Notes de lâĂ©pisode 3 du pOD : pour ce troisiĂšme Ă©pisode nous avons dĂ©cidĂ© dâaborder la question de la veille sur internet. Retrouvez ci-dessous les principaux Ă©lĂ©ments abordĂ©s durant cet Ă©pisode (pour rappel, ce sont des notes ?), ainsi que diffĂ©rents liens et ressources utiles pour approfondir votre rĂ©flexion.
Sommaire
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Avant propos
Pourquoi est-ce que lâon a choisi dâaborder ce sujet ? Tout simplement car câest un sujet qui, selon nous, est partiellement connu de tous mais peu connu en profondeur. Sauf peut-ĂȘtre les lecteurs assidus de ce blog đ Pourtant, cette compĂ©tence est indispensable pour le professionnel du numĂ©rique.
Faire sa veille, se tenir informĂ©, beaucoup savent le faire et le font bien. Mais faire sa veille de façon organisĂ©e et rĂ©flĂ©chie afin que cela ne prenne pas trop de temps, câest encore un mystĂšre pour beaucoup.
Pour cet Ă©pisode, Bryan Coder (co-fondateur de lâagence) prend la parole. En effet, Bryan a commencĂ© Ă sâintĂ©resser Ă la veille dans le cadre de son engagement Ă©tudiant Ă lâARES, puis Ă la FAGE. Par la suite, il en a fait sa spĂ©cialitĂ© Ă la fin de ses Ă©tudes et est devenu au fil du temps intervenant en Ă©cole (Audencia, Sciences Com, Cesi, etc.) et confĂ©rencier.
Les intervenants sur cet Ă©pisode de podcast sont donc :
- Gwen, chef de projet social media Ouest Digital
- Bryan, co-fondateur Ouest Digital
Axe 1 â Les fondamentaux de la veilleÂ
Pour un professionnel du numérique, il y a deux éléments qui positionnent la veille comme essentiel :
- ses clients (marchĂ©, concurrents, secteurâŠ). On doit presque mieux les connaĂźtre quâils ne se connaissent eux mĂȘme. Câest un atout pour leur fournir des recommandations Ă forte valeur ajoutĂ©e, et donc les fidĂ©liser ;
- son métier, en menant une veille technologique afin de se tenir informé des évolutions autant mineures (tactiques) que majeures (stratégiques).
Pour schĂ©matiser grossiĂšrement ce dernier point, Bryan rĂ©pĂšte souvent Ă ses Ă©tudiants que sâils viennent Ă travailler dans le numĂ©rique, âleur diplĂŽme sera probablement pĂ©rimĂ© dans 2 ou 3 ans sâils ne rĂ©alisent pas une veille technologique activeâ.
ConcrĂštement, la veille consiste Ă surveiller des contenus produits sur un sujet, ou des contenus produits par une source. Lâobjectif est de faire en sorte que toutes les futures publications qui seront rĂ©alisĂ©es par ces sources ou ces sujets arrivent directement Ă nous, sans effort.
Dâailleurs, il ne faut pas confondre veille et recherche :
Faire une recherche dâinformation ce nâest pas faire de la veille : câest complĂ©mentaire Ă lâactivitĂ© de veille. â Bryan
Une bonne veille :
- est structurĂ©e : afin de lui consacrer un temps dĂ©diĂ©. De plus, il est important de filtrer sa veille afin dâĂ©liminer tout ce qui ne nous intĂ©resse pas.
- rĂ©pond Ă un/des objectif(s) prĂ©cis : elle doit servir un objectif et ĂȘtre conçue comme un projet sur le long terme.Â
Enfin, la veille est utile Ă tous.
Dâun point de vue professionnel (mĂȘme ceux qui ne travaillent pas dans le digital). En effet, peu importe son mĂ©tier et votre secteur dâactivitĂ© le connaĂźtre sur le bout des doigts est un plus. Chaque professionnel se doit de faire une veille technologique et/ou concurrentielle et/ou image sur son secteur dâactivitĂ©. Cela est dâailleurs illustrĂ© par les offres dâemplois, peu importe le mĂ©tier.
Dâun point de vue particulier, vous pouvez avoir envie de vous tenir informĂ© des choses que vous aimez. Vous pouvez donc faire une veille sur vos passions, votre commune, vos sĂ©ries TVâŠ
Lâenjeu de la veille, câest de passer le moins de temps possible sur la collecte de lâinformation pour se concentrer sur la partie lecture et analyse. â Bryan
Axe 2 â La mĂ©thodologie de veille
Pour se lancer, il faut se demander « A quoi est-ce que ça va me servir ? », « Quels sujets mâintĂ©ressent ? ».
Une fois que lâon a dĂ©finit les sujets Ă surveiller, il va falloir identifier des sources Ă suivre (sites, pages Facebook, comptes TwitterâŠ). Ce que lâon appelle le âsourcingâ.
Puis, on va sâintĂ©resser au champ lexical de son sujet, que lâon appelle aussi lâunivers sĂ©mantique. Plus concrĂštement, se demander « comment est-ce que lâon parle de ce sujet ? », afin de surveiller des termes et des expressions liĂ©es Ă ce derniers.
Il existe de nombreux outils quâil est possible dâutiliser pour sa veille. Inoreader est celui que nous utilisons Ă lâagence (voir lâune des confĂ©rences de Bryan sur Inoreader). Il y a aussi Feedly qui est trĂšs utilisĂ©.
Ces deux outils sont assez puissants, mais ont un temps de paramĂ©trage et dâappropriation assez long. Ce sont des outils plutĂŽt destinĂ©s aux professionnels ou aux amateurs de la veille.
Il est Ă©galement possible de faire sa veille sur Twitter et Tweetdeck, qui sont de bons outils assez simples dâutilisation. Tout dĂ©pend de son objectif et surtout de ses sources de veille.
Axe 3 â Quelques conseils et astucesÂ
Bryan accorde entre 10h et 12h par mois Ă sa veille, soit 2h Ă 3h par semaine. Pour un ensemble de 2 500 sources surveillĂ©es. Ce qui est essentiel, câest de se consacrer des crĂ©neaux pour faire sa veille. A la maniĂšre des conseils de productivitĂ© pour traiter ses emails.
Pour ceux qui peuvent parfois y passer deux heures par jour (oui, ça existe), le conseil est de commencer par identifier lâensemble des sources consultĂ©es quotidiennement ou trĂšs rĂ©guliĂšrement.Â
Pour gagner du temps, chercher Ă automatiser la rĂ©ception des nouveaux contenus produits par ses sources. Vous pouvez le faire grĂące Ă lâun des outils dont nous avons parlĂ© juste avant. Ensuite, on ne verra que ce qui est nouveau, et passera plus de temps Ă la lecture et analyse.
Dans un second temps, sur cet ensemble de sources, chercher Ă Ă©carter tout ce qui ne vous intĂ©resse pas. Bien lister ce qui ne vous intĂ©resse pas, ainsi que les mots et expressions employĂ©s. Pour ensuite filtrer cet ensemble et ainsi garder lâessentiel.
Une bonne veille, câest une veille qui ne prend pas beaucoup de temps et qui se focalise sur lâanalyse â Bryan
Pour conclure ce sujet
Les 3 maĂźtres mots dâune bonne veille :Â
-
- quâelle soit structurĂ©e, avec un ensemble de sources et de sujets,
- quâelle soit filtrĂ©e, pour Ă©liminer tout ce qui ne vous intĂ©resse pas,
- quâelle soit Ă©volutive, pour sâadapter Ă vos besoins, en ajoutant rĂ©guliĂšrement de nouvelles sources (ou en supprimant certaines).
Voici un mémo fort utile à garder sous le coude pour commencer à structurer votre veille sur internet ?
Infographie â Checklist pour organiser sa veille sur internet en 3 Ă©tapes â © Agence Ouest Digital
Cette infographie vous plait ? Vous pouvez la partager sur votre site Ă lâaide de lâembed code au format html ci-dessous (celui-ci inclus naturellement la source en lĂ©gende) :
<img src="https://www.keepitsimple.fr/wp-content/uploads/2019/12/3-etapes-veille-internet.png" alt="Infographie - Checklist pour organiser sa veille sur internet en 3 étapes - © Agence Ouest Digital " /> Source: <a href="https://www.keepitsimple.fr/faire-efficacement-veille-internet-le-pod-episode-3-782069">Keep it Simple - Faire efficacement sa veille sur internet (Le pOD, épisode #3)</a>
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Transcription de lâĂ©pisode
[Gwen] Bonjour et bienvenue sur LePod, le podcast qui dĂ©cortique les problĂ©matiques des mĂ©dias sociaux avec une dose de stratĂ©gie proposĂ©e par lâagence Ouest Digital. Durant une vingtaine de minutes, nous Ă©changeons ensemble sur les mĂ©tiers liĂ©s Ă la communication digitale. Savoir-faire, conseils, bonnes ou mĂȘme mauvaises pratiques du mĂ©tier, on se dit tout et on partage nos approches, nos trucs et astuces pour ĂȘtre le plus efficace au quotidien.Si ce podcast vous plaĂźt, pensez Ă vous abonner sur votre plateforme dâĂ©coute prĂ©fĂ©rĂ©e pour ĂȘtre sĂ»r de ne rater aucun Ă©pisode. Câest parti ! Bonjour et bienvenue dans ce troisiĂšme Ă©pisode du Pod.
Aujourdâhui, nous allons parler de la veille sur Internet. Et pour ce sujet, je suis accompagnĂ©e de Bryan qui est en veille permanente sur des dizaines et peut-ĂȘtre mĂȘme des centaines de sujets. Bonjour Bryan.
[Bryan] Bonjour Gwen. [Gwen] Nous avons choisi ce sujet car câest un sujet qui, selon moi, est partiellement connu de tous mais trĂšs peu connu en profondeur. Donc je mâexplique un petit peu plus. Faire de la veille, se tenir informĂ©, beaucoup savent le faire et le font, surtout depuis lâavĂšnement des rĂ©seaux sociaux, mais faire sa veille de façon organisĂ©e et rĂ©flĂ©chie, afin que cela ne prenne pas trop de temps, câest encore un mystĂšre pour beaucoup, je trouve.Et naturellement, je ne pouvais pas avoir dâautre invitĂ© aujourdâhui que Bryan, notre expert inconditionnel de la veille. Alors Bryan, est-ce que tu peux nous expliquer pourquoi est-ce que tu es un expert en veille ?
[Bryan] Je ne sais pas si je suis vraiment un expert, en tout cas câest souvent comme ça quâon me prĂ©sente. Disons quâau-delĂ de lâexpertise, je mây intĂ©resse surtout depuis une dizaine dâannĂ©es. Et en fait, je mây intĂ©resse sans forcĂ©ment lâavoir intellectualisĂ©e, si je puis dire, depuis dix ans parce que je me suis rendu compte en prĂ©parant le podcast que quand jâĂ©tais engagĂ©, jâai eu un engagement Ă©tudiant associatif et syndical, on faisait Ă©normĂ©ment de veille sur les sujets qui touchaient les Ă©tudiants, sur nos concurrents, parce que câest un secteur oĂč il y a beaucoup dâorganisations. Et donc, jâai commencĂ© Ă mâintĂ©resser Ă la collecte de lâinformation Ă ce moment-lĂ . TrĂšs vite, quand jâai dĂ» finir mes Ă©tudes, parce quâil fallait bien finir mes Ă©tudes, jâai fait le choix dâaller dans une orientation oĂč on a beaucoup parlĂ© de la veille sur Internet, donc ça mâa permis de complĂ©ter mon cursus.Et puis, Ă la suite de quoi, jâĂ©tais assez Ă lâaise avec le sujet dâun point de vue technique et mĂ©thodologique, ce qui fait que jâai occupĂ© un premier poste oĂč on traitait beaucoup de la veille sur Internet dans une agence de communication globale, 360. Et puis, jâai commencĂ© il y a cinq ans Ă donner des cours en Ă©cole sur le sujet de la veille, ce qui fait que du coup, je me suis confrontĂ© aussi Ă beaucoup de questions que pouvaient avoir les gens sur le sujet. Et je me suis aussi confrontĂ© Ă quelque chose qui est assez frappant, câest le scepticisme souvent des Ă©tudiants, mĂȘme des professionnels, sur vraiment la veille.
Parce quâil y a beaucoup de personnes qui pensent que la veille, ce nâest pas si compliquĂ© que ça, il suffit tous les matins dâouvrir son navigateur, dâaller sur les deux, trois blogs quâon aime bien, de lire dâun aujourdâhui Ă lâautre et câest rĂ©glĂ©. Et en rĂ©alitĂ©, ce nâest pas forcĂ©ment ça. Et puis, il y a un autre aspect aussi qui fait que je suis assez connu sur le sujet, câest que jâavais lancĂ© un blog Ă lâĂ©poque quand jâĂ©tais Ă©tudiant qui sâappelle kipitsimple.fr qui existe toujours, qui est depuis le blog de lâagence, sur lequel jâĂ©crivais beaucoup Ă propos de la veille. Et puis, jâĂ©dite aussi une newsletter de veille depuis juillet 2015. Ăa fait quatre ans que jâenvoie une lettre envoyĂ©e Ă plus de 1000 personnes toutes les semaines sur la veille digitale et lâĂ©volution des rĂ©seaux sociaux. VoilĂ , ce qui explique un petit peu pourquoi je suis un expert de la veille inconditionnelle, comme tu le dis.
[Gwen] Merci pour cette prĂ©cision. Du coup, on va pouvoir commencer Ă dĂ©couvrir ce vaste sujet. Alors, la premiĂšre question que jâavais envie de te poser, câest donc Ă quoi est-ce que ça sert de faire de la veille pour une personne dĂ©jĂ qui travaille dans le digital, comme nous ? [Bryan] Alors, en fait, je dirais que pour moi, il y a deux aspects qui sont fondamentaux. DĂ©jĂ , il y a par rapport Ă ses clients. En fait, je dirais que faire de la veille aujourdâhui vis-Ă -vis de ses clients, câest un trĂšs bon moyen de les fĂ©tĂ©liser.Je mâexplique. Quand on va mettre en place une veille pour nos clients, pour surveiller ce quâon dit dâeux et ce qui se dit aussi de leur concurrence, ce que font leurs concurrents, ce qui se passe dans leur secteur dâactivitĂ©, ça nous permet Ă la fois de bien comprendre les problĂ©matiques auxquelles ils sont confrontĂ©s et puis Ă©galement de trouver Ă©normĂ©ment dâinspiration sur ce qui se passe dans leur secteur dâactivitĂ©.
Lâobjectif, câest vraiment presque de connaĂźtre le client mieux quâil ne se connaĂźt lui-mĂȘme. Je trouve quâaujourdâhui, quand on connaĂźt trĂšs bien son client, on a des clients qui ont envie de continuer Ă travailler avec nous parce quâon leur rapporte vraiment quelque chose de diffĂ©rent. Ce nâest pas quelque chose quâon vend, mais câest finalement notre valeur ajoutĂ©e.
Dâailleurs, la difficultĂ© de notre mĂ©tier, câest quâon nâest pas chez eux, mais pourtant, on doit bien comprendre comment ils travaillent et les problĂ©matiques auxquelles ils sont confrontĂ©s. Donc, la veille, pour ça, elle est trĂšs importante dâun point de vue client. Et puis, si on nâa pas forcĂ©ment de clients, je pense quâil y a un deuxiĂšme aspect qui est fondamental, câest la veille technologique.
On voit bien dans nos mĂ©tiers quâon fasse juste du web, de la stratĂ©gie de contenu ou des rĂ©seaux sociaux, les choses Ă©voluent trĂšs vite, les mutations sont trĂšs rapides. Alors, ça va de petites Ă©volutions mineures, des petites fonctionnalitĂ©s. LĂ , on voit, par exemple, que LinkedIn relance lâinvitation des profils sur des pages.
Câest revenu lĂ depuis ce matin. Et puis, il y a des Ă©volutions majeures aussi, comme la fin des likes sur Instagram qui vont profondĂ©ment changer aussi lâapproche de nos mĂ©tiers. Et donc, je considĂšre aujourdâhui quâon ne peut pas ĂȘtre un bon professionnel du web si on nâest pas capable dâidentifier ces Ă©volutions en temps rĂ©el.
[Gwen] Oui, donc câest notamment ce genre dâinformations quâon peut retrouver dans ta veille tous les vendredis. [Bryan] Oui, par exemple. Mais en tout cas, câest ça qui, pour moi, est fondamental. Câest la connaissance client et lâĂ©volution de son mĂ©tier.Ăa, câest vraiment fondamental. Câest la derniĂšre chose que je dis souvent Ă mes Ă©tudiants. Vous allez diplĂŽmer dans un an, dans deux ans, dans trois ans.
Votre diplĂŽme certifie que, vos compĂ©tences sont Ă jour. Ă lâinstant, vous allez avoir votre diplĂŽme. Et si vous travaillez dans le web, câest Ă partir du principe que votre diplĂŽme ne pourrait ĂȘtre pĂ©rimĂ© dans deux, trois ans si vous ne faites pas de veille.
Donc voilĂ , câest un bon moyen de rester en phase avec son mĂ©tier.
[Gwen] Ăa marche. Jâai une question toute simple avant dâaller un petit peu plus dans le sujet. Câest quoi faire de la veille, simplement ? [Bryan] Oui. La veille, câest finalement surveiller des contenus qui sont produits Ă propos dâun sujet. Quâest-ce qui se dit aujourdâhui sur la ville de Nantes, par exemple ?Surveiller un sujet. Ou alors, surveiller les contenus produits par une source. Une source, câest un blog, le blog du modĂ©rateur.
Quels sont les articles quâils vont publier sur le marketing digital, par exemple ? Et donc, faire en sorte que toutes les futures publications qui seront rĂ©alisĂ©es par ces sources ou sur ces sujets-lĂ , en plus, les recevoir directement. Câest vraiment une dĂ©marche proactive.
On va sâintĂ©resser finalement aux contenus qui nâexistent pas encore. On va regarder finalement le futur. Câest en ça que dâailleurs ça se distingue beaucoup de lâactivitĂ© de recherche.
Faire une recherche dâinformation, câest pas faire de la veille. Câest complĂ©mentaire, mais quand on recherche de lâinformation, on va regarder ce qui existe dĂ©jĂ . On regarde lâexistant.
[Gwen] Et voilĂ , câest ce que jâallais dire. Faire une recherche sur Google, câest pas faire de la veille. [Bryan] Alors, ça fait partie du cycle de la veille, puisque souvent on fait appel Ă la recherche Google pour par exemple trouver des sources qui produisent de lâinformation sur un sujet. Je veux faire de la veille sur le marketing digital. Je vais identifier un ensemble de sources qui sont spĂ©cialisĂ©es ou du moins qui ont une autoritĂ© sur le sujet.Mais voilĂ , les deux sont liĂ©s. Mais effectivement, quand on va faire de la recherche, on va regarder le passĂ©. Et jâai tendance Ă dire que quand on fait de la veille, on sâintĂ©resse au futur, ce qui nâexiste pas encore.
[Gwen] OK, câest trĂšs intĂ©ressant ce que tu dis. Alors, ça mâamĂšne une autre question. Parce que du coup, on pourrait se dire quâaller sur Google, taper une question et faire de la recherche sur un sujet, câest peut-ĂȘtre pas forcĂ©ment super efficace.Alors, câest quoi, justement, faire une bonne veille ? Une veille efficace ?
[Bryan] Alors, je dirais que dâabord, une bonne veille, elle est structurĂ©e et elle rĂ©pond Ă un objectif prĂ©cis. Faire de la veille juste pour se rassurer, ce nâest pas un objectif. Donc, ça doit ĂȘtre reliĂ© Ă un vrai objectif et il doit ĂȘtre vraiment formalisĂ©.Alors, souvent, ça bloque pas mal de personnes. Mais un objectif, par exemple, câest je fais de la veille sur mon mĂ©tier, je fais de la veille sur marketing digital parce que jâai besoin dâĂȘtre tenu Ă jour des tendances et des rĂ©volutions de mon mĂ©tier et des outils que jâutilise. Câest un objectif.
Et Ă partir de cet objectif, on doit savoir aussi quâest-ce quâon va faire de ces Ă©lĂ©ments de veille. Donc, voilĂ , on doit vraiment le concevoir comme un projet. Ăa, dĂ©jĂ , câest quelque chose qui est trĂšs important.
Et puis, faire une bonne veille, comme je disais, câest structurĂ©. Câest-Ă -dire quâon va essayer dâavoir un temps dĂ©diĂ© pour ça. On ne va pas faire sa veille quand on a le temps.
Et jâai tendance Ă faire le parallĂšle souvent avec la gestion des e-mails. En productivitĂ©, on dit toujours quâil vaut mieux centraliser lâensemble de ses tĂąches sur un temps dĂ©diĂ©. Donc, par exemple, on va gĂ©rer ses mails le matin, le midi et le soir, mais entre-temps, on va se consacrer Ă dâautres tĂąches.
Eh bien, du coup, sur la veille, moi, je considĂšre quâil faut aussi un temps dĂ©diĂ©, soit tous les matins, soit une fois par semaine. Moi, jâai un temps dĂ©diĂ© à ça. Câest le jeudi soir et le vendredi matin.
Câest comme ça. Câest rentrĂ© dans mes habitudes. Donc, il faut un temps dĂ©diĂ©.
Il faut que ça soit structurĂ©. Et puis, surtout, il y a un Ă©lĂ©ment qui est hyper important, qui constitue une bonne veille. Une bonne veille, câest une veille qui est filtrĂ©e, qui permet vraiment dâaller Ă lâessentiel et dâĂ©liminer tout ce quâon appelle, en langage technique, le bruit, câest-Ă -dire tout ce qui ne nous intĂ©resse pas.
Et cette question du filtrage, câest souvent une vraie difficultĂ© sur la mise en place dâun projet de veille parce que filtrer, ça sous-entend de bien savoir ce quâon veut et ce quâon ne veut pas. Et souvent, on se lance dans la veille parce quâon sâhĂ©site de le faire, mais on ne sâest jamais vraiment posĂ© la question de finalement, mais quâest-ce quâon cherche et quâest-ce quâon ne cherche surtout pas.
[Gwen] Est-ce que tu pourrais donner un exemple pour ça, justement ? Quâest-ce que tu entends par filtrer prĂ©cisĂ©ment avec un exemple ? [Bryan] On a, par exemple, des sujets qui vont gĂ©nĂ©rer un bruit Ă©norme. Prenons lâexemple dâune veille sur lâautopartage Ă Nantes. Je souhaite savoir comment Ă©voluent les services dâautopartage Ă Nantes.La difficultĂ©, souvent, câest quâon va avoir Ă©normĂ©ment de contenu autour de la mobilitĂ© Ă Nantes, mais pas forcĂ©ment qui sont liĂ©s Ă notre sujet bien prĂ©cis, qui est lâautopartage. Et donc, on va devoir ĂȘtre capable de bien identifier, quand on parle dâautopartage, quels sont les termes quâon emploie, quels sont les termes qui sont employĂ©s par les crĂ©ateurs de contenu, donc Ă la fois les journalistes, mais aussi les marques qui sont des acteurs dâautopartage, les mĂ©dias, les spĂ©cialistes, etc. Donc, on va vraiment essayer dâanalyser ce quâon appelle le champ lexical, lâunivers sĂ©mantique, pour ne garder que ce qui concerne ces termes-lĂ , et donc, Ă©ventuellement, supprimer tout ce qui ne le concerne pas.
[Gwen] OK. Ensuite, on pourrait se demander, parce quâau dĂ©but, on parlait de faire de la veille pour les personnes qui travaillent dans le digital, est-ce que faire de la veille, câest utile pour tout le monde ? Donc, les entreprises qui ne travaillent pas dans le digital, par exemple, ou mĂȘme les particuliers ? [Bryan] Alors, dâun point de vue professionnel, toutes les entreprises qui ne travaillent pas forcĂ©ment dans le digital, oui, ça sert Ă tout le monde. En fait, aujourdâhui, il suffit juste dâaller sur un moteur de recherche dâoffres dâemploi. Il y en a plein qui existent.Allez sur Indeed, par exemple, et puis, vous prenez des offres dâemploi qui sont dans le BTP, dans le juridique, dans les RH, dans plein de secteurs diffĂ©rents, et en fait, vous allez vous rendre compte quâĂ chaque fois, il y a toujours une ligne. Alors, je vais dire, câest Ă la louche parce que je nâai pas vraiment dâĂ©tudes lĂ -dessus, mais entre 90 et 90 % des cas, il y a toujours une ligne dans lâĂ©mission qui implique de rĂ©aliser une veille, une veille technologique, une veille juridique, une veille concurrentielle, une veille image. Mais il y a toujours, quel que soit le mĂ©tier, une partie des missions qui est dĂ©diĂ©e Ă la veille.
Donc, ce qui me fait dire quâaujourdâhui, ce nâest pas juste uniquement dĂ©diĂ© aux personnes qui travaillent dans le web ou dans le digital. Et puis, si on se met du cĂŽtĂ© particulier, au final, la veille, elle a aussi tout son sens parce quâon peut ĂȘtre particulier et puis ĂȘtre passionnĂ© de sport, de recettes, sâintĂ©resser Ă lâactu local. Et donc, on a deux moyens de faire sa veille aujourdâhui.
Câest soit dâaller sur les rĂ©seaux sociaux et donc de sâabonner Ă des pages ou des comptes. Mais dans ce cas, quand on fait ça, on a toujours un algorithme qui va dĂ©cider pour nous ce qui potentiellement nous intĂ©resse ou ne nous intĂ©resse pas. Donc, on nâest pas sĂ»r de voir tout.
Alors que si on fait diffĂ©remment, avec les techniques de veille quâon utilise aujourdâhui et les outils dont on parlera peut-ĂȘtre aprĂšs, on va plutĂŽt essayer dâĂȘtre certain de recevoir toutes les informations qui nous intĂ©ressent. Par exemple, moi jâai une veille professionnelle puis jâai une veille plus personnelle. Je mâintĂ©resse Ă ce qui se passe sur ma ville, donc les actus locales de ma ville.
Je vais suivre le site de la mairie avec la rubrique actus, les mĂ©dias locaux. Je vais mĂȘme suivre Ouest France, Presso. Et je ne vais garder que ce qui parle de ma ville.
Donc ça câest important. Puis je suis aussi pas mal des rĂ©sultats sportifs. Et tout ça, je le fais grĂące aux techniques de veille dans un objectif dây passer quand mĂȘme le moins de temps possible.
Parce que câest ça aussi lâobjectif de la veille, câest dây passer le moins de temps possible sur la partie collecte et se concentrer sur la partie lecture et analyse. Et ça câest vraiment essentiel Ă avoir Ă lâesprit. Si vous passez deux jours, deux heures par jour, pardon, Ă ouvrir plein de sites et Ă regarder si vous avez des nouveaux articles que vous nâavez pas encore lus, câest hyper chronophage et on y passe un temps Ă©norme.
Alors quand on est particulier, câest pas grave. Mais quand on est en entreprise, passer deux heures par jour Ă faire sa veille, câest un peu problĂ©matique. Surtout si on ne travaille que sept heures par jour.
[Gwen] Donc en entreprise, pour sâinformer et rester un expert de son domaine et pour le cĂŽtĂ© perso, plus pour rester en veille sur les sujets qui nous passionnent, qui nous intĂ©ressent et pour pouvoir sâinformer efficacement. [Bryan] Oui, tout Ă fait. [Gwen] Ok. Alors, maintenant quâon a un peu dĂ©fini le pĂ©rimĂštre de ce sujet, est-ce que tu pourrais nous en dire un peu plus et nous conseiller sur jâai envie de commencer Ă faire de la veille, par oĂč est-ce que je commence ? [Bryan] Alors dĂ©jĂ , câest pourquoi je veux le faire. Et pourquoi je veux le faire et les contenus qui vont Ă©merger dans le cadre de la veille, quâest-ce que je vais en faire aussi ? Ă quoi ils vont me servir ?Ăa, câest vraiment important, juste de prendre peut-ĂȘtre 5 minutes pour juste bien savoir vers oĂč on va et Ă quoi ça va nous servir. Et puis aprĂšs, il y a une phase qui est essentielle quâon appelle dans le monde de la veille la phase de sourcing qui va consister finalement Ă chercher ce quâon appelle des sources. Du coup, une source, câest un support, un site, un compte Twitter, enfin bref, câest un support qui produit de lâinformation sur le sujet quâon souhaite surveiller.
Si par exemple, je veux surveiller lâĂ©volution du marketing digital, je vais chercher des sources qui produisent de lâinformation et qui traitent du sujet du marketing digital avec les outils qui Ă©mergent, les nouvelles façons de travailler, des retours dâexpĂ©rience de professionnels, etc. Donc, on va dâabord chercher des sources qui produisent de lâinformation sur le sujet qui nous intĂ©resse. Et puis, en complĂ©ment de ça, on va aussi essayer de se poser la question de mon sujet, comment on en parle.
Lâexemple que je prenais tout Ă lâheure, câest quels sont les termes quâon emploie. Si je reprends lâexemple de lâautopartage, comment on parle de ce sujet-lĂ ? Quels sont les termes qui sont employĂ©s pour aussi, au-delĂ de surveiller les sources, surveiller lâapparition de ces mots-clĂ©s-lĂ dans les mĂ©dias ou sur Twitter, par exemple.
Donc, on va toujours avoir deux facettes dans une veille. On va avoir ce quâon appelle une veille sur des sources, ce quâon appelle une veille cible. Jâai identifiĂ© les cibles et je veux savoir tout ce quâils vont produire Ă propos de mon sujet, parce que ce sont des sources qui sont spĂ©cialisĂ©es.
Et je veux aussi faire une veille, ce quâon appelle une veille radar, câest-Ă -dire que je veux surveiller lâapparition de mes termes qui permettent dâexpliquer mon sujet Ă la fois dans la presse en ligne ou sur Twitter. Donc, on va toujours avoir deux facettes.
[Gwen] Sur dâautres sites que ceux quâon a listĂ©s. [Bryan] Oui, parce que souvent, si on veut faire une veille, je prends lâexemple que je prends souvent aussi, câest sur le RGPD. On va identifier un ensemble de sources comme la CNIL, la Commission europĂ©enne, etc., qui produisent beaucoup dâinformations sur le sujet. Ăa, câest important, câest des spĂ©cialistes.Mais parfois, on va aussi avoir besoin de comprendre ce que dit la presse sur le sujet. Mais la presse, elle traite beaucoup dâautres sujets. Donc, on va, par exemple, surveiller Google ActualitĂ©s et ne garder que ce qui parle de RGPD.
Et dans ce cas-lĂ , on nâa pas identifiĂ© des sources bien prĂ©cises. On a identifiĂ© un champ lexical et on surveille ce champ lexical. Donc, il y a vraiment toujours deux aspects.
Des sources, dâune part, des cibles, et dâautre part, des occurrences, des termes de recherche quâon va surveiller, mais peu importe sur quelles sources, parce quâon ne les connaĂźt pas forcĂ©ment.
[Gwen] OK. Alors, toi, tu utilises quoi comme outil pour faire ta veille ? [Bryan] Alors, depuis 4 ans maintenant, jâutilise InnoReader, qui est un outil qui est en train dâĂȘtre de plus en plus connu, quand mĂȘme, en France par les⊠Je dirais, par les professionnels de la veille, il est trĂšs, trĂšs connu. Parce quâaujourdâhui, il est quand mĂȘme majoritairement recommandĂ©, parce quâil est assez puissant.Il commence Ă Ă©merger aussi auprĂšs des amateurs de la veille. Alors, quand je dis amateur, ce nâest pas des personnes qui ne sont pas expertes, mais je dis des amateurs, câest des personnes qui sâintĂ©ressent quand mĂȘme vraiment au sujet de reprendre le pouvoir sur lâinformation. Et du coup, il commence Ă Ă©merger.
Avant, jâutilisais Feedly. Je pense quâil y a beaucoup de personnes qui nous Ă©coutent aujourdâhui qui utilisent Feedly. Dâailleurs, quand je fais des sondages en Ă©cole ou en entreprise, câest un des outils quâon cite le plus.
VoilĂ . Donc, on peut utiliser Feedly. On peut utiliser aussi NetVibes.
CâĂ©tait trĂšs connu Ă une Ă©poque. Alors, peut-ĂȘtre perdu en termes de vitesse, mais on a ces trois grandes typologies. Maintenant, ce sont des outils qui sont trĂšs puissants, mais qui peuvent ĂȘtre un peu longs Ă configurer.
Ils ne sont pas trĂšs chers. Feedly et InnoReader, je crois quâon est chez les abonnements qui coĂ»tent Ă peu prĂšs 50 euros par an. Donc, ce nâest pas une dĂ©pense qui est trop importante.
Par contre, il y a un temps de configuration qui peut ĂȘtre un peu long et qui peut ĂȘtre butant pour beaucoup de personnes. Du coup, moi, jâai tendance Ă dire quâavant de se lancer sur ces outils-lĂ , peut-ĂȘtre que ça peut ĂȘtre bien de questionner ses besoins. Et parfois, jâai des personnes qui peuvent mettre en place une bonne veille avec Twitter uniquement en identifiant des comptes spĂ©cialistes dâun sujet et puis en ayant identifiĂ© le champ lexical de leurs recherches.
Avec Twitter et TweetDeck, on peut faire des choses dĂ©jĂ trĂšs, trĂšs bien Ă condition quâon ne se focusse que sur Twitter. InnoReader et Feely vont nous permettre dâaller plus loin.
[Gwen] Donc, ça dĂ©pend vraiment de, comme tu dis au dĂ©but, de son objectif. [Bryan] Tout Ă fait. [Gwen] Donc, une petite question un petit peu plus personnelle. Toi, tu accordes combien de temps Ă ta veille chaque semaine ? Tu nous disais tout Ă lâheure le jeudi et le vendredi.Mais alors, combien de temps ?
[Bryan] Alors, jâai fait un extract tout Ă lâheure dans notre outil de mesure du temps parce quâon mesure pas mal notre temps et ses agences. Et alors, câest marrant parce quâentre 2018 et 2019, jâai quasiment le mĂȘme temps par mois. Jây alloue uniquement la lecture des articles et puis la sĂ©lection des articles pour la diffusion dans lâannulateur entre 10 et 12 heures par mois.Ce qui reprĂ©sente Ă peu prĂšs 2 Ă 3 heures par semaine. Câest le temps que jây alloue en moyenne. Jâai des mois avec un peu moins, oĂč je suis plutĂŽt Ă 8 heures et des mois plutĂŽt Ă 15 heures.
Donc, câest pour ça que je parle dâune moyenne de 10 Ă 12. Donc, je suis vraiment juste sur la phase de lecture des contenus, appropriation et diffusion. Jâexclude tout ça.
Les outils que je teste pour voir si ça fonctionne, pour moi, câest plus ce que jâappelle de la R&D.
[Gwen] OK. Donc, tout Ă lâheure, tu disais quâil y avait des personnes qui pouvaient passer une heure, deux heures par jour ou peut-ĂȘtre mĂȘme plus, je ne sais pas. Alors, quel conseil est-ce que tu donnerais Ă ces personnes-lĂ , justement, qui passent deux heures par jour et qui, au final, manquent peut-ĂȘtre dâorganisation et perdent un peu de temps ? [Bryan] Alors, Jacques, il y en a deux. Le premier, câest dans les deux heures quâils passent par jour, câest dâidentifier est-ce que dans ce quâils font, il y a des sites, des sources, des comptes Twitter qui reviennent tout le temps, qui, en tout cas, attirent toujours leur attention, qui vont systĂ©matiquement les regarder parce quâils savent quâils vont trouver de lâinformation pertinente sur ces supports-lĂ , de les lister et plutĂŽt que dâaller les voir tous les jours, dâessayer de faire en sorte que lâinformation, elle vienne Ă eux.Câest ça quâon cherche Ă faire quand on fait de la veille. Câest de gagner du temps sur la collecte de lâinformation. Donc, le premier conseil, câest dâidentifier cet ensemble de sources et de se dire comment je peux renverser lâapproche.
PlutĂŽt que moi, tous les jours, jâaille voir sâil y a des nouveaux contenus qui mâont Ă©tĂ© produits, je vais essayer de faire en sorte que dĂšs quâil y a un nouveau contenu qui a Ă©tĂ© produit, je puisse le recevoir moi directement. Et câest à ça que les outils comme Filly et InnoReader permettent de faire. Finalement, ces outils-lĂ vont aller rĂ©guliĂšrement regarder sur les sites sâil y a des nouveaux contenus mais sâil y a des nouveaux contenus, vous allez les recevoir de façon schĂ©matique dans votre routine de veille.
Ăa fonctionne exactement comme un mail.
[Gwen] Ils le font pour nous. [Bryan] Ils le font pour nous. Donc, on gagne du temps. On ne se focalise que sur ce qui est nouveau.Une fois encore, quand on fait de la veille, on regarde le futur. On cherche Ă ĂȘtre au courant des nouveautĂ©s avant tout le monde. Donc, câest le premier axe.
Câest vraiment dâidentifier dans le temps quâon passe sâil y a des sources qui reviennent rĂ©guliĂšrement. Et le deuxiĂšme axe, je dirais que câest lâĂ©tape 2 parce que ça nĂ©cessite dâavoir fait la premiĂšre partie, câest de se dire sur cet ensemble de sources, est-ce que parfois, il y a des sujets qui mâintĂ©ressent plus que dâautres ou des sujets qui mâintĂ©ressent moins que dâautres ? Et donc, quand on a identifiĂ© ça, on va dans son outil de veille, dans Feedly ou dans InnerReader.
Je crois que ça fonctionne mieux dans InnerReader que dans Feedly, mais bon, bref. On va essayer de se dire quâest-ce que je garde ou quâest-ce que jâexclus ? On va essayer de filtrer sa veille.
Lâobjectif, câest vraiment⊠Moi, je suis convaincu dâune chose, câest quâune bonne veille, câest une veille qui ne prend pas beaucoup de temps. Tout Ă lâheure, je te disais, jây passe entre 2 et 3 heures par semaine.
Jâai regardĂ© tout Ă lâheure le nombre de sources que jâavais dans InnerReader. Je suis Ă peu prĂšs Ă 2 500 sources. Mais toutes ces sources-lĂ , elles sont filtrĂ©es, ça rentre dans un process, etc.
Donc, câest quelque chose qui sâest crĂ©Ă© au fil du temps. En fait, il ne faut pas penser que parce quâon a mis en place un dispositif de veille, ça va tourner tout seul dans la durĂ©e. Ăa Ă©volue constamment.
Il y a de nouvelles sources qui sâajoutent. Il va falloir filtrer rĂ©guliĂšrement des choses pour faire en sorte que le dispositif soit le plus fonctionnel possible et surtout, quâil nous permette de gagner le maximum de temps.
[Gwen] Puis, tu prends lâhabitude aussi. Tu prends lâhabitude. Donc, ça devient de plus en plus naturel. [Bryan] Oui, câest ça. Donc, il y a un mythe aujourdâhui que je rencontre beaucoup, câest le mythe du clic bouton. Je mâĂ©quipe dâun logiciel de veille, je lui dis ce que je veux savoir et puis, jâappuie sur un bouton et tout se fait tout seul.Ăa nâexiste pas. La veille, câest dâabord de la mĂ©thodologie de lâorganisation et aprĂšs, câest automatiser tout ce qui est chronophage, qui est plus quâĂ faible valeur ajoutĂ©e, automatiser la collecte et automatiser le filtrage. Pour se concentrer sur une chose, câest lire les articles, les comprendre et Ă©ventuellement recouper lâinformation parce que parfois, on va avoir besoin de recouper lâinfo et aprĂšs, diffuser aussi la veille parce quâune bonne veille, câest aussi une veille quâon va envoyer en interne Ă ses collaborateurs, Ă ses collĂšgues et puis Ă©ventuellement en externe.
Câest ça, câest ce quâon fait dâailleurs Ă lâagence. ça, câest vraiment essentiel. On automatise le chronophage pour se concentrer sur lâanalyse.
[Gwen] Ok, merci beaucoup pour toutes ces questions, pour toutes ces rĂ©ponses Ă ces questions. Donc, comme Ă chaque fois, je vais te demander est-ce que tu pourrais me faire une conclusion de cette thĂ©matique en trois mots, comment faire sa veille sur Internet de façon efficace en trois mots Pour moi, il y a trois maĂźtres mots. [Bryan] Dâabord, une veille structurĂ©e. Un ensemble de sources, un ensemble de sujets et on sait pourquoi on le fait, ça rĂ©pond Ă un objectif, câest structurĂ©. Ensuite, câest filtrĂ©.Lâobjectif, câest vraiment dâĂ©liminer tout ce qui ne nous intĂ©resse pas et dây passer le moins de temps possible. Et enfin, une bonne veille, câest Ă©volutif. Ce nâest pas quelque chose qui est figĂ©, ça va constamment Ă©voluer dans le temps.
Moi, je commençais Ă faire la veille quand jâĂ©tais en formation en 2012-2013, vraiment de façon active. Et depuis 2012, 7 ans, jâai exactement le mĂȘme dispositif qui Ă©volue depuis 7 ans. Je suis passĂ© dâune cinquantaine de sources au dĂ©but Ă maintenant 2500 parce que je couvre un ensemble de sujets.
Vraiment, les trois maĂźtres mots, câest quelque chose de structurĂ©, filtrĂ© et Ă©volutif. Ăa, câest essentiel.
[Gwen] Eh bien, merci beaucoup Ă toi. Merci beaucoup dâavoir du coup partagĂ© ton avis et ton expertise avec nous. Je vais te dire Ă bientĂŽt, Ă toi et Ă tous ceux qui nous Ă©coutent.Donc, on se retrouve trĂšs bientĂŽt pour un prochain Ă©pisode du POD. Bonne journĂ©e.
[Bryan] Merci, Gwen. Bonne journĂ©e. [Gwen] Quelques mots avant de se quitter. Tout dâabord, vous pouvez retrouver cet Ă©pisode sur le blog de lâagence www.keepitsimple.fr rubrique podcast sur le site Facebook, LinkedIn, Twitter et Instagram. Ensuite, nâhĂ©sitez pas Ă nous laisser une note sur votre plateforme dâĂ©coute prĂ©fĂ©rĂ©e et profitez-en Ă©galement pour nous faire part de vos conseils, vos impressions, nous poser vos questions ou faire une suggestion.Qui sait, vos retours pourraient peut-ĂȘtre nous donner des idĂ©es pour nos prochains Ă©pisodes. Merci beaucoup pour cet Ă©change. Je vous dis Ă trĂšs bientĂŽt pour un nouvel Ă©pisode du POD.