Deux mois après notre premier épisode de 2023, nous venons vous proposer la seconde nouveauté du pOD : une rencontre avec Jérôme Bosger. Retrouvez ci-dessous les principaux éléments abordés durant cet épisode de podcast, ainsi que différents liens et ressources utiles pour découvrir notre invité et son métier.
Qui est Jérôme Bosger, Digital & Social Media Manager ?
Pour ce premier échange, nous vous proposons de rencontrer Jérôme Bosger qui est venu boire un café à l’agence, pour qu’il nous parle de lui, de son parcours, de son quotidien et de sa relation avec le Social Media.
Jérôme a commencé sa carrière dans l’hôtellerie. Mais sa passion pour la photo, ses découvertes et des opportunités l’ont amené à travailler dans le Social Media sans l’avoir anticipé. Aujourd’hui, il occupe le poste de Digital & Social Media Manager pour Saint-Nazaire Renversante depuis 4 ans.
Il est notamment chargé de la stratégie digitale et webmarketing, afin de :
- promouvoir la marque de destination « Saint-Nazaire Renversante »
- développer la vente en ligne pour la billetterie des sites et musées de la ville et ses visites industrielles.
Jérôme est accompagné sur cet épisode de :
- Gwen, chef de projet social media chez Ouest Digital et Voix officielle du pOD
- Bryan, co-fondateur de l’agence Ouest Digital
Au programme de cet épisode de podcast
Vous êtes Community Manager ou Social Media Manager, et vous avez envie de découvrir des parcours professionnels de consœurs et confrères ?
Dans cet épisode, voici ce que nous partageons avec vous :
- Le parcours de Jérôme et comment il en est arrivé à exercer ce métier
- Son quotidien en tant que Digital et Social Media Manager dans le tourisme
- Ses missions et son organisation
- Sa relation professionnelle avec ses collègues
- Ses bons conseils
- Ce qui pimente son quotidien chez Saint-Nazaire Renversante
Ressources utiles en complément
- Site web de Saint-Nazaire renversante
- Compte Instagram de Saint-Nazaire renversante
- Profil Linkedin de Jérôme Bosger
Transcription de l’épisode
[Gwen] Bonjour à toutes et à tous et bienvenue sur le Pod. Nous sommes ravis de vous retrouver pour un nouvel épisode. En janvier, nous vous présentions notre nouveau format avec un épisode où l’on échangeait sur ce qu’allait impliquer l’arrivée du Business Manager sur LinkedIn dans notre quotidien de Community Manager et Social Media Manager.Aujourd’hui, nous sommes en mars et deux mois après notre premier épisode de 2023, nous venons vous proposer la seconde nouveauté du Pod, une interview. Un épisode sur deux, nous vous proposerons de venir rencontrer un invité avec nous et pour ce premier échange, c’est Jérôme Bauger qui est venu boire un café à l’agence pour qu’il nous parle de lui, de son parcours, de son quotidien et de sa relation avec le social media. Un début de carrière dans l’hôtellerie, une passion pour la photo et tout a commencé.
De découverte en opportunité, Jérôme s’est retrouvé dans le social media sans l’avoir anticipé. Et aujourd’hui, il n’échangerait sa place pour rien au monde. Juste avant de vous laisser sur cette écoute, je tenais à m’excuser pour les 5 dernières minutes de l’enregistrement où nous avons eu un souci technique qui nous a contraints à terminer avec une qualité de son dégradée.
J’espère malgré tout que vous prendrez autant de plaisir à découvrir cet échange que nous en avons eu à l’enregistrer. Allez, je vous laisse avec l’épisode, c’est parti ! Bonjour à toutes et à tous, et bienvenue dans ce nouvel épisode du POD.
Aujourd’hui, je suis avec Bryan, comme d’habitude. Bonjour Bryan.
[Bryan] Bonjour Gwen. [Gwen] Tu vas bien ? [Bryan] Oui, très très bien. [Gwen] Et nous ne sommes pas seuls aujourd’hui, nous avons un invité. Bonjour Jérôme. [Jérôme] Bonjour. [Gwen] Merci à toi d’être venu au micro du POD. [Jérôme] Merci pour l’invitation. [Gwen] Tu vas, aujourd’hui avec nous, nous permettre de lancer un nouveau format pour cette année 2023. Donc, pour commencer, si tu veux bien, on va te laisser te présenter un petit peu, que tu nous parles un petit peu de toi. Est-ce que tu peux nous donner ton nom, ton prénom, ton poste et tes missions, et depuis combien de temps est-ce que tu fais ce poste ? [Jérôme] Alors, merci beaucoup pour l’invitation. Moi, je m’appelle Jérôme Baugé, je suis Digital et Social Media Manager pour Saint-Nazaire-Renversante. Ça fait maintenant 11 ans que je travaille dans le digital, sur la partie Social Media & Community Management, c’est aussi la partie Web Marketing.Donc là, ça fait 4 ans pour Saint-Nazaire-Renversante, et avant, j’ai travaillé aussi pendant 6 ans sur un poste identique pour le département de la Loire-Atlantique.
[Gwen] Ok, donc un long moment que tu travailles autour des réseaux sociaux. [Jérôme] Ça commence à faire, voilà. [Gwen] Ça marche. Alors, on va rentrer un petit peu dans le vif du sujet et s’intéresser à ton parcours, et donc ce qui t’a amené vers ce métier. Donc nous, on aimerait bien que tu nous en dises un petit peu plus sur toi, personnellement, et notamment, si tu pouvais nous dire d’où est-ce que tu viens, dans quel milieu est-ce que tu as grandi, et si, quand tu étais enfant, il y avait des signaux ou des éléments qui te faisaient penser qu’un jour, tu en arriverais à faire ce métier. [Jérôme] Alors, j’étais pas très bon à l’école, mais j’avais une passion, j’avais une passion pour la pâtisserie. Donc j’avais un rêve d’enfant, qui était de devenir pâtissier. Donc c’est le premier métier que j’ai voulu faire.Et puis, comme j’étais pas très bon à l’école, on m’a vite orienté quand même vers une voie technique, donc je suis parti en hôtellerie. J’ai fait 5 ans d’école hôtelière, donc d’abord en Bac Techno à Nicolas Appert, à Anvaux pour ceux qui sont du coin, et ensuite après en BTS. Donc l’hôtellerie m’a plu assez vite en fait, parce que j’ai assez vite adhéré au monde du luxe, des paillettes, etc., qu’on pouvait avoir. La partie restauration cuisine un peu moins, finalement, avec le temps. J’ai un petit peu abandonné. Donc je suis allé en BTS, responsable hébergement, et c’est là que j’ai découvert le marketing.
J’avais une super prof de marketing en BTS, qui nous a fait découvrir un peu les stratégies, les plans d’action des grands groupes hôteliers. Et je me suis dit, waouh, en fait ça j’aime bien. Et puis je me suis dit, mon rêve de gosse étant un peu passé de devenir pâtissier, je me suis dit, ça fait 5 ans que je suis en école hôtelière, c’est assez technique, c’est assez précis, si je veux faire autre chose dans ma vie, ça va être un peu compliqué.
Donc j’ai changé de voie, alors que j’avais pas commencé à travailler déjà, je pensais à changer de voie. Je me suis dit, il faut que je pense à faire autre chose. Donc du coup, je me suis dit, je vais faire une licence en marketing, parce que ça me plaisait plutôt bien, mais je vais essayer de faire quelque chose de plus généraliste.
Donc j’ai fait une licence en commerce et marketing, spécialisée quand même dans le management des services, que j’ai fait en alternance pour un groupe hôtelier sur la presqu’île de Garande. Donc du coup, j’ai réussi quand même à allier l’hôtellerie et le marketing. Donc c’est là où j’ai commencé un petit peu à travailler sur la partie marketing pour un petit groupe hôtelier qui s’appelait GHP Hôtel, qui avait quelques hôtels sur la presqu’île de Garande.
Et donc du coup, j’ai commencé à travailler aussi dans l’hôtellerie, mais un peu dans le tourisme aussi, parce que forcément, un hôtel est implanté sur une destination. Donc quand on est là pour faire du marketing et vendre de l’hébargement, on vend avant tout la destination. J’ai travaillé du coup avec le département de la Loire-Atlantique déjà, qui était partenaire de l’hôtel pour lequel je travaillais.
J’étais plutôt sur la partie commerciale au début, mais je faisais aussi un peu d’emailing déjà à l’époque. Je crois que c’est moi qui ai dû créer la page Facebook de l’hôtel. On est en quelle année à ce moment-là ?
On est en 2009. Ouais, OK. Dans les débuts des réseaux sociaux.
On est dans le tout début des réseaux sociaux, oui.
[Gwen] Donc c’est à ce moment-là que tu as commencé ta relation avec les réseaux sociaux, donc c’est en créant la page Facebook de l’hôtel dans lequel tu travaillais ? [Jérôme] Professionnellement, ça a commencé à ce moment-là. Je devais avoir mon profil, je pense que Facebook c’est 2007 si je ne me trompe pas. Je devais avoir mon profil, je me suis intéressé assez vite.Mais ouais, ça a commencé comme ça.
[Gwen] OK, donc finalement, tu en es arrivé dans ton métier aujourd’hui par une passion de la pâtisserie. [Jérôme] Ouais, c’est ça. Ça a commencé comme ça. Je suis un passionné du digital, mais aussi de mon secteur d’activité.Pour moi, c’est quelque chose d’assez important. Je considère que le secteur d’activité dans lequel on travaille est aussi important que les compétences techniques qu’on peut avoir dans le digital. Je sais qu’il y a des gens qui peuvent passer d’un secteur d’activité à un autre.
Pour moi, c’est un secteur qui est tout aussi passionnant que le métier du digital, donc pour moi, c’est important.
[Gwen] OK. Et à quel moment est-ce que tu t’es un peu plus orienté vers le côté social-média à proprement parler ? [Jérôme] Alors en fait, quand j’ai commencé en alternance, j’étais surtout commercial quand même. Je faisais un tout petit peu de digital parce qu’à l’époque déjà, c’était le stagiaire, l’alternant qui était jeune donc, qui s’occupait des réseaux sociaux. [Bryan] Tu dis à l’époque, mais c’est un grand changement aujourd’hui. [Jérôme] Moins quand même. Ça commence à changer, j’espère en tout cas. Mais voilà, à l’époque, c’était vraiment ça.Pour le coup, je pense que le métier de community manager n’existait même pas. Donc moi, j’étais commercial groupe. J’ai fait le tour de France et de Belgique en voiture pour aller vendre la destination Loire-Atlantique aux organisateurs de voyages en autocar.
Donc très, très loin du digital. Je crois que si dans le monde du tourisme, si on pouvait opposer les actions digitales et le groupe, je crois que c’est vraiment ceux qui sont les plus opposés. J’ai fait ça quand même pendant 5 ans.
Donc là, je ne faisais quasiment pas de digital. Au contraire, je me battais même avec les services marketing en disant non, ce n’est pas avec un site Internet qu’on va vendre du groupe. Il me faut une brochure papier.
Et puis, j’ai fait ça pendant 4 ans. Donc là, je ne travaillais pas du tout sur le digital. Mais j’étais quand même rattaché à un service com qui, lui, commençait à faire du digital.
On était assez précurseurs. Donc là, je rentre au département de Loire-Atlantique. On a un service com qui, du coup, prend le virage du digital.
Donc là, on est en 2011-2012. On embauche une blogueuse à l’époque qui gérait un blog pour la destination. Et puis, elle fait reporter de territoire.
Elle fait des billets de blog sur la destination. Et puis, un jour, elle décide de partir. Moi, j’étais toujours sur mon petit service groupe à faire tout autre chose que du digital.
Mais j’ai toujours été passionné quand même par cet univers-là. Donc en fait, personnellement, je faisais de la photo, de la vidéo. J’avais un blog perso qui n’avait rien à voir avec le tourisme.
Mais j’étais déjà à l’époque sous WordPress. Je m’amusais à créer des templates, à casser un peu les trucs. J’ai toujours aimé ça, même gamin, fouiller dans les ordinateurs, explorer Windows dans tous ces petits recoins.
[Bryan] Tu avais déjà cette notion de production de contenu, même si c’était à titre personnel. À partir du moment où on commence à faire un peu de photos, de la vidéo, qu’on écrit des textes sur un blog, il y a quand même déjà cette volonté, cet amour de la production de contenu. [Jérôme] C’est ça. Moi, la photo, ça a été une passion depuis toujours quasiment. C’est mon grand-père, je pense, qui m’a passé cette passion-là.Et puis la vidéo, assez vite, le montage aussi. J’ai commencé à faire des montages, des vacances entre potes, des trucs comme ça. J’étais celui qui était attribué à faire ça.
Les vidéos pour les anniversaires des copains, c’était moi. J’aimais ça, puis j’aimais mettre les mains dans le cambouis. J’aime bien faire, j’aime bien voir comment c’est fait, quels outils, quels leviers sont utilisés.
[Bryan] Il y a une notion quand même de curiosité aussi. Pour toi, il faut être curieux pour comprendre comment fonctionnent les choses. Tester. [Jérôme] C’est ce que je dis toujours. Il faut une bonne partie stratégique. Ça, c’est hyper important.Mais après, quand on est dans l’opérationnel, il faut tester les choses, voir comment ça fonctionne et puis avoir les mains dedans.
[Bryan] Comprendre pourquoi ça ne marche pas. C’est ça. [Gwen] Ça marche. [Bryan] Du coup, ta collègue part. [Jérôme] Ma collègue part. Et là, je dis en interne. Moi, le poste m’intéresse.Tout le monde me regarde avec des yeux un peu à bon, toi. En plus, j’avais un blog assez militant, très perso, donc je n’avais pas du tout parlé en interne. La photo, la vidéo, je n’en parle pas spécialement.
Du coup, là, je me révèle un peu. Là, je dis, ouais, j’ai une passion. J’ai de la photo, je fais de la vidéo, j’ai un blog.
Ils m’ont dit, ouais, fais voir. Du coup, je dis, OK. Je leur montre un peu et ils me disent, on te met à l’essai pendant deux mois.
De toute façon, la personne qui est sur le poste s’en va. Donc, vas-y, fais. Et puis, on voit ce que ça fait.
Et en fait, ça a marché. Je suis passé tout de suite sur un poste de community manager à l’époque. Et là, je prends la main sur les réseaux sociaux.
On avait à peu près 10 000 abonnés déjà sur Facebook. Donc, on avait un blog. On avait un compte Instagram qui démarrait.
Et ouais, je prends la main tout de suite. Pas forcément connaissance technique des réseaux, mais sur la production de contenu. Sur la photo, la vidéo, savoir ce qui marche sur les réseaux ou pas.
Et petit à petit, je me forme beaucoup en testant.
[Bryan] C’est intéressant ce que tu dis parce que nous, on parle souvent à l’agence. On se rend compte qu’il y a un point commun chez les bons CM ou les bons social media managers. C’est qu’il y a toujours, avant le métier, une passion pour la production de contenu, quel que soit le format.Il y en a qui vont adorer faire la vidéo. Ils n’aiment pas trop les textes, mais qui adorent la vidéo. D’autres qui vont adorer la photo.
D’autres qui adorent écrire. Il y a toujours cette notion de j’aime produire quelque chose. Alors, bien sûr, on peut être CM ou SMM sans aimer produire du contenu.
Généralement, c’est ce qui va différencier le très bon ou la très bonne CM de la personne qui est un peu plus moyenne sur le poste. On en voit aussi qu’ils font bien le boulot, mais il manque quelque chose. Il manque cette petite fibre de la production.
[Jérôme] Le contenu est roi. Ça n’a pas trop changé. On peut savoir quand poster, sur quelle plateforme, où chercher les fonctionnalités.Mais si on n’a pas le bon contenu derrière, ça ne fonctionne moins bien, forcément. Je suis assez d’accord. Les plateformes évoluent finalement.
Les contenus ont une autre forme, mais le fond est toujours un peu le même.
[Bryan] Oui, tout à fait. On va juste les adapter par plateforme. C’est ça. [Gwen] Ça marche. Finalement, c’est un choix qui est venu à toi. [Jérôme] C’est une chance. C’est une super chance. Je ne sais pas du tout si j’en serais là si la personne qui était sur le blog était partie.Au début, je n’osais pas trop postuler. Je me suis dit que ça allait être compliqué. J’étais jeune.
Je n’étais pas dans la boîte depuis très longtemps. La personne qui était sur le poste était quelqu’un de reconnu sur le secteur du blogging à l’époque. Je me suis dit que ce n’allait pas être simple.
On va peut-être me dire non. D’ailleurs, je pense qu’ils ont quand même pas mal hésité. Le gars qui est commercial et qui part en voiture, des marchés, des petits vieux qui font des voyages en autocar, va s’occuper des réseaux sociaux.
[Bryan] Le gars qui demandait des plaquettes, maintenant, il va nous dire que ça ne sert à rien. [Jérôme] En fait, mon parcours, c’est un peu ça. [Gwen] Des opportunités. [Jérôme] Des opportunités. Et puis, pas de gros virages non plus finalement de la pâtisserie vers l’hôtellerie, de l’hôtellerie au tourisme, du tourisme digital. [Gwen] C’est atypique et en même temps, tout a l’air cohérent. [Jérôme] Oui, c’est ça. Ça ne vient pas de nulle part. Ce n’est pas un virage à 360 un jour. [Gwen] Et puis finalement, tu ne nous en avais pas parlé au début, mais il y avait quand même ce truc de la photo avec ton grand-père, la vidéo que tu aimais faire déjà à côté. Donc finalement, ça ne vient pas de nulle part. [Jérôme] Non, non, c’est vrai qu’il y a cette passion pour déjà faire, créer, créer du contenu. Une petite fibre artistique peut-être aussi que j’ai toujours. Je suis très nul en dessin.Il me fallait des outils, soit un appareil photo, une caméra. Chacun ses talents.
[Gwen] Ça marche. Tu voulais poser une question Bryan ? [Bryan] Qu’est-ce qui te plaît le plus dans le social media ? Hormis la production de contenu. [Jérôme] Aujourd’hui, ce qui me plaît le plus, c’est quand on arrive à que tout fonctionne ensemble. C’est ça que j’aime bien. Le social media, c’est parfois rebondir sur l’actualité ou créer des actualités.Ce que j’aime bien, c’est quand on arrive à avoir tous les leviers qu’on peut avoir sur le digital qui fonctionnent ensemble et qui fait que ça marche. J’ai un petit exemple en tête. Récemment, là pour maintenant, je travaille chez Saint-Nazaire-en-Versantes.
On propose notamment des visites des chantiers de l’Atlantique. Récemment, M6 a fait un reportage au chantier de l’Atlantique. Il y a un zone interdite du prime time, un dimanche soir, sur un sujet qui marche plutôt bien.
On diffuse le teaser en avant sur les réseaux sociaux. Déjà, le teaser cartonne, alors que M6 l’avait diffusé, que l’échantillon de l’Atlantique en avait parlé, etc. Mais nous, on diffuse le teaser.
On fait 100 000 personnes touchées sur le teaser en natif. On se dit déjà que c’est cool. Ça marche super bien.
Alors qu’on diffuse juste le teaser produit par M6. Pour le coup, en termes de contenu, on n’avait pas produit grand-chose. Mais on l’a diffusé au bon moment.
On sait qu’on avait une audience aussi qui est sensible à ce sujet-là. Le lendemain, je crois, sur le lendemain, l’émission est diffusée sur M6 en direct. Moi, je m’amuse à regarder déjà sur le site internet.
Et je vois pendant les pubs des pics de fréquentation sur notre site, sur des pages qu’on avait positionnées en termes de SEO, sur où et quand assister au départ des bateaux à Saint-Nazaire, où visiter, est-ce que les chantiers de l’Atlantique se visitent. On associe déjà du social media, de la télé et du SEO qui fonctionnent bien. Et du coup, le lundi, je rentre au bureau et je me dis, il faut absolument qu’on fasse du retargeting pour proposer notre produit qui est la visite des chantiers de l’Atlantique.
À la fois sur les personnes qui ont été voir la page sur le SEO, mais aussi les 100 000 personnes qui sont venues commenter pendant le direct notre publication. Et puis, on avait balancé du Twitter aussi qu’on associe beaucoup à la télé pour dire qu’on balance notre vidéo de visite des chantiers de l’Atlantique à Saint-Nazaire. Ce que j’aime, c’est qu’on arrive à faire ça, qu’on arrive à avoir les bons leviers, donc un post Facebook deux jours avant une émission de télé qui va parler d’un sujet qui nous concerne, avoir du Twitter en même temps, et puis une page qui est bien référencée parce qu’on sait que les gens vont aller sur cette page-là.
On avait lancé en plus un concours sur le site Internet en même temps, donc on a fait de la data et de la transformation en data sur des visiteurs qui sont venus juste parce qu’ils ont vu une émission de télé. Et après, on va faire du retargeting sur les gens qui ont interagi avec notre site parce qu’ils ont vu l’émission. Quand on arrive à faire ça, c’est quand même fouissif.
Ce n’est pas tous les jours. Déjà, ce n’est pas tous les jours qu’on a une thématique qui est portée à la télé, mais il y a quand même des fois simplement des choses plus en local qu’on arrive à faire aussi. Donc, quand on arrive à associer tous les leviers digitaux du marketing et à transformer, c’est quand même ça qui me plaît.
C’est le côté stratégie d’aller jusqu’au bout d’une actualité, d’un sujet qu’on sait porter.
[Bryan] Avec le retargeting, c’est vrai que tu boucles la boucle. Et ça te permet vraiment d’exploiter cette visibilité pour toucher un public qui est déjà sensible à ton produit. C’est hyper intéressant. [Gwen] Ça marche. Est-ce qu’il y a des choses qui te plaisent moins dans le social media, à l’inverse ? [Jérôme] Oui, je ne vais pas mentir. La partie modération, ce n’est pas la partie que je préfère, même si parfois il y a des choses intéressantes dans la modération. Et elle est hyper importante et même primordiale.C’est avec ça qu’on fait de l’engagement. Sans engagement, les réseaux sociaux ne sont rien. Elle est hyper importante, mais ce n’est peut-être pas la partie sur laquelle on s’éclate le plus.
[Gwen] Vous avez beaucoup de modération au niveau de commentaires négatifs dans votre secteur ? [Jérôme] Honnêtement, non, pas tant que ça. Parce qu’on est quand même sur des sujets qui peuvent être considérés comme un peu compliqués. Quand on parle de paquebots de croisière, quand on parle d’éolien, on a des sujets qui sont un peu compliqués.Mais en fait, on a des communautés aussi qui sont concernées par le sujet, qui connaissent les problématiques, les solutions qui sont en cours de développement, qui savent qu’il se passe des choses sur ce sujet-là sans hasard. Donc en fait, à notre grande surprise, même à nous, je crois qu’on se dit qu’on a quand même pas mal de chance. Quand on fait un sujet sur un paquebot de croisière, on pourrait se dire « Oh là là, on va se faire allumer ».
[Gwen] Oui, mais justement, moi je m’attendais à ce que vous soyez plus sur une cible engagée, qui est vraiment soudée à vos côtés. C’est le cas. [Jérôme] Pas que. Mais voilà, il y a des pour et des contre. Et ce que j’aime bien là-dedans, c’est que généralement, j’ai pas besoin de m’intervenir sur la modération à ce sujet-là, sauf quand ça dérape.Mais en fait, on a dans nos audiences, qui interagissent quand même beaucoup sur nos réseaux sociaux…
[Gwen] Qui vous défendent. [Jérôme] En fait, c’est pas nous qui défendent, mais qui viennent contre-argumenter, argumenter et débattre. Et en fait, le débat se fait, se crée. Donc du coup, on le laisse, on le surveille que ça ne dérape pas.Mais du coup, c’est nos abonnés qui viennent répondre à certains commentaires sur des sujets qui peuvent être un peu touchy. Et donc, c’est très bien pour nous parce qu’on n’a pas besoin de se positionner. Enfin, on ne se positionne pas, d’ailleurs.
Mais on n’a pas besoin d’intervenir. Mais parfois, ça dérape. Et là, oui, on doit intervenir.
Mais après, ce qui me plaît moins, c’est plus… Nous, on a pour règle de vraiment répondre à tous les commentaires et même de relancer dans les commentaires pour créer de l’engagement, créer de la discussion, des échanges sur nos réseaux sociaux. Donc voilà, quand la personne dit « waouh, c’est chouette », on va venir répondre, engager la discussion, etc.
Donc c’est intéressant, mais ce n’est pas la partie la plus créative. Ça prend du temps, je pense. C’est super, ça prend énormément de temps.
Surtout que nous, on a quand même la chance dans le secteur d’activité qui est le tourisme, les loisirs, d’avoir pas mal d’abonnés, d’avoir des sujets qu’on commente facilement, on s’adresse aussi à des habitants qui connaissent. Donc on a beaucoup, beaucoup de commentaires à gérer.
[Bryan] Oui. [Gwen] OK. Ce qui est plutôt cool. Oui, c’est sûr.Moi, j’avais une dernière question à te poser avant qu’on parle vraiment un peu plus de ton quotidien au travail. C’est la question à mille points dans nos métiers. Comment est-ce que tu expliques ton métier à tes proches ?
[Jérôme] C’est pas très simple. En vrai, ce que je trouve le plus compliqué, c’est vraiment qu’ils comprennent que c’est un métier sérieux qui nécessite des compétences et qu’on n’est pas juste à train de jouer. Même en interne, des fois, c’est pas simple. [Gwen] On y reviendra. [Jérôme] Comment je l’explique ? J’explique que je crée du contenu sur les réseaux sociaux pour promouvoir la destination, les visites que je fais. [Gwen] Et ça, ils comprennent ? [Jérôme] Ou alors je résume en disant que je fais de la publicité sur Internet. Oui. Tu en fais beaucoup.Généralement, ça se termine comme ça pour ceux qui ne comprennent pas trop. Après, c’est marrant parce que du coup, c’est marrant et en même temps, c’est ce qui montre que les gens ne comprennent pas parce que nous, on fait beaucoup de dark posts, des publicités qui ne sont pas publiées sur notre page en natif. Les gens ne le voient pas s’ils ne sont pas ciblés.
J’ai des collègues qui me disent par exemple « Tu ne parles pas de ça sur les réseaux sociaux alors que c’est là où on met notre plus gros budget pub. » C’est plus ça, moi, je trouve, qui est compliqué et frustrant. Et là, d’expliquer aux gens, de dire « Non, parce que tu ne fais pas partie du ciblage.
Toi, si tu ne le vois pas, c’est normal alors que d’autres l’ont vu. » Là, on commence à rentrer dans les choses techniques.
[Bryan] C’est compliqué pour beaucoup parce que dans la pub traditionnelle, tu fais une affiche dans la rue, même s’ils n’étaient pas dans la cible, tu la vois. C’est ça. Et tu es content de la voir.Tu te dis « Ah, c’est ma boîte, ils font la pub. » Là, oui, sur les réseaux, s’ils n’étaient pas dans le ciblage, enfin, tout ce qui est non organique, s’ils n’étaient pas dans le ciblage, tu ne vois rien. Tu as l’impression qu’il ne se passe rien.
[Jérôme] Oui, exactement. Là, nous, on est en train de monter un peu en puissance dans l’équipe. On a embauché une committee manager reporter de territoire qui va être un peu plus sur le terrain pour que moi, justement, je puisse me consacrer un peu plus à la partie stratégie et à la partie pub.Et c’est vrai qu’il a fallu que les gens comprennent qu’il fallait splitter mon poste en deux. C’est-à-dire « Mais du coup, tu vas faire quoi ? » « Ça va, c’est cool.
Il s’occupe des réseaux sociaux, mais il y a une committee manager qui est embauchée, je ne comprends pas. Je ne m’occupe pas que des réseaux sociaux non plus, en plus.
[Gwen] » Alors, justement, tu fais une très belle transition sur la question que je voulais te poser après pour parler de ton quotidien, justement. Tout à l’heure, tu nous disais que ton poste, c’était digital et social media manager. Alors, quelle est la place du social media dans les leviers que tu utilises ? [Jérôme] Alors, je vais parler de jusqu’à aujourd’hui, parce qu’on est un peu en train de monter en compétences, mais la partie réseaux sociaux… As-tu compris ? [Gwen] Globalement ? Oui, globalement. Si vous faites aussi du Google Ads, des blogs, etc., quelle place ça représente dans tout ça, le social media ? [Jérôme] Les réseaux sociaux doivent occuper, si je rajoute la partie publicitaire, on est à 80 % de mon temps. [Bryan] Oui, quand même. [Jérôme] Voire 70 %. Entre eux, on a un comité édito pour définir les sujets. Ensuite, la partie modération, on est sur une activité aussi qui est très saisonnière, puisqu’on a des campagnes par période de vacances.Je sais qu’à chaque vacances, on a une partie modération avec l’Ads qui vient, qui est énorme. Et puis, il faut préparer en amont les vacances. La partie modération est assez importante.
La planification des postes, la création de photos, vidéos sur le terrain, la partie recherche de contenu, la partie veille, la partie stats, qui prend aussi beaucoup de temps. Planifier tout ça, créer le contenu, ça prend quand même beaucoup de temps.
[Gwen] Et la partie photos, vidéos sur le terrain, vous faites tout vous-même ? [Jérôme] Non. On a deux approches. On a une approche, on va dire, contenu de marque officielle.Là, on travaille avec des professionnels, des agences de production vidéo. Généralement, on produit un film par an, après qu’il ait décliné en plein de formats, etc. On a une production vidéo par an et plusieurs reportages photos avec des photographes par an.
C’est notre contenu annuel qui alimente notamment les publicités, qui est le contenu de marque. Mais en termes de quantité de contenu, on produit énormément en interne, que ce soit de la photo ou de la vidéo, en fonction de l’actualité, un mouvement de paquebots, la solitaire du Figaro, des bords de Loire, des événements qui sont organisés. On va tester nous-mêmes des activités.
C’est assez énorme.
[Gwen] OK. [Bryan] Est-ce que tu as une semaine type ? Est-ce que j’ai une semaine type ? Oui, à peu près.Et ça ressemble à quoi ?
[Jérôme] Première chose que je fais le matin, c’est la modération. [Bryan] OK. Tu commences par ça. [Jérôme] Direct. J’attaque. J’essaie de ne pas ouvrir ma boîte mail.Avant d’ouvrir ma boîte mail, j’essaie de faire la modération. Vérifier tous les messages, tous les commentaires et répondre. Déjà, ça peut me prendre une heure.
[Gwen] Tous les jours ? [Jérôme] Oui. Même plus parfois. J’ai aussi la partie gestion des avis sur TripAdvisor, Google My Business, Solocal, tout ça.C’est une partie assez importante. Il faut répondre à tous les avis, identifier les problèmes, faire remonter les problématiques aux différents services en fonction des sujets. Ça alimente aussi la veille parce qu’on a pas mal de communautés qui nous alertent nous-mêmes sur des événements ou nous posent des questions.
Ensuite, le lundi, on a un comité éditorial. On est réunis avec Arnaud Glies, qui est le responsable du service, Marie Bivard, qui est chargée des contenus éditoriaux plutôt pour la partie site web et brochure, et moi-même sur la partie réseaux sociaux. Parfois, on fait intervenir même des gens d’autres services, de l’office de tourisme, du pôle patrimoine, par exemple, qui sont plus en lien avec le terrain ou la programmation d’événements.
Après, on va définir sur 15 jours les sujets qu’on a déjà listés à l’année. Notre plan éditorial change quasiment tous les jours. On travaille un peu comme un média.
C’est-à-dire, c’est quoi les actualités qu’on a reçues comme infos qu’on a vues dans notre veille. On les place sur le calendrier et on se dit, ça, qu’est-ce qu’on en fait ? Est-ce qu’on en fait une story ?
Est-ce qu’on en fait un post natif ? Est-ce qu’on va le positionner plutôt sur Facebook, sur Instagram, sur LinkedIn ? Est-ce que c’est un communiqué de presse ?
On ne traite pas que la partie réseaux sociaux dans cette partie communauté éditoriale. On va aussi se dire, est-ce qu’on en fait une newsletter ? Est-ce qu’on en fait un article sur le site web ?
C’est vraiment moi, le planning éditorial, ensuite, qui va guider la semaine. Je sais quels posts on va publier, quels jours, au niveau de quel angle on va prendre, est-ce que je vais avoir besoin de produire de la photo, de la vidéo, ou est-ce que je vais aller rechercher du contenu qu’on a déjà. Et après, je vais planifier les posts.
Et ensuite, ça, c’est vraiment sur la partie tous les matins, c’est à peu près ça, c’est-à-dire la planification des posts. Après, la partie veille qui est hyper importante pour nous, parce que comme je disais, on fonctionne vraiment un peu comme un média, donc on va surveiller la presse tous les matins, spécialisée ou locale. Et c’est là où on va un peu choper les événements qu’on va relayer.
Et puis ensuite, je vais m’occuper plus de la partie web market l’après-midi, généralement. Donc là, je vais travailler soit sur du contenu sur le site web pour avoir des landing pages, des campagnes ICA, des campagnes social ads, newsletters, parce que je m’occupe de la partie aussi gestion de la relation client, ou sur des parties plus techniques sur le site web. On va dire, le matin, plutôt, tout ce qui est de l’ordre du quotidien en pondérable, et l’après-midi, je travaille un peu plus sur les projets.
[Gwen] Ça marche. Alors, tu as commencé à évoquer quelques noms tout à l’heure, mais du coup, on se demandait avec qui est-ce que tu collabores du coup, de qui est composée ton équipe ? [Jérôme] Alors, nous, la partie social-média, dit même digitale, en fait, elle n’est pas séparée du pôle communication-marketing. Moi, je fais partie du pôle communication-marketing, dont le responsable est Arnaud Glise. Ensuite, on produit beaucoup de choses à l’intérieur, que ce soit papier, digital, etc.Si je ne me trompe pas, on est sept dans l’équipe. Donc, moi, je m’occupe de la partie digital-web-marketing et social-médias. Là, on vient d’embaucher une community manager, Chloé, qui vient de nous rejoindre, qui est encore en formation avec moi, qui va prendre la partie publication des postes, création de contenus et reporter terrain, et puis modération aussi.
Donc, on a Marie, qui est chargée des contenus éditoriaux et des relations de presse. Donc, c’est elle plus elle qui va écrire sur le site web, notamment. Alors, sur les réseaux sociaux, c’est nous qui écrivons directement.
Ensuite, on a une personne qui est designer graphique, Mélouenne, qui est assistée d’une alternante. On a une commerciale, qui, elle, pour le coup, travaille avec tous les partenariats. Et on a une personne qui est chargée de la production plus print, parce qu’on travaille aussi sur tout ce qui est contenu, muséographie, cartel, panneau d’affichage, signalétique, etc., qu’on produit aussi en interne. On fait beaucoup de choses. Et après, on travaille avec les autres services, c’est hyper important aussi. On travaille avec les équipes de l’Office de Tourisme, qui nous font remonter les besoins, qui nous font remonter de la veille des infos qu’ils peuvent avoir sur le terrain.
On travaille avec le pôle patrimoine chez nous, qui est un pôle qui est important, qui fait une programmation annuelle d’événements. Donc là, pour nous, on a besoin de savoir quelle est la programmation pour pouvoir la relayer, la promouvoir derrière.
[Gwen] Alors justement, tout à l’heure, tu parlais des comités éditos que vous faites tous les lundis. Donc là, c’est vraiment l’équipe com-marketing ? On n’est pas toute l’équipe com. [Jérôme] On est 3-4 en permanent. Donc Arnaud est responsable du service, Marie est chargée des relations de presse et des contenus. Et puis moi et Chloé, maintenant, qui nous occupons de la partie digitale. [Gwen] D’accord. Et comment vous organisez du coup les échanges avec toute l’équipe com-marketing ? [Jérôme] Donc du coup, c’est au sein du comité édito. En gros, moi, je suis plutôt en charge du planning éditorial. Donc je positionne déjà un peu les sujets que j’ai identifiés en termes d’actualité.Et puis, je commence déjà un peu à positionner les sujets qu’on va aborder dans les jours à venir sociaux. Même, on planifie vraiment à l’année et après, on vient alimenter et modifier en fonction de l’actualité. On a déjà planifié ce qu’on va dire en décembre, par exemple.
On sait déjà ce qu’on va parler, qu’on va parler des journées du patrimoine, des grands événements comme ça. Et puis, ensuite, chacun partage un peu sa veille. C’est Marie qui est chargée de mutualiser un petit peu tout ça.
Je suis chargée de contenu et des relations de presse. Et on va mettre sur la table, en gros, tous les sujets qu’on a trouvés en veille et qu’on connaît et qui nous sont remontés par les autres services. Et on les planifie.
Lundi, c’est sur Facebook. Mardi, il y a un communiqué de presse qui part. Mercredi, c’est une newsletter.
Pour tel jour, il faut que tel contenu soit en ligne sur le site web et il sera relayé de telle façon.
[Bryan] Vous avez une approche globale avec les temps forts sur lesquels vous ne pouvez pas passer à côté. Et après, au quotidien, ça va être alimenté par ce qui va se passer. [Jérôme] On ne parle pas que d’actualité. C’est hyper important aussi pour moi sur les réseaux sociaux de me battre en me disant que ce n’est pas une page que l’agenda. D’ailleurs, on a distingué.Aujourd’hui, on a une page Facebook qui est la vitrine de la destination, l’image qu’on veut renvoyer de notre destination. Et on a créé un groupe Facebook pour tout ce qui est parti agenda. Qui, en plus, peut être alimenté par les associations, les acteurs locaux qui organisent les événements.
Parce que je ne veux pas que notre page Facebook soit juste un relais d’événements. C’est hyper important pour nous qu’on ait du contenu de marque, qu’on ait du contenu stratégique et de positionnement. En comité éditorial, on va passer les actualités, mais on va aussi dire qu’on veut pousser le sujet autour de…
Par exemple, cette année, on est sur le centenaire de l’aéronautique à Saint-Nazaire. Donc on se dit, OK, comment on va promouvoir ça ? Avec des événements ou pas.
C’est juste un contenu éditorial, un contenu sur l’histoire, un contenu historique, un portrait, un reportage vidéo. Ce n’est pas que lié à l’actualité. Ça, c’est hyper important.
[Gwen] OK. Et du coup, ta collaboration avec les autres services qui ne sont pas Marketing.com, ça, ça se fait du coup plus par l’intermédiaire de ta collègue Marie ? [Jérôme] Oui. En fait, tous les services sont invités à nous partager un peu toutes les informations qu’ils veulent voir remonter en communication. Et après, nous, on a aussi besoin d’aller vers eux.Clairement, il y en a beaucoup qui le font quand même. Parce qu’on a un secteur qui est grand public. On est sur du B2C, donc ça passe quand même par une communication grand public qui est très importante.
on a quand même des équipes qui sont habituées à nous faire remonter des infos, des sujets qu’ils veulent mettre en avant. L’office de tourisme, l’agenda patrimoine pour le pôle patrimoine. On est même plutôt oublié de faire le tri.
Ils ont toutes les infos qu’on reçoit.
[Bryan] Est-ce qu’il vous arrive parfois de dire non, malheureusement, on ne pourra pas en parler sur nos réseaux ? [Jérôme] Ah oui, très souvent. [Bryan] Et comment tu leur expliques ? [Jérôme] C’est pour ça qu’on a créé le comité éditorial. C’est-à-dire que ça crée un filtre entre la personne qui fait remonter une info qu’elle aimerait voir pousser sur les réseaux sociaux et une décision qui est prise collégialement avec le responsable du service. Et après, on explique.J’explique ce que je dis souvent même si j’essaye de contourner un peu le truc à chaque fois. Ce n’est pas moi qui décide, c’est l’algorithme. C’est un petit peu ce que j’explique.
Après, à nous de trouver aussi l’autre levier de communication, ce n’est pas les réseaux sociaux, à nous de trouver le bon et de trouver l’autre levier de communication qu’on va utiliser, si ce n’est pas les réseaux sociaux, pour promouvoir un événement qui nécessite d’être porté.
[Bryan] Oui, ce que tu dis, c’est que des fois, on te demande d’en parler sur les réseaux et la réponse, ça va être non, non, ça ne sera pas sur les réseaux, ça sera dans les newsletter. [Jérôme] C’est pour ça que nous, si quelqu’un vient me voir et me dit j’aimerais bien qu’on parle de ça sur les réseaux sociaux, on dit, donne-le-moi, on verra ça en comité éditorial, on en discutera. Et parfois, il y a même des sujets, pour être très honnête, dont on décide de ne pas s’emparer parce qu’on considère que ce n’est pas de notre sort, ce n’est pas lié à notre activité, on est hors-sujet, on a une colonne dans le calendrier éditorial de tous les événements, je pense qu’il y a 20% qu’on relève. [Gwen] Et du coup, c’est toi qui tranches de ces décisions, on en parle sur les réseaux sociaux, on en fait un article de blog ? [Jérôme] Non, c’est le chef. Arnaud. Mais c’est pas vraiment comme ça que ça se passe.Non, on est vraiment dans l’échange et chacun apporte sa vision métier et son expertise métier. C’est très rare qu’on ait besoin de trancher comme ça. Généralement, on est assez d’accord.
C’est vrai que moi, je suis plutôt… C’est ça que j’aime bien aussi dans notre fonctionnement en interne, c’est-à-dire que je suis assez réticent souvent sur des sujets et en fait, en discutant entre nous en comité éditorial avec d’autres points de vue qui ne sont pas du monde digital, pas des réseaux sociaux, on arrive à trouver un angle que moi, j’aurais jamais trouvé tout seul et de faire un carton par exemple sur un truc que moi, j’avais dit que ça ne marcherait jamais.
[Bryan] C’est vrai, de prime abord, tu te dis ça c’est mort et quand on parle à tes collègues, t’en as un qui va dire mais attends, on pourrait en parler comme ça ou on pourrait plutôt faire un focus là-dessus et tu te rends compte que oui, c’est une super idée. C’est bien, je trouve que c’est intéressant dans votre manière de fonctionner, c’est d’avoir ce comité édito qui va filtrer, où vous allez être plusieurs aussi à discuter d’un sujet. [Jérôme] On filtre et on phosphore aussi ensemble. Et c’est souvent autour de l’angle que ça va venir et du coup moi après, je mets en œuvre, en forme, en choisir les bonnes photos. Des fois, on a des débats, on a un coup de cœur sur Instagram tous les dimanches, le coup de cœur c’est du GC en fait, c’est un contenu qu’on va reprendre parmi nos abonnés ou des photos qui nous ont plu.Mais des fois, on n’est pas d’accord. On se dit mais non, ça n’a pas tout marché. Puis après, au prochain comité édito, on regarde les chiffres, on voit qu’il y avait raison.
[Bryan] Oui, bien sûr. C’est marrant parce que nous aussi, on fait des comités éditos avec nos clients et je trouve que c’est le moment quand même qui est le plus sympa. C’est quand le client nous dit, voilà tout ce qui se passe chez nous et puis après on discute de comment on va en parler et souvent, ils pensent qu’on va relier tout ce qui se passe chez eux alors qu’en fait, on ne va prendre que 30-40% parce qu’on sait qu’il y a des choses qui vont être moins pertinentes pour l’audience et puis il y a des contenus qui seront peut-être plus pertinents d’être traités sur d’autres supports. C’est hyper intéressant cette partie comité édito parce que ça t’évite de travailler tout seul et surtout d’être dans une posture un peu d’exécutant. On passe une commande, tu fais un poste.Ce n’est pas comme ça que ça marche. Il faut en discuter, il faut réfléchir à est-ce que c’est pertinent d’une part et quel angle on va adopter derrière. Je trouve que c’est bien, ça institutionnalise un petit peu le fonctionnement de ce que vous allez mettre sur les réseaux.
[Jérôme] Franchement, moi, je n’avais pas l’habitude de travailler comme ça avant. Je travaillais tout seul, j’étais très autonome, mais en même temps je prenais un peu les décisions tout seul et du coup, c’était un peu oui-non. Ce n’était pas très partagé, ce n’était pas très collégial et pour le coup, là, il y a des choses auxquelles je dirais non et finalement, en discutant entre nous, on trouve une super idée, un super angle.C’est hyper important. Ça montre aussi ce qui est bien, là où je travaille aujourd’hui, c’est l’inverse de l’importance du digital et de… On a à peu près tous la même vision.
C’est chouette déjà de partager la vision du digital en interne comme ça et de se dire, voilà, c’est tellement important que ça doit faire sujet d’une réunion avec des validations, un calendrier sur des choses sur lesquelles on s’arrête, des choix qui sont faits. C’est chouette de travailler comme ça.
[Bryan] D’extérieur, ça peut faire un peu peur, ça alourdit, ça fait une forme de machine où tout est discuté, etc. Mais c’est vrai que derrière, par contre, la qualité du contenu, elle s’en ressent. [Jérôme] Après, on ne valide pas tout en comité édito, on ne valide pas les textes, on ne valide pas les photos. [Bryan] Oui, tu vois, il y a des sujets et l’angle. [Jérôme] On laisse quand même une partie autonome qui est importante sur le choix des visuels, sur l’écriture des textes, sur… Même généralement sur le choix du meilleur réseau social adapté pour ce poste-là. Pour le coup, on a quand même une maîtrise des choses. [Bryan] Alors c’est intéressant parce que du coup, on a parlé de sujets, angles, donc un peu la planif. Une fois que tu passes à la production, comment tu vas collecter la matière du terrain ? Parce que je pense que vous avez des gens un peu partout.Comment tu fais remonter l’info ?
[Jérôme] Pour le contenu ? [Bryan] Oui. [Jérôme] Alors là, franchement, on est plutôt bien servis. Déjà, nous, on a une base photothèque, photothèque qui est assez énorme. Si j’ai besoin, je vais sur le terrain.On travaille avec la ville qui a deux photographes à temps plein.
[Bryan] Ah oui ! [Jérôme] Donc ouais, non, on a des armes. Franchement, on ne va pas se plaindre. Et même après, on travaille aussi avec des partenaires.On travaille beaucoup avec les chantiers de l’Atlantique qui ont eux-mêmes une photothèque dans laquelle on peut aller se servir. J’ai 5-6 photothèques dans lesquelles je peux plonger. C’est du contenu quasiment exclu en plus.
C’est la chance de travailler dans le tourisme.
[Bryan] Le rêve ! [Jérôme] Je pense qu’il y a beaucoup de CM qui vont arriver un peu. Et ça ne suffit pas pourtant. Il faut quand même aller sur le terrain parfois, souvent même.Après, quand c’est des événements, nous, on s’attache aussi à avoir du contenu qui soit authentique. On va très très loin dans l’authenticité de nos contenus. Ils sont, on va dire, ils sont développés mais pas retouchés.
Il n’y a jamais une photo qui aura été prise ailleurs que sur notre territoire qui sera diffusée sur notre page. Même sur les saisons, faire croire qu’on est sur une saison alors qu’on est sur une autre, on évite. On fait très très attention parce qu’on peut se permettre, parce qu’on a du contenu.
[Gwen] Et tout à l’heure, tu parlais du coup de cœur du dimanche, vous n’étiez pas toujours d’accord et que vous regardiez justement le lendemain qui est-ce qui avait raison. Qu’est-ce que vous regardez pour regarder si un contenu a marché ou pas ? Comment vous… [Jérôme] Alors notre référence pour nous, c’est la portée d’un poste. Donc on a des objectifs, enfin des objectifs, on a des seuils à partir duquel on se dit on a atteint nos objectifs ou pas. Un poste sur Facebook, pour nous, en actif, il doit toucher 10 000 personnes minimum.En dessous, on va se dire, bon, il y a un truc qui n’a pas fonctionné. Après, il y a des sujets où on sait que c’est plus ou moins porteur. On a des sujets un peu imposés aussi où on se dit, bon, on sait qu’on n’avait pas le choix, on est sur une problématique un peu différente.
Après, on a trouvé des leviers, je pourrais en parler aussi, pour pousser des postes qui nativement, traditionnellement, ont du mal à fonctionner, sur Facebook notamment. Et sur Instagram, l’objectif, c’est 7 000.
[Bryan] Et comment tu les as fixés ces seuils, justement ? [Jérôme] Alors, ils évoluent en fonction du… des… C’est de l’expérience en fait qui nous a fixé ça.On fait une moyenne à peu près des postes, on va dire classiques, parce que des fois, on peut aller beaucoup plus loin ou des fois se prendre des grosses gamelles. Donc voilà, on les a fixés entre nous, en comité éditorial, justement, en étudiant chaque poste. Chaque poste, chez nous, est scruté au quotidien et après en bilan mensuel.
Donc voilà, ça permet de se dire justement que c’est… C’est pas un nombre de likes, c’est pas un nombre de partages, même si c’est ça qui va faire la portée du poste, finalement, derrière. Et en comité éditorial, moi, c’est ce que je dis aussi, je fais, est-ce que tu crois franchement si on poste tel sujet que notre communauté va taguer ses potes en disant, hé, regarde ce qu’ils ont posté.
Est-ce qu’ils vont aller le partager à tous leurs potes ou est-ce qu’on va avoir 500 likes sur ce poste-là ? Et généralement, quand on a un débat, on se pose cette question-là et c’est un peu ça qui va trancher. Non, mais non, personne fera ça.
[Bryan] Est-ce que ça va créer de la discussion ? C’est ça. [Jérôme] Et des fois, on se bat aussi pour sortir l’info en premier, puisqu’on fait de l’info locale, en fait, un peu. Comme peuvent le faire Ouest France, Presse Océan, les services comme de la Ville, des médias plus locaux, des influenceurs plus locaux. Donc, des fois, je sais que le premier qui sort l’info aura plus de partage que l’autre.Donc, des fois, on se bataille aussi un peu. Et ouais, on cherche un peu le scoop. Oui, bien sûr.
Le premier qui annonce une commande du premier paquebot à voile des chantiers de l’Atlantique, c’est celui qui a gagné. Mais pas toujours.
[Bryan] Ça ne suffit pas. On parlait un peu des chiffres. Du coup, je pense que tu les détermines sur la base d’un reporting.Est-ce que tu fais un reporting ? À quelle fréquence ?
[Jérôme] En comité édito, on regarde les chiffres comme ça directement sur la page. Et tous les mois, je fais un reporting digital complet, donc réseaux sociaux, sites web, campagne digitale, référencement naturel. J’ai un petit reporting qui fait 30 pages à peu près.Et encore, qui est une synthèse. Je travaille avec Google Data Studio qui est branché avec Supermetrics. Plus des infos internes sur la partie e-commerce, du coup, aussi.
Donc, on passe beaucoup de temps sur les chiffres. Tous les mois, après, je présente ça en comité de direction. Ça, c’est intéressant aussi.
Ça montre à quel point la direction est engagée sur la partie digitale. Elle ne regarde pas que le chiffre d’affaires qu’on peut faire, mais regarde aussi la façon dont on porte l’image de la maison et de la marque. Et parfois, ça amène aussi des discussions en comité de direction.
Un directeur qui va me dire « Vous n’avez pas parlé de ça, du coup, je dois expliquer pourquoi. » Et d’autres qui creusent tel ou tel sujet, qui vont me demander d’aller plus loin sur un sujet, sortir des chiffres plus précis sur telle ou telle info. Mais moi, j’aime bien, après, cette partie stats.
Quand elle est dans l’analyse et qu’on n’y passe pas trop de temps, qu’on a réussi à avoir ces bons KPI. Là, on va tout revoir cette année sur la partie KPI. Je veux qu’on remette tout à plat parce que il y a plein d’outils qui sont en train d’évoluer.
On va changer un peu la façon dont on regarde les chiffres.
[Bryan] Très bien. Je pensais à ça tout à l’heure parce que tu disais, en comité ditto, on définit les sujets, mais on ne valide pas le contenu. Justement, quand le contenu est produit, comment s’organise la partie validation ?Est-ce qu’il y a quelqu’un qui relie ?
[Jérôme] Je suis autonome sur cette partie-là. Maintenant, c’est Chloé qui va s’en charger. Pour l’instant, je valide ces contenus parce qu’elle vient d’arriver et que je dois la former sur la partie comité éditoriale, mais après, non.C’est le comité major qui…
[Bryan] Pas de relecture. [Jérôme] C’est de la classe, ça. Après, on ne peut pas se permettre. On ne peut pas se permettre parce que je nous connais aussi en interne, on est tellement exigeants.Si on commence à relire, on va mettre 5 heures à écrire un poste, je pense. Il faut trouver aussi un juste milieu. Parfois, c’est moi, par contre, qui va demander une relecture parce que je ne suis pas sûr de moi ou je n’ai pas d’idée ou je sais que le sujet est touchy.
Je sais aussi qu’il y a des sujets où j’ai besoin de relecture. Finalement, c’est plutôt moi qui vais aller vers mon responsable ou une personne qui est experte sur le sujet. Là, je vais avoir besoin d’une relecture.
Sinon, après 4 ans d’expérience, on connaît bien la ligne éditoriale, les sujets touchy, la façon dont on utilise tel ou tel terme, mais c’est vrai que ce n’est pas facile au début.
[Bryan] Oui, et prendre la responsabilité de publier quelque chose sans que ça ait été relu ou validé par quelqu’un d’autre, ça veut dire que s’il y a un problème, c’est sur toi qu’on va retomber. C’est clair. Je comprends que vous ne puissiez pas vous le permettre parce que ça rallonge du coup la chaîne de production. [Jérôme] Ça serait beaucoup trop long. Là, je le vois. Quand j’ai commencé mon poste à Saint-Nazaire, quand on le faisait, c’était hyper compliqué.Du coup, on se torturait l’esprit pour des trucs. Et à la fin, c’est moi qui ai dit que la durée de vie du poste, c’est à peu près 24 heures.
[Bryan] Oui, c’est ça. [Jérôme] Si on passe 3 heures par poste, ça va être compliqué. [Bryan] Nous, c’est la même logique qu’ici. On ne peut pas se permettre de rallonger éternellement le temps. C’est un contenu qui reste quand même assez éphémère.Il faut quand même être le plus efficace possible.
[Jérôme] Il faut consacrer le temps qui est nécessaire. Après, il y a des postes où je sais que c’est hyper important. Dans ce cas-là, je vais demander une relecture.Ou c’est Arnaud qui va me dire tu me montres avant de publier pour qu’on soit bien d’accord.
[Bryan] Ça fonctionne les sujets. [Gwen] Sur un plan beaucoup plus basique, est-ce que tu es outillé pour avoir des relectures orthographiques ? Ou est-ce que tu es juste trop fort ? [Jérôme] Non. En plus, pour être très honnête, en CM2, j’avais des moins 25 en dictée. Des moins 25 ?C’est pas possible.
[Bryan] Bienvenue au club. [Jérôme] Non, mais c’est un vrai sujet dont il faut parler. Moi, justement, je me dis militant un peu de cette cause-là aujourd’hui. C’est un vrai sujet.Du coup, je me suis corrigé et je me suis rattrapé sur les lacunes que j’avais quand j’ai commencé mon premier poste de CM au département de Loire-Atlantique parce que je savais que c’était mon frein numéro un. Franchement, c’était source d’angoisse pour moi parce que je connaissais mes lacunes par rapport à ce niveau-là. Je perdais toute confiance en moi à cause de ça.
Je passais 10 ans à relire, à charger. Si j’étais pas sur l’orthographe, je rechangeais, mais pas parce que je trouvais que le poste n’était pas pertinent, parce que je n’étais pas sûr de l’orthographe, etc. À un moment, je me suis dit bon, on va reprendre tout à zéro.
On va sortir un becherel, parce que pour moi, c’était plutôt la conjugaison le problème. Et on va reprendre les bases que je n’avais pas en vrai. Je pense qu’on est nombreux aujourd’hui à se poser cette question-là.
Il faut prendre le taureau par les cornes un jour et se dire bon, j’accepte mes lacunes, je les assume et je vais les corriger une bonne fois pour toutes. J’ai fait ce boulot-là. Aujourd’hui, ça va.
Je ne fais plus de fautes. Je peux faire quelques coïncidences, ça arrive à tout le monde, mais je ne fais plus du tout de fautes de conjugaison, d’accords, etc. C’est hyper important.
Aujourd’hui, en entretien, on fait des dictées. Et c’est hyper important. Ce sujet-là est pour moi hyper important.
Je veux dire à tous ceux qui ont des problèmes d’orthographe, prenez le taureau par les cornes. Il faut corriger ça pour être tranquille après. Vous allez gagner en sérénité, vous allez gagner en confiance en soi.
Une fois qu’on ne fait plus de fautes, c’est un sujet en moins qui nous permet de concentrer sur le reste. J’ai quand même un outil, c’est le Language Tool. Je crois qu’il y a un plugin Google Chrome que j’utilise, qui est un correcteur d’orthographe qui vient se mettre un peu partout dans les formulaires, qui permet en plus d’aller un peu plus loin sur des règles de grammaire et de bon français.
En plus, c’est multilingue et qui fonctionne bien. En plus, ce qui permet de personnaliser, c’est-à-dire que nous, on a des termes qui… Escale Atlantique, par exemple, chez nous, c’est écrit Escale sans E avec un apostrophe et Atlantique IC à la fin.
[Bryan] Tu as un dictionnaire qui te permet de dire ça, c’est un vrai mot de chez moi. [Jérôme] Au moins, dès que je vois qu’il y a un petit truc qui est souligné en rouge, je me dis qu’il y a quelque chose. C’est hyper important. C’est un vrai sujet pour tous les CM.Il faut être irréprochable là-dessus.
[Bryan] Il faut aussi accepter de la chéprise. Quand tu produis beaucoup de contenu, si tu mesurais le nombre de mots que tu écris par mois, c’est normal qu’à un moment donné, tu aies 1% de fautes. Parce qu’à un moment donné, quand tu écris 10 000 signes, 20 000 signes, ça ne peut pas être parfait tout le temps. [Jérôme] Je sais que c’est sur la modération où je vais moins être vigilant parce que je vais juste répondre à un commentaire. Sur les posts, je suis hyper vigilant. Je suis allé plusieurs fois et j’ai mon correcteur.Je le vérifie vraiment. Après, sur la partie modération, des fois, j’arrive, il y a des matins, si on a publié un post assez fortement, j’arrive, j’ai 70 commentaires auxquels répondre, ça va un peu vite.
[Bryan] Oui, c’est sûr. Mais c’est un vrai sujet, je te rejoins. En fait, il y a beaucoup de personnes qui veulent faire ce métier-là parce que c’est sexy, on a l’impression qu’on joue, mais qui ont des difficultés pour écrire et qui oublient qu’en fait, oui, tu peux faire de la vidéo, oui, tu peux faire de la photo, mais à un moment donné, tu as toujours besoin d’avoir un texte d’accompagnement.Il faut toujours écrire quelque chose, une légende ou autre, et donc à un moment donné, il faut aussi se faire violence et s’améliorer sur cette partie-là. De mon point de vue, tu peux difficilement faire ce métier-là si tu n’es pas capable.
[Jérôme] Oui, non, ce n’est pas possible. C’est très compliqué. Et je pense vraiment que ce n’est pas insurmontable en fait de corriger cette lacune-là et de voir ce que j’ai fait moi, ressortir un bêcherel, refaire des dictées à la maison, aller vérifier les règles de grammaire, etc.Enfin, une fois que c’est fait, il n’y a rien de mieux.
[Bryan] Tu parlais de language tool. À l’agence, on utilise Antidote, mais qui veut rejouer un peu la même chose. Et ce qui est bien avec ces outils-là en plus, c’est qu’ils te corrigent, mais ils t’expliquent pourquoi.Et je trouve que vraiment, ça t’améliore. Ça te permet de lâcher prise en disant, OK, j’ai fait une faute, mais on m’explique pourquoi, et du coup, la fois d’après, je ne la ferai plus.
[Jérôme] Oui, c’est ça. Moi, j’en vois encore des stagiaires, etc. Ben oui, je fais des fautes.OK, so what ? Maintenant, on fait quoi ? J’ai eu un stagiaire récemment, ben oui, je suis comme ça.
Je lui ai dit, si tu es comme ça, tu ne vas pas pouvoir faire ce métier-là. Et puis, ce n’est pas irrémédiable.
[Bryan] Oui, ce n’est pas irrémédiable, c’est ça, exactement. [Jérôme] Voilà, ça nécessite du temps de se consacrer. Il y a le programme Voltaire. Je ne connais pas en détail, mais apparemment, ça permet à pas mal de progresser et de se faire certifier après et derrière.Franchement, c’est un vrai sujet. Il faut prendre le taureau par les cordes, ressortir un bêche réelle, faire des dictées, et ensuite, ça va beaucoup mieux.
[Gwen] Mais je pense que c’est important aussi d’être outillé pour être plus serein, parce que, pour le coup, je vous écoutais, moi, je n’ai jamais eu cette lacune. J’ai toujours été une tête de ce côté-là. [Bryan] Comme on tue de la tête. À fond. [Gwen] Moi, pour le coup, j’étais vraiment de la team 20 sur 20 en dictée, et cela n’empêche que les fautes de frappe, ça existe. Parfois, quand on relie un poste, on se dit, je vais le reformuler comme ça, et on oublie de changer son accord. C’est des choses toutes bêtes.comme disait Bryan, on rédige tellement de choses que parfois, même en se relisant, on a toujours même des postes à rédiger au dernier moment. Ceux qu’on a moins le temps de relire.
[Bryan] Parce qu’il y a un truc qui a changé. Il y a une urgence chez un client, pour le coup, il y a une vraie urgence. Il me dit, il faut que ça sorte aujourd’hui.Du coup, tu n’as pas le choix, il faut que tu dépotes, que tu lui envoies, etc. Ça va super vite. Et puis, il suffit que tu changes, comme tu dis, une tournure de phrase.
Ça m’arrive très souvent, je fais une phrase, j’ai 3 virgules, j’en supprime 2 pour que ce soit plus fluide. Du coup, je change l’ordre, et l’accord n’est plus le même. Sauf que tu avais tellement le nez dessus que tu ne le vois plus.
Et ce n’est pas pour autant que tu es mauvais en autographe, c’est juste que quand tu es sous pression, il faut que ça aille vite, ça arrive. Je pense que ça permet d’être plus serein.
[Jérôme] Ça ne coûte pas grand-chose. Les correcteurs d’autographe, c’est une sécurité en plus que tout le monde doit avoir. [Bryan] Je dis souvent à mes étudiants que c’est le meilleur investissement qu’ils font dans leur vie avec un gestionnaire de mot de passe. Bref, c’est un autre sujet. [Gwen] Restons dans le sujet outils. Est-ce que dans ton quotidien, tu as un top 3 de tes outils préférés ? Pas forcément liés à l’orthographe, mais est-ce que tu as un top 3 de tes outils incontournables sans qui tu ne pourrais pas vivre ? [Bryan] Et pas forcément des outils de programmation. [Jérôme] Des outils de programmation, je n’en utilise pas. Je n’en utilise plus. Maintenant, à part LinkedIn, on peut programmer partout.Je n’en utilise plus. Je dirais Lightroom. Parce que pour nous, vendre une destination, ça passe par l’image de la photo et qu’on essaie d’avoir les photos qui soient parfaites sans être trop retouchées, mais qui ont quand même…
On débouche un peu les ombres, etc. Une photo qui est repassée sur Lightroom ou pas, ça change tout. Ça, c’est l’outil numéro 1, on va dire.
L’outil numéro 2, ça serait plus pour la vidéo. Je suis en train de transitionner en ce moment entre Premiere Pro et CapCut pour aller plus vite. CapCut est un super outil gratuit qui appartient à TikTok, je crois.
Et puis en 3, petit clin d’œil à mes collègues, j’ai vu que vous l’utilisez dans l’agence en plus, ça s’appelle Asana, sur la partie gestion de projet.
[Gwen] Moi, c’est clairement mon numéro 1. [Jérôme] J’ai hésité, j’ai hésité. C’est mon top 3, mais ils sont tous à peu près au même niveau. Asana, c’est un super outil.Hello, c’est nul à côté.
[Bryan] En fait, il y a beaucoup de personnes aujourd’hui qui disent Notion va remplacer Asana. C’est vrai, tu peux refaire des choses dans Notion que tu peux faire dans Asana, mais Asana va vraiment beaucoup plus loin sur les tâches que tu rentres, sur les projets. C’est hyper simple.Mais je pense que d’ailleurs, quand tu l’as testé, que tu l’as déployé dans une entreprise, après c’est impossible de s’en passer.
[Jérôme] Marie, si tu nous écoutes. [Gwen] J’allais dire, c’est le deuxième cerveau, voire le premier d’ailleurs. [Jérôme] Tu te décharges ton cerveau sur Asana. Je sais que je le retrouverai, que je ne vais pas l’oublier. C’est tellement simple à utiliser au quotidien.Moi, je l’avais même utilisé perso à un moment où ma vie était compliquée. Pour éviter le surménage, pour éviter la charge mentale, j’utilisais Asana.
[Bryan] Rien qu’avec les tâches récurrentes, tu as un truc que tu dois faire tous les 3 mois. Tu sais que tu dois le faire tous les 3 mois, tu le mets dans ton Asana, quand tu as coché ta tâche, elle se recrée automatiquement dans 3 mois. Tu n’as pas besoin d’y repenser.Même tous les ans. Moi, je ne sais pas comment font les gens qui n’utilisent pas ce type de tir.
[Jérôme] Nous, on a le débat en comité édito. On a la team Cahier et la team Asana. [Gwen] Avant qu’on ait Asana à l’agence, ce qui n’a pas duré très longtemps après mon arrivée, j’avais mes to-do list sur Blocnot. Mais du coup, tu rails au fur et à mesure et tu te retrouves à refaire ta to-do list tous les jours ou deux jours parce que finalement, ce qui était en bas de liste en début de semaine se retrouve à devoir arriver en début de liste. [Bryan] Même quand tu planifies ta semaine, on a une réunion le lundi, on regarde les Asanas des uns et des autres et on se dit, attends, tu as calé ça mardi, mais mardi, tu n’auras pas le temps, je ne t’aurai pas envoyé les infos, tu décales ta tâche. Pour piloter ta charge, c’est quand même… [Jérôme] Oui, c’est ça, prioriser. Moi, j’avoue que j’ai tendance à dire oui. C’est vrai qu’une fois que j’ai tout mis dans Asana, je me rappelle, ça ne va pas être possible, ça ne va pas rentrer. [Bryan] Tu peux même mettre des éléments de brief en disant, ok, tu me demandes de le faire dans 10 jours, je le ferai dans 10 jours, je me le note, mais tu vas créer ta tâche mais tu vas pouvoir aussi écrire ce que la personne t’a dit parce que dans 10 jours, tu auras clairement le billet. [Jérôme] Tu peux mettre des docs. Ça m’a imposé un truc aussi, quand quelqu’un me demande quelque chose, je dis, ok, il faut que ça soit fait pour quand. [Bryan] Exactement, ça t’impose d’avoir une deadline. [Jérôme] Et du coup, les gens me disent, c’est pas pressé, si tu veux que je le fasse, donne-moi une deadline, sinon ça ne sera pas fait. [Bryan] Est-ce que c’est plutôt dans 2 jours, est-ce que c’est plutôt dans 10 jours ? Souvent, les gens vont dire, c’est pas pressé, ça peut être dans 3 semaines. Ok, mais dans 3 semaines.Je sais que dans mon Asana, dans 3 semaines, j’ai le mardi dans 3 semaines qui va être très vide pour l’instant, je le ferai là et tu sais que tu vas pouvoir tenir ton engagement.
[Jérôme] Maintenant, on utilise un comité édito pour la partie site web. Tous les contenus à créer, à modifier, sont entrés dans l’Asana. Après, on a un comité édito spécial site web qu’on fait une fois tous les 2 mois à peu près.Et là, on reprend justement l’Asana, on se dit, ok, qu’est-ce qui a été fait, pas fait ? Est-ce que ça va être fait dans les temps ? On a du court terme, du moyen terme et du long terme.
C’est un super outil qui est tellement simple à utiliser.
[Bryan] On en parle souvent, dans nos métiers, on a beaucoup aussi de micro-tâches. Le tout petit truc qu’il faut que tu fasses qui te prend 5 minutes. [Jérôme] Oui, mais t’en as 35. [Bryan] T’as des journées. Nous, c’est le lundi. Moi, c’est beaucoup le vendredi aussi.Toutes les tâches superficielles. J’ai une toux douce, j’ai plein de trucs à faire mais c’est que les trucs qui durent 5 minutes. Si c’est pas noté, tu les feras pas.
Même pour les micro-tâches, c’est très bien. On parlait de sérénité avec les outils de correction, je pense que les outils comme Asana, ça te permet d’être beaucoup plus serein. Quand quelqu’un n’est pas absent…
[Gwen] Ah oui, ça aussi pour ça. [Bryan] Ah t’es absent, t’avais quoi à faire aujourd’hui ? Ah bah je sais pas. Là tu prends son Asana, t’as tout dessus. [Gwen] T’as même pas besoin de poser la question à la personne. Je regarde ton Asana, on voit ce qui peut être décalé, ce qui devait être fait aujourd’hui, on s’en occupe pour toi. Beaucoup trop pratique. [Bryan] Ok, Lightroom, CapCut et Asana. [Jérôme] Pas très outils sinon. Ma veille, c’est Google Alert. [Bryan] Ah bah tiens, c’est très bien. Comment tu te tiens un jour de toutes les évolutions social-médias ? [Jérôme] Autant Google Alert, c’est pour la veille métier, actualité, etc. sur ce qui se passe sur notre territoire, qui potentiellement sera relayé sur nos réseaux sociaux. Par contre, pour la veille métier, blog du modérateur en 1-2 mois.Le blog e-tourisme, parce que c’est spécialisé à notre secteur d’activité. Même s’ils ont un peu fait le tour de tous les sujets, je trouve. Keep it simple.
La petite news du lundi de Ouest Digital. Et puis après, sinon, j’aime bien ce que fait Kantar, sur le côté un peu plus stratégique. Ce que font les grands éditeurs médias aussi.
France Télé, etc. Ça me permet de prendre un peu du recul.
[Bryan] Et comment tu te formes ? Comment je me forme ? Je teste. [Jérôme] Autodidacte. Autodidacture de toute façon. A la base, j’ai plein de comptes qui me servent qu’à ça, parfois.Des fois, on teste même sur les comptes où on assume que ce poste-là c’est un test. Tel réseau, on va l’ouvrir juste pour voir ce que ça peut donner. TikTok, à la base, c’était ça.
Dès qu’il y a un nouveau réseau social qui ouvre, généralement, on crée un compte. On voit un petit peu, on surveille. J’ai connu ce que c’était de prendre du retard sur un réseau social qui devient important.
C’était Facebook à l’époque. Il faut mettre des budgets de dingue pour récupérer son retard en nombre d’abonnés. On avait ouvert un compte sur Clubhouse.
On teste, on voit. Je me forme comme ça. Après, il y a des choses un petit peu plus techniques.
Google Ads, j’avais fait une formation. Est-ce que là, c’est assez technique ? J’ai fait une formation sur Première Pro.
Je ne sais pas si j’aurais dû, au final. Je pense que j’aurais pu. Et puis, là, les formations que j’ai prévues, Google Analytics 4 cette année.
C’est la priorité.
[Bryan] Gros bouleversement à venir. Impeccable. [Jérôme] Si, il faudrait que j’aille un peu plus. Ce n’est pas pour la partie social media, mais c’est plus sur la partie pub. Sur la partie digitale pure, sur JavaScript et CSS un peu aussi.Je commence à regarder pas mal de tutos.
[Bryan] Pour avoir les bases ? [Jérôme] Pour avoir les bases et pour intervenir aussi parce qu’on a un outil web market qui s’appelle Spread Family qui est top. C’est notre CRM. ICRM qui permet de faire plein de choses.Des jeux concours, des tests de personnalité, nos newsletters, etc. On peut personnaliser pas mal de trucs. Ça me permet d’automatiser, même sur le site internet, des choses assez facilement avec du JavaScript.
Donc là, on rentre un peu dans le dur.
[Bryan] Très bien. [Gwen] Moi, j’aimerais bien te poser une question, revenir sur une question un peu plus globale avant de passer à un autre sujet. Est-ce que tu pourrais nous dire aujourd’hui qu’est-ce qui te plaît particulièrement dans le poste que tu occupes et dans l’entreprise dans laquelle tu es ? [Jérôme] C’est assez facile pour moi. C’est les grands événements. On a un type d’événement qui revient assez souvent à Saint-Nazaire en ce moment, que j’aime particulièrement couvrir, c’est les départs de paquebots.Pour nous, c’est une grosse logique. À Saint-Nazaire, on fait visiter les chantiers de l’Atlantique. Tout ce qui est actualité autour des chantiers de l’Atlantique et des navires qui sont construits, c’est quelque chose d’important pour nous.
Et en plus, on a attendu sur ce sujet-là, même pour les gens qui ne font pas les visites. Chaque départ de bateau, pour nous, est un événement. Déjà, il faut être le premier à donner la date.
C’est un peu la course. Surtout que les chantiers communiquent assez tard dessus. Et derrière, c’est une grosse logistique.
Pour annoncer le départ, généralement, on couvre le départ en live. Mais ce n’est pas juste un petit live. Au début, c’était juste un petit live.
On était hackés, etc. Aujourd’hui, généralement, on embarque sur le bateau des pilotes de Loire qui accompagnent le bateau. Donc, on est en mer.
On est en live. Moi, généralement, je suis à la technique avec deux personnes qui jouent le rôle de présentateurs. Marie, qui est chargée des contenus dans la son presse chez nous, et généralement un guide de chez nous qui connaît parfaitement l’histoire de chaque paquebot.
Et on accompagne le départ. C’est vraiment un reportage en direct avec à la fois très technique en termes de matériel, parce qu’on est sur une caméra pour l’instant qui est un smartphone. On est en train de réfléchir à faire du multicam avec un drone pour le prochain.
Et du coup, on a deux micros en fil, etc. Donc, c’est une grosse logistique. On peut faire plus de…
Généralement, on tape les 1000, 1500 personnes simultanées. Donc, on a énormément de commentaires. On a une autre personne qui a la modération des contenus.
On est sur un bateau. C’est un truc de fou.
[Gwen] Tu ne nous avais pas dit que tu étais aussi journaliste ? [Jérôme] De plus en plus. Oui, c’est ça. On fonctionne vraiment comme un média.Du coup, le problème, c’est que le premier live qu’on a fait comme ça, qui a cartonné, du coup, on s’est dit qu’on allait faire plein de lives. En fait, non. Ce qui a cartonné, ce n’était pas le live, c’était le sujet.
[Bryan] Oui, c’est ça. Ce n’est pas le format. [Jérôme] C’est ça. Parce qu’on a fait un live, par exemple, pendant la solitaire du Figaro. On a fait visiter un Figaro 3 à l’intérieur.C’était hyper statique. C’était en face cam. Ça n’a pas du tout fonctionné.
Mais là, on est sur quelque chose de très beau, de très grand. On est en plein milieu de l’histoire. On est sur un bateau.
On est avec nos gilets de sauvetage. Il se passe un truc de dingue. Il y a un super bateau qui sort.
Il y a plein de monde qui voit ça. Maintenant, quand on annonce un départ de bateau, les gens nous demandent la date du live. Nous, on ne sait pas encore s’il va faire un live.
En fait, on n’a plus le choix aujourd’hui parce que les gens savent que s’il y a un départ de bateau, on va faire un live. C’est une grosse logistique parce qu’il faut trouver un bateau qui veut bien nous embarquer, etc. Ça marche parce qu’aujourd’hui, on est invité par MSC Croisière avec les influenceurs.
La dernière fois, pour le dernier paquebot de MSC qui est sorti, j’ai été invité à découvrir le paquebot, à passer une nuit à bord. C’est cool.
[Gwen] C’est quand le prochain départ de paquebot ? [Jérôme] On ne sait pas encore. Il y en a un qui est parti. Ce n’est pas un paquebot, c’est un bateau militaire qui est parti hier.Mais c’est pareil, on ne le savait pas, par exemple. Il faut être au taquet. Du coup, Chloé hier midi, il y a le Jacques Chevalier, un bateau militaire pour la marine nationale qui est en train de bouger.
Du coup, elle part sur le terrain tout de suite.
[Bryan] Quelle activité ! C’est fabuleux. [Gwen] Ça donne envie. Et à l’inverse, quelle serait ta plus grande difficulté au quotidien dans ton travail ? [Jérôme] La plus grande difficulté que j’ai, justement, je crois que c’est sur cette réactivité qu’il faut avoir. C’est celle qui fait que quand on l’a, ça fonctionne très bien et qui est le plus dur à avoir parce qu’on n’est pas un média, on ne reçoit pas toujours les comités de presse. Maintenant, ça y est, ça commence.On reçoit les comités de presse des chantiers, on reçoit ceux de la ville, etc. Et puis, on a aussi du coup, nous, on travaille pour 4 musées, 3 visites industrielles, on travaille aussi pour la destination qui couvre une partie de la Brière, donc ça fait quand même énormément de sujets. À chaque période de vacances, on a des campagnes publicitaires à mettre en place, on a un comité édité chaque semaine avec des postes à prévoir.
Moi, ce que j’aimerais, c’est pour ça qu’on a embauché Chloé, là, avoir un petit peu plus de travail, un peu plus en amont, être prêt plus tôt. On est un petit peu au dernier moment, ce qui nous permet d’être réactifs aussi. T’es tout le temps en rush au final.
Ce qui fait que ça bouge tout le temps, c’est cool.
[Gwen] Moi, je me pose la question, mais c’est peut-être complètement faux parce que je ne travaille pas dans le milieu du tourisme, mais est-ce que ce n’est pas trop compliqué de gérer l’équilibre vie pro, vie perso, parce que t’es digital social media manager en théorie, j’imagine que tu travailles du lundi au vendredi, mais tu travailles dans le tourisme. Est-ce que tu travailles aussi tard le soir, le week-end ? [Jérôme] Ça arrive. Pas tant que ça. À la maison, on me dirait trop quand même, je pense.Non, pas tant que ça. Honnêtement, si je compare ce que je fais par rapport à mes collègues qui travaillent tous les week-ends, franchement, ça va. Et puis généralement, c’est parce qu’il y a un événement, donc déjà, c’est dire qu’il y a un truc cool qui se passe.
Je ne le vois pas trop comme ça, parce que ça reste uniquement sur les gros événements, les journées du patrimoine, un départ de paquebot. Ça revient régulièrement, mais ça arrive une fois par mois, deux fois par mois, ça va, c’est correct. Mais c’est rarement toute la journée aussi, quand ça arrive.
C’est deux heures, trois heures, voilà. Ça marche. Mais voilà, si c’est pour visiter un paquebot, assister à un spectacle, voilà.
Je ne suis pas enfermé dans mon bureau le week-end quand je travaille, donc ça va.
[Gwen] Ouais, après, il faut… [Jérôme] Jongler un peu avec la vie pro et la vie perso. Non, le plus dur, en vrai, je pense que c’est de se dire qu’une fois qu’on est rentré chez soi, on ne regarde pas trop parce que nous, on publie les postes à 19h. C’est horrible.C’est horrible de publier parce qu’on sait que notre audience est là à peu près à ce temps-là. Moi, j’ai envie de voir si ça fonctionne, si ça ne fonctionne pas, si je n’ai pas laissé une coquille. Parce qu’on vérifie toujours une fois que c’est publié, même si on a vérifié avant de publier, s’il n’y a pas un bad buzz.
C’est ça qui est compliqué.
[Gwen] T’as du mal à décrocher. [Jérôme] Moi, j’ai du mal un peu à décrocher. Et ça, ce n’est pas facile parce que ça, c’est tous les jours. [Gwen] Et tu ne t’es pas mis des règles d’or en place ? [Jérôme] Je m’en étais mis plein. Mais ça ne dure pas longtemps. J’ai deux téléphones pour essayer, mais j’ai tous les comptes qui sont activés sur les deux.C’est pire, en fait. Pendant les vacances, je décroche vraiment. Mais sinon, j’ai un peu de mal.
Le soir, j’ai toujours un petit œil sur le poste pour savoir s’il est bien parti, s’il n’y a pas de bad buzz dessous. Ça, c’est un peu dur.
[Gwen] Ça ne peut pas attendre le lendemain. [Jérôme] Si, bien sûr que si. Non, mais ça rejoint aussi peut-être la confiance en moi que je n’avais pas au début à cause de l’orthographe. Je pense que ça a commencé un peu comme ça.Et ma hantise, c’était que quelqu’un mette en commentaire « il a laissé une foutue ». Vous savez, ces petits trolls qu’on aime bien qui passent son temps à vérifier, qui ne dit pas le sujet, qui vérifie juste l’orthographe des postes.
[Bryan] Appuyer sur la grammaire. [Jérôme] Oui, c’est ça. Maintenant que Chloé est arrivée, peut-être que je vais réussir. Je ne suis pas sûr. [Gwen] Ça marche. On pourrait peut-être parler un petit peu des social ads. [Bryan] Tu en auras fait un grand tour après. [Gwen] Du coup, tu l’as évoqué. Vous faites des social ads. Qui est-ce qui les gère ?C’est toi ? Chloé ne sera pas du tout sur cette partie-là.
[Jérôme] C’est justement comme ça qu’on va scinder mon poste en deux parties. Chloé va être vraiment sur la partie terrain et gestion quotidienne des réseaux sociaux. Et moi, je suis sur toute la partie social ads.Après, forcément, on va travailler ensemble puisqu’elle va faire la modération des postes que je vais sponsoriser. Il y a peut-être des postes qu’elle va faire et on va se dire « tiens, ce serait intéressant de le sponsoriser ». Donc forcément, on va travailler ensemble.
De toute façon, même sur la partie quotidienne, on est dans le même bureau. Peut-être aussi. En gros, je vais faire toute la partie web market pure.
Toutes les campagnes publicitaires, que ce soit sur le social ads, mais aussi Google ads, je m’occupe aussi. On fait de la téléségmentée maintenant. Vu que c’est devenu quelque chose de très digital, finalement, c’est moi qui reprends aussi.
Tout ce qui est publicité en ligne, les partenariats médias, je m’en occupe aussi.
[Gwen] Et c’est totalement internalisé ? [Jérôme] Et on a tout internalisé. [Bryan] Et vous en faites sur quelles plateformes ? Des pubs réseau sociaux ? [Jérôme] Pubs réseau sociaux, Facebook, Instagram. Pour l’instant, c’est tout en vrai. C’est déjà pas mal.Peut-être qu’on ira sur TikTok pour faire grossir notre compte un peu. Pinterest pourrait être intéressant. Je pense que c’est une creuse à un peu le sujet puisqu’on sait que c’est une source d’inspiration au voyage notamment.
[Bryan] Sur Pinterest, tu vas avoir des coûts par clic qui sont très bas. [Jérôme] Je pense que ça peut être une opportunité. Je cherche justement à faire un peu autre chose. Après, honnêtement, ça marche tellement bien pour l’instant. [Bryan] En fait, TikTok et Pinterest, le vrai avantage, c’est les coûts qui sont plus faibles que sur Facebook, Instagram. Après, c’est plutôt une plateforme de niche. [Jérôme] C’est ça. TikTok, on n’a pas trop nos types, on n’est pas trop dessus. Nous, nos types, c’est nos familles.C’est plutôt des familles avec enfants, voire des seniors. C’est pour ça que moi, je me fais rigoler. Quand on a fait les entretiens pour embaucher un community manager, ils m’ont tous parlé de TikTok, d’Instagram, Snapchat, etc.
Quand je leur parlais de Facebook, ils me regardaient. Je me disais que je ne maîtrise pas trop. Je les forme à Facebook en fait.
[Bryan] C’est vrai. Sur les destinations, on a le même sujet ici. On ne peut pas se passer de Facebook aujourd’hui. [Jérôme] Clairement pas. Nous, notre type, elle l’est sur Facebook. [Gwen] Après, vous ciblez des familles avec enfants, mais jusqu’à quel âge ? [Jérôme] Les enfants. Après, les enfants, une fois qu’ils sont en âge de ne plus voyager avec leurs parents, on va dire qu’ils nous intéressent moins jusqu’à 25 ans. Dès 25 ans, on va les cibler en direct. [Gwen] TikTok, ça commence jeune. [Jérôme] Oui. [Gwen] Je pense qu’ils sont encore en âge d’aller se promener avec leurs parents dans des endroits cool. [Jérôme] On ne cible que les parents pour le coup. On ne cible pas les enfants pour l’instant. On pourrait, mais…Après, on a d’autres stratégies maintenant sur TikTok, sur le street art par exemple, ou sur des événements. Le festival bouge, etc. Ça adresse un public un peu plus jeune, les fêtes foraines, des trucs comme ça.
[Bryan] TikTok, ça rejoint ce que tu disais tout à l’heure. Il y a dès le début, pour éviter de prendre du retard, le jour où ta cible sera sur TikTok. [Jérôme] TikTok, je trouve qu’il y a des stratégies. C’est marrant, c’est quand même la seule marque sur les réseaux sociaux qui cherche à vieillir son audience. Ça me fait beaucoup rigoler.Le phénomène BookTok, tous les partenariats qu’ils ont passés avec les grands musées. Là, aujourd’hui, c’était avec Universal sur la musique classique. Ils ne passent que des partenariats avec des trucs de vieux.
Ils étaient partenaires d’un festival de littérature.
[Bryan] C’est marrant. [Jérôme] Facebook fait tout pour rajeunir son audience et TikTok fait tout pour la vieillir. [Gwen] C’est quoi ce cliché ? La littérature et la musique classique, c’est pour les vieux ? [Jérôme] C’est vrai que c’est un cliché, mais je pense que ce n’est pas anodin que TikTok aille sur ces sujets-là. [Gwen] Il y a quelques années en arrière, on disait les vignisses pour les vieux. [Jérôme] Oui, c’est vrai. Et en même temps, je dois me considérer comme très vieux parce que j’écoute de la musique classique et je lis beaucoup de livres. Je ne sais plus à quel âge.On a embauché une community manager. J’ai l’impression vraiment d’être vieux aujourd’hui quand je vais passer les entretiens.
[Gwen] Je pense qu’il y a un gap qui se fait en très peu d’années d’écart. [Bryan] Alors, sur vos pubs, est-ce que vous avez un budget mensuel, annuel qui est défini ? [Jérôme] Oui, on a un budget. [Bryan] Peut-être que tu ne pourras pas nous en parler, mais est-ce que vous avez identifié un budget ? [Jérôme] Oui, on a un budget annuel. Ensuite, nos périodes de communication sont vraiment… On a deux stratégies en publicité, enfin deux stratégies globales et ça se traduit par des stratégies publicitaires.On a un, une stratégie liée à la destination et à la marque Saint-Nazaire renversante, c’est-à-dire faire la promotion touristique de la destination et notamment faire changer le point de vue sur Saint-Nazaire qu’il mérite vraiment. Là, on est plus sur une stratégie à long terme d’images. Ça passe beaucoup par du natif, mais aussi de la sponsorisation, notamment quand on va chercher les clientèles un peu plus loin, sur Paris, etc.
Et après, on a une stratégie de conversion qui est plus importante pour la partie site de visite, musée, visite industrielle, etc. Il faut que les gens réservent un billet. Donc déjà, on a ces deux stratégies-là qui sont très différentes avec des périodes de communication et des budgets qui sont différents.
Quand on fait une grande campagne de vidéos quasiment nationale ou quand on fait un ciblage très local sur des gens qui sont en vacances à la baulle et qu’il pleut et ils cherchent des choses à faire, ils vont venir chez nous. Donc on a des stratégies très différentes. Je ne sais pas si j’ai le droit de vous donner notre budget.
Je ne vais pas le donner. Je peux vous donner une fourchette, je pense. On est aux alentours des 30 000 euros pour…
[Bryan] Sur toute l’année, oui, c’est réparti avec ce que tu disais juste avant, ça a du sens. [Jérôme] Oui, c’est ça. Et en sachant qu’on fait là, cette année, on a dépassé le million d’euros de chiffre d’affaires en ligne. [Bryan] Donc voilà, ça va. On a Héroï qui est intéressant quand même. [Jérôme] Ce n’est pas que lié à la pub digitale. [Bryan] Non, mais ça y contribue. Et comment vous l’avez expliqué, obtenu auprès du management ? En fait, il y a quand même une idée reçue, c’est que les réseaux sociaux, c’est gratuit.On y va gratuitement, on publie du contenu gratuitement. Pourquoi faudrait-il en plus rajouter du budget ? Comment vous l’avez expliqué ça au management ?
[Jérôme] J’ai eu cette chance de ne pas avoir eu besoin de le faire. J’ai une direction qui est très au fait de tout ça et on partage la même vision. Moi, j’ai changé un peu la stratégie qui était en place quand on est arrivé.C’est plus par rapport à d’autres collègues en interne que ça va se poser, qui là ne comprennent pas, déjà qui ne voient pas des choses qui en fait sont sponsorisées, mais ils ne le voient pas sur le feed. Et pour le coup, même en interne, il faut expliquer justement ce que j’explique là. Je donne le budget et je donne le chiffre d’affaires en ligne.
En fait, nous déjà, les musées, finalement, quand il n’y a pas d’événements, quand on n’a pas une actualité particulière, quand il n’y a pas une nouvelle œuvre qui vient compléter les collections du musée, etc., c’est compliqué de parler des musées tous les jours. En vrai, nous, le natif est surtout lié à la destination, à l’image. Par contre, la partie promotion des musées et des sites et des visites industrielles qu’on propose sont gérées quasiment que par la publicité.
Parce qu’en fait, faire un post pour dire « venez au musée », quand on n’a pas d’actualité quelque chose, ça va être un peu chaud. Puis en plus, on est sur une offre payante qu’il faut acheter, etc. Alors ça va, c’est des musées, je ne suis pas en train de vendre des aspirateurs, c’est plutôt simple.
Mais quand même, on est quand même sur de la publicité pour une offre marchande. Moi, j’ai tout de suite expliqué que ça n’avait pas sa place en natif si on n’avait pas quelque chose de particulier à dire. Donc si ça n’a pas sa place en natif, mais que c’est stratégique C’est vrai que quand je suis arrivé, il y avait une agence qui était en place et la stratégie était un peu inverse.
C’est-à-dire qu’ils considéraient qu’on mettait du budget sur un post quand il fonctionnait très bien, on allait le pousser avec du budget. Moi, j’ai dit « ben non, on va faire l’inverse. Si un post, il fonctionne très bien tout seul, ben tant mieux.
Et on va se dire qu’on aura déjà touché pas mal de monde. Et généralement, c’était des posts qui n’avaient pas beaucoup de retours sur investissement pour nous au-delà de l’image. Par contre, sur tous ce qui génère des retombées en termes de chiffre d’affaires et qui ont du mal à vivre nativement, ben là, on va aller mettre du budget.
Donc on a un peu inversé la stratégie.
[Gwen] Ok. Alors du coup, tu en parlais au niveau des social ads. Vous êtes plutôt sur de la sponso de post ou plus que du dark post ou des campagnes au long cours ? [Jérôme] On est quasiment que sur du dark post, sur des périodes vraiment… En fait, nous, on a quelques jours avant le début des vacances. Je parle pour les sites de visite et les musées.Vraiment, on a des périodes de communication qui sont très, très fixes qui s’arrêtent dès que les vacances sont terminées, les campagnes s’arrêtent. Parce que du coup, nous, on est fermé. Ce que je n’arrête pas d’expliquer à Facebook.
Les conseillers techniques m’appellent pour nous demander de tout automatiser. Donc, on a des périodes vraiment de communication. Donc, c’est quasiment que du dark post.
On pousse assez peu des post en actif.
[Gwen] Et vous avez des campagnes qui tournent un peu toute l’année ou pendant des longues périodes ? [Jérôme] Ça va être les campagnes de recrutement d’abonnés. C’est à peu près les seules qu’on va avoir. [Gwen] Et vous avez des campagnes de recrutement d’abonnés sur Facebook et Instagram ? [Jérôme] Facebook et Instagram, oui. [Bryan] Tu vois, c’est comme quoi… On fait tous la même chose. [Jérôme] Quand on est bon, ouais. Non, après, moi, ce que je dis aussi toujours, les réseaux sociaux, le digital, c’est que des outils au service d’une stratégie marketing. Finalement, rien ne change d’en communiquer la bonne info au bon moment, au bon public.si communiquer tout le temps le même sujet toute l’année, c’est ça, faire du marketing, je suis un peu perdu.
[Bryan] Il faut savoir s’adapter, il faut avoir de la stress, il faut analyser ce qui fonctionne, il faut revoir les choses. Tu ne peux pas rester toujours dans la même logique, dans le même schéma, dans la même stratégie. [Jérôme] C’est ça qui est aussi difficile. Moi, quand je suis arrivé, on m’avait dit, on va valider les postes. Pour le coup, les postes publicitaires sont validés, parce qu’il y a quand même des budgets et une portée qui n’est pas du tout la même, et puis une durée de vie du poste qui n’est pas du tout la même.Mais en fait, les postes, je les change tout le temps. En plus, mine de rien, quand on est sur une communication locale, on s’adresse souvent aux mêmes personnes, donc j’essaye de parler le même visuel, de parler le même texte, d’être le moins répétitif possible.
[Bryan] Il faut limiter la saturation. À un moment donné, tu es obligé de rafraîchir régulièrement ta campagne. Justement, une petite question sur les ads.C’est quoi votre principale difficulté sur les ads ? Est-ce que vous en avez une en particulier ?
[Jérôme] On en a plusieurs. Renouveler les audiences un peu. Parce qu’en fait, quand on utilise, c’est génial, les ciblages qui sont possibles de faire, c’est quand même top.Maintenant, comment élargir cette audience-là, sans cibler tout le temps les mêmes choses, sans non plus perdre dans des audiences qui n’ont rien à voir avec notre ciblage. Moi, c’est un peu la difficulté, au bout de 4 ans, j’essaie de faire évoluer mes audiences un peu. Ce n’est pas toujours simple, même s’il y a des audiences élargies, etc.
Je ne fais pas trop confiance dans les algorithmes de Facebook. Ça, c’est la première. Et la deuxième, c’est sur l’attribution des retombées.
Je n’ai plus confiance en personne.
[Bryan] Ça, c’est un vrai sujet d’ailleurs, avec toutes les notions de consentement. Les pixels, à un moment donné, c’est super. Au lancement, c’était quand même un outil génial.Maintenant que tu dois avoir le consentement de l’utilisateur, je veux dire, ton attribution est quand même beaucoup plus difficile à mesurer.
[Jérôme] Oui, c’est ça. Et puis entre Facebook et Google, qui cherchent absolument à attribuer un maximum de conversions, il y a plein d’outils. Après, on essaie de ne cibler pas tous les gens qui sont allés sur certaines pages de notre site parce qu’on sait qu’ils ont acheté.Mais globalement, je vois quand même qu’il y a des attributions qui ne sont pas très honnêtes.
[Bryan] Oui, bien sûr. C’est vrai que c’est un sujet. Si on faisait le tour de toutes les personnes qui font des pubs sur les réseaux sociaux, ça servirait aussi. [Jérôme] Vraiment, c’est quelque chose qui est compliqué parce que quand je présente mes résultats tous les mois à la direction, des fois, j’ai du plus 40%, 50% par rapport à la même période de l’année dernière ou inversement. Je me dis que ce n’est pas possible. Il y a des trucs qui ne sont pas du tout logiques.C’est vraiment cette partie-là. Peut-être que la fin des coups qui tirent va nous obliger à passer sur des modèles d’attribution qui vont être différents. C’est un sujet que j’ai envie de beaucoup creuser cette année.
Pour le coup, avec des outils internes, on verra comment on va pouvoir faire.
[Bryan] Ça va être sympa les années à venir sur l’attribution. [Jérôme] Peut-être tant mieux d’un certain côté. [Bryan] Ce n’est pas plus mal pour la partie données personnelles. Il faut s’en réjouir du point de vue de l’utilisateur. [Jérôme] Même pour les annonceurs, peut-être que ça va faire le ménage entre ce que veulent nous vendre Facebook et Google comme attribution et la réalité. Tout à fait. Peut-être qu’il ne vaut mieux pas lire les chiffres que nous donnent Google et Facebook.Moi, j’ai différents outils et des fois, quand je compare, je n’ai pas du tout la même chose. J’ai un outil de billetterie qui me permet de suivre aussi via BTM ou des choses comme ça. Et quand je compare les deux, même si je sais qu’il y a des choses qui ne sont pas logiques.
[Bryan] Tu as toujours des écarts. [Jérôme] Des fois, ça va du simple au triple. [Gwen] Ça marche. Pour clôturer un petit peu cet échange, on voulait te demander si tu aurais une anecdote à nous raconter qui t’est arrivée récemment dans ton quotidien pro. Ça peut être une situation qui t’a fait sourire, un moment où tu t’es senti reconnaissant ou une astuce que tu as découvert.Dis-nous ce qui te vient.
[Jérôme] Oui, je pense qu’il y a eu la dernière. Effectivement, sur le dernier départ de paquebot, j’ai eu la chance d’être invité à bord pour faire un live. Du coup, on a fait un live à bord des paquebots.D’habitude, on les fait depuis un bateau, au moment du départ, etc. Là, j’ai eu la chance de passer quasiment 24 heures à bord. Alors, c’était à quai, ce n’était pas une croisière, sur le MSC World Europa.
MSC nous a invité, enfin, m’a invité du coup, moi en tant que community manager, à passer 24 heures à bord. Alors, leur objectif, c’est de montrer à notre communauté qui, en fait, se retrouve être fan de paquebot, donc potentiellement des clients à eux, à passer 24 heures à bord. Donc, j’ai pu tester le toboggan, le restaurant.
Je n’ai pas testé le spa, il n’était pas ouvert. Mais c’était chouette. Et du coup, après, nous, l’objectif derrière a été très professionnel, parce qu’on a fait un live à bord.
Du coup, on a fait une heure et demie de live. Je me suis perdu, c’était horrible. En fait, on a eu une autorisation pour une seule personne, donc vu que c’est moi qui suis à la technique de l’image, c’est moi qui étais à bord.
Mais pour lire les commentaires, c’est compliqué. Donc, j’avais mon responsable au téléphone via une oreillette. J’avais un téléphone qui filmait, un téléphone qui était en connexion avec mon responsable, qui du coup, lui, me donnait les indications, savoir où aller sur le bateau en fonction de là où les gens mettaient en commentaire si ils voulaient voir tel endroit ou celui-ci.
Et donc, du coup, il y avait le plan. Il faut savoir que le bateau fait à peu près 24 ponts, 600 mètres de long pour 40 mètres de large. Pour ne pas me perdre, et je me suis quand même perdu, il me donnait les indications à droite, à gauche, tu descends, tu prends l’ascenseur, tu vas au pont numéro 4.
C’était un super bon moment et assez drôle à organiser sur un live comme celui-là. La vidéo est toujours dispo. C’est notre compte Instagram.
[Bryan] On va aller voir ça. [Gwen] Ça marche. Super anecdote. Est-ce qu’on pourrait finir sur le nom d’une ou de plusieurs personnes que tu aimerais entendre dans notre podcast à ta place, derrière le micro du Pod? [Jérôme] Déjà, c’était un super moment. Merci beaucoup et puis je souhaite de passer un aussi bon moment à Virginie de la fondation Belem, qui est responsable communication là-bas pour qu’elle vous raconte un peu comment elle organise toute la communication sur les réseaux sociaux pour le Belem, qui est actuellement en chantier de restauration à Saint-Nazaire. Et puis pour la jouer un petit peu plus chauvin, peut-être à Jean-Charles Lalouet, qui est responsable de la partie communication externe à l’agglomération de Saint-Nazaire, qui vient d’arriver et qui fait partie des membres de l’observatoire des réseaux sociaux pour Capcom.Donc il connaît bien aussi toutes ces problématiques de communication publique.
[Bryan] Ok, ça marche. On va réfléchir à les contacter. Merci Jérôme.Merci beaucoup à vous, c’était un très bon moment.
[Gwen] Merci beaucoup d’être venu au micro du Pod nous raconter ton parcours, ton expérience, ton métier. Et puis j’espère rentrer vite. [Bryan] Avec plaisir, à bientôt. [Gwen] Et à bientôt Bryan, pour un prochain épisode aussi. [Bryan] A plus Gwen, merci Jérôme. Merci. [Gwen] Quelques mots avant de se quitter. Tout d’abord, vous pouvez retrouver cet épisode sur le blog de l’agence www.keepitsimple.fr rubrique podcast ou sur nos réseaux sociaux. Ensuite, n’hésitez pas à nous suivre sur les réseaux sociaux Linkedin, Twitter, Instagram, etc.Nous sommes partout sous le nom Agence Ouest Digital. Et enfin, pensez à vous abonner sur votre plateforme d’écoute préférée pour être sûr de ne rater aucun épisode du Pod. Allez, je vous laisse et vous dis à très bientôt pour un nouvel épisode.