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🙋‍♂️ Rencontre avec Christopher Piton, un ghostwriter « à la conquête de LinkedIn » (Le pOD, épisode 39)

Aujourd’hui, nous vous proposons la quatrième interview du pOD : une rencontre avec Christopher Piton. Retrouvez ci-dessous les principaux éléments abordés durant cet épisode de notre podcast dédié au social media, ainsi que différents liens et ressources utiles pour découvrir notre invité et son métier.

Écouter l’épisode

Qui est Christopher Piton ?

Pour ce quatrième échange, nous vous proposons de rencontrer Christopher Piton. Il est venu boire un café à l’agence, pour nous parler : de lui, de son parcours, de son quotidien et de sa relation avec le Social Media Management.

Christopher a commencé sa carrière en s’intéressant à la création de site internet, puis au référencement. Autodidacte sur le sujet, il décide d’aller frapper aux portes des agences web marketing locales, et trouve celle qui lui donnera la chance de le former. En parallèle, l’école dans laquelle il étudie, lui propose de partager son savoir auprès d’élèves de son école, l’année suivante. Il part, ensuite, découvrir le monde des annonceurs en tant que Chargé de projet Webmarketing dans le milieu industriel. Et c’est en se lançant un challenge personnel, de créer un post par jour pendant 90 jours sur son compte LinkedIn, qu’il fera naître, sans le savoir, son projet d’écrire un livre, ainsi que sa future activité de « ghostwriter », ou « prête plume ». Il n’a cessé de saisir les opportunités que la vie lui présentait, en se disant à chaque fois que « pour savoir, il faut tester » !

Aujourd’hui, il :

  • accompagne les solopreneurs, freelances et dirigeants Ă  faire de Linkedin un vrai levier business, en rĂ©digeant, pour eux, leurs posts Linkedin
  • anime des ateliers de coaching et formations Linkedin pour vous aider Ă  atteindre vos objectifs
  • propose son livre, “À la conquĂŞte de LinkedIn” chez Eyrolles, Ă  la vente dans toutes les librairies

Les intervenants sur cet Ă©pisode de podcast sont :

Au programme de cet Ă©pisode

Vous êtes Community Manager ou Social Media Manager, et vous avez envie de découvrir les parcours professionnels de vos confrères et consœurs ?

Dans cet Ă©pisode, voici ce que nous partageons avec vous :

  • Le parcours de Christopher et comment il en est arrivĂ© Ă  exercer ce mĂ©tier
  • Son quotidien en tant que ghostwriter LinkedIn
  • Ses missions & son organisation
  • Ses relations avec ses clients
  • Ce qu’il aime le plus dans son mĂ©tier

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Retranscription de l’épisode

Rencontre avec Christopher Piton, un ghostwriter « à la conquête de LinkedIn »

 

[Gwen]

Bonjour à toutes et à tous et bienvenue sur le pOD. Nous sommes ravis de vous retrouver avec un quatrième épisode Interview, Déjà, où nous vous proposons de venir rencontrer un invité avec nous. Et pour cet échange, c’est Christopher Piton qui est venu boire un café à l’agence.

 

Il nous a parlé de lui, de son parcours, de son quotidien et de sa relation avec les réseaux sociaux. Christopher a commencé sa carrière en s’intéressant à la création de sites internet, puis au référencement. Autodidacte sur le sujet, il décide d’aller frapper aux portes des agences webmarketing locales et trouve celle qui lui donnera la chance de le former.

 

En parallèle, l’école dans laquelle il étudie lui propose de partager son savoir l’année suivante. Il part ensuite à la découverte du monde des annonceurs en tant que chargé de projet webmarketing dans le milieu industriel. Et c’est en se lançant un challenge personnel de créer un poste par jour pendant 90 jours sur son compte LinkedIn qu’il fera naître, sans le savoir, son projet d’écrire un livre ainsi que sa future activité de ghost writer ou prête-plume.

 

Il n’a cessé de saisir les opportunités que la vie lui présentait en se disant à chaque fois que, pour savoir, il faut tester. Aujourd’hui, il accompagne les solopreneurs freelance et dirigeants à faire de LinkedIn un vrai levier business en rédigeant pour eux leur poste LinkedIn. Il anime des ateliers de coaching et formation LinkedIn pour vous aider à atteindre vos objectifs et propose son livre à la conquête de LinkedIn chez Herold à la vente dans toutes les librairies.

 

Allez, je ne vous en dis pas plus, je vous laisse avec l’épisode pour en découvrir plus. Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode du Pod. Aujourd’hui, je suis avec Bryan.

 

Bonjour Bryan.

 

[Bryan]

Bonjour Gwen.

 

[Gwen]

Tu vas bien ?

 

[Bryan]

Très bien, c’est le retour du beau temps, donc ça fait forcément plaisir.

 

[Gwen]

C’est vrai. Aujourd’hui, nous ne sommes pas seuls, nous avons un invité. Nous sommes avec Christopher.

 

Bonjour Christopher.

 

[Christopher]

Salut Gwen, comment vas-tu ?

 

[Gwen]

Ça va toujours bien, merci à tous les deux. Bienvenue à l’agence. On est très heureux de t’accueillir pour cet épisode et merci à toi d’avoir accepté surtout de venir nous parler de toi.

 

[Christopher]

Surtout merci à vous pour l’invitation et puis un grand plaisir de pouvoir échanger aujourd’hui et aborder différents sujets.

 

[Gwen]

Tout à fait et d’ailleurs on va commencer tout de suite. Pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter un petit peu pour nos auditeurs en donnant donc ton nom, ton prénom, l’entreprise dans laquelle tu travailles et puis l’intitulé de ton poste aussi ? Et depuis combien de temps est-ce que tu fais ça ?

 

[Christopher]

Alors moi, c’est Christopher Piton. Je suis solopreneur, donc je travaille à mon compte, donc sous mon propre nom du coup. Et moi, j’aide et j’accompagne les dirigeants à développer leur activité sur Linkedin et surtout à développer leur visibilité, augmenter aussi leur jauge de crédibilité et derrière faire du chiffre d’affaires grâce au levier que Linkedin.

 

[Gwen]

Et comment tu appelles ça ?

 

[Christopher]

Le ghostwriting.

 

[Gwen]

Je voulais que tu prononces ce nom parce que je l’ai vu sur ton profil Linkedin et ça m’a interpellé.

 

[Christopher]

C’est ça exactement, c’est-à-dire que quand je me présente, j’évite d’utiliser ce terme-là pour la simple et bonne raison qu’il est très connu dans l’écosystème du marketing, mais beaucoup moins en dehors. Et du coup, quand je m’adresse à des dirigeants, généralement je préfère expliquer ce que je fais, donc je coache et j’accompagne ou j’écris pour les dirigeants ou autrement leur dire tout simplement que je suis prête-plume. Je trouve que le mot prête-plume est beaucoup plus beau.

 

[Gwen]

PrĂŞte-plume ?

 

[Christopher]

PrĂŞte-plume, oui.

 

[Bryan]

Prête-plume. C’est un peu comme les métiers où tu vas rédiger la biographie de quelqu’un. Il y a toujours une plume, souvent, qui va retracer la vie d’une personne.

 

Finalement, c’est un peu la même chose. Tu vas retracer le quotidien d’un entrepreneur ou d’un dirigeant ou d’une dirigeante sur Linkedin en son propre nom.

 

[Christopher]

Oui, c’est exactement ça. Donc l’idée, ce n’est vraiment pas de travailler à la place de la personne et de me mettre vraiment dans sa peau pour en parler, mais plutôt de travailler avec elle de manière à ce qu’on puisse ensemble atteindre les objectifs qu’on s’est fixés en amont avec la stratégie sur Linkedin.

 

[Gwen]

Ça ne doit pas être évident ça.

 

[Christopher]

C’est un challenge.

 

[Gwen]

De rentrer dans le corps de quelqu’un comme ça.

 

[Christopher]

Non, c’est clair. Pour rentrer dans son esprit, ça nécessite de vraiment bien préparer en amont ce que j’appelle l’interview, c’est-à-dire le premier rendez-vous pour que je puisse vraiment me plonger et m’immerger aussi dans l’univers de la personne, aussi dans le passé. Pas le passé nécessairement personnel, mais le passé professionnel de cette personne-là.

 

Et puis de retracer son parcours de manière à ce que je puisse comprendre d’où il vient et pour l’aider à aller là où il veut aller.

 

[Gwen]

Je te propose qu’on y revienne tout à l’heure plus en détail. Mais avant ça, j’aimerais bien qu’on s’intéresse à ton parcours, à ce qui t’a amené à faire ça aujourd’hui. Est-ce que tu peux nous dire un petit peu d’où est-ce que tu viens et si, enfant, il y avait des signaux qui te faisaient penser que tu ferais ce métier un jour ?

 

[Christopher]

Des signaux, pas du tout. J’irais même totalement à l’opposé. Quand j’étais petit, j’ai suivi beaucoup de cours d’orthophonie.

 

J’avais d’énormes difficultés à synthétiser ce que je voulais dire. J’avais tendance à faire des très longues phrases, des très longs paragraphes et à me perdre dans mes idées. Ce qui fait que quand on devait rédiger une synthèse en cours, quand on était par exemple au collège ou au lycée, j’avais des difficultés parce que je voulais tellement dire plein de choses que c’était un brouillard total, un fouillis total et je n’allais pas droit au but.

 

Ce qui fait que grâce à une orthophoniste, j’ai réussi à reprendre le contrôle sur mes pensées, à clarifier mes pensées, à réussir à rédiger de manière synthétique ce que je disais. Et ça m’a aidé aujourd’hui parce que c’est ce que je fais pour les dirigeants qui, eux, ont des sacs de nez dans la tête et veulent clarifier leurs pensées. C’est mon travail.

 

Du coup, j’ai l’impression des fois, avec du recul, de me dire que je fais un peu le travail de cette orthophoniste-là, sans pour autant expliquer aux dirigeants comment écrire parce que ce n’est pas le but, mais plutôt de m’approprier les compétences que j’ai acquises, en tout cas les conseils qu’elle m’a donnés, pour justement les appliquer à mon métier.

 

[Bryan]

Ce qui pouvait être considéré à l’époque comme une « faiblesse », c’est devenu ta force aujourd’hui et ce qui te permet aussi de comprendre la prédisposition mentale dans laquelle est un dirigeant ou une dirigeante qui a du mal à formuler ses idées de manière claire, limpide. C’est ça que souvent on lit des posts de personnes sur LinkedIn et on dit « c’est super bien rédigé, c’est facile à comprendre ». En fait, pour en arriver là, il y a un gros travail d’organisation, de synthèse, de réflexion, d’introspection.

 

Et du coup, c’est ce que toi finalement tu as été amené à faire plus petit et qui aujourd’hui te sert dans ton quotidien.

 

[Christopher]

Oui, exactement. On va dire que c’est l’un des premiers déclencheurs peut-être inconscients parce qu’après, je me suis orienté tout de suite vers ce métier-là parce que moi, j’étais totalement perdu. J’ai fait des études vraiment très généralistes.

 

[Gwen]

Parle-nous de ce que tu as fait comme Ă©tudes, justement.

 

[Christopher]

Moi, j’ai fait un bac US. Je ne sais plus si ça a évolué depuis, économique et social.

 

[Gwen]

Je crois que ça n’existe plus.

 

[Christopher]

Quel dommage ! C’est le meilleur bac du monde. Du coup, je n’étais pas non plus le meilleur au monde dans la classe.

 

J’étais dans la moyenne. Et puis après, je me suis orienté vers une fac d’éco pour vraiment faire la continuité. Au bout d’un an, je me suis rendu compte qu’en fait, il n’y avait pas assez de cadre.

 

Moi, le fait d’être dans un amphithéâtre, à devoir prendre des notes sur ce que quelqu’un dit, j’avais encore cette faiblesse-là de « qu’est-ce que je dois marquer ?

 

[Gwen]

».

 

[Christopher]

J’avais le réflexe de vouloir tout noter. Et dès que je perdais le fil, que je me suis mince, j’ai oublié de noter une phrase et que je me rendais compte que l’enseignant était parti sur autre chose. J’ai oublié quelque chose vraiment d’hyper important.

 

Je peux faire comment pour réussir à combler ce vide ? Et au final, j’ai cherché à plutôt me réorienter dans une autre filière où il y avait un peu plus de cadre que je pouvais retrouver au lycée. Du coup, je me suis orienté plutôt vers une filière BTS.

 

BTS, assistant de gestion, toujours de manière large, gestion d’entreprise, comptabilité, administratif, etc. Et puis, j’ai fait ce baptisme-là, je me suis arrêté. Je me suis dit « c’est bon, je vais pouvoir bosser maintenant dans le privé et trouver un CDI ».

 

J’ai réussi à bosser dans une mutuelle dans le niveau administratif. Et au bout de 6 mois, je me suis rendu compte que je ne ferais pas ça toute ma vie, que c’était juste barbant, il n’y avait rien d’excitant, il n’y avait rien de challengeant, et que ça se résumait à remplir des dossiers. En tout cas, de mon point de vue.

 

C’est à partir de là qu’en parallèle, je suivais pas mal de blogueurs voyageurs parce que j’aimais bien cette idée de voyager, et surtout de voyager à travers les mots, parce qu’il n’y avait pas encore les formats YouTube à l’époque qui étaient popularisés. Et en ce moment, ces personnes-là, je me suis rendu compte qu’ils créaient des sites Internet, qu’ils exprimaient leur voyage, ils partageaient des conseils, des astuces. Et petit à petit, ça convergeait dans ma tête de me dire « Tiens, c’est intéressant, j’aimerais bien faire ce genre de chose là, même si je n’avais pas les moyens et peut-être la vision de voyager.

 

» Et du coup, je me suis dit « Tiens, c’est intéressant, ils ont des sites Internet, comment ils l’ont conçu ? » Donc par curiosité, in fine, je me suis un petit peu renseigné là-dessus. Comment ils font pour se positionner sur Google ?

 

Parce que quand je faisais des recherches, je tombais généralement sur ces blogueurs voyageurs, je me suis dit « C’est fou quand même, ils arrivent à bien se positionner, etc. » Et du coup, je me suis dit « Est-ce qu’il y a une manière accessible de pouvoir apprendre à faire peut-être ce métier-là ou avoir ce genre de compétences là ? » Et là, j’ai vu qu’il y avait de plus en plus d’agences qui commençaient à se populariser, surtout à Paris et un petit peu à Nantes.

 

Et je me suis dit « C’est peut-être le bon moyen, vu que je suis en transition, que j’ai un peu le chômage et que je ne sais pas du tout ce que je veux faire, je vais aller taper aux portes de toutes les agences web, ou en tout cas des agences communication, marketing, et savoir si je pourrais leur proposer de travailler conjointement avec eux pour qu’ils me forment sur une petite période et que moi, je puisse leur fournir un service qui était accessible.

 

» Et du coup, il y a eu une seule agence parmi les dizaines que j’avais contactées, qui a accepté. Et grâce à ça, j’ai appris les rouages du métier de référenceur. Et ça m’a permis après de vraiment me plonger dans le web et de réenclencher une licence après ça en alternance dans le web marketing, parce qu’il n’y avait pas encore de licence vraiment dédiée au digital à l’époque aussi.

 

Ce qui m’a permis du coup de valider mes acquis, mes compétences, parce que ce que je voulais faire, pour moi, les diplômes, c’était encore important à cette époque. Et du coup, voilà, rentré dans le métier de référenceur. Et suite à ça, le directeur de l’école me propose d’être prof.

 

Et du coup, je me dis, une prof d’épreuve, alors que je n’ai pas encore le diplôme et que ça fait un an que je suis là et que je suis tout jeune. Je me dis, mais qui suis-je pour donner des cours à des futurs camarades de classe ? Est-ce que j’ai la posture ?

 

Est-ce que j’ai le charisme ? Enfin, ce genre de questions là qui m’ont hanté un peu l’esprit. Et du coup, je me suis dit, le seul moyen de savoir, c’est de tester.

 

Donc, j’avais deux mois pour préparer tout le programme pour l’année d’après. Et du coup, j’étais très stressé, mais ça m’a permis vraiment d’apprendre énormément, de parler à l’oral, de tenir pendant quatre heures, alors qu’avant, je flippais à juste parler 20 minutes devant d’autres camarades de classe. Et petit à petit, je suis aussi rentré dans cet univers-là de la formation, de l’apprentissage, etc.

 

Et après, j’ai bossé cinq ans, cinq ans et demi, du coup, dans un gros groupe industriel, dans lequel j’avais pour mission, en tant que projet web, surtout de rédiger des articles pour l’ICO, vu que j’avais cette appétence-là, et également pour créer des contenus sur les pages d’entreprise des réseaux sociaux. Et l’objectif, c’était vraiment que ces deux leviers-là puissent générer du trafic sur le web et, in fine, augmenter le chiffre d’affaires de la boîte. Voilà.

 

Donc, en gros, une fois que ça s’est fait, petit à petit, je me suis rendu compte qu’il y avait quand même un gros manque de créateurs de contenu sur LinkedIn, que c’était une plateforme qui était très discorporée. Je me suis dit, peut-être que j’ai un avantage concurrentiel à communiquer sur cette plateforme-là. Et comme je suivais déjà des créateurs de contenu qui, eux, faisaient du contenu quotidien, par exemple, je ne sais pas si ça parlera, mais Antoine Blanchemaison, Antoine Behème, qui faisait du contenu régulier, je suivais ce créateur-là à l’époque.

 

Et d’autres créateurs de contenu, je me suis dit, tiens, ça pourrait être intéressant que, moi, je me lance un challenge sur LinkedIn de publier un post par jour pendant 90 jours, voir ce que ça donne. Étant donné que j’étais en salarié, c’était plus un test, et puis ça me permettait aussi de monter en compétences. Et puis, d’avoir aussi ce challenge de communiquer en mon propre nom.

 

Parce qu’on a toujours un petit peu cette peur de dire, voilà, si je communique en mon propre nom alors que je suis salarié, quelles sont les incidences que ça peut générer. Et du coup, je me suis dit, feu. Le seul moyen de savoir, c’est de tester encore une fois.

 

Et puis, j’ai pris goût. Au bout de trois mois, j’ai continué pendant un an. Et au bout de cette année-là, il y a des gens qui ont commencé à me contacter pour me dire, voilà, je vois que tu gagnes visibilité, j’aime ce que tu fais.

 

Est-ce que tu formes des gens ? Est-ce que tu coaches des gens sur LinkedIn ? Je leur disais que non, je n’ai rien, je n’ai pas d’offre.

 

Je faisais ça juste pour mon boulot et puis pour m’entraîner, pour m’exercer sur mon profil. Et je me suis dit, ah, s’il y a de la demande, ça peut être intéressant. Donc, j’ai ouvert ma microentreprise et j’ai signé mes premiers clients en coaching.

 

Et c’est après, au bout de quelques mois, qu’il y a un client qui m’a dit, voilà, maintenant, je n’ai plus le temps, ni l’énergie, ni l’envie d’écrire mon propre nom. Est-ce que tu peux le faire pour moi ? Et je me suis dit, ah, ça peut être intéressant, mais je ne l’ai jamais fait.

 

Je ne sais pas quels sont les résultats. C’est nouveau. Comment on fait ?

 

Le moins, encore une fois, c’est tester. Et du coup, voilà, c’était mon premier client que j’ai signé en ghostwriting. Et du coup, depuis 2019, je propose les prestations de ghostwriting.

 

[Gwen]

Et du coup, aujourd’hui, tu fais encore du coaching ou tu ne fais que du ghostwriting ?

 

[Christopher]

Je fais encore du coaching. Aujourd’hui, jusqu’à fin 2023, le coaching représentait 60% de mon CA, et le ghostwriting 20% de mon CA, et 20% c’était des formations d’entreprise. Puis après, j’ai les ventes de mon livre, mais là, ça reste un peu peanuts par rapport aux commissions.

 

Aujourd’hui, depuis début 2024, surtout, j’ai inversé la tendance parce que j’ai eu un switch par rapport à un travail d’introspection que j’ai fait, et je suis plutôt à 60% de prestations de ghostwriting, 20% de coaching, et toujours 20% de formation. Donc, en gros, j’ai vraiment inversé le ratio entre mes deux offres, ghostwriting et coaching.

 

[Gwen]

Formation en entreprise, tu as dit. Tu ne fais plus de formation en Ă©cole ?

 

[Christopher]

Si, si, j’en fais toujours. Formation en entreprise, pas formation en école.

 

[Gwen]

D’accord.

 

[Bryan]

Et qu’est-ce qui t’a amené à switcher ? Très souvent, dans nos métiers, parce que finalement, on fait des métiers assez proches, on en reparlera après, mais très souvent, quand on progresse, quand on acquiert de l’expérience, on aspire à faire moins d’opérationnel et plus de conseils. Toi, c’est l’inverse.

 

Tu te retrouves à vouloir à nouveau produire et moins coacher. Qu’est-ce qui t’a amené à renverser la balance ?

 

[Christopher]

Hyper bonne question. C’est un échange que j’ai eu avec un ami entrepreneur il y a quelques jours, donc c’est tout frais. En fait, le coaching, c’est plutôt un prétexte de pouvoir démarrer facilement mon activité, parce que je savais qu’il y avait déjà de la demande et que je coachais déjà des gens.

 

Donc, j’y suis allé plus pour la facilité. Du coup, le fait d’aider des gens, de leur expliquer comment faire, d’avoir le côté pédagogique, c’est quelque chose qui m’intéresse. Ce n’est pas quelque chose qui me fait le plus vibrer, même si le côté stratégique, que ce soit dans du coaching ou du ghostwriting, il reste vraiment présent.

 

Et je me suis rendu compte, en gardant quand même l’activité de ghostwriting en parallèle, que c’était quelque chose dans lequel je vibrais beaucoup plus, sur lequel j’avais beaucoup plus de force, parce que j’adore vraiment l’écriture et j’adore vraiment ce qu’apporte aussi le ghostwriting. Le ghostwriting, ce n’est pas juste écrire des posts, ce n’est pas juste faire des likes, c’est bien plus que ça. Un ghostwriter, surtout un ghostwriter aujourd’hui premium, c’est de pouvoir libérer de la charge mentale justement du dirigeant par exemple, c’est de clarifier ses pensées, c’est être un confident, c’est être aussi quelque part un psy, c’est être un bon interviewer.

 

Et c’est du coup réussir à établir une relation de confiance pour que derrière, la personne puisse davantage se livrer, et à moi de venir vraiment tirer les meilleures idées pour qu’ensuite créer les meilleurs posts qui s’instaurent dans une stratégie éditoriale, et les mêmes stratégies éditoriales qui s’englobent dans une stratégie globale de l’entreprise. Et du coup le ghostwriting, contrairement à ce qu’on croit, certes c’est de l’opérationnel, parce que forcément j’écris, mais derrière il y a un énorme travail de fond, et du coup un énorme travail de fond sur la connaissance client, sur le parcours client, sur les niveaux de conscience des différentes problématiques, sur le dirigeant en lui-même, et du coup sans ce travail là, en fait généralement c’est là qu’on peut comparer entre guillemets le travail d’un ghostwriter, le travail d’un copywriter, le travail d’un rédacteur. Et du coup c’est pas du tout, enfin il y a une compétence commune qui est l’écriture, mais derrière les appétences, les soft skills à côté ne sont pas les mêmes. Un ghostwriter a aussi une capacité d’écoute qui est vraiment très essentielle.

 

Sans ça, c’est difficile de vraiment tenir dans ce métier.

 

[Bryan]

Oui c’est vrai, je comprends. J’avais une amie qui écrivait des biographies et qui me racontait qu’elle passait parfois des week-ends complets avec les personnes pour lesquelles j’ai les biographies. Je lui disais mais tu passes des week-ends complets à les écouter et à retranscrire ?

 

Elle me dit non non non, je passe des week-ends complets à les écouter et à comprendre leur psychologie, à comprendre qui ils sont, pour mieux retranscrire après ce que j’aurai à retranscrire. Il y a un vrai travail de présence, comme tu disais, un peu presque de confident.

 

[Christopher]

Oui, c’est ce que les primers alors que je faisais. J’avais cette pression de la livrabilité au tout début quand j’ai commencé dans le métier de me dire il faut que je fasse vraiment des likes pour qu’il y ait une visibilité. Sauf que je me suis rendu compte que ce que recherchait le dirigeant c’est pas avant tout des likes.

 

Ce qu’il recherche, il y en a certains c’est vraiment de la visibilité pure, d’autres ça va être de générer des leads, donc du coup des contacts. Et du coup les stratégies sur l’indie ne vont pas du tout être les mêmes. Mais ce que va rechercher aussi le dirigeant c’est de pouvoir rédiger des posts qui certes vont lui donner une visibilité extérieure, mais surtout qui vont lui donner aussi une belle image de lui à l’intérieur de son entreprise.

 

Parce qu’en gros quand on va communiquer à sa place, certes il faut que ça rassure d’éventuels prospects, mais derrière il faut que ça rassure aussi les collaborateurs en interne et de se dire bah tiens le dirigeant écrit sur Linkedin, il fait une mumuse sur Linkedin et du coup à côté de ça quitte de réellement ce qui se passe en interne, quitte de notre bien-être, quitte de plein d’autres choses. Du coup il faut aussi trouver un équilibre pour que ça serve en interne et en externe.

 

Et il y a ces dimensions internes là qu’il ne faut surtout pas oublier en fait.

 

[Bryan]

C’est ce qu’on retrouve beaucoup en marque employeur où on recommande toujours aux boîtes qu’on accompagne que les promesses employeurs qu’elles mettent en avant au travers de leur publication sur des pages d’entreprise ce soit des promesses qui sont réelles et qui soient portées aussi par l’interne. C’est une grosse problématique qu’on peut rencontrer. Alors tout à l’heure tu as parlé d’un livre, donc effectivement tu as écrit un livre à la conquête de Linkedin qui est dans ma bibliothèque.

 

[Christopher]

Ah super !

 

[Bryan]

Donc j’ai un peu l’impression de rencontrer quelqu’un que j’ai lu. Tu es le premier auteur que je rencontre en horaire.

 

[Christopher]

Pourquoi tu as décidé d’écrire un livre ? Tout simplement, et pour être honnête, plus par opportunité. C’est vrai qu’il y a beaucoup d’auteurs qui vont dire moi mon rêve depuis gamin c’est d’écrire des livres.

 

Moi mon rêve étant gamin, je ne savais pas qu’est-ce que j’allais faire de ma vie. Donc du coup j’avais pas forcément de rêve après en parler, si ce n’est que peut-être inconsciemment d’avoir un impact sur la vie des gens. Après ça veut tout et rien dire avoir un impact sur la vie des gens, on peut faire du bénévolat quelque part, on peut écrire un livre et du coup avoir un impact.

 

Et du coup c’est juste que moi j’étais client d’un formateur en ligne pour justement me former au copywriting, me former au freelancing parce que j’étais dans cette quête de développer mon activité à cette époque là. On est en 2019 et du coup forcément moi, ce gars donc c’est Stan Leloup de Marketing Mania, je le matraquais de questions sur le copywriting appliqué à LinkedIn, le storytelling appliqué à LinkedIn, sur le business appliqué à LinkedIn. Mais lui il en connaissait pas plus que ça sur LinkedIn, mais en gros moi ce qui m’intéressait c’est sa vision globale et comment moi après j’allais pouvoir l’appliquer à LinkedIn.

 

Et comme forcément je le matraquais de questions et que le sujet LinkedIn, j’étais l’un des seuls sur lequel je parlais de cette thématique là dans son forum. Peut-être que du coup j’étais un peu top of mind dans son esprit et le jour où la maison d’édition Eyrolles l’a contacté pour dire voilà est-ce que tu connais potentiellement des professionnels qui sont prêts à écrire un livre sur ce sujet-là parce qu’on veut compléter notre collection, on a un livre sur Facebook, sur YouTube, on n’a rien sur LinkedIn. Il lui a dit si j’ai potentiellement deux trois personnes et j’étais parmi ces deux trois personnes-là qu’il a contacté pour dire voilà est-ce que tu t’intéresserais d’écrire un livre.

 

Moi à l’époque je commence mon business de coaching, je suis encore salarié et du coup ça me fait un revenu passif, mais bon pas de quoi pouvoir vivre entièrement mon activité. Donc il y a différents choix qui se présentent. Accepter d’écrire ce livre-là et du coup ça veut dire en faire priorité numéro une et du coup mettre quasi en stand-by mon activité de coaching parce qu’être salarié plus l’activité d’écriture de livre qui prend du temps, plus l’activité de coaching et plus en parallèle j’étais en train de construire une maison.

 

Donc ça demande énormément de charge mentale et puis comme je disais tout à l’heure pour le savoir il faut tester. Donc du coup j’accepte le projet sans savoir dans quoi je vais me plonger et du coup je crée un projet de livre qui doit être soumis à la maison d’édition. Après ça passe auprès d’un comité et après ce comité-là valide ou non le projet et du coup sélectionne la personne qui va écrire le livre ou non.

 

Du coup moi je suis parti dans l’idée que voilà si ça signe tant mieux, si ça ne signe pas tant pis, je développerai mon activité de coaching et du coup j’apprends que c’est mon projet qui a été validé. Là je me retrouve en mode je suis quoi ? Bah du coup maintenant il n’y a plus qu’à et du coup je me suis réorganisé pour vraiment faire le livre la priorité numéro une.

 

J’ai ralenti drastiquement l’activité de coaching ce qui fait que j’ai repoussé le lancement finalement de mon activité et du coup ma démission. Donc j’ai écrit ce livre-là en parallèle de mon activité salariée et pendant le Covid ce qui fait que d’un côté le Covid m’a quand même aidé parce que du coup comme j’avais moins de pression sociale aussi de dire tu viens en soirée, tu es week-end, tu restes chez moi et du coup j’ai écrit sur le livre bien entendu en ayant en amont une conversation avec ma compagne pour dire voilà j’ai ce gros projet-là, est-ce que tu es ok parce que je vais être quand même pas mal absent les soirs et le week-end pour avancer sur ce projet-là parce que j’ai 6 mois pour l’écrire. Et je savais dans quoi je m’engageais mais je ne savais pas à quelle intensité et surtout l’énergie mentale et physique que ça allait demander.

 

En tout cas une bonne expérience.

 

[Bryan]

Et au-delà de l’aspect financier puisque généralement enfin tu l’as dit tout à l’heure c’est quand même marginal, quel bénéfice t’en retire ?

 

[Christopher]

En bénéfice je dirais déjà d’un point de vue écriture, moi j’avais pour habitude quand j’étais salarié d’écrire des articles de blog, donc des articles relativement longs mais plutôt techniques sur une thématique précise qui était l’industrie. Et à côté de ça j’ai créé des posts très courts sur lesquels il y avait cette idée d’être vraiment à chaque fois percutant et vraiment d’utiliser Copywriting à fond. Et du coup j’étais dans un entre-deux où il y a un projet de A à Z, la montagne elle est énorme et c’est un projet de 60 000 mots.

 

Alors 60 000 mots ça fait peur d’un coup et on se dit bah du coup ça représente quoi en fait 60 000 mots en écriture ? Donc c’est à peu près 2000 mots par jour pendant un mois. Je me suis dit, Stan il écrit le premier jour de son livre en un mois si j’ai pas de bêtises, pourquoi j’y arriverais pas ?

 

Donc du coup je me suis mis en tête de non pas d’écrire 2000 mots mais plutôt 1000 mots par jour et de faire ça sur deux mois et de dire j’écris ça en deux mois le premier jour, après j’ai la réécriture et après c’est tranquille, je me mets à fond et c’est bon. Je me suis rendu compte que le premier jour j’écris bien 1000 mots, le deuxième jour 800, le troisième jour 600 et je me dis ah le quatrième jour du coup j’ai pas la même énergie, j’écris que 200 mots puis après un autre jour 2000 mots et je me rends compte que c’est beaucoup plus long que prévu et finalement mon premier jet je mets trois quatre mois à le faire et sans penser que ce que le travail de réécriture allait amener où j’ai mis autant de temps voire plus de temps le travail de réécriture et après la partie marketing, partie promotion, là je me suis dit ah ouais c’est ça écrire un livre.

 

[Bryan]

Donc en fait le réel bénéfice c’est surtout de savoir ce que ça représente de créer un produit et après de le distribuer, de le vendre etc. C’est quelque chose de très tangible en plus.

 

[Christopher]

Ouais clairement c’est ça, après il y a les bénéfices financiers comme tu disais, il y a le bénéfice après aussi on va dire d’ego, de se dire bah ça y est ça, c’est une case qui est cochée, j’écris un livre, j’ai ma tête dans les rayons, il y a ce côté fierté de dire voilà j’ai réussi à mener un projet de cette envergure-là et qui publie dans des librairies sorte un petit peu aussi de revanche sur le passé. Et puis après il y a ces aspects aussi de compétences, de me dire bah là j’ai réussi à écrire un livre de A à Z, etc.

 

Mais clairement ça m’a permis une fois que le livre a été publié d’avoir les premiers retours de lecteurs et surtout de lecteurs qui ne me connaissaient pas sur LinkedIn mais du coup qui venaient dans les FNAC ou dans les librairies indépendantes acheter un livre de quelqu’un qui ne connaisse pas, le lire et puis laisser des commentaires du style voilà enfin un livre qui ne parle pas juste de par exemple de comment paramétrer un compte mais plutôt qui rentre dans la stratégie pure et du coup de manière romancée avec vraiment des histoires etc. Avec cette tenue en ligne jusqu’au bout je me suis dit voilà Paris gagné, c’est-à-dire que je suis capable de monter un projet comme ça et donc je serai capable de monter des projets d’une plus grosse envergure plus tard.

 

[Bryan]

Ouais donc beaucoup de confiance en soi aussi et la revanche sur le passé c’est vrai que c’est quand même un aspect qui doit être très important. Bon et bien c’est bien pour le pour la partie parcours.

 

[Gwen]

Tu serais prĂŞt Ă  recommencer ?

 

[Christopher]

Alors si je devais recommencer le livre je serais prêt à le recommencer mais dans des conditions différentes c’est à dire maintenant je sais à quoi m’attendre, je sais que je demanderai plus de temps par exemple pour écrire le livre, je sais que je commencerai avec des bêtas lecteurs dès le début du projet, je validerai plein de choses en fait en amont et puis surtout je mettrai moins de pression.

 

[Gwen]

Pour gagner du temps après ?

 

[Christopher]

Ouais c’est ça derrière pour gagner du temps.

 

[Bryan]

Ok bon en tout cas ce qu’on retient de ce parcours c’est que c’était pas réfléchi tout tracé comme on rêvait nos parents.

 

[Gwen]

Tu fonctionnes donc à l’opportunité et tu saisis les opportunités.

 

[Christopher]

C’est ça après je saisis les opportunités ça c’est sûr mais j’essaie de me dire ok est-ce que cette opportunité là va m’aider dans la vision que j’ai moi de peut-être mon futur, de mon activité ou si ça peut m’apporter moi en termes personnels parce qu’écrire un livre par exemple ça apporte des choses d’un point de vue professionnel et d’un point de vue personnel ça apporte aussi des compétences des soft skills etc qu’on ne peut pas nécessairement apprendre quand on écrit juste un article de blog.

 

[Gwen]

Et du coup parmi tout ce que tu fais qu’est-ce qui te plaît le plus ?

 

[Christopher]

Dans toutes mes activités tu veux dire pro ?

 

[Gwen]

Oui.

 

[Christopher]

Ce qui me plaît le plus c’est l’écriture.

 

[Gwen]

L’écriture ça regroupe plusieurs de tes missions.

 

[Christopher]

Ouais exactement du coup il y avait le bouquin qui faisait partie d’un gros projet d’écriture mais qui a un début et une fin et après du coup c’est plus un travail derrière avoir que l’éditeur s’il y a une volonté d’enrichir le livre. Pour l’instant il se vend bien donc ils m’ont dit il n’y a pas besoin de faire une V2. Et l’écriture en fait honnêtement me permet moi après au quotidien de pouvoir géré d’une part mon activité pro mais aussi d’un point de vue perso ne serait-ce que par écrire des faire-part.

 

Par exemple dernièrement j’ai marié des amis et du coup j’ai animé une cérémonie laïque dans le fait d’écrire une cérémonie laïque avec une tonalité bien spécifique qui attendait mes amis. Et du coup en fait tout ce travail de ghostwriting je l’ai fait aussi avec eux. Et du coup derrière j’ai animé pendant une heure auprès de personnes qui eux forcément sont plus habitués à des cérémonies religieuses.

 

Ils ne savaient pas à quoi s’attendre d’une cérémonie laïque. Ils pensaient que ça allait être chiant à mourir. Et du coup avec le travail d’écriture ça permet aussi derrière de pouvoir avoir des impacts aussi dans la sphère privée.

 

[Bryan]

Oui j’imagine que c’est très satisfaisant de dire que tu arrives à utiliser ce que tu as appris dans ton métier au quotidien et puis avec les proches.

 

[Gwen]

Moi j’ai une dernière question du coup avec tout ce que tu fais comment tu expliques à ton entourage ce que tu fais dans la vie.

 

[Christopher]

Ouais c’est compliqué parce que dans ma famille majoritairement je suis issu d’un milieu ouvrier. Donc pour eux c’est, je ne dirais pas que c’est lunaire mais c’est difficile à percevoir comment je gagne de l’argent et à palper ça. Parce qu’eux forcément ils vont faire un mur par exemple de parpaing.

 

C’est palpable, c’est physique. J’ai fait un mur, j’ai travaillé pour faire ce mur-là, je suis payé pour avoir fait ce mur-là. Du coup le fait de dire bah moi j’écris des contenus pour des dirigeants et pour eux c’est plutôt ah t’es payé à faire des likes.

 

Et en gros c’est un peu ça comment c’est résumé. Donc moi la manière dont je leur dis c’est que je suis prêt de plume et derrière le travail de prêt de plume ça permet aux gens de développer leur activité, de clarifier leurs pensées. En fait en expliquant ça c’est un peu plus clair pour eux-mêmes si ça reste encore difficile à comprendre.

 

Mais voilà la manière dont moi je leur dis c’est que j’écris pour des dirigeants et pour développer leur activité. C’est pour ça que je ne dis pas ghostwriting ou ce genre de choses. Je lis des termes plus dans l’explication.

 

[Bryan]

Oui et puis c’est vrai que pour rédiger un poste, même si c’est pas toi qui le rédige, en tant que dirigeant c’est pas moi qui rédige le poste, mais il y a quand même besoin de structurer sa pensée. En fait toi tu peux avoir le meilleur talent du monde, t’es pas un magicien donc il faut quand même que t’arrive à tirer le fil et à organiser la pensée de ton interlocuteur pour faire en sorte que derrière ça soit facile à comprendre, ça réponde aussi à une attente des personnes qui le suivent. Donc oui je pense que l’une des plus grosses difficultés dans ce métier c’est d’arriver à structurer et d’organiser la pensée en sujet et avec des contenus qui sont faciles à comprendre.

 

[Gwen]

Tu n’es pas devenu romancier auprès de ton entourage après avoir sorti ton livre ?

 

[Christopher]

Non du tout, mais par contre mon entourage comme ils ont plus ou moins compris ce que je faisais, c’est plutôt est-ce que tu peux m’aider pour ma lettre de motivation ? Est-ce que tu peux m’aider par exemple pour envoyer un courrier de réclamation ? Et généralement, moi ce qui me fait rire c’est qu’on a des codes où bonjour madame machin et à la fin cordialement et du coup même moi dans les messages administratifs que je leur envoyais et je sais pas si c’est ça qui marchait mais du coup c’était par exemple bonjour avec un emoji coucou et à la fin c’était passer une belle journée et du coup je pense que ça permet aussi peut-être de casser un petit peu ce côté corporel, cette barrière qu’on peut avoir aussi avec l’administratif derrière, même si c’est de l’administratif, il y a des humains qui traitent les emails et je pense que le fait d’avoir justement peut-être des emails qui sont un peu plus chaleureux, ça peut jouer aussi dans la faveur. Mais je ne dirais pas que ce n’est pas de la manipulation.

 

[Gwen]

La mise en forme.

 

[Christopher]

VoilĂ .

 

[Gwen]

Très bien, du coup maintenant on peut peut-être parler un petit peu plus de ton quotidien. On a déjà quand même un petit peu parlé de tout ça. Donc du coup tu es coach et ghostwriter, auteur aussi de temps en temps.

 

[Christopher]

Ă€ mesure perdue.

 

[Gwen]

Est-ce que tu pourrais nous présenter un petit peu tes semaines type ou tes jours type ou tes mois type en fonction de comment tu t’organises parce qu’en fonction des métiers et des personnes, tout le monde a ses moments type, on va dire, en fonction de comment tu t’organises en mois, en semaine, en journée. Parle-nous un peu de ça.

 

[Christopher]

Alors moi je suis quelqu’un qui est assez routinier et je peux avoir des routines qui peuvent sembler peut-être banales pour certains. Mais moi déjà dans un contexte, je vis en campagne. Donc déjà moi j’aime bien le côté calme, j’aime bien prendre mon temps et j’aime pas être pressé, être oppressé par mon environnement et par ce qui m’entoure.

 

Je suis une personne qui peut-être ça ressemble pas mais qui est un peu plus introvertie. C’est-à-dire que moi je recharge mes batteries dans le calme et quand je vais à un événement, j’y vais parculant. C’est juste que ça me demande beaucoup d’énergie ce moment et surtout beaucoup d’énergie derrière pour récupérer.

 

Donc du coup mes jours type sont simples, c’est que forcément quand tout le monde est bien, je me lève et il y a un truc qui est un peu bizarre. Après ça dépend jusqu’où vous voulez que je rentre dans la routine parce que moi je peux rentrer dans les détails. Mais je me lève, je fais 30 abdos, 20 squats pour bien me réveiller, une douche chaude puis froide pour bien me réveiller et ensuite à partir de là, je prends un verre d’eau et je m’occupe de mon fils.

 

Donc je le réveille, je l’habille, je joue avec lui, je l’amène après à la crèche. Et au retour de la crèche, ce que je fais et je fais tout le temps et surtout depuis une bonne année maintenant, c’est d’aller marcher 20 minutes sans téléphone, sans rien, juste pour m’oxygéner, pour prendre le soleil, pour prendre du temps et vraiment me recharger. Et au retour, je prends mon petit déj, alors plutôt salé que sucré pour avoir des bonnes énergies.

 

C’est pas le sujet non plus santé, mais je trouve que c’est essentiel pour me donner une bonne énergie pour le matin parce que je suis quelqu’un du matin et ça me donne de l’énergie suffisante pour écrire, pour être plus créatif. Une fois que j’ai pris ce petit-déjeuner, je prends mon café, je vais dans mon bureau et là commence une session de deep work de trois heures. Alors moi, ce que je déteste faire, c’est me réveiller, prendre mon téléphone, regarder mes emails, les réseaux sociaux.

 

Même si je bosse sur les réseaux sociaux, c’est très rare, hormis les cas d’urgence. Mais typiquement, je commence tout de suite par du deep work. Comme ça, au moins, je suis full concentré, full énergie sur mon travail.

 

C’est soit des travaux d’écriture pour des clients, soit des travaux d’écriture pour moi, soit pour des préparations de coaching. En gros, quelque chose qui m’a demandé vraiment beaucoup d’énergie que je n’aurais pu après manger.

 

[Gwen]

Après manger le midi.

 

[Christopher]

Là, c’est fini tout. L’énergie créative n’est plus là. Donc là, généralement, c’est plus des sessions de coaching que j’anime.

 

Soit c’est des formations d’entreprise, parce que ça ne demande pas de l’énergie créative. Et puis après, ce sont les appels, etc. Et toujours après manger le midi, 20 minutes de marche également.

 

Donc ça me fait en tout presque 4-5 kilomètres. Et après, l’après-midi, c’est dédié à ce que je venais de dire. Après, je vais récupérer mon fils à la crèche.

 

Je rentre, je joue avec lui, etc. Et après, quand la maman revient du boulot, ça m’arrive régulièrement de remarcher 20 minutes. Et puis de préparer à manger.

 

Et ensuite, il va se coucher. Et après, on a notre moment à tous les deux. Donc après, on va qu’à différentes occupations.

 

Et généralement, j’évite au maximum de travailler le soir. Hormis cas d’urgence, je rentre avec mon petit, oui. Mais ça, c’est beaucoup plus rare maintenant.

 

Parce que mon activité est beaucoup plus structurée. Mais par le passé, c’était un petit peu freestyle, quoi.

 

[Gwen]

Du coup, tu es plus dans le travail de fond le matin, quand tu as l’énergie mentale nécessaire. Et l’après-midi, c’est réservé plus à ton activité de coaching. Et tu disais, les appels, c’est plus du coup la prospection.

 

[Christopher]

Non, les appels, moi, je ne prospecte pas. Ou plutôt des réponses, soit des appels découverts, soit des emails, soit répondre à mes… Enfin, publier mes posts sur LinkedIn.

 

C’est pour ça que moi, je publie à 14 heures. Rarement, je publierai le matin, parce que moi, ça va flinguer ma journée au final. Parce que si je publie à 9 heures, je reste une heure pour allumer mon compte, pour répondre aux commentaires.

 

Donc, ça veut dire qu’après, je commencerai à bosser. Moi, je commence à travailler généralement, il est 9 heures, 9 heures et demie. Donc, ça veut dire qu’à 10 heures et demie, je commencerai.

 

Là, j’ai déjà perdu de l’énergie mentale et créative. Donc, commencer à bosser à 10 heures et demie, jusqu’à 13 heures, ça pourrait le faire. Mais généralement, j’ai perdu 50 % de mon jus créatif.

 

Donc, l’idée, c’est vraiment deep work, 3 heures, dès que je finis de manger.

 

[Gwen]

Et c’est marrant parce que tu travailles sur les réseaux sociaux. Et pourtant, depuis que je t’écoute parler tout à l’heure, ça transparaît très peu.

 

[Christopher]

Oui. Effectivement, au tout début, je passais, quand j’étais sur LinkedIn et que je lançais mon activité, je passais quand même, on va être honnête, 6 heures sur LinkedIn par jour. Et pas de manière ultra productive non plus.

 

Mais j’étais 6 heures sur LinkedIn. Donc, soit faire de la veille, soit répondre à d’autres commentaires, mais sans stratégie en fait. C’était plus par kiff.

 

Mais au bout d’un moment, le kiff, ça ne fait pas rentrer d’argent. Donc, au bout d’un moment, il va falloir mettre le kiff un peu de côté pour vraiment se plonger sur ce qui apporte de l’argent. Et du coup, c’est là où je me suis réorganisé pour passer un peu moins de temps sur LinkedIn et du temps plus productif.

 

Et surtout maintenant, depuis que je passe aussi beaucoup plus de temps à écrire pour les autres, j’ai un peu moins de temps pour écrire pour moi. Ce qui ne faut pas que je délaisse, bien entendu. Ce que je ne délaisse pas, c’est sûr que là où je publiais tous les jours en 2018, aujourd’hui, je publie une à deux fois par semaine.

 

[Bryan]

J’allais justement te demander pourquoi tu publies moins maintenant ? Est-ce que c’était une stratégie ? Est-ce que c’était un manque de temps ?

 

[Christopher]

Alors, il y a plusieurs choses. Le fait de publier moins aujourd’hui, c’est que j’en ai moins besoin. C’est-à-dire que quand je vais publier un post sur LinkedIn, je sais globalement que de ce que je vais parler, ça va fonctionner.

 

Il va fonctionner en termes de visibilité et fonctionner en termes de lead en fonction de l’objectif que je vais avoir. Avec la notoriété que j’ai acquis, c’est beaucoup plus simple. Versus quelqu’un qui se lance dans son activité et qui a peu d’abonnés sur LinkedIn, s’il applique ce que je fais, ça ne va pas marcher.

 

Donc, j’ai cette chance-là de pouvoir justement, d’une part, ne pas prospecter parce que j’ai des contacts entrants de LinkedIn, même sans publier, juste en étant présent dans les commentaires, en ayant mon livre. Il y a aussi d’autres facteurs à prendre en compte. Et surtout, ce sur quoi je travaille énormément, c’est sur la fidélisation client.

 

C’est-à-dire que je passe beaucoup de temps aussi à chouchouter mes clients. C’est-à-dire, par exemple, c’est une prestation de ghostwriting. Admettons qu’on est sur un pack de 8 posts par mois.

 

Il peut m’arriver, en tout cas au démarrage, d’avoir cet effet « waouh » dès le démarrage et d’offrir un poste, un premier poste écrit. Donc, la personne, tout de suite, elle se dit « ok, déjà il y a une valeur en plus ». Donc, l’idée est de délivrer.

 

Après, ce n’est pas qu’au démarrage, c’est aussi pendant, c’est après, une fois que la mission est terminée, dans l’idée de l’inventer que je suis toujours présent, d’être toujours dans leur esprit et surtout de se dire « ok, s’ils ont apprécié mon travail, peut-être qu’ils auront besoin encore de moi plus tard. S’ils ont apprécié mon travail, ils vont certainement davantage me recommander. Et du coup, en gros, moi aujourd’hui, les guides entrants, autant c’était beaucoup plus sur LinkedIn, alors qu’aujourd’hui, c’est beaucoup plus à travers le bouche à oreille parce que j’ai juste besoin de 4-5 clients par mois et pas plus.

 

Donc, du coup, je n’ai pas besoin non plus de surcommuniquer, même si bien entendu, il ne faut pas que j’arrête de communiquer parce que ce n’est pas au moment où on n’a plus de clients qu’il faut se dire « tiens, il serait peut-être temps que je commence à me mettre dans le bain ». Donc, c’est garder une constance, mais c’est sûr que je suis beaucoup moins présent qu’avant. Mais aussi parce que mon mindset a changé, c’est-à-dire avant, j’étais à fond focus visibilité, vouloir beaucoup d’abonnés et attendre au moins les 50 000 abonnés.

 

Aujourd’hui, c’est le cas, donc peut-être que je me dis « maintenant que c’est fait, qu’est-ce que ça vaut ? Est-ce que ça a changé quelque chose dans ma vie ? » Pas plus que ça, même si c’est cool, je ne dis pas le contraire, mais peut-être aussi une évolution de mindset entre temps.

 

Entre 2018 et 2019, il s’est passé 6 ans. En 6 ans, j’ai eu le temps de mûrir un peu plus.

 

[Bryan]

Il y a une chose que tu as dite qui est hyper intéressante, ce n’est pas quand on a besoin de clients qu’il faut se mettre à communiquer. C’est une erreur qu’on a beaucoup dans la bouche de nos prospects, c’est qu’il faut qu’on communique là. Quand je leur dis « mais pourquoi maintenant ?

 

Pourquoi pas avant ? » C’est parce que là, on a besoin de clients. C’est déjà souvent trop tard.

 

La communication, ce n’est pas de la publicité, ce n’est pas un levier que tu actives et puis hop, tu as de la visibilité directe. Vraiment, ça se construit beaucoup en amont. Du coup, je comprends mieux pourquoi tu publies un peu moins.

 

Je me suis dit peut-être qu’en fait, il veut que sa parole soit un peu plus rare et qu’on l’attende. Pas du tout. Il y a quelque chose qui m’intéresse beaucoup parce que finalement, tu fais le même métier que nous, tu rédiges pour d’autres personnes.

 

Alors nous, on ne rédige pas pour des personnes, on rédige pour des entreprises. Donc, tu fais le même métier que nous, mais je pense qu’on n’a pas du tout la même méthodologie. Est-ce que tu fais une différence entre publier pour une personne et publier pour une marque ?

 

Est-ce que tu vois une différence de ton côté ?

 

[Christopher]

Vous allez me dire ce que vous en pensez, mais moi la différence, elle se joue par rapport à qui on s’adresse. Quand on communique à travers une page d’entreprise, on communique à travers une marque employeur. Du coup, on a une communication qui va être un peu plus corporelle, qui va être un peu plus globale pour faire rayonner l’image de marque employeur, etc.

 

Le dirigeant, certes, il va avoir son rôle à jouer dans l’idée de faire rayonner la marque employeur, parce que ça va être aussi son rôle, mais il a aussi l’enjeu de porter l’image de sa boîte et aussi d’être son propre sales. C’est-à-dire que c’est aussi lui le propre commercial de sa boîte. C’est-à-dire en prenant la parole, soit il y a une stratégie de visibilité, là du coup, on va être plus sur des posts storytelling, sur raconter des histoires, se mettre en avant, partager des anecdotes professionnelles, etc.

 

Soit on est dans une stratégie de générer des leads et auquel cas, là, on va être plus sur une approche de créer des contenus qui vont toucher une cible et avec un enjeu derrière de convertir. En fonction de l’objectif, le dirigeant, lui, va avoir son rôle à jouer dans la stratégie LinkedIn et la stratégie globale de l’entreprise. Du coup, disons que quand le dirigeant prend la parole, c’est aussi d’un point de vue très personnel.

 

Et à travers une marque, ça va être un peu plus corporate. C’est comme ça que moi, je différencie les deux. Après, bien entendu, il y a d’autres nuances, il y a d’autres facteurs, mais voilà, si on schématise, c’est un peu ça.

 

[Gwen]

Moi, je pense que c’est plus difficile ce que tu fais. Après, c’est peut-être très personnel comme jugement.

 

[Bryan]

Je suis d’accord avec toi.

 

[Gwen]

Mais tu vois, je me dis quand on communique pour des marques, la marque a une image, un positionnement et on va orienter nos messages en fonction de ce que notre cible a besoin de savoir, d’entendre. Alors que toi, tu te mets à la place d’une personne. Donc déjà, je trouve ça plus complexe parce qu’une personne a beaucoup plus de traits de personnalité.

 

Je pense que c’est une marque. Et je pense que c’est finalement beaucoup plus complexe de se mettre à la place d’une personne et d’être en capacité de penser comme elle, d’utiliser son vocabulaire, ses tournures de phrases. Parce que nous, on le voit bien.

 

Quand il y a un social media manager, on va dire deux social media managers qui rédigent pour une même marque, ils vont être en capacité de transmettre le positionnement et l’image de la marque et de s’adresser à la cible. Mais ils vont chacun avoir leur façon d’écrire. Et ça peut se voir.

 

Des fois, on le voit sur certaines marques quand il y a différents community managers ou social media managers derrière la marque. On reconnaît la patte de telle ou telle personne. Et toi, il faut que tu t’imprègnes de cette patte et qu’on ne voit pas la différence.

 

Et ça, je trouve ça dingue.

 

[Christopher]

Il y a vraiment ce travail-là. C’est-à-dire que si on reconnaît tout de suite ton style d’écriture, c’est cramé. C’est-à-dire que les gens vont savoir que tu écris pour cette personne-là.

 

Et du coup, ton travail de ghostwriter qui est dans l’ombre, finalement, tu travailles dans la lumière. Et dans l’autre sens aussi.

 

[Gwen]

Si on reconnaît que ce n’est pas le dirigeant qui prend la parole, c’est cramé aussi. Ça perd en crédibilité.

 

[Bryan]

Alors que c’est plus admis pour une marque. Oui, c’est rentré dans les mœurs. Tout le monde sait qu’il y a forcément quelqu’un derrière la marque.

 

Alors que le dirigeant… Ça fonctionne même avec les politiques. On voit tout de suite que ce n’est pas les politiques qui rédigent et que c’est quelqu’un du cabinet.

 

C’est exactement la même chose. Ça se voit beaucoup plus. Et c’est moins OK, c’est moins admis.

 

[Christopher]

Après, ça dépend des cultures. Mais c’est vrai qu’un dirigeant, s’il se fait cramer, ça va ternir sa crédibilité. Forcément, lui dire que ce n’est pas toi qui as écrit tes propres posts.

 

Tu es un traître. C’est un petit peu cette idée-là.

 

[Gwen]

Pourtant, ça doit se savoir en interne, non ?

 

[Christopher]

En interne, ça peut se savoir. J’ai eu des cas de figure où il ne fallait pas que ça se sache.

 

[Gwen]

J’allais dire, quand tu vas rencontrer un dirigeant, il y a bien quelqu’un qui t’accueille avant lui dans l’entreprise.

 

[Christopher]

Alors moi, en particulier, je ne fonctionne que par visio. Parce que la majorité de mes clients ne sont pas dentés.

 

[Bryan]

Mais c’est une bonne remarque ce que tu dis. Justement, je m’étais posé la question. Donc, toi, tu rédiges pour les dirigeants et les dirigeantes.

 

Et à côté de ça, tu as forcément dans l’équipe de la personne concernée un service com ou une personne à la com qui, elle, va rédiger pour la page d’entreprise. Est-ce que des fois, tu es en relation avec cette personne-là qui va s’occuper de la com officielle de l’entreprise ? Et quand c’est le cas, comment ça se passe ?

 

Est-ce qu’il y a des synergies ? Est-ce qu’il y a des oppositions ? Comment ça se passe avec ces personnes-là ?

 

[Christopher]

Alors, le cas, c’est assez marrant. Ça m’est arrivé qu’une seule fois où il fallait que je travaille en collaboration avec une responsable com ou le team manager. Parce que la plupart du temps, je suis en relation directe avec le dirigeant.

 

Et justement, ils n’ont pas nécessairement envie de mettre dans la boucle la responsable com. Parce que pour eux, ils dissocient, encore une fois, leur communication à eux et la communication entreprise. Donc, pour eux, il n’y a pas de synergie visible, alors que c’est totalement faux.

 

Bien entendu, quand il y a un responsable communication, je préfère aussi m’entretenir avec la personne parce qu’il peut y avoir une stratégie en amont, des éléments qu’elle peut, elle, me partager que le dirigeant n’aurait peut-être pas pensé à me partager, avoir une vision d’entreprise que, par exemple, la responsable com a, qui va être différente de celle du dirigeant et de comprendre pourquoi il y a cette différence-là. Après, il y a des enjeux de politique interne, bien entendu.

 

Mais moi, après, mon job, ça va être plutôt de récupérer un maximum d’éléments et d’informations pour mener mon travail de fond. Et généralement, ce qui se fait, c’est que moi, je vais prendre la parole pour le dirigeant. Généralement, le responsable com va vérifier relire le texte que j’ai écrit et ensuite, ça va être publié.

 

Mais là où j’ai un rôle à jouer, c’est d’expliquer aussi à cette responsable com que je ne suis pas là pour faire son travail, je ne suis pas là pour la remplacer et il ne faut pas qu’elle me voit comme un concurrent. Parce que forcément, ça peut être des frustrations de challenge, de dire ça, moi, il ne m’a pas proposé de le faire. Du coup, il a moins confiance, etc.

 

Mais ce n’est pas le même métier. Et du coup, c’est là où je leur dis que je n’écris pas juste des posts LinkedIn.

 

[Bryan]

Oui, bien sûr. Et c’est gagnant-gagnant. Parce que si la personne qui dirige l’entreprise est exposée, ça impacte l’image de l’entreprise et vice-versa.

 

Une entreprise qui est très exposée, elle aidera aussi le dirigeant ou la dirigeante à émerger. Et cet échange-là, il est intéressant parce que moi, je me projette un peu. Je me dis, demain, on a un client qui nous…

 

Tous nos clients, on leur dit, il faut que l’interne soit actif sur LinkedIn, publie, relève, etc. Si demain, j’ai un client qui me dit, j’ai pris un ghostwriter ou une ghostwritist, je ne sais pas si on dit comme ça. Moi, je me dis, ça, c’est génial.

 

Parce que là, on va avoir un boost énorme de visibilité et on peut même aussi avoir des contenus qu’on va pouvoir recycler chez les uns et chez les autres. Et du coup, moi, demain, je m’imaginerais bien avoir quelqu’un qui dirige aussi les posts de nos clients sur leur profil. Parce que je pense que ça décuplerait leur visibilité sur LinkedIn.

 

[Gwen]

Tout comme on a des clients ou des prospects qui nous ont contactés en nous demandant si on pouvait faire ce que tu fais pour eux. Et à chaque fois, on leur a répondu que non, nous, on ne faisait pas ça, que ce n’était pas notre métier, mais qu’on connaissait des gens qu’on pouvait leur recommander s’ils se souhaitaient.

 

[Bryan]

D’ailleurs, quand on leur dit que ce n’est pas le même métier, ils ne comprennent pas. Du coup, on évite de dire que ce n’est pas le même métier, on parle plutôt d’approche, que ce n’est pas la même méthodologie, etc. Et d’ailleurs, on a de plus en plus ce type de demandes.

 

On s’est déjà testé une fois avec un très bon client et en fait, on s’est vite rendu compte que ce n’était pas la même méthode et on n’y arrivait pas à le faire.

 

[Christopher]

Non, parce qu’il y a tout un travail. Généralement, je passe une demi-journée. Ça, c’est vraiment le minimum pour faire tout un travail d’introspection.

 

Et avant ce travail de prospection, c’est cette visio qui dure quatre heures. Là, c’est mon temps de deux heures, on passe quatre heures. Il y a aussi déjà le premier contact.

 

Il y a un questionnaire que je demande à remplir pour avoir certains éléments. Je demande à ce qu’on m’envoie un maximum d’éléments. Donc, j’ai toute une checklist d’éléments à m’envoyer pour que je puisse m’immerger déjà dans leur univers.

 

Et la visio de quatre heures, c’est pour que je puisse creuser pour m’immerger dans l’univers du dirigeant et plus nécessairement que de l’entreprise en lui-même. Ça me permet d’avoir des éléments sur le business, des éléments sur le dirigeant. Et après, de faire le mix pour avoir une stratégie culturelle qui tient la route en fonction des objectifs qui ont été fixés en amont.

 

Est-ce que tu ne te retrouves pas parfois avec des dirigeants qui n’ont jamais le temps pour te répondre ? Oui, ça m’est arrivé. Dire le contraire, ça serait mentir.

 

Auquel cas, là, je me suis rendu compte que ça m’est arrivé pour deux ou trois clients. Et du coup, clairement, la prestation dure trois mois parce que le dirigeant ne s’implique pas. Moi, j’ai fait des contenus, mais du coup, je n’ai pas suffisamment de matière.

 

Donc, même si j’ai fait toutes ces introspections-là, ce n’est pas ça qui va me donner moi matière pour faire 40 000 posts. Surtout que j’ai besoin parfois d’éléments techniques pour des posts en particulier, des éléments techniques qu’on n’aurait pas eu durant cette introspection-là. Et pour des contenus qui vont être éducatifs ou autres, j’avais besoin de chiffres, etc.

 

Et si la personne ne me donne pas ces éléments-là, on retarde un poste. Le poste est retardé et c’est encore reporté sur une semaine d’après. Et au bout d’un moment, on ne s’en sort plus.

 

Il n’y a plus de régularité, il n’y a plus rien. Et après, on va venir me dire que l’indigne, ça ne marche pas. Moi maintenant, dès l’appel découverte, j’insiste sur l’implication et sur l’honnêteté de dire « sans implication de votre part, je ne ferai pas de miracle ».

 

Parce que c’est la parole qu’on prend pour vous en tant que dirigeant. Et ce n’est pas juste une communication qu’on va faire sur une page d’entreprise. Et ça m’est même arrivé pour un client qui, après ce travail d’introspection-là, j’ai commencé à rédiger la stratégie littorale et le premier post-test, et qui me dit « pourquoi tu utilises le jeu ?

 

». Je vais passer pour publier sur ton profil, sur ta profil à toi personnel. Non, c’est sur ma page d’entreprise.

 

Là, ce n’est pas du tout la même approche. Et du coup, pourtant, elle aurait pu me demander peut-être dès les premières minutes pourquoi tu essaies de creuser sur moi dans mon passé pro-extra, mais aussi j’ai ma responsabilité de dire peut-être j’aurais dû préciser vraiment des choses, que ça serait publié sur son profil. Ça me semblait tellement normal que ça ne m’est pas venu à l’esprit de le préciser.

 

C’est pareil avec ces petites erreurs-là que, dès le travail préparatoire lors d’un appel découverte, ça me permet vraiment de poser les bonnes questions pour filtrer et me dire « je ne suis pas la bonne personne » ou « je vous recommande d’autres personnes » ou « je sens qu’il n’y a pas vraiment le fit » parce que pour vraiment faire du ghostwriting, il faut qu’il y ait cette relation de confiance, sinon les contenus vont être fade.

 

Généralement, je n’accepte plus de clients qui me sont recommandés et pour lesquels, du coup, il n’y a aucun fit. Je préfère dire « non, on vous a recommandé, mais malheureusement, il n’y a pas le fit, donc je ne préfère pas me lancer dans cette aventure-là parce que moi, sur du long terme, je ne suis pas là pour écrire un pack de 8 posts et puis c’est fini.

 

[Gwen]

Après, tu peux très bien avoir des clients où on t’a recommandé à ces clients-là et avoir le feeling ?

 

[Christopher]

Oui, bien entendu. Dans la majorité des cas, ça l’est parce que ce sont des clients qui ont déjà bossé avec moi qui vont me recommander à d’autres clients qui vont avoir la même vision, les mêmes valeurs globalement. Mais ça peut arriver que malgré tout, ça ne matche pas pour x ou y raison.

 

[Bryan]

Tu as parlé de l’implication. Ça représente quoi l’implication en termes de temps ? Moi, je me projette, je m’imagine travailler avec toi.

 

La première question que je vais te poser, c’est combien de temps ça va me prendre ?

 

[Christopher]

Déjà, il y a le travail en prospection, c’est 4 heures. On a déjà l’affaire que le dirigeant se libère soit 2 fois 2 heures, soit une demi-journée. Ce n’est pas tout le temps possible, mais au moins déjà, il sait dans quoi il s’engage.

 

S’il s’engage avec moi, il sait qu’il faut qu’il se libère ce temps-là. Ensuite, il faut qu’il libère une heure max par semaine de visio avec moi. Ça va dépendre de l’implication et l’intensité que lui va y mettre dans cette visio-là.

 

S’il y a beaucoup d’intensité et que je vais avoir beaucoup de matière, beaucoup d’idées, ça peut suffire à ce qu’on se revoie que 15 jours plus tard et pas la semaine d’après. Et entre-temps, en asynchrone, au moment où j’écris, j’ai besoin aussi peut-être d’avoir d’autres éléments que je n’aurais pas eus pendant l’échange qui vont me permettre de peaufiner le poste et d’avoir justement ces éléments qui vont faire la différence. Du coup, je lui demande de me répondre, d’être assez réactif aussi sur WhatsApp.

 

Je ne compte pas être réactif dans l’heure, au moins qu’il me réponde dans les 48 heures. C’est pour ça que ce travail d’introspection est essentiel et on ne va pas se mettre à publier tout de suite le lendemain. C’est-à-dire qu’il y a un travail d’écriture, il y a un post-test qui est fait en amont et après, je travaille plutôt sur un stock de posts pour que justement, on ait ce temps-là d’écriture, que j’ai ce temps-là d’écriture et qu’on puisse après vraiment lancer la stratégie avec, par exemple, deux posts par semaine et que ça tienne vraiment deux posts par semaine.

 

Donc, s’il y a un moment où le dirigeant va avoir une période qui va être plus intensive ou va être très peu présent, moi, j’ai ce stock de posts là qui permet de pallier à ce laps de temps là qui va être très tendu pour lui et sur lequel il n’y aura pas du tout de visibilité. Donc, s’il y a une personne interne qui peut répondre à ses commentaires, publier son poste, tant mieux. Sinon, il faut qu’il s’hiberne du temps, lui, pour publier sur son profil, répondre aux commentaires.

 

Donc, quand il publie, je lui demande d’être au moins présent 30 minutes minimum. Du coup, ça veut dire que 4 heures au moins. Donc, il va publier 30 minutes maximum sur du travail en asynchrone et 30 minutes après la publication de chaque poste.

 

Donc, mine de rien, quand on s’engage dans une stratégie LinkedIn, on s’engage aussi en termes de temps. Donc, faire un poêle à un ghostwriter, c’est pas de la magie, c’est pas un miracle, c’est pas juste quelqu’un va rédiger des posts et puis j’aurais plus rien à faire. S’il y a une personne qui travaille comme ça, c’est pas un ghostwriter.

 

[Bryan]

Oui, je suis d’accord avec toi. Et c’est là où on voit, d’ailleurs, dans ta méthodologie, que finalement, un contenu, c’est pas juste rédiger 4 paragraphes et qu’il soit publié. Alors, nous, on le répète à tout le monde, à tous nos clients, mais tu sais, l’idée reçue, c’est toujours l’iceberg.

 

Je vois ce qui dépasse, mais par contre, ce qui est en dessous et tout le travail préparatoire, on ne l’imagine pas forcément. Et là, on voit bien qu’effectivement, c’est pas parce qu’on va demander à quelqu’un de rédiger que ça va nous prendre 0 minute. Au contraire, ça demande une application qui est importante, tout comme ça l’est dans notre métier.

 

Nous, on travaille avec des chargées de com. Ils ont bien compris qu’il faut quand même se libérer au moins une heure par semaine ou peut-être une heure toutes les deux semaines pour nous répondre et nous donner de la matière.

 

[Christopher]

C’est ça, oui. Donc, si du coup, il y a un client qui joue le rôle du ghost, c’est-à-dire qui ne répond pas, là, je mets fin au ghostwriting. Parce que je préfère me mettre fin à une relation où je sens qu’il y a un côté frustration parce qu’il n’y a pas de résultat, parce qu’il n’y a pas d’application et pas de posts qui sont publiés de manière régulière.

 

Et du coup, mettre mon énergie auprès d’un nouveau client qui lui aura cette application-là. Donc après, c’est un choix que je fais, un choix qui est stratégique, mais je pense qui est bénéfique à long terme.

 

[Bryan]

Et donc, pour collecter de la matière, c’est principalement en visio où tu vas échanger avec lui, tu vas lui poser des questions et c’est ça qui va donner de la matière pour les prochains posts. Et quand tu lui livres un poste, il le valide, il peut le retoucher ? Comment ça se passe à ce moment-là avant la diffusion ?

 

[Christopher]

Alors moi, pour méthodologie, c’est une étape obligatoire que le dirigeant valide le poste, qu’il le relise et qu’il le valide. Il peut avoir une confiance totale et puis du coup, il prend le poste, il le publie directement. J’ai une cliente pour qui ça fait déjà plus d’un an que je travaille et du coup, elle me fait confiance totalement et elle prend le poste, elle le publie et voilà.

 

Et pour la majorité des clients, je leur demande quand même de relire, de valider et une fois que c’est validé, là il publie. Parce que généralement, il peut y avoir quelques ajustements, peut-être un wording spécifique que je n’aurais pas utilisé ou peut-être une petite précision à ajouter. Et du coup, ça permet d’avoir un poste qui soit totalement en adéquation avec ses pensées, en adéquation avec l’objectif qu’on s’est fixé du poste et en adéquation avec ses valeurs et tout ça.

 

Et s’il n’est pas à l’aise, c’est que j’ai pas bien fait mon travail. Donc, il y a cette idée, encore une fois, de relation de confiance, mais aussi de validation du contenu qui est à mon sens essentiel. Ça me permet aussi de m’assurer que le dirigeant est aussi impliqué dans le processus.

 

C’est-à-dire qu’il a vraiment relu, il sait ce qui va être publié et il engage aussi sa responsabilité sur tout ce processus-là.

 

[Bryan]

Ça reste lui le directeur de publication. Mais par contre, toi, tu ne publies pas à leur place, tu leur livres le contenu et après c’est à eux de faire l’interaction.

 

[Christopher]

Exactement, je n’ai pas la partie community manager, c’est-à-dire que moi, je n’ai pas accès à leurs comptes. Hormis encore cas spécifiques où ça peut m’arriver pour certains dirigeants, ça m’est arrivé une seule fois où j’avais accès aux comptes et je publiais et je répondais aux commentaires. Donc, j’avais ce service complémentaire de coaching manager, mais rapidement, je me suis rendu compte que ce n’était pas rentable pour moi.

 

Ce n’était pas là où était vraiment ma compétence phare et ma « zone de génie ».

 

[Gwen]

Tout à l’heure, tu disais qu’il fallait être impliqué pour que ça marche. Ça veut dire quoi, pour que ça marche ? Quand est-ce que ça marche pour toi ?

 

[Christopher]

Pour que ça marche, c’est-à-dire que ce qui va être intéressant, c’est que les dirigeants, quand ils me contactent, la plupart du temps, forcément, ils veulent du résultat. On entend « résultat », c’est-à-dire les chiffres visibles, les impressions, les likes, les commentaires, les partages, les chiffres invisibles, les nouvelles connexions entrantes sur LinkedIn, les conversations en messages privés qu’ils peuvent apporter à des rendez-vous, la génération de leads, que ce soit directement sur LinkedIn ou via un lien qu’on aurait glissé dans le poste et qui ramène soit des inscrits à une conférence, soit des inscrits à un webinaire, soit des abonnés à un email. Ça dépend de l’objectif qui est fixé. Donc, il y a vraiment tous ces objectifs-là visibles, mais aussi il y a des sortes de passages, un petit peu comme quand on est dans les montagnes et puis qu’on arrive à des refuges, des sortes de paliers.

 

Du coup, les paliers qu’ils n’ont pas remarqués avant d’arriver à ces résultats-là, c’est « OK, on a pu réussir à écrire un poste sur lequel je pensais que je n’aurais jamais publié. Par exemple, un poste qui parlait d’un échec sur lequel ils ont pu rebondir. » Donc, quelque chose qui peut les mettre mal à l’aise au départ et sur lequel ils disent « je te fais confiance, on va voir si ça marche ».

 

Et du coup, les retours qu’ils en ont dans les commentaires et en messages privés, ces retours bienveillants, ça les rassure. Donc, il y a le côté aussi « challenge » qui a été dépassé. Au-delà de ça, il y a aussi un gain de visibilité.

 

Donc, ils se rendent compte qu’ils sont plus visibles à l’extérieur, mais aussi qu’ils sont plus visibles à l’interne. Et du coup, ça permet aussi de créer des conversations auprès des collaborateurs par rapport au contenu, par rapport aux idées, aux pensées qui ont été évoquées, et également auprès de leurs partenaires et de leurs clients. De dire « ah, j’ai vu que tu avais publié ça, c’est hyper intéressant, blablabla ».

 

En gros, ils se rendent compte aussi encore plus de l’impact que ça peut avoir que d’avoir une communication régulière sur leur propre profil et en leur propre nom. Chose qui savait globalement, et c’est la raison pour laquelle ils me contactaient, mais qui ne s’arrivait pas à mesurer et à vraiment palper en fait.

 

[Gwen]

Et toi, tu fournis un reporting à tes clients pour ce suivi ? Ou c’est toi, tu regardes de ton côté, eux, ils ont le résultat de leur côté ?

 

[Christopher]

Alors généralement, ce que je propose moi dans la prestation, c’est de faire un point mensuel. C’est-à-dire un point mensuel, une sorte de bilan sur les posts qui ont été publiés. Parce que écrire du contenu, c’est bien, atteindre des objectifs, c’est bien.

 

Mais derrière, il faut aussi avoir cette capacité à analyser et à itérer. Et du coup, pour moi, en tant que Ghostwriter, j’ai déjà construit avec eux un calendrier de publication sur trois mois, mais qui n’est pas figé. C’est-à-dire qu’au bout du mois, si on se rend compte que des formats qu’on a utilisés, des sujets qu’on a évoqués, des thématiques qu’on a abordées ne sont pas assez percutants ou ne répondent pas aux objectifs qu’on a voulus, soit en visibilité, soit en génération de lead.

 

Il va falloir réfléchir à d’autres alternatives, d’autres options pour rebondir et essayer d’atteindre ces objectifs-là. Donc, il peut s’avérer qu’arrivé au bout du mois, on se dit « ok, on laisse tomber les deux autres mois qu’on avait envisagés et on va tout retravailler, tout remettre à plat pour qu’on puisse atteindre les objectifs fixés ». Donc, il y a vraiment cet enjeu-là aussi d’analyser.

 

[Gwen]

Ça marche. Et toi, tu regardes les chiffres en fonction des objectifs que tu t’es fixé avec ton client ou est-ce que tu as aussi, toi, tes objectifs à côté que tu as envie d’atteindre pour tes clients, mais qui ne sont pas forcément en lien avec leurs objectifs à eux ?

 

[Christopher]

Oui. Forcément, il y a les objectifs clients, dans un premier temps, qu’il faut atteindre. Après, c’est toujours quand même difficile, il faut se cacher.

 

Je ne vends pas de la performance ni vraiment du résultat. Je dis juste qu’on peut atteindre potentiellement au vu de l’audit que j’ai fait de ton profil, potentiellement de tes précédentes publications, de ton réseau actuel, aussi de ta manière à fédérer ton équipe autour de tes prochains posts. On peut envisager d’atteindre, par exemple, tant d’impressions à la fin du mois.

 

Ou on peut envisager d’atteindre peut-être tant de leads à la fin du mois. Mais on part sur une projection et sur une hypothèse. L’idée, maintenant, c’est de se dire comment on recalibre à la fin du mois pour revoir ces objectifs-là.

 

Donc, on a un objectif de résultat, mais derrière, c’est surtout les objectifs de moyens qui vont m’importer.

 

[Bryan]

Tu t’es concentré exclusivement sur LinkedIn. Ça ne t’est pas venu à l’idée d’aller sur d’autres réseaux pour accompagner d’autres dirigeants sur d’autres réseaux comme Instagram ou TikTok où on voit de plus en plus de dirigeants qui commencent à prendre la parole ?

 

[Christopher]

Honnêtement, ça ne m’a pas traversé l’esprit pour la simple et bonne raison que je n’ai plus de temps. Je pourrais, mais d’un autre côté, Instagram, j’y vais très peu. J’y vais juste dans ma messagerie privée parce que j’ai ma compagne qui m’envoie des dingueries, des certaines vidéos et du coup, ça me fait juste passer un bon moment de temps en temps quand j’ai un moment off.

 

TikTok, je n’ai pas de compte sur TikTok. Donc, déjà, accompagner des dirigeants sur TikTok, il faudrait déjà que je me mette dedans pour comprendre un peu plus. Instagram, je ne publie pas.

 

Je suis peu de créateurs, hormis juste pour du divertissement, donc je n’ai pas non plus d’expertise là-dessus. Donc, mon focus, c’est LinkedIn. Ça peut être, pour certains, vu comme un danger parce que je ne vis que sur une plateforme.

 

Mais derrière, je sais que si jamais du tout un moment, LinkedIn tombe, ce qui peut être le cas, ma compétence n’est pas le réseau social, c’est l’écriture. Donc, derrière, ça ne me fait pas plus peur que ça. Maintenant, c’est plutôt d’un point de vue envie.

 

Est-ce que j’ai envie d’accompagner des dirigeants sur d’autres plateformes de réseaux sociaux? Pour l’instant, non.

 

[Gwen]

Tu nous as quand même pas mal parlé de tout ce que tu faisais, comment tu t’organisais, etc. J’imagine que comme nous, dans notre métier, tu travailles avec des outils. Est-ce que tu pourrais nous partager ton top 3 ou 4 outils préférés dans ton quotidien pour travailler?

 

[Christopher]

Mon outil favori, le premier, c’est mes oreilles. Pour moi, c’est le plus important parce que sans la capacité d’écoute, du coup, mon travail ne sert pas à grand-chose. Il y a vraiment ce côté-là.

 

Mais après, hormis cette blague-là, les mains pour écrire sur un clavier. Sinon, moi, ce que j’utilise principalement, c’est soit Notion ou Google Docs parce que ça va dépendre des clients. J’ai des clients qui vont être à l’aise avec les nouveaux outils.

 

Notion pour écrire, faire le suivi. En gros, j’ai tout un tableau de bord et un espace personnel pour chaque client sur Notion. Mais après, j’en ai d’autres qui ne veulent pas du tout utiliser Notion parce que déjà en interne, ils ont des outils Slack, etc.

 

Teams, ils n’ont pas envie de s’embêter avec tout ça et préfèrent travailler soit sur un Google Docs ou sur un Word, auquel cas, je bosse aussi avec Google Docs. Donc, en gros, j’ai ces deux outils-là principaux sur lesquels je vais venir écrire tout simplement, faire la suivi de stratégies éditoriales, etc. À côté de ça, j’ai LinkedIn, forcément, et derrière, je vais avoir aussi une application que j’utilise qui s’appelle Shield App, qui permet d’avoir un tableau de bord et d’avoir un suivi beaucoup plus précis que ce qu’on peut avoir sur l’administrateur de LinkedIn avec les statistiques.

 

Là, au moins, on a un reporting qui est beaucoup plus visuel et beaucoup plus facile à utiliser pour faire ces analyses-là mensuelles et pouvoir l’itérer de manière beaucoup plus simple. On peut le faire sur Notion, on peut le faire sur LinkedIn, mais clairement, Shield App, c’est un gain de temps.

 

[Bryan]

Précisons quand même que c’est un outil payant, mais effectivement, oui, c’est un outil qui fonctionne très bien, même si ça peut évoluer maintenant avec le fait que LinkedIn ait abandonné le mode créateur. Enfin, ils n’ont pas vraiment abandonné, en fait. Ils ont basculé les fonctionnalités du mode créateur sur tous les profils.

 

On a maintenant les stats sur les profils. Pour avoir fouiné un peu dans les stats, j’adore ça. Ce n’est pas foufou.

 

Shield App a encore un petit peu d’avenir. Par contre, pour combien de temps ? Je ne sais pas.

 

[Christopher]

Oui, pareil. Pour combien de temps, je ne sais pas. Mais c’est vrai que LinkedIn, comparé à d’autres réseaux sociaux, on a très peu de données.

 

C’est vrai qu’on marche un peu sur des œufs. On est plutôt à avancer sur des acquis, des expériences, mais aussi des hypothèses parce que ce qui va fonctionner pour moi ou ce qui fonctionne pour un client va être différent. Même si je bosse avec un client similaire de ce client-là, finalement, les résultats vont être aussi différents.

 

Je peux partir avec des hypothèses de « on a déjà fait un post sur cette thématique-là, sur ce sujet-là, ça a bien marché, on va faire pareil avec lui, mais avec son opinion, sa propre personnalité, etc. ». On se rend compte que ça ne marche pas nécessairement parce que même si les thématiques d’écosystème sont les mêmes, l’audience et les personnalités de chacun sont différentes.

 

Du coup, ça ne va pas marcher pareil. Donc, on est obligé d’avancer par hypothèse.

 

[Bryan]

Et comment tu te tiens un jour des évolutions de LinkedIn ? Parce que là, depuis 2-3 ans, ça bouge très vite.

 

[Christopher]

J’aime bien suivre un gars qui s’appelle Richard Vanderbloom qui publie chaque année une étude de plus en plus fournie, de plus en plus complète sur un large panel, ce qui était moins le cas avant, et qui permet d’avoir des retours assez intéressants sur le fonctionnement de l’algorithme, etc., même si on pourrait revenir à l’algorithme à prendre quand même du recul. Sinon, j’aime bien suivre aussi le blog directement de LinkedIn, surtout sur la partie blog des ingénieurs, sur lequel on va avoir pas mal d’informations sur les changements, les nouveautés, etc., qui peuvent arriver sur LinkedIn directement. Après, suivre d’autres créateurs qui eux font aussi des thèses, qui expérimentent, et ça peut être intéressant d’avoir aussi quelques retours qui viennent aussi parfois biaiser les études qui ont été menées.

 

Sinon, de temps en temps, il y a des études intéressantes qui sortent de chez Agorapulse, mais du coup, je me sers un peu de cette liste-là, plus pour les formations et puis pour donner un peu de contexte aussi à certains clients sur potentiellement les chiffres, les chiffres, les statistiques et ce qu’on peut espérer atteindre. Et récemment, un ami entrepreneur, Antoine Perrine, qui justement a fondé du coup PerfectPost, qui est aussi un outil qui est hyper intéressant, que je recommande à mes clients aussi pour travailler sur leur brouillon, pour savoir si leur accroche va bien rentrer dans l’espace avant le bouton « voir plus » et plein d’autres fonctionnalités. Eux, ils ont aussi mené une étude l’année dernière sur plus de 400 publications et du coup, vraiment avec des créateurs de contenus français et dans un environnement francophone.

 

Ce qui fait qu’on ne va pas être biaisé par rapport à d’autres cultures qui peuvent être américaines ou anglo-saxonnes, sur lesquelles les approches de contenus, les approches de sujets, les accroches, etc., ne vont peut-être pas être perçues de la même manière et ne vont peut-être pas avoir le même impact qu’auprès d’un public français. Donc, c’est pour ça, ça me permet de croiser toutes les données et une fois que c’est croisé, de tester, de les approprier et de me rendre compte, est-ce que c’est une vérité absolue ou est-ce que ce sont juste des hypothèses à garder en tête et ne pas essayer non plus de faire en sorte de plaire qu’à l’algo, mais surtout, avant tout, d’intéresser le public auquel on s’adresse.

 

[Bryan]

Très bonne source. Une source que je recommande aussi fortement.

 

[Gwen]

Est-ce que dans ton quotidien, tu as des difficultés ?

 

[Christopher]

À t’entendre, tout paraît facile quand même. Ça pourrait être des difficultés, c’est-à-dire de quel ordre ? Qu’est-ce que tu entends par difficulté ?

 

[Gwen]

Est-ce qu’il y a des choses qui te mettent en difficulté dans ton travail ? Où tu cherches des solutions, évidemment ?

 

[Christopher]

La partie qui est la plus challengeante, mais aussi qui est la plus difficile dans mon métier de Ghostwriter, c’est d’être sûr d’avoir la bonne tonalité, d’être sûr de m’être approprié les bonnes valeurs du dirigeant, de porter vraiment haut et fort sa vision et que derrière, je ne présente aucune dinguerie d’un point de vue technique ou expertise, parce qu’encore une fois, le travail de Ghostwriter a aussi ses limites. C’est-à-dire qu’on peut écrire à la place de quelqu’un, en tout cas en co-création avec quelqu’un, mais à aucun moment, je me prétends expert de leur propre domaine.

 

C’est eux qui sont les experts. Par contre, c’est à moi de pouvoir identifier les idées et d’avoir la matière qu’il faut pour justement aborder ces sujets-là sur lesquels moi je n’ai pas l’expertise, mais eux ont l’expertise. D’où l’intérêt de valider aussi les contenus derrière pour être sûr que je n’ai pas fait d’erreurs techniques, par exemple, si j’aborde un sujet sur l’IA, si j’aborde un sujet sur la blockchain ou sur des sujets que je ne vais pas forcément maîtriser aussi bien que LinkedIn et l’écriture pour m’en parler.

 

Donc il y a ça et puis il y a aussi cette pression de se dire je suis le seul responsable. Si ça ne marche pas, je ne peux pas dire c’est la faute de telle ou untel. Si le client est impliqué à suivre tout le processus que j’ai mis en place, à respecter tout ce que je lui ai dit, est hyper actif, etc.

 

et que les résultats ne sont pas là, je ne peux pas. C’est difficile de balancer la patate, de dire non, c’est parce que tu n’es pas régulier, c’est parce que non, c’est facile de jeter la responsabilité sur les autres. Quoi qu’il arrive, je suis responsable aussi des résultats, mais je ne garantis pas un résultat, encore une fois, chiffré.

 

C’est juste des tendances vers lesquelles on va aller. Mais du coup, il y a cette pression que voilà, s’il y a un poste qui vraiment fait un flop ou habituellement, je me suis dit que là c’est sûr, on pourrait par exemple atteindre, si on est dans un objectif de dirigeant, atteindre 20 à 30 likes et que ça en fait deux, je me remets quand même en question, je me dis ok, là j’étais un peu trop sûr de moi, pourquoi ça n’a pas marché ? Donc là, j’essaie d’identifier plein de facteurs et parfois il s’avère juste que ce poste-là n’a pas marché parce que le sujet n’a pas plu ou l’angle n’était pas bon, mon accroche n’était pas bonne.

 

Je ne suis pas parfait Ă  100% et je ne le serai jamais.

 

[Bryan]

Ça arrive à tout le monde de prendre des fours, comme on dit. Des bons fours, c’est clair. À l’agence, on se prend des fours, on s’occupe pas.

 

[Gwen]

Donc, tu nous as pas mal parlé de tout ce que tu faisais sur ta semaine type. Du coup, si tu devais choisir deux choses que tu préfères faire, les choses qui te mettent le plus en joie dans ta liste de tâches, dans ta semaine, ce serait quoi ?

 

[Christopher]

Ce qui me met le plus en joie, ça va être la partie écriture des posts, dans ma matinée. Vraiment ce fameux deep work. Si je parle vraiment boulot.

 

Et puis après, il y a ça. Et ce que j’aime bien aussi, même si ce n’est pas directement une tâche de fond direct, c’est ce moment où je sors de chez moi, je vais faire ma marche de 20 minutes sans téléphone, sans rien. J’ai juste mon téléphone dans la poche, on ne sait jamais s’il m’arrive un culot sur la route.

 

Mais en tout cas, ce temps-là, on peut croire qu’il est improductif. En contraire, je trouve qu’il est très productif parce que ça permet aussi de recharger les batteries, de pas être en constance réflexion, de laisser aussi incuber les idées et de recharger les batteries créatives. Et du coup, généralement, ces 20 minutes-là, quand je reviens après, je trouve que j’ai davantage d’énergie et je suis beaucoup plus prêt à écrire.

 

C’est beaucoup plus fluide que quand je me bloque et que je me force à écrire.

 

[Bryan]

On sous-estime beaucoup la puissance d’un esprit qui vagabonde. En termes de créativité, c’est énorme. Et c’est bien, des fois, de s’ennuyer, de ne rien faire, de laisser l’esprit aller là où il a envie d’aller.

 

J’en parle des fois autour de moi, les gens se moquent de moi, l’esprit qui vagabonde, s’ennuie et tout ça, ça ne va pas à la tête. Il y a toujours mille choses à faire. Et en fait, on se rend quand même compte que quand on prend ne serait-ce que 20 minutes comme toi à vagabonder et à penser à rien, on résout beaucoup de problèmes parce qu’on n’a pas de pression.

 

[Christopher]

C’est sûr que dans l’immédiat, on ne se rend pas compte du bénéfice, mais c’est plutôt sur le long terme qu’on se rend compte vraiment que c’est bénéfique. Et c’est quand je ne vais pas marcher que je me dis « là, ça ne va pas ». Et si, par exemple, j’étais dans un gros endroit, je n’ai pas pu aller faire ma balade pour expliquer avec raison, dès que j’ai fini ce que j’avais à faire, peu importe où il est, dans la journée, quand je ne m’occupe pas de mon fils, du coup, je vais marcher.

 

[Gwen]

Je suis d’accord avec toi. Je te rejoins sur le côté « il ne faut pas se forcer ». Parce que c’est vrai que moi, j’ai tendance à organiser mes semaines.

 

Généralement, je vais découper, je vais me dire « mardi, je vais travailler pour tes clients, mercredi pour tes clients, etc. ». Et il y a des fois, je vais commencer ma journée, par exemple, un mercredi matin.

 

J’ai de la production de contenu à faire toute la journée. Et en fait, je sens direct que ça bloque, que je n’y arrive pas et que si je me force, ça ne va pas être quali. Et des fois, je me dis « ce n’est pas grave, je ne suis pas non plus dans le jus, je peux intervertir, je vais faire ce que je devais faire demain.

 

» Ou là, c’est plus de la compilation de données, des social ads. Et la partie production pure, je le ferai demain parce que peut-être que demain, j’aurai plus l’énergie disponible.

 

[Christopher]

Oui, clairement. Et moi, ça m’est arrivé plusieurs fois. Ça m’arrive même quasiment chaque semaine.

 

C’est-à-dire que je suis à fond sur un projet d’écriture pour un client et je me mets pour objectif, par exemple, toujours un petit peu au-dessus de ce que je suis en capacité de faire. Par exemple, admettons que sur mon deep work, je peux écrire trois posts. Si je me rends compte au bout d’une heure que ça commence à être dur, je n’ai pas l’énergie parce que je n’ai pas bien dormi ou pour x ou y raison, je ne vais pas me forcer, même si avant, je le faisais.

 

Je vais dire « ok, j’arrête maintenant, je le reprendrai plus tard et généralement le lendemain parce que je sais que quand ça commence comme ça mal dans la matinée, généralement, la journée n’est pas productive. Donc, j’arrête là. Soit je vais faire une sieste parce que mon corps en a besoin.

 

Soit je vais faire une activité qui va me demander moins de ressources créatives. Et auquel cas, j’avance quand même dans un projet mais qui était prévu peut-être, comme tu disais, soit le lendemain, soit l’après-lendemain. Mais quoi qu’il arrive, dans la semaine, le travail sera fait.

 

Il y a aussi cette vue globale de « ok, j’ai prévu de faire ça dans la journée, mais je ne me mets même pas la pression de, si je ne l’ai pas fait, je me flagelle ». Donc, ce n’est pas grave. C’est juste que ma priorité, c’est le matin, il faut que j’avance sur les tâches qui vont m’aider à avancer dans mon business et pas de mettre en priorité des tâches qui vont être chronophages et qui ne vont me servir à rien, comme aller faire un semblant de veille sur Instagram.

 

Me concernant, encore une fois.

 

[Gwen]

Est-ce que tu as encore des questions, Bryan, avant qu’on…

 

[Bryan]

Moi, j’ai une question hyper importante parce qu’on n’a pas du tout parlé de publicité. Le fait de payer LinkedIn pour rendre visible un message. LinkedIn a lancé maintenant il y a deux ans, à peu près, peut-être un an, je ne sais plus précisément la date, la possibilité de sponsoriser des posts.

 

Alors, à la base, c’était de collaborateurs et maintenant, on peut le faire de n’importe qui. C’est-à-dire que demain, tu fais un poste pour parler de l’enregistrement du pod, je peux te proposer de te sponsoriser avec le compte publicitaire de West Digital. Donc, c’est très puissant.

 

On imagine bien que toi, quand tu produis du contenu, il y a peut-être des dirigeants qui se disent qu’à quitte à ce qu’il existe, autant le rentabiliser et aussi le rendre visible. Est-ce que du coup, tu fais aussi de la sponsorisation de posts de collaborateurs et de collaboratrices sur LinkedIn ?

 

[Christopher]

Moi, je n’ai jamais fait ça. Non. Non, parce que c’est vraiment de faire de l’inbound marketing et vraiment de créer du contenu pour générer derrière de la visibilité ou des leads, des contacts.

 

Mais je n’ai jamais fait de publicité. Alors, il n’y a pas de raison particulière, c’est juste que je ne me suis pas intéressé plus que ça au sujet, parce que je n’en ai pas nécessairement besoin par rapport à mon activité. Mais j’imagine qu’il y a un réel attrait.

 

En tout cas, le sponsoring comme ça, pur directement sur la publicité payante, ça, je ne le pratique pas. Par contre, ce que je pratique, c’est de la sponsorisation à travers mes propres contenus à moi de manière sporadique. Ça va être de l’ordre de 1 à 2 par an sur des produits ou des services qui me parlent, que j’utilise majoritairement et qui me font sens, qui sont en adéquation avec mes valeurs.

 

Mais c’est plus dans ce côté-là de la sponsorisation que je vais m’engager. Oui, c’est du partenariat avec une marque. Oui, c’est ça.

 

Comme ce qu’on pourrait faire sur YouTube, par exemple.

 

[Bryan]

Tu n’as jamais eu de clients qui t’ont dit « tiens, je sais que maintenant, on peut sponsoriser des posts », même si tu ne le fais pas toi, qui ont été tentés de le tester, qui ont eu envie de le faire. Ce n’est pas quelque chose qui ressort aujourd’hui, ce souhait de sponsoriser des posts sur lesquels on a quand même misé du temps, parce qu’on a passé du temps avec toi, entre mineurs aussi. Précisons quand même que Christopher n’est pas bénévole.

 

Donc, derrière, je me dis, tu vois un dirigeant qui a investi comme ça, temps et argent, peut-être aussi envie de le rendre d’avantage visible. Ça ne s’est jamais arrivé dans les discussions, cette possibilité de tester ce qu’a lancé LinkedIn récemment ?

 

[Christopher]

Non, pour l’instant, ça ne m’est jamais venu dans mes oreilles. Soit parce que c’est une méconnaissance ou soit pas une connaissance du tout de cet outil-là. Et comme moi, je ne l’utilise pas, je ne l’aborde pas.

 

Donc, qui fait que le fil en aiguille, on ne fait pas de sponsorisation. Non, bien sûr. Mais en tout cas, c’est intéressant certainement de réfléchir de mon côté parce qu’il y a peut-être un coup à jouer.

 

Oui, même en recours. Si tu ne le fais pas, on l’en dira.

 

[Bryan]

Oui, en recours. Si vous avez un service com ou service marketing qui a l’habitude déjà de faire des aides sur la page, vous pouvez le faire aussi avec un petit budget. En plus, ça ne coûte pas très cher.

 

Ça coûte beaucoup moins cher qu’un poste de page d’entreprise. Oui, clairement. Très bien.

 

J’ai fait le tour de mes questions.

 

[Gwen]

Très bien. Eh bien, on va arriver à la fin de cet épisode et à la fin de nos épisodes avec un invité. J’aime bien leur poser une question.

 

Est-ce que tu peux nous raconter une anecdote qui t’est arrivée récemment dans ton quotidien pro et que tu aimerais partager avec d’autres personnes qui nous écoutent ? Une situation qui t’a fait sourire, un moment où tu te sentis reconnaissant de faire ce métier ou une astuce incroyable que tu as découvert. Je ne sais pas ce que tu veux.

 

[Christopher]

Ce qui me vient tout de suite en tête, ça m’a plutôt fait sourire et ça va peut-être aussi ouvrir à des débats. C’était plutôt une phrase qu’on m’a dite, c’est que tu n’as pas peur que l’IA remplace ton job parce qu’au final, maintenant, il peut écrire à ta place. Du coup, au début, comme je ne connaissais pas trop, il faut être honnête, ça m’a fait un peu flipper.

 

Je me suis dit que c’est vrai, si ça commence à être vraiment puissant, ça pourrait remplacer les rédacteurs. Mais je pense que pour l’instant, ou en tout cas à l’heure d’aujourd’hui, ça ne me fait pas peur, ça va surtout remplacer les créateurs de contenu que je dirais plutôt low cost, c’est-à-dire qu’ils vont vraiment vendre du mot sur lequel il n’y a pas d’appétence business. Pendant tous les changements, on a compris que Ghostwriter, ce n’était pas juste écrire pour écrire.

 

Et du coup, ce que je disais, c’est qu’écrire un post sur LinkedIn, ça représente 10-15% du travail. Les 90-85 autres pourcents, finalement, c’est comprendre le parcours client, c’est comprendre les différents niveaux de conscience par rapport aux problèmes qu’a la cible, c’est libérer la charge mentale du dirigeant, c’est être un psy, c’est être un confident. Donc tout ce travail-là, l’IA ne peut pas le faire à ma place.

 

Alors peut-être que demain, une fois que par exemple, une IA prônerait à accéder à un tas de données personnelles, peut-être qu’ils pourraient justement s’en rapprocher, mais aujourd’hui, ce n’est pas le cas.

 

[Bryan]

Pour arriver à comprendre la subtilité des caractères humains, la nuance de la pensée, il y a encore un petit peu de chemin, même s’il ne faut pas… Enfin voilà, il faut quand même toujours suivre sa presse, ne pas se poser sur ses lauriers.

 

[Christopher]

Moi, je ne suis pas du genre à dire « oh non, c’est bon, je ne serai jamais impacté ». J’utilise l’IA déjà dans mon quotidien. Je vais vraiment l’utiliser plutôt comme un assistant.

 

Parce que si demain, je dis au dirigeant « bah écoutez, j’ai écrit votre poste en cinq minutes, c’était incroyable », avec une IA et que finalement, c’est totalement éclaté, c’est moi derrière, mon chiffre d’affaires qui va être éclaté.

 

[Gwen]

Tout Ă  fait. Merci pour cette anecdote.

 

[Christopher]

Avec plaisir.

 

[Gwen]

Et donc pour terminer, est-ce que tu pourrais nous citer une ou plusieurs personnes que tu aimerais entendre au micro du Pod Ă  ta place un jour ?

 

[Christopher]

Si c’est des personnes locales, moi je gravite peu dans le réseau local nantais.

 

[Gwen]

Pas forcément.

 

[Christopher]

Mais si c’est nantais, oui, j’ai une personne qui me vient en tête, si c’est pour aborder d’un point de vue peut-être SEO. Une personne que je connais, qui est plutôt calée dans le sujet, c’est Dimitra Agéon, d’Infoconception Web. Après, les autres personnes que je connais locales, ce sont des personnes qui font le même métier que moi.

 

Après, à moi, si vous voulez d’autres points de vue.

 

[Gwen]

Non, après, je ne disais pas forcément local, parce que tu vois, on a eu en invitée Cassandra qui est venue du sud. Donc, pas forcément local.

 

[Christopher]

Si, ce qui pourrait être intéressant, surtout dans le secteur web, bien entendu, dans le secteur web. Si, ce qui pourrait être aussi intéressant, c’est peut-être avoir le regard de personnes qui sont photographes, mais pour l’aspect digital et qui ont des appétences de design. Il y a une personne que je trouve vraiment très douée à la fois, ce ne sera pas l’aspect photo, mais plutôt le design, IA et LinkedIn.

 

Du coup, c’est Sébastien Crambay. Je trouve qu’il fait vraiment un très bon travail sur LinkedIn et il est vraiment très calé en Canneva aussi. Donc, oui, ça peut être intéressant d’avoir son retour.

 

Il n’est pas basé localement, il vit en Espagne, je crois. Mais il fait des carousels de dingue. Oui, il fait des carousels de dingue.

 

[Gwen]

OK, super. Merci.

 

[Bryan]

Avec plaisir. Merci, Christopher. Et j’ai juste quelque chose à dire, c’est que je vous incite à aller voir le profil de Christopher et surtout de lire ses expériences.

 

Si vous voulez un exemple de qu’est-ce qu’on met dans le champ d’expérience d’un profil LinkedIn, je vous encourage à aller voir son profil. Je ne vous en dis pas plus. Ça marche.

 

[Christopher]

Merci, merci à tous les deux pour l’invitation et puis j’ai passé un très bon moment.

 

[Gwen]

Moi aussi.

 

[Christopher]

C’était un plaisir.

 

[Gwen]

Merci beaucoup à toi d’être venu jusqu’ici et puis peut-être qu’on aura l’occasion de se recroiser un de ces quatre.

 

[Christopher]

Avec un grand plaisir. A bientĂ´t.

 

[Gwen]

Bonne journée, Bryan.

 

[Bryan]

Bonne journée, Gwen.

 

[Gwen]

Bonne journée à tous. Quelques mots avant de se quitter. Tout d’abord, vous pouvez retrouver cet épisode sur le blog de l’agence www.keepitsimple.fr rubrique podcast ou sur nos réseaux sociaux. Ensuite, n’hésitez pas à suivre notre agence sur les réseaux sociaux LinkedIn, Twitter, Instagram. Nous sommes partout sous le nom Agence Ouest Digital. Enfin, pensez à vous abonner sur votre plateforme d’écoute préférée pour être sûr de ne rater aucun épisode du Pod.

 

Allez, je vous laisse et vous dis à très bientôt pour un nouvel épisode du Pod.

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