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đŸŽ„ CrĂ©er des vidĂ©os exploitables pour les rĂ©seaux sociaux, avec Cyril LefĂšvre

Notes de l’épisode 18 du pOD : pour ce dix-huitiĂšme Ă©pisode, nous Ă©changeons ensemble sur la question des vidĂ©os pour alimenter les rĂ©seaux sociaux. Retrouvez ci-dessous les principaux Ă©lĂ©ments abordĂ©s durant cet Ă©pisode (pour rappel, ce sont des notes 😉), ainsi que diffĂ©rents liens et ressources utiles pour approfondir votre rĂ©flexion.

Vignette de l'Ă©pisode 18 du pOD, le podcast qui dĂ©cortique les problĂ©matiques des mĂ©dias sociaux avec une dose de stratĂ©gie, proposĂ© par l’agence Ouest Digital


Ecouter l’Ă©pisode

Vous ressentez le besoin de vous faire accompagner dans la production de vos contenus Ă  destination des rĂ©seaux sociaux ? Notre Ă©quipe possĂšde une rĂ©elle en Direction Artistique Social Media. On a hĂąte d’en Ă©changer avec vous !

Avant-propos

Pourquoi est-ce que l’on a choisi d’aborder ce sujet ? Nous avons pensĂ© Ă  ce sujet suite Ă  l’enregistrement de notre Ă©pisode sur la crĂ©ation de contenu photo pour les rĂ©seaux sociaux avec Marine. En effet, la question de la qualitĂ© des vidĂ©os que l’on partage sur les rĂ©seaux sociaux est Ă©galement trĂšs importante. Mais avec la vidĂ©o, on est souvent un cran au-dessus en termes de difficultĂ©. Pourquoi ? Tout simplement car en plus de la qualitĂ© d’image, il y a la qualitĂ© du son, mais Ă©galement la structure de la vidĂ©o qui entre en compte.

Beaucoup de personnes ne voient pas la diffĂ©rence entre une bonne vidĂ©o, que l’on pourra rĂ©utiliser sur les rĂ©seaux sociaux, et une qui n’est pas du tout adaptĂ©e.

Beaucoup ne comprennent pas non plus l’impact que cela aura sur leur image de marque.

En quoi cela est-il vraiment important ? Et comment s’y prendre pour faire une bonne vidĂ©o pour les rĂ©seaux sociaux ?

Pour cet Ă©pisode, nous avons proposĂ© Ă  Cyril LefĂšvre d’intervenir. En effet, Cyril, journaliste audiovisuel de formation, a crĂ©Ă© l’Agence Rasin spĂ©cialisĂ©e dans la crĂ©ation de contenu vidĂ©o. Avec son expertise sur le sujet, nous avons forcĂ©ment pensĂ© Ă  lui pour cet Ă©pisode 🙂

Les intervenants sur cet Ă©pisode de podcast sont donc :

  • Gwen, chef de projet social media Ouest Digital
  • Bryan, co-fondateur Ouest Digital
  • Cyril, invitĂ©.

Axe 1 – Les vidĂ©os sur les rĂ©seaux sociaux : les fondamentaux

« Quand on parle d’une « bonne vidĂ©o », on pense souvent en premier Ă  la technique. Mais il y a aussi et surtout, le message. Si on n’a pas rĂ©flĂ©chi Ă  cela en amont, mĂȘme avec une super technique, ça ne fera pas de votre vidĂ©o une bonne vidĂ©o. » – Cyril 

Une bonne vidĂ©o pour une marque, c’est une vidĂ©o qui correspond Ă  ce qu’elle est : en matiĂšre d’identitĂ©, de valeurs, de vision, de message et qui correspond Ă  la cible qu’elle souhaite toucher.

Dans une vidéo, la partie technique est également importante, sur deux points :

  1. Le son : Dans une vidĂ©o, la qualitĂ© du son est importante. Si on entend mal la / les personnes filmĂ©es, l’audience ne le regardera probablement pas en entier.
  2. L’image : La qualitĂ© d’image est Ă©galement cruciale. Comme pour une photo, si la qualitĂ© d’image est au rendez-vous, votre vidĂ©o sera plus agrĂ©able Ă  regarder.

« L’équilibre entre le fond et la forme est trĂšs important ! » – Cyril 

En vidĂ©o, il faut penser au fond avant la forme. Et l’un ne va pas sans l’autre. En effet, si le fond est bon mais que la forme est faite n’importe comment, ça n’ira pas non plus.

« Avant de se lancer dans la vidĂ©o en tant que marque, il faut se poser les bonnes questions. » – Cyril 

Les questions importantes à se poser en tant que marque avant de se lancer dans la vidéo sont : 

1ïžâƒŁ Est-ce que vous avez conscience qu’il y a beaucoup de concurrence ? En effet, de nombreuses marques font de la vidĂ©o aujourd’hui, il faut donc trouver les moyens de se dĂ©marquer.

2ïžâƒŁ Est-ce que la vidĂ©o est vraiment le mĂ©dia dont vous avez besoin aujourd’hui ? Posez-vous la question pour savoir si elle s’intĂšgre dans l’ADN de votre marque et si vos cibles ont envie de voir des vidĂ©os.

3ïžâƒŁ Pourquoi est-ce que vous avez envie de vous lancer dans la vidĂ©o ? Cela vous aidera Ă  savoir quel est le message que vous souhaitez faire passer et comment le faire passer. 

4ïžâƒŁ Qu’est-ce que vous avez envie de produire comme type de vidĂ©o ? Cette question va vous aider Ă  concevoir la forme de votre vidĂ©o et Ă  savoir quel type de matĂ©riel dont vous avez besoin. 

5ïžâƒŁ OĂč est-ce que vous souhaitez diffuser votre vidĂ©o ? Cela vous permettra de savoir en amont dans quel format votre vidĂ©o doit ĂȘtre produite (16:9, 1:1, 9:16…).

« Il ne faut pas cĂ©der Ă  la tendance. Ce n’est pas parce que tout le monde fait de la vidĂ©o qu’il faut forcĂ©ment en faire. » – Cyril 

❌ Si vous ne vous posez pas les bonnes questions, cela peut :

  1. vous faire perdre beaucoup de temps à produire du contenu vidéo qui ne sera pas forcément adapté à votre marque ; 
  2. vous faire sortir l’artillerie lourde dĂšs le dĂ©but sans ĂȘtre certain d’avoir une audience pour regarder vos vidĂ©os ou bien manquer d’impact car le fond n’est pas bon.

« Aujourd’hui, 82% du trafic internet mondial est au format vidĂ©o. Donc, forcĂ©ment on a envie de s’y mettre. NĂ©anmoins, il faut faire attention Ă  la maniĂšre dont on va mettre ce mĂ©dia Ă  notre service. » – Cyril 

Axe 2 – CrĂ©er des vidĂ©os exploitables : les Ă©tapes clĂ©s

« Pour crĂ©er une vidĂ©o, il y a 3 Ă©tapes clĂ©s Ă  suivre. Et bien souvent la premiĂšre est nĂ©gligĂ©e et ça, c’est une grosse erreur qui peut coĂ»ter chĂšre ! » – Cyril 

Les Ă©tapes clĂ©s de crĂ©ation d’un contenu vidĂ©o : 

1ïžâƒŁ RĂ©aliser un script : Ce document va vous permettre d’imaginer le fond et la forme de votre vidĂ©o.

👉 Le fond : quel est le message que vous souhaitez faire passer dans votre vidĂ©o ? Quel objectif ? À qui souhaitez-vous vous adresser ?

Ces trois questions vont vous permettre d’imaginer le format (interview, reportage, capsule…) et le ton (proximitĂ©, corporate…) de votre vidĂ©o.

👉 La forme : quels types de plans souhaitez-vous avoir (large, fond neutre…) ? Et quel montage imaginez-vous pour votre vidĂ©o terminĂ©e ? 

Prendre le temps de bien prĂ©parer cette phase-lĂ  vous Ă©vitera bien des soucis. Elle permet de mettre tout le monde d’accord sur le contenu Ă  produire. Étape d’autant plus importante si vous faites produire votre contenu vidĂ©o par une autre personne (collaborateur ou prestataire).

📌  Le petit plus : ne suivez pas forcĂ©ment les tendances, faites ce qui vous ressemble. Ça vous aidera Ă  vous dĂ©marquer de vos concurrents.

2ïžâƒŁ Tourner la vidĂ©o : cette partie sera rapide et beaucoup plus confortable si vous avez bien pris le temps de prĂ©parer correctement la premiĂšre phase.

📌  Le petit plus : ne soyez pas trop rigide. Si pendant le tournage de nouvelles idĂ©es naissent en plus de ce que vous aviez prĂ©parĂ© pendant la phase 1, laissez votre crĂ©ativitĂ© parler. Attention toutefois Ă  rester en ligne avec votre message et ADN de marque 😉 

3ïžâƒŁ Faire le montage : dans cette phase vous allez pouvoir monter les diffĂ©rents plans filmĂ©s dans la phase 2, en fonction de ce que vous aviez imaginĂ© dans votre script.

🛠 Voici quelques applications de montage vidĂ©o que nous vous recommandons :

  • InShot : Accessible et peu onĂ©reuse ; 
  • VN : Accessible et peu onĂ©reuse ;
  • Premiere Pro : Plus compliquĂ©e d’utilisation pour des novices ; 
  • Premiere Rush : Comme Premiere Pro en plus accessible.

Une fois que vous avez terminé ces 3 étapes, vous pouvez diffuser votre vidéo sur les différentes plateformes.

📌  Le petit plus : au moment de la diffusion, partagez certaines sĂ©quences de votre vidĂ©o sur les rĂ©seaux sociaux. Il faut donner toutes les chances Ă  votre contenu d’ĂȘtre vu. 

Pour aller plus loin sur le sujet du recyclage de contenus, nous vous recommandons d’Ă©couter : « Rentabliser ses contenus en les recyclant sur les rĂ©seaux sociaux« 

« Ce qui est intĂ©ressant aujourd’hui, c’est qu’on va pouvoir tout faire avec le mĂȘme outil : un smartphone. Quand on y pense, c’est assez magique ! » – Cyril 

Aujourd’hui, avec un smartphone vous pouvez : 

  • Filmer sa vidĂ©o ; 
  • Faire le montage ; 
  • La diffuser sur les diffĂ©rentes plateformes ; 
  • La regarder.

Il est vrai que quelques annĂ©es en arriĂšre, ce n’était pas possible ! (OĂč sont passĂ©s nos bons vieux camĂ©scopes ?… Nos quoi ? 😂) 

« Pour se lancer, on n’a pas besoin de grand chose et ça ne coĂ»te pas trĂšs cher. » – Cyril 

🛠 Pour dĂ©buter dans la vidĂ©o, voici le matĂ©riel dont vous aurez besoin (liens vers le matĂ©riel que nous utilisons Ă  l’agence*) : 

👉 Avec tout ça (sans compter le smartphone), vous pouvez vous Ă©quiper pour moins de 100€. Ce sera trĂšs bien pour dĂ©buter !

🛠 Si vous avez envie d’avoir du bon matĂ©riel tout de suite, dans le but de faire pas mal de vidĂ©os et pour un budget raisonnable, la marque DJI propose l’Osmo Action. Pour l’utiliser, aucune compĂ©tence technique n’est requise. Cette camĂ©ra fait la captation d’images, du son, la stabilisation et en plus, elle tient dans votre poche (que demander de plus ? đŸ€·â€â™‚ïž ). 

🛠 Si vous avez envie d’investir encore un peu plus par la suite, vous pourrez choisir un bon appareil photo ou bien une camĂ©ra professionnelle.

Vous pouvez aussi faire le choix de sous-traiter la création de vos contenus vidéos à un prestataire. 

« Pour une marque qui veut choisir un vidĂ©aste pour produire du contenu vidĂ©o, il va falloir trouver la personne avec qui elle aura un bon feeling et qui aura des valeurs communes Ă  la marque. » – Cyril 

Le choix du vidéaste est important. Tout comme pour un photographe, prenez le temps de choisir un vidéaste dont vous aimez le travail et avec qui vous allez aimer travailler.

« Sur les rĂ©seaux sociaux quand on teste une nouvelle fonctionnalitĂ©, la plateforme met en avant le contenu. Il faut donc se demander qui sont les personnes qui regardent vos vidĂ©os. » – Cyril 

Comme à chaque fois, il reste (bien évidemment) une derniÚre étape importante. Une fois que vous avez diffusé votre vidéo, analysez les statistiques :

  • Nombre de vues : cet indicateur va vous dire combien de personnes ont vu votre vidĂ©o ; 
  • Nombre de vues Ă  50%, 75% et 95% : cet indicateur est assez intĂ©ressant comparĂ© au nombre de vues. En effet, sur les rĂ©seaux sociaux les vidĂ©os sont souvent en lecture automatique. Ce qui veut dire que toute personne ayant vu votre vidĂ©o dans son feed sera comptabilisĂ©e dans le nombre de vues. MĂȘme les personnes ayant passĂ© votre vidĂ©o au bout d’une ou deux secondes. Alors, attardez-vous Ă  regarder combien de personnes ont regardĂ© votre vidĂ©o Ă  50%, 75% et en entier.
  • Audience de vidĂ©o : si vous pouvez, regardez qui a vu votre vidĂ©o. Ce qui vous intĂ©resse, ce n’est pas que vos proches l’aient tous regardĂ©, mais que votre cible ait vu votre contenu.
  • Interactions : dans les interactions regardez surtout les commentaires (retours, avis
), le nombres de partages et les enregistrements (engagements forts).

 

Pour aller plus loin sur le sujet des statistiques sur les rĂ©seaux sociaux, nous vous recommandons d’Ă©couter : « Choisir et analyser ses indicateurs de performance sur les rĂ©seaux sociaux« 

Axe 3 – Conseils et astuces pour faire une bonne vidĂ©o sur les rĂ©seaux sociaux

Voici quelques astuces en plus pour vous lancer :

1ïžâƒŁ Commencez par faire des stories. Pourquoi ? 

  • C’est accessible : Facilement rĂ©alisable, mĂȘme si la qualitĂ© de son et d’image n’est pas au rendez-vous on vous le pardonnera plus facilement en stories.
  • C’est peu onĂ©reux : Pas besoin d’y mettre du budget. Il faut juste s’organiser pour y consacrer un peu de temps ou si vous ĂȘtes Ă  l’aise avec l’outil, le faire sur le vif.
  • C’est authentique : Le cĂŽtĂ© lifestyle/coulisse c’est ce qui plaĂźt le plus.

En conclusion, si vous souhaitez vous lancer dans la vidĂ©o, les stories vous permettront de vous faire un peu la main 😉 

2ïžâƒŁ Filmez Ă  l’horizontale. Si vous n’ĂȘtes pas sĂ»r de vous, que vous ne savez pas oĂč est ce que vous souhaitez diffuser votre vidĂ©o, filmez Ă  l’horizontale.

Vous pourrez toujours redĂ©couper les bords de votre vidĂ©o. Passer de la verticale Ă  l’horizontale sera beaucoup plus compliquĂ©, voire impossible. 

Alors, bien Ă©videmment c’est une astuce « faute de mieux ». Mais nous ne pouvons que vous conseiller de rĂ©flĂ©chir en amont pour filmer tout de suite dans le bon format 😉 

3ïžâƒŁ RĂ©flĂ©chissez. On ne le rĂ©pĂštera jamais assez mais prenez le temps de rĂ©flĂ©chir. Ne pensez pas que vous allez perdre du temps Ă  trop rĂ©flĂ©chir sur le fond et la forme de votre vidĂ©o. Cela vous fera gagner du temps dans la phase de production et vous vous assurez de la rĂ©ussite de votre vidĂ©o. 

4ïžâƒŁ Racontez une histoire. Vous allez beaucoup plus facilement capter l’attention de votre audience si vous racontez une histoire. Les histoires ça plaĂźt Ă  tout le monde. Et chaque personne et marque a une histoire Ă  raconter (une histoire ça ne s’invente pas, elle existe). 

5ïžâƒŁ Filmez avec une application dĂ©diĂ©e. Le fait de filmer avec une application et pas avec l’application « Appareil photo » du tĂ©lĂ©phone vous permettra de rĂ©gler la balance des blancs, le niveau du son, la colorimĂ©trie… Vous pouvez par exemple utiliser l’application FiLMiC Pro.

6ïžâƒŁ Tournez plusieurs vidĂ©os en mĂȘme temps. Si vous savez que vous allez avoir plusieurs vidĂ©os du mĂȘme type Ă  faire, tournez-les toutes en mĂȘme temps. Au lieu de les tourner toutes sĂ©parĂ©ment et de devoir vous remettre dans l’ambiance Ă  chaque fois, optimisez votre temps 😉 

👉 Retrouvez plus d’astuces sur le compte Instagram de l’Agence Rasin.

❌ À l’inverse, les erreurs qu’on peut facilement faire au dĂ©but et qu’il ne faut pas commettre sont :

  • Ne pas faire attention Ă  l’arriĂšre-plan : l’attention de l’audience va se focaliser sur ce qu’il y a derriĂšre vous et vous risquez de perdre votre audience.
  • Se mettre trop loin ou trop prĂšs de la camĂ©ra : soit vous serez trop loin et on vous verra mal, soit trop prĂšs et ce sera oppressant. Alors, pensez Ă  bien jauger la distance entre vous et la camĂ©ra. 
  • Ne pas regarder l’objectif : on a souvent tendance Ă  regarder le retour image sur l’écran plutĂŽt que l’objectif. Mais votre audience aura l’impression que vous ne la regardez pas, donc attention Ă  ça.
  • Ne pas oser se lancer : la perfection n’existe pas, donc n’attendez pas que tout soit parfait pour vous lancer 😉

Pour conclure ce sujet

Les maßtres mots qui caractérisent le mieux la création de contenu vidéo sur les réseaux sociaux : 

  • Accessible : il faut vraiment s’enlever de la tĂȘte que vous n’y arriverez pas. Vous n’avez pas besoin de vous surĂ©quiper pour commencer, juste vous posez les bonnes questions ; 
  • Impact : c’est le mĂ©dia le plus adaptĂ© aujourd’hui pour impacter votre cible ;
  • Transformation : il y aura un avant et un aprĂšs pour votre marque si vous vous lancez dans la crĂ©ation de contenu vidĂ©o. 

Voici un mémo utile pour se souvenir des différentes étapes pour créer vos vidéos à destination des réseaux sociaux :

Les étapes clés pour créer des vidéos à destination de vos réseaux sociaux

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<img src="https://www.keepitsimple.fr/wp-content/uploads/2021/06/etapes-creer-videos-reseaux-sociaux.png" alt="Infographie - Les étapes clés pour créer des vidéos à destination de vos réseaux sociaux - © Agence Ouest Digital" />
Source: <a href="https://www.keepitsimple.fr/creer-videos-reseaux-sociaux-cyril-lefevre-974931">Keep it Simple - Créer des vidéos exploitables pour les réseaux sociaux (Le pOD, épisode #18)</a>

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Transcription de l’Ă©pisode

[Gwen] Bonjour et bienvenue sur Le Pod, le podcast qui dĂ©cortique les problĂ©matiques des mĂ©dias sociaux avec une dose de stratĂ©gie proposĂ©e par l’agence social media et crĂ©ation de contenu Ouest Digital. Durant une vingtaine de minutes, nous Ă©changeons ensemble sur les mĂ©tiers liĂ©s Ă  la communication digitale, savoir-faire, conseils, bonnes ou mĂȘme mauvaises pratiques du mĂ©tier, on se dit tout, et on partage nos approches, nos trucs et astuces pour ĂȘtre le plus efficace au quotidien. Dans l’Ă©pisode d’aujourd’hui, je suis accompagnĂ©e de Bryan et de Cyril, et nous allons vous parler de vidĂ©os.

Comment s’y prendre pour rĂ©aliser une bonne vidĂ©o et pourquoi est-ce que c’est important ? Un dernier mot, si ce podcast vous plaĂźt, pensez Ă  vous abonner sur votre plateforme d’Ă©coute prĂ©fĂ©rĂ©e pour ĂȘtre sĂ»r de ne rater aucun Ă©pisode. Allez, je vous laisse, c’est parti !

Bonjour et bienvenue dans ce 18e Ă©pisode du Pod. Alors aujourd’hui, nous allons parler de vidĂ©os et plus prĂ©cisĂ©ment de celles que nous utilisons pour alimenter les rĂ©seaux sociaux d’une marque. Pour aborder ce sujet, je suis avec Bryan, mais Ă©galement avec notre invitĂ© du jour, Cyril, qui connaĂźt bien ce sujet, puisque c’est le cƓur de son activitĂ©, la crĂ©ation de contenu vidĂ©o.

Cyril, je vais te laisser te présenter si tu vas bien.

[Cyril] D’accord. Eh bien, bonjour Ă  tous. Merci beaucoup dĂ©jĂ  pour l’invitation.

Je suis trĂšs content d’ĂȘtre avec vous pour ce nouvel Ă©pisode. Je m’appelle Cyril, je vis Ă  Nantes, enfin, Ă  RezĂ©, c’est juste Ă  cĂŽtĂ©, et j’ai fondĂ© l’agence Rasin, qui est une agence de production de contenu vidĂ©o. Alors, petite parenthĂšse, Rasin, ça s’Ă©crit R A S I N.

Ça veut dire Rasin en français et c’est orthographiĂ© en crĂ©ole haĂŻtien, donc c’est un petit clin d’Ɠil Ă  mes origines. Et puis, c’est aussi l’illustration de l’idĂ©e que je me fais de la communication. Pour dĂ©velopper une stratĂ©gie sur le long terme, il faut des Rasins ancrĂ©es et des fondations solides.

ParenthĂšse refermĂ©e. Donc, ce que je fais tous les jours, pourquoi est-ce que je me lĂšve tous les matins ? C’est pour ĂȘtre aux cĂŽtĂ©s d’entreprises profondĂ©ment humaines.

Ça, c’est quelque chose qui est trĂšs, trĂšs important pour moi, qui porte des projets qui ont du sens, qui ont un impact positif, que ce soit au niveau social ou environnemental, dans la mesure du possible. C’est un terme qu’on entend beaucoup aujourd’hui, un impact positif, mais c’est quelque chose qui est trĂšs important pour moi. Et donc, j’aide ces entreprises Ă  avoir plus d’impact dans leur communication grĂące au pouvoir de la vidĂ©o.

Je parle de pouvoir parce que la vidĂ©o aujourd’hui, c’est un mĂ©dia qui est vraiment fascinant pour justement avoir plus d’impact dans sa stratĂ©gie de communication. On va avoir l’occasion d’en parler, je pense, dans cet Ă©pisode. Et l’idĂ©e, c’est d’ĂȘtre Ă  cĂŽtĂ© de ces entreprises pour les aider Ă  relever tous les dĂ©fis qui se dressent sur leur chemin, pour les accompagner et faire rayonner leur identitĂ©, leur message, leur valeur et puis leur savoir-faire, bien Ă©videmment.

Donc, voilĂ  pour ce que je fais.

[Gwen] Super, merci pour cette belle prĂ©sentation. Alors, nous, on a eu l’idĂ©e de ce sujet avec Bryan suite Ă  notre Ă©pisode sur la crĂ©ation de contenu photo pour les rĂ©seaux sociaux, que vous avez pu entendre il y a deux mois dĂ©jĂ  avec Marine. La question de la qualitĂ© des vidĂ©os que l’on partage sur les rĂ©seaux sociaux, elle est Ă©galement trĂšs importante et elle fait partie de notre quotidien Ă  l’agence.

Et d’ailleurs, si vous avez Ă©coutĂ© notre Ă©pisode sur la crĂ©ation de contenu photo, vous savez que ce n’est pas une chose simple Ă  faire, mais la vidĂ©o, on est souvent un cran au-dessus en termes de difficultĂ©. Alors pourquoi ? Tout simplement parce qu’il y a la qualitĂ© du son qui entre en compte, en plus de la qualitĂ© d’image, mais Ă©galement la structure pour inciter le lecteur Ă  aller jusqu’au bout de la vidĂ©o.

Donc, beaucoup de personnes ne voient pas la diffĂ©rence entre une bonne et une mauvaise vidĂ©o, une vidĂ©o de qualitĂ© ou de moins bonne qualitĂ©. Donc aujourd’hui, on est lĂ  pour voir ça avec Cyril qui va nous parler de tout ça, donc comprendre en quoi est-ce que cela est vraiment important ? Comment est-ce qu’on s’y prend pour faire une bonne vidĂ©o ?

Simplement avec des astuces en toute simplicitĂ©, comme d’habitude. C’est parti ?

[Cyril] Alors, pour rĂ©pondre trĂšs simplement, pour moi une bonne vidĂ©o, quand une marque fait une bonne vidĂ©o, c’est une vidĂ©o qui est Ă  la fois Ă  l’image de ce qu’elle est en tant que marque en termes d’identitĂ©, en termes de valeur, en termes de vision, en termes de message, et une vidĂ©o qui va correspondre Ă  la cible qu’elle souhaite toucher. Souvent, quand on parle de bonne vidĂ©o, on va tout de suite penser Ă  la technique. Alors bien Ă©videmment, il y a effectivement des rĂšgles de base Ă  avoir.

Comme tu disais Gwen, le son, c’est une question qui est trĂšs importante, la qualitĂ© visuelle Ă©galement. Mais souvent, ce que je remarque dans mon mĂ©tier, c’est que les marques mettent le paquet sur ces Ă©lĂ©ments-lĂ  sans avoir la rĂ©flexion de qu’est-ce qu’on raconte dans cette vidĂ©o. C’est le fond avant la forme au final.

Exactement. C’est quelque chose qui est trĂšs important d’avoir Ă  l’esprit, c’est qu’on peut avoir les meilleures vidĂ©os du monde pour notre marque, si elles ne correspondent pas Ă  l’audience qu’on souhaite toucher et qu’elles ne sont pas l’illustration de ce qu’on est en tant que marque, ça ne marche pas. C’est Ă  la fois un excellent outil et comme on disait dans l’introduction, la vidĂ©o, c’est vraiment un mĂ©dia qui peut faire passer une marque dans une autre dimension.

Maintenant, attention, il y a quand mĂȘme 2-3 questions Ă  se poser avant de mettre ce mĂ©dia-lĂ  Ă  son service. Justement, les questions Ă  se poser. La premiĂšre dĂ©jĂ , et d’ailleurs au-delĂ  d’une question, je pense que c’est un constat qu’il faut bien avoir en tĂȘte, c’est qu’on est dans une Ă©poque formidable aujourd’hui.

C’est-Ă -dire que vous ĂȘtes bien placĂ© pour le savoir, c’est votre terrain de prĂ©dilection, les rĂ©seaux sociaux, l’espace digital qu’est Internet, c’est absolument super parce qu’Ă  n’importe quel moment, on peut toucher notre cible, quel que soit l’endroit oĂč elle se trouve, quel que soit le device qu’elle est en train d’utiliser. Ça, c’est absolument gĂ©nial. En revanche, ça pose un problĂšme, c’est que vu que c’est extrĂȘmement facile de faire une stratĂ©gie social-mĂ©dia, en tout cas de crĂ©er du contenu pour toucher son audience, tout le monde le fait.

Donc, ça pose un problĂšme qui est
 Moi, je n’aime pas trop le terme de la concurrence, mais plutĂŽt l’abondance. C’est-Ă -dire qu’aujourd’hui, n’importe quelle marque se met sur les rĂ©seaux sociaux, peut avoir une stratĂ©gie pour aller toucher ses clients.

Sauf que, comme je le disais, on n’est pas les seuls Ă  faire ça. Donc, il faut bien avoir Ă  l’esprit qu’on est dans une guerre de l’attention aujourd’hui. Ça, c’est quelque chose qui est trĂšs, trĂšs important.

C’est vraiment quelque chose que je rĂ©pĂšte Ă  mes clients, c’est que vous n’ĂȘtes pas les seuls Ă  aller sur les rĂ©seaux sociaux pour toucher vos clients potentiels. Donc, bien comprendre ça, c’est pour moi un bon point de dĂ©part. La deuxiĂšme question Ă  se poser, c’est est-ce que la vidĂ©o, c’est vraiment le mĂ©dia dont on a besoin aujourd’hui ?

MĂȘme si c’est effectivement le mĂ©dia un peu paillette, on est vraiment dans quelque chose qui attire parce que tout de suite, on va se dire qu’il va y avoir plus d’engagement, on va pouvoir marquer les esprits. Ça, c’est vrai, mais est-ce que la cible qu’on souhaite toucher a l’habitude de consommer des vidĂ©os ? Peut-ĂȘtre pas.

Il y a aujourd’hui des marques qui fonctionnent trĂšs, trĂšs bien sans avoir recours Ă  la vidĂ©o. Donc, deuxiĂšme question Ă  se poser, est-ce que nous, en tant que marque, la vidĂ©o s’intĂšgre dans notre stratĂ©gie, dans notre ADN ? Et est-ce que la cible qu’on souhaite toucher, est-ce qu’elle a envie de voir des vidĂ©os ?

Donc ça, il y a de l’interaction Ă  avoir, il faut faire des tests. C’est un peu comme n’importe quel levier finalement dans une stratĂ©gie de communication. Et puis la troisiĂšme question Ă  se poser, et lĂ , ça ouvre la question notamment de l’Ă©quipement.

Si jamais on a une marque qui part de zĂ©ro, qui se pose un milliard de questions sur qu’est-ce qu’on doit acheter comme matĂ©riel, est-ce qu’il faut tout de suite qu’on ait un Ă©norme studio de production avec des lumiĂšres, avec des micros dans tous les sens et tout ça ? Alors pourquoi pas, mais la question Ă  se poser Ă  ce moment-lĂ , c’est qu’est-ce qu’on a envie de produire ? Et aujourd’hui, la vidĂ©o, elle se dĂ©cline sous plein de formats diffĂ©rents.

Du format long, du format court, et au final, en fonction de ce que vous avez envie de crĂ©er, un smartphone, c’est bien suffisant pour commencer.

[Bryan] Oui, c’est clair. Justement, tu fais bien de le souligner. Aujourd’hui, quand on dit on va faire une vidĂ©o, il y a dĂ©jĂ  la question de la durĂ©e qui va la caractĂ©riser comme plutĂŽt longue ou plutĂŽt courte.

Mais au-delĂ  de ça, en fonction de la diffusion, il y a aussi ces dimensions finalement. On peut faire du 16×9. Si on va sur YouTube, on peut faire du carrĂ© si on veut que ce soit transposable d’un rĂ©seau Ă  l’autre.

On peut mĂȘme faire du 9×16 si ça passe en story. Et donc, effectivement, on a une multiplicitĂ© de formats qui fait qu’on doit se poser la question au prĂ©alable de ce contenu vidĂ©o, qu’est-ce que je vais en faire derriĂšre ? On ne se dit pas je vais faire une vidĂ©o parce que j’ai envie de la faire, parce que c’est des paillettes, parce qu’on sait que ça va fonctionner, mais c’est vraiment derriĂšre oĂč est-ce qu’elle va ĂȘtre diffusĂ©e et donc quel est le format le plus opportun.

La structure du coup va ĂȘtre totalement diffĂ©rente.

[Cyril] Exactement, c’est ça. Je suis totalement alignĂ© avec ce que tu viens de dire, Morgane. Il ne faut pas cĂ©der aussi aux tendances.

Ce n’est pas parce que tout le monde en fait de la vidĂ©o qu’il faut absolument en faire. Moi, j’aurais tendance, puisque c’est mon cƓur d’activitĂ©, j’aurais tendance Ă  dire pourquoi pas essayer certains formats. Parce que comme on vient de le dire, il y a plein de formats possibles Ă  tester, que ce soit aller directement sur YouTube.

YouTube a cette caractĂ©ristique assez intĂ©ressante que c’est un moteur de recherche. Donc, il se peut que dans nos clients potentiels, il y ait des gens qui ont des requĂȘtes sur YouTube et ça serait dommage qu’on n’apparaisse pas dans leurs recherches. Maintenant, juste faire des stories pour raconter le quotidien de sa marque, c’est de la vidĂ©o aussi.

Et ça, pour le coup, il n’y a pas besoin de se former pendant des heures. Et j’ai mĂȘme tendance Ă  dire que notre audience ne va pas trop faire attention Ă  la qualitĂ© de ce qui se passe en story si on est vraiment dans une approche de transparence, d’humanisation. Le format story, que ce soit sur Instagram, Facebook ou LinkedIn, mĂȘme si sur LinkedIn, les gens, j’ai l’impression, ne savent pas trop comment s’approprier tout ça en ce moment.

Mais tout ça pour dire qu’il y a vraiment toute cette rĂ©flexion Ă  avoir avant de se lancer. Et puis, il faut faire des tests et voir ce qu’il en ressort. Mais oui, globalement, ça reste un mĂ©dia qui provoque beaucoup d’opportunitĂ©s.

Juste une statistique comme ça. Aujourd’hui, on a prĂšs de 82% du trafic Internet mondial qui est de la vidĂ©o. Donc, on pourrait imaginer une trĂšs grande autoroute sur laquelle tous vos clients sont en train de passer et vous, vous n’avez pas votre magasin, vous n’ĂȘtes pas lĂ .

Donc, c’est un petit peu dommage. Maintenant, il faut faire attention. Comment est-ce qu’on met ce mĂ©dia Ă  notre service ?

[Gwen] Alors justement, tu parlais de se poser les bonnes questions. Quel peut ĂȘtre le cĂŽtĂ© nĂ©gatif pour une marque qui ne se pose pas les bonnes questions avant de se lancer ?

[Bryan] C’est exactement la mĂȘme approche, les mĂȘmes questions, les mĂȘmes erreurs que quand on va accompagner une marque qui veut se dĂ©velopper sur les rĂ©seaux sociaux. On en parlait d’ailleurs un petit peu en off avant, mais nos mĂ©tiers, c’est des mĂ©tiers quand mĂȘme d’Ă©vidence. Il n’y a rien de trĂšs complexe en soi Ă  condition de se poser les bonnes questions, de ne pas se prĂ©cipiter.

Mais on retrouve dans la vidéo, dans ce que tu dis, ce que nous, on retrouve aussi quand une marque veut aller sur les réseaux sociaux. Attention, avant de se lancer, il faut se poser certaines questions. Il faut tester, il faut observer.

On ne fonce pas tĂȘte baissĂ©e. Il faut aussi savoir pourquoi on le fait et qu’est-ce qu’on a envie de raconter aussi aux personnes que l’on souhaite cibler. On a peut-ĂȘtre envie de raconter des choses qui nous concernent, mais peut-ĂȘtre que ça n’intĂ©ressera pas les personnes que l’on cible.

[Cyril] C’est exactement ça. Il y a vraiment un effort Ă  faire. Ce n’est pas un effort puisque dans ma conception, quand on se lance dans l’entrepreneuriat et qu’on a envie de dĂ©velopper une marque, je pense qu’il y a cette connexion ultra profonde avec son audience qui doit ĂȘtre lĂ , de fait.

C’est-Ă -dire que non seulement on sait comment avec notre produit ou notre service, on va rĂ©pondre Ă  une problĂ©matique, mais on essaie vraiment d’aller au-delĂ  et de voir quel impact rĂ©ellement on a envie d’avoir sur sa vie. Et normalement, si on a bien fait ce travail-lĂ , la vidĂ©o devient assez Ă©vidente et on est assez capable de voir si lancer tel format vidĂ©o va convenir ou pas. Le risque, c’est ça, c’est vraiment de perdre beaucoup de temps et de manquer d’impact.

Et j’ai aussi tendance Ă  dire que parfois, c’est un peu dommage parce que le fond de certaines vidĂ©os est super intĂ©ressant, mais pour le coup, la forme est totalement nĂ©gligĂ©e. C’est-Ă -dire qu’on va avoir, par exemple, qu’est-ce qu’on pourrait prendre comme exemple ? Une interview, par exemple, d’un dirigeant ?

Exactement, interview d’un dirigeant. Ce que raconte le dirigeant, c’est super intĂ©ressant, mais soit il n’y a pas de micro, soit il n’y a pas de lumiĂšre. Donc lĂ , c’est dommage parce que du coup, la personne qui va regarder cette interview va se focaliser sur le son, il est un peu bizarre, ou c’est bizarre, on a l’impression qu’ils ont enregistrĂ© cette interview dans le noir.

C’est un peu dommage. Donc il y a vraiment cet Ă©quilibre Ă  avoir entre le fond et la forme, c’est quelque chose qui est super important. Maintenant, sans rentrer non plus dans des logiques de surproduction, il y a quand mĂȘme un minimum Ă  avoir.

[Bryan] J’ai une question qui me vient. Quand on a fait l’Ă©pisode sur les photos, Marine nous disait quelque chose qui Ă©tait trĂšs intĂ©ressant, c’est qu’aujourd’hui, on a tendance Ă  d’abord penser la photo pour les rĂ©seaux sociaux, puis aprĂšs voir comment on peut l’exploiter sur le site web. Alors qu’il y a plusieurs annĂ©es, c’Ă©tait d’abord pour le site web et aprĂšs on voyait comment on pouvait l’utiliser pour les rĂ©seaux sociaux.

Est-ce que pour la vidĂ©o, c’est pareil finalement ? Est-ce qu’on pense d’abord les vidĂ©os pour les rĂ©seaux sociaux et aprĂšs on voit comment les exploiter sur un site internet ?

[Cyril] C’est vrai que c’est la tendance aujourd’hui. C’est quand mĂȘme beaucoup celle-lĂ  parce que l’endroit oĂč on rencontre son audience le plus souvent dans une journĂ©e, ça reste quand mĂȘme beaucoup les rĂ©seaux sociaux. Donc effectivement, il y a cette logique de parler des formats tout Ă  l’heure.

Moi, c’est ce que je conseille aux marques que j’accompagne. Il y a toujours ces attentions. Si vous voulez filmer pour les rĂ©seaux sociaux, pensez bien dans votre cadre Ă  ce que ça corresponde Ă  un Ă©cran de tĂ©lĂ©phone.

Donc, soit en format story, en format portrait. Ça, c’est vraiment quelque chose qui est trĂšs important Ă  avoir Ă  l’esprit. C’est de se dire, c’est quoi l’endroit oĂč est-ce qu’on va diffuser notre vidĂ©o pour ne pas se retrouver dans la panade si jamais on se rend compte qu’on a filmĂ© avec le tĂ©lĂ©phone Ă  la verticale alors qu’en fait, on va aller sur YouTube.

Du coup, on va avoir des bandes noires sur les cĂŽtĂ©s. Ce qui en soit n’est pas une catastrophe, mais c’est un peu dommage. Donc moi, ça, c’est un conseil que je peux donner aux personnes qui ont envie de se lancer avec ce mĂ©dia-lĂ .

C’est de se dire, si vous n’ĂȘtes pas sĂ»r, filmez toujours avec votre tĂ©lĂ©phone Ă  l’horizontale parce que vous pourrez toujours recadrer par la suite pour passer d’une vidĂ©o en 16 neuviĂšme sur YouTube Ă  un format carrĂ© pour aller sur Instagram ou mĂȘme exploiter en story. L’inverse n’est pas possible. Si vous filmez avec le tĂ©lĂ©phone Ă  la verticale, vous ne pourrez pas agrandir l’image.

Ça, ce n’est pas possible.

[Bryan] C’est vrai que c’est une astuce qu’on a aussi beaucoup pour les photos. Souvent, on va dire Ă  nos clients, si vous n’ĂȘtes pas sĂ»r, vous prenez un horizontal. Vous partez du principe que sur les cĂŽtĂ©s, il va y avoir des marches qu’on va pouvoir rogner.

Et donc, vous placez le sujet vraiment au centre, ce qui permettra d’adapter derriĂšre les Ă©lĂ©ments. Donc, c’est pareil pour la vidĂ©o au final.

[Cyril] C’est la mĂȘme logique. Et puis, c’est vraiment cette tendance de consommation. Comment est-ce que les gens consomment aujourd’hui du contenu ?

On est beaucoup sur du mobile. Donc, il y a effectivement cette nĂ©cessitĂ© d’avoir ça Ă  l’esprit. Et ce qui est intĂ©ressant en plus aujourd’hui avec les outils de production, alors non seulement qu’ils se dĂ©mocratisent Ă  vitesse grand V, comme on le disait, un smartphone aujourd’hui, ça suffit.

C’est intĂ©ressant de se dire, je vais produire un contenu et les gens vont consommer ce contenu avec le mĂȘme appareil. C’est quelque chose qui est assez intĂ©ressant dans la logique de production. Et c’est pour ça que ça permet d’avoir une certaine crĂ©ativitĂ© dans la façon de filmer.

Et c’est assez ludique. C’est aussi pour ça que c’est un frein que les gens, je pense, auront de moins en moins de se dire, je vais faire des vidĂ©os, je vais filmer des vidĂ©os. Le smartphone, c’est quelque chose qu’on utilise quand mĂȘme.

La barriĂšre Ă  l’entrĂ©e est quand mĂȘme… Il y a beaucoup moins de barriĂšres que par rapport Ă  moi quand j’ai commencĂ©. Et encore, je n’ai pas non plus commencĂ© il y a 20 ans, mais on Ă©tait avec des camĂ©ras, avec des cassettes oĂč il fallait que je rentre Ă  la rĂ©daction, formation de journaliste audiovisuel Ă  la base.

Rentrer avec les camĂ©ras et les cassettes, faire ce qu’on appelle un dĂ©rush, c’est-Ă -dire regarder les images pour faire le montage et tout ça. LĂ , aujourd’hui, avec une application sur le tĂ©lĂ©phone, vous faites un montage instantanĂ© et c’est envoyĂ© directement sur les rĂ©seaux sociaux. C’est quand mĂȘme assez magique.

[Gwen] Est-ce que tu pourrais nous parler un petit peu pour une entreprise qui a compris l’importance de se poser les bonnes questions et qui a envie de se lancer dans la vidĂ©o, les Ă©tapes clĂ©s Ă  suivre pour savoir par quoi commencer et un petit peu le cheminement Ă  suivre pour Ă  terme avoir une vidĂ©o assez simplement ?

[Cyril] Il y a trois phases pour moi dans la production d’un contenu vidĂ©o. Pour que les gens comprennent bien, on va prendre l’exemple d’une vidĂ©o YouTube par exemple. C’est-Ă -dire qu’on est une marque, on lance sa chaĂźne YouTube et on a envie d’alimenter en contenu, d’illustrer notre expertise.

Reprenons notre interview des dirigeants tout Ă  l’heure. La premiĂšre chose Ă  faire, ça va ĂȘtre de rĂ©aliser ce qu’on appelle un script, comme au cinĂ©ma. Au cinĂ©ma, vous avez un scĂ©nario, un storyboard, donc on est dans des logiques beaucoup plus importantes.

Mais finalement, c’est important de garder cette mĂȘme logique de production. Le script, c’est un document qui va vous permettre d’imaginer le fond et la forme de votre vidĂ©o. Le fond, c’est quoi le message qu’on a envie de faire passer dans cette vidĂ©o ?

Ça rĂ©pond Ă  quel objectif ? Et c’est pour quelle audience ? Parce que parfois dans une audience, on peut segmenter.

Est-ce que c’est pour toute l’audience ou est-ce que c’est pour une partie de l’audience ? Ce qui va vous permettre dĂ©jĂ  d’imaginer le format. Est-ce que c’est plutĂŽt une interview ?

Est-ce que c’est plutĂŽt un reportage ? Est-ce que c’est plutĂŽt une petite capsule sur les rĂ©seaux sociaux ? Et puis le ton aussi.

C’est important de se poser la question Ă  ce moment-lĂ , dans la façon de produire votre vidĂ©o, en fonction de la cible, de l’objectif. Est-ce qu’on tutoie ? Est-ce qu’on est dans la proximitĂ© ou plutĂŽt corporel ?

Ça renvoie encore une fois Ă  l’identitĂ© de la marque. Le script va permettre d’imaginer le fond et la forme de la vidĂ©o. La forme, on va pouvoir imaginer en fonction du message qu’on a envie de raconter.

Qu’est-ce qu’on met comme type de plan en face ? Ça va rentrer dans des dĂ©tails. Tout ce qui va ĂȘtre plan large.

Est-ce qu’on filme plutĂŽt la personne avec un fond derriĂšre ? Ou Ă  l’inverse, est-ce qu’il faut que le fond soit neutre ? C’est Ă  ce moment-lĂ  qu’on se pose toutes ces questions.

Finalement, la vidĂ©o commence Ă  se construire. C’est vraiment la mĂȘme logique qu’au cinĂ©ma. Si on prend Tarantino, ce n’est pas au moment oĂč il arrive sur son plateau de tournage qu’il se dit qu’on y va.

C’est une erreur que je vois trop souvent chez certains de mes clients. Au dĂ©but, quand on travaille ensemble, c’est de vouloir faire de la vidĂ©o, mais sans avoir cette premiĂšre Ă©tape du script. On se pose deux ou trois minutes et on rĂ©flĂ©chit un petit peu pour ne pas partir dans tous les sens.

[Bryan] C’est toute la phase amont. Quand on fait un site web, c’est pareil. On va d’abord travailler un zoning.

On va faire une maquette trĂšs schĂ©matique. OĂč est-ce qu’on va placer les blocs ? On va commencer Ă  imaginer les contenus, mĂȘme s’ils ne sont pas dĂ©finitifs.

On va imaginer aussi le fonctionnement de la page. Au moment du dĂ©veloppement, la personne qui va faire le dĂ©veloppement a dĂ©jĂ  tous les Ă©lĂ©ments. Elle sait oĂč est-ce qu’elle doit aller.

J’ai mĂȘme tendance Ă  dire que parfois, le travail amont est presque plus important que toute la partie production. Si ça a Ă©tĂ© bien fait, si c’est bien prĂ©cis, si c’est bien dĂ©taillĂ©, si on sait oĂč on veut aller, le reste, c’est une promenade de santĂ©. Il n’y a plus qu’Ă  exĂ©cuter.

[Cyril] C’est exactement ça. Il n’y a plus qu’Ă  exĂ©cuter. Une fois qu’on a terminĂ© cette premiĂšre phase, on a comme un document, comme une feuille de route.

Pour que les gens comprennent bien, c’est comme une feuille de route qui va vous suivre pendant la phase de tournage. La deuxiĂšme phase, on va tourner ce qu’on a tournĂ© en faisant le tournage de sa vidĂ©o. On peut se rendre compte que ce qu’on avait imaginĂ©, ce n’est pas terrible.

On peut ajuster un petit peu. Il ne faut pas ĂȘtre trop rigide non plus. C’est juste que ça permet d’avoir un cap et d’Ă©viter de perdre trop de temps, non seulement dans la phase de tournage, mais aussi dans la phase de montage, la troisiĂšme phase, la derniĂšre phase.

A partir du moment oĂč on sait Ă  quel montage on veut arriver, on arrĂȘte de perdre un temps fou en disant qu’est-ce que je mets comme image. Je ne sais pas par quoi commencer. Je me rends compte que j’ai oubliĂ© de tourner des images d’illustration pour illustrer tel ou tel message.

Il y a trois phases, mais ça rejoint tous les leviers dans une stratégie de com. On réfléchit, on tourne, on monte. AprÚs, on diffuse.

Sur la diffusion, c’est important d’anticiper. Je fais souvent ça. Pour mes propres contenus, je vais avoir une vidĂ©o que je vais diffuser sur ma chaĂźne YouTube dans un programme en particulier.

Je pense toujours Ă  faire une petite bande annonce pour la mettre sur les rĂ©seaux sociaux. C’est plein de petites logiques comme ça. Il faut vraiment essayer de penser comme une chaĂźne de tĂ©lĂ©, sans avoir l’objectif de devenir une chaĂźne de tĂ©lĂ©.

Ce n’est pas forcĂ©ment ce qu’attendent les gens, mais je trouve que c’est intĂ©ressant de regarder comment elle fonctionne. Quand il y a un film qui est diffusĂ© Ă  telle date, pendant trois semaines avant, on a de la bande annonce Ă  tout va. Ce qu’on a envie, c’est que les gens regardent nos vidĂ©os.

Il faut donner toutes les chances Ă  notre contenu d’ĂȘtre vu. En respectant ces trois phases, ça fonctionne bien. AprĂšs, je parle vraiment du contenu vidĂ©o assez construit pour aller sur YouTube.

Maintenant, pour faire des stories, on peut aussi avoir cette logique avant de prendre son tĂ©lĂ©phone. Ça dĂ©pend de ce qu’on a envie de raconter. On en revient toujours Ă  cette mĂȘme question.

Qu’est-ce que j’ai envie de raconter dans la vidĂ©o que je m’apprĂȘte Ă  faire ? Qu’elle soit longue, qu’elle soit en interview avec quelqu’un, que ce soit court. On a en ce moment cette grosse tendance avec les vidĂ©os trĂšs courtes, popularisĂ©es par TikTok et maintenant Instagram avec les reels.

MĂȘme sur 30 secondes de vidĂ©o, parfois, quand je regarde ce que font certaines personnes, je me dis que c’est super construit. Peu importe la durĂ©e, il faut quand mĂȘme avoir cette logique de conception en amont.

[Bryan] Je pense qu’il y a aussi un autre intĂ©rĂȘt Ă  faire ça, au-delĂ  du fait que la production est plus rapide. C’est de s’assurer que ça rĂ©pond bien Ă  ce qui Ă©tait dans la tĂȘte du commanditaire. Il n’y a rien de pire.

On le voit aussi pour la photo, pour les articles de blog, pour n’importe quel contenu. Souvent, on va produire un contenu et puis, quand on va l’envoyer Ă  son manager ou Ă  son client, sa cliente, peu importe, la personne va nous dire « ce n’est pas trop ce que j’avais imaginĂ© ». On a perdu du temps, on est un petit peu agacĂ© parce que la personne, parfois, ne sait pas toujours exprimer ce qu’elle entend, ce qu’elle veut.

Donc, ça permet, cette phase de conception, de s’assurer que ce qu’on s’apprĂȘte Ă  faire, c’est exactement ce qui est dans la tĂȘte de la personne qu’on a en face de nous. Surtout qu’en plus, des fois, on ne pense pas toujours la mĂȘme chose. MĂȘme nous, au sein de l’agence, on se dit « on va faire ça, tel contenu ».

Et rien qu’en en discutant entre Gwen, Melissa, MarlĂšne et moi, on se rend compte qu’on n’avait pas la mĂȘme idĂ©e. Donc, c’est important de formaliser ça et d’ĂȘtre sĂ»r qu’on est bien tous raccord avec ce qu’on s’apprĂȘte Ă  faire. Il y a beaucoup de personnes qui ont envie de sauter cette Ă©tape-lĂ  parce que c’est un peu pĂ©nible de faire ça, mais pour autant, ça Ă©vite quand mĂȘme bien des problĂšmes en termes de temps perdu et d’agacement des uns et des autres.

[Cyril] Oui, c’est effectivement une Ă©tape qui est souvent squeezĂ©e par plein de marques. Et je pense qu’aussi, pour aller encore un peu plus loin dans la rĂ©flexion, c’est que souvent, ça revient Ă  ce que je disais tout Ă  l’heure dans l’introduction, c’est qu’elles-mĂȘmes dĂ©jĂ  en tant que marques n’ont pas cette rĂ©flexion de « qu’est-ce qu’on peut apporter en plus de notre produit ou en plus de notre service ? ».

Elles n’ont pas du tout travaillĂ© sur l’impact au sens large qu’elles ont envie d’avoir sur la sociĂ©tĂ© qui nous entoure. Elles n’ont pas rĂ©flĂ©chi Ă  l’histoire qu’elles racontaient avec cette marque-lĂ . Elles n’ont pas rĂ©flĂ©chi aux valeurs qu’elles ont envie de transmettre Ă  travers leur activitĂ© et donc par leur stratĂ©gie de communication et sur les rĂ©seaux sociaux.

Quand on a du mal Ă  arriver sur une vidĂ©o oĂč on se dit « c’est vraiment cool », c’est qu’Ă  la base, la marque ne sait pas rĂ©ellement ce qu’elle veut parce qu’elle ne sait pas rĂ©ellement qui elle est et lĂ  oĂč elle veut aller. C’est toujours une question que je pose Ă  mes clients, c’est « j’ai compris que vous avez besoin de contenu vidĂ©o, mais qu’est-ce qui se joue pour vous en ce moment dans l’histoire de l’entreprise ? » Et qu’est-ce qui fait aussi que vous voulez faire de la vidĂ©o ?

Pourquoi est-ce que je changerais de marque si ce n’est le prix ? Mais Ă  un moment donnĂ©, si on rĂ©flĂ©chit comme ça, tout le monde va baisser les prix vers le bas et ce n’est pas bon. Le fait de raconter l’histoire en vidĂ©o parfois permet, et bien souvent d’ailleurs, de se dire « c’est sympa, la vision qu’ils ont, je me reconnais lĂ -dedans ».

Quand une entreprise a besoin de grandir, parce que je pense beaucoup Ă  l’Ă©cosystĂšme start-up et on en a pas mal en plus dans la rĂ©gion d’Antes, c’est cool. Quand elles ont besoin de recruter parce qu’elles sont sur une croissance qui est assez fulgurante, le fait de faire une vidĂ©o pour expliquer ce qu’on attend en termes de collaborateurs, comment est-ce qu’on travaille ici pour donner envie, la vidĂ©o peut arriver Ă  ce moment-lĂ . Cette mĂȘme marque, quand elle a besoin d’asseoir son autoritĂ© parce que ça commence Ă  plutĂŽt bien marcher, mais il y a encore des gens qui sont un peu sceptiques, aller faire des tĂ©moignages clients en vidĂ©o fait que tout d’un coup, on passe dans quelque chose oĂč ça commence Ă  ĂȘtre sĂ©rieux.

[Bryan] C’est sĂ»r qu’entre un tĂ©moignage Ă©crit avec la photo d’une personne et cette mĂȘme personne qui passe devant la camĂ©ra et qui explique ce qu’elle aime dans le produit, ça change tout alors que le message est exactement le mĂȘme.

[Cyril] C’est exactement la mĂȘme chose. En termes d’impact, ça n’a rien Ă  voir. Il y a des Ă©tudes tous les jours sur l’impact de la vidĂ©o dans les stratĂ©gies de communication, mais les taux de clics sont complĂštement dĂ©lirants.

Pour reprendre l’exemple des Reels, la petite fonctionnalitĂ© lancĂ©e par Instagram il y a un petit moment. Il faut faire attention parce qu’Instagram, dĂšs qu’on va tester une nouvelle fonctionnalitĂ©, va nous dire que c’est super, tu testes ma fonctionnalitĂ©, du coup je vais te mettre en avant, du coup tu vas avoir plein de vues. Mais quelles sont les vues ?

Qui sont les gens qui me regardent ? C’est quelque chose oĂč il faut vraiment se poser la question et pas tomber dans l’illusion des chiffres, mĂȘme si c’est important. Il faut quand mĂȘme qu’on sache Ă  un moment donnĂ© si ce qu’on fait tient la route ou pas.

Mais c’est vrai qu’en termes d’impact, la premiĂšre fois oĂč j’ai testĂ© la fonctionnalitĂ©, plus de 2000 vues en moins d’une minute, comment c’est possible ? Quand on prend un petit peu de recul, c’est aussi parce que c’est un truc qui est nouveau. Instagram me met en avant, j’ai utilisĂ© de la musique, j’ai fait quelques petits pas de danse.

D’ailleurs, je rassure tout le monde, les gens qui ont envie de se lancer sur Instagram et avec les Reels, vous n’ĂȘtes pas obligĂ©s de faire ça, vous n’ĂȘtes pas obligĂ©s de danser, vous n’ĂȘtes pas obligĂ©s de suivre les tendances. Ce n’est pas parce qu’il y en a qui le font tout le temps qu’il faut danser en pointant des mots sur l’Ă©cran. On n’est pas obligĂ©s de faire ça.

[Gwen] Ça me rappelle une discussion.

[Cyril] AprĂšs, si vous avez envie de danser et que vous aimez ça, c’est cool, allez-y. Ce qui compte, c’est vraiment qu’on voit que ce soit du contenu vidĂ©o court, oĂč l’on consente votre patte. On se dit que c’est eux, c’est authentique.

MĂȘme des gens qui ne sont pas clients chez vous, ils vont se dire que c’est cool ce qu’ils font. Pour moi, c’est ça l’objectif d’une marque aujourd’hui, c’est d’ĂȘtre dans son milieu, c’est d’ĂȘtre vraiment la rĂ©fĂ©rence finalement. Que les gens soient clients ou non, c’est de la prĂ©sence Ă  l’esprit, c’est leur style.

Dans le social media, on en a plein des exemples. Nous, c’est ce qu’on dit systĂ©matiquement Ă  nos clients.

[Bryan] Ce n’est pas parce que vous allez faire 1, 2, 3, 4 posts sur les rĂ©seaux sociaux que les gens vont venir acheter votre produit. En revanche, vous allez ĂȘtre dans leur quotidien. La marque va s’imprimer et le jour oĂč ils auront besoin d’un de vos produits, il est fort probable qu’ils pensent Ă  vous automatiquement.

Il faut essayer de se dire qu’il faut imprimer la marque et faire en sorte que le jour oĂč il y a besoin, ce soit presque naturel. Il faut Ă©viter l’Ă©cueil qu’on a beaucoup, cette frustration quand on rencontre un vieil ami dans la rue oĂč on lui explique ce qu’on fait. Si j’avais su que tu le faisais, j’aurais pensĂ© Ă  toi.

C’est exactement le mĂȘme principe. C’est ce qu’on fait pour nos clients. C’est d’essayer de les faire vivre dans le quotidien de leurs clients potentiels.

[Cyril] C’est ça qui est trĂšs difficile et sur la vidĂ©o pour parler un peu d’indicateur et qu’est-ce qu’on peut surveiller pour voir si ce qu’on fait ça fonctionne ou pas. Evidemment, le nombre de vues est un bon indicateur. Maintenant, il faut faire attention parce que parfois, ce ne sont pas du tout les bonnes personnes qui voient ce qu’on fait.

Entre tous les amis et la famille qui nous disent que c’est super, j’ai vu ta derniĂšre vidĂ©o. Franchement, c’est cool. Tu ne vas rien m’acheter donc c’est sympa.

Merci pour le soutien.

[Bryan] Est-ce que c’est de la bonne audience ? C’est ça.

[Cyril] Il faut aller plus loin. On fait une série de vidéos pour promouvoir un produit en particulier avec le petit lien qui va bien. On va pouvoir voir, on va pouvoir traquer, voir si la vidéo a bien marché ou pas.

Maintenant, il faut bien regarder. C’est du basique, mais les commentaires, les partages, plus que les likes. Un like, c’est assez facile Ă  laisser.

C’est peu engageant.

[Gwen] Je me posais une question parce que tu accompagnes des marques pour crĂ©er de la vidĂ©o avec elles. Est-ce qu’il y a un choix, une rĂ©flexion qui doit se faire pour la marque pour choisir le prestataire avec qui travailler ? Parce que ça, c’est quelque chose qui Ă©tait trĂšs marquĂ© pour la photo.

Souvent, les photographes ont un style ou une patte quand ils travaillent. Est-ce que pour la vidĂ©o, c’est la mĂȘme chose ?

[Cyril] Oui, c’est exactement la mĂȘme chose. C’est important qu’il y ait ce feeling. DĂ©jĂ , humainement parlant, parce que c’est vrai qu’on peut ĂȘtre 10 Ă  faire exactement la mĂȘme chose.

Qu’est-ce qui va faire qu’Ă  un moment donnĂ©, on nous choisisse nous plutĂŽt qu’un autre ? Il y a Ă©videmment la logique du budget. C’est inĂ©vitable.

Dans ma façon de faire, j’essaie de faire en sorte que le budget soit vraiment le dernier truc qui fasse la diffĂ©rence. Ce qui est important pour moi, ça va ĂȘtre le feeling et surtout le socle de valeur commune qu’on va avoir. C’est pour ça que je fais le choix de m’orienter vers des entreprises qui ont vraiment cette facultĂ© Ă  dĂ©velopper quelque chose avec du sens et avec, si possible, un impact positif que ce soit socialement ou environnementalement parlant.

C’est fou parce que je me suis entraĂźnĂ© hier et dĂ©jĂ  je me gaie d’un point de vue environnemental. Je sais que derriĂšre, je vais pouvoir donner le maximum en termes de crĂ©ativitĂ©, en termes de rĂ©flexion et qu’on va pouvoir faire de grandes choses ensemble. C’est comme ça que je conçois mon mĂ©tier.

Ce n’est pas juste une prestat en vidĂ©o. J’ai vraiment envie que, comme les exemples dont j’ai parlĂ© tout Ă  l’heure, on va pouvoir travailler ensemble sur le long terme et passer les diffĂ©rents pivots qui sont ceux de la vie d’une entreprise. AprĂšs, il y a effectivement aussi le style.

Vu qu’on est sur des mĂ©tiers de l’image, forcĂ©ment, les gens regardent. Est-ce que ça correspond ? Est-ce que ça peut matcher ?

Est-ce que ta façon de filmer, est-ce que ta façon de monter, ça nous correspond ? Dans ce qui me caractĂ©rise, c’est ce cĂŽtĂ© trĂšs Ă©ditorial. Vu que je suis journaliste audiovisuel de formation, dans ma façon de filmer, on va ĂȘtre proche de ce qui se fait vraiment dans les mĂ©dias.

Pour certaines marques, ça leur parle. Il y a cette phrase qui dit que les marques, aujourd’hui, doivent devenir des mĂ©dias pour fĂ©dĂ©rer autour d’elles. ForcĂ©ment, avoir quelqu’un qui est capable de comprendre un message, de le synthĂ©tiser, de le remanier s’il le faut pour en faire un contenu vidĂ©o de A Ă  Z tout seul, il y a des arguments derriĂšre.

AprĂšs, ça peut ne pas matcher avec une marque qui va beaucoup ĂȘtre dans la recherche de quelque chose de trĂšs artistique, de trĂšs poussĂ© visuellement, dans des montages avec des effets, avec pourquoi pas du motion design, avec des choses comme ça. Tout de suite, j’en dis que ce n’est pas moi qu’il faut venir voir. Ce n’est pas l’approche que j’ai.

Pour rĂ©pondre Ă  ta question, il y a aussi cette nĂ©cessitĂ© de bien discuter en amont d’une collaboration. Sinon, ça peut donner un truc qui n’est pas bon. C’est perdant-perdant.

[Gwen] Tu ne correspondras pas Ă  la marque. C’est ça.

[Cyril] La marque va se sentir lĂ©sĂ©e. On a mis un certain budget sur la table et ce que la personne nous envoie, ce n’est pas tout Ă  fait ce qu’on avait imaginĂ©. En plus, pour le vidĂ©aste, il va se dire que je ne voulais pas du tout travailler comme ça.

Il y a vraiment cette nĂ©cessitĂ© de bien se poser la question. Est-ce que j’ai envie de travailler avec cette marque ? Pour la marque, est-ce que j’ai envie de travailler avec ce vidĂ©aste ?

Ça marche dans les deux sens. Il ne faut pas hĂ©siter. Quand on commence, ce n’est pas toujours Ă©vident, mais quand on peut dire tout de suite que ça ne se sent pas.

Ça m’arrive de temps en temps avec des marques qui sont juste dans des logiques d’opportunitĂ© de marchĂ©. C’est-Ă -dire qu’on est sur tel secteur, on avait eu telle opportunitĂ©, mais demain on pourrait tout revendre pour monter une autre boĂźte qui n’a rien Ă  voir. En termes de vision, ça me parle moins.

Je ne dis pas que c’est moins bien. Ça me parle moins. En plus, en termes d’histoire et de vision, je ne vois pas bien ce qu’on va pouvoir raconter.

Vu que c’est quelque chose qui est aussi super important pour moi dans la façon de faire des vidĂ©os, c’est-Ă -dire de raconter des histoires, le mot storytelling qu’on entend de plus en plus, mais qui est trĂšs puissant, qui n’est pas toujours bien compris, mais le fait de raconter des histoires pour faire simple. Parce que les histoires ont cette facultĂ© de capter l’attention des gens, c’est-Ă -dire qu’on se souvient beaucoup plus quand on nous raconte une histoire que quand on nous prĂ©sente des faits de maniĂšre trĂšs factuelle. J’essaie vraiment d’amener ça dans mes vidĂ©os.

Quelle que soit la vidĂ©o qu’on va faire, quel que soit l’objectif, on essaie d’avoir une petite histoire avec de l’humain derriĂšre. Maintenant, si c’est une marque qui veut juste faire du packshot de produits dans tous les sens avec des effets, ce n’est pas moi. Il suffit juste de bien discuter avant et il n’y a pas de souci.

[Bryan] Oui, puis de regarder aussi d’autres rĂ©alisations. C’est ce que nous disait Marine finalement. La marque, quand elle va sĂ©lectionner les prestataires qu’elle va consulter, en amont, il faut qu’elle s’assure que le style, les rĂ©fĂ©rences correspondent aussi Ă  ce qu’elle souhaite faire.

Ça, c’est clair.

[Cyril] Ça peut mĂȘme ĂȘtre l’objet d’une collaboration. Je suis beaucoup dans cette phase-lĂ  en ce moment, de voir s’il n’y aurait pas des synergies avec d’autres personnes qui font de la vidĂ©o parce qu’en fait, on peut tous s’apporter. C’est pour ça que je disais tout Ă  l’heure, je n’aime pas trop mon concurrence parce que je pense qu’en fait, il y a de la place pour tout le monde.

Justement, ça m’intĂ©resse d’avoir potentiellement Ă  un moment donnĂ© dans mon Ă©quipe quelqu’un qui va ĂȘtre beaucoup plus crĂ©atif que moi. Peut-ĂȘtre qu’il y a un profil qui sort d’une cursus Ă©cole de cinĂ©ma avec un Ɠil beaucoup plus poussĂ© que le mien parce que moi, en Ă©cole de journalisme, ce qu’on nous apprend, c’est quand mĂȘme assez factuel. AprĂšs, libre Ă  moi de regarder ce qui se fait, de me dire, tiens, ça, c’est pas mal et tout.

Maintenant, il y a aussi mon esprit tout simplement. Pour moi, il y a des gens qui sont plus crĂ©atifs que d’autres et de se dire Ă  un moment donnĂ©, j’adore ce que tu fais. Travaille ensemble.

Je suis sĂ»r qu’il y a des collaborations qu’on peut faire parce que moi, sur la partie message, histoire qu’on va raconter et toi, la traduction visuelle, ça peut donner un truc gĂ©nial.

[Bryan] Il y a un point dont on n’a pas parlĂ©, c’est pour nous trouver ce qui veut se lancer. On a parlĂ© un peu de la mĂ©thode O. On n’a pas parlĂ© du matĂ©riel.

Si on veut se lancer, on sait vers oĂč on veut aller. Il y a une cohĂ©rence. On a envie de faire soi-mĂȘme ou peut-ĂȘtre de se faire accompagner.

En tout cas, c’est quelque chose qu’on veut faire durablement. On a besoin de s’Ă©quiper. Quel matĂ©riel on peut privilĂ©gier pour se lancer au dĂ©marrage ?

[Cyril] Pour tourner des vidĂ©os, un smartphone derniĂšre gĂ©nĂ©ration, ça suffit amplement. DerniĂšre gĂ©nĂ©ration, je dirais qu’il ne date pas d’il y a plus de 5 ans. MĂȘme un smartphone qui date d’il y a 4 ans, et ce, quelle que soit la marque.

Il va y avoir les Pro Apple, les Pro Samsung. Peu importe la marque, tous les smartphones derniÚre génération font largement le travail pour de la diffusion sur Internet. Vu que les marques, en général, ne pensent pas tout de suite à faire des spots de pub pour le cinéma, pour Internet, un smartphone suffit.

Ensuite, si vous avez la certitude de faire des interviews ou des prestations face camĂ©ra, des petites capsules face camĂ©ra, investissez dans un micro. Vous avez deux types de micro en gĂ©nĂ©ral, ce qu’on appelle un micro d’ambiance. C’est un micro que vous allez placer juste au-dessus de votre smartphone et qui va capter le son devant lui.

Donc ça, c’est pour moi le minimum. Maintenant, attention parce que ça prend tous les bruits aussi environnants. Donc si jamais vous enregistrez une petite capsule face camĂ©ra et qu’il y a des travaux pas trĂšs loin, vous risquez de les entendre en fond.

Donc attention à ça. Donc le mieux pour capter du son, pour capter de la voix, ça reste un petit micro cravate. Petit micro cravate comme à la télé.

Vous voyez parfois les prĂ©sentateurs avec ça. Il en existe pour smartphone vraiment pas cher. Vous allez sur Amazon, vous allez trouver Ă  votre bonheur pour une trentaine d’euros avec un son avec un son optimal.

Les Rhodes, c’est accessible. Vous pouvez y aller. Sennheiser Ă©galement, c’est trĂšs trĂšs bien.

Un petit trĂ©pied Ă©galement pour avoir des images qui sont bien stables. Donc lĂ , c’est pareil, ça dĂ©pend ce que vous avez Ă  filmer, mais ne faites pas l’impasse dessus. Vous en aurez besoin de toute façon Ă  un moment ou Ă  un autre.

Et puis un petit peu d’Ă©clairage. Donc on a beaucoup en ce moment. Donc lĂ , c’est toujours pareil.

Si jamais vous avez envie de faire des interviews ou des petites capsules face camĂ©ra, vous avez les anneaux de lumiĂšre, les ring light que beaucoup d’influenceurs utilisent pour vendre leurs produits. Mais c’est pareil, ça coĂ»te vraiment pas cher et ça permettra d’avoir un Ă©clairage optimal pour vos vidĂ©os. Donc pour tout ça, trĂšs franchement, vous pouvez vous en sortir.

Si vous avez dĂ©jĂ  le smartphone, je pense que pour moins de 100 euros, vous pouvez vous Ă©quiper et aprĂšs, libre Ă  vous de monter en termes de qualitĂ©, en termes de niveau de matĂ©riel. Vous aurez tout le temps au fur et Ă  mesure. Si vraiment, la vidĂ©o, c’est quelque chose d’un qui vous plaĂźt, qui a de l’impact et qui rĂ©pond en tout cas, qui a de l’Ă©cho chez votre audience.

Eh bien aprĂšs, ça sera toujours le moment de se dire, est-ce qu’on achĂšterait pas peut-ĂȘtre un appareil photo pour avoir une qualitĂ© d’image encore supĂ©rieure ou une camĂ©ra? Enfin, tout est possible. Il y a vraiment…

[Bryan] En fait, pour moins de 100 euros, dĂ©jĂ , on peut se lancer, on peut apprendre les fondamentaux, les bases, la lumiĂšre, le son, etc. Et aprĂšs, au fur et Ă  mesure, si on veut monter en gamme, on peut ajouter des Ă©lĂ©ments, on peut acheter un stabilisateur si on veut se filmer en marchant. Mais le mieux, c’est dĂ©jĂ  de commencer avec la base.

Ça suffit amplement. Et dans le matĂ©riel, est-ce qu’on a aussi des… Quand on va filmer avec le tĂ©lĂ©phone, est-ce qu’on filme avec l’application du tĂ©lĂ©phone natif ou est-ce qu’on a d’autres applications qui peuvent nous permettre de faire des choses un peu plus sympas pour la captation, puis aprĂšs pour le montage?

[Cyril] Ouais, moi, je filme avec un logiciel qui s’appelle Filmic Pro et pour moi, je trouve la rĂ©fĂ©rence pour enregistrer des vidĂ©os parce que vous allez avoir accĂšs au mĂȘme rĂ©glage qu’une camĂ©ra. Finalement, vous allez pouvoir rĂ©gler la balance des blancs, le niveau du son, la colorimĂ©trie. VoilĂ , vous allez avoir accĂšs Ă  plein de paramĂštres auxquels vous n’aurez pas accĂšs si jamais vous filmez avec l’application directe du tĂ©lĂ©phone.

Donc aprĂšs, c’est toujours pareil, ça dĂ©pend ce que vous voulez faire, mais Filmic Pro, je crois que si je ne dis pas de bĂȘtises, on va ĂȘtre sur une vingtaine d’euros, donc ça vaut le coup, ça vaut vraiment le coup. Il en existe plein d’autres, je n’ai pas forcĂ©ment les noms en tĂȘte. AprĂšs, en montage, vous avez des applications de montage, donc InShot qui est un logiciel trĂšs bien, trĂšs facile d’utilisation, trĂšs intuitif.

C’est ça qui est bien, c’est que mĂȘme si vous partez de zĂ©ro, vous allez pouvoir y arriver. Il y a un autre logiciel qui s’appelle VN. Qu’est-ce qu’il y a d’autre comme logiciel que je peux recommander ?

Premier Rush qui est de la suite Adobe. Dans la suite Adobe, vous avez Premier Pro qui est lĂ  pour le coup vraiment orientĂ©. Si vraiment vous ĂȘtes dans une logique de production assez poussĂ©e, Premier Pro c’est trĂšs bien, mais il y a quelques annĂ©es, Adobe a sorti Premier Rush qui est vraiment trĂšs accessible.

Vous n’avez pas un milliard de fonctionnalitĂ©s, on est sur du glissĂ©-dĂ©posĂ©, c’est vraiment trĂšs intuitif. La particularitĂ© de ce logiciel-lĂ , et moi ce que j’aime beaucoup, c’est que vous allez avoir des templates graphiques de motion design prĂ©-Ă©tablis oĂč vous allez pouvoir personnaliser les polices, la couleur, et ça donne tout de suite un effet assez sympa pour faire un petit gĂ©nĂ©rique au dĂ©but de ses vidĂ©os, pour faire des incrustations de texte Ă  un moment donnĂ© si vous avez envie de souligner certains moments de votre message. On est sur 12 euros par an, si je ne dis pas de bĂȘtises, sans engagement.

Testez, vous verrez bien.

[Bryan] Il y a plein de logiciels aujourd’hui. C’est vrai, on en parlait tout Ă  l’heure, aujourd’hui pour faire la vidĂ©o, la barriĂšre Ă  l’entrĂ©e est quand mĂȘme trĂšs faible par rapport Ă  il y a plusieurs annĂ©es, oĂč lĂ  tout de suite on avait un matĂ©riel qui pouvait devenir assez consĂ©quent. LĂ  au final, pour se lancer avec une centaine d’euros ça suffit, si on veut quelques applis en plus, 150 euros, puis au fur et Ă  mesure on va pouvoir rajouter des choses, mais dĂ©jĂ  c’est bien pour tenter des choses.

[Cyril] Je rajouterais d’ailleurs une derniĂšre recommandation. Pour filmer, pour stabiliser et pour prendre du son, il y a la marque DJI qui propose des outils qui pour le coup correspondent vraiment Ă  des gens qui partent de zĂ©ro. Ça fait plusieurs annĂ©es qu’ils ont lancĂ©, pour concurrencer la GoPro, l’Osmo Pocket.

Ils ont sorti la deuxiĂšme version il n’y a pas trĂšs longtemps, je l’ai achetĂ© et foncĂ©. Vous l’avez en deux exemplaires, la premiĂšre de base Ă  300 euros, si vous avez pour projet de faire beaucoup de vidĂ©os ça peut ĂȘtre super intĂ©ressant, et une version Ă  500 euros oĂč Ă  l’intĂ©rieur vous avez un micro sans fil, un petit trĂ©pied et plein de petits accessoires. La particularitĂ© de cette camĂ©ra c’est qu’elle rentre dans la poche en termes d’encombrement et elle fait tout.

Captation, son, stabilisation. Exactement, et typiquement, tu parlais tout Ă  l’heure, quand vous marchez dans la rue et que vous avez envie de parler, c’est beaucoup le format vlog, quand on veut immerger notre audience dans ce qu’on est en train de vivre avec notre activitĂ©, ça c’est parfait. Et pour le coup, zĂ©ro compĂ©tence technique requise.

Vous l’allumez, elle s’allume, c’est stabilisĂ©, c’est parti, vous filmez.

[Bryan] Nous Ă  l’agence on a l’osmo mobile, pour poser le mobile dessus, qui est trĂšs bien aussi, mais lĂ  l’osmo pocket qui fait tout en un, c’est top.

[Gwen] Pendant qu’on est sur les Ă©changes de petites choses trĂšs concrĂštes Ă  faire, j’ai vu sur ton compte Instagram que tu Ă©tais trĂšs friand des petites vidĂ©os astuces et conseils. Est-ce que tu pourrais nous donner quelques petits conseils, quelques petites astuces toutes simples pour faire une bonne vidĂ©o ?

[Cyril] Alors, ça dĂ©pend de la vidĂ©o que vous avez envie de faire, ça rejoint en fait ce qu’on disait tout Ă  l’heure, les astuces. Vraiment rĂ©flĂ©chissez, rĂ©flĂ©chissez, rĂ©flĂ©chissez. Autre astuce que je peux donner, si vous savez que vous allez avoir plusieurs vidĂ©os du mĂȘme type Ă  faire, en tout cas Ă  diffuser, enregistrez-les toutes en mĂȘme temps.

On va les batcher. VoilĂ , c’est super important. Si vous avez par exemple, je ne sais pas, si sur votre compte Instagram avec votre marque, vous vous dites que tous les mercredis vous allez partager un conseil en lien avec votre activitĂ©.

Eh bien, essayez dans la mesure du possible de rĂ©diger vos scripts en amont. Donc, si vous faites ça une fois par semaine pendant un mois, ça fait quatre conseils Ă  imaginer. Les quatre conseils, vous les imaginez en mĂȘme temps, vous les tournez en mĂȘme temps et vous les montez en mĂȘme temps.

Ce qui vous permettra d’avoir une marge de manƓuvre pour la diffusion et puis de rester dans l’Ă©nergie surtout. Parce que ça, c’est quelque chose, je ne sais pas, c’est typiquement pour du face camĂ©ra. Quand on fait ce choix d’ĂȘtre face Ă  l’objectif, il y a une certaine Ă©nergie Ă  avoir.

Ce n’est pas un exercice qui est Ă©vident pour tout le monde. Donc, mettez toutes les chances de votre cĂŽtĂ©. Et si jamais c’est un jour oĂč vous vous sentez bien, vous avez bien le texte en tĂȘte et tout ça, faites tout d’un coup.

Comme ça, ça vous permettra de bĂ©nĂ©ficier de l’Ă©nergie du moment.

[Gwen] Du coup, pour les vidéos de ton compte Instagram, tu te fais des petites journées tournage ?

[Cyril] Exactement, c’est exactement ça. Sur les Reels notamment, j’essaie d’en tourner plusieurs d’un coup, ce qui permet d’optimiser son temps. Parce que d’une semaine Ă  l’autre, ce n’est pas dit que je puisse toujours penser Ă  tourner telle ou telle vidĂ©o.

Surtout pour les petites séquences de 30 secondes. On peut, je pense, arriver à trouver un moment donné dans son agenda, de se dire, je vais me bloquer une matinée, je vais faire tout le contenu du mois.

[Bryan] C’est vrai que la clĂ© de la rĂ©gularitĂ©, c’est le traitement en lot. On en a parlĂ© dans l’Ă©pisode 15 ou 16 sur comment optimiser son temps pour les rĂ©seaux sociaux. Et une des clĂ©s, c’est de regrouper des tĂąches d’une mĂȘme nature.

Parce que le cerveau sera focus sur cette tĂąche et on sera beaucoup plus efficace. Et c’est moins Ă©puisant que de le faire toutes les semaines et de revenir dessus. D’ailleurs, on travaille comme ça aussi Ă  l’agence.

Pour nos clients, on va fixer des plages de 1h, 2h, 3h pour le mĂȘme client, pour le mĂȘme contenu. Et aprĂšs, on va passer Ă  autre chose. Finalement, c’est la mĂȘme chose pour la vidĂ©o.

On ne rĂ©invente rien, c’est ça qui est bien, il y a vraiment des parallĂšles avec ce qu’on fait.

[Gwen] Et alors, Ă  l’inverse, les erreurs Ă  ne pas commettre ? Je sais que c’est une vidĂ©o que tu as sortie il n’y a pas trĂšs longtemps. Les erreurs qu’on voit trop souvent dans les vidĂ©os.

[Cyril] Oui, c’Ă©tait notamment pour du face camĂ©ra. Parce que c’est vrai que c’est un axe que je dĂ©veloppe beaucoup sur mon compte Instagram. Pour encourager les gens Ă  se montrer, Ă  humaniser un peu plus ce qu’ils sont en train de faire.

Il y avait effectivement une vidĂ©o oĂč je parlais de trois erreurs Ă  ne pas faire quand on fait du face camĂ©ra. Il y en avait une, c’Ă©tait ne pas faire attention Ă  l’arriĂšre-plan, Ă  ce qu’il y a derriĂšre nous. Parfois, ça arrive, je vois des gens, c’est super intĂ©ressant ce qu’ils racontent.

Par contre, dans le fond, c’est dommage, la personne n’a pas vu qu’il y avait quelque chose qu’on n’aurait pas dĂ» voir. Ce qui fait que du coup, notre attention se focalise sur ce qui se passe derriĂšre. Et c’est dommage, parce qu’on n’Ă©coute pas le message.

La façon dont on se positionne aussi par rapport Ă  l’Ă©cran. Il y a parfois des gens qui se mettent beaucoup trop loin ou beaucoup trop prĂšs. Il faut essayer d’avoir un Ă©quilibre en ayant un petit peu d’air en dessous et au-dessus de la tĂȘte.

Qu’est-ce que j’avais donnĂ© d’autre comme conseil ? Ne pas regarder l’objectif. Il y a beaucoup de gens, quand ils font des stories ou des petites capsules face camĂ©ra, ils ont cette tendance Ă  regarder leur Ă©cran pour voir ce que ça rend.

Du coup, le regard plonge sur l’Ă©cran et on a l’impression qu’il ne nous regarde pas. Il faut bien penser Ă  regarder l’objectif de l’appareil photo.

[Bryan] J’avais vu une astuce d’un journaliste qui fait de la vidĂ©o mobile, qui expliquait qu’il avait mis un petit autocollant autour de son objectif. Et comme ça, quand il filmait quelqu’un, ou mĂȘme quand lui se filmait, il disait, vous regardez cet endroit-lĂ , vous ne regardez surtout pas le retour. C’est vrai que j’Ă©tais presque tentĂ© de le faire aussi.

D’ailleurs, on ne se souvient pas toujours, quand on est face cam ou de l’autre cĂŽtĂ©, oĂč est l’objectif. Et c’est vrai que c’est bien de se dire, attention, il ne faut pas regarder le retour, ce qui est tentant, de regarder ce que ça rend tout de suite. Il faut vraiment regarder l’objectif et c’est bien de se mettre un petit autocollant ou quelque chose qui attire le regard.

[Cyril] Oui, c’est ça. Et puis, il y a aussi le lĂącher prise. C’est un autre conseil, une astuce, on appelle ça comme on veut, que je peux donner.

C’est que parfois, je suis frustrĂ© parce que je sens, pour connaĂźtre certains entrepreneurs, pour les voir comment ils sont dans la vie, et tout ça, je me dis, mince, si tu dĂ©cidais Ă  un moment donnĂ© de te montrer un peu plus sur tes rĂ©seaux sociaux, dans ta communication, mais en fait, ton aventure entrepreneuriale, elle pourrait prendre une dimension vraiment tout autre. Et souvent, le frein qui revient, c’est, oui, mais je ne suis pas Ă  l’aise avec mon image. Et puis, je ne sais pas quoi raconter.

Et puis, qu’est-ce que vont penser les gens ? Je pense qu’il y a trĂšs peu de monde qui, aprĂšs avoir tournĂ© une vidĂ©o, se dit, waouh, lĂ , j’ai Ă©tĂ© gĂ©nial. Peut-ĂȘtre qu’il y en a, je ne sais pas.

Mais en gĂ©nĂ©ral, mĂȘme des gens qui sont plutĂŽt Ă  l’aise, moi, je suis quelqu’un de plutĂŽt Ă  l’aise avec ça, parce qu’en mĂȘme temps, c’est mon mĂ©tier, j’ai appris Ă  faire ça avec le journalisme. AprĂšs l’enregistrement d’une vidĂ©o, il y a toujours ce truc, mais ça, ça aurait pu ĂȘtre mieux et tout ça. Et Ă  un moment donnĂ©, je me dis, non, mais OK, en fait, c’est fait.

Est-ce que ça rĂ©pond Ă  l’objectif ? L’Ă©nergie, elle est lĂ . C’est cool, on y va.

Vu que la perfection n’existe pas, de toute façon, parce que sinon, on rentre dans une logique oĂč on refait sans cesse, sans cesse, sans cesse. On pourrait toujours faire mieux, donc il faut la faire prise.

[Bryan] Nous, on a un principe Ă  l’agence, c’est que si on attend que quelque chose soit parfait pour le lancer, c’est qu’il est dĂ©jĂ  trop tard, en fait. Donc, il faut se lancer, tant pis. Moi, j’ai la mĂȘme chose que toi.

Chaque fois que je vois une vidĂ©o, je me dis, non, lĂ , il faudrait que je la refasse. C’est trop tard. Et c’est le mĂȘme principe que quand tu vas donner une confĂ©rence ou un cours.

Personne ne se dira, waouh, j’ai Ă©tĂ© excellent. C’est les autres qui vont te le dire. Mais toi, t’es forcĂ©ment, Ă  un moment donnĂ©, tu vas avoir tendance Ă  dĂ©valoriser aussi la prestation.

Donc, part du principe que ça ne te plaira pas. Et pose-toi la question, est-ce que ça atteint vraiment son objectif ?

[Cyril] Ouais, c’est ça, c’est ça. Et puis, de toute façon, normalement, quand on a bien fait, le travail de prĂ©paration, que du coup, le contenu correspond vraiment Ă  notre cible, le fait de recevoir les premiers messages en mode, waouh, super la vidĂ©o que tu viens de sortir. Ça faisait un moment que j’avais un problĂšme lĂ -dessus.

Merci d’avoir sorti cette vidĂ©o-lĂ . Ok, ça vient calmer l’angoisse et tout va bien.

[Gwen] Je voudrais poser une question avant qu’on passe Ă  la conclusion, parce que je pense qu’on a largement dĂ©passĂ© le temps apparti. C’est la question de l’anecdote professionnelle. Moi, j’aime bien poser cette question dans le pod.

C’est quelle est l’anecdote professionnelle que tu pourrais nous raconter en lien avec le sujet du jour ? Une anecdote qui t’a fait prendre conscience de l’importance de ce sujet.

[Cyril] L’anecdote auquel j’ai tout de suite pensĂ©, c’est une collaboration avec une cliente, qui est toujours d’ailleurs cliente, c’est intĂ©ressant. On est sur plusieurs missions pour rĂ©aliser des vidĂ©os ensemble, justement pour faire grandir son activitĂ©. Et la premiĂšre vidĂ©o qu’on a faite ensemble, c’Ă©tait pour raconter l’histoire de son activitĂ©.

On avait Ă©changĂ© un peu avant ensemble pour voir comment on allait tourner cette vidĂ©o-lĂ . Au moment du tournage, j’ai Ă©tĂ© scotchĂ© par la transparence et par l’authenticitĂ© de la personne en face de moi, qui s’appelle Marion. Elle m’a racontĂ© des choses oĂč mĂȘme moi, pendant le tournage, je me disais « c’est absolument dingue, des choses assez compliquĂ©es.

» Et ça s’est trĂšs mal passĂ©. Il y a eu des histoires de harcĂšlement moral, de choses assez graves. Elle a mĂȘme pensĂ© Ă  un moment donnĂ© Ă  me mettre fin Ă  ces jours.

Et c’est dans cette pĂ©riode-lĂ  qu’elle s’est dit « ok, moi je vais monter une sociĂ©tĂ©, une fois que j’irai mieux, pour essayer de rĂ©inventer la façon dont on fait des rages dans ce pays. » C’est pour ça qu’elle a montĂ© sa boĂźte. Au moment de me raconter tout ça, il y avait vraiment une Ă©motion oĂč je me disais « on sort totalement du cadre d’une vidĂ©o, mais dans le bon sens du terme.

» C’est-Ă -dire que c’Ă©tait vraiment incroyable. Je lui ai dit Ă  la fin « merci d’avoir livrĂ© tout ça, parce qu’il y aurait plein de gens qui n’auraient pas tout racontĂ© comme ça. » Il y a mĂȘme beaucoup d’Ă©motions, quelques larmes pour elle Ă  un moment donnĂ©.

Et l’impact qu’a eu cette vidĂ©o, quand on l’a sortie, on l’a Ă©tĂ© dĂ©passĂ©e. On l’a Ă©tĂ© dĂ©passĂ©e. Pourtant, en termes de rĂ©alisation, on en parlait tout Ă  l’heure, c’Ă©tait elle, dans son bureau.

On avait fait un cadre assez joli, mais rien de bien, complĂštement fou. Juste elle qui rĂ©pondait Ă  des questions. Pas d’images d’illustration.

Juste elle. L’impact qu’a eu cette vidĂ©o, notamment sur les rĂ©seaux sociaux, parce qu’elle l’a diffusĂ©e dessus, mĂȘme elle ne s’attendait pas Ă  ça. Le fait de raconter l’histoire et le vrai pourquoi, pourquoi j’ai crĂ©Ă© mon activitĂ© spĂ©cialisĂ©e dans les ressources humaines, en externalisĂ©, elle a reçu un nombre de messages.

« Je ne savais pas que tu Ă©tais passĂ©e par toutes ces Ă©tapes-lĂ . Du coup, je comprends mieux pourquoi aujourd’hui tu mets autant de cƓur Ă  dĂ©velopper ton activitĂ© avec telle valeur, avec tel process, avec telle façon de faire. » En fait, ce n’est pas tant la vidĂ©o, c’est ce qu’on va pouvoir faire avec.

Franchement, c’Ă©tait un moment oĂč je m’en souviendrai trĂšs longtemps, parce que c’Ă©tait la premiĂšre fois qu’on se voyait, on l’avait Ă©changĂ© avant, mais le fait qu’elle me livre en tout ça, on parle quand mĂȘme de tentatives de suicide, de choses comme ça, des choses oĂč les gens auraient pu ĂȘtre trĂšs pudiques, mais Ă  juste titre, et l’impact qu’a eu cette vidĂ©o-lĂ , et le cap qu’a passĂ© son entreprise juste aprĂšs ça, je me suis dit « Ok, lĂ  on est sur un truc intĂ©ressant.

[Bryan] » Oui, parce que c’Ă©tait authentique, c’Ă©tait vrai. C’est ça, sans calcul. Et ça permettait aussi de donner du sens Ă  sa dĂ©marche.

Totalement.

[Cyril] Ce qui est drĂŽle, c’est qu’il y a des gens qui la connaissaient dĂ©jĂ , qui sont clients chez elle ou des amis, qui lui disaient « C’est fou parce que je te redĂ©couvre encore. C’est-Ă -dire que je savais ce qui t’Ă©tait arrivĂ©. Mais ce que tu dis dans cette vidĂ©o-lĂ , je ne l’avais jamais entendu.

[Gwen] » C’est vrai que la vidĂ©o a un cĂŽtĂ© hyper immersif, un peu comme le podcast, diffĂ©remment, mais on vit des choses en regardant une vidĂ©o qu’on n’a pas en lisant quelque chose ou en regardant une photo. C’est encore un cap au-dessus, je pense.

[Cyril] C’est exactement ça. Il y a ce cĂŽtĂ© impact Ă©motionnel dĂ©jĂ  le fait de voir la personne tout de suite. On a cette empathie, le fait de pouvoir jouer, sans venir dans le pathos, mais rajouter un petit peu de musique, les plans qu’on va pouvoir faire et tout ça.

Il n’y a effectivement, je pense, pas d’Ă©quivalent, mĂȘme si on peut avoir beaucoup d’Ă©motions en lisant un texte ou en regardant une belle photo. Pour moi, la vidĂ©o, on est aujourd’hui dans ce qui se fait mieux en termes de comment est-ce que j’ai envie de marquer les esprits dans cette jungle que sont les rĂ©seaux sociaux. Si c’est bien fait, pour moi, effectivement, c’est le meilleur moyen de se connecter avec son audience et de rendre sa marque mĂ©morable.

Parce que c’est ça l’objectif, c’est faire en sorte que les gens se souviennent.

[Bryan] On se reconnaĂźt bien lĂ -dedans.

[Gwen] Super. Est-ce que, avant de se quitter, tu pourrais conclure cet Ă©pisode en trois mots ou en trois phrases Ă  retenir ?

[Cyril] Je vais choisir les trois mots, je pense que c’est plus simple. Je dirais qu’en guise de conclusion, la vidĂ©o, c’est quelque chose d’accessible. Le premier mot, ça serait accessible.

Il faut vraiment s’enlever de la tĂȘte que je n’y arriverai pas, c’est trop compliquĂ© techniquement. C’est faux. Il faut dĂ©sacraliser le cĂŽtĂ© matĂ©riel.

Vous n’avez pas besoin de vous surĂ©quiper pour faire vos premiers pas en vidĂ©o. Souvent, les gens ont tendance Ă  se dire qu’il faut tout de suite qu’on produise des films absolument incroyables. Non, faites des petits pas, et la vidĂ©o avec un smartphone, on l’a dit, ça suffit.

Le deuxiĂšme, c’est impact. On en parlait juste avant. C’est, je pense, aujourd’hui le mĂ©dia le plus adaptĂ© qui va vous permettre non seulement de capter l’attention, et ça, c’est un enjeu fondamental, parce que la jungle des rĂ©seaux sociaux, l’abondance de contenu, les gens vont s’arrĂȘter sur votre contenu si c’est en vidĂ©o.

Ça, c’est bien. En revanche, aprĂšs, il faut bien vĂ©rifier Ă  ce que vous mettez dans votre contenu vidĂ©o pour qu’il reste sur la vidĂ©o, parce que c’est trĂšs facile de scroller. Une fois que vous avez captĂ© l’attention, travaillez bien quand mĂȘme le contenu pour que ça rĂ©ponde Ă  une problĂ©matique ou que ça lui apporte quelque chose dans sa vie de tous les jours.

Et puis, le dernier mot, ça serait transformation. LĂ  aussi, on en parlait juste avant. Je pense vraiment qu’il y aura un avant et un aprĂšs.

Ma marque n’utilisait pas la vidĂ©o avant et elle l’utilise aujourd’hui. Vous verrez la diffĂ©rence. Retenez ça, c’est que la vidĂ©o peut ĂȘtre cet outil aujourd’hui qui peut littĂ©ralement transformer ce que vous ĂȘtes en train de faire.

On devient accro, quoi. Totalement, c’est ça.

[Gwen] Super, merci beaucoup Ă  toi.

[Cyril] Merci Ă  vous, c’Ă©tait super. Merci beaucoup pour l’invitation.

[Gwen] Peut-ĂȘtre qu’on t’entendra de nouveau un de ces jours au micro du Pod.

[Cyril] Avec grand plaisir. Moi, je reviens quand vous voulez. On est bien ici.

[Gwen] Il me semble que toi aussi, tu as un podcast.

[Cyril] Tout Ă  fait.

[Gwen] Si tu veux dire deux mots pour ton podcast.

[Cyril] Super, trop cool.

[Gwen] Tu n’en as pas parlĂ© dans ta prĂ©sentation.

[Cyril] C’est vrai, c’est vrai. Effectivement, je suis restĂ© focus sur la vidĂ©o. J’ai effectivement un podcast qui s’appelle Il Ă©tait une fois.

Le principe, il est tout simple. C’est l’illustration de mon amour pour les histoires et les parcours de vie et les parcours d’entreprise. C’est un podcast qui a un an maintenant que j’ai imaginĂ© pendant le premier confinement.

On avait du temps pour rĂ©flĂ©chir. Je me suis dit, qu’est-ce que je pourrais faire pour partir Ă  la rencontre d’entrepreneurs qui ont dĂ©cidĂ© Ă  un moment donnĂ© de tout quitter dans leur vie pour monter un projet de cƓur. Le principe de ce podcast, c’est une discussion.

Un petit peu dans l’esprit qu’on a fait aujourd’hui. Une discussion dans laquelle j’essaye de comprendre l’histoire de l’entrepreneur qui est en face de moi. C’est en gĂ©nĂ©ral en trois parties.

On s’intĂ©resse dans un premier temps Ă  ce que fait la personne aujourd’hui. Elle m’explique. Moi, je fais ça.

La vision que j’ai avec mon activitĂ©, c’est ça. Ce qui me plaĂźt dans mon activitĂ©, c’est ça. Ensuite, on essaye dans une deuxiĂšme partie de remonter au moment oĂč la personne a eu un dĂ©clic.

Je suis assez fascinĂ© par les transformations humaines. C’est-Ă -dire qu’il y avait une situation initiale, un Ă©lĂ©ment perturbateur qui a donnĂ© lieu Ă  la crĂ©ation d’une entreprise. On essaye d’aller en profondeur sur comment la personne a vĂ©cu ça.

Parce que ça peut permettre d’inspirer aussi des personnes qui, en ce moment, ne se sentent pas bien et se disent « On peut faire ça, on peut y arriver ». Dans une troisiĂšme partie, on remonte encore un peu plus dans la timeline. J’essaye de voir si dĂ©jĂ , dans l’enfance, l’adolescence, il n’y avait pas des choses qui prĂ©destinaient Ă  ce qui se passe maintenant pour la personne.

On est dans un voyage, une discussion assez intimiste, assez longue. La saison 1 est terminée. Il y a eu cinq invités.

Je travaille sur la saison 2 qui reviendra au mois de septembre. L’idĂ©e, c’est vraiment de montrer que c’est Ă  la portĂ©e de tout le monde. Entreprendre, ce n’est pas si simple.

Mais si on a ce truc au fond de nous, il ne faut pas se mettre des barriĂšres. « Oui, mais je n’ai pas fait le parcours, l’Ă©cole de commerce pour commercialiser tout ça. » En montrant finalement tous ces parcours, ça va aussi bien d’un contrĂŽleur Ă  bord des trains Ă  la SNCF qui a dĂ©missionnĂ© pour devenir photographe indĂ©pendant.

Ça va aussi bien d’une fille d’une amie entrepreneur qui travaillait avant dans une maison d’Ă©dition qui a tout envoyĂ© Ă  un boulet pour rĂ©diger des biographies pour les particuliers. On est dans les parcours qui, Ă  la base, on se dit « comment c’est possible de faire un switch pareil ? » Mon idĂ©e, c’est vraiment que les gens se disent « c’est peut-ĂȘtre possible pour moi.

» En Ă©coutant tous ces parcours-lĂ , je crois que l’aventure vaut le coup d’ĂȘtre vĂ©cue. Donc voilĂ . C’est beau.

Merci Cyril. Merci Ă  vous. C’est trĂšs sympa de m’offrir ce temps pour parler de ce projet qui me tient Ă  cƓur.

[Gwen] Je vous dis au revoir Ă  tous les deux et aux auditeurs.

[Bryan] Merci Gwen, bonne journée.

[Gwen] Merci, Ă  trĂšs bientĂŽt pour un prochain Ă©pisode du POD. Quelques mots avant de se quitter. Tout d’abord, vous pouvez retrouver cet Ă©pisode sur le blog de l’agence www.keepitsimple.fr rubrique podcast ou sur nos rĂ©seaux sociaux. Ensuite, n’hĂ©sitez pas Ă  nous faire vos retours sur le POD en nous Ă©crivant Ă  l’adresse podcast arrobasouest.digital. Nous serions ravis de savoir ce que vous aimez, ce que nous pourrions amĂ©liorer, les thĂ©matiques qui vous intĂ©ressent ou les invitĂ©s que vous voudriez entendre. Merci beaucoup pour cet Ă©change. Je vous dis Ă  trĂšs bientĂŽt pour un nouvel Ă©pisode du POD.

À propos Gwendoline Moreau

Je conseille et accompagne les clients de l’agence Ouest Digital (entreprises, collectivitĂ©s et associations) dans le dĂ©veloppement de leur prĂ©sence sur les mĂ©dias sociaux. Je contribue Ă©galement Ă  la stratĂ©gie de communication social media de l'agence et Ă  la crĂ©ation de nouveaux projets internes.

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