🗣 Couvrir tout seul un événement sur les réseaux sociaux avec Olivier Dassonville

Notes de l’épisode 4 du pOD : pour ce quatrième épisode, abordons ensemble la couverture un événement sur les réseaux sociaux le jour-j… lorsque l’on est tout seul. Retrouvez ci-dessous les principaux éléments abordés durant cet épisode (pour rappel, ce sont des notes ;-)), ainsi que différents liens et ressources utiles pour approfondir votre réflexion.

Ecouter l’épisode

Avant propos

Pourquoi est-ce que l’on a choisi d’aborder ce sujet ? Tout simplement pour compléter notre épisode n°2 qui avait pour thématique « Comment se préparer à couvrir un événement sur les réseaux sociaux ? ». Nous avons donc déjà abordé la préparation en amont de l’événement. Cette fois, focalisons nous sur le jour-j et les bons réflexes à adopter.

Pour cet épisode, nous avons proposé à Olivier Dassonville d’intervenir à nouveau. Pour rappel, il est à l’oeuvre pour relater les sorties des créatures de la compagnie « La Machine » ou encore pour piloter l’équipe social media du plus grand événement dédié au numérique de l’Ouest, le Web 2 Day.

Les intervenants sur cet épisode de podcast sont donc :

• Gwen, chef de projet social media Ouest Digital
• Bryan, co-fondateur Ouest Digital
• Olivier, social media strategist (invité), que vous pouvez retrouver sur :
  • Twitter, où il est plus connu sous le pseudo « The Dark Pixel »
  • Linkedin

Pour débuter, la question posée à notre invité est très simple : « C’est le jour J, tu arrives sur le lieu de l’événement : qu’est-ce que tu fais ? Quels sont tes premiers réflexes ? »

Avant toute chose, il est évidemment primordial de vérifier que l’on ait bien tout son matériel et qu’il est bien chargé. Trivial, mais fondamental !

Pour bien couvrir un événement le jour-j, la méthodologie se décline principalement en 3 temps :

1. Le lancement
2. La journée
3. La clôture

Temps 1 – Se préparer au lancement

L’heure d’arrivée sur l’événement

J’ai tendance à me laisser une bonne heure ou une heure et demie avant le début de l’événement. On ne peut pas se permettre de se retrouver à faire la queue avec les participants pour récupérer son badge alors que les conférences commencent. – Olivier

Le téléphone : silencieux, vibreur, sonnerie ?

Lors d’un événement, il faut éviter d’avoir son téléphone qui sonne ou même qui vibre, au risque de gâcher le film d’une vidéo. Il est donc primordial de le mettre en silencieux, sans vibreur. 

Pour les échanges, le plus simple sera d’échanger par messages avec les équipes.

La connexion aux réseaux sociaux de l’événement

Il est important de vérifier que l’on ait bien tous les mots de passe nécessaires.

Et surtout que l’on est bien connecté à tous les comptes utiles pour l’événement. Pour se mettre dans de bonnes conditions, afin de réduire le stress.

En bref, éviter la situation suivante, régulièrement vécue par des CM peu préparés :

L’événement commence. Je commence à tweeter et là je me rends compte que je le fais avec mon compte personnel.

Temps 2 – Gérer son temps le Jour J

Optimiser son temps au maximum

Dans le feu de l’action, il n’est pas possible de perdre du temps avec des détails techniques. Le temps passe très vite et chaque seconde compte.

Par exemple, il faut anticiper la charge du matériel. L’idéal est de prévoir du matériel à charge rapide et de travailler sur 2 téléphones. Il n’est en effet pas envisageable de devoir brancher trop longtemps son téléphone pendant l’événement (pour éviter la surchauffe).

Est-il possible de prendre le temps de créer des contenus longs ? (articles, vidéos)

Globalement, on est toute la journée en flux tendu sur un événement. Bien souvent, l’organisateur demande aux équipes social media de faire des interviews des speakers ou de partenaires. Idéalement, il faut le faire pendant les pauses, afin d’être de nouveau opérationnel au moment où les conférences reprennent.

Attention toutefois à bien se tenir informé des éventuels changements sur l’organisation générale. Car ces informations sont généralement données pendant les temps de pause. Si l’on n’est pas attentif à ce genre d’annonce, toute notre organisation peut tomber à l’eau.

Comment éviter le plus possible les couacs ?

La seule façon d’éviter le plus possible les problèmes, c’est de s’être bien préparé en amont. Nous en parlions d’ailleurs dans l’épisode 2. Le jour-j, il faut être en mode « pilote automatique » pour travailler sans réfléchir. On n’a plus le temps de se poser des questions ou de réfléchir à quoique ce soit.

Et surtout, si on s’est bien préparé on laisse moins de place à l’imprévu.

Il faut partir du principe que ce qu’on avait prévu va forcément changer – Olivier

Y-a-t il une organisation spécifique à suivre le jour-j et pourquoi ?

Il y a des moments clés qu’on ne peut pas louper. Si on les loupe, on a loupé notre journée.

Ces moments clés sont normalement identifiés lors de la préparation (cf. épisode 2). Par exemple, le lancement est évidemment à ne pas manquer :

Pour le discours inaugural j’ai tendance à faire un live. Pourquoi ? Parce que ça me donne l’opportunité de déclencher les notifications et d’amorcer l’événement sur les réseaux sociaux pour la journée. – Olivier

Comment gérer les interactions du public sur les comptes de l’événement ?

On ne peut pas laisser les interlocuteurs sans réponse. Il va donc falloir s’organiser avec les équipes pour savoir qui doit traiter ces interactions. Le plus souvent il s’agit d’une personne dédiée, qui est donc missionnée pour s’en occuper. 

Difficile pour une personne de réaliser à la fois la couverture et les réponses aux questions sur les réseaux sociaux.

Temps 3 – Clôturer l’événement

Comment clôturer la journée ?

On va commencer par remercier les partenaires, les speakers, le public, les bénévoles… Il est assez courant de faire une petite photo de fin pour bien conclure.

Le lendemain on va pouvoir constituer un dossier avec tous les fichiers créés le Jour J (photos, vidéos…). Que l’on enverra ensuite au client. Généralement le dossier est assez volumineux. 

Et après l’événement ?

Et surtout, on va synthétiser statistiquement le travail fait en termes d’impact d’audience.

Pour cela, on peut utiliser les interfaces statistiques natives de Twitter ou de Facebook. Ou bien, si on souhaite avoir plus de détails, on peut utiliser des outils tiers. On ne va pas seulement regarder l’activité du compte de l’événement, mais aussi la popularité générée par l’activité social media.

Le succès de l’événement se mesure aussi par le succès du hashtag.

Pour conclure

Afin de réussir la couverture d’un événement quand on est seul, il est ainsi primordial de :

• Arriver en avance : Pour se laisser du temps de mise en route avant le lancement de l’événement.
• Suivre l’organisation générale : Pour ne manquer aucun temps fort… et aucune modifications de dernière minute.
• Rester flexible : Puisque de toute façon, ce que l’on avait prévu va changer 😉 (parfois seulement à la marge, mais quand même !).

Voici un mémo fort utile à garder sous le coude pour commencer à structurer votre veille sur internet ?

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Source: <a href="https://www.keepitsimple.fr/couvrir-seul-evenement-reseaux-sociaux-le-pod-episode-4-845710">Keep it Simple - Couvrir tout seul un événement sur les réseaux sociaux (Le pOD, épisode #4)</a>

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A chaque sortie d’un épisode, nous ajouterons dans la rubrique Podcast de Keep it Simple un article intégrant le lecteur pour écouter le podcast, ainsi que les notes et les ressources citées dans l’épisode.

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Si vous souhaitez nous suggérer des idées de sujets à traiter ou encore si vous êtes intéressés pour être notre future invité(e), n’hésitez pas à commenter cet article ou à nous contacter : podcast@ouest.digital ?

Transcription de l’épisode

[Gwen] Bonjour et bienvenue sur LePod, le podcast qui décortique les problématiques des médias sociaux avec une dose de stratégie proposée par l’agence Ouest Digital. Durant une vingtaine de minutes, nous échangeons ensemble sur les métiers liés à la communication digitale. Savoir-faire, conseils, bonnes ou même mauvaises pratiques du métier, on se dit tout et on partage nos approches, nos trucs et astuces pour être le plus efficace au quotidien.

Si ce podcast vous plaît, pensez à vous abonner sur votre plateforme d’écoute préférée pour être sûr de ne rater aucun épisode. C’est parti ! Bonjour et bienvenue dans ce quatrième épisode du Pod.

Aujourd’hui, nous allons parler d’événements et plus précisément de comment relayer un événement physique qui se déroule dans la vraie vie sur les réseaux sociaux et cela sans couac, mais surtout lorsque l’on est tout seul. Il y a quelques semaines, nous avions déjà abordé ce sujet sur l’étape de préparation, c’est-à-dire avant le jour J, ou comment bien se préparer, comment bien anticiper. Aujourd’hui, nous allons voir comment faire le jour J justement, le fameux moment où l’on arrive sur place.

Pour ce sujet, je suis accompagnée de Bryan, bien entendu. Bonjour Bryan.

[Bryan] Bonjour Gwen. [Gwen] Mais aussi et surtout d’Olivier Dassonville. Merci Olivier d’avoir accepté notre invitation. [Olivier] Bonjour Gwen. [Gwen] Je vais te laisser te présenter rapidement pour ceux qui ne te connaîtraient pas ou qui n’auraient pas écouté notre épisode numéro 2, où tu étais déjà notre invité. [Olivier] Je m’appelle Olivier Dassonville, je suis Digital Media Stratégiste. En clair, je m’occupe de développer et concevoir des stratégies de contenu qui vont servir à mes clients à alimenter leur présence numérique en ligne. J’ai une particularité dans mes activités professionnelles, c’est que je gère aussi sur les réseaux sociaux la couverture événementielle d’un certain nombre d’événements qui se passent dans différents contextes.

Ça va de la conférence au spectacle de rue, en passant par le salon international.

[Gwen] Ok, super. Alors, nous avons souhaité aborder ce sujet aujourd’hui dans le but de compléter notre épisode numéro 2 qui avait pour thématique la préparation à réaliser pour relayer un événement sur les réseaux sociaux. Dans cet épisode numéro 2, tu nous disais d’ailleurs, Olivier, qu’une fois qu’on a bien préparé son événement en amont, on pouvait se demander comment faire pour couvrir un événement quand on était tout seul.

Parlons à présent de l’organisation lorsque l’on arrive sur un événement, le jour J. Olivier, la question est très simple, c’est le jour J, j’arrive sur place, qu’est-ce que je fais ? Quels sont les premiers réflexes à avoir quand on arrive sur place ?

[Olivier] Déjà, je vais m’assurer que mes batteries sont bien chargées, c’est-à-dire que je n’arrive pas avec mon téléphone avec 15% de charge, sinon ça ne va pas le faire. C’est valable aussi pour tous les périphériques annexes, qu’ils soient batterie autonome, GoPro, etc. On ne va pas se mettre à charger le jour J, c’est impossible.

Un point crucial qu’on a tendance à oublier aussi, il faut absolument passer le téléphone en silencieux, pas en vibreur, parce que si vous faites une vidéo et qu’on tente de vous appeler, la vidéo est foutue. Et on ne répond à aucun appel, c’est-à-dire que moi je suis très clair avec les ordinateurs, on ne communique avec moi que par intermédiaire de messages. Donc je vais privilégier plutôt des plateformes comme Telegram, c’est-à-dire des messageries qui permettent de joindre des contenus médias sans une trop forte compression.

Et puis quelques fois j’ai des clients qui sont un petit peu réticents, donc en fait ils utilisent le SMS. Au pire des cas on ne fait que le SMS. Et un autre dernier point sur lequel il faut être très vigilant, c’est qu’on s’assure qu’on est bien sur les comptes qu’on va gérer. Qu’on ait bien un accès, effectivement. Et qu’on a bien switché le compte, je pense notamment à Twitter, où par exemple on était dans le train, on tweetait avec son compte perso, et on n’a pas eu l’appréhense d’esprit de switcher sur le compte de l’événement.

Et dans l’effervescence du lancement, on peut se retrouver à commencer à tweeter, non pas sur le compte de l’événement, mais sur son compte ou un autre compte. Ça c’est hyper courant, il ne faut pas se mélanger les pinceaux sur les comptes.

[Bryan] Alors c’est vrai que ça paraît basique ce que tu dis, peut-être pour beaucoup, mais en fait, je me reconnais un peu dans ce que tu dis. Il y a très longtemps, quand j’ai découvert le métier, ça m’est arrivé plusieurs fois, d’arriver et de me dire, j’ai oublié de charger mon portable. C’est tout bête, mais parfois on n’y pense pas.

Et puis la question d’être sur le bon compte, je n’ai jamais fait l’erreur, heureusement. Mais ça aurait pu m’arriver plusieurs fois. Donc c’est vrai que c’est des conseils qui sont hyper précieux, parce que c’est des bons réflexes à avoir.

[Gwen] Ça paraît évident, mais c’est vrai que… [Bryan] C’est basique, mais tout le monde fait l’erreur. [Gwen] Oui, et puis quand on gère plusieurs comptes aussi, ça peut vite arriver. Donc oui, c’est important de faire attention. [Olivier] On ne va pas se loguer, par exemple, sur le compte trois minutes avant que ça commence. Parce que si le mot de passe est faux, ça peut tenir juste à une erreur de casse ou bien un espace en trop. Généralement, on fait copier-coller, il y a un espace à la fin du mot de passe qui est embarqué dans le copier-coller.

On essaye de se loguer, ça ne marche pas. Ou alors, votre interlocuteur dans l’organisation, il vous a donné l’avant dernier mot de passe. Donc ce n’est pas le bon.

Là, c’est un peu la panique.

[Bryan] C’est vrai que c’est important, parce que ça joue aussi sur le stress derrière. Donc arriver dans de bonnes conditions et faire ça dès le début, ça permet de bien lancer la journée. [Olivier] Moi, j’ai tendance à me donner une heure, une heure et demie avant un événement. Donc tu arrives une heure et demie avant le début de l’événement, en moyenne. Quelquefois, je vais arriver 30 minutes avant ou même carrément à l’arrache, mais je connais bien l’événement, je connais bien le lieu, donc je ne suis absolument pas inquiet.

Mais il faut éviter de faire ça.

[Gwen] Il faut anticiper aussi le jour J juste avant d’arriver pour se mettre dans les meilleures conditions possibles. [Olivier] On ne peut pas se retrouver à faire la queue avec tous les participants à la conférence et puis à se dire, ça y est, les conférences commencent et moi, je n’ai même pas encore récupéré mon badge. Ce n’est pas possible. Ou alors, comme c’était la semaine dernière à la Cité des Sciences et de l’Industrie à Paris, il faut prévoir aussi les temps liés à la sécurité.

Forcément, on a du matériel dans son sac, donc forcément, Vigipirate, ses fouilles et compagnie, voire explications un peu détaillées, voire sollicitation à l’organisateur pour passer correctement les contrôles, on ne fait pas ça 10 minutes avant que ça commence. Oui, c’est clair.

[Gwen] Pendant l’événement, comment est-ce que tu vas gérer ton temps par rapport à… Ce n’est pas des imprévus puisque tu l’anticipes, mais entre les conférences, le temps de changer de salle ou de recharger un petit peu ton matériel, comment tu gères ton temps pour tout ça ? [Olivier] Déjà, je garde un oeil sur le pourcentage de chargement des téléphones et je vais les remettre en charge systématiquement quand ils approchent, parce que j’en ai deux, je travaille avec deux téléphones simultanément, et donc ils vont être en charge dès qu’ils passent les 50 %, donc ils sont reliés à la batterie autonome que j’ai dans mes sacs, et je vais continuer de bosser, mais je n’attends jamais descendre sous les 30 % parce que la charge, ça prend du temps, ça fait aussi chauffer les téléphones, je ne peux pas être tout le temps en charge toute la journée parce que déjà, ça encombre avec le câble, etc., donc j’essaie de m’assurer que mes niveaux de charge restent un peu élevés, et puis aussi, un point de détail, mais qui est hyper important, je n’utilise que des batteries qui disposent d’une charge rapide, donc ça suppose aussi d’avoir des téléphones à charge rapide, pourquoi ? Parce qu’un téléphone sans charge rapide, il faut 3h30 pour le charger, par contre, sur un événement, votre batterie descend à vue d’œil, je vais, sur certains événements, je vais devoir charger complètement mon téléphone, donc si on compte une charge de 0 à 100, je vais en faire jusqu’à 5 ou 6 par jour, et par téléphone, donc si on a une charge normale de 3h30, on n’y arrivera jamais, quoi, quoi qu’on fasse, on se retrouve sans batterie un moment ou un autre de la journée. Après, la gestion du temps, effectivement, quand il y a des changements de salles ou des changements de configuration, c’est très compliqué à gérer parce qu’il faut aller vite, déjà, on a du matériel, il faut être capable de le ranger super vite et de sortir super vite, et puis, encore pire, c’est les rotations de speakers dans une même salle sans intermède, ça, ça arrive, notamment le cas des remises de prix qui peuvent être organisées par tout un tas d’acteurs où, en fait, les lauréats se succèdent sur scène à un rythme quand même important, sauf que derrière, ça veut dire qu’il faut être capable de mentionner, il faut être capable d’écrire la publication, d’y joindre une photo, pourquoi pas une petite vidéo, ou alors de lancer un live, donc il ne faut pas s’en mêler les pinceaux parce qu’on risque, dans une remise de prix, encore plus que dans tout autre type d’événement, de perdre le flux. [Bryan] Donc ça veut dire que sur un événement, tu es quasiment tout le temps en flux tendu, il n’y a pas un moment où tu vas te poser pour peut-être produire un contenu un peu plus long ou une mini vidéo ? [Olivier] Alors, pendant les moments de pause, généralement, surtout sur les sites de conférences, on va avoir deux pauses à mi-journée et puis une pause du midi, sauf que les pauses à mi-journée, ça sert à remettre du matériel en charge, à vérifier que les médias sont en train de se ploder dans l’enclos, c’est aussi prendre connaissance des éventuels changements de programmation qui peuvent arriver, et moi, on a tendance aussi à me demander de réaliser sur le pouce un interview de deux minutes. Donc là, on n’a pas deux heures de pause, donc il faut trouver l’interlocuteur, l’endroit où on peut aller pour ne pas qu’on ait un endroit hyper bruyant, donc c’est quand même des pauses qui ne sont pas du tout reposantes.

Puis après, il y a la pause du midi, où il faut se préparer pour l’après-midi. C’est ça.

[Gwen] On ne s’arrête jamais. [Olivier] Voilà. C’est des journées qui sont quand même plutôt chargées. Oui, c’est intense, surtout quand on est tout seul. [Bryan] Oui. [Gwen] Oui, c’était un peu ça aussi. L’intérêt du sujet, c’était justement comment on s’organise sur place quand on est tout seul. Parce que c’est énormément de travail, il n’y a jamais de pause, il faut tout anticiper, donc ça, on l’avait déjà vu. [Bryan] Ne pas faire de faute. [Gwen] Dans la pression, des fois. [Bryan] En fait, il faut être presque en pilote automatique. [Olivier] Oui, c’est ce que je disais lors du podcast précédent, c’est qu’il faut connaître suffisamment son matériel pour ne l’utiliser qu’en mode réflexe, en mode automatique, sans se poser la question comment ça marche pour faire ça. Oui, bien sûr. Parce qu’on doit se concentrer sur le sujet. [Gwen] Et le jour J, on n’a plus le temps de se poser des questions. [Olivier] On ne se pose pas la question, par exemple, sur les hashtags qu’on va utiliser dans la phase préparatoire, on les a définis. Soit par bon sens, pour les hashtags catégoriels, soit aussi en utilisant le hashtag officiel de l’événement. [Gwen] Et donc, pendant toute la journée, entre ton arrivée, tu nous as expliqué ce qui était important à faire, et avant la fin de journée, est-ce qu’il y a d’autres choses à retenir sur l’organisation tout au long de la journée, dans quel ordre faire quoi, et pourquoi faire comme ça et pas autrement ? [Olivier] Déjà, il faut garder en tête qu’une journée d’un événement va être, quoi qu’il arrive, rythmée par des temps forts, qui vont être un discours inaugural ou un discours d’introduction, une séance de pitch, une annonce particulière, le remerciement des partenaires, on a des moments clés qu’on ne peut pas louper. Si on les loupe, on a loupé la journée. Donc, c’est des moments qui sont encore un cran au-dessus du flux un peu tendu de la journée.

Donc, les moments clés, non seulement par leur importance en termes de contenu et leur importance aux yeux de l’organisateur, mais aussi par le fait qu’il faut les traiter différemment. Donc, il faut être prêt à y aller. Quand, par exemple, on a un discours inaugural, moi, j’ai tendance à l’utiliser, le discours inaugural, pour faire un live.

Pourquoi ? Parce que, le discours inaugural, la substance n’est pas forcément, du discours n’est pas forcément hyper intéressante, il n’y a pas des trucs hyper précis, on est plus dans l’ambiance, dans l’accueil, etc. Par contre, faire un live, ça me permet d’éviter de live-tweeter, mais ça me donne l’opportunité, grâce au live, de déclencher une notification, etc.

C’est-à-dire de déclencher une amorce sur les réseaux sociaux pour la journée. Donc, quand on parle de live, c’est une retransmission ? Voilà, un Periscope pour Twitter ou bien un Facebook live pour Facebook, ou même un Instagram live, etc.

Ces discussions sont quand même particulières. Mais alors, quand on fait un live, il faut se préparer, c’est-à-dire qu’on ne fait pas un live avec son téléphone à bout de bras, comme tout le monde fait, parce que sinon, ça donne quoi ? Ça tremble, c’est moche, le son est pourri.

[Bryan] On a vite le mal de nerfs, du coup, si on le regarde. [Olivier] On a aussi l’arrière du crâne des garnis du participant qui est au rang devant nous. C’est pour ça que si on est mal placé, ça ne rend rien. La lumière n’est peut-être pas la bonne.

Donc, il faut déjà avoir un aminima, quelque chose pour avoir un live qui soit stabilisé. Ça ne tremble pas. Que le propos tenu soit intelligible au niveau sonore.

[Bryan] Donc, il faut aller vite et il faut être prêt. Donc, en fait, quand on a un temps fort dans la journée comme ça, toi, tu sais de prime abord que tu as au moins 15 minutes pour aller sur place, pour au moins préparer ton matériel. Donc ça, ça fait partie vraiment des choses à ne pas manquer. [Olivier] Oui, et puis pour mon commanditaire, c’est tout à fait normal, pour lui, c’est essentiel ce temps fort. Le remerciement, par exemple, des partenaires, on ne peut pas louper ce moment. La qualité majeure de la journée, on n’arrive pas à 15 minutes après qu’il ait commencé. [Bryan] C’est ce qu’on disait dans l’épisode numéro 2, finalement, on doit identifier effectivement les moments qui sont importants pour finalement planifier sa journée et savoir vraiment où est-ce qu’on doit aller, à quel moment, à quelle heure, etc. C’est essentiel. Ok. [Gwen] Est-ce que tu penses qu’on a fait le tour des choses auxquelles faire attention pendant la journée ? Et du coup, après, il faut se poser la question de comment bien terminer, comment le faire et comment préparer l’après. [Olivier] Alors déjà, pour revenir sur la journée, il faut aussi faire attention aux interactions du public avec le compte qu’on gère. Parce que vous allez avoir, et c’est devenu très courant, les speakers qui vont envoyer des messages directs pour poser une question, pour demander un truc, ils vont s’adresser au compte. [Gwen] Oui. [Olivier] On ne peut pas les laisser sans réponse. Donc, est-ce que c’est moi qui traite ou est-ce que je délègue à quelqu’un de l’organisation la gestion de ces messages ? Ça, c’est aussi une question.

On ne se retrouve pas d’un seul coup avec des messages qui arrivent et on ne sait pas comment les traiter. Quelquefois, on me dit, tu t’en débrouilles, je m’en débrouille, quoi. Ou alors, je m’organise pour être capable de les traiter.

Si j’ai des messages aussi, des réponses à des contributions qui ont un intérêt positif ou négatif, il faut que j’en tienne compte. Et aussi, tout ce qui m’arrive de l’organisation à travers la plateforme de messagerie qu’on a définie en amont. Le machin est en retard, le speaker n’est pas là, l’élu qu’on attend pour 11h, il sera là à 13h30.

Donc, il faut aussi être capable de gérer des notifications d’applications multiples. En fait, c’est ça aussi, il faut être capable de jongler entre différentes applications.

[Gwen] Il faut rester flexible toute la journée. [Bryan] Il faut partir du principe que ce qu’on avait prévu en amont va forcément changer. Justement, sur la partie interaction, ça veut dire qu’il faut aussi presque réfléchir à ce qu’on n’est pas là que pour produire du contenu diffusé. Il y a aussi toute la partie modération qui doit rentrer dans le jeu. [Olivier] Oui, c’est super difficile parce que, déjà, le rythme est intense. Donc, au moins en termes de modération, enfin en termes d’interaction avec les contributions tierces qui vont s’adresser aux comptes que je gère, je vais appliquer des filtres d’importance dans ma manière de les traiter. Les remarques, lambda, etc., je n’y réponds pas. Les gens font des remarques, un compliment, un merci, ils ont complété un propos, c’est très bien. Après, si, comme je disais, c’est un speaker qui s’adresse aux comptes ou qui va rebondir, là, c’est important. Mais on ne peut pas se lancer dans une modération exhaustive au sens strict du terme alors qu’on est en train d’assurer la couverture événementielle.

Et qu’on est tout seul. Effectivement, quand il y a plusieurs personnes, on peut dire qu’il y a une personne qui produit, une personne qui modère. Et puis normalement, si l’événement est correctement organisé et si on fait correctement son travail, on ne va pas avoir des rafales de mécontents.

Parce que le mécontentement, il va se manifester effectivement à l’encontre du compte principal, mais le mécontentement, il a trait à des faillances organisationnelles ou alors à des contenus qui sont pas adéquats et donc le public peut réagir en opposition à des contenus qui sont pas corrects, etc. Quand je vais gérer un événement par exemple à Fort, Composante Tech, on fait attention à la manière dont on s’exprime, on choisit les bons mots, etc. parce qu’on a des populations expertes qui ne comprendraient pas pourquoi l’événement auquel ils participent n’a pas le niveau attendu.

[Bryan] Ok. [Gwen] Je pense qu’on va passer à la partie clôture de la journée. Comment tu clôtures une journée d’événement ? [Olivier] Déjà on a les merci, on ne les oublie pas. Encore une fois, on est la voix de l’organisation donc la voix de l’organisation va prendre la parole pour remercier ses partenaires, les speakers, le public, les bénévoles, etc. Donc ça c’est un point important.

Même des choses qu’on peut considérer comme étant anecdotiques comme la photo de fin, tous les bénévoles, c’est aussi important parce que ça renvoie un message aux participants mais aussi aux partenaires, aux sponsors. Et puis après, moi je vais avoir tendance à me poser pour parcourir ce que moi j’ai fait dans la journée, pour me rendre compte de ce que j’ai pu faire. Je ne me rends pas forcément compte de manière globale, je n’ai pas la prévention globale de ce que j’ai pu faire donc je vais plutôt le faire en fin de journée.

Et puis je vais aller solliciter l’ordinateur pour avoir son ressenti à chaud, c’est toujours hyper important. Et puis le lendemain, je vais constituer un album à partir des médias qui ont été mis en ligne automatiquement dans le cloud, les médias que j’ai pu capturer ou ceux de mon photographe, parce que ça m’arrive aussi de travailler avec un photographe qui va pouvoir m’envoyer en temps réel via le wifi des photos qui vont me servir à illustrer mon propos. Et ensuite, la dernière étape de restitution, ça va être de synthétiser statistiquement le travail fait en termes d’impact d’audience à travers des outils qui peuvent être soit les interfaces statistiques natives de Twitter, de Facebook, etc.

Mais ça ne suffit pas. Soit des outils tiers. Alors pourquoi ça ne suffit pas ?

Parce qu’un événement, ce n’est pas que l’activité du compte de l’événement qui a de l’importance. C’est aussi la popularité générée par l’activité social media, en l’occurrence l’utilisation du hashtag principal par le plus grand nombre de gens possible. Donc on doit avoir une statistique sur le hashtag.

Mon rapport statistique, c’est l’activité organique du compte et l’activité autour du hashtag.

[Bryan] L’activité générée autour de l’événement. C’est vrai que les plateformes vont donner de très bonnes statistiques sur le compte, sa portée, son nombre de messages, le taux d’engagement, etc. Mais ça s’arrêtera là.

Alors que le succès de l’événement se mesure quand même au succès du hashtag. Donc il faut vraiment avoir ces deux aspects-là. Donc c’est quelque chose qui est nécessaire à la fin de l’événement.

[Olivier] Et qu’on a anticipé avant. On ne se dit pas trois jours après, tiens qu’est-ce que je vais prendre comme outil. Parce qu’aussi, le choix de l’outil est important de par son coût.

Pour le sortir, il y a des outils très puissants mais aussi très goûteux. Mais qui sont adaptés à certains gros événements. Par exemple, moi je collabore tous les ans avec Talkwalker qui a une solution des solutions les plus puissantes du marché.

Pour le Web2D, c’est complètement cohérent d’utiliser Talkwalker. Pour un événement B2B pointu avec quelques centaines ou quelques, oui, ou un peu plus de 1000 participants, on ne va pas sortir l’arme nucléaire qu’est Talkwalker. On va utiliser des outils un peu plus dimensionnés.

[Bryan] On sort pas un bazooka pour tuer une mouche. Voilà. [Gwen] Très bien. Alors comment est-ce que tu conclurais cette fois en 3 mots sur cette thématique de comment relayer un événement sur les réseaux sociaux sans quack quand on est tout seul ? [Olivier] Il faut juste se rendre compte qu’il y aura plein de problèmes, plein d’imprévus, plein de quack. Donc si vous n’êtes pas prêt, vous allez vous laisser submerger et l’événement sera un échec en termes de couverture social média. Et aussi, s’il n’y a pas eu de préparation, c’est pas la peine de se lancer. [Gwen] Oui. C’est complémentaire. [Olivier] Automatiquement, on va dans le mur. Ne serait-ce que pour des choses hyper basiques, juste la batterie. On voit plein d’événements qui commencent et qui s’éteignent à cause des téléphones des responsables de la com qui sont sur l’événement.

Ils n’ont plus de batterie. On l’a tous déjà entendu. Je n’ai pas pu continuer, je n’avais plus de batterie.

[Bryan] Donc si on ne m’a pas écouté l’épisode 2, ça peut être compliqué. [Gwen] Très bien. Merci à vous deux. [Bryan] Merci Gwen. [Gwen] Merci d’être revenu encore une fois. J’espère qu’on aura le plaisir de t’accueillir pour d’autres thématiques. [Olivier] Un plaisir partagé. [Gwen] Merci à tout le monde pour votre écoute. On se retrouve très bientôt pour un prochain épisode du Pod et je vous souhaite une bonne journée. [Bryan] Une bonne journée. [Gwen] Quelques mots avant de se quitter. Tout d’abord, vous pouvez retrouver cet épisode sur le blog de l’agence www.keepitsimple.fr rubrique podcast ou sur nos réseaux sociaux Facebook, LinkedIn, Twitter et Instagram. Ensuite, n’hésitez pas à nous laisser une note sur votre plateforme d’écoute préférée et profitez-en également pour nous faire part de vos conseils, vos impressions, nous poser vos questions ou faire une suggestion.

Qui sait, vos retours pourraient peut-être nous donner des idées pour nos prochains épisodes. Merci beaucoup pour cet échange. Je vous dis à très bientôt pour un nouvel épisode du Pod.