Notes de lâĂ©pisode 15 du pOD : pour ce quinziĂšme Ă©pisode, nous Ă©changeons ensemble sur la question de lâoptimisation de son temps lorsque l’on gĂšre les rĂ©seaux sociaux dâune marque. Retrouvez ci-dessous les principaux Ă©lĂ©ments abordĂ©s durant cet Ă©pisode (pour rappel, ce sont des notes đ), ainsi que diffĂ©rents liens et ressources utiles pour approfondir votre rĂ©flexion.
Sommaire
- 1 Ecouter l’Ă©pisode
- 2 Avant-propos
- 3 Axe 1 – Organiser son temps : les fondamentaux
- 4 Axe 2 – Conseils et astuces pour optimiser son temps (peu importe son mĂ©tier)
- 5 Axe 3 – Conseils et astuces pour optimiser son temps pour les rĂ©seaux sociaux
- 6 Pour conclure ce sujet
- 7 S’abonner au podcast « Le pOD »
- 8 Transription de l’Ă©pisode
Ecouter l’Ă©pisode
Avant-propos
Pourquoi est-ce que lâon a choisi dâaborder ce sujet ? La majeure partie des personnes Ă qui lâon explique notre mĂ©tier en ont une image assez fausse. Il nous arrive donc souvent de dĂ©crire nos journĂ©es et semaines types. Rapidement la question que lâon nous pose est : comment faites-vous pour travailler efficacement, sans rien oublier ?
Ce qui est intĂ©ressant dans cet Ă©pisode, câest :
- quâil fait le pont avec un grand nombre de sujets dĂ©jĂ abordĂ©s dans dâautres Ă©pisodes du podcast ;
- que les bonnes pratiques que l’on a donnĂ© dans cet Ă©pisode s’appliquent quels que soient vos mĂ©tiers.
Les intervenants sur cet Ă©pisode de podcast sont donc :
Axe 1 – Organiser son temps : les fondamentaux
Pour une entreprise qui souhaite se lancer sur les réseaux sociaux (ou qui est déjà présente mais qui ne communique pas), commencez par formaliser sa stratégie social media.
« La plupart des personnes pensent que ça ne sert Ă rien de faire une stratĂ©gie claire et Ă©crite. Beaucoup nous disent quâils ont tout en tĂȘte. Câest une mauvaise idĂ©e car cela ne permet dâaligner lâensemble de lâĂ©quipe sur le projet social media. » – Bryan
Ensuite, afin de pouvoir dĂ©cliner sa stratĂ©gie de façon opĂ©rationnelle, il faut :Â
- acquérir les outils dont on a besoin pour travailler confortablement et efficacement
- utiliser les maquettes visuelles que lâon a crĂ©Ă©s au prĂ©alable dans la stratĂ©gie social media.
« On a le temps de sâoccuper de ses rĂ©seaux sociaux. Mais câest comme tout, il faut prendre le temps ! » – BryanÂ
La question du temps revient trĂšs vite quand on parle de notre mĂ©tier. Le nombre de fois oĂč lâon a pu entendre « Non mais vous rigolez, ça prend 5 – 10 min de faire un post sur les rĂ©seaux sociaux ! ». Et bien entendu, Ă chaque fois ça nous fait (sou)rire đÂ
Nous savons trĂšs bien que ce genre de remarques est plutĂŽt liĂ© Ă une mĂ©connaissance de notre mĂ©tier, plutĂŽt qu’Ă un jugement.
« Je pense que ce qui est important, câest de dĂ©couvrir la face immergĂ©e de lâiceberg. C’est-Ă -dire ce que reprĂ©sente la production dâune publication sur les rĂ©seaux sociaux. » – Bryan
đĄ Produire un post, câest :
1ïžâŁ Trouver une idĂ©e. Soit grĂące Ă son expĂ©rience, Ă sa veille que lâon fait ou aux Ă©changes avec le client ;Â
2ïžâŁ Positionner la publication sur le planning Ă©dito. Choisir le meilleur moment de la semaine/du mois pour en parler ;Â
3ïžâŁ DĂ©finir un objectif, puis un angle et le meilleur format pour en parler. Chaque publication doit avoir un seul objectif. Lâangle permet de savoir comment est-ce que lâon va traiter une information choisie ;Â
4ïžâŁ DĂ©finir si lâon va sponsoriser la publication ou non. Si une publication est sponsorisĂ©e, il est important de rĂ©flĂ©chir aux contraintes en amont car une publication sponsorisĂ©e ne se rĂ©flĂ©chit pas de la mĂȘme façon quâune publication simple ;Â
5ïžâŁ Faire valider lâidĂ©e au client. Il est important quand le sujet ne vient pas dâun Ă©change fait avec le client, de lui faire valider le sujet avant de commencer Ă produire la publication. Sinon, il y a un risque de prendre le temps de produire un contenu qui ne plaira peut-ĂȘtre pas au client ;Â
6ïžâŁ Produire le contenu :Â
- Organiser la remontĂ©e dâinformation
- CrĂ©er le visuel/la vidĂ©o qui illustrera la publication en sâappuyant sur les maquettes ;Â
- RĂ©diger le texte dâaccroche.
7ïžâŁ Envoyer la publication au client pour validation, le relancer et Ă©changer avec lui au tĂ©lĂ©phone si besoin ;Â
8ïžâŁ Traiter les demandes de correction ;Â
9ïžâŁ Et une fois que tout est ok, on peut programmer la publication.
« La bonne pratique pour se rendre vraiment compte du temps que ça prend, câest de tracker son temps ! » – Bryan
En effet, le fait de pouvoir dĂ©composer une action en plusieurs tĂąches, avec le temps associĂ© Ă chacune dâentre elles, permet dâĂȘtre plus crĂ©dible lorsque lâon explique pourquoi vous avez besoin de X heures.
« Pour optimiser son temps, il faut dĂ©jĂ avoir conscience du temps que prend chaque tĂąche qui composent une action. » – Bryan
Axe 2 – Conseils et astuces pour optimiser son temps (peu importe son mĂ©tier)
« La premiĂšre chose Ă avoir en tĂȘte, câest dâorganiser des blocs de travail par type dâaction. Par exemple sur la partie rĂ©seaux sociaux, câest de dissocier la rĂ©flexion de la production » – Bryan
Les bonnes astuces pour optimiser son temps :Â
1ïžâŁ Dissocier la partie rĂ©flexion de la partie production :Â
- Dans la partie rĂ©flexion on choisit un sujet Ă traiter par format. On va donc faire le point sur les actualitĂ©s, rĂ©cupĂ©rer les infos utiles, on rĂ©flĂ©chit aux pĂ©riodes les plus adaptĂ©es⊠Lâobjectif ici câest de prĂ©parer tous les sujets sur son planning Ă©dito pour le mois Ă venir.
- Dans la partie production on fait la création visuelle, on rédige les accroches des publications et on fait valider les publications au client.
2ïžâŁ Avoir des blocs de temps de travail :Â
Autrement dit, il faut avoir des crĂ©neaux dĂ©diĂ©s et se mettre dans une bulle pour pouvoir travailler en profondeur. Evitez Ă tout prix les distractions et les interruptions pour ĂȘtre efficace et productif.
Avant de vous lancer dans une tĂąche, vous pouvez vous fixer un temps limitĂ© (le point 3. vous aidera Ă mieux estimer ce temps). Câest un trĂšs bon moyen pour optimiser son travail.
« Ce que je fais pour ĂȘtre efficace sur une action exigeante, câest que je coupe toutes mes notifications, je ferme mes mails et je mets mon tĂ©lĂ©phone en mode avion pour ĂȘtre 100% focus sur ma tĂąche. Je fais en sorte de nâavoir aucune distraction. » – Bryan
La place fondamentale du travail en profondeur sur lâoptimisation du temps a Ă©tĂ© synthĂ©tisĂ©e dans un ouvrage de rĂ©fĂ©rence : âDeep Workâ de Cal Newport (que lâon vous encourage Ă lire si ce sujet est un enjeux pour vous aussi đ)Â
3ïžâŁ Mesurer son temps :Â
Tracker son temps permet de prendre conscience du temps nĂ©cessaire Ă rĂ©aliser une action. Mais Ă©galement de dĂ©compenser une tĂąche en diffĂ©rentes actions.Â
Et cela nous rendra ainsi plus crĂ©dible lorsque lâon explique pourquoi il faut 2h pour rĂ©aliser une tĂąche.
4ïžâŁ Documenter son travail :
Il est important de documenter toutes ses tĂąches rĂ©currentes mais non frĂ©quentes, pour gagner du temps quelques mois plus tard quand on se retrouve de nouveau Ă devoir faire cette tĂąche. En quelque sorte, vous Ă©crivez pour le vous âdu futurâ pour lui faire gagner du temps.
« Autre point important : documenter ce que lâon fait. Surtout pour les tĂąches rĂ©currentes mais non frĂ©quentes (que lâon fait une fois par mois ou par trimestre). » – Bryan
Câest Ă©galement important pour les tĂąches collectives. Cela permet Ă nos collĂšgues de pouvoir gĂ©rer une tĂąche importante en notre absence et/ou dâĂȘtre tous alignĂ©s sur la mĂȘme façon de faire (et donc sur la qualitĂ©).
« Ce quâil ne faut absolument pas faire, câest se dire quâon rĂ©digera une doc quand on aura le temps. Il faut voir la doc comme un investissement. » – BryanÂ
Axe 3 – Conseils et astuces pour optimiser son temps pour les rĂ©seaux sociaux
CĂŽtĂ© rĂ©seaux sociaux, lâerreur est de gĂ©rer ses rĂ©seaux sociaux âquand on a le tempsâ. Cela revient Ă ne jamais le faire, parce quâon aura jamais le temps.
Il est prĂ©fĂ©rable dâavoir une personne identifiĂ©e avec un temps dĂ©diĂ©, qui centralise, coordonne et pilote lâanimation des rĂ©seaux sociaux.
Il est aussi pertinent de crĂ©er des rituels pour gĂ©rer ses rĂ©seaux sociaux : lundi (planifier), mardi (produire), mercredi (modĂ©rer), etc. L’avantage de cette mĂ©thode c’est qu’elle crĂ©Ă© des blocs de travail par type de tĂąches, comme nous en parlions prĂ©cĂ©demment. Cela consistera par exemple Ă crĂ©er vos contenus en lot, c’est Ă dire Ă rĂ©diger et produire vos publications Ă la chaĂźne, en sĂ©rie.
« Si jamais une entreprise se rend compte quâelle nâa pas le temps de gĂ©rer ses rĂ©seaux sociaux en interne, elle peut toujours externaliser (sous-traiter). » – GwenÂ
Deux possibilitĂ©s sâoffrent Ă vous pour la gestion de vos rĂ©seaux sociaux :
1. internaliser en appliquant les conseils que lâon vous a donnĂ© đÂ
â Les atouts de lâinternalisation sont :
- lâinvestissement humain et matĂ©riel sur le long terme ;Â
- la maĂźtrise de lâenvironnement de lâentreprise ;Â
- lâadaptation des process ;Â
- la rĂ©activitĂ© (le matin pour le soir).Â
2. externaliser cette gestion Ă une agence ou une personne en freelance.
â Les atouts de lâexternalisation sont :
- la rĂ©duction et la maĂźtrise de ses coĂ»ts directs et indirects ;Â
- la flexibilitĂ© sur le fait de pouvoir stopper et/ou ajouter nouvelles missions dans la prestation ;Â
- lâexpertise et la formation continue de votre prestataire ;Â
- le confort de ne pas avoir Ă sâen occuper.
Peu importe la solution que vous retenez (internaliser ou externaliser), 2 conseils clés :
- essayez de faire les choses dâabord par vous mĂȘme pour comprendre comment se dĂ©compensent les tĂąches et estimer le temps passĂ©. Ce sera plus facile pour vous entourer par la suite ;
- gardez Ă lâesprit que la/les personne(s) en charge de vos rĂ©seaux sociaux sera le porte parole de votre entreprise.
« Lâun des points les plus importants quand on cherche Ă optimiser son temps, câest de voir sur le long terme ! » – BryanÂ
Pour conclure ce sujet
Les maĂźtres mots pour optimiser son temps pour gĂ©rer ses rĂ©seaux sociaux :Â
- Avoir des blocs de temps dĂ©diĂ©s et ne pas le faire quand on a le temps ;Â
- Comprendre ce qui compose une tĂąche et tracker son temps pour mieux sâen rendre compte ;Â
- Documenter ses tĂąches rĂ©currentes, car câest un rĂ©el investissement dans le temps.
Enfin, voici une checklist qui recense les diffĂ©rentes astuces pour optimiser son temps sur les rĂ©seaux sociaux đ
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<img src="https://www.keepitsimple.fr/wp-content/uploads/2021/03/astuces-optimiser-temps-reseaux-sociaux-683x1024.png" alt="Infographie - La checklist pour optimiser son temps pour gérer ses réseaux sociaux - © Agence Ouest Digital" /> Source: <a href="https://www.keepitsimple.fr/optimiser-temps-reseaux-sociaux-974876">Keep it Simple - Optimiser son temps pour gérer ses réseaux sociaux (Le pOD, épisode #15)</a>
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Transription de l’Ă©pisode
[Gwen] Bonjour et bienvenue sur LePod, le podcast qui dĂ©cortique les problĂ©matiques des mĂ©dias sociaux avec une dose de stratĂ©gie proposĂ©e par l’agence de Community Management Ouest Digital. Durant une vingtaine de minutes, nous Ă©changeons ensemble sur les mĂ©tiers liĂ©s Ă la communication digitale, savoir-faire, conseils, bonnes ou mĂȘme mauvaises pratiques du mĂ©tier. On se dit tout et on partage nos approches, nos trucs et astuces pour ĂȘtre le plus efficace au quotidien.Dans l’Ă©pisode d’aujourd’hui, je suis accompagnĂ©e de Bryan et nous allons vous parler d’organisation. Comment gĂ©rer la communication sur ses rĂ©seaux sociaux et surtout, comment optimiser son temps pour ĂȘtre efficace. Un dernier mot avant de vous laisser avec l’Ă©pisode.
Si ce podcast vous plaĂźt, pensez Ă vous abonner sur votre plateforme d’Ă©coute prĂ©fĂ©rĂ©e pour ĂȘtre sĂ»r de ne rater aucun Ă©pisode. Allez, je vous laisse avec l’Ă©pisode, c’est parti ! Bonjour et bienvenue dans ce quinziĂšme Ă©pisode du Pod.
Cela faisait longtemps que l’on n’avait pas abordĂ© un sujet organisation. Aujourd’hui, nous allons parler de gestion du temps et d’organisation quand on gĂšre les rĂ©seaux sociaux pour une marque. Je suis avec Bryan aujourd’hui.
[Bryan] Bonjour Gwen, bonjour Ă toutes et tous. [Gwen] Pour ce sujet, nous sommes tous les deux. Pourquoi est-ce qu’on a dĂ©cidĂ© d’aborder ce sujet ? La majeure partie des personnes Ă qui l’on explique notre mĂ©tier ont une image assez fausse de notre mĂ©tier.Lorsqu’on en discute avec eux, qu’on leur dĂ©crit nos journĂ©es assez rapidement, les personnes nous posent souvent la mĂȘme question, c’est comment faites-vous pour travailler efficacement et sans rien oublier ? En effet, lorsqu’on travaille en agence sociale-mĂ©dia comme nous, on ne gĂšre qu’une seule chose au quotidien, c’est les rĂ©seaux sociaux, mais on le fait pour plusieurs marques, donc nos clients. Et autant vous dire qu’on est souvent interrompus dans notre travail.
Bref, comme d’habitude, on va vous expliquer tout ça en toute simplicitĂ©, avec nos conseils et surtout nos astuces. C’est parti ?
[Bryan] C’est parti. [Gwen] Tout d’abord, est-ce que tu pourrais nous dire un petit peu, Bryan, pour une entreprise qui souhaite se lancer sur les rĂ©seaux sociaux ou qui est dĂ©jĂ prĂ©sente mais qui ne s’en occupe pas vraiment, par quoi commencer, tout d’abord ? [Bryan] Tout d’abord, on commence dĂ©jĂ par dĂ©finir sa stratĂ©gie rĂ©seau-sociaux. Ăa, on en a parlĂ© dans le tout premier Ă©pisode du POD, donc je vous invite Ă le rĂ©Ă©couter. La stratĂ©gie rĂ©seau-sociaux, c’est la base de tout, c’est un peu ce document de rĂ©fĂ©rence qui va permettre de savoir pourquoi on va sur les rĂ©seaux sociaux, pour faire quoi, pour atteindre quel objectif, Ă qui on s’adresse, qu’est-ce qu’on va suivre comme indicateur de performance pour savoir si ça fonctionne, et puis comment on s’organise, quels outils on utilise, etc., qu’est-ce qu’on publie. C’est un peu la base, c’est vraiment ce document de stratĂ©gie qui, souvent, on va ĂȘtre trĂšs honnĂȘte, il y a trĂšs peu d’entreprises qui vont formaliser ça. La plupart des personnes pensent que c’est dans leur tĂȘte, donc ça suffit. Je pense qu’il faut vraiment prendre le temps d’Ă©crire ça, d’avoir un document qui est partagĂ© Ă l’ensemble de l’Ă©quipe rĂ©seaux sociaux, et mĂȘme Ă l’Ă©quipe communication marketing, pour qu’on soit bien tous alignĂ©s sur les mĂȘmes objectifs et la mĂȘme façon de travailler.Ăa, c’est vraiment le point clĂ©, on en parle plus en profondeur dans le premier Ă©pisode, donc je ne vais pas trop revenir dessus.
[Gwen] On remettra le lien dans la note de podcast. [Bryan] AprĂšs, une fois qu’on a la stratĂ©gie, il y a des Ă©lĂ©ments qui sont tout assez importants, c’est de dĂ©cliner cette stratĂ©gie d’un point de vue opĂ©rationnel, et donc d’acquĂ©rir les outils dont on a besoin pour travailler correctement et efficacement. On va en reparler. Utiliser les maquettes qu’on a crĂ©Ă©es dans la stratĂ©gie.Les maquettes, on en parlait dans l’Ă©pisode 13 du pod, donc je vous invite aussi Ă les rĂ©Ă©couter. Ăa va vraiment ĂȘtre sur la phase opĂ©rationnelle, la phase production et animation au quotidien. VoilĂ un petit peu ce qu’il faut savoir pour se lancer sur les rĂ©seaux sociaux.
La strata, la feuille de route, et puis aprĂšs l’opĂ©rationnel, le quotidien.
[Gwen] TrĂšs bien. Est-ce qu’on pourrait parler du temps un petit peu ? Parce que ça, c’est un peu le nerf de la guerre, c’est combien de temps ça prend ?Est-ce qu’une entreprise a le temps nĂ©cessaire en interne ou les compĂ©tences pour s’en occuper ?
[Bryan] Par dĂ©faut, je pense qu’on a le temps de s’occuper de ses rĂ©seaux sociaux, mais il faut prendre le temps. [Gwen] C’est comme tout ça. [Bryan] On a trĂšs souvent des Ă©changes avec des clients qui veulent internaliser et donc qui veulent avoir la compĂ©tence chez eux et qui se rendent compte qu’en fait, faire un poste, ça ne prend pas 5 minutes ou 15 minutes. Alors certains, oui, ils sont assez rapides, mais il faut avoir Ă l’esprit que faire une publication sur les rĂ©seaux sociaux, faire une bonne publication sur les rĂ©seaux sociaux, ça ne se fait pas en 5 minutes. Ce n’est pas possible.Et je pense que quand on nous dit, non mais vous rigolez, ça prend 5-10 minutes Ă faire un poste, je pense que c’est plus liĂ© Ă une mĂ©connaissance du mĂ©tier plutĂŽt qu’un jugement. On ne juge pas le fait qu’on ne travaille pas suffisamment rapidement, c’est juste que la plupart des personnes ne comprennent pas vraiment comment se produit un contenu sur les rĂ©seaux sociaux. Et donc, je pense que ce qui est important, c’est vraiment de comprendre comment ça se construit, et donc de comprendre un petit peu la face immergĂ©e de l’iceberg sur la question du temps que reprĂ©sente la production d’un poste.
Et je pense que pour ça, il y a un premier point, une premiĂšre astuce qui est importante et qui n’est pas forcĂ©ment connue en entreprise, si elle est connue, mais les gens ne sont pas toujours Ă l’aise avec ça, c’est de traquer son temps, c’est de mesurer le temps qu’on passe Ă rĂ©aliser une action. Alors c’est sĂ»r qu’il y a des personnes qui vont trouver, quand on dit ça, que c’est une injonction au productivisme, il y a des personnes qui vont nous dire « si on commence Ă mesurer notre temps, ça veut dire qu’on va mettre le chrono et on va devoir essayer de s’assurer que pour produire un poste, on passe Ă plus de 30 minutes ». Ce n’est pas ce que je veux dire, je ne veux pas qu’on pense qu’on doit ĂȘtre chronomĂ©trĂ© et puis on doit tout faire rentrer dans un temps record.
Le fait de mesurer son temps, ça permet de prendre conscience du temps que représente une action. Il faut vraiment le voir plutÎt comme ça et en prenant conscience du temps que prend une action, ça permet aussi de décomposer les différentes tùches pour produire un poste. On en a déjà souvent parlé, mais produire un poste, ça nécessite beaucoup de choses.
D’abord, il faut trouver l’idĂ©e. Comment on trouve l’idĂ©e ? On fait de la veille, on s’inspire de ce qui se fait dans le secteur ou chez les concurrents.
Ensuite, on va essayer de rĂ©flĂ©chir Ă quelle date on va prendre la parole sur le sujet, qu’est-ce qui est plus cohĂ©rent. Pour ça, on va utiliser un planning Ă©dito. Je vous renvoie aussi sur un Ă©pisode qu’on a dĂ©jĂ fait sur le planning Ă©dito.
Ensuite, son poste, avant de le produire, on va rĂ©flĂ©chir Ă l’objectif, Ă qui on veut parler, l’angle et le format qui en dĂ©coule. On va rĂ©flĂ©chir aussi, est-ce que ce contenu-lĂ a la vocation Ă ĂȘtre sponsorisĂ© ? Parce que ça va jouer sur le format.
En son temps, on parlait beaucoup sur Facebook d’attention, si on veut valoriser un poste en sponso, il ne faut pas qu’il y ait plus de 20% de textes. Ce n’est plus vrai maintenant, mais ça avait un impact au moment de la conception du poste. Rien que les actions que je viens de lister lĂ , ça peut prendre dĂ©jĂ 15-20 minutes, mĂȘme une demi-heure si on n’a pas l’habitude.
Et on n’a pas encore commencĂ© Ă produire. AprĂšs, il faut faire valider le principe au client, il faut lui expliquer, il faut dĂ©fendre un peu son point de vue. Puis aprĂšs, une fois qu’on est d’accord, on va produire le contenu, on va collecter les infos, on va organiser la remontĂ©e d’infos, on va rĂ©diger le contenu, faire son visuel, l’envoyer au client, relancer le client pour qu’il nous valide, traiter les demandes de correction, programmer.
On voit vite, quand on mesure son temps, on voit vite que finalement, c’est trĂšs compliquĂ© de faire les choses aussi rapidement. C’est un premier point que je veux que les gens aient Ă l’esprit. Pour optimiser son temps, il faut d’abord avoir conscience du temps que prennent chacune des actions qu’on rĂ©alise au quotidien.
Essayer de dĂ©composer une action en plusieurs tĂąches et d’avoir un peu conscience de ce que ça reprĂ©sente. L’intĂ©rĂȘt aussi, quand on sait combien de temps dure une tĂąche, on est beaucoup plus crĂ©dible en interne. Souvent, on a en interne la fameuse question de « Tiens, il faudra qu’on fasse ça, t’en as pour combien de temps ?
» Si on rĂ©pond « J’en ai pour 2h », souvent les personnes qui ne connaissent pas notre mĂ©tier vont dire « Quoi ? Mais 2h ? Mais attends quand mĂȘme, c’est beaucoup plus rapide que ça !
» Le fait d’ĂȘtre capable de concevoir toutes les actions qui ont Ă mener pour rĂ©aliser une action, ça permettra aussi d’ĂȘtre plus crĂ©dible et d’expliquer pourquoi ça prend 2h. Je pense que c’est vraiment important d’avoir ça Ă l’esprit, c’est dĂ©composer ce qui fait partie d’une tĂąche et vraiment ĂȘtre capable de savoir combien ça prend de temps au quotidien.
[Gwen] Est-ce que tu aurais d’autres astuces, conseils dans le process ? [Bryan] Je pense qu’il y a un point qui est clĂ©, et c’est marrant parce qu’hier avec MarlĂšne, on Ă©tait avec un client et elle l’a redit. Pour nous c’est tellement Ă©vident. Il y a un premier point clĂ©, c’est de dissocier la rĂ©flexion de la production.Qu’est-ce que ça veut dire ? Je rĂ©flĂ©chis Ă ce que je vais dire, Ă quel moment c’est le plus opportun, sous quel ton, pour quelle cible, etc. Je rĂ©flĂ©chis Ă ce que j’ai envie de raconter.
Ensuite, une fois qu’on est OK avec le client, je vais aller sur la phase de production. Vraiment de dissocier ce temps-lĂ . Je trouve que ça c’est un point qui est clĂ© et ça permet d’organiser son temps.
Je conçois mon planning Ă©dito et une fois qu’on est bien au clair sur les 3-4 prochaines semaines, je vais me caler un temps pour produire le contenu. C’est le premier conseil, la premiĂšre astuce que je peux donner aux gens qui nous Ă©coutent. La deuxiĂšme astuce, qui dĂ©coule un peu de la premiĂšre, c’est de s’organiser avec des blocs de temps, des blocs de travail.
Si je reviens Ă l’exemple prĂ©cĂ©dent, je vais avoir un bloc de temps qui sera dĂ©diĂ© Ă la rĂ©flexion et un bloc de temps qui sera dĂ©diĂ© Ă la production. On peut mĂȘme aller plus loin, avoir un bloc de temps qui est dĂ©diĂ© Ă la validation auprĂšs du client et un bloc de temps qui est dĂ©diĂ© Ă la programmation des contenus. Avoir des blocs de temps, c’est intĂ©ressant parce que ça permet de se mettre un peu dans une bulle et de se dire que je me prends une demi-heure ou une heure pour ne faire que ça, que de la production.
[Gwen] C’est certain, si on fait 5 minutes par-ci, 5 minutes par-lĂ , on n’est pas efficace. C’est forcĂ©ment plus brouillon parce qu’en agence, on passe d’un client Ă un autre. Si, en plus, on travaille pour plusieurs clients en mĂȘme temps, je ne suis pas sĂ»re du rendu qualitatif du travail derriĂšre. [Bryan] Il faut se dire que quand on se dit « je passe une heure Ă faire de la production », notre cerveau est vraiment focus sur produire. Produire, c’est rĂ©diger, faire un visuel, etc. On est donc beaucoup plus efficace.C’est marrant parce que, pour revenir lĂ -dessus, j’ai terminĂ© rĂ©cemment un bouquin qui thĂ©orise un peu tout ça qui s’appelle « Deep Work » qui explique assez bien ce principe de se crĂ©er des blocs de temps et surtout d’Ă©viter d’ĂȘtre interrompus. Quand je fais de la production, je me fixe un temps donnĂ©, une heure par exemple, et pendant une heure, je ne fais que ça. Ăa veut dire quoi ?
Ăa veut dire que je n’envers pas mes mails, je coupe mes mails, je n’ai mĂȘme pas mes mails qui sont verts, je coupe toutes les notifications Slack, je coupe mĂȘme mon tĂ©lĂ©phone, je me mets en mode avion, et je mets mon casque pour ĂȘtre dans ma bulle. Et j’entends rien. Je suis 100% focus sur l’action que j’ai Ă rĂ©aliser.
Ăa Ă©vite les distractions, ça Ă©vite les interruptions, et donc ça permet d’ĂȘtre beaucoup plus productif. L’idĂ©e, ce n’est pas d’en faire plus dans une journĂ©e. L’idĂ©e, c’est de tout faire rentrer dans une journĂ©e.
Donc, on a 7 heures de boulot dans une journĂ©e, il faut qu’on soit capable de tout faire tenir. Si on commence Ă se disperser, Ă ne pas avoir de bloc de temps comme ça dĂ©diĂ© Ă des actions bien spĂ©cifiques, on papillonne, on passe d’une tĂąche Ă l’autre, on n’est pas 100% concentrĂ©, et du coup, au lieu peut-ĂȘtre de produire 5-6 posts en une heure, on va en produire un ou deux. Entre temps, on a eu deux coups de tĂ©lĂ©phone, son collĂšgue nous a posĂ© une question, et forcĂ©ment, Ă la fin de la journĂ©e, qu’est-ce qui se passe ?
On a l’impression d’avoir rien fait. Et ça, c’est vraiment trĂšs critique. Donc ça, c’est vraiment la deuxiĂšme astuce, c’est avoir des blocs de temps et de se mettre dans une bulle.
Chacun est diffĂ©rent. Je connais des personnes qui n’ont pas besoin d’avoir un casque pour ĂȘtre isolĂ© et ĂȘtre dans leur bulle. Moi, j’en ai besoin.
Je dirais qu’il faut avoir ça Ă l’esprit, c’est qu’on se met dans une bulle, on se met un bloc de temps dĂ©diĂ© et on Ă©vite Ă tout prix des distractions. Et puis, je dirais qu’il y a la troisiĂšme astuce sur la mesure du temps, qui est essentielle, on en a beaucoup parlĂ©. Et je dirais que la quatriĂšme astuce, c’est pareil, c’est pas quelque chose qui est…
Quand j’en parle Ă nos clients, ils trouvent ça Ă©vident, mais personne ne le fait, c’est comme mesurer son temps. C’est l’importance de documenter ce qu’on fait. On en a dĂ©jĂ parlĂ© souvent dans les Ă©pisodes, mais en fait, documenter ce qu’on fait, surtout pour les tĂąches qui sont rĂ©currentes mais non frĂ©quentes.
C’est quoi une tĂąche rĂ©currente mais non frĂ©quente ? C’est une tĂąche qui revient tous les mois, par exemple. C’est rĂ©current, c’est tous les mois, mais c’est pas frĂ©quent.
On a aussi des tĂąches qui sont, par exemple, tous les trimestres. Et ça, je pense que c’est important de pouvoir les documenter parce que ça permet d’Ă©crire pour le nous du futur comment on va mener une action. Quand on fait ça, peut-ĂȘtre qu’on va passer un peu de temps au dĂ©marrage Ă documenter ce qu’on fait.
Moi, par exemple, j’ai une tĂąche qui m’explique tous les mois comment faire le reporting pour nos clients. Oui, au dĂ©but, j’ai pris un peu de temps Ă Ă©crire mon process. Mais maintenant, je suis hyper rapide et hyper efficace, pourtant je le fais qu’une fois par mois.
C’est hyper important d’avoir ça et c’est ça aussi qui permet d’optimiser son temps pour gĂ©rer les rĂ©seaux sociaux de nos clients. AprĂšs, la documentation n’est pas trĂšs rĂ©pandue parce qu’il y a beaucoup de personnes qui se disent que le temps que je vais passer Ă Ă©crire, c’est du temps que je ne passe pas Ă faire mon travail.
[Gwen] C’est vrai que nous, Ă l’agence, on est hyper partisans de bien faire dĂšs le dĂ©but pour gagner du temps par la suite. Et puis, au-delĂ de se rendre service Ă nous-mĂȘmes, c’est qu’un jour, peut-ĂȘtre qu’on va ĂȘtre malade, mais il y a une tĂąche qui va devoir ĂȘtre faite pendant qu’on ne sera pas lĂ , impĂ©rativement. Donc, c’est quelqu’un d’autre qui va devoir le faire Ă notre place.Et si on n’a pas documentĂ©, cette autre personne va, elle pour le coup, passer beaucoup plus de temps que si on l’avait fait nous-mĂȘmes.
[Bryan] C’est vrai que c’est le deuxiĂšme intĂ©rĂȘt de la doc, c’est quand on travaille dans une Ă©quipe. Et ce n’est pas pour rien, d’ailleurs, que les dĂ©veloppeurs vont documenter toujours leur code. Il y a une raison particuliĂšre, c’est pour le « e » du futur, mais c’est aussi quand un autre dev va reprendre le code en question.Mais en fait, c’est la mĂȘme chose pour les rĂ©seaux sociaux. Moi, je pense que c’est important de pouvoir documenter. Et donc, il ne faut pas se sentir coupable de passer une demi-heure Ă documenter une action dont on sait qu’on aura Ă la rĂ©aliser toutes les semaines ou tous les mois.
Je pense que c’est un gain de temps dans la durĂ©e qui est consĂ©quent. Il faut vraiment le voir, la doc, comme un investissement. C’est vrai que ce n’est pas forcĂ©ment trĂšs bien rĂ©pandu, ça n’a pas toujours trĂšs bonne rĂ©putation en entreprise.
Mais moi, je pense que la culture de l’Ă©crit, ça permet Ă une entreprise d’ĂȘtre efficace et d’optimiser son temps, qui est le sujet de notre Ă©pisode. L’autre problĂšme aussi par rapport Ă la doc, c’est que quand c’est Ă©crit, ça veut dire que quand il y a une erreur, on va vite retrouver le coupable. Et je pense que c’est ça qui pose problĂšme Ă beaucoup d’entreprises.
Il y a beaucoup de personnes qui n’assument pas ce qu’elles Ă©crivent et elles ont peur qu’on leur tombe dessus si quelque chose ne fonctionne pas. Moi, je pense qu’il faut un peu se libĂ©rer de tout ça. Quand on a donc documentĂ© quelque chose et que ce n’est pas forcĂ©ment bien documentĂ© ou qu’il y avait une erreur au dĂ©marrage, il faut l’assumer.
Puis on le corrige et on repart correctement. Pour moi, ce n’est pas un problĂšme. Je pense que ça dĂ©pend aussi beaucoup de la posture managĂ©riale en entreprise.
Est-ce qu’on fait une chasse sorciĂšre des coupables ou est-ce qu’on est plutĂŽt dans l’accompagnement des Ă©quipes ? Pour moi, c’est la quatriĂšme astuce. C’est la doc qui est vraiment essentielle pour optimiser son temps sur les rĂ©seaux sociaux.
[Gwen] CarrĂ©ment. J’ai une amie qui fait Ă peu prĂšs le mĂȘme mĂ©tier que nous, mais chez l’annonceur. Elle est chargĂ©e de com.Elle a des missions trĂšs diverses et variĂ©es. Elle m’a posĂ© la question plusieurs fois et je voulais avoir ton avis sur ça. Mon manager ne voit pas trop l’intĂ©rĂȘt de passer beaucoup de temps Ă s’occuper des rĂ©seaux sociaux pour notre marque.
Comment est-ce que je pourrais le convaincre pour qu’il l’autorise Ă se libĂ©rer du temps pour s’occuper de ça ?
[Bryan] En fait, il y a un point qui est clĂ© lĂ -dedans. C’est surtout d’Ă©viter le concept de « je vais gĂ©rer mes rĂ©seaux sociaux quand j’aurai un peu de temps ». On a encore vu le cas hier avec un client.Ăa fait deux ans qu’on les accompagne et ils nous disent qu’on va le faire quand on aura un peu de temps dans notre planning.
[Gwen] Le truc de ça, c’est que ça passe toujours Ă la trappe. [Bryan] Si c’est mis en bout de chaĂźne, ça ne sera jamais fait. Il faut se caler des blocs de travail. Ce que je peux lui recommander, c’est d’essayer de faire en sorte que dans la semaine, elle ait une heure ou deux heures ou mĂȘme deux blocs de deux heures.Un bloc le lundi, un bloc le jeudi, en fonction de son emploi du temps. Ce qui est dĂ©diĂ© Ă s’occuper des rĂ©seaux sociaux, Ă rĂ©pondre aux messages privĂ©s, Ă rĂ©pondre aux commentaires et puis aussi Ă rĂ©flĂ©chir Ă son planning Ă©dito et Ă produire les contenus. C’est vraiment essentiel.
Ce n’est pas ça qui va convaincre son manager d’aller sur les rĂ©seaux sociaux. Je pense qu’on pourra y revenir sur un Ă©pisode dĂ©diĂ© sur quel est l’intĂ©rĂȘt pour une marque. Si ça peut l’aider Ă intĂ©grer ça dans son planning, c’est vraiment d’avoir des blocs de temps dĂ©diĂ©s.
Rien que ça, ça va lui donner un peu de souplesse dans l’animation de ses rĂ©seaux.
[Gwen] Il y a aussi ce que tu disais tout Ă l’heure sur le fait de traquer son temps pour faire prendre conscience Ă son chef du temps qu’il y passe. [Bryan] Comme je le disais, souvent, gĂ©rer les rĂ©seaux sociaux, ça peut avoir un peu mauvaise presse en entreprise. C’est un peu dur de dire ça parce que c’est quand mĂȘme de moins en moins vrai, mais on a encore des personnes en entreprise qui pensent, comme je le disais tout Ă l’heure, que faire un poste, ça prend 15 minutes. Il faut ĂȘtre Ă l’aise avec ça.Si votre manager rĂ©agit comme ça, ce n’est pas qu’il va mal vous juger, c’est juste qu’il ne comprend pas vraiment ce que vous faites. C’est important aussi d’ĂȘtre pĂ©dagogue et d’expliquer ce que ça implique d’ĂȘtre sur les rĂ©seaux sociaux et toutes les actions que ça va nĂ©cessiter. Le fait d’avoir des blocs de temps, mais en plus de mesurer son temps et d’ĂȘtre capable d’expliquer ce que ça reprĂ©sente de modĂ©rer des commentaires, d’avoir une charte de modĂ©ration, de rĂ©pondre Ă des messages privĂ©s, de produire un poste et ce que ça implique derriĂšre.
Je pense que c’est un trĂšs bon moyen aussi d’Ă©duquer les personnes qui vont vous manager ou mĂȘme vos clients sur pourquoi ça vous prend autant de temps Ă gĂ©rer les rĂ©seaux sociaux.
[Gwen] On y reviendra, je pense, dans un prochain Ă©pisode. [Bryan] Oui, sur l’intĂ©rĂȘt pour une marque. [Gwen] Ăa me parait ĂȘtre un bon sujet. [Bryan] MĂȘme si aujourd’hui, on va ĂȘtre honnĂȘte, je rencontre de moins en moins de personnes qui ne comprennent pas l’intĂ©rĂȘt d’ĂȘtre sur les rĂ©seaux sociaux. Mais on y reviendra, parce qu’il y a encore des idĂ©es. [Gwen] TrĂšs bien. Est-ce que tu aurais des erreurs Ă ne pas commettre, Ă l’inverse ? [Bryan] L’erreur, c’est ce que je disais tout Ă l’heure, c’est de gĂ©rer ses rĂ©seaux sociaux quand on a le temps. La semaine derniĂšre, on Ă©tait chez une nouvelle cliente et je lui ai beaucoup rĂ©pĂ©tĂ©, parce qu’elle veut internaliser, elle veut gĂ©rer elle-mĂȘme ses rĂ©seaux sociaux, pas forcĂ©ment elle-mĂȘme, mais son Ă©quipe. Elle a tout Ă fait raison, vu le profil de l’entreprise.Je lui ai beaucoup rĂ©pĂ©tĂ©, attention, pour que ça fonctionne, il vous faut une personne dĂ©diĂ©e. Pas forcĂ©ment qui va faire toute la production de contenu, mais une personne qui centralise les infos, qui coordonne, qui pilote le projet. Elle m’a dit, oui, pas de problĂšme.
Quand on est allĂ© la voir, je lui ai dit, ça sera qui la personne dĂ©diĂ©e ? Elle m’a dit, ça sera moi. C’est la dirigeante de l’entreprise.
Comment vous allez intĂ©grer ça dans votre planning ? Elle m’a dit, sur du temps invisible, quand je suis dans le train ou quand je suis entre deux rĂ©unions. Il faut vraiment se dire que ça, c’est une grosse erreur.
Parce que faire ça quand on a le temps, ça veut dire ne jamais le faire, parce qu’on n’aura jamais le temps. Il faut se forcer, il faut se dĂ©dier des blocs dans son planning et se dire, j’ai une heure pour m’occuper de mes rĂ©seaux. Le lundi, par exemple, c’est rĂ©flĂ©chir Ă ma semaine.
Le mardi, c’est produire. Le mercredi, c’est rĂ©pondre aux commentaires. Il faut s’astreindre Ă avoir un bloc de temps dĂ©diĂ© dans son planning.
Pour moi, s’il y a une erreur, c’est celle-lĂ . C’est de se dire qu’on le fera quand on aura le temps. Parce qu’au final, on ne le fait jamais.
[Gwen] Je pense Ă une autre erreur aussi, mais lĂ , ce n’est pas liĂ© au temps, c’est plus liĂ© Ă la compĂ©tence. C’est les marques qui se disent, on va prendre une petite stagiaire pour s’occuper des rĂ©seaux sociaux parce qu’elle a 18 ou 20 ans, elle baigne lĂ -dedans et forcĂ©ment, elle saura trop bien le faire. [Bryan] LĂ , c’est vrai que ça dĂ©passe le cadre du temps, mais pour moi, c’est aussi une erreur. Ce n’est pas forcĂ©ment une erreur si la personne est encadrĂ©e, mais le problĂšme souvent qui vient en entreprise, c’est que les personnes sont un peu laissĂ©es seules dans leur coin parce qu’on pense que comme ce sont des millĂ©niaux, c’est qu’elles ont l’habitude, ces personnes-lĂ , d’utiliser les rĂ©seaux sociaux. Du coup, ça ne va pas ĂȘtre bien compliquĂ©.Effectivement, d’un point de vue technique, je pense qu’une personne qui a 18 ou 20 ans, elle va s’en sortir d’aller sur les rĂ©seaux. Le problĂšme, c’est que les marques nĂ©gligent dans ces cas-lĂ l’importance que ça reprĂ©sente d’ĂȘtre sur les rĂ©seaux. Donc, on va confier la prise de parole sur les rĂ©seaux Ă une personne qui ne maĂźtrise peut-ĂȘtre pas les codes de la marque, le ton, l’ADN, etc.
Il faut avoir Ă l’esprit que quand une personne va gĂ©rer le community management d’une marque, la prĂ©sence sur les rĂ©seaux sociaux, elle va en ĂȘtre le porte-parole de la marque. C’est comme si demain, on envoyait Ă la tĂ©lĂ© un porte-parole pour rĂ©pondre aux questions des mĂ©dias et qu’on envoyait une stagiaire. Est-ce que c’est une bonne idĂ©e d’aller faire porter la parole de l’entreprise Ă une personne qui dĂ©couvre le mĂ©tier ?
Peut-ĂȘtre que d’un point de vue technique, avec ce qu’elle aura appris Ă l’Ă©cole, elle arrivera Ă s’en sortir. Mais par contre, maĂźtriser le fond du sujet, maĂźtriser le discours de la marque, maĂźtriser le positionnement Ă©ditorial, les choses Ă dire et Ă ne pas dire, les sujets touchy, etc. On ne peut pas forcĂ©ment le donner Ă une personne qui a trĂšs peu d’expĂ©rience.
Ăa peut fonctionner, mais dans ces cas-lĂ , il faut qu’il y ait un encadrement trĂšs fort et un encadrement par une personne qui comprend comment fonctionnent les rĂ©seaux sociaux. Ăa, c’est vraiment quelque chose qui est clĂ©. L’erreur aussi, tu as raison, c’est quand mĂȘme assez liĂ© au temps.
Souvent, les entreprises se disent « je n’ai pas le temps de gĂ©rer mes rĂ©seaux sociaux, je vais prendre quelqu’un en stage pour le faire ». Pourquoi pas ? Mais attention, cette personne-lĂ doit ĂȘtre encadrĂ©e par une personne qui comprend trĂšs bien comment fonctionnent les rĂ©seaux sociaux et qui comprend surtout l’incidence.
[Gwen] Pour une entreprise qui se rend compte, aprĂšs tout ce qu’on vient de dire, que c’est un enjeu fort et qu’ils n’ont pas le temps de le gĂ©rer en interne, il y a encore une possibilitĂ© qui s’offre Ă eux ? [Bryan] Oui, c’est ce que nous faisons, ce qu’on appelle l’externalisation ou aussi appelĂ©e la sous-traitance. Je vais confier un service de mon entreprise Ă un prestataire. Ăa aussi, c’est une autre possibilitĂ©.PlutĂŽt que d’internaliser, on va externaliser, on va sous-traiter. Ăa a d’autres avantages, ça a aussi des inconvĂ©nients, mais ça a aussi des avantages. Je dirais qu’il y a deux avantages clĂ©s.
D’abord, c’est la maĂźtrise des coĂ»ts. Quand tu sous-traites, tu sais combien ça te coĂ»te tous les mois et c’est toujours la mĂȘme chose Ă partir du moment oĂč le pĂ©rimĂštre est constant. Pour une entreprise, c’est quand mĂȘme confortable.
Quand on recrute, la maĂźtrise des coĂ»ts, c’est plus difficile. Il y a le salaire, il y a l’encadrement, il y a l’achat des outils, il y a l’achat du matĂ©riel, il y a la formation continue, il y a la gestion des congĂ©s. Ăa peut ĂȘtre vite compliquĂ©.
Je dirais que la maĂźtrise des coĂ»ts, c’est quand mĂȘme un point qui est clĂ© dans le fait de sous-traiter. Et puis, je dirais aussi que le deuxiĂšme point clĂ©, c’est la flexibilitĂ©. Quand on recrute, si demain on veut arrĂȘter d’ĂȘtre prĂ©sent sur les rĂ©seaux sociaux, ça veut dire qu’il faut se sĂ©parer d’une personne.
Et ça, c’est pas forcĂ©ment facile. A l’inverse, quand on travaille avec une agence, si on veut arrĂȘter d’aller sur les rĂ©seaux sociaux, une fois que le contrat est arrivĂ© Ă l’Ă©chĂ©ance, on peut arrĂȘter. L’inverse, c’est aussi vrai.
Si par exemple, on veut rajouter des missions, c’est facile de rajouter des missions Ă une agence, parce que gĂ©nĂ©ralement, il y a une Ă©quipe derriĂšre. On ne va pas se brider. Alors que quand on a recrutĂ© une personne, si on veut lui rajouter des missions, si la personne n’a plus de temps dĂ©diĂ© ou alors qu’elle n’a pas les compĂ©tences, ça va ĂȘtre plus compliquĂ©.
Donc, la flexibilitĂ©, ça peut ĂȘtre aussi un argument. Et puis aprĂšs, il y a aussi le savoir-faire Ă la fois technique et puis mĂȘme l’expĂ©rience partagĂ©e. Quand on fait appel Ă une agence, on va travailler avec une Ă©quipe complĂ©mentaire avec plusieurs personnes qui ont des profils trĂšs diffĂ©rents.
On voit bien Ă l’agence, on a des personnes qui sont plutĂŽt Ă l’aise, trĂšs Ă l’aise sur la publicitĂ© sur les rĂ©seaux sociaux, d’autres qui sont trĂšs Ă l’aise sur la gestion des plannings Ă©ditos, d’autres qui sont trĂšs Ă l’aise sur les reportings. Et donc, quand on travaille avec une agence, on n’a pas une personne, mais souvent, on en a deux, trois qui sont complĂ©mentaires. Et ça, je dirais que c’est un autre intĂ©rĂȘt.
Je ne vais pas non plus dĂ©rouler trop sur la sous-traitance, parce qu’aprĂšs, je ne veux pas non plus qu’on fasse l’apologie des agences et de la sous-traitance, mĂȘme si c’est ce qu’on fait principalement.
[Gwen] C’Ă©tait juste pour dire que c’Ă©tait une option. [Bryan] C’est aussi une option qui a ses atouts. Maintenant, ça a quand mĂȘme ses contraintes. Je pense que c’est important aussi que les gens en aient conscience.Parfois, bosser avec une agence, il y a peut-ĂȘtre moins de rĂ©activitĂ©. La rĂ©activitĂ©, c’est du jour pour le jour. Nous, un client qui nous demande de faire quelque chose le matin pour le soir, c’est trĂšs compliquĂ©.
Quand on est en entreprise, c’est un peu plus facile, mĂȘme si c’est discutable. Je pense que c’est trĂšs discutable de faire ça en entreprise, mais c’est plus facile en entreprise. Avec une agence, c’est plus compliquĂ©.
Je dirais qu’il y a des avantages et des inconvĂ©nients dans les deux cas. En tout cas, gĂ©nĂ©ralement, ce qui va faire en sorte qu’une marque se pose la question, c’est la question du temps. Je veux y aller, mais je n’ai pas forcĂ©ment le temps ou j’ai conscience du temps que ça reprĂ©sente.
C’est trĂšs facile de recruter quelqu’un ou de sous-traiter quand on a conscience du temps que ça reprĂ©sente. Nous, on le voit, les meilleurs prospects qu’on a, ce sont les marques qui viennent nous voir en nous disant qu’on est dĂ©jĂ sur les rĂ©seaux sociaux, qu’on anime dĂ©jĂ nos rĂ©seaux sociaux et qu’on sait combien de temps ça leur prĂ©sente. Une marque qui vient nous voir et qui nous dit qu’elle veut aller sur les rĂ©seaux sociaux mais qu’elle n’y est pas prĂ©sente, pour moi, ce n’est pas un bon prospect.
Quand on va commencer Ă lui expliquer comment on travaille, le temps que ça reprĂ©sente et le budget que ça reprĂ©sente, elle ne va pas ĂȘtre mature. Elle va nous dire qu’elle n’avait pas imaginĂ© ça. Je dirais que d’essayer de le faire soi-mĂȘme d’abord, mĂȘme si vous ĂȘtes dirigeante ou dirigeant, de se dire que je vais me faire des blocs de temps, je vais mesurer le temps que ça reprĂ©sente, etc.
C’est une trĂšs bonne façon aprĂšs de se dire, est-ce que je dois internaliser ou externaliser ? Est-ce que je dois prendre, si j’internalise, quelqu’un Ă mi-temps, Ă temps plein, quelqu’un en stage, est-ce que je vais pouvoir l’encadrer ? Ou est-ce que je prends directement une agence parce que ça nĂ©cessite beaucoup de compĂ©tences ?
On parlait tout Ă l’heure des astuces, mais je pense que c’est une bonne maniĂšre de faire aussi, avant de vouloir accĂ©lĂ©rer sur cette partie-lĂ , d’essayer de le faire soi-mĂȘme et de mesurer le temps que ça reprĂ©sente. Je pense que c’est un trĂšs bon moyen d’ĂȘtre mature pour aprĂšs recruter ou sous-traiter.
[Gwen] Est-ce que tu aurais une anecdote professionnelle Ă nous raconter en lien avec le sujet du jour ? Qui t’a fait vraiment prendre conscience de l’importance du sujet ? [Bryan] Comme d’habitude, je n’en ai pas une, mais deux. La premiĂšre, je dirais que c’est sur la question de l’optimisation du temps. L’anecdote, lĂ oĂč j’ai vraiment pris conscience des choses, c’est quand on est passĂ© de 1 Ă 2.Quand j’Ă©tais tout seul, optimiser mon temps, ce n’Ă©tait pas forcĂ©ment trĂšs grave parce que je vendais mon temps Ă mes clients, mais si au lieu de travailler 7h par jour, je travaillais 10h par jour, ce n’Ă©tait pas bien grave, c’Ă©tait mon problĂšme. Quand on passe Ă 2, ça devient un problĂšme. On ne peut plus dire Ă une personne que ce n’est pas grave s’il passe 10h alors qu’on travaille 7h.
LĂ , ça commence Ă devenir problĂ©matique. Quand j’ai commencĂ© Ă avoir des personnes avec qui on travaillait, quand je commençais Ă recruter, Ă avoir des collaboratrices, quand MarlĂšne est arrivĂ©e, MarlĂšne Ă©tait notre premiĂšre, maintenant Gwen Ă©tait notre deuxiĂšme, ça m’a vraiment fait prendre conscience de l’importance de l’avoir Ă l’esprit, de comment optimiser son temps. Et c’est d’ailleurs, je ne sais pas si tu te souviens, au moment oĂč tu es arrivĂ©e, oĂč on a commencĂ© Ă se dire maintenant il faut qu’on mesure notre temps.
Non pas pour savoir combien de temps vous travaillez par semaine, ce n’est pas ça moi qui m’intĂ©resse, c’est combien de temps vous passez pour chaque action et donc est-ce que c’est vendu correctement, est-ce qu’on ne peut pas amĂ©liorer les choses aussi pour peut-ĂȘtre y passer moins de temps, est-ce qu’on ne peut pas fluidifier nos process, etc.
[Gwen] Et est-ce qu’on a encore du temps pour s’occuper d’autres clients ? [Bryan] Exactement, est-ce que demain, si on a un prospect, est-ce qu’on est en capacitĂ© de prendre ce prospect-lĂ ? Donc la premiĂšre anecdote, c’est le passage de 1 Ă 2. C’est clair qu’en 2018, j’ai vraiment pris conscience de l’importance de rĂ©flĂ©chir Ă optimiser son temps.Et la deuxiĂšme anecdote, c’Ă©tait bien avant d’ailleurs que je me mette Ă mon compte, et là ça rejoint la question de la documentation, parce que j’avais dĂ©jĂ un peu senti cet enjeu de l’optimiser son temps, surtout des tĂąches qui reviennent souvent, mais qui ne sont pas frĂ©quentes. Dans un de mes prĂ©cĂ©dents postes, j’espĂšre qu’on ne m’en voudra pas, mais moi ça m’avait vraiment marquĂ©, c’Ă©tait d’ailleurs un des points de fracture avec mon employeur, c’est que moi, tout de suite, j’ai voulu commencer Ă documenter des actions que je faisais rĂ©guliĂšrement, mais pas souvent, parce qu’Ă chaque fois que je les faisais, je ne me souvenais plus comment il fallait faire. Je le faisais tous les trimestres, et Ă chaque fois je me disais, mince, comment je faisais ça dĂ©jĂ ?
[Gwen] Tu mettais du temps Ă te remettre dans le truc. [Bryan] Je me disais, lĂ je passe deux heures Ă faire quelque chose, alors qu’en fait, si j’avais l’habitude, j’y passerais peut-ĂȘtre qu’une heure et demie, ou une heure. Et donc j’ai commencĂ© Ă Ă©crire, Ă documenter mes process, moi perso. Et quand je l’ai prĂ©sentĂ© ça Ă ma manager, elle a trouvĂ© ça super, parce qu’elle avait compris l’intĂ©rĂȘt, mais par contre mes dirigeantes, elles n’ont pas du tout compris, et elles ont eu une phrase qui m’a marquĂ©, et c’est lĂ oĂč je pense que ça a eu un dĂ©clencheur, c’est, mais j’espĂšre que tu n’as pas passĂ© trop de temps Ă faire ça.Alors que pour moi, c’Ă©tait un investissement en temps. Pour moi, j’avais passĂ© une heure Ă rĂ©diger un process, pour peut-ĂȘtre gagner 15 minutes tous les mois derriĂšre. Et donc c’Ă©tait un investissement dans la durĂ©e.
Et mĂȘme si j’ai essayĂ© de l’expliquer, ça a Ă©tĂ© trĂšs mal compris, du coup j’ai arrĂȘtĂ© de le faire, du coup Ă chaque fois que je refaisais une tĂąche rĂ©currente et non frĂ©quente, j’ai perdu un temps fou, ça m’Ă©nervait en plus, ça m’agressait, je n’Ă©tais pas du tout satisfait de mon travail. Et donc ça, ça m’a vraiment fait prendre conscience que c’est important, quand on cherche Ă optimiser son temps, d’avoir une vision de long terme. Ăa, c’est vraiment quelque chose qui est clĂ©.
Et vraiment, ça a Ă©tĂ© un point de bascule oĂč je me suis rendu compte que finalement, optimiser son temps, ce n’est pas donnĂ© Ă tout le monde. Et donc voilĂ , je dirais que c’est la deuxiĂšme anecdote que j’ai eue, qui a Ă©tĂ© un Ă©lĂ©ment dĂ©clencheur. Ă l’Ă©poque, je n’avais pas conscience, autant que maintenant, de l’intĂ©rĂȘt du truc, mais en tout cas, ça a Ă©tĂ© dĂ©clencheur.
[Gwen] Tout Ă fait, exact. Je crois que c’est le moment de la conclusion. Alors, est-ce que tu pourrais conclure le sujet en trois mots Ă retenir, ou trois phrases Ă retenir impĂ©rativement ? [Bryan] DĂ©jĂ , on en a parlĂ©, mais pour moi, si on veut optimiser son temps, il faut avoir des blogs de temps dĂ©diĂ©s, et donc de ne pas gĂ©rer ses rĂ©seaux sociaux quand on a le temps. Ăa, c’est le premier point clĂ©. Le deuxiĂšme point clĂ©, on en a beaucoup parlĂ© aussi, et pour moi, c’est important de l’avoir.Si vous voulez optimiser votre temps, vous devez ĂȘtre capables de comprendre ce qui compose une tĂąche. Et donc pour ça, vous devez aussi mesurer votre temps. Et le troisiĂšme point clĂ©, c’est d’ĂȘtre capable aussi de documenter ses actions pour faire en sorte d’optimiser son temps dans la durĂ©e.
Voyez la documentation comme un investissement. Et ça, je pense qu’avec ces trois points clĂ©s-lĂ , on a dĂ©jĂ une bonne base pour optimiser son temps sur les rĂ©seaux sociaux. Et j’aurais envie de dire quelque chose pour conclure, c’est que ce qu’on vient de dire lĂ , c’est propre aux rĂ©seaux sociaux, mais c’est propre Ă n’importe quel mĂ©tier au final.
Pour moi, c’est des bonnes pratiques, et je dirais que c’est mĂȘme pas forcĂ©ment liĂ© Ă ce qu’on fait. Et je suis sĂ»r que si demain, il y a des personnes qui travaillent dans les rĂ©seaux sociaux, qui nous Ă©coutent, et qui vivent avec des personnes qui sont dĂ©veloppeurs ou dĂ©veloppeuses, vous allez vous rendre compte que les devs font la mĂȘme chose, que les chefs de projet font la mĂȘme chose, que les personnes qui font des relations de presse font la mĂȘme chose. Et donc en fait, peu importe le mĂ©tier qu’on fait, les bonnes pratiques qu’on vient de donner aujourd’hui, c’est des bonnes pratiques qu’on a dans n’importe quel mĂ©tier.
[Gwen] Et pas que dans le digital d’ailleurs. [Bryan] Et pas que dans le digital et dans le numĂ©rique, tout Ă fait. Je pense que c’est bien de conclure lĂ -dessus. Ce n’est pas propre Ă notre mĂ©tier. [Gwen] Merci pour cette belle conclusion. [Bryan] Je ne l’avais pas prĂ©parĂ©e. C’Ă©tait du freestyle. [Gwen] Super. Merci Ă toi. On se retrouve bientĂŽt pour un prochain Ă©pisode. [Bryan] Avec plaisir. [Gwen] Bonne journĂ©e. [Bryan] Bonne journĂ©e Gwen, bonne journĂ©e Ă toutes et tous. A bientĂŽt. [Gwen] A bientĂŽt. Quelques mots avant de se quitter. Tout d’abord, vous pouvez retrouver cet Ă©pisode sur le blog de l’agence www.keepitsimple.fr rubrique podcast ou sur nos rĂ©seaux sociaux. Ensuite, n’hĂ©sitez pas Ă nous faire vos retours sur le pod en nous Ă©crivant Ă l’adresse podcast.com. Nous serions ravis de savoir ce que vous aimez, ce que nous pourrions amĂ©liorer, les thĂ©matiques qui vous intĂ©ressent ou les invitĂ©s que vous voudriez entendre. Merci beaucoup pour cet Ă©change.Je vous dis Ă trĂšs bientĂŽt pour un nouvel Ă©pisode du Pod.