Pour ce 37ème épisode du pOD, nous échangeons sur le DSA, le Digital Services Act ou Règlement européen sur les services numériques. Retrouvez ci-dessous les principaux éléments abordés durant cet épisode de podcast, ainsi que différents liens et ressources utiles pour approfondir votre réflexion sur cette nouvelle réglementation.
Sommaire
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Pourquoi aborde-t-on le sujet du DSA ?
Si vous êtes Social Media Manager, vous avez forcément entendu parler du DSA (Digital Services Act). Surtout à la rentrée de septembre 2023 quand il est arrivé sur le devant de la scène.
Le DSA est un règlement européen sur les services numériques qui vise la responsabilisation des plateformes sociales, mais pas que. Après plusieurs mois à en entendre parler, il est entré en vigueur fin août 2023. Mais concrètement, quels sont ses objectifs ? Que font les plateformes pour se mettre en conformité ? Et qu’est-ce que cela va changer pour nous qui gérons des comptes sociaux ?
Aujourd’hui, nous allons donc voir tout ça d’un peu plus près 😉
Les intervenants sur cet épisode de podcast sont :
- Gwen, chef de projet social media Ouest Digital. En plus d’être la Voix du pOD elle pilote les comptes de nombreux clients de l’agence.
- Bryan, cofondateur Ouest Digital, spécialiste de la veille
Au programme de cet épisode de podcast
Vous gérez des comptes sociaux pour vous ou pour vos clients ?
Dans cet épisode, voici ce que nous partageons avec vous :
- Qu’est-ce que le DSA concrètement ?
- Quels sont les objectifs et obligations du DSA ?
- Qu’ont mis en place les plateformes sociales pour se mettre en conformité ?
- Qu’est-ce que cela change pour les Community Managers et Social Media Manager ?
- Qu’est-ce que l’on pense de ce sujet au sein de notre agence Social Media ?
Ressources utiles en complément de cet épisode
- Focus sur le ciblage des 13-17 sur TikTok
- Comment basculer d’un fil algorithme à un fil chronologique sur chaque réseau social ?
- Focus sur la bibliothèque publicitaire LinkedIn
- Focus sur la bibliothèque publicitaire TikTok
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Transcription de l’épisode
[Gwen]Bonjour et bienvenue sur LePod. Pendant une petite demi-heure, nous allons échanger sur les problématiques de nos métiers en tant que Community Manager et Social Media Manager. Notre objectif ?
Partager ensemble nos réflexions sur un sujet, nos avis et nos pratiques. Dans l’épisode d’aujourd’hui, je suis accompagnée de Bryan et nous allons vous parler du DSA, le Digital Service Act. Qu’est-ce que c’est exactement et qu’est-ce que cela implique pour notre travail en tant que Social Media Manager ?
Un dernier mot, si ce podcast vous plaît, pensez à vous abonner sur votre plateforme d’écoute préférée pour être sûr de ne rater aucun épisode. Allez, je vous laisse, c’est parti ! Bonjour à toutes et à tous et bienvenue sur LePod.
Et bonne année !
[Bryan]
Oui, bonne année à toutes et à tous.
[Gwen]
Donc, vous venez de l’entendre, je suis avec Bryan. Bonjour Bryan.
[Bryan]
Bonjour Gwen, bonjour à tous et à tous.
[Gwen]
Et nous sommes ravis de vous retrouver pour ce nouvel épisode et pour cette nouvelle année.
[Bryan]
Oui, j’espère que vous allez commencer l’année de bon pied grâce à cet épisode.
[Gwen]
Oui, c’est vrai. Donc, du coup, vu que tu en parles, pour ce 37e épisode, déjà, on approche des 40, pour ce 37e épisode, nous allons parler du DSA, du Digital Service Act. Donc, c’est le règlement européen sur les services numériques.
On en a beaucoup entendu parler à la rentrée de septembre 2023, mais ce n’est pas vraiment évident de savoir en quoi ça consiste et l’impact qu’il a en fait sur notre travail au quotidien sur les réseaux sociaux. Moi, la première, j’étais un peu perdue. Donc, c’est aussi pour ça qu’on a choisi ce sujet.
T’es prêt, Bryan, à nous expliquer tout ça ?
[Bryan]
Je suis prêt.
[Gwen]
Eh bien, c’est parti. Est-ce que déjà, tu pourrais commencer par nous expliquer un peu en quoi ça consiste et de quoi est-ce qu’on parle exactement aujourd’hui ?
[Bryan]
Oui. Alors déjà, avant d’expliquer ce que c’est, je voudrais préciser quelque chose que j’entends souvent dans mon entourage sur le DSA. C’est un peu comme ce que j’entendais à l’époque sur le RGPD ou sur les cookies tiers.
C’est qu’il y a beaucoup de personnes qui se bloquent un peu sur ce sujet-là. Ils se disent « Oh là là, ça a l’air hyper compliqué parce qu’il y a des notions juridiques, législatives, etc. » Et du coup, ça paraît…
C’est flou, oui. Oui, c’est flou, c’est complexe. Puis il y a clairement des personnes qui se bloquent par rapport à ce sujet parce qu’elles se disent « Ce n’est pas pour moi, c’est trop technique, il y a beaucoup de vocabulaire juridique, etc.
» Et en fait, vous allez vous rendre compte, en théorie, j’espère si je fais bien mon travail, que c’est comme le RGPD ou les cookies tiers. En réalité, c’est plutôt simple. C’est plutôt évident même.
Et ça va même dans le bon sens pour un marketing plus responsable. On va essayer de déchiffrer un peu tout ça. On ne va pas rentrer dans tout le détail du texte.
On va surtout se concentrer sur ce qui nous concerne en tant que spécialiste des réseaux sociaux. Le DSA, déjà ce qu’il faut savoir, c’est que c’est un texte qui a été présenté en 2021. Au niveau de l’Union Européenne.
On en a peu parlé. Quand je dis « on », c’est les spécialistes dont on peut parler. Parce qu’il avait été présenté en 2021 et il est rentré en application le 25 août 2023.
C’est pour ça qu’on en a beaucoup parlé à la rentrée de septembre. Il y a beaucoup de personnes qui ont découvert ce texte début 2023. Mais en fait, il y avait déjà des choses qui ont changé au début de l’année, qui étaient liées au DSA.
Le DSA, globalement, s’adresse à une série d’obligations pour des plateformes numériques. Une série d’obligations, des choses qui sont obligées de mettre en place. Point important, il ne faut pas confondre le DSA avec le DMA, dont on parle un peu en ce moment.
Le DMA, c’est le Digital Markets Act. C’est d’ailleurs un autre projet de régulation de l’espace numérique au niveau européen. Ça apporte presque le même nom, mais ce n’est pas exactement la même chose.
Et le DMA, ça concerne plutôt la notion de mise en concurrence et d’éviter la concentration des services numériques au sein des mêmes acteurs. On ne va pas parler du DMA aujourd’hui, mais si vous entendez parler de DMA, le DMA n’est pas le DSA, même si le DSA et le DMA sont deux projets de régulation qui sont nés en même temps et qui sont portés au niveau européen. Ça adresse une série d’obligations pour plusieurs plateformes numériques.
[Gwen]
Et alors, est-ce que ça concerne toutes nos plateformes ?
[Bryan]
À l’heure actuelle, on est début janvier 2024, ça ne concerne pour l’instant que 19 plateformes qui ont été identifiées par l’Union Européenne. Dans ces plateformes, on va retrouver par exemple Instagram, LinkedIn, Pinterest, Snapchat, TikTok et Twitter.
[Gwen]
Instagram, Facebook ?
[Bryan]
Instagram, Facebook, Meta. Ce ne sont pas uniquement des plateformes de réseaux sociaux. Ça en concerne beaucoup, mais ce n’est pas que ça.
Par exemple, on va retrouver Amazon et Google dans ces 19 plateformes. Ce n’est pas uniquement pour les réseaux sociaux, mais ils en font partie. Et comment l’Europe a identifié ces 19 plateformes ?
Pour la première phase de mise en application, ils ont fait un calcul très simple. On a 450 millions de personnes en Europe, de citoyens européens. On va prendre pour cette première phase de mise en application du DSA, celles qui ont au moins 10% des citoyens européens utilisateurs ou utilisatrices de leurs applications ou de leurs services numériques.
Ça veut dire que ces 19 plateformes ont minimum 45 millions d’utilisateurs. C’est pour ça qu’on n’en a que 19. On aurait pu en avoir 27, 50.
C’est un peu le seuil qui a été fixé. Donc on en a 19. Et pourquoi je précise à l’heure où on enregistre, c’est que ça concernera à partir de fin février 2024, toutes les plateformes numériques.
D’ailleurs, j’ai la date, c’est le 17 février 2024. Ça concernera toutes les plateformes numériques. Il y a eu deux phases.
Il y a eu d’abord les géants, puis après il va y avoir tout le monde. Ce n’est pas négligeable comme sujet. Ça va vraiment impacter toute la vie des citoyens européens.
Voilà à peu près ce que c’est.
[Gwen]
Du coup, c’est quoi les obligations ?
[Bryan]
Avant de parler des obligations, il faut comprendre la philosophie qu’il y a derrière. La philosophie générale du DSA, c’est la volonté de créer un espace numérique plus sûr. Parce qu’en fait, le numérique aujourd’hui, c’est un espace à part entière, comme un espace social physique.
Sauf que là, on est en ligne. L’idée, c’est vraiment d’assainir ce qui se passe sur cet espace numérique et de garantir la préservation des droits et des libertés individuelles. Ça, c’est le point le plus important.
Ça va toucher notamment à la notion de tous les contenus illégaux. Les contenus illégaux qui vont recouvrir plusieurs aspects. Le cyberharcèlement, par exemple, où le DSA va essayer d’inciter les plateformes à faire en sorte que, quand il y a une personne qui est harcelée, elle puisse plus facilement notifier ce harcèlement sur la plateforme sur laquelle elle est harcelée.
Alors qu’avant, il fallait à la fois notifier la personne qui harcelait et la plateforme, et ça n’allait pas plus loin. Là, il y a vraiment une mise en place de procédure qui va simplifier le signalement du harcèlement. Il va y avoir des procédures pour signaler plus facilement les contenus haineux ou qui appellent à des formes de terrorisme, etc.
Il va y avoir aussi des mises en application pour lutter contre la désinformation. L’idée, c’est vraiment d’essayer de limiter tous ces contenus un peu illégaux. Par conséquent, il y a des fonctionnalités qui ont été mises en place, notamment sur les réseaux sociaux, qui en font partie du DSA, qui sont dans ce spectre-là, qui vont notamment être liées aux notions de ciblage publicitaire, de transparence, etc.
C’est-à-dire qu’en fait, les obligations qui ont été exigées par le DSA ont abouti à une série de fonctionnalités sur les réseaux sociaux, des fonctionnalités qui sont aujourd’hui plutôt intéressantes pour les spécialistes des réseaux sociaux. Je dis bien intéressantes parce qu’en fait, de mon point de vue, ça va dans le bon sens pour un marketing plus responsable.
[Gwen]
Tu nous as parlé des objectifs. Les obligations de mise en conformité pour les plateformes, quelles sont-elles ?
[Bryan]
Comme j’en parlais, de simplifier le signalement en cas de cyberharcèlement, de pouvoir avoir beaucoup plus de transparence sur les contenus qui sont émis d’un point de vue organique ou publicitaire.
[Gwen]
Finalement, c’est une liste d’objectifs que les plateformes doivent mettre en place, mais après, elles l’opèrent comme elles veulent.
[Bryan]
Oui, c’est ça. Après, on ne va pas rentrer dans la technique du texte, parce qu’il y a vraiment beaucoup de choses. Mais ce qu’il faut retenir du DSA, c’est créer un espace plus sûr où les droits et libertés fondamentales des uns et des autres sont respectés.
Quand je dis des uns et des autres, c’est des citoyens européens.
[Gwen]
Est-ce que tu as des exemples de choses qui ont été mises en place par des plateformes pour arriver à ces objectifs-là ?
[Bryan]
Par exemple, il y a un truc qui va concerner les spécialistes des réseaux sociaux, c’est la transparence des plateformes sociales, sociales et pas que d’ailleurs, parce que ça concerne aussi Amazon et Google, c’est la transparence sur la politique de modération des contenus. Ça, ça va être assez concret pour les personnes qui produisent du contenu sur les réseaux sociaux, qui n’ont jamais vécu cette situation où on publie un post pour une marque et ce post est supprimé par Meta, par exemple, par Facebook, sans préavis. On ne sait pas pourquoi, il ne respecte pas les règles, il est supprimé sans préavis et sans explication très précise.
Ça reste toujours un peu obscur. Avec le DSA, la plateforme doit forcément justifier sa décision, justifier de manière claire et explicite. Il doit y avoir une notion de transparence, de te dire pourquoi ce contenu ne respecte pas ses conditions générales d’utilisation et le fait que c’est un contenu considéré comme illégal.
Le premier aspect, c’est cette notion de transparence sur la modération des contenus et surtout, l’utilisateur peut faire appel plus facilement, alors qu’avant, il n’y avait pas vraiment de possibilité de faire appel. C’est supprimé sans préavis, on ne t’expliquait pas pourquoi et de toute façon, tu ne pouvais pas faire appel. Aujourd’hui, on peut faire plus facilement appel.
Sur Meta, on pouvait déjà faire appel en tant que marque, mais ce n’était pas toujours hyper simple. Là, c’est beaucoup plus souple depuis quelques mois et ça va continuer dans ce sens-là. Pour quelqu’un qui gère la présence d’une marque sur les réseaux sociaux, c’est intéressant pour deux aspects.
D’abord, quand on a un contenu qui est modéré, on sait pourquoi, on sait ce qui ne va pas, on peut rectifier le tir pour les prochains et on peut même faire appel si on considère qu’on est dans notre bon droit. Ça, c’est un premier aspect intéressant. Il y a un deuxième aspect intéressant, c’est que les plateformes, pour aller dans cette logique de transparence sur la politique de modération, elles sont obligées de publier régulièrement des rapports de transparence sur la modération des contenus.
Alors, tu vas me dire, les rapports de transparence, qui les lit ? Alors, moi, je ne les lis pas. Honnêtement, je vais plutôt regarder des synthèses de ces rapports de transparence que ce sont des rapports qui sont assez denses, mais qui sont envoyés au niveau de la Commission européenne.
Mais dedans, il y a des chiffres qui sont hyper intéressants dans les rapports de transparence qu’on n’avait pas avant. Par exemple, on va retrouver le nombre d’utilisateurs actifs par mois sur chaque plateforme. Souvent, c’était estimé, là, c’est très clair.
Là, j’ai vu passer sur le rapport de transparence de LinkedIn, courant novembre, donc le premier rapport de transparence de LinkedIn qui est entré dans ce cadre-là, que LinkedIn déclarait avoir 9,8 ou 9 millions, à peu près 10 millions d’utilisateurs actifs en France. C’est hyper intéressant, parce que ça va plus loin que juste le nombre d’inscrits sur la plateforme. Là, on a vraiment cette notion d’activité.
Donc, on va avoir des chiffres qu’on n’a pas forcément ailleurs. On a un volume de contenu signalé. Donc, on sait, par exemple, sur quelle plateforme il y a des contenus qui sont plus signalés que sur une autre.
On va pouvoir identifier qu’il y en a peut-être plus sur X que sur LinkedIn, par exemple. Ce n’est pas le cas aujourd’hui, je n’en sais rien, mais ça permet de mesurer un peu comme ça les écarts. Et ça permet aussi d’avoir des notions sur le temps moyen de la plateforme pour réagir quand un contenu est signalé.
Et tu vois, sur LinkedIn, j’ai vu passer un chiffre qu’il y a passé à peu près une vingtaine de minutes entre le moment où un contenu est signalé et le moment où la plateforme réagit. Ça aussi, c’est hyper intéressant, que ce soit côté utilisateur ou côté spécialiste des réseaux sociaux, parce que tu te rends compte qu’en fait, passer vingt minutes, si ton contenu est toujours en ligne, c’est qu’il respecte bien les standards.
[Gwen]
Ok. Donc maintenant qu’on est un peu plus au clair sur le sujet, est-ce que tu pourrais nous dire, tu viens déjà de nous donner un exemple, mais est-ce que tu pourrais nous dire un petit peu ce que ce règlement implique pour les personnes qui bossent sur les réseaux sociaux comme nous ?
[Bryan]
Donc au-delà de la notion de modération des contenus dont on a parlé avant, qui concerne les spécialistes, on va avoir d’autres choses. La première, qui n’est pas négligeable, c’est l’interdiction de réaliser certains ciblages publicitaires personnalisés. Personnalisés, ça veut dire quoi ?
Ça veut dire basé sur une activité sur un réseau social ou même en dehors d’un réseau social, mais qui permet d’identifier, par exemple, que toi, tu vas aimer plutôt la décoration ou tel artiste. Donc de comprendre un peu qui tu es et ce que tu aimes. Ça veut dire quoi ?
Ça veut dire que demain, il ne sera plus possible de faire de la publicité ciblée sur des centres d’intérêt ou sur une activité bien spécifique, notamment sur les mineurs. Tu pourras toujours le faire sur des majeurs, ciblés des personnes comme toi et moi qui sont plutôt fans de telle chanteuse ou chanteur. Par contre, tu ne pourras plus le faire sur des 13-17 ans.
Tu pourras toujours cibler des mineurs, mais uniquement parce qu’ils sont mineurs ou dans une zone géographique bien spécifique. Mais tu ne pourras plus dire que tu veux cibler des mineurs qui sont fans d’Orelsan ou qui sont fans d’agriculture. Ça, tu ne pourras plus le faire.
Je pense que ça va dans le bon sens parce que c’est quand même assez inquiétant de se dire que tu peux cibler des mineurs sur leur comportement. Ça pose quand même certaines questions. C’est pour ça que ça rentre dans le cadre du DSA.
Tu ne pourras plus non plus cibler des personnes. C’était déjà quand même beaucoup le cas, mais les plateformes sont allées beaucoup plus loin dans les critères de ciblage pour arriver à cibler des personnes sur une orientation sexuelle ou une origine ethnique, par exemple. Il y a vraiment beaucoup de critères qui ont disparu des plateformes.
Ça explique pourquoi, du coup, on est régulièrement obligé de mettre à jour nos audiences. C’est le truc auquel on est confronté depuis plusieurs années, mais là, ça rentre là-dedans. Le deuxième point, c’est les modifications de critères de ciblage et principalement sur les mineurs et sur les orientations sexuelles ou l’origine ethnique ou même les créances religieuses, par exemple.
Il y a un troisième aspect qui change beaucoup. On en a beaucoup parlé en septembre, puis là, depuis, on n’en parle plus trop. Pourtant, moi, je trouve ça hyper intéressant.
C’est la possibilité de désactiver les fils d’actualité, les flux algorithmiques. Je pense que celles et ceux qui nous écoutent savent qu’il y a des algorithmes sur les réseaux sociaux qui vont déterminer la manière dont les contenus te sont présentés en tant qu’utilisateur. Depuis plusieurs années, que ce soit sur Facebook, Instagram, X, LinkedIn, etc., on a deux types de files d’actualité. On a un fil d’actualité chronologique, plutôt anti-chronologique, où tu vas avoir tous les contenus du plus récent au plus ancien. Et on a un deuxième fil d’actualité, qui est un fil d’actualité algorithmique, qui, lui, va plutôt se baser sur ton activité, tes centres d’intérêt pour te proposer des choses qui, a priori, devraient aussi continuer à t’intéresser. Donc, on a ces deux systèmes.
Et depuis 2015-2016, il y a beaucoup de plateformes qui sont tentées de privilégier, de mettre en avant uniquement le flux algorithmique. Parce qu’en fait, ça permet de créer une forme de… Je ne vais pas trouver mon mot, mais l’utilisateur devient plus addict à cette plateforme.
Parce qu’il se dit, à chaque fois que je vais sur LinkedIn ou sur Twitter, je vois des contenus qui m’intéressent. Donc, je vais continuer à y aller. C’est pour ça qu’il y a une tentation à les privilégier.
Et d’ailleurs, c’est ce qu’on observe sur TikTok. TikTok s’est fait connaître grâce à la puissance de son algorithme. Et en fait, avec le DSA, les plateformes doivent pouvoir proposer de manière équitable aux utilisateurs de basculer entre ces deux types de flux.
Flux chronologiques ou flux algorithmiques. On parle parfois aussi, pour les flux algorithmiques, de flux personnalisés sur ces centres d’intérêt. En gros, on peut choisir de revenir à un système plus classique de flux chronologiques où on va avoir vraiment tous les contenus, des pages et des profils qu’on a décidé de suivre.
Et ça, c’est quelque chose qu’on connaissait il y a plusieurs années et qui a disparu entre 2010 et 2020. Et ce n’est pas sans poser de conséquences. Ça veut dire que les interfaces des réseaux sociaux ont évolué, mais ça n’a pas toujours été très visible.
Pourtant, ça devrait l’être. Mais en théorie, aujourd’hui, quand tu vas sur Instagram, quand tu vas sur LinkedIn et quand tu vas sur TikTok, notamment sur TikTok où ça a été le plus visible, tu peux passer du flux pour toi, la For You Page, qui était un truc très connu sur TikTok, tu peux passer de ce pour toi à ta page suivie assez facilement. En haut de l’application, tu as vraiment les deux systèmes qui sont de manière équivalente.
Sur toutes les plateformes, on va pouvoir basculer de l’un à l’autre beaucoup plus facilement. Pour les utilisateurs, c’est intéressant puisque ça permet de se dire si j’ai décidé de suivre tel compte, c’est que ça m’intéresse et donc j’ai envie de voir ces contenus. C’est pas mal de reprendre un peu le pouvoir sur l’information.
Mais concrètement, pour les social media managers, ça veut dire quoi ? C’est quoi l’impact de ce changement possible pour revenir à un flux chronologique ? D’abord, il y a un aspect veille.
Aujourd’hui, quand on fait du social media, souvent, on met en place des pratiques de veille. Que ce soit pour surveiller l’actualité de son secteur d’activité ou même ses concurrents. On est régulièrement amené à faire de la veille.
Quand tu utilisais les réseaux sociaux pour faire de la veille, tu décidais par exemple de suivre sur LinkedIn une page, un profil, pareil sur TikTok, avec le flux algorithmique, tu avais ce qu’on appelle des trous dans la raquette puisqu’en fait, c’était pas toi qui décidais ce que tu voulais voir. C’était de l’algorithme qui allait dire OK, t’es bien sympa, t’as choisi de suivre la page Waze Digital, mais en fait, si tu ne la interagis jamais avec, c’est qu’à priori, ça ne t’intéresse pas. Donc même si tu la suis, je ne te montre pas leur contenu.
Le problème, c’est que si t’es un concurrent de Waze Digital, bien en fait, tu ne vois plus forcément tout ce qu’on publie. Donc, ça crée des trous et là, au final, on va pouvoir retrouver un peu cette possibilité de faire une veille plus pertinente, non filtrée. Et le deuxième intérêt, alors là, pour le coup, c’est plus de la perspective, c’est avec ce flux algorithmique qu’on se rendait compte parfois dans nos analyses de reporting à l’agence qu’on avait parfois moins de monde qui suivait des comptes.
On avait un peu un ralentissement du développement de l’audience de certains comptes. Tu vois, on avait moins d’abonnés sur Facebook, sur Instagram. On avait beaucoup le cas d’ailleurs sur Twitter aussi où on avait moins de gens qui suivaient des comptes et qu’ils étaient plus amenés à suivre des sujets qui étaient recommandés par l’algorithme.
Moi, je pense que ce changement, cette bascule là, devrait redonner du sens au fait de suivre un compte.
[Gwen]
Oui, bah oui.
[Bryan]
Tu vois, donc je pense que ça va avoir cet intérêt là pour les marques. C’est que on devrait retrouver de l’intérêt à suivre des comptes et pas suivre uniquement des sujets. On va voir ce que ça donnera en 2024, mais pour moi, ça va redonner de l’intérêt à l’abonnement vraiment à un compte où je décide de suivre l’actualité de West Digital sur TikTok ou sur LinkedIn.
[Gwen]
C’est ça.
[Bryan]
Voilà. Et puis après, il y en a un qui est un truc qui a été assez retentissant et qui est arrivé un peu par hasard cet été. C’est la généralisation des bibliothèques publicitaires.
Tu connais les bibliothèques publicitaires, Gwen ?
[Gwen]
Oui. Surtout celles de Facebook.
[Bryan]
Voilà.
[Gwen]
Mais oui, c’est vrai que du coup, maintenant, il y en a aussi sur TikTok et LinkedIn.
[Bryan]
Et en fait, sur toutes les plateformes maintenant. Et ça, ça vient du DSA. Parce que dans le DSA, il y a une notion de transparence.
Justement, pour créer cet espace numérique plus sûr, on doit savoir aussi qui fait quoi, qui diffuse de la publicité. voilà. Et donc, la généralisation de ces bibliothèques publicitaires est finalement la conséquence du DSA.
[Gwen]
Est-ce que tu peux juste dire ce que c’est une bibliothèque publicitaire si jamais il y en a qui ne savent pas ?
[Bryan]
Alors, déjà une bibliothèque publicitaire, ça peut porter plusieurs noms en fonction des plateformes. Par exemple, sur Meta, ça s’appelle la bibliothèque publicitaire. Sur LinkedIn, ça s’appelle la médiathèque de publicité ou la médiathèque d’annonce, je ne sais plus.
Et puis après, tu as, je crois que sur TikTok, ça doit s’appeler le centre de transparence publicitaire. Les noms sont différents, mais l’outil est le même. Concrètement, ça a été popularisé sur Facebook en premier lieu et c’est ce qui a lancé sa fin en 2019, je crois, un peu avant le Covid.
Peut-être 2018, enfin bref, ça fait plusieurs années que c’est le cas sur Facebook. Ça permet quand tu tapes le nom d’une marque ou le nom d’une page que tu vis sur Facebook de savoir les publicités qu’elle diffuse en ce moment ou qu’elle a diffusé par le passé. Donc, ça, on s’en sert beaucoup, nous, forcément, pour plusieurs choses dont on pourra reparler après.
Mais cet outil qui a été mis en place sur Facebook, très rapidement, s’est généralisé à Instagram puisque c’est la même maison. Mais jusqu’à 2023, du coup, il n’y avait que Meta qui proposait ça. Bon, soit, c’est pas forcément trop grave.
D’ailleurs, Meta avait mis ça en place suite aux affaires qu’il y avait eues avec les soupçons de manipulation par la Russie des élections de 2016 avec l’élection de Trump. Bon, bref, il y avait déjà cette notion de recherche de transparence à l’époque. Et donc, le DSA, qui est aussi dans cette logique de transparence, a eu pour conséquence cette généralisation des bibliothèques pub sur tous les réseaux sociaux, mais également sur Google.
Sur Google, quand tu fais des Google Ads, tu as aussi un centre de transparence publicitaire Google puisque Google est concerné par le DSA. voilà. Et du coup, c’est plutôt cool parce que quelle que soit la plateforme aujourd’hui, tu peux savoir une marque, quelle publicité elle diffuse.
Par exemple, quand tu vas sur TikTok, tu sais, par exemple, l’organisateur des JO 2024. Déjà, tu sais s’ils font de la publicité sur TikTok, donc ils vont payer TikTok pour rendre visible un message. Tu sais s’ils diffusent de la pub, mais tu sais aussi qu’est-ce qu’ils disent, quels sont les textes qu’ils vont utiliser, quelles sont les vidéos, les images, mais aussi même sur quelles pages ils renvoient.
Donc ça, c’est hyper intéressant à la fois pour faire une recherche un peu créative. Quand tu cherches des idées de publicité, tu vas pouvoir regarder un peu, t’inspirer des meilleurs finalement. Tu peux faire la même chose sur LinkedIn.
Tu vas pouvoir regarder par exemple, si tu es une entreprise du numérique qui a besoin de recruter régulièrement du monde chez toi, tu peux regarder ce que fait Capgemini, Deloitte, etc. en matière publicitaire pour recruter des consultants et des consultantes. Donc, tu vas savoir un peu quels arguments ils mettent en avant, quels visuels ils utilisent, etc.
[Gwen]
OK.
[Bryan]
Et ce qui est intéressant, ça va plus loin, c’est que tu sais aussi quel ciblage est utilisé. Alors, t’as pas tout le détail, mais t’as quand même une petite notion de ciblage. Et tu sais aussi qui paye la publicité et qui en bénéficie.
Donc, t’as la notion de payeur et de bénéficiaire. Tu sais, c’est un peu le truc qu’on a vu apparaître sur Meta avant l’été où on te demandait du coup, tu veux faire de la pub sur Meta ou sur la page de Ouest Digital, mais tu dois me dire qui est le payeur et qui est le bénéficiaire. En fait, ça vient de là.
Et donc, aujourd’hui, tu dois dire voilà, cette publicité, elle a été financée par tel organisme et elle bénéficie à tel organisme. C’est plutôt ça comme système parce que du coup, ça te permet de savoir qui paye des pubs au profit de qui. Et pour nous, c’est quand même assez intéressant parce que du coup, tu vas te rendre compte que tu vas pouvoir savoir par exemple, quelles agences vont payer des publicités pour leurs clients et donc, leur refacturer derrière.
Donc voilà, c’est hyper intéressant de savoir un peu du coup, de rentrer un peu dans ce détail-là parce que tu as beaucoup d’informations et c’est assez riche d’enseignements. Et puis, tu peux faire aussi, au-delà de rechercher quelles marques diffusent quelles pubs, tu peux rechercher aussi sur un mot-clé donné toutes les publicités. Par exemple, si tu loues des voitures, tu peux taper location voiture et puis regarder toutes les marques qui, dans leur publicité, utilisent cette expression et du coup, à la fois identifier des concurrents potentiels mais à la fois aussi identifier la manière dont ils vont communiquer.
Donc, c’est très puissant la bibliothèque publicitaire. C’est pour ça que je t’amène par ça parce que c’est vraiment un peu du pain béni quand on fait du social media et je dirais qu’en plus, c’est très utile même si tu ne fais pas de pub.
[Gwen]
Oui, juste pour benchmarker ou quoi.
[Bryan]
Oui, parce qu’en fait, une marque, à partir du moment où elle va dépenser de l’argent sur une publicité, c’est qu’à priori, elle considère que cette pub, elle est performante. Donc, tu peux même t’en inspirer aussi pour de l’organique. C’est très riche d’enseignement.
moi, je trouve que c’est un outil très puissant et du coup, ça a fait beaucoup de bruit à la rentrée 2023 mais c’est ni plus ni moins que la conséquence du DSA.
[Gwen]
Très bien. Merci. Donc, est-ce que tu pourrais récapituler un petit peu les quatre points que tu viens de juste nous redonner les titres des quatre points importants à retenir de qu’est-ce que ça implique pour les personnes qui bossent sur les réseaux sociaux ?
[Bryan]
Alors, la première chose, c’est la transparence sur la politique de modération des contenus. La deuxième chose, c’est l’interdiction de certains ciblages publicitaires basés sur l’activité et les centres d’intérêt. La troisième chose, c’est la possibilité de désactiver les flux algorithmiques et la quatrième chose, c’est la généralisation des bibliothèques publicitaires.
Ça marche. Tu as deux choses qui sont en train d’arriver dont on parle très peu, mais qui commencent à arriver. On ne va pas trop détailler, mais tu vois, par exemple, là, on commence à avoir des contenus générés par l’IA, des vidéos, des images générées par l’IA et en fait, dans le cadre du DSA, en théorie, tu dois obligatoirement avoir un marquage visible sur ta vidéo ou ton image si elle a été générée par l’IA.
Ça rentre toujours dans cette logique.
[Gwen]
Oui, on voit ça de plus en plus.
[Bryan]
Oui, on est obligé de dire la vidéo générée par l’IA. C’est plutôt rassurant, d’ailleurs.
[Gwen]
Oui.
[Bryan]
Voilà, donc ça, ça vient aussi du DSA et de la logique de transparence, de créer un espace plus sûr, etc., de savoir, tu vois, une personne qui voit un post ou une publicité, de savoir que ce n’est pas un humain qui a fait cette photo ou cette vidéo, mais que c’est une IA. Voilà, et puis, il y a une chose dont on a beaucoup parlé là en novembre, en octobre-novembre, c’est les abonnements payants. Oui.
Sur Meta, sur TikTok, qui réfléchit aussi, Twitter qui l’a lancé en début d’année.
[Gwen]
Qui a beaucoup fait grincer des dents.
[Bryan]
Voilà, exactement. Ça aussi, ça rentre. c’est presque, je ne peux pas dire que c’est une conséquence directe du DSA parce qu’en fait, ça touche plutôt la notion de données personnelles qui est traitée par le RGPD, mais ça va toucher aussi toute la notion de ciblage publicitaire, etc., et je dirais que ça a accéléré cette réflexion sur les abonnements payants et tout ça aussi. C’est un peu, voilà, c’est une conséquence indirecte du DSA et tous les débats qu’il y a eu autour de ça, c’est très lié au DSA. ce qu’on vient de dire aujourd’hui finalement, c’est qu’un état des lieux a l’instant T, mais en 2024, on risque d’avoir plein d’autres choses qui seront mises en place sur les plateformes, qui seront issues de ce que requiert le texte et les spécificités du texte du DSA. Donc un sujet à suivre absolument.
Et ce qu’on voit, c’est que ce n’est pas très compliqué. Quand on comprend la philosophie, on se rend compte qu’il y a plein de choses qui mettent en place les plateformes, pas parce qu’elles le souhaitent, pas parce qu’elles savent que c’est bon pour éviter, pas parce qu’elles considèrent que c’est pertinent pour leurs intérêts, mais c’est parce qu’en fait elles sont un petit peu forcées. J’ai entendu des gens à la rentrée qui me disaient « TikTok nous fait un cadeau » et d’ailleurs je l’ai même présenté comme ça dans un post que j’ai fait sur LinkedIn.
Bon, ce n’est pas vraiment un cadeau, c’est juste qu’ils n’ont pas trop eu le choix. Et donc on risque d’avoir plein d’autres fonctionnalités qui vont arriver qui ne sont pas vraiment des cadeaux, qui sont plus des conséquences directes ou indirectes de la mise en application du DSA.
[Gwen]
Ça marche. Est-ce que tu pourrais juste pour terminer, nous donner ton avis sur la question ?
[Bryan]
Je suis plutôt pour. Pour moi, le DSA, c’est comme le RGPD. Ce sont des textes qui vont vers un marketing plus responsable.
Et en plus, au-delà de ce côté marketing responsable, il y a aussi une forme de sensibilisation des internautes sur le fait qu’Internet, c’est un espace public, certes qui n’est pas tangible, mais ça reste un espace public qui doit être régulé. Et donc sur lesquels on a des droits, des devoirs, etc. Et tu vois, le RGPD, ça a mis la lumière sur la notion de données personnelles.
Le fait que tes données, tu consentais à les donner, mais tu devais consentir de manière éclairée. Là, c’est un peu la même chose, plutôt sur les contenus qui vont t’être adressés, sur la publicité qui t’est adressée. Tu dois comprendre d’où ça vient, pourquoi tu le vois, etc.
Et je trouve que ça met en avant un petit peu davantage plus les notions éthiques et philosophiques qu’il y a derrière l’utilisation d’Internet. Donc je trouve que c’est vraiment bénéfique comme texte. Après, c’est décrié par les plateformes, parce qu’on comprend pourquoi, mais voilà, ça va dans le bon sens.
Et le DMA, c’est pareil, ça pose d’autres questions sur la concentration des plateformes au sein du secteur. Le fait que quand tu as une méta qui détient et WhatsApp, et Messenger, et Instagram, et Facebook, et qui donc concentre une très grosse partie du trafic Internet, c’est pas sans poser de questions sur justement l’impact que ça peut avoir quand il y a une décision qui est prise qui va peut-être pas forcément en faveur des citoyens. Voilà, je trouve que c’est intéressant d’avoir ces textes-là qui ont aussi des travers, mais en même temps, il faut bien réguler cet espace qui n’a jamais été régulé, enfin, trop peu régulé.
C’est vrai. Donc c’est une vraie politique publique portée par l’Europe. Donc c’est quand même assez intéressant.
Bon, ça a quand même eu des impacts. C’est marrant parce que j’ai lu un article il n’y a pas longtemps où du coup, ça nécessite aussi que le DSA est un peu au-dessus de toutes les juridictions nationales. Et typiquement, on a eu un truc en juin sur la loi pour les influenceurs, c’est-à-dire pour l’influence responsable.
Et du coup, ça rentre un peu en contradiction avec certaines notions qu’il y a dans le DSA. Et donc du coup, la Commission européenne a peu sommé la France de revoir sa copie parce qu’il y avait des injonctions contradictoires. Donc voilà, ce n’est pas son côté de question d’un point de vue réglementaire, mais je ne vous passe les détails.
Mais c’est quand même assez intéressant sur le fonctionnement de l’Europe et de l’espace numérique.
[Gwen]
Très bien. Est-ce que tu as autre chose à ajouter pour conclure ?
[Bryan]
Je n’ai rien à ajouter. Après, on peut faire un petit point sur les… Qu’est-ce qu’on m’en retient en trois points ?
[Gwen]
Oui, vas-y, dis-nous du coup.
[Bryan]
Bon, alors déjà, le premier point, c’est que le DSA, ça va en faveur de la protection des SWIT citoyens européens, pour avoir un espace plus sûr. Une des notions fortes qui provient du DSA, c’est la notion de transparence. Et le troisième point, c’est que c’est bénéfique pour les socials médias majeurs et les comités majeurs d’un point de vue veille et analyse parce que du coup, il y a beaucoup de fonctionnalités qui en découlent, qui sont très précieuses pour notre travail au quotidien.
[Gwen]
Très bien. Voilà. Eh bien, écoute, merci beaucoup pour ce récap’ parce que c’est vrai qu’on entendait parler, on voyait des articles passer d’un côté sur un sujet, mais à chaque fois, c’était petit sujet par petit sujet.
Et moi, la première, ce qui me manquait, c’était vraiment un récap’ de tout ça. Donc, merci.
[Bryan]
Je t’en prie.
[Gwen]
Eh bien, écoute, on se retrouve très bientôt pour un prochain épisode.
[Bryan]
Avec plaisir.
[Gwen]
Et puis d’ici là, bon début d’année.
[Bryan]
Ouais. Et bon courage pour la reprise à toutes et tous.
[Gwen]
Voilà. Bonne journée. Quelques mots avant de se quitter.
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