Notes de lâĂ©pisode 13 du pOD : durant cet Ă©pisode, nous Ă©changeons ensemble sur lâimportance dâavoir des maquettes pour la crĂ©ation de ses visuels sur les rĂ©seaux sociaux. Retrouvez ci-dessous les principaux Ă©lĂ©ments abordĂ©s durant cet Ă©pisode (pour rappel, ce sont des notes đ), ainsi que diffĂ©rents liens et ressources utiles pour approfondir votre rĂ©flexion.
Sommaire
Ecouter l’Ă©pisode
Avant-propos
Pourquoi est-ce que lâon a choisi dâaborder ce sujet ? Selon nous, ce sujet est important car la plupart du temps nos clients (au dĂ©but) ne comprennent pas toujours lâintĂ©rĂȘt de travailler avec des maquettes, ce que lâon appelle chez nous aussi des âformats typesâ. Alors que le fait dâavoir des modĂšles permet dâĂȘtre plus rentable et rĂ©actif. Câest donc essentiel, pour nous, mais surtout pour nos clients.
Les intervenants sur cet Ă©pisode de podcast sont donc :
Axe 1 – Les maquettes de crĂ©ation visuelle : les fondamentaux
Une maquette visuelle, câest un modĂšle que l’on appelle Ă l’agence un « format type »⊠Elle permet dâavoir un visuel dĂ©jà « partiellement » prĂšs au moment oĂč lâon a besoin dâen crĂ©er un.
Cela fonctionne pour les images, mais aussi pour les vidéos.
« On peut faire le parallĂšle avec la communication print. Lorsque vous faites un magazine, il y a toujours un gabarit de prĂ©sentation pour la mise en page. On ne repart pas de zĂ©ro Ă chaque fois. » – Bryan
Selon nous, il y a 5 intĂ©rĂȘts Ă utiliser des maquettes pour produire ses visuels de rĂ©seaux sociaux :Â
- La rentabilitĂ© : Sur les rĂ©seaux sociaux, les contenus dits âcourtsâ (snack content) ont une durĂ©e de vie trĂšs limitĂ©e dans le temps (de quelques minutes Ă quelques heures). On ne peut donc pas se permettre de passer trop de temps Ă les produire.
- La rĂ©activitĂ© : En cas d’actualitĂ© « chaude », les maquettes permettent de produire plus rapidement un contenu et de pouvoir le diffuser aussi tĂŽt que possible. Le contexte de 2020 a montrĂ© lâimportance de pouvoir rĂ©agir rapidement (relire notre retour dâexpĂ©rience sur la gestion de crise pendant le COVID sur les rĂ©seaux sociaux)
- Lâanticipation : Les maquettes permettent dâĂ©viter de travailler Ă la derniĂšre minute. On Ă©vite aussi beaucoup de stress et de ne pas savoir quoi crĂ©er ou dire.
- LâaccĂ©lĂ©ration des processus de validation : Cette notion est trĂšs importante pour nos clients. Avec une maquette, on se met dâaccord dĂšs le dĂ©but de la collaboration sur un visuel type. Et donc, au moment de faire valider le contenu Ă son client, on Ă©vite de nombreux aller-retour inutiles et Ă©galement de perdre du temps des deux cĂŽtĂ©s. Plus besoin de discuter de la crĂ©a, on se focalise sur le contenu.
- LâhomogĂ©nĂ©itĂ© : Quand on anticipe le travail des maquettes, on sâassure de respecter la charte graphique de la marque (couleurs, polices, emojis, formesâŠ) et de garder une homogĂ©nĂ©itĂ© entre les diffĂ©rents visuels diffusĂ©s. LâhomogĂ©nĂ©itĂ© des visuels diffusĂ©s par une marque est trĂšs importante pour ĂȘtre identifiĂ©e rapidement par les internautes.
« Sur les rĂ©seaux sociaux, on a un temps trĂšs limitĂ© pour retenir lâattention dâun internaute. Si les visuels ne sont pas homogĂšnes dans la façon de prĂ©senter notre marque, on prend le risque de ne pas ĂȘtre reconnu immĂ©diatement » – Bryan
đ Vous lâaurez compris, pour toutes ces raisons il est selon nous impĂ©ratif de travailler avec des maquettes pour produire vos contenus sur les rĂ©seaux sociaux. Surtout si on veut faire correctement son travail et respecter son temps de travail đÂ
Axe 2 – Les maquettes de crĂ©ation visuelle : organisation et outils
Voici les étapes clés pour utiliser et créer des maquettes pour les réseaux sociaux :
- CrĂ©er une stratĂ©gie dĂ©diĂ©e pour votre communication sur les rĂ©seaux sociaux. Ce que lâon appelle souvent une âstratĂ©gie social mediaâ.
- Réfléchir en amont aux sujets à traiter sur vos comptes et aux temps forts de votre marque
- PrĂ©voir l’imprĂ©vu afin de rĂ©duire l’incertitude et anticiper tous les cas possibles de prises de paroles sur les rĂ©seaux sociaux.
- Avoir une charte graphique Ă suivre pour crĂ©er ses visuels. Si vous n’en avez pas, vous pouvez vous baser sur les diffĂ©rentes façons dont la marque se prĂ©sente : site web, plaquettes, logos, etc.
« La promesse de Canva, câest de pouvoir crĂ©er de beaux visuels sans ĂȘtre un expert en crĂ©ation ! » – Bryan
đ Les outils de crĂ©ation graphique :Â
- Photoshop : Pour les personnes ayant déjà un niveau avancé dans la création graphique ;
- Canva ou Crello : Pour les novices ou les personnes en manque dâinspiration đÂ
« Jâaimerais casser une idĂ©e reçue : non, nâimporte qui ne peut pas devenir graphiste en utilisant Canva. Aller sur Canva pour faire une crĂ©ation quand on nâa pas la fibre artistique, ça ne marche pas. » – GwenÂ
Avoir la fibre artistique ça ne sâapprend pas, nous direz-vous ? Et bien, si, ça sâapprend ! Cela nĂ©cessite du temps de veille pour trouver de lâinspiration et observer les tendances.
« Depuis deux ans et demi que je suis arrivĂ©e Ă lâagence, les tendances ont Ă©normĂ©ment Ă©voluĂ©. On a dĂ©jĂ retravaillĂ© les visuels de la plupart de nos clients, car ils Ă©taient vieillissants. » – GwenÂ
De plus, mĂȘme si on est crĂ©atif et que lâon a la fibre artistique, il est trĂšs important dâobserver et de faire de la veille. Il faut se tenir au courant des tendances social media qui Ă©voluent tout le temps.
« Les modĂšles sur Canva doivent rester des modĂšles Ă adapter. Et non pas les reprendre de toute piĂšce. Ăa me fait toujours sourire quand je suis sur les rĂ©seaux sociaux et que je vois plusieurs marques avoir les mĂȘmes modĂšles Canva quasiment identiques ! » – GwenÂ
Il faut avoir Ă lâesprit que les modĂšles Canva sont Ă adapter en fonction de votre charte graphique : couleurs, polices, formes, etc. Il ne faut pas les rĂ©utiliser tel quels si vous voulez vous dĂ©marquer de la concurrence !
Axe 3 – Conseils et astuces
« Un bon visuel pour les rĂ©seaux sociaux, câest un visuel oĂč il nây a plus rien Ă retirer ! » – Bryan
Nos astuces pour créer de beaux visuels :
- quâils soient faciles Ă exploiter et par n’importe qui : toujours dans un souci de rentabilitĂ© et de rĂ©activitĂ©, anticipez la production future au quotidien ;
- quâils restent simples et Ă©purĂ©s : les visuels chargĂ©s, oĂč il y a trop dâinformations, sont rapidement illisibles sur mobile.
Pour ĂȘtre organisĂ© dans sa crĂ©ation de visuels, cela implique de penser en amont Ă :Â
- l’intĂ©rĂȘt de chaque maquette : ne jamais oublier qu’une bonne publication est une publication qui gĂ©nĂšre un passage Ă lâaction (et donc qui a un objectif clairement identifiĂ©)
- la maniĂšre de produire le contenu dans le futurÂ
- organiser la remontée des informations avec votre client.
Pour conclure ce sujet
Les 3 maĂźtres mots sont :Â
- La rentabilitĂ© : Les publications sur les rĂ©seaux sociaux ont une durĂ©e de vie tellement limitĂ©e, quâil faut passer le moins de temps possible Ă produire un contenu ;
- La rĂ©activitĂ© : Aujourdâhui les marques se doivent dâĂȘtre rĂ©active dans leur communication ;
- LâaccĂ©lĂ©ration des processus : Ce nâest pas uniquement une question de rapiditĂ©, câest aussi une question de confort pour le client (et pour le CM !)
Enfin, voici un mĂ©mo fort utile pour vous aider Ă vous lancer dans la crĂ©ation de maquettes pour vos rĂ©seaux sociaux đ
Cette infographie vous plait ? Vous pouvez la partager sur votre site Ă lâaide de l’embed code au format html ci-dessous (celui-ci inclus naturellement la source en lĂ©gende) :
<img src="https://www.keepitsimple.fr/wp-content/uploads/2021/01/fondamentaux-maquettes-production-visuels-reseaux-sociaux-683x1024.png" alt="Infographie - Les fondamentaux pour créer des maquettes pour animer ses réseaux sociaux - © Agence Ouest Digital" /> Source: <a href="https://www.keepitsimple.fr/maquettes-production-visuels-reseaux-sociaux-974835">Keep it Simple - Créer des maquettes pour optimiser la production de visuels sur les réseaux sociaux (Le pOD, épisode #13)</a>
S’abonner au podcast « Le pOD »
A chaque sortie dâun Ă©pisode, nous ajouterons dans la rubrique Podcast de Keep it Simple un article intĂ©grant le lecteur pour Ă©couter le podcast, ainsi que les notes et les ressources citĂ©es dans lâĂ©pisode.
Vous pouvez aussi vous abonner sur votre plateforme dâĂ©coute prĂ©fĂ©rĂ©e pour ne rater aucun Ă©pisode :
Si vous souhaitez nous suggĂ©rer des idĂ©es de sujets Ă traiter ou encore si vous ĂȘtes intĂ©ressĂ©s pour ĂȘtre notre future invitĂ©(e), nâhĂ©sitez pas Ă commenter cet article ou Ă nous contacter : podcast@ouest.digital.
Transcription de l’Ă©pisode
[Gwen] Bonjour et bienvenue sur Le pOD, le podcast qui dĂ©cortique les problĂ©matiques des mĂ©dias sociaux avec une dose de stratĂ©gie proposĂ©e par l’agence social media Ouest Digital. Durant une vingtaine de minutes, nous Ă©changeons ensemble sur les mĂ©tiers liĂ©s Ă la communication digitale, savoir-faire, conseils, bonnes ou mĂȘmes mauvaises pratiques du mĂ©tier. On se dit tout et on partage nos approches, nos trucs et astuces pour ĂȘtre le plus efficace au quotidien.Dans l’Ă©pisode d’aujourd’hui, je suis accompagnĂ©e de Bryan et nous allons vous parler de l’importance d’avoir des maquettes pour la crĂ©ation de visuels sur les rĂ©seaux sociaux. Quelle est l’utilitĂ© ? Est-ce impĂ©ratif de travailler avec des maquettes ?
Et comment s’organiser ? Un dernier mot avant de vous laisser avec l’Ă©pisode. Si vous avez l’habitude de nous Ă©couter, faites-nous vos retours sur Le pOD en nous Ă©crivant Ă l’adresse podcast.ouest.digital. Nous serions ravis de savoir ce que vous aimez, ce que nous pourrions amĂ©liorer et les thĂ©matiques qui vous intĂ©ressent ou les invitĂ©s que vous voudriez entendre. Allez, je vous laisse avec l’Ă©pisode, c’est parti ! Bonjour et bienvenue dans ce treiziĂšme Ă©pisode du Pod. Pour commencer, bonne annĂ©e Ă toutes et Ă tous.
[Bryan] Bonne annĂ©e Ă toutes et Ă tous. [Gwen] Bonne annĂ©e Bryan. [Bryan] Bonne annĂ©e Gwen. On espĂšre surtout qu’on va vite oublier cette annĂ©e 2020. [Gwen] C’est ça, passer Ă autre chose, Ă©crire une nouvelle page. Pour bien commencer l’annĂ©e, aujourd’hui, nous allons parler de crĂ©ation de visuels, de maquettes visuelles. C’Ă©tait ton idĂ©e Bryan, c’est toi qui a proposĂ© le sujet.Pour une fois, je vais te laisser nous dire pourquoi selon toi ce sujet Ă©tait important.
[Bryan] C’est important parce que souvent quand on rencontre des prospects ou mĂȘme certains de nos clients, ils ne comprennent pas toujours pourquoi on leur dit que pour un visuel qu’on va poster sur les rĂ©seaux sociaux, il faut qu’on ait un modĂšle, une maquette, un template, ce qu’on appelle chez nous des formatipes. On va en parler, mais le fait d’avoir des modĂšles, c’est important parce que ça permet d’atteindre plusieurs objectifs. Les deux qui sont les plus faciles Ă comprendre, c’est notamment la rentabilitĂ©.On va en parler beaucoup, mais on ne peut pas se permettre de passer trĂšs longtemps Ă produire un visuel qui va ĂȘtre visible sur les rĂ©seaux sociaux quelques heures. AprĂšs, il y a la question de la rĂ©activitĂ©. D’ailleurs, le contexte de 2020 a montrĂ© que c’Ă©tait important de pouvoir ĂȘtre rĂ©actif.
Pour ĂȘtre rĂ©actif, il faut qu’on puisse avoir des modĂšles de visuels qu’on va pouvoir exploiter assez rapidement pour prendre la parole quand il se passe quelque chose. On ne va pas prendre la parole 48 heures aprĂšs qu’un Ă©vĂ©nement soit survenu. Il y a d’autres choses dont on va en parler, mais pour moi, c’est dĂ©jĂ les deux premiers enjeux qui sont importants.
Ăa me semble important d’en parler parce qu’il y a beaucoup de social media managers qui ont des modĂšles sans vraiment s’en rendre compte, qui ne l’ont pas vraiment conscientisĂ©. Pourtant, pour moi, ça fait partie des prĂ©requis Ă avoir quand on va animer la prĂ©sence sociale d’une marque sur les rĂ©seaux sociaux.
[Gwen] Tout Ă fait. Alors, n’en dis pas plus. On va rentrer dans le milieu du sujet tout de suite.On va partager tout ça avec vous, comme d’habitude, nos idĂ©es, nos conseils, nos astuces. C’est parti. Pour commencer, de quoi est-ce qu’on parle exactement quand on parle de maquette visuelle ?
[Bryan] L’idĂ©e, c’est d’avoir un modĂšle, un gabarit, un template. Comme je disais tout Ă l’heure, nous, on appelle ça des formatifs Ă l’agence, peu importe le nom qu’on lui donne. C’est d’avoir Ă se dire, quand je vais partager, par exemple, une citation sur les rĂ©seaux sociaux, ou un avis client sur les rĂ©seaux sociaux, comment ça doit se prĂ©senter visuellement ?Mon texte, Ă quelle taille il doit ĂȘtre ? Mon visuel, quelle couleur dominante il doit avoir ? Mon logo, oĂč est-ce qu’il doit ĂȘtre positionnĂ© ?
Donc, c’est vraiment d’avoir ce gabarit. Si on veut faire un parallĂšle, d’ailleurs, on peut faire le parallĂšle avec la communication print, imprimĂ©e. Quand on va faire un magazine, par exemple, d’entreprise, ou une collectivitĂ© qui va publier un magazine, elle a un gabarit de magazine, qui est toujours prĂ©sentĂ© de la mĂȘme maniĂšre.
Il y a une page de couverture, il y a une page d’introduction, etc. Et donc, on va avoir, comme ça, cette cohĂ©rence. C’est ça dont il est question.
C’est vraiment de se dire, pour chaque typologie de contenu, je dois avoir un modĂšle de visuel. Ăa fonctionne pour les images, mais ça fonctionne aussi pour les vidĂ©os. L’idĂ©e, c’est ça, derriĂšre.
C’est vraiment d’avoir ce template, ce format type, cette maquette, ce gabarit.
[Gwen] Alors, dans le social media, est-ce que tu pourrais nous dire, parce que c’est surtout le cĂŽtĂ© social media qui nous intĂ©resse, quelle est l’utilitĂ©, pour une personne comme nous, qui travaille dans le social media ? C’est quoi l’utilitĂ© ? D’abord, ces formats types, ces maquettes visuelles qui sont prĂȘtes. [Bryan] Je vois cinq utilitĂ©s Ă avoir des maquettes. On pourrait, je pense, en trouver encore d’autres, mais pour moi, il y en a cinq qui sont trĂšs importantes. D’abord, c’est la question de la rentabilitĂ©.D’ailleurs, c’est le premier point qui permet Ă un client de comprendre pourquoi c’est important. C’est quoi la rentabilitĂ© ? C’est de se dire, je vais produire un contenu, qu’on va appeler un contenu court, du snack content, un contenu qui va avoir une durĂ©e de vie un peu Ă©phĂ©mĂšre, qui va durer, pour certains rĂ©seaux, quelques minutes, pour d’autres, quelques heures, voire quelques jours.
On parle du principe que, comme ça a une durĂ©e de vie limitĂ©e, on ne peut pas se permettre de passer trois heures Ă faire un visuel. Ce n’est pas possible de passer trois heures Ă produire un visuel. L’idĂ©e, c’est d’essayer d’y passer le moins de temps possible pour produire un visuel Ă moindre coĂ»t.
Attention quand mĂȘme sur le cĂŽtĂ© moindre coĂ»t. Produire un visuel Ă moindre coĂ»t nĂ©cessite de l’industrialiser, mais ça ne veut pas dire faire du bas de gamme. Ăa veut dire quand mĂȘme faire un visuel de qualitĂ©.
La question de la rentabilitĂ©, c’est vraiment central. D’abord, c’est d’essayer d’y passer le moins de temps possible. Si demain, je dois valoriser un verbatim de nos clients, je ne dois pas y passer plus de dix minutes Ă faire mon visuel sur l’outil que j’utilise.
Le deuxiĂšme enjeu, c’est la rĂ©activitĂ©. Le contexte de 2020 a montrĂ© d’ailleurs que c’Ă©tait important de pouvoir ĂȘtre rĂ©actif en tant que marque quand il se passe quelque chose. On ne peut pas attendre 48 heures, 72 heures avant de prendre la parole quand il se passe un Ă©vĂ©nement.
Du coup, le fait d’avoir une maquette, d’avoir prĂ©vu tous les cas possibles, tous les formats possibles de prise de parole, fait qu’en cas d’actualitĂ© chaude, on va ĂȘtre rĂ©actif pour prendre la parole. On peut prendre la parole dans la journĂ©e quand il se passe quelque chose. Imaginons par exemple que vous ayez une annonce importante Ă faire parce que votre Ă©tablissement malheureusement doit fermer ses portes.
Normalement, vous devriez avoir un format, une maquette pour faire des annonces. Ăa, c’est le deuxiĂšme enjeu, c’est la rĂ©activitĂ©. Le troisiĂšme enjeu, c’est de pouvoir mieux anticiper, d’Ă©viter de travailler Ă la derniĂšre minute.
Nous, on voit quand mĂȘme beaucoup, d’ailleurs on en parlait juste avant d’enregistrer, on a beaucoup de clients qu’on accompagne, c’est-Ă -dire qu’ils font eux-mĂȘmes, ils ne veulent pas nous sous-traiter la partie production. Donc, on va accompagner pour transfĂ©rer nos compĂ©tences et qui ont du mal Ă intĂ©grer le principe des maquettes parce qu’eux, ils vont toujours repartir de zĂ©ro quand ils vont faire une publication sur les rĂ©seaux sociaux. Ils vont repartir d’une page blanche pour refaire un nouveau visuel.
Du coup, souvent, ils vont procrastiner, ils vont travailler Ă la derniĂšre minute et ça va devenir trĂšs difficile Ă gĂ©rer. Donc, le troisiĂšme intĂ©rĂȘt, c’est vraiment de pouvoir mieux anticiper sa production de contenu.
[Gwen] Et puis souvent, quand on n’anticipe pas, en plus, on se retrouve avec quelque chose de moins qualitatif Ă la fin. [Bryan] Exactement. Puis en plus, on se serre un peu les cheveux, on s’est posĂ© mille questions et puis au final, on n’a pas passĂ© un bon moment en fait. Et quand on ne passe pas un bon moment, c’est sur une tĂąche, on n’a plus forcĂ©ment envie de la faire Ă l’avenir.Donc, nos clients qui veulent internaliser la compĂ©tence social mĂ©dia, ça leur permet aussi de passer un bon moment et du coup, de se dire c’est quand mĂȘme plutĂŽt sympa d’animer nos rĂ©seaux sociaux. Parce que c’est la rĂ©alitĂ©, c’est quand mĂȘme sympa d’animer les rĂ©seaux sociaux d’une marque. Il y a un quatriĂšme enjeu qui est, je pense…
Nous d’ailleurs, quand on en parle aux clients, on leur dit c’est dans votre intĂ©rĂȘt et c’est d’ailleurs plutĂŽt dans l’intĂ©rĂȘt du client, c’est d’accĂ©lĂ©rer les process de validation. Qu’est-ce qui se passe quand on fait un post sur les rĂ©seaux sociaux ? Qu’on soit chez le client, qu’on soit comitĂ© manager chez le client ou qu’on travaille en agence ou en freelance, c’est qu’on ne peut pas publier si on n’a pas la validation de la dirigeante ou du dirigeant d’entreprise ou de la personne qui est responsable de la communication.
Et du coup, dans ces cas-lĂ , il faut qu’on ait une validation formelle, Ă©crite, puisque on transfĂšre la responsabilitĂ© du post Ă la personne qui est responsable de l’Ă©dition. Mais le problĂšme, c’est que souvent ce qui se passe, c’est que quand on va faire de nouveaux visuels, de nouvelles crĂ©as, la validation va prendre du temps parce que le client va se dire « ce n’est pas possible, ils n’ont pas compris ce que je leur ai demandĂ©, ils n’ont pas compris quel Ă©tait notre charte graphique, et du coup on va avoir plein d’aller-retour. » Alors que si on se met d’accord tout de suite sur un gabarit, un modĂšle, derriĂšre, thĂ©oriquement, quand on va passer Ă la production du post qui s’appuie sur un modĂšle, on ne va plus rediscuter de la crĂ©a, on va discuter du contenu, mais la crĂ©a, on l’Ă©limine.
Donc thĂ©oriquement, on accĂ©lĂšre le process de validation. Et donc c’est un gain de temps pour tout le monde, pour le client, pour l’agence, pour le freelance, peu importe, mais ça rend le process de validation plus fluide. Donc ça accĂ©lĂšre.
Ăa c’Ă©tait le quatriĂšme point. Et cinquiĂšme point, alors lĂ pour le coup, qui est nĂ©gligĂ© par beaucoup de personnes, c’est la question de l’homogĂ©nĂ©itĂ©. En fait, pourquoi je considĂšre que ce n’est pas toujours compris, un modĂšle, une maquette, elle doit ĂȘtre dĂ©clinĂ©e par rapport Ă la charte graphique d’un client, elle doit reprendre ses couleurs dominantes, son logo, sa police d’Ă©criture, etc., pour qu’il y ait une homogĂ©nĂ©itĂ© entre ce qu’elle dit sur ses supports imprimĂ©s, sur ses plaquettes commerciales, sur ses plaquettes mono, et ce qu’elle va dire d’elle sur les rĂ©seaux sociaux. On voit bien que ce sont les mĂȘmes personnes qui prennent la parole. Et ça, tout ça, ça dĂ©coule de la charte graphique.
Il y a beaucoup de personnes qui disent « Oh, la charte graphique c’est un truc de communicants, Ă leur tour d’y voir, ils se sont bien fait plaisir Ă nous faire une charte graphique. » Mais en fait, c’est pas un truc de communicants, c’est pas juste une question de goĂ»t. C’est juste que, quand on va faire une charte graphique, on va choisir des couleurs qui ont des connotations.
Par exemple, le gris, ça va avoir une connotation trĂšs forte sur la sobriĂ©tĂ©, mais ça va aussi renvoyer potentiellement la vision d’une maisonnie. Le bleu, ça va renvoyer une forme de fidĂ©litĂ©, de confiance, etc. Donc, le choix des couleurs, le choix des symboles, le choix des formes, ça a un impact sur la façon dont une marque est perçue.
Et du coup, si derriĂšre, on produit des visuels sur les rĂ©seaux sociaux qui ne sont pas homogĂšnes entre eux, qui n’ont pas Ă©tĂ© dĂ©clinĂ©s d’une charte graphique, en fait, ça va partir un peu dans tous les sens. Et la marque va ĂȘtre plus facile, plus difficilement identifiable. On ne sera pas sĂ»r que c’est vraiment la marque qui prend la parole.
Et si elle est difficilement identifiable, on va peut-ĂȘtre perdre la bataille de l’attention. Sur les rĂ©seaux sociaux, on a trois secondes pour convaincre, trois secondes pour attirer l’attention. Et si du coup, on propose des visuels qui sont d’un poste Ă l’autre, toujours trĂšs diffĂ©rents, avec des couleurs trĂšs diffĂ©rentes, des polices trĂšs diffĂ©rentes, en fait, cette identification sera beaucoup plus difficile Ă faire.
[Gwen] On ne reconnaĂźt pas visuellement dans le feed. [Bryan] Non, et puis du coup, on se dit, qu’est-ce que c’est que ce truc-lĂ , qui est-ce qui prend la parole, etc. Il y a une analogie que j’aime bien pour faire comprendre l’importance de l’homogĂ©nĂ©itĂ© et du respect de la charte graphique, c’est, imaginons que du coup, tu as un ami, Gwen, que tu vois aller une fois tous les six mois, parce qu’il n’habite pas Ă Nantes, il n’a pas de chance. Et puis, il a des lunettes assez marquĂ©es, qui d’ailleurs ont un impact vraiment sur son identitĂ© en tant que personne.Il change rĂ©guliĂšrement de lunettes, il y a des lunettes en bois, en noir, etc., peu importe. Et qu’est-ce qui se passe quand il va changer de lunettes, que tu vois trĂšs peu souvent ? La premiĂšre rĂ©action qu’on a souvent, c’est « Oh, j’ai eu du mal Ă te reconnaĂźtre ».
[Gwen] Ou « Oh, il y a un truc qui a changĂ© chez toi ». [Bryan] Alors, on finit par s’y habituer, mais on est surpris. Et on a du mal Ă reconnaĂźtre la personne. C’est pareil, quand une personne change de look ou qu’elle se coupe les feux, c’est la mĂȘme chose.On a du mal Ă la reconnaĂźtre. On la reconnaĂźt, mais on a un temps d’hĂ©sitation. C’est exactement la mĂȘme chose quand on ne va pas respecter la charte graphique.
Bien sĂ»r qu’on va vous reconnaĂźtre si vous avez utilisĂ© une police un peu diffĂ©rente, mais il va y avoir un temps de rĂ©flexion en se disant « Est-ce que c’est bien la mĂȘme personne ? ». Et comme sur les rĂ©seaux sociaux, on a un temps trĂšs limitĂ© pour attirer l’attention, si on n’est pas homogĂšne dans sa façon de se prĂ©senter, on risque de perdre cette bataille.
Je le mets en cinquiÚme point parce que je dirais que les quatre promis sont encore plus importants, mais il y a aussi ça qui est vraiment un enjeu trÚs fort.
[Gwen] C’est vrai que la question de l’homogĂ©nĂ©itĂ©, c’est un vrai sujet parce que je fais partie de ces personnes en tant que particulier. Personnellement, chez moi, quand je suis sur mon tĂ©lĂ©phone, sur les rĂ©seaux sociaux, ça m’Ă©nerve de voir sur une page d’une marque des visuels qui sont totalement diffĂ©rents d’un poste Ă l’autre et qui ne coĂŻncident pas du tout. Je me dis que le community manager se fait plaisir, il se fait un kiff Ă chaque nouveau visuel, mais d’un poste Ă l’autre, tu n’as pas l’impression que c’est la mĂȘme marque qui prend la parole. [Bryan] Il n’y a pas de cohĂ©rence, on n’est pas dans le mĂȘme univers. On a presque mĂȘme la sensation que ce sont des personnes diffĂ©rentes qui y parlent. La marque ne parle pas d’une seule et mĂȘme voix.Je trouve que c’est dommage de nĂ©gliger ça. Du coup, ces cinq aspects-lĂ sont importants. La rentabilitĂ©, la rĂ©activitĂ©, l’anticipation, l’accĂ©lĂ©ration des process et l’homogĂ©nĂ©itĂ©, pour moi, c’est ça qui doit pousser une marque Ă rĂ©flĂ©chir, Ă avoir des modĂšles.
C’est vraiment la base.
[Gwen] Je me demandais, est-ce que pour toi, c’est impĂ©ratif de travailler avec des maquettes ? Tu viens de nous dire quelle Ă©tait l’utilitĂ©, mais est-ce que c’est impĂ©ratif ? Selon toi. [Bryan] Si on veut faire correctement son travail, si on veut respecter ses horaires de travail, oui. AprĂšs, si on travaille pour soi et que ça ne nous dĂ©range pas de travailler 70 heures par semaine, ne faites pas de maquettes, faites-vous plaisir Ă chaque poste, il n’y a pas de problĂšme. Mais Ă un moment donnĂ©, si vous recherchez l’efficacitĂ©, la productivitĂ©, vous devez faire des maquettes.Si vous recherchez un boulot dans lequel vous ĂȘtes en pleine confiance, ou quand vous envoyez quelque chose pour validation, vous n’avez jamais de retour, ou ça se passe toujours trĂšs bien, ou c’est fluide, si vous recherchez le confort dans votre mĂ©tier, oui, il faut des maquettes. Si vous aimez ĂȘtre bordĂ©lique et ĂȘtre toujours dans le conflit, pas de problĂšme, ne faites pas de maquettes. Tout le monde ne cherche pas la mĂȘme chose.
[Gwen] AprĂšs, tu disais, si vous travaillez tout seul, moi je trouve que justement, quand tu travailles tout seul, tu as encore moins le temps d’y passer 4 ou 5 heures. Moi, j’ai une amie qui est commerçante, elle travaille toute seule, et du coup, elle s’est lancĂ©e sur les rĂ©seaux sociaux toute seule, et elle me disait c’est incroyable le temps que ça me prend juste de prĂ©parer un poste avec un beau visuel et une belle photo. Donc, c’est lĂ qu’on voit vraiment tout l’intĂ©rĂȘt. [Bryan] C’est pour ça que j’ai placĂ© pour moi la rentabilitĂ© en premier. On ne peut pas se permettre, je ne sais pas si tu te souviens quand tu es arrivĂ© Ă l’agence, on ne peut pas passer 3 heures Ă faire un visuel pour un poste sur les rĂ©seaux sociaux. Autant passer 2 jours Ă mettre en forme un magazine qui va ĂȘtre imprimĂ©, qui va ĂȘtre diffusĂ© Ă grande Ă©chelle, ça a du sens, parce que c’est un contenu qui va rester dans la durĂ©e.Autant sur les rĂ©seaux sociaux, on a des contenus qui sont volatils, qui sont Ă©phĂ©mĂšres, on ne peut pas se permettre de passer 3 heures Ă produire un visuel. Parce qu’une fois qu’on a fait le visuel, qu’est-ce qu’il se passe ? AprĂšs, il faut le faire valider, il faut faire valider aussi le texte d’accroche, le texte qui va accompagner le visuel.
Et donc, rĂ©diger le texte aprĂšs, ça va peut-ĂȘtre nous reprendre une demi-heure en plus. AprĂšs, il faut l’envoyer pour validation.
[Gwen] Il faut apporter les modifications. [Bryan] Il faut programmer. Du coup, on se retrouve vite Ă faire un poste en une demi-journĂ©e. Il y a peut-ĂȘtre des gens qui travaillent dans le social media qui vont dire, il exagĂšre.Ăa peut arriver. Quand c’est notre mĂ©tier, ça arrive trĂšs peu. Mais ça peut arriver.
Et quelqu’un dont c’est pas le mĂ©tier, ça arrive quasiment tout le temps. Vous imaginez passer une demi-journĂ©e Ă faire un poste pour les rĂ©seaux sociaux ? Mais attendez, si vous devez poster 2 ou 3 fois par semaine, ça veut dire que vous y passez entre 1 jour et 1 jour et demi juste Ă faire 3 postes, qui en plus ont une visibilitĂ© quand mĂȘme assez limitĂ©e.
C’est important de prendre la parole sur les rĂ©seaux pour exister, mais il ne faut pas non plus se mentir, aujourd’hui, si on ne fait pas de pub, on a quand mĂȘme une portĂ©e assez limitĂ©e. On ne peut pas se permettre de passer autant de temps Ă produire du contenu. Surtout qu’en plus, aujourd’hui, l’enjeu, c’est de prendre la parole rĂ©guliĂšrement.
RĂ©guliĂšrement, ça ne veut pas dire poster tous les jours, mais c’est d’avoir une prise de parole rĂ©guliĂšre, en fil rouge. Ăa nous impose de faire quand mĂȘme 2 ou 3 postes par semaine. Pour ça, il faut essayer de concentrer ce temps de production.
Les maquettes, les modÚles, les gabarits, ça nous permet de faire ça.
[Gwen] Maintenant qu’on est convaincus de leur utilitĂ©, est-ce que tu pourrais me dire comment est-ce qu’on s’organise un petit peu ? Comment est-ce qu’on s’y prend si on veut crĂ©er ces maquettes de visuel ? [Bryan] D’abord, je vais faire rĂ©fĂ©rence au tout premier Ă©pisode qu’on a enregistrĂ©, ça date un peu, ça fait un an et demi maintenant, oĂč on parlait justement de la façon dont nous on s’organise avec nos clients. Il y avait un premier point, c’Ă©tait de rĂ©diger une strata rĂ©seaux sociaux. Dans cette strata, il faut commencer par ça, il faut identifier tous les sujets que l’on souhaite traiter sur nos rĂ©seaux sociaux, pour dĂ©finir du coup une ligne Ă©ditoriale des sujets abordĂ©s.Identifier aussi les temps forts de la marque et se dire par rapport Ă tout ce qu’on veut dire sur notre page, tous les sujets qu’on veut aborder, par rapport Ă tous nos temps forts, est-ce qu’on ne peut pas les regrouper en grande typologie ces contenus ? Et donc d’essayer d’identifier des types de contenus. Par exemple, si je suis une sociĂ©tĂ© qui travaille dans le conseil, je vais avoir un poste peut-ĂȘtre qui va valoriser ma veille, donc je sais comment je vais prĂ©senter un poste de veille, je vais avoir un poste par exemple tous les mois oĂč je vais valoriser une rĂ©fĂ©rence client, je vais avoir un poste tous les mois oĂč je vais valoriser une derniĂšre rĂ©alisation, un autre poste qui va valoriser un avis, et puis un autre poste qui va valoriser par exemple un Ă©vĂ©nement dans lequel je suis prĂ©sent. Donc je vais avoir du coup 5 types de postes que j’ai identifiĂ©s au prĂ©alable, en rĂ©flĂ©chissant ma strata. Eh bien, pour ces 5 types de postes, on doit savoir comment ils se prĂ©sentent.
Bien sĂ»r, on peut les faire un peu Ă©voluer Ă la marge, on peut peut-ĂȘtre changer la façon de les prĂ©senter mais ça doit rester Ă la marge, marginal, ça doit rester cohĂ©rent avec ce qu’on a dĂ©fini au prĂ©alable. Donc on commence comme ça par rĂ©flĂ©chir en amont au sujet qu’on veut traiter, Ă ce qu’on est en capacitĂ© d’ailleurs de dire sur notre page, et Ă nos temps forts. Et en fonction de ça, on va dĂ©finir un certain nombre de formats types.
On a des clients pour lesquels on a 5 formats types, d’autres oĂč on en a 12, d’autres oĂč on en a 15, ça va dĂ©pendre aussi des objectifs du client, de ce qu’il a envie de raconter, etc. Ăa c’est le premier point. Le deuxiĂšme point, pour bien s’organiser, c’est de prĂ©voir l’imprĂ©vu.
C’est difficile, mais en gros c’est de se dire ok j’ai des formats types, mais quels sont les types d’imprĂ©vus que je pourrais avoir qui m’imposeraient de prendre la parole sur les rĂ©seaux ? Et de se dire, quand j’ai un imprĂ©vu, comment je le prĂ©sente ce poste ? Est-ce que je peux pas avoir un format type un peu fourre-tout ?
LĂ rĂ©cemment, pour un client, on a fait un format annonce. Un truc trĂšs basique, c’est un format annonce. Et ça nous permet de prĂ©voir l’imprĂ©vu, de se dire, quand il y a un truc qui sort du cadre de nos formats types, on a quelque chose qu’on peut utiliser.
DeuxiĂšme point, c’est de prĂ©voir l’imprĂ©vu. Et troisiĂšme point, pour s’organiser, c’est de prendre notre charte graphique et de s’assurer que les crĂ©as qu’on va faire, elles dĂ©coulent bien de la charte graphique. Elles reprennent bien les couleurs dominantes, les polices, les logos, etc.
Maintenant, le problĂšme qu’on a souvent, ceux qui nous Ă©coutent qui travaillent avec des TPE, PME, vous allez vous reconnaĂźtre dedans, il n’y a quand mĂȘme pas beaucoup de boĂźtes qui ont des chartes graphiques formalisĂ©es. Franchement d’ailleurs, nous on en a beaucoup. Des clients pour lesquels ils nous disent « Oh, la charte graphique, on ne l’a jamais fait, on a un logo !
» Alors, lĂ c’est difficile quand on n’a pas de charte graphique. Dans ces cas-lĂ , il faut plutĂŽt essayer d’utiliser le bon sens. De se dire « Ok, j’ai pas de charte graphique, je vais devoir crĂ©er du coup une charte graphique rĂ©seau-sociaux avec des formats types.
» Dans ces cas-lĂ , on va regarder sur le site web du client, quelle police il a utilisĂ© pour son site web, parce que ça veut dire que peut-ĂȘtre que c’est celle avec laquelle il est le plus Ă l’aise. Quelle couleur dominante il a utilisĂ© sur son site web ? Comment son site web est prĂ©sentĂ© ?
Est-ce que c’est plutĂŽt Ă©purĂ© ? Est-ce que c’est chargĂ© ? Etc.
Et on va essayer de s’inspirer de son site web ou de ses plaquettes commerciales ou de ses kakĂ©monos pour essayer de dĂ©cliner ça sur les rĂ©seaux sociaux, qu’il y ait une forme de cohĂ©rence entre ces diffĂ©rents supports de com. Ce qui, indirectement, permet de contourner le problĂšme de « Je n’ai pas de charte graphique. » Parce que trĂšs honnĂȘtement, hier soir j’ai Ă©changĂ© avec un prospect et je lui ai dit « Si on travaille ensemble, il faut m’envoyer votre charte graphique.
» Et elle me dit « Mais je n’ai pas ça, moi. J’ai un logo. » Dans ces cas-lĂ , il faut s’inspirer de ce qu’on a besoin.
[Gwen] On va se dĂ©brouiller. [Bryan] On va se dĂ©brouiller. Mais par contre, on va se dĂ©brouiller, ça implique que du coup, la strat sera un peu plus longue Ă faire. [Gwen] On ne va pas faire diffĂ©remment, mais on va se dĂ©brouiller. [Bryan] VoilĂ . Et puis, une fois qu’on a rĂ©flĂ©chi en amont, prĂ©vu l’imprĂ©vu, commencĂ© Ă rĂ©flĂ©chir Ă ses maquettes en s’appuyant sur la charte graphique, on va produire des maquettes. On va commencer Ă y rĂ©flĂ©chir.Et la maquette, c’est une crĂ©ation, en fait. Alors, on ne va pas non plus le rire. La crĂ©ation, elle doit ĂȘtre la plus simple et la plus Ă©purĂ©e possible.
[Gwen] C’est pareil. Il y a deux Ă©coles. [Bryan] Il y a deux Ă©coles. Nous, on est de l’Ă©cole oĂč, sur les rĂ©seaux sociaux, la plupart des internautes ont trĂšs peu de temps pour lire un contenu. Ăa doit aller Ă l’essentiel.En plus de temps, la majoritĂ© des gens vont consulter les contenus sur un mobile. Donc, les contenus doivent ĂȘtre assez faciles Ă lire, assez gros, etc. Et on doit avoir une seule information par visuel.
Donc, nous, on est l’Ă©cole oĂč une crĂ©a, une bonne crĂ©a, c’est une crĂ©a la plus Ă©purĂ©e possible. On considĂšre qu’une bonne crĂ©a, c’est une crĂ©a sur laquelle il n’y a plus rien Ă retirer. ThĂ©oriquement, tout le superflu est retirĂ©.
Et ça, c’est une idĂ©e reçue, d’ailleurs, quand on Ă©change avec certaines personnes dont ce n’est pas le mĂ©tier. Quand on leur prĂ©sente des crĂ©as trĂšs Ă©purĂ©s, trĂšs simples, ils nous disent « ça va, c’est trĂšs basique, vous n’avez pas dĂ» passer beaucoup de temps ». Et en fait, non, c’est plutĂŽt l’inverse.
Alors, bien sĂ»r, des fois, ça va assez vite parce qu’on a dĂ©jĂ beaucoup d’inspiration, surtout quand c’est un format oĂč on s’est inspirĂ© d’un client. En fait, plus un visuel est Ă©purĂ©, plus un visuel est simple, plus gĂ©nĂ©ralement, il nous a pris du temps. Parce qu’en fait, il nous a pris du temps Ă se dire quelle est l’information essentielle, quel est l’objectif de cette publication, et qu’est-ce qui est vraiment important Ă figurer dessus, et qu’est-ce que je dois retirer.
Et souvent, ce qui se passe, c’est que quand on commence Ă faire une crĂ©a, elle est assez chargĂ©e, assez lourde, et au fur et Ă mesure, on va Ă©laguer pour retirer tout le superflu. Et du coup, une bonne crĂ©a, c’est une crĂ©a qui est Ă©purĂ©e, sur laquelle il n’y a plus rien Ă retirer. Et d’ailleurs, c’est d’ailleurs une citation de Saint-ExupĂ©ry qui disait « la perfection, elle est atteinte, non pas quand il n’y a plus rien Ă ajouter, mais quand il n’y a plus rien Ă retirer ».
Et en fait, on s’appuie beaucoup lĂ -dessus. Donc, partez du principe que votre maquette, si elle est trop chargĂ©e, c’est que vous n’avez pas assez travaillĂ©. Donc, d’ailleurs, s’il y a des clients qui nous Ă©coutent, attention au visuel trop chargĂ©, ça veut dire que ça a Ă©tĂ© bĂąclĂ©.
Pour moi, un bon visuel, il doit avoir le moins d’informations possibles, et il doit avoir que l’essentiel. On ne doit plus rien avoir Ă retirer sur le visuel avant de le publier. Et ça, c’est la derniĂšre Ă©tape, c’est vraiment l’Ă©tape de crĂ©ation.
Qui honnĂȘtement, peut prendre du temps. Alors bien sĂ»r, plus on le fait, plus on a l’habitude, plus on s’inspire aussi de ce qu’on a dĂ©jĂ fait pour d’autres. On ne va pas se leurrer, nous, on s’inspire de beaucoup de choses qu’on a dĂ©jĂ fait pour d’autres clients, et c’est tout l’intĂ©rĂȘt de travailler en agence ou d’avoir plusieurs clients.
Ăa nous aide. Mais si on le fait pour la premiĂšre fois, c’est vrai que ça peut prendre un petit peu de temps, cette Ă©tape de crĂ©ation. Du coup, c’est un temps, on peut peut-ĂȘtre imaginer que la crĂ©ation de nos maquettes, ça peut prendre une journĂ©e, deux journĂ©es.
Mais il faut se dire que cet investissement en temps va nous en faire gagner Ă©normĂ©ment par la suite, parce que si par la suite, on passe, non pas deux heures Ă faire un visuel, mais plutĂŽt 30 minutes Ă le faire, imaginez que votre prise de parole, si vous publiez 2-3 postes par semaine, on voit vite que c’est rentable, cet investissement est rentable. Donc, c’est la derniĂšre partie, c’est vraiment la crĂ©ation.
[Gwen] Et alors, justement, pour cette partie crĂ©ation, est-ce que tu pourrais nous parler un peu des outils qui existent ? [Bryan] Alors, bon… Je souris parce que c’est pareil, il y a beaucoup de dĂ©bats. Bon, dĂ©jĂ , si vous avez une fibre trĂšs graphique, il n’est pas impossible que beaucoup d’entre vous utilisent Photoshop, et d’ailleurs, souvent, on utilise beaucoup Photoshop pour faire la crĂ©ation.Ă l’agence, il n’y a qu’une seule personne qui utilise Photoshop, c’est MarlĂšne. Moi, je suis une bille en Photoshop, je n’ai jamais compris comment ça marchait. Et d’ailleurs, MĂ©lissa n’utilise pas Photoshop non plus, et toi non plus, Gwen, je ne crois pas.
[Gwen] ModĂ©rĂ©ment. [Bryan] Ce que ça veut dire, c’est que, oui, vous pouvez utiliser Photoshop, mais en fait, il y a des outils beaucoup plus simples qui vont vous permettre de crĂ©er des maquettes. Alors, le plus connu, c’est Canva. Il y a une alternative qui s’appelle Crelo, aussi, qui fonctionne bien.C’est des outils qui sont assez bien, parce qu’ils sont plus accessibles que Photoshop. En fait, la partie technique de la crĂ©ation est beaucoup plus accessible, en fait. C’est vraiment du dive and drop, c’est assez intuitif.
Il n’y a pas trop besoin de maĂźtriser l’outil pour arriver Ă faire quelque chose de plutĂŽt propre. Bon, donc, voilĂ . Retenons que, cĂŽtĂ© outils, on a Photoshop, Canva ou Crelo.
D’ailleurs, la premiĂšre chose de Canva, c’est de faire en sorte que, mĂȘme si vous n’ĂȘtes pas graphiste, vous devriez arriver Ă faire quelque chose.
[Gwen] Ouais. Alors, moi, j’aimerais bien casser une idĂ©e reçue, parce que, pour en avoir discutĂ© avec des amis dans mon entourage qui m’ont dĂ©jĂ dit « Ah, moi, je me suis crĂ©Ă© un logo sur Canva, c’est hyper simple, n’importe qui peut ĂȘtre graphiste avec Canva ». Alors, oui, mais non.C’est mon avis. Pour moi, dĂ©jĂ , graphiste, c’est un mĂ©tier. AprĂšs, nous, ce qu’on fait, c’est encore autre chose.
On fait de la crĂ©ation visuelle, mais c’est encore autre chose. Et, clairement, aller sur Canva, quand on n’a pas la fibre artistique, on n’arrive pas forcĂ©ment Ă faire quelque chose de sympa Ă la fin. Tu vois ce que je veux dire ?
J’ai dĂ©jĂ vu des personnes crĂ©er des visuels sur Canva, de partir de modĂšles hyper sympas et arriver Ă quelque chose de franchement pas trĂšs sympa Ă la fin. Mais, voilĂ , pour moi, c’est un savoir-faire, parce que ce n’est pas parce qu’on va sur Canva, qu’on a des modĂšles et que tout est simplifiĂ©, que c’est pour autant facile d’arriver Ă quelque chose de sympa Ă la fin.
[Bryan] En fait, c’est la partie technique qui est facile. C’est comme si vous voulez faire de la peinture chez vous. Vous pouvez soit utiliser des rouleaux pour peindre vos murs, soit prendre un pistolet Ă peinture.Effectivement, du coup, le pistolet Ă peinture, cĂŽtĂ© technique, ça va vous permettre de travailler plus vite. Mais si vous n’ĂȘtes pas soigneux, le pistolet Ă peinture ne va pas vous aider Ă ĂȘtre plus soigneux. En fait, c’est la mĂȘme chose avec Canva.
C’est-Ă -dire que ça va ĂȘtre plus facile, plus accessible de crĂ©er des visuels. Mais si on n’a pas la fibre crĂ©ative, si on n’a pas la fibre communiquante, franchement, on va faire des trucs qui sont dĂ©jĂ pas forcĂ©ment trĂšs facilement lisibles, pas facilement comprĂ©hensibles, et puis pas toujours trĂšs jolis esthĂ©tiquement. Enfin, je veux dire, il y a des principes de base Ă avoir quand on va crĂ©er des visuels sur Canva.
Il y a le principe de la proportion des couleurs, la gestion des contrastes, la taille des polices, l’information principale, l’information secondaire, la hiĂ©rarchie de l’information, tout ça, bien sĂ»r, qu’on peut l’apprendre en regardant des vidĂ©os, en lisant des bouquins, mais il n’y a rien, il faut quand mĂȘme avoir cette fibre-lĂ . Ce n’est pas parce que Canva, c’est facile, on va glisser un logo et dire qu’on veut un format en carrĂ©, qu’on va faire un truc super joli, qui va ĂȘtre facile Ă comprendre. Donc, je suis d’accord avec toi, c’est des outils qui sont accessibles techniquement, plus faciles Ă utiliser d’ailleurs que Photoshop, mais ça ne va pas vous transformer du jour au lendemain en graphisme.
Ce n’est pas vrai, je suis d’accord avec toi.
[Gwen] Il y a une autre chose pour moi qui est importante dont tu n’as pas parlĂ©, c’est aussi les inspirations et les tendances. Pour moi, ça c’est super important. AprĂšs, nous, on travaille sur les rĂ©seaux sociaux, on passe pas mal de temps sur les rĂ©seaux sociaux, donc on voit passer beaucoup de choses, mais ça, c’est une partie trĂšs importante aussi pour la crĂ©ation de visuels, c’est d’aller s’inspirer et de voir les tendances.D’ailleurs, on en parlait dans le dernier Ă©pisode, c’Ă©tait l’observation. L’observation de ce qui se fait sur les rĂ©seaux sociaux. Moi, je vois bien, ça fait deux ans et demi maintenant que je suis Ă l’agence, et les visuels qu’on avait pour nos clients il y a deux ans et demi, ils ont dĂ©jĂ Ă©voluĂ© pour certains, parce que ils Ă©taient dĂ©passĂ©s.
[Bryan] C’Ă©tait plus moderne, plus contemporain, plus Ă la jour. [Gwen] Et pour moi, c’est quelque chose aussi trĂšs important. [Bryan] En fait, vos maquettes, peu importe la frĂ©quence, mais nous, on s’est fixĂ© un objectif de les rafraĂźchir tous les ans. Tous les ans, on se dit est-ce que ce visuel-lĂ il reste toujours moderne, est-ce qu’il est toujours Ă jour des derniĂšres tendances, des derniĂšres façons de consommer l’information, est-ce qu’il est assez Ă la mode, etc. Et donc, on va repasser sur chaque maquette qu’on a Ă peu prĂšs tous les ans.Donc, c’est important de les rafraĂźchir. Et pour les rafraĂźchir, il faut trouver l’inspiration. Donc, il faut regarder ce que font d’autres marques, comment elles vont prĂ©senter l’information.
Canva aussi a un truc qui est bien, ils ont une bibliothĂšque de contenu pour inspiration qui peut donner de l’inspiration, qui peut aider Ă se dire c’est vrai qu’on peut prĂ©senter l’information de cette maniĂšre-lĂ . Il ne faut pas hĂ©siter Ă observer et c’est vrai qu’Isabelle sur le dernier Ă©pisode l’a trĂšs bien dit, avant de se lancer sur les rĂ©seaux, il faut observer. En fait, c’est pareil pour les maquettes.
Avant de se dire je vais faire une maquette pour valoriser mes avis clients, observer un petit peu ce que font les autres pour trouver de l’inspiration. Ăa ne vient pas comme ça. Il ne faut pas croire que nous, on arrive le matin Ă l’agence, on se dit j’ai une super idĂ©e de crĂ©er.
Non, ça ne fonctionne pas. Ce n’est pas aimĂ© tout ça.
[Gwen] Les modĂšles sur Canva, pour moi, ça doit rester de l’inspiration. Parce que ça doit rester des modĂšles Ă adapter et pas des modĂšles Ă reprendre de toutes piĂšces. Moi qui travaille beaucoup sur Canva, ça me fait toujours sourire quand je me balade sur les rĂ©seaux sociaux et que je vois toutes les marques avoir les mĂȘmes visuels et ils ont juste changĂ© les couleurs de fond.AprĂšs, on perd le cĂŽtĂ© original parce que tout le monde craque sur les mĂȘmes modĂšles et tout le monde se retrouve Ă communiquer avec les mĂȘmes modĂšles. C’est dommage.
[Bryan] C’est le mĂȘme principe que les banques d’images. Les banques d’images sont libres de droits. Tout le monde utilise les mĂȘmes images et on se retrouve toutes et tous avec les mĂȘmes images au final.Je suis assez d’accord. AprĂšs, je pense que quand on dĂ©bute, les modĂšles, ça nous rassure.
[Gwen] Oui, ça rassure. [Bryan] Surtout quand ce n’est pas son mĂ©tier, ça permet vraiment de rentrer assez facilement dans le sujet. Par contre, quand on n’est plus dĂ©butant ou que c’est son mĂ©tier, je suis d’accord avec toi, le modĂšle, ça doit ĂȘtre juste une inspiration. On ne peut pas juste se baser sur ça.Il faut aller un peu plus loin. Sinon, vous allez vous retrouver avec les mĂȘmes visuels que vos voisins. D’ailleurs, j’ai dĂ©jĂ entendu des clients qui se plaignaient de leur ancienne agence ou de leur ancienne freelance qui disaient « J’ai des visuels, ils sont super, mais c’est les mĂȘmes que mes concurrents.
» Comment on se diffĂ©rencie dans ces moments-lĂ ? C’est important aussi d’avoir ça Ă l’esprit parce que si vous avez les mĂȘmes maquettes, les mĂȘmes formats que d’autres marques, comment vous vous diffĂ©renciez aprĂšs ? Ăa doit ĂȘtre juste de l’inspiration.
[Gwen] On a dĂ©jĂ donnĂ© pas mal de matiĂšre Ă cette question, mais je vais quand mĂȘme te la poser. Est-ce que tu as une anecdote professionnelle Ă nous raconter en lien avec notre sujet du jour ? Une anecdote qui t’a fait prendre conscience de l’importance de ce sujet.On en a dĂ©jĂ donnĂ© quelques-unes, mais est-ce que tu en as une plus marquante que les autres ?
[Bryan] J’en ai mĂȘme deux qui m’ont fait prendre conscience de deux points clĂ©s dont on a parlĂ© au dĂ©but. D’abord, le point sur l’accĂ©lĂ©ration des process de validation. J’ai une anecdote qui m’a vraiment fait prendre conscience de l’importance des maquettes.Il y a Ă peu prĂšs trois ans, pour un client, on commençait Ă travailler avec eux, il n’y avait pas de charte graphique. C’Ă©tait en cours en mĂȘme temps que notre travail. Pour faire un post sur les rĂ©seaux sociaux, pour changer la banniĂšre, on a proposĂ© plusieurs banniĂšres, plusieurs formats avec des images de fond, la position du logo, la mettre dans un cartouche ou pas, bref.
On a eu presque dix allers-retours de modifications. Avec mĂȘme parfois des demandes de modifications qui se contredisaient entre elles. Je ne vous cache pas que l’agacement, il Ă©tait des deux cĂŽtĂ©s, chez le client et chez nous.
Le client se disait « ce n’est pas possible, ils ne comprennent rien Ă ce qu’on veut », parce qu’en mĂȘme temps, ce n’Ă©tait pas clair. Et nous, on s’agaçait parce qu’on se disait « le client ne sait pas ce qu’il veut ».
[Gwen] Ăa, ça arrive trĂšs souvent. [Bryan] Et c’Ă©tait trĂšs dur parce qu’en plus, c’Ă©tait le dĂ©but de la collaboration. [Gwen] C’est pour ça que tu fais tes preuves. [Bryan] Et ça, c’Ă©tait vraiment trĂšs difficile. C’Ă©tait vraiment un temps Ă un moment assez difficile. Je pense d’ailleurs, si on en parlait avec MarlĂšne, elle s’en souvient encore.Et c’est lĂ oĂč je me suis dit « ce n’est pas possible de passer une journĂ©e Ă faire une banniĂšre pour Facebook ». On a passĂ© une journĂ©e de totale Ă produire une banniĂšre qui au final Ă©tait hyper simple. Et lĂ , je me suis dit « non, non, il faut vraiment qu’avec ce client-lĂ , on lui fasse des maquettes et qu’on respecte ces maquettes-lĂ , mois en mois ».
D’ailleurs, depuis, on le fait, ça se passe trĂšs bien. C’est un client qui est trĂšs fidĂšle et qui d’ailleurs nous demande de ne jamais sortir de ses maquettes. Et c’est trĂšs bien d’ailleurs, ça nous va bien.
Donc ça, c’Ă©tait le premier point pour accĂ©lĂ©rer les process. Et puis, il y a un deuxiĂšme point aussi. J’avais un client il y a, pareil, plusieurs annĂ©es.
J’ai commencĂ© Ă travailler avec lui en 2016. Et on faisait tous les mardis un format un peu sympa qui Ă©tait des perles, un peu comme les perles du bac. Lui, ça lui allait bien sur son secteur.
Et du coup, ces perles, c’Ă©tait ses salariĂ©s qui les aient remontĂ©es via un formulaire que j’avais mis en place. Et donc, j’en avais, je me souviens, des fois j’en avais 5-6 par semaine. Et on s’Ă©tait dit « on va en faire un post par semaine sur Facebook ».
Et ce qui se passait, c’est que du coup, j’en avais tellement que je m’Ă©tais dit « je vais produire en sĂ©rie ». J’avais fait un modĂšle, et quand j’en avais une vingtaine Ă produire, je me disais « je prends deux heures et je produis mes 20 perles d’un coup ». Et le fait d’avoir centralisĂ© comme ça ce travail, me permettait d’ĂȘtre dans l’ambiance un peu humoristique, parce qu’en plus il fallait avoir un peu d’humour et tout ça, donc je mettais ma casquette de mec drĂŽle.
Et du coup, je me produisais 20 perles Ă la suite comme ça, et ça me permettait d’ĂȘtre beaucoup plus productif. VoilĂ , ça me prenait Ă faire 20 visuels, ça me prenait Ă peu prĂšs deux heures. Donc quand on y rĂ©flĂ©chit, c’est pas mal en termes de productivitĂ©.
Et ça aussi, ça m’a fait prendre conscience encore plus de l’importance d’avoir des maquettes, notamment sous l’angle rentabilitĂ©.
[Gwen] CarrĂ©ment. [Bryan] Mais il y en a plein d’autres qu’on pourrait passer des heures Ă parler des exemples qui nous font prendre conscience de l’importance de ça. [Gwen] J’avoue que moi, du coup, en tentant de raconter ça, j’ai une anecdote qui m’est venue aussi avec un de nos clients. C’est plus sur l’angle homogĂ©nĂ©itĂ©. Parce qu’on avait un client qui Ă©tait trĂšs friand.Lui, on ne s’occupait pas de la production de ses contenus, on faisait de l’accompagnement. Et lui, il Ă©tait trĂšs friand du « je repars d’une page blanche Ă chaque fois que j’ai un poste Ă prĂ©parer ». Et du coup, il allait sur Canva, il faisait son petit shopping dans les modĂšles, il Ă©tait genre « ouh, celui-lĂ , il est pas mal, allez, hop, je prends celui-là ».
Et au final, d’un poste Ă l’autre, c’Ă©tait jamais le mĂȘme modĂšle. C’Ă©tait toujours quelque chose de trĂšs diffĂ©rent, avec des polices diffĂ©rentes, puisqu’il bien sĂ»r gardait les polices proposĂ©es sur le modĂšle, les formes, la composition du modĂšle, et mĂȘme les couleurs. Parfois, il ne reprenait mĂȘme pas ses couleurs de marque.
Et quand je lui avais posĂ© la question du « mais pourquoi tu n’as pas repris les couleurs de votre charte graphique ? », il m’avait rĂ©pondu « oh, je ne les aime pas trop ».
[Bryan] Les couleurs de charte graphique, ce n’est pas une histoire de goĂ»t. [Gwen] AprĂšs, c’est hyper subjectif, comme on dit, les goĂ»ts et les couleurs. Tu le disais au dĂ©but, ce n’est pas possible si vos couleurs de marque c’est le violet et l’orange, et qu’un jour, vous vous dites « ah bah tiens, je vais communiquer maintenant avec du jaune et du noir, et la prochaine fois, du bleu et du vert, parce que c’Ă©tait mon humeur du jour ». Ce n’est pas possible parce que quand vos publications vont passer dans le feed de vos abonnĂ©s, ils ne vont pas reconnaĂźtre que c’est vous.Pour moi, c’est super important aussi.
[Bryan] Et si on ne le reconnaĂźt pas, les personnes ne vont pas forcĂ©ment lire le contenu, et si vous avez passĂ© deux heures Ă faire votre visuel, plus votre accroche, plus la valider, plus la programmer, c’est plutĂŽt bien, du coup vous avez passĂ© deux heures pour rien. C’est ça aussi qui est vraiment important. La question des couleurs dans la charte graphique, ce n’est pas juste une histoire de goĂ»t.D’ailleurs, le goĂ»t, c’est trĂšs subjectif. Si on Ă©changeait ensemble sur les couleurs qu’on prĂ©fĂšre, on n’a pas les mĂȘmes prĂ©fĂ©rences de couleurs. Ce qui est important, c’est que quand on a dĂ©fini une couleur dans une charte graphique, chaque couleur, comme je le disais tout Ă l’heure, a une connotation.
Elle renvoie Ă quelque chose. Chez nous, par exemple, la couleur dominante, c’est le bleu, et j’y tiens, mĂȘme si ça ne plaĂźt pas Ă tout le monde. C’est le bleu, et avec la couleur secondaire, le gris, pour deux raisons.
Parce que le bleu, ça renvoie une connotation de fidĂ©litĂ©, et c’est ce qu’on cherche avec nos clients. C’est d’avoir des clients fidĂšles. On cherche Ă avoir une relation de confiance.
Le bleu, ça renvoie cette forme de confiance. Et le gris, c’est une forme de sobriĂ©tĂ©. C’est ce qu’on cherche dans ce qu’on fait.
Les couleurs, elles parlent aussi. Elles racontent notre histoire de marque. Et c’est pour ça que, quand elles ont Ă©tĂ© dĂ©finies dans le charte graphique, que ça vous plaise ou pas, c’est comme ça.
Et si vous voulez faire Ă©voluer votre charte graphique, il n’y a pas de problĂšme. Mais dans ce cas-lĂ , il faut que l’ensemble de l’organisation soit d’accord. Si demain, notre logo, on veut le passer en vert, pourquoi pas ?
Si c’est plus cohĂ©rent avec notre positionnement. Mais dans ce cas-lĂ , il faut qu’on soit, on est quatre Ă l’hĂŽpital, il faut qu’on soit tous les quatre alignĂ©s sur ce changement de couleur et sur la connotation que ça va renvoyer.
[Gwen] Tout Ă fait. Comme quoi, petit sujet, pas si petit que ça, important quand mĂȘme. [Bryan] Je crois qu’on a un petit peu dĂ©viĂ© d’ailleurs de notre temps. On a fait un peu plus que prĂ©vu. [Gwen] C’est pas grave. Tout le monde a l’habitude. Je crois qu’on commence Ă dire ça Ă chaque Ă©pisode maintenant.Pour terminer, est-ce que tu pourrais conclure ce sujet en trois mots ou en trois phrases ?
[Bryan] Franchement, je vais revenir sur les points clĂ©s qu’on a dit au prĂ©alable. DĂ©jĂ pour moi, le premier point clĂ©, c’est la question de la rentabilitĂ©. Vraiment, c’est clĂ©.Le deuxiĂšme point, c’est la rĂ©activitĂ©. Surtout qu’on voit aujourd’hui, les marques se doivent d’ĂȘtre rĂ©actives quand il survient un Ă©vĂ©nement majeur qui les concerne. Et le troisiĂšme point, c’est l’accĂ©lĂ©ration des process.
Et franchement, l’accĂ©lĂ©ration des process, c’est mĂȘme pas juste une question de temps, c’est mĂȘme une question de confort. Plus votre client ou votre manager vous valide votre poste rapidement, plus c’est confortable pour vous, plus vous crĂ©ez de la confiance, plus vous vous Ă©panouissez dans votre travail. Et c’est pour ça que dans les cinq que j’ai dit au prĂ©alable, je retiens celui-lĂ aussi.
Parce qu’il ne faut pas penser toujours qu’au temps passĂ©, Ă la rĂ©activitĂ©, il y a aussi la question du confort et de l’Ă©panouissement que vous avez dans votre mĂ©tier. Si Ă chaque fois que vous envoyez un poste, vous avez des dizaines de demandes de modifications sur votre visuel parce que ça va jamais, parce que la personne qui vous demande des modifications, elle ne sait pas vraiment ce qu’elle veut. C’est extrĂȘmement difficile et vous allez vivre vraiment un enfer au quotidien.
Si vous le vivez d’ailleurs aujourd’hui, essayez de crĂ©er des maquettes et de vous mettre d’accord une bonne fois pour toutes sur des formats types. Vous verrez que normalement ça va simplifier beaucoup les choses.
[Gwen] CarrĂ©ment. Merci Bryan pour ce sujet. [Bryan] Merci Gwen de m’avoir donnĂ© la parole sur un sujet qui me tient vraiment Ă cĆur. [Gwen] Je te dis Ă trĂšs bientĂŽt pour un prochain Ă©pisode. [Bryan] Merci et puis j’en profite Ă nouveau pour souhaiter Ă toutes et tous une bonne annĂ©e. Pour ceux qui nous Ă©coutent, on est passĂ©s de 2019 Ă 2021, il n’y a pas eu d’annĂ©e 2020, on est d’accord. [Gwen] Pas du tout, on a appris beaucoup de choses en 2020. Bonne journĂ©e Ă toutes et Ă tous. Bonne journĂ©e Ă toi aussi Bryan. [Bryan] Bonne journĂ©e Gwen. [Gwen] A trĂšs bientĂŽt pour un prochain Ă©pisode du POD. [Bryan] A bientĂŽt. [Gwen] Quelques mots avant de se quitter. Tout d’abord, vous pouvez retrouver cet Ă©pisode sur le blog de l’agence www.keepitsimple.fr rubrique podcast ou sur nos rĂ©seaux sociaux. Ensuite, n’hĂ©sitez pas Ă nous faire vos retours sur le POD en nous Ă©crivant Ă l’adresse podcast arrobasouest.digital. Nous serions ravis de savoir ce que vous aimez, ce que nous pourrions amĂ©liorer, les thĂ©matiques qui vous intĂ©ressent, ou les invitĂ©s que vous voudriez entendre. Merci beaucoup pour cet Ă©change, je vous dis Ă trĂšs bientĂŽt pour un nouvel Ă©pisode du POD.