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📾 Prendre des photos exploitables pour les rĂ©seaux sociaux, avec Marine Fromont

Notes de l’épisode 16 du pOD : pour ce seiziĂšme Ă©pisode, nous Ă©changeons ensemble sur la question des photos qui servent Ă  alimenter les rĂ©seaux sociaux. Retrouvez ci-dessous les principaux Ă©lĂ©ments abordĂ©s durant cet Ă©pisode (pour rappel, ce sont des notes 😉), ainsi que diffĂ©rents liens et ressources utiles pour approfondir votre rĂ©flexion.

Vignette de l'Ă©pisode 16 du pOD, le podcast qui dĂ©cortique les problĂ©matiques des mĂ©dias sociaux avec une dose de stratĂ©gie, proposĂ© par l’agence Ouest Digital


Ecouter l’Ă©pisode

Vous ressentez le besoin de vous faire accompagner dans la production de vos contenus Ă  destination des rĂ©seaux sociaux ? Notre Ă©quipe possĂšde une rĂ©elle en Direction Artistique Social Media. On a hĂąte d’en Ă©changer avec vous !

Avant-propos

Pourquoi est-ce que l’on a choisi d’aborder ce sujet ? La question de la qualitĂ© des photos que l’on partage sur les rĂ©seaux sociaux, fait partie de notre quotidien : combien de fois cela nous est arrivĂ© de nous dire en recevant des photos destinĂ©es aux rĂ©seaux sociaux : « oh la la, c’est vraiment pas l’idĂ©al cette photo ».

Beaucoup de personnes ne voient pas la diffĂ©rence entre une bonne photo, que l’on pourra exploiter sur les rĂ©seaux sociaux, et une qui n’est pas du tout adaptĂ©e. Toutes les photos ne se valent pas. Mais pour autant, prendre une bonne photo ne va pas de soi.

Beaucoup ne comprennent pas non plus l’impact que cela aura sur leur image de marque. Mais alors, est-ce vraiment important ? Et si oui, comment s’y prendre pour faire de belles photos ?

Pour cet Ă©pisode, nous avons proposĂ© Ă  Marine Fromont d’intervenir. En effet, Marine a la double compĂ©tence de photographe et community manager. Elle est aussi connue via son blog « Les Dessous de Marine ». Avec sa double expertise, nous avons tout de suite pensĂ© Ă  elle pour ce sujet 🙂 

Les intervenants sur cet Ă©pisode de podcast sont donc :

  • Gwen, chef de projet social media Ouest Digital
  • Bryan, co-fondateur Ouest Digital
  • Marine, invitĂ©e.

Axe 1 – Les photos sur les rĂ©seaux sociaux : les fondamentaux

« Il y a plusieurs critĂšres pour dĂ©finir une belle photo. Mais le critĂšre principal pour une marque c’est : cette photo met-elle en valeur mon produit ? » – Marine

Une belle photo, c’est une photo que l’on va prendre plaisir Ă  regarder. Mais parler de « belle photo », c’est assez subjectif. 

En tant que marque, on va privilĂ©gier l’utilisation d’une belle photo, mais aussi et surtout d’une photo qui montre bien le produit :

  • soit dans un cadre lifestyle, c’est-Ă -dire dans une scĂšne de vie, dans un milieu naturel (mise en scĂšne pour que l’acheteur se projette avec le produit dans son quotidien) ;
  • soit en packshot, photo « produit » sur un fond blanc ou trĂšs neutre.

Exemple d’une publication avec une photo « lifestyle » :

Exemple d'une photo de type lifestyle, réalisée par la marque Yankee Candle sur Instagram

Exemple d’une photo de type lifestyle, rĂ©alisĂ©e par la marque Yankee Candle sur Instagram (voir la publication en ligne)

« Pour la communication sur les rĂ©seaux sociaux, l’idĂ©al est d’avoir un mix de tout. Il faut de belles photos, mais il faut aussi parler des produits et du quotidien de l’entreprise. Donc parfois, on peut avoir des photos un peu moins belles. » – Marine

Ce qui fonctionne bien aujourd’hui c’est le lifestyle, peu importe le secteur d’activitĂ©. Avec des personnes, des humaines sur les photos, pour permettre de se projeter.

💡 Exemples : 

  • Si vous ĂȘtes un restaurant : prenez des photos avec des personnes sur les photos (Ă  table, au comptoir, en terrasse, etc.). MĂȘme si elles sont de dos oĂč qu’on les aperçoit de loin, cela permet de se projeter et d’imaginer que l’on est en train d’y manger.
  • Si vous ĂȘtes une salle de confĂ©rence : Idem, privilĂ©giez des photos avec des personnes dessus (surtout pas de salle vide). Cela permet de se projeter sur la capacitĂ© d’accueil de la salle.

« Aujourd’hui, on est sur des rĂ©seaux sociaux d’image. » – Marine

Une entreprise doit avoir du contenu intĂ©ressant Ă  partager et pas juste avoir des choses Ă  dire. Il faut que ce qu’elle partage ait de la valeur.

De plus, il faut pouvoir se démarquer des autres marques et notamment en ayant une image impactante.

💡 Exemple :

SĂ©zane a construit son histoire de marque autour du style de ses photos. Les shooting sont toujours faits dans des appartements de type Haussmanniens avec des femmes ayant un style « Parisienne », qui va avec leur collection de vĂȘtements. Cette façon de faire leur est propre et la marque est connue dans le monde entier comme la marque de vĂȘtements de la Parisienne.

Exemple d'une photo oĂč l'image de marque est trĂšs prĂ©sente, rĂ©alisĂ©e par la marque SĂ©zane sur Instagram

Exemple d’une photo oĂč l’image de marque est trĂšs prĂ©sente, rĂ©alisĂ©e par la marque SĂ©zane sur Instagram (voir la publication en ligne)

« Tout le contexte autour de la photo va compter dans l’image de marque » – Bryan

C’est Instagram qui est Ă  l’origine de l’importance des belles photos sur les rĂ©seaux sociaux. Et petit Ă  petit, on s’est mis Ă  penser Ă  la crĂ©ation de nos photos pour Instagram, puis dans un second temps, de pouvoir les rĂ©utiliser, les recycler sur d’autres rĂ©seaux (Linkedin, Facebook, etc.) et sur les sites internet des marques.

Pour aller plus loin sur le sujet du recyclage de contenus, nous vous recommandons d’Ă©couter : « Rentabliser ses contenus en les recyclant sur les rĂ©seaux sociaux« 

« Aujourd’hui, la plupart des photos sont prises en format portrait. Alors qu’avant on privilĂ©giait le format paysage. » – Marine

Actuellement, lorsque l’on produit du contenu photo, on va d’abord penser aux rĂ©seaux sociaux, puis au site internet. La tendance s’est inversĂ©e ces derniĂšres annĂ©es.

Le métier de photographe a également beaucoup évolué et on trouve désormais des photographes spécialisés dans différents domaines (lifestyle, shooting, portrait, mode, food
).

« Pour certains secteurs d’activitĂ©, on reste sur des photos un peu plus simples, provenant de banques d’images. » – Marine 

Il est vrai que la question des photos se pose pour absolument tous les secteurs d’activitĂ©. Et pour tous les secteurs d’activitĂ©, privilĂ©giez des photos de qualitĂ© Ă  partager.

Gardez Ă  l’esprit que pour chaque secteur, l’image de marque est diffĂ©rente et doit coller au secteur choisi.

« Il y a des domaines oĂč on ne s’y attend pas, mais qui ont rĂ©ussi Ă  crĂ©er une image de marque de qualitĂ© sur les rĂ©seaux sociaux. » – Marine 

Travailler une image de marque diffĂ©rente de celle de ses concurrents, qualitative et crĂ©ative, peut-ĂȘtre une façon de se dĂ©marquer. 

« Il y a plein de photos Ă  faire pour une marque pour ne pas uniquement parler du/des produits, mais aussi de son entreprise et de ses collaborateurs. » – Marine 

Axe 2 – CrĂ©er des photos exploitables : les Ă©tapes clĂ©s

« La premiĂšre question Ă  se poser c’est Ă©videmment “quel est mon budget ?”. Car en fonction du budget que vous avez, vous n’allez pas vous tourner vers la mĂȘme solution. » – Marine

✅ La solution la moins onĂ©reuse est de :

  • identifier une personne dans l’entreprise qui a un bon tĂ©lĂ©phone (type dernier iPhone), ou lui en procurer un. Sans avoir besoin d’acheter un appareil photo ou un smartphone derniĂšre gĂ©nĂ©ration Ă  tout le monde. Cette solution fera trĂšs bien l’affaire avec de trĂšs belles photos et une belle lumiĂšre.
  • tĂ©lĂ©charger une bonne application de retouche (type VSCO). Elle aide Ă  retoucher les photos, Ă  mettre en valeur, Ă  travailler la luminositĂ© et en plus, la version gratuite est trĂšs complĂšte.
  • apprendre Ă  prendre des photos. Ce n’est pas forcĂ©ment innĂ© pour tout le monde, mais on peut se former facilement et basiquement avec Youtube.

📌 Le petit plus : Acheter une lampe LED pour ajuster la chaleur/froideur de la photo 😉

✅ La solution intermĂ©diaire, surtout si le besoin est ponctuel, est de faire appel Ă  un professionnel (prestataire externe), pour le faire.

✅ La derniĂšre solution, qui est la plus onĂ©reuse, est de : 

  • investir dans du matĂ©riel de crĂ©ation de contenu : un appareil photo, des parapluies de lumiĂšre, un studio photo etc.
  • se former pour utiliser le matĂ©riel professionnel. Il est important de souligner que le matĂ©riel ne fait pas tout. Ce n’est pas parce que vous allez acheter du matĂ©riel de crĂ©ation de photo qualitatif, que vous aurez forcĂ©ment de belles photos Ă  la fin.

« Je pense que le plus simple pour une entreprise qui peut se le permettre, c’est de faire appel Ă  un professionnel. Il vous suffira de lui fournir un brief avec ce que vous attendez de lui et il s’occupera du reste. » – Marine

En travaillant avec un photographe professionnel, vous aurez deux possibilités : 

  1. Soit vous choisissez la mĂ©thode libre, car vous ne savez pas du tout ce que vous voulez. Vous attendez donc de lui qu’il mette en valeur vos produits en laissant sa crĂ©ativitĂ© faire le reste. Vous allez donc lui fournir vos produits et lui demander une quantitĂ© de photos Ă  faire ;
  2. Soit vous choisissez de lui fournir un brief prĂ©cis. Dans ce cas lĂ , vous avez une idĂ©e plus ou moins prĂ©cise de ce que vous souhaitez. Vous allez donc rĂ©diger un document, le plus dĂ©taillĂ© possible, afin d’accompagner le photographe dans son travail. 

Le plus simple si vous souhaitez travailler avec un prestataire est de vous poser la question de ce que vous attendez de votre prestataire et de façon trÚs précise. Plus vous serez précis et plus vous aurez un rendu proche de ce que vous attendiez.

« Le brief est trĂšs important, car souvent les marques n’ont pas d’idĂ©es et nous laissent le champ libre. Et une fois les photos faites et envoyĂ©es, ça ne va pas ! Car en fait la personne avait une idĂ©e prĂ©cise de ce qu’elle voulait, mais ne l’avait pas exprimĂ©. » – Marine

💡 Un bon brief photo rĂ©pond Ă  ces questions :

  1. Quel produit, lieu ou service est-ce que je souhaite mettre en avant ?
  2. Dans quel contexte ai-je besoin de ces photos ?
  3. Quelle image devra renvoyer les photos du shooting (naturel, haut de gamme
) ?
  4. Ai-je des besoins ou des contraintes trÚs précises ?
  5. Est-ce que j’ai des inspirations à partager au photographe ?
  6. OĂč seront diffusĂ©es les photos ? (sur quel rĂ©seaux sociaux, sur un site internet, une newsletter, etc.)

« Je pense que c’est important de choisir un photographe qui correspond Ă  l’image de la marque. Contacter un photographe qui ne prend pas des photos qui ressemblent Ă  votre marque, ça ne sert Ă  rien de le contacter ! » – Marine 

Le choix du photographe est également important. Prenez le temps de choisir un photographe dont vous aimez le travail et avec qui vous allez aimer travailler. 

« En tant qu’artisan photographe, j’ai des droits d’auteur car c’est considĂ©rĂ© comme de la photo d’art. » – Marine

Les questions des droits d’image et des droits d’auteur sont Ă©galement trĂšs importantes :

  • Les droits d’auteur se nĂ©gocient avec l’auteur de la photo (le photographe). Il dĂ©finit l’usage, l’exploitation et les supports de diffusions de ses photos. Cela sera prĂ©cisĂ© dans le contrat qui vous lie au photographe. Toutefois, il faudra respecter les rĂšgles de diffusion spĂ©cifiĂ©es par l’auteur (oĂč puis-je les diffuser et comment
?).
  • Les droits d’image sont une autorisation Ă©crite pour utiliser l’image des personnes prĂ©sentes sur les photos (qui agit comme preuve en cas de litige). Cette autorisation est obligatoire dĂšs lors que la personne est le sujet principal de la photo et qu’elle est clairement identifiable. 

« Il faut en parler et se mettre d’accord avec l’auteur avant d’utiliser la photo de quelqu’un d’autre. » – Marine

Axe 3 – Conseils et astuces pour faire de bonnes photos sur les rĂ©seaux sociaux

Si vous avez envie de vous lancer seul, voici quelques astuces :

  • Avoir un bon tĂ©lĂ©phone ou un bon appareil photo. Que vous choisissiez la version la moins onĂ©reuse ou l’autre, dans les deux cas, optez pour un bon matĂ©riel, cela vous aidera au dĂ©but.
  • Se former un minimum. En effet, comme nous le disions prĂ©cĂ©demment, le matĂ©riel ne fait pas tout. Alors, formez-vous sur Youtube ou via des formations, pour apprendre Ă  prendre des photos, Ă  travailler la lumiĂšre, Ă  retoucher les photos etc.
  • Retoucher les photos. La luminositĂ© d’une photos qu’elle soit sous-exposĂ©e (trop sombre) ou sur-exposĂ© (trop lumineuse), ne sera pas agrĂ©able Ă  regarder. MĂȘme si les retouches restent minimes, il est toujours utile d’apporter une petite retouche qui rendra la photo plus belle.
  • Faire des photos lifestyle. En effet, les photos lifestyle sont les plus authentiques et celles qui fonctionnent le mieux.

« Quand on dĂ©cide de tout gĂ©rer soi-mĂȘme, il est important d’avoir un regard extĂ©rieur sur les photos que l’on souhaite partager. Une belle photo, c’est subjectif, alors il est prĂ©fĂ©rable d’avoir un contre regard. » – Marine 

❌ Les erreurs à ne pas commettre : 

  • Travailler seul et ne pas demander un avis extĂ©rieur. 
  • Croire que le matĂ©riel fait tout. Avoir du matĂ©riel de qualitĂ© ça aide, mais ça ne fait pas tout.
  • Penser qu’en utilisant le mĂȘme appareil/filtre qu’un photographe, on fera d’aussi belles photos que lui. Un photographe est un professionnel qui s’est formĂ© pour apprendre son mĂ©tier et la technique joue Ă©galement un rĂŽle important dans la crĂ©ation de photo.

Pour conclure ce sujet

Les maßtres mots pour faire de belles photos pour les réseaux sociaux : 

  • Storytelling, car il est important de crĂ©er une histoire autour de sa marque.
  • Brand content (ou crĂ©ation de contenu), c’est la clĂ© de sa communication sur les rĂ©seaux sociaux.
  • Lifestyle, car les photos sur les rĂ©seaux sociaux doivent permettre de se projeter.
Pour aller plus loin sur le sujet des photos pour les réseaux sociaux, nous vous recommandons de lire : « Comment constituer une banque photos pour alimenter ses médias sociaux ?« 

Enfin, voici un mĂ©mo fort utile pour vous aider Ă  vous lancer Ă  rĂ©aliser de belles photos sur les rĂ©seaux sociaux 😉

Infographie - Les étapes clés pour prendre de belles photos sur les réseaux sociaux - © Agence Ouest Digital

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<img src="https://www.keepitsimple.fr/wp-content/uploads/2021/04/3-etapes-prendre-photos-reseaux-sociaux.png" alt="Infographie - Les étapes clés pour prendre de belles photos sur les réseaux sociaux - © Agence Ouest Digital" />
Source: <a href="https://www.keepitsimple.fr/photos-exploitables-reseaux-sociaux-marine-fromont-974900">Keep it Simple - Prendre des photos exploitables pour les réseaux sociaux, avec Marine Fromont (Le pOD, épisode #16)</a>

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Transcription de l’Ă©pisode

[Gwen] Bonjour et bienvenue sur Le Pod, le podcast qui dĂ©cortique les problĂ©matiques des mĂ©dias sociaux avec une dose de stratĂ©gie proposĂ©e par l’agence experte des rĂ©seaux sociaux Ouest Digital. Durant une vingtaine de minutes, nous Ă©changeons ensemble sur les mĂ©tiers liĂ©s Ă  la communication digitale. Savoir-faire, conseils, bonnes ou mĂȘme mauvaises pratiques du mĂ©tier, on se dit tout et on partage nos approches, nos trucs et astuces pour ĂȘtre le plus efficace au quotidien.

Dans l’Ă©pisode d’aujourd’hui, je suis accompagnĂ©e de Bryan et de Marine et nous allons vous parler de photos. En quoi est-ce que c’est important pour les rĂ©seaux sociaux et comment s’y prendre pour faire de belles photos ? Un dernier mot, si ce podcast vous plaĂźt, pensez Ă  vous abonner sur votre plateforme d’Ă©coute prĂ©fĂ©rĂ©e pour ĂȘtre sĂ»r de ne rater aucun Ă©pisode.

Allez, je vous laisse, c’est parti ! Bonjour et bienvenue dans ce 16e Ă©pisode du Pod. Aujourd’hui, nous allons parler de photos et plus prĂ©cisĂ©ment de celles que nous utilisons pour alimenter nos comptes sur les rĂ©seaux sociaux.

Pour aborder ce sujet, je suis avec Bryan. Bonjour Bryan.

[Bryan] Bonjour Gwen.

[Gwen] Mais Ă©galement avec notre invitĂ©e du jour, Marine, qui connaĂźt bien ce sujet car elle a une double expertise, celle de community manager et de photographe. Je vais donc te laisser te prĂ©senter Marine, c’est Ă  toi.

[Marine] Bonjour, je m’appelle Marine, j’ai 30 ans, j’habite Ă  Nantes depuis maintenant 13 ans et je suis community manager et photographe depuis 3 ans et j’ai commencĂ© en tant que blogueuse principalement, ce qui m’a dirigĂ©e vers ces mĂ©tiers aujourd’hui.

[Gwen] TrĂšs bien, merci Ă  toi. Alors, pourquoi est-ce qu’on a choisi d’aborder ce sujet aujourd’hui ? Pour nous, c’est un sujet qui est trĂšs important dans notre mĂ©tier.

La question de la qualitĂ© des photos que l’on partage sur les rĂ©seaux sociaux fait partie de notre quotidien et combien de fois est-ce qu’on a pu se dire sur une semaine quand on recevait des photos par nos clients destinĂ©es aux rĂ©seaux sociaux, c’est vraiment pas l’idĂ©al cette photo. Beaucoup de personnes ne voient pas la diffĂ©rence entre une belle photo que l’on pourra rĂ©utiliser sur les rĂ©seaux sociaux et une qui n’est pas du tout adaptĂ©e. Et beaucoup Ă©galement ne comprennent pas l’impact que cela aura sur leur image de marque.

Alors aujourd’hui, on est lĂ  pour comprendre ensemble en quoi cela est-ce vraiment important et comment s’y prendre pour faire de belles photos. Comme d’habitude, on vous explique tout en toute simplicitĂ© avec des conseils et des astuces. Du coup, dans l’introduction, je parlais de faire des belles photos.

Mais en vrai, c’est un peu subjectif faire des belles photos. Alors Marine, est-ce que tu pourrais nous dire un petit peu quels sont les critĂšres selon toi qui caractĂ©risent une bonne photo ?

[Marine] Une bonne photo, comme tu l’expliques, c’est assez subjectif. Il y a la bonne photo, la belle photo dans le sens artistique qui va ĂȘtre une photo qu’on va prendre plaisir Ă  regarder, Ă  afficher dans son salon par exemple. Et il va y avoir la bonne photo en tant que marque.

Et cette photo-lĂ , pour les rĂ©seaux sociaux, tout du moins, il faut qu’elle soit Ă  la fois belle et Ă  la fois qu’elle montre bien le produit. Et c’est lĂ  toute la difficultĂ© du contenu de marque et de la prise de photo pour les marques. C’est qu’il faut qu’une photo soit belle, mais aussi qu’elle reprĂ©sente au mieux le produit.

Parce que le but, c’est quand mĂȘme de vendre au bout du compte, mĂȘme si l’image sur les rĂ©seaux sociaux est trĂšs importante. Le but infini, c’est forcĂ©ment de vendre et de promouvoir sa marque, son entreprise. Donc une belle photo, pour moi, en tant que marque, c’est une photo qui va mettre en avant le produit dans un cadre, soit le cĂŽtĂ© lifestyle, c’est-Ă -dire oĂč on va mettre en avant la photo dans une scĂšne de vie, un petit peu comme on voit beaucoup sur Instagram, pour beaucoup de marques.

Par exemple, si on a une marque de bougie, admettons, je prends un exemple assez simple, on va mettre la bougie sur une belle cheminĂ©e, avec un beau tableau derriĂšre. Et ça, c’est une photo lifestyle. On va la prendre dans son milieu naturel pour la mettre en valeur et faire imaginer le produit chez soi.

Il veut aussi y avoir la photo, ce qu’on appelle packshot. La photo packshot, c’est la photo produit type sur fond blanc, fond trĂšs neutre, qui va lĂ  vraiment bien montrer le produit. Aujourd’hui, avec Instagram, on a la photo packshot qui a un petit regard d’intĂ©rĂȘt, mais dans le sens oĂč on va faire un mix lifestyle-packshot.

On va essayer de faire un beau packshot, mais avec, par exemple, une jolie fleur en fond, une belle ombre, une belle lumiĂšre. Tout ça rentre en compte aujourd’hui quand on crĂ©e du contenu et qu’on veut reprĂ©senter sa marque sur les rĂ©seaux sociaux. Une belle photo, c’est trĂšs variĂ©, c’est trĂšs subjectif, mais il y a quand mĂȘme des petits critĂšres, pour avoir une bonne photo.

Et c’est avant tout, est-ce qu’elle montre le produit correctement ? Pour moi, c’est le critĂšre principal.

[Bryan] Ce que tu veux dire par lĂ , c’est que prendre une photo juste du produit posĂ©e sur une table pour dire on a tel produit dans notre magasin, ça ne fonctionne pas.

[Marine] Oui, ce n’est pas idĂ©al. AprĂšs, tout dĂ©pend du mĂ©tier. Quand on a, par exemple, une boutique ou un restaurant Ă  mettre en valeur, il y a des moments oĂč on va avoir des photos qui vont devoir ĂȘtre assez simples, qui vont montrer l’intĂ©rieur du restaurant.

Ce n’est pas forcĂ©ment une photo hyper belle, hyper qualitative, mais il y a un moment oĂč il faut montrer certaines choses aussi. Et la difficultĂ©, c’est que la crĂ©ation de contenu pour les rĂ©seaux sociaux, il faut qu’elle s’articule autour de plusieurs axes. Il faut un mix de tout.

Il faut un mix de photos oĂč on voit trĂšs bien le produit, un mix de photos mises en valeur dans le quotidien, pour que les gens puissent s’imaginer avec votre produit. Et il y a un mix d’entre deux oĂč il faut essayer de faire du beau, mais aussi de rĂ©ussir Ă  parler du quotidien de l’entreprise et de la marque. Des fois, ça passe aussi par des photos qui sont un peu moins esthĂ©tiques, mais qui sont importantes quand mĂȘme.

[Bryan] Et quand on a, je vais parler des restaurants, mais on peut imaginer des salles de confĂ©rences, est-ce qu’il faut absolument que sur la photo, il y ait des personnes, de la vie ? Est-ce qu’on peut se permettre de prendre une salle vide ?

[Marine] Aujourd’hui, le lifestyle, ça marche mieux. Il y a des personnes, il y a des bras sur les photos, il y a des bouts de tĂȘte, ça peut ĂȘtre trĂšs variĂ©. On n’a pas besoin de voir une personne face Ă  nous sur la photo.

Mais c’est vrai que c’est mieux, surtout quand on parle d’un lieu de vie comme un restaurant, une salle de confĂ©rences, c’est mieux quand il y a des personnes, parce que ça reprĂ©sente au mieux l’endroit. On se rend compte de ce qu’on peut y faire. Une salle de confĂ©rences vide, on va se dire, mais combien de personnes peuvent tenir lĂ -dedans ?

On ne se rend pas compte du tout. Et une salle oĂč on voit une centaine de personnes dedans, et on peut se rendre compte qu’il y a une centaine de personnes dedans, on va tout de suite se dire, oui, ça c’est bon, moi je peux organiser ma confĂ©rence ici. On se rend compte de la vie qu’il peut y avoir Ă  l’intĂ©rieur.

[Gwen] On se projette.

[Marine] C’est vraiment ça, la photo de crĂ©ation de contenu pour les rĂ©seaux sociaux, c’est vraiment rĂ©ussir Ă  se projeter. Que ça soit la bougie sur la cheminĂ©e dans le salon, ou une salle de confĂ©rences, pour le coup, il faut qu’on arrive Ă  se faire dire au client que ce produit ou cet endroit, il est pour lui, parce qu’il s’y imagine trĂšs bien dans cette situation-lĂ .

[Gwen] Et du coup, c’est quoi l’utilitĂ© pour une entreprise, de faire attention Ă  toutes ces petites choses ?

[Marine] Aujourd’hui, on est sur des rĂ©seaux sociaux d’images, principalement. Facebook a un peu perdu le pli, le cĂŽtĂ© trĂšs informationnel oĂč on met beaucoup de liens, ce genre de choses. Aujourd’hui, Instagram a pris le dessus avec les photos.

On voit TikTok, Youtube, avec les vidĂ©os, ça fonctionne trĂšs bien et c’est des formats qui fonctionnent Ă©normĂ©ment, la vidĂ©o. Donc aujourd’hui, c’est important d’avoir du contenu intĂ©ressant et pas juste des choses Ă  dire. Souvent, les marques ont beaucoup de choses Ă  dire pour vendre leur marque, leur entreprise, mais elles ne savent pas comment les dire parce qu’elles n’ont pas de support.

C’est lĂ  oĂč l’image rentre en compte et permet de reprĂ©senter au mieux cette image de marque avec des images, tout simplement, parce que juste un texte, une philosophie, un Ă©tat d’esprit ne suffit pas aujourd’hui. Quand on est une marque, il faut une image impactante et il y a beaucoup de marques qui ont jouĂ© lĂ -dessus, clairement, qui n’ont pas forcĂ©ment des choses Ă  dire, mĂȘme parfois derriĂšre, mais qui ont des belles images qui parlent pour elles. Je ne sais pas si je peux mentionner des marques, mais je pense Ă  des marques comme Cezanne, qui ont des lookbooks et des shootings photos qui sont particuliĂšrement rĂ©ussis, oĂč on voit parfois mĂȘme pas la vraie couleur du vĂȘtement, mais qui cartonnent et ils ont rĂ©ussi vraiment Ă  construire cette image de marque autour de ses visuels, jusqu’au point oĂč moi, quand je fais un shooting mode, la plupart des photos d’inspiration, c’est des photos Cezanne. Et voilĂ , on fait forcĂ©ment en fonction de ça, parce que c’est des choses qui marchent, des choses qui sont belles et qui reprĂ©sentent en plus une belle image de marque et ça, ça marche trĂšs bien.

[Bryan] Du coup, ce qu’on retient lĂ -dedans, c’est que finalement, faire des belles photos, ce n’est pas uniquement le produit, c’est aussi beaucoup liĂ© Ă  ce que veut raconter la marque sur les rĂ©seaux et finalement, l’image, elle agit aussi comme une preuve. C’est-Ă -dire que si demain, on travaille pour une entreprise qui valorise le Made in France, en fait, par l’image, on va essayer de valoriser cet aspect Made in France par exemple en prenant des photos dans des lieux bien connus, avec des rĂ©fĂ©rences symboliques et culturelles, etc. Tout ça, c’est extrĂȘmement important dans la construction.

[Marine] Exactement, ça a vraiment valorisĂ© l’image de la marque. Par exemple, je reprends l’exemple de Cezanne, mais ils vont prendre des photos dans un appartement type Haussmannien, tout de suite, on se projette Ă  Paris et c’est ça aussi qui a fait qu’ils ont rĂ©ussi Ă  s’exporter. C’est que Cezanne, maintenant, c’est l’image de la parisienne, en partie grĂące Ă  leurs photos.

[Bryan] Donc tout le contexte autour de la photo va compter aussi dans l’image de la marque. Alors moi, j’ai quand mĂȘme envie de rebondir sur un aspect, tu parles beaucoup d’Instagram, c’est vrai, aujourd’hui, c’est quand mĂȘme principalement Instagram qui a fait prendre conscience aux marques de l’importance de l’image, mais finalement, est-ce que les images qu’on va utiliser pour Instagram, on peut les rĂ©utiliser d’une autre maniĂšre sur d’autres rĂ©seaux ?

[Marine] Est-ce que ça n’a pas un lien ? Oui, pour le coup, c’est vrai que Facebook, mĂȘme si ça a Ă©tĂ© laissĂ© beaucoup de cĂŽtĂ©, aujourd’hui, on en vient Ă  avoir un petit regard d’intĂ©rĂȘt quand mĂȘme, parce que on a du contenu qui est crĂ©Ă© pour Instagram, donc pourquoi ne pas l’utiliser sur autre chose ? Et du coup, ce contenu-lĂ  sert aussi pour Facebook, ça permet de faire des albums un peu plus sympas, de continuer Ă  communiquer sur Facebook sans pour autant avoir besoin de crĂ©er du contenu exprĂšs pour Facebook.

En gĂ©nĂ©ral, au final, on me demande principalement des photos pensĂ©es pour Instagram, mais qui vont aussi aller sur les sites Internet et Facebook, parce que les sites Internet aujourd’hui jouent aussi beaucoup sur l’image, on a aujourd’hui des pages d’accueil avec une photo en plein Ă©cran, on voit juste le petit logo de la marque en haut, on n’a mĂȘme plus forcĂ©ment beaucoup de textes, et aujourd’hui, oui, c’est principalement pensĂ© dans cet axe-lĂ , mais on a la problĂ©matique qu’aujourd’hui, quand je prends des photos pour une marque, il faut qu’on pense absolument au site Internet derriĂšre, et ce n’est plus la prioritĂ©.

Aujourd’hui, on est passĂ© vraiment oĂč la plupart des photos sont prises en format portrait, par exemple, chose qu’on ne faisait pas forcĂ©ment avant, on prenait beaucoup de photos en paysage. Youtube, c’Ă©tait en format paysage, quand on prenait des photos, on avait l’habitude de nos appareils photos, nos petits appareils photos numĂ©riques compacts, oĂč on prenait toujours en format paysage, on prenait trĂšs peu de portraits, et aujourd’hui, Instagram a changĂ© ça, c’est-Ă -dire que le format vertical est beaucoup plus impactant, format portrait, et maintenant, on est obligĂ© de penser Ă  se forcer Ă  prendre des photos en format paysage pour penser aux banniĂšres sur les sites Internet, pour penser aux prĂ©sentations sur les sites Internet, parce que le vertical, ce n’est pas vraiment pensĂ© et optimisĂ© pour les sites Internet, mais il faut en faire.

Les jours de shooting, en gĂ©nĂ©ral, on se dit cette photo-lĂ , je la veux pour mon site Internet, donc on y pense au format paysage, et voilĂ , c’est des choses auxquelles il faut penser en amont quand on prĂ©pare un shooting pour une marque. En gĂ©nĂ©ral, on a un brief en amont et on se dit, voilĂ , cette photo-lĂ , moi, j’imagine focaliser soit sur le produit, ou bien un peu large, parce que justement, on veut une image plus type ambiance, on n’a pas besoin d’un gros plan du produit, ou au contraire, on a besoin d’une banniĂšre absolument pour le site Internet, donc il me faut ce format-lĂ .

[Bryan] Il faut penser dĂšs le dĂ©but au contexte d’utilisation, au contexte d’usage, la façon dont la photo sera utilisĂ©e. Ce qui est intĂ©ressant, dans ce que tu dis, c’est qu’avant, on prenait des photos pour le site Web, et puis, si jamais elles Ă©taient bien, on les mettait sur les rĂ©seaux sociaux. Aujourd’hui, on prend d’abord des photos pour les rĂ©seaux sociaux, et si elles sont exploitables, on va les utiliser sur le site Web.

Ça a renversĂ© un petit peu la dynamique, c’est ça qui est intĂ©ressant.

[Marine] Oui, c’est vraiment plus le mĂȘme type de mĂ©tier aujourd’hui. Moi, je suis devenue photographe avec l’essor des rĂ©seaux sociaux, je n’Ă©tais pas photographe avant la crĂ©ation de contenus, donc je n’ai pas forcĂ©ment vu l’Ă©volution, mais j’ai vu que mon mĂ©tier, pour le coup, n’existait pas vraiment avant ce mĂ©tier de photographe lifestyle. C’est vraiment devenu un mĂ©tier Ă  part entiĂšre.

Avant, on Ă©tait soit photographe, soit on Ă©tait photographe pour des marques en mode shooting mode, ou ce genre de choses-lĂ . Mais il n’y avait pas tant de photographes pour raconter une histoire autour d’une marque. C’Ă©tait vraiment des shootings trĂšs prĂ©cis.

Aujourd’hui, les shootings sont plus larges, ils servent Ă  plus de choses.

[Bryan] On le voit avec d’autres clients qui travaillent avec des photographes, que ce soit pĂ©joratif mais plus traditionnel. Parfois, les photos sont trĂšs jolies, mais nous, on a du mal Ă  les exploiter pour les rĂ©seaux sociaux, parce qu’elles ne sont pas pensĂ©es pour les rĂ©seaux sociaux. Par contre, la photo, elle s’intĂ©grerait bien dans un magazine, dans quelque chose qui est imprimĂ©, dans un catalogue, mais pour les rĂ©seaux, ça ne passe pas.

Et souvent, on a l’armoire, on dit que c’est dommage de travailler avec un photographe ou une photographe. La photo est super, mais pour les rĂ©seaux sociaux, ça ne colle pas, ça ne rentre pas dans le sheet, ce n’est pas ce qu’on veut raconter, etc. C’est vrai qu’il y a finalement deux approches de la photo aujourd’hui.

[Marine] Le mĂ©tier a beaucoup Ă©voluĂ©. C’est super intĂ©ressant aujourd’hui de se dire que je ne pensais pas devenir photographe un jour. Mon mĂ©tier, Ă  la base, c’Ă©tait la com.

Petit Ă  petit, mon mĂ©tier a Ă©voluĂ©. De community manager, je suis passĂ©e Ă  de la crĂ©ation de contenu, aussi grĂące au blog, qui fait que j’ai dĂ» mettre en avant des marques Ă  un moment. Ce mĂ©tier de community manager a Ă©voluĂ© aujourd’hui.

Ceux qui ont Ă©voluĂ© vers ce cĂŽtĂ© crĂ©ation de contenu sont des photographes Ă  part entiĂšre. Maintenant, c’est mon activitĂ© principale. Aujourd’hui, mon statut, c’est photographe et crĂ©atrice de contenu et community manager derriĂšre.

Ça s’est un peu inversĂ©. Au final, j’ai pris le cĂŽtĂ© crĂ©atif de la com, mais j’adore encore la com de base, avec les chiffres, les pubs Facebook et tout ça. Je gĂšre encore ça.

Mais j’avoue, je prends plus de plaisir sur la crĂ©ation de contenu aujourd’hui. En effet, tout ce milieu a totalement Ă©voluĂ©, que ce soit la photo ou la com. Il y a encore 10 ans, quand j’ai commencĂ© mes Ă©tudes, dans notre Ă©cole, il s’est posĂ© la question d’ouvrir une filiĂšre web.

Elle a failli ne pas ouvrir. Je me dis que c’Ă©tait il y a seulement 12 ans, en fait. On a failli ne pas ouvrir cette filiĂšre web parce qu’on n’Ă©tait pas assez Ă  vouloir le faire.

Aujourd’hui, c’est la base de la com. Tout ça Ă©volue super vite.

[Gwen] Moi, je voulais poser une question parce que tout Ă  l’heure, tu prenais l’exemple des bougies, de CĂ©zanne. Est-ce que le cĂŽtĂ© de faire attention Ă  avoir de belles photos, ça vaut pour tous les secteurs d’activitĂ© ? MĂȘme les moins sexy, comme je ne sais pas…

J’ai aucun problĂšme avec ces secteurs d’activitĂ©. On attend l’exemple. Je vais dire la banque ou l’assurance.

[Bryan] Oui, comme une image peut-ĂȘtre un peu plus austĂšre, qui ne sont pas forcĂ©ment vraies.

[Marine] Oui et non. Je pense qu’il y a des milieux oĂč ça reste encore un peu tendu, genre la banque. C’est quand mĂȘme compliquĂ© de montrer des gens qui sont en train de rigoler ou des gens en train de…

C’est ce qui est fait aujourd’hui. On voit des gens en train de voyager, on voit des gens contents de faire leurs Ă©tudes et de faire un prĂȘt pour leurs Ă©tudes. Je trouve que ça reste encore compliquĂ©.

On reste plus, je trouve, dans de la photo un peu banque d’image encore. Je pense que ça va aussi avec le cƓur de mĂ©tier, comme les assurances ou ce genre de choses qui ont du mal Ă  crĂ©er une histoire autour de leur mĂ©tier. C’est normal, c’est super compliquĂ©.

Surtout aujourd’hui les banques, les gens n’arrivent pas Ă  faire des prĂȘts donc ils ne sont pas trĂšs contents des banques en gĂ©nĂ©ral. C’est compliquĂ©. Je pense que c’est plus simple quand on a un secteur d’activitĂ© qui est apprĂ©ciĂ© pour le coup et qui peut raconter une histoire facilement.

Mais pour le coup, il y a des domaines oĂč on ne s’y atteint pas forcĂ©ment mais oĂč la crĂ©ation de contenu est importante. Je vois mon mari est artisan peintre et pour le coup, leur vraie valeur ajoutĂ©e, c’est comme ça qu’ils ont construit leur image de qualitĂ© de service. C’est que sur leurs rĂ©seaux sociaux, ils font attention Ă  la qualitĂ© de leurs photos.

Moi, je les aide parfois mais mon mari a un peu pris le pli lĂ -dessus. Il sait comment faire maintenant pour mettre en avant mieux son entreprise et c’est super important parce qu’il y a beaucoup de clients qui les repĂšrent sur les rĂ©seaux sociaux maintenant grĂące Ă  ça. Et il y en a qui leur disent, vos photos sont super qualies et je trouve qu’on voit bien votre travail.

On voit que c’est de la qualitĂ© et du coup, ça donne envie. PlutĂŽt que de voir un peintre, je ne veux pas dĂ©nigrer les peintres qui font ça mais qui ont peut-ĂȘtre leur blanc de travail un peu tĂąchĂ© sur les photos ou ce genre de choses. Toujours penser en amont Ă  la tenue qu’ils vont avoir, peut-ĂȘtre changer de blanc de travail pour en prendre un propre pour les photos, le truc tout bĂȘte.

Mais c’est des choses qui vont contribuer Ă  l’image de qualitĂ© et surtout quand on veut travailler dans un secteur un peu qualitatif. Maintenant, ils sont un peu tournĂ©s vers le haut de gamme, le conseil et du coup, ça a jouĂ©. Leur image de marque a jouĂ© et les clients les ont contactĂ©s et ont fabriquĂ© en partie l’image de marque pour eux.

C’est un peu un cercle vertueux. Tout dĂ©pend dans quel secteur on Ă©volue mais pour le coup, je pense que c’est vertueux pour n’importe quel mĂ©tier de faire attention Ă  son image. Je pense que tout le monde peut prendre en compte ce petit critĂšre pour amĂ©liorer son image.

[Bryan] Pour en venir Ă  l’artisanat, mĂȘme dans le bĂątiment en gĂ©nĂ©ral, les artisans sont les premiers Ă  prendre des photos de leur rĂ©alisation et ils ont raison parce qu’il y en a qui travaillent vraiment super bien. Par contre, les photos qu’ils prennent, c’est bon, j’ai un tĂ©lĂ©phone, je sors, je prends la photo, il y a la lumiĂšre en face, c’est mal cadrĂ©, on voit encore Michel qui avait ses tĂąches un peu partout. C’est dommage parce que la rĂ©alisation est de qualitĂ© mais la photo n’apporte pas cette preuve.

C’est quelque chose qui peut poser problĂšme. Pour revenir juste Ă  la question des banques et des assurances, aujourd’hui, on voit quand mĂȘme Ă©merger des problĂ©matiques sur la marque employer oĂč ces secteurs-lĂ  ont besoin d’attirer des talents, oĂč la photo devient importante parce qu’ils ont compris que les banques d’images n’humanisaient pas du tout l’entreprise. Comment on fait dans ces cas-lĂ  quand on est face Ă  des entreprises qui ont besoin de contenus qui vont raconter la vie des collaborateurs ?

Est-ce qu’on peut quand mĂȘme arriver Ă  faire ce qu’on veut ?

[Marine] Pour le coup, je pense que mettre en avant son cĂŽtĂ© business to business, par contre, est possible pour des secteurs comme celui-ci. Je pense que en B2C, je pense que c’est plus compliquĂ© pour le coup, parce qu’un secteur comme la banque, en B2C, il va falloir parler Ă  son client et je trouve que c’est compliquĂ© de faire du storytelling autour. Par contre, on peut mettre en avant le cĂŽtĂ© un peu plus B2B et son cĂŽtĂ© un peu business.

Je pense qu’on peut valoriser en effet son image avec un cĂŽtĂ© un peu plus corporate, justement, en mettant en avant un peu plus ses collaborateurs, la qualitĂ© de vie, et c’est ce que beaucoup d’entreprises font d’ailleurs, quand elles n’ont pas grand-chose Ă  dire sur leurs produits, sur les rĂ©seaux sociaux. En gĂ©nĂ©ral, elles parlent de leur entreprise, de leur politique RSE, par exemple, environnementale, et pour le coup, ça, c’est possible de mettre en avant via des banques d’images. En effet, c’est de plus en plus mal vu, mĂȘme s’il y en a de plus en plus qualitatifs quand mĂȘme.

On n’est plus sur la banque d’images de base, avec des choses qui viennent des mĂȘmes. Mais pour le coup, on peut organiser de la crĂ©ation de contenu autour de cet esprit-lĂ , en prenant en photo les collaborateurs, des jolis portraits, aller Ă  la rencontre aussi de leurs partenaires, pourquoi pas. Je pense mĂȘme par exemple Ă  des agriculteurs qui ont des vergers de pommes.

On ne va pas montrer des pommes Ă©ternellement en photo sur leur compte, mais par contre, on peut aller dans les vergers, prendre en photo au printemps quand c’est fleuri, l’Ă©tĂ© quand il y a les fruits. Prendre l’agriculteur avec une pomme dans la main, ça va tout de suite humaniser un peu la chose. Et oui, pour le coup, c’est possible de ne pas parler que de son produit, mais de parler de sa marque et de sa façon de fonctionner au quotidien.

[Gwen] Maintenant qu’on a compris tout l’intĂ©rĂȘt, pour une entreprise qui a envie de passer Ă  ça, Ă  avoir de belles photos, Ă  pouvoir crĂ©er de belles photos pour ses rĂ©seaux sociaux, c’est quoi un peu le process Ă  suivre, le bon dĂ©roulĂ© par oĂč je commence ?

[Marine] Tout dĂ©pend du budget, Ă©videmment. On va partir de lĂ , parce que la crĂ©ation de contenu, ça peut coĂ»ter cher, mais ça peut aussi ĂȘtre fait plus simplement suivant les moyens. Il y a plusieurs possibilitĂ©s.

Il y a la solution la moins chĂšre, on va dire. Quelqu’un de l’entreprise a un bon tĂ©lĂ©phone, on va dire le dernier iPhone, ça prend aussi bien des portraits, il y a une belle lumiĂšre. Moi, je sais que j’ai changĂ© de tĂ©lĂ©phone parce que le mien commençait Ă  trop dater et je n’arrivais plus Ă  faire de stories sur mon compte Instagram sans me dire la qualitĂ© est horrible.

Je pense que c’est important dĂ©jĂ  d’avoir un bon tĂ©lĂ©phone quand on ne pense pas investir dans un appareil photo dĂ©diĂ©. On prend le dernier tĂ©lĂ©phone, il n’y a pas besoin de tous en avoir un au sein de l’entreprise, mais au moins un. Ensuite, on tĂ©lĂ©charge potentiellement la bonne application pour retoucher ses photos.

L’outil interne des tĂ©lĂ©phones n’est pas forcĂ©ment fait pour avoir de la photo Instagram. Donc, on tĂ©lĂ©charge une bonne application type VSCO qui va permettre d’avoir des petits filtres intĂ©grĂ©s un peu sympas. Il y a plein d’applications du genre.

Pour le coup, c’est assez facile Ă  trouver. Mais VSCO, je trouve que c’est la plus qualitative et celle qui a aidĂ© beaucoup de blogueurs, notamment Ă  se lancer dans de la photo un peu qualitative parce qu’elle apprend aussi Ă  retoucher les photos, Ă  mettre en valeur, Ă  travailler la luminositĂ© d’une photo, le contraste, la bonne colorimĂ©trie. Je trouve que c’est une application qui est trĂšs bien faite et que je recommande souvent Ă  mes clients.

[Gwen] Elle est gratuite ?

[Marine] Elle est payante Ă  partir du moment oĂč on passe Ă  la retouche de vidĂ©os, parce qu’on peut aussi retoucher des vidĂ©os avec. Et c’est Ă  ce moment lĂ  oĂč elle devient payante. Mais pour le coup, la version gratuite suffit amplement pour la plupart des cas.

Et aprĂšs, vous pouvez acheter des filtres supplĂ©mentaires aussi. L’avantage, c’est que quand vous vous abonnez, vous avez tous les filtres, toutes les mĂ©thodes de retouche. C’est plus pratique.

AprĂšs, il faut apprendre Ă  prendre des photos. Ça, c’est pas forcĂ©ment innĂ©. Il y a des formations aussi qui existent si besoin.

Moi, je me suis beaucoup formĂ©e Ă  la photo sur Youtube. Pour le coup, Youtube, on tape ce qu’on veut faire. Par exemple, comment amĂ©liorer la luminositĂ© d’une photo.

Youtube va forcĂ©ment nous sortir une vidĂ©o qui convient pour ça. Ça sera peut-ĂȘtre pas forcĂ©ment la premiĂšre vidĂ©o qui sera la bonne, mais voilĂ . Moi, je trouve ça trĂšs formateur, Youtube.

On n’a vraiment pas besoin de dĂ©penser tout de suite de l’argent pour se former. Il y a des bonnes bases. Les conseils, c’est de bien travailler la luminositĂ© de sa photo, qu’elle ne soit pas sous-exposĂ©e, donc trop sombre.

Pas surexposĂ©e non plus, parce que c’est pas trĂšs beau Ă  regarder sur les rĂ©seaux sociaux une photo surexposĂ©e. Ça, ça va ĂȘtre la base. Un bon tĂ©lĂ©phone, une bonne application de retouche et quelques bases, genre savoir bien cadrer une bonne luminositĂ©.

On peut aussi acheter potentiellement une petite lampe LED qui va permettre d’ajuster la tempĂ©rature ambiante. On appelle ça la tempĂ©rature, ça va ĂȘtre la chaleur ou au contraire la froideur de la photo. Par exemple, une photo prise un jour comme aujourd’hui oĂč il fait beau, elle va ĂȘtre assez chaleureuse en gĂ©nĂ©ral, parce que la lumiĂšre est assez diffuse, constante.

Il n’y a pas de lumiĂšre trĂšs vive ou des nuages trop gris, donc la lumiĂšre n’est pas bleue. Cette petite lumiĂšre d’appoint va vous permettre, quand vous n’avez pas une luminositĂ© optimale, d’ajuster un peu la luminositĂ© de l’objet que vous allez prendre en photo. Donc il ne faut pas coller la lampe au produit.

En gĂ©nĂ©ral, c’est une lampe qu’on met un petit peu en retrait par rapport Ă  sa photo et qui va venir Ă©clairer un peu la zone oĂč on va prendre la photo. Donc ça, c’est la solution la plus abordable. VoilĂ , tĂ©lĂ©phone, bonne application et petite lampe d’appoint.

Ensuite, on va avoir la solution oĂč on a quelqu’un en interne qui sait faire ça ou une agence avec laquelle on travaille, quelqu’un qui fait de la crĂ©ation de contenu. LĂ , pour le coup, c’est la solution la plus simple parce que vous vous sous-traitez pour le coup. Donc quelqu’un va le faire pour vous.

Et il y a la solution oĂč vous pouvez investir vous-mĂȘme dans du vrai matĂ©riel de crĂ©ation de contenu. Donc lĂ , on parle des grosses entreprises qui peuvent se permettre de le faire. Donc lĂ , on achĂšte un bon appareil photo.

Encore une fois, l’appareil photo ne fait pas la photo. L’appareil photo va ĂȘtre un bon outil. Évidemment, un appareil photo rĂ©cent va ĂȘtre plus simple Ă  utiliser, plus de technologies, on va pouvoir prendre des photos beaucoup plus pixelisĂ©es, mais plus grandes.

Elles ont plus de pixels, donc on va pouvoir les afficher en grand par exemple. Donc voilĂ , ces appareils photo lĂ , ça a un coĂ»t. Donc en effet, ça demande de l’investissement.

Il faut une personne qui sache s’en servir. A voir si en interne, vous avez quelqu’un qui soit sait dĂ©jĂ  le faire, ce qui est parfois le cas parce qu’il y en a de plus en plus de gens qui font de la photo en amateur. Soit on peut former la personne qui va du coup un petit peu, pas changer de mĂ©tier, mais qui au sein de l’entreprise va s’occuper de cette tĂąche lĂ .

Et Ă  ce moment lĂ , c’est quand mĂȘme un coĂ»t d’investissement, de formation, mais pour le coup, ça peut ĂȘtre utile. Mais je pense que la sous-traitance est plus simple Ă  gĂ©rer quand mĂȘme parce qu’on a des personnes qui ne font que ça toute la journĂ©e. Pour le coup, c’est mon mĂ©tier quand on me demande, quand on me donne un brief avec en mode voilĂ , tu as ce produit lĂ  Ă  prendre en photo de telle telle telle telle façon, on a besoin de ça.

Soit il y a plusieurs façons de travailler avec un quelqu’un qui fait ça pour vous. Il va y avoir la façon un peu libre. Pour le coup, on donne par exemple je reprends l’exemple des bougies parce que ça marche trĂšs bien.

Une bougie monoeil, une bougie je ne sais pas, menthe et une bougie chocolat. VoilĂ , on me dit on te donne ces trois bougies, tu as tel budget accessoire, tel budget global, on te laisse le champ libre, on a besoin de dix photos minimum ou de cinquante photos. Du coup lĂ , la personne donne son tarif en fonction de ça et on a le cas oĂč on a un brief trĂšs prĂ©cis.

Moi pour le coup, ça m’arrive de recevoir des des besoins photos oĂč il y a un brief trĂšs prĂ©cis, par exemple j’ai besoin de cette bougie lĂ , prise en photo dans ce cadre lĂ , avec une personne dessus, une autre personne qui Ă©teint la bougie, une personne qui la tient par exemple, ou une personne qui offre la bougie Ă  quelqu’un d’autre. Donc voilĂ , on a diffĂ©rentes façons de travailler, ça sert Ă  un coĂ»t en effet en fonction de la façon de travailler. Mais voilĂ .

Donc c’est Ă  peu prĂšs toutes les options, mais on peut faire de la crĂ©ation de contenu qualitatif peu importe son budget, il suffit de bien faire les choses, de se renseigner et de ne pas le faire Ă  l’arrache. C’est surtout ça.

[Bryan] En fait c’est de savoir ce qu’on veut prendre en photo. C’est comme les journalistes qui vont sur le terrain pour faire des vidĂ©os, ils savent avant ce qu’ils doivent aller capturer. Ils ont prĂ©parĂ© en amont le mĂȘme principe que les briefs dont tu parlais.

Il ne s’agit pas d’aller sur le terrain en disant il faut que je prenne des photos, je verrais bien. Il faut vraiment prĂ©parer ça en amont et se dire j’ai besoin de shooter telle ou telle chose. Ça vaut aussi pour les Ă©vĂ©nements.

[Gwen] Justement, j’avais une question par rapport aux briefs. Parce que c’est vrai que quand on n’est pas dans le mĂ©tier, faire un brief, ce n’est pas toujours simple. Alors du coup, c’est quoi un bon brief ?

[Marine] Un bon brief, quand on n’a pas forcĂ©ment de connaissances dans le milieu, ça va ĂȘtre dĂ©jĂ , quel produit je vais mettre en avant ? Quel restaurant ? Par exemple, si j’ai plusieurs restaurants, je veux prendre ce coin de restaurant.

Je veux que dans l’idĂ©e pour le cas du restaurant, je veux qu’on ressente un peu l’authenticitĂ© du restaurant, le cĂŽtĂ© qualitatif. Il va y avoir plusieurs points. Il va y avoir quel produit ou quel environnement, quel cadre, quel contexte, quelle image je veux pour mon entreprise.

Par exemple, une image soit par exemple moi j’ai une marque de sac Ă  dos, je veux que l’ambiance soit baroudeur. Et il y en a, ça va ĂȘtre mes sacs Ă  main, non, c’est ambiance luxe, donc il faut que ça soit comme ça et pas en mode baroudeur avec mon sac Ă  main de luxe. Il faut qu’il y ait aussi une idĂ©e prĂ©cise de ce que la marque reprĂ©sente.

Je ne vais pas prendre des photos pour une marque luxe que pour une marque de sac Ă  dos de voyage par exemple. Il faut que moi en tant que photographe, je puisse cerner la marque facilement, savoir ce qu’elle veut prendre en photo et si elle a des besoins prĂ©cis ou pas. Encore une fois, besoin prĂ©cis, soit je veux que la photo soit avec la bougie prise de ce cĂŽtĂ©-lĂ , avec telle lumiĂšre, ou alors au contraire, soit vous n’avez aucune idĂ©e de ce que vous voulez et vous dites juste je veux que le produit soit mis en valeur Ă  peu prĂšs comme ça, mais on te laisse le champ libre parce que c’est toi qui a les idĂ©es.

Dans ces cas-lĂ , par contre, dans les briefs, il y a des limites, c’est-Ă -dire qu’on ne va pas demander Ă  quelqu’un qui a eu la libertĂ© sur une photo de reprendre trois photos derriĂšre parce qu’au final, ça ne nous convient pas en termes d’ambiance. Ça, c’est parfois le problĂšme. Moi, dans ces cas-lĂ , je mets dans mes contrats des limites de reshoot.

Moi, par exemple, pour un contrat de dix photos, ça va ĂȘtre 20% de reshoot. Donc, on va avoir le droit de reshooter deux photos si jamais ça ne correspond pas du tout au brief. Pour le coup, moi, je fais toujours un retour sur mes idĂ©es avant de prendre en photo.

Je leur dis, voilĂ , ce produit-lĂ , il va ĂȘtre mis en valeur comme ça, la photo, elle va ĂȘtre prise Ă  peu prĂšs comme ça. Est-ce que ça vous va ou non ? Si on me valide, c’est ça.

Parce que ça m’est dĂ©jĂ  arrivĂ© avec des clients, on va avoir un retour en mode, ah non, mais ce n’est pas du tout ce que j’avais imaginĂ© en fait. Oui, mais du coup, tu ne m’avais pas dit ce que tu imaginais. Donc, je ne peux pas ĂȘtre dans ta tĂȘte.

Donc, le brief sert Ă  ça. Ça va ĂȘtre Ă  qu’est-ce que le client attend pour qu’aucun des deux ne perde de temps en fait. Parce que la photo, mine de rien, ça prend Ă©normĂ©ment de temps.

Et parfois, on va organiser une aprĂšs-midi de shooting et ça va faire perdre Ă©normĂ©ment de temps de devoir re-shooter une photo, parce que ça veut dire qu’il faut tout ressortir, tout rĂ©organiser, tout reprendre pour une seule photo, alors que la veille, on a tout sorti, mais pour 10 photos. Donc, un re-shoot, ça prend du temps aussi bien des deux cĂŽtĂ©s, parce que ça fait faire des retours qui sont inutiles parfois cĂŽtĂ© client. Et moi, des fois, ça va ĂȘtre mon travail en tant que photographe aussi, de dire mais non, moi, je pense que cette photo, elle correspond et qu’elle correspond Ă  votre marque.

Et c’est pas le cĂŽtĂ© malhonnĂȘte j’ai pas envie de re-shooter ou quoi. Ça va ĂȘtre le cĂŽtĂ© oĂč j’ai pris cette photo-lĂ  comme ça parce que j’estime qu’elle est bonne pour votre marque.

[Gwen] Et c’est le conseil aussi.

[Marine] C’est ça. Il y a un cĂŽtĂ© conseil et ça, c’est le cĂŽtĂ© crĂ©ation de contenu, je pense. On retrouve aussi ça dans le photographe type de mode, en mode, voilĂ , j’imagine telle position pour mettre en valeur le pantalon par exemple, ou ce genre de choses-lĂ .

Et voilĂ , ça va ĂȘtre aussi mon travail de recommander de cette façon-lĂ  et de faire en sorte que le client n’ait pas trop de retours Ă  faire et pas Ă  galĂ©rer, Ă  faire Ă  me faire imaginer son image de marque.

[Bryan] En fait, il faut que tu comprennes bien l’ADN de la marque, ce qu’elle reprĂ©sente. Et donc, il faut que la marque ait fait ce travail-lĂ  en amont de qui je suis, quelles sont mes valeurs, quelles sont les valeurs Ă  ajouter de mon produit, etc. Sans ça, toi, tu ne pourras pas forcĂ©ment travailler ou il risque d’y avoir des problĂšmes dans l’exĂ©cution.

Et puis, il faut aussi que la marque rĂ©flĂ©chisse Ă  comment ces photos-lĂ  vont ĂȘtre faites, utilisĂ©es. Toi, de savoir que ce sont des photos qui vont aller sur Instagram ou juste sur un site web, ce n’est pas du tout la mĂȘme approche. Effectivement, il faut bien aussi comprendre l’usage qui en sera fait derriĂšre.

Donc, ça se prĂ©pare. Mais par contre, effectivement, on le vit aussi quand on fait mĂȘme des strats social-mĂ©dia, d’avoir un bon brief, ça fait gagner du temps Ă  tout le monde. Alors oui, par contre, au dĂ©marrage, il faut rĂ©flĂ©chir.

C’est un petit peu de cerveau, mais ça fera gagner dans la durĂ©e du temps Ă  toute l’Ă©quipe.

[Gwen] Je pense qu’il y a autre chose aussi qui est importante. Je viens de penser Ă  ça. Mais ça peut aussi ĂȘtre le choix du prestataire.

Parce que chaque photographe, mĂȘme s’il s’adapte, a un peu sa façon de travailler, sa patte. Et ça, je pense que c’est important aussi, en amont, le choix du photographe.

[Marine] Exactement. Pour le coup, je le prĂ©cise en amont que j’ai une façon de retoucher les photos et que je peux m’adapter Ă  certaines marques quand il y a besoin, mais que je n’irai pas faire un travail qui ne me correspond pas. C’est aussi ça le travail de photographe crĂ©ation de contenu.

Aujourd’hui, je suis artisan photographe et je considĂšre que j’essaye aussi de mettre ma patte dans ce que je fais. Et c’est pas juste faire de la com, il y a aussi un cĂŽtĂ© un peu artistique derriĂšre, sans me vanter ou quoi que ce soit. C’est juste qu’en effet, quand on fait appel Ă  moi, je pense que c’est aussi parce qu’on aime mon travail et qu’on veut quelque chose qui ressemble aux photos que j’ai l’habitude de prendre.

A cĂŽtĂ© de ça, je prends aussi des photos pour particulier, pour des mariages et tout ça. Et quand les gens me contactent, c’est qu’on a aimĂ© ce cĂŽtĂ© naturel dans tes photos et on veut ça pour notre mariage. On ne veut pas juste des photos de groupe, par exemple.

Et je pense que pour les photos de marques, c’est un peu pareil. Il va y avoir ce cĂŽtĂ© oĂč moi j’aime bien la façon dont tu parles des marques, la façon dont tu mets en avant leurs produits, et c’est ça que je veux. Et je pense que c’est comme ça qu’on peut choisir son crĂ©ateur de contenu pour sa marque.

C’est aussi important que le photographe corresponde Ă  l’image de marque, parce que contacter quelqu’un qui ne reprĂ©sente pas… qui ne prend pas des photos qui reprĂ©sentent votre marque, je pense que ça ne sert Ă  rien de le contacter. Ce n’est pas parce qu’il prend des photos qu’il va pouvoir prendre des bonnes photos de votre marque.

Mais je pense que le taf se fait aussi du cĂŽtĂ© du photographe. À ce moment-lĂ , moi, il m’est arrivĂ© de refuser des contrats parce que ça ne me correspondait pas. Et je pense que tous les crĂ©ateurs de contenu font ça, pour le coup.

Ça marche.

[Gwen] Il y a une question aussi que je voulais aborder, parce que ça, c’est toujours un peu compliquĂ©, on ne sait jamais trop. C’est la question des droits d’auteur, des droits d’image. Quand on travaille avec un photographe, ou mĂȘme d’ailleurs quand on achĂšte des photos sur banque payante, du coup sur Internet, est-ce que tu aurais des petites infos Ă  nous donner sur ça, justement ?

[Marine] Oui. Alors moi, du coup, en tant que artisan photographe, j’ai des droits Ă  l’image sur mes photos, enfin des droits d’auteur, plutĂŽt, vu que c’est considĂ©rĂ© comme de la photo d’art. Ce n’est pas la mĂȘme chose que quand on est photographe.

Il y a deux types de photographes, je ne sais plus trop, en termes de sociĂ©tĂ©. Moi, j’ai choisi le cĂŽtĂ© artisan. Du coup, ça me protĂšge, en fait, si mes photos sont utilisĂ©es sur un endroit oĂč je n’ai pas donnĂ© mon accord.

Mais moi, par exemple, quand je prends des photos pour des marques, je donne les droits web. Donc, droits web, ça va ĂȘtre rĂ©seaux sociaux, site Internet, tout ce genre de choses-lĂ . Et en fait, les droits de reproduction, donc d’impression, pour les montrer en boutique, pour crĂ©er des catalogues, ça, c’est un forfait en plus.

C’est quelque chose qui a deux visĂ©es. Ça m’arrive de les mettre gratuitement. C’est juste, il faut qu’il y ait une mise en accord lĂ -dessus, en fait, en amont.

C’est pas juste, on a les photos, on les utilise comme on le souhaite. Il faut savoir en amont comment on va les utiliser pour parler au photographe de quels droits j’ai sur ces photos-lĂ . Moi, je donne les droits web, donc les photos peuvent ĂȘtre utilisĂ©es sans mĂȘme qu’il y ait mon nom dessus.

Mais Ă  partir du moment oĂč on sort de ce contexte-lĂ , par contre, il faut me demander en amont comment ça va ĂȘtre utilisĂ©. Et il y a beaucoup de marques, mĂȘme, qui me citent sur les photos alors qu’ils n’ont pas forcĂ©ment besoin de le faire, mais juste parce qu’ils apprĂ©cient de le faire. Des fois, ils citent toute l’Ă©quipe, genre la maquilleuse, la styliste et tout ça.

Donc voilĂ , ça, c’est quelque chose Ă  savoir, c’est renseigner-vous bien sur les droits. Une photo sur les rĂ©seaux sociaux, c’est pas parce qu’elle est sur les rĂ©seaux sociaux qu’elle peut ĂȘtre utilisĂ©e comme on le souhaite. Il y a beaucoup de personnes, maintenant, on voit passer des marques qui utilisent des photos et mettent source Pinterest.

Moi, ça, ça me rend dingue parce que Pinterest, ce n’est pas une source, c’est un endroit oĂč tu as trouvĂ© la photo, mais la photo de base ne vient pas de Pinterest. C’est ça, carrĂ©ment. Et la source, c’est la personne qui a pris la photo.

Et ça, on commence de plus en plus Ă  le perdre. Ce cĂŽtĂ© source de base. Et sur Instagram, on voit de plus en plus aussi des gens qui reprennent des belles photos qu’ils ont vues et qui les postent sans mĂȘme dire que c’est pas la leur.

Et ça, c’est vraiment trĂšs limite niveau lĂ©galitĂ©. Quelqu’un peut vous attaquer. Donc, c’est bon Ă  savoir pour le coup.

Ça ne coĂ»te rien de demander au photographe si vous pouvez utiliser sa photo. Moi, ça m’est dĂ©jĂ  arrivĂ©. Quelqu’un m’a contactĂ© en mode, bonjour, j’aimais bien la photo de la fleur que vous avez prise lĂ .

Elle irait bien dans mon compte Instagram Ă  tel moment parce que je parle de bougies Ă  la lavande. Vous avez pris une photo de lavande. J’aimerais bien la poster Ă  ce moment-lĂ .

Et lĂ , soit on se met d’accord pour ce qu’ils utilisent en me mentionnant en me rĂ©munĂ©rant ou pas. Tout ça, il faut en parler. C’est mieux que de voler une photo et de se retrouver derriĂšre avec un avocat.

Donc, voilĂ , il vaut mieux en parler.

[Bryan] Il y a beaucoup de personnes qui pensent que parce que la photo est sur Internet, on a le droit de l’exploiter. Non, pas du tout.

[Marine] Ça s’est beaucoup dit. En plus, tout ce que tu mets sur Facebook et sur Instagram est public. Mais non, c’est pas aussi simple que ça.

C’est public Ă  la consultation, mais pas Ă  l’utilisation. C’est ça qui est important.

[Gwen] Il y a autre chose aussi, c’est le cĂŽtĂ©, il y a beaucoup de personnes qui s’autorisent Ă  prendre des photos et qui se disent, je n’ai pas besoin de demander l’autorisation tant que je crĂ©dite la personne. Et moi, je trouve ça assez borderline. À l’agence, on ne travaille pas comme ça.

Nous, on a toujours pour habitude de demander avant d’utiliser les photos d’une autre personne. Et pourtant, souvent, les personnes me rĂ©pondent « Ah bah merci, c’est super sympa de me demander !

[Marine] » Tellement pas l’habitude !

[Gwen] Et Ă  chaque fois, je dis, c’est juste une obligation lĂ©gale, c’est pas possible de faire autrement. Et Ă  chaque fois, ça me fait sourire quand je vois des gens qui me rĂ©pondent ça.

[Bryan] Et c’est toujours par Ă©crit. MĂȘme si on Ă©change Ă  l’oral, il y a toujours une trace Ă©crite. Si jamais, Ă  un moment donnĂ©, il y a un dĂ©saccord ou autre, au moins, il y a une trace.

Et ça protÚge tout le monde.

[Marine] Exactement. Il y a des marques d’ailleurs qui font ça. LĂ , je trouve ça un peu limite mĂȘme.

Parfois, il arrive que sous mes photos Instagram, j’ai des marques qui viennent me demander « Est-ce qu’on peut utiliser votre photo ? » Souvent, c’est des trĂšs grosses marques, genre Disney, des marques genre Made.com Ou en fait, elles ont un hashtag qu’on utilise en rĂ©ponse aux commentaires. Par exemple, pour l’exemple de Made, c’Ă©tait « J’adore la photo du meuble que vous avez pris.

Est-ce qu’on peut l’utiliser sur notre compte ? Si oui, rĂ©pondez-nous avec le hashtag sous notre commentaire YesMade », un truc comme ça. Et en fait, on se rend compte que derriĂšre ce hashtag qu’on utilise en rĂ©ponse aux commentaires, il y a une session de droit de la photo.

Et c’est super flou derriĂšre. Je donne l’exemple de Made, mais je ne sais plus qui c’Ă©tait. Mais c’est super flou.

En fait, si on ne regarde pas les conditions, votre photo, elle peut se retrouver demain en vitrine d’une boutique techniquement avec votre accord. Mais si vous ne lisez pas les petites lignes, c’est un peu limite. Moi, en gĂ©nĂ©ral, je refuse ce genre de choses-lĂ  parce que je sais qu’il y a des conditions parfois bizarres derriĂšre.

AprĂšs, quand c’est une marque que j’aime bien et oĂč ça peut me faire plaisir par exemple de me dire « Oui, ma photo va ĂȘtre utilisĂ©e. » Aujourd’hui, en tant que photographe, j’avoue que je trouve ça plus limite parce qu’on est censĂ© ĂȘtre rĂ©munĂ©rĂ© pour ça. Il y a des marques pour lesquelles j’accepte, mais en gĂ©nĂ©ral, avec ce procĂ©dĂ©-lĂ , je refuse pour le coup.

C’est un peu limite-limite.

[Bryan] En fait, il faut vraiment un accord Ă©crit, explicite.

[Marine] Toutes les conditions sous les yeux et pas aller voir le lien si vous voulez voir dans quel cadre on va l’utiliser.

[Gwen] Ça marche. Alors du coup, tu nous as quand mĂȘme dĂ©jĂ  donnĂ© pas mal de conseils et astuces simples et du coup un peu plus aboutis pour faire de belles photos. Est-ce qu’Ă  l’inverse, tu aurais des erreurs Ă  ne pas commettre, Ă  ne pas ĂȘtre Ă  nous partager ?

[Marine] Par exemple, quand on est une entreprise, on bosse seul dessus et on est le seul Ă  dĂ©cider de ce qu’on va poster. En fait, je trouve ça bien d’avoir un avis extĂ©rieur quand on est une petite entreprise et qu’on veut se lancer sur les rĂ©seaux sociaux, Ă  moins de bien savoir le faire. Je trouve ça important de s’entourer et pas forcĂ©ment que de professionnel, mais au moins avoir un regard extĂ©rieur sur le compte qu’on va crĂ©er pour son entreprise avec un avis.

Parce que comme on disait, la photo, c’est trĂšs subjectif et des fois, une photo qui va nous paraĂźtre belle, au final, ne le sera pas pour une autre personne ou mĂȘme ne reprĂ©sentera rien pour une autre personne et ne reprĂ©sentera pas votre marque si elle ne plaĂźt pas. Donc ça peut ĂȘtre bien dĂ©jĂ  de savoir s’entourer. Ensuite, de croire que le matĂ©riel fait la bonne photo.

Acheter un appareil photo Ă  3000 euros ne vous fera pas faire de bonne photo. Ça aide, mais ce n’est pas le cas. J’ai beaucoup de personnes, ça m’est arrivĂ©, c’est moins frĂ©quent maintenant, mais j’avais des personnes qui me disaient, bonjour, quel appareil photo utilises-tu et quel filtre utilises-tu pour tes photos ?

En gros, pour refaire la mĂȘme chose derriĂšre. LĂ , il y a de la pĂ©dagogie parce que chez les marques, ça arrive aussi en mode, on aimerait bien faire le mĂȘme genre de photo et tout ça. On ne peut pas te donner toutes nos photos Ă  faire, donc on aimerait bien faire moitiĂ©-moitiĂ© pour la crĂ©ation de contenu.

Des fois, je leur donne des pistes, mais c’est une formation photo qu’il faut. Ce n’est pas juste simplement un filtre et un appareil photo donnĂ©. Ça, c’est aussi quelque chose qu’on voit souvent.

J’ai un bon appareil photo et j’ai un bon filtre et ça va tout faire.

[Gwen] Ça marche. Est-ce que tu aurais une anecdote professionnelle Ă  nous raconter en lien avec le sujet du jour qui t’a fait prendre conscience de l’importance de tout ça ? J’imagine que oui, puisque tu t’es dirigĂ©e vers ce mĂ©tier.

[Marine] Oui, j’en ai plusieurs. Pour le coup, j’ai dĂ©jĂ  une marque qui m’a contactĂ©e oĂč elle n’avait ni le nom de sa marque ni l’image de sa marque en tĂȘte et qui m’a contactĂ©e pour des photos. En mode, j’ai ce produit-lĂ , je ne sais pas trop encore dans quel cadre je vais le vendre, mais je veux des photos du produit.

LĂ , c’est un flou, mais total. En tant que photographe, je donne des conseils, mais lĂ , c’est au-delĂ . Il faut une stratĂ©gie de marque autour.m

Il faut une image de marque. C’est quelque chose que je peux faire, mais en tant que photographe, c’est plus du tout le mĂȘme mĂ©tier. Cette personne Ă©tait Ă©tonnĂ©e au tĂ©lĂ©phone d’apprendre qu’il fallait travailler l’image de marque, son logo aussi.

En fait, elle n’avait rien. Je suis la premiĂšre personne qu’elle a contactĂ©e pour travailler sur sa marque. Ça me faisait plaisir Ă  la fois parce qu’elle avait envie de travailler avec moi, parce qu’elle aimait bien les photos et elle voulait mettre en avant ses produits avec mes photos, mais elle n’avait rien d’autre autour.

Du coup, je lui ai donnĂ© des conseils de professionnels Ă  aller voir pour travailler et son identitĂ© visuelle parce qu’elle n’avait pas d’identitĂ© visuelle. Elle n’avait pas de nom de marque. Je lui ai dit de rĂ©flĂ©chir Ă  ça, ça, ça et ça.

Dans trois mois, on se recontacte pour les photos de produits. J’avais un peu hallucinĂ© au tĂ©lĂ©phone. Je suis la premiĂšre personne qu’elle contacte, alors que je suis la derniĂšre personne sur la liste normalement.

Ça fait Ă  la fois plaisir et en mĂȘme temps, les gens ne savent pas s’entourer pour leur stratĂ©gie. C’est vrai qu’avec le community management que j’ai l’habitude de faire, j’ai au moins ce cĂŽtĂ© oĂč je peux recommander des choses. AprĂšs, le conseil, ce n’est pas gratuit non plus et c’est ça que les gens ont parfois du mal Ă  comprendre.

Je peux au moins leur donner des pistes pour que quand ils reviennent me voir, ils aient toutes les clĂ©s en main pour le coup. Il y a quelques petites situations des fois oĂč on se dit c’est ok.

[Bryan] Pour te rassurer, on a dĂ©jĂ  eu les mĂȘmes types de demandes pour les rĂ©seaux sociaux. Si je veux ĂȘtre sur les rĂ©seaux sociaux, j’ai un produit mais je n’ai pas encore d’entreprise crĂ©Ă©e, ni de nom, ni de logo. Dites-moi comment il faut que je fasse.

[Gwen] C’est marrant parce que depuis, on a plus l’habitude des clients qui arrivent et qui disent je voudrais commencer la semaine prochaine.

[Marine] J’ai dĂ©jĂ  trouvĂ© le mensage de commencer.

[Gwen] PlutĂŽt que l’inverse.

[Bryan] Ça arrive encore un petit peu moins maintenant mais ça arrive encore.

[Gwen] Il y en a qui se posent la question en amont.

[Marine] Parce qu’ils ont compris l’importance mais peut-ĂȘtre trop du coup.

[Gwen] Ça marche. Je crois que c’est le moment de la conclusion. Est-ce que tu pourrais conclure ce sujet Marine en trois mots ou en trois phrases comme tu prĂ©fĂšres ?

[Marine] Trois mots… Parce qu’aprĂšs sinon je vais trop digresser tout ça. Trois mots, on va dire storytelling parce que c’est important de crĂ©er une histoire autour de sa marque et ça la photo le fait trĂšs bien.

Brand content, donc crĂ©ation de contenu qui est aujourd’hui le mot qu’on utilise pour tout ce qui est images autour des rĂ©seaux sociaux. Et un troisiĂšme, on va dire lifestyle. Parce qu’aujourd’hui je pense que la photo sur les rĂ©seaux sociaux il faut reprĂ©senter un style de vie.

Il faut que les gens puissent s’imaginer exactement dans quelles conditions ils vont utiliser votre produit, Ă  quel moment ils vont venir dans votre restaurant. Et voilĂ . Ces trois mots lĂ  je pense que c’est le plus important.

Ça rĂ©sume bien aujourd’hui l’utilisation des rĂ©seaux sociaux et l’importance de la crĂ©ation de contenu.

[Gwen] Super. Merci beaucoup Ă  toi. Merci.

Merci d’ĂȘtre venue au micro du Pod.

[Bryan] Merci Ă  vous. Super Ă©change.

[Gwen] Et puis je vous dis Ă  bientĂŽt du coup pour un prochain Ă©pisode du Pod.

[Bryan] Merci, bonne journée. Merci, au revoir.

[Gwen] Quelques mots avant de se quitter. Tout d’abord vous pouvez retrouver cet Ă©pisode sur le blog de l’agence www.keepitsimple.fr rubrique podcast ou sur nos rĂ©seaux sociaux. Ensuite, n’hĂ©sitez pas Ă  nous faire vos retours sur le Pod en nous Ă©crivant Ă  l’adresse podcast www.podcast.com Nous serions ravis de savoir ce que vous aimez, ce que nous pourrions amĂ©liorer, les thĂ©matiques qui vous intĂ©ressent ou les invitĂ©s que vous voudriez entendre. Merci beaucoup pour cet Ă©change. Je vous dis Ă  trĂšs bientĂŽt pour un nouvel Ă©pisode du Pod.

À propos Gwendoline Moreau

Je conseille et accompagne les clients de l’agence Ouest Digital (entreprises, collectivitĂ©s et associations) dans le dĂ©veloppement de leur prĂ©sence sur les mĂ©dias sociaux. Je contribue Ă©galement Ă  la stratĂ©gie de communication social media de l'agence et Ă  la crĂ©ation de nouveaux projets internes.

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