Notes de l’épisode 16 du pOD : pour ce seizième épisode, nous échangeons ensemble sur la question des photos qui servent à alimenter les réseaux sociaux. Retrouvez ci-dessous les principaux éléments abordés durant cet épisode (pour rappel, ce sont des notes 😉), ainsi que différents liens et ressources utiles pour approfondir votre réflexion.
Sommaire
- 1 Ecouter l’épisode
- 2 Avant-propos
- 3 Axe 1 – Les photos sur les réseaux sociaux : les fondamentaux
- 4 Axe 2 – Créer des photos exploitables : les étapes clés
- 5 Axe 3 – Conseils et astuces pour faire de bonnes photos sur les réseaux sociaux
- 6 Pour conclure ce sujet
- 7 S’abonner au podcast « Le pOD »
- 8 Transcription de l’épisode
Ecouter l’épisode
Avant-propos
Pourquoi est-ce que l’on a choisi d’aborder ce sujet ? La question de la qualité des photos que l’on partage sur les réseaux sociaux, fait partie de notre quotidien : combien de fois cela nous est arrivé de nous dire en recevant des photos destinées aux réseaux sociaux : « oh la la, c’est vraiment pas l’idéal cette photo ».
Beaucoup de personnes ne voient pas la différence entre une bonne photo, que l’on pourra exploiter sur les réseaux sociaux, et une qui n’est pas du tout adaptée. Toutes les photos ne se valent pas. Mais pour autant, prendre une bonne photo ne va pas de soi.
Beaucoup ne comprennent pas non plus l’impact que cela aura sur leur image de marque. Mais alors, est-ce vraiment important ? Et si oui, comment s’y prendre pour faire de belles photos ?
Pour cet épisode, nous avons proposé à Marine Fromont d’intervenir. En effet, Marine a la double compétence de photographe et community manager. Elle est aussi connue via son blog « Les Dessous de Marine ». Avec sa double expertise, nous avons tout de suite pensé à elle pour ce sujet 🙂
Les intervenants sur cet épisode de podcast sont donc :
Axe 1 – Les photos sur les réseaux sociaux : les fondamentaux
« Il y a plusieurs critères pour définir une belle photo. Mais le critère principal pour une marque c’est : cette photo met-elle en valeur mon produit ? » – Marine
Une belle photo, c’est une photo que l’on va prendre plaisir à regarder. Mais parler de « belle photo », c’est assez subjectif.
En tant que marque, on va privilégier l’utilisation d’une belle photo, mais aussi et surtout d’une photo qui montre bien le produit :
- soit dans un cadre lifestyle, c’est-à-dire dans une scène de vie, dans un milieu naturel (mise en scène pour que l’acheteur se projette avec le produit dans son quotidien) ;
- soit en packshot, photo « produit » sur un fond blanc ou très neutre.
Exemple d’une publication avec une photo « lifestyle » :
Exemple d’une photo de type lifestyle, réalisée par la marque Yankee Candle sur Instagram (voir la publication en ligne)
« Pour la communication sur les réseaux sociaux, l’idéal est d’avoir un mix de tout. Il faut de belles photos, mais il faut aussi parler des produits et du quotidien de l’entreprise. Donc parfois, on peut avoir des photos un peu moins belles. » – Marine
Ce qui fonctionne bien aujourd’hui c’est le lifestyle, peu importe le secteur d’activité. Avec des personnes, des humaines sur les photos, pour permettre de se projeter.
💡 Exemples :
- Si vous êtes un restaurant : prenez des photos avec des personnes sur les photos (à table, au comptoir, en terrasse, etc.). Même si elles sont de dos où qu’on les aperçoit de loin, cela permet de se projeter et d’imaginer que l’on est en train d’y manger.
- Si vous êtes une salle de conférence : Idem, privilégiez des photos avec des personnes dessus (surtout pas de salle vide). Cela permet de se projeter sur la capacité d’accueil de la salle.
« Aujourd’hui, on est sur des réseaux sociaux d’image. » – Marine
Une entreprise doit avoir du contenu intéressant à partager et pas juste avoir des choses à dire. Il faut que ce qu’elle partage ait de la valeur.
De plus, il faut pouvoir se démarquer des autres marques et notamment en ayant une image impactante.
💡 Exemple :
Sézane a construit son histoire de marque autour du style de ses photos. Les shooting sont toujours faits dans des appartements de type Haussmanniens avec des femmes ayant un style « Parisienne », qui va avec leur collection de vêtements. Cette façon de faire leur est propre et la marque est connue dans le monde entier comme la marque de vêtements de la Parisienne.
Exemple d’une photo où l’image de marque est très présente, réalisée par la marque Sézane sur Instagram (voir la publication en ligne)
« Tout le contexte autour de la photo va compter dans l’image de marque » – Bryan
C’est Instagram qui est à l’origine de l’importance des belles photos sur les réseaux sociaux. Et petit à petit, on s’est mis à penser à la création de nos photos pour Instagram, puis dans un second temps, de pouvoir les réutiliser, les recycler sur d’autres réseaux (Linkedin, Facebook, etc.) et sur les sites internet des marques.
« Aujourd’hui, la plupart des photos sont prises en format portrait. Alors qu’avant on privilégiait le format paysage. » – Marine
Actuellement, lorsque l’on produit du contenu photo, on va d’abord penser aux réseaux sociaux, puis au site internet. La tendance s’est inversée ces dernières années.
Le métier de photographe a également beaucoup évolué et on trouve désormais des photographes spécialisés dans différents domaines (lifestyle, shooting, portrait, mode, food…).
« Pour certains secteurs d’activité, on reste sur des photos un peu plus simples, provenant de banques d’images. » – Marine
Il est vrai que la question des photos se pose pour absolument tous les secteurs d’activité. Et pour tous les secteurs d’activité, privilégiez des photos de qualité à partager.
Gardez à l’esprit que pour chaque secteur, l’image de marque est différente et doit coller au secteur choisi.
« Il y a des domaines où on ne s’y attend pas, mais qui ont réussi à créer une image de marque de qualité sur les réseaux sociaux. » – Marine
Travailler une image de marque différente de celle de ses concurrents, qualitative et créative, peut-être une façon de se démarquer.
« Il y a plein de photos à faire pour une marque pour ne pas uniquement parler du/des produits, mais aussi de son entreprise et de ses collaborateurs. » – Marine
Axe 2 – Créer des photos exploitables : les étapes clés
« La première question à se poser c’est évidemment “quel est mon budget ?”. Car en fonction du budget que vous avez, vous n’allez pas vous tourner vers la même solution. » – Marine
✅ La solution la moins onéreuse est de :
- identifier une personne dans l’entreprise qui a un bon téléphone (type dernier iPhone), ou lui en procurer un. Sans avoir besoin d’acheter un appareil photo ou un smartphone dernière génération à tout le monde. Cette solution fera très bien l’affaire avec de très belles photos et une belle lumière.
- télécharger une bonne application de retouche (type VSCO). Elle aide à retoucher les photos, à mettre en valeur, à travailler la luminosité et en plus, la version gratuite est très complète.
- apprendre à prendre des photos. Ce n’est pas forcément inné pour tout le monde, mais on peut se former facilement et basiquement avec Youtube.
📌 Le petit plus : Acheter une lampe LED pour ajuster la chaleur/froideur de la photo 😉
✅ La solution intermédiaire, surtout si le besoin est ponctuel, est de faire appel à un professionnel (prestataire externe), pour le faire.
✅ La dernière solution, qui est la plus onéreuse, est de :
- investir dans du matériel de création de contenu : un appareil photo, des parapluies de lumière, un studio photo etc.
- se former pour utiliser le matériel professionnel. Il est important de souligner que le matériel ne fait pas tout. Ce n’est pas parce que vous allez acheter du matériel de création de photo qualitatif, que vous aurez forcément de belles photos à la fin.
« Je pense que le plus simple pour une entreprise qui peut se le permettre, c’est de faire appel à un professionnel. Il vous suffira de lui fournir un brief avec ce que vous attendez de lui et il s’occupera du reste. » – Marine
En travaillant avec un photographe professionnel, vous aurez deux possibilités :
- Soit vous choisissez la méthode libre, car vous ne savez pas du tout ce que vous voulez. Vous attendez donc de lui qu’il mette en valeur vos produits en laissant sa créativité faire le reste. Vous allez donc lui fournir vos produits et lui demander une quantité de photos à faire ;
- Soit vous choisissez de lui fournir un brief précis. Dans ce cas là, vous avez une idée plus ou moins précise de ce que vous souhaitez. Vous allez donc rédiger un document, le plus détaillé possible, afin d’accompagner le photographe dans son travail.
Le plus simple si vous souhaitez travailler avec un prestataire est de vous poser la question de ce que vous attendez de votre prestataire et de façon très précise. Plus vous serez précis et plus vous aurez un rendu proche de ce que vous attendiez.
« Le brief est très important, car souvent les marques n’ont pas d’idées et nous laissent le champ libre. Et une fois les photos faites et envoyées, ça ne va pas ! Car en fait la personne avait une idée précise de ce qu’elle voulait, mais ne l’avait pas exprimé. » – Marine
💡 Un bon brief photo répond à ces questions :
- Quel produit, lieu ou service est-ce que je souhaite mettre en avant ?
- Dans quel contexte ai-je besoin de ces photos ?
- Quelle image devra renvoyer les photos du shooting (naturel, haut de gamme…) ?
- Ai-je des besoins ou des contraintes très précises ?
- Est-ce que j’ai des inspirations à partager au photographe ?
- Où seront diffusées les photos ? (sur quel réseaux sociaux, sur un site internet, une newsletter, etc.)
« Je pense que c’est important de choisir un photographe qui correspond à l’image de la marque. Contacter un photographe qui ne prend pas des photos qui ressemblent à votre marque, ça ne sert à rien de le contacter ! » – Marine
Le choix du photographe est également important. Prenez le temps de choisir un photographe dont vous aimez le travail et avec qui vous allez aimer travailler.
« En tant qu’artisan photographe, j’ai des droits d’auteur car c’est considéré comme de la photo d’art. » – Marine
Les questions des droits d’image et des droits d’auteur sont également très importantes :
- Les droits d’auteur se négocient avec l’auteur de la photo (le photographe). Il définit l’usage, l’exploitation et les supports de diffusions de ses photos. Cela sera précisé dans le contrat qui vous lie au photographe. Toutefois, il faudra respecter les règles de diffusion spécifiées par l’auteur (où puis-je les diffuser et comment…?).
- Les droits d’image sont une autorisation écrite pour utiliser l’image des personnes présentes sur les photos (qui agit comme preuve en cas de litige). Cette autorisation est obligatoire dès lors que la personne est le sujet principal de la photo et qu’elle est clairement identifiable.
« Il faut en parler et se mettre d’accord avec l’auteur avant d’utiliser la photo de quelqu’un d’autre. » – Marine
Axe 3 – Conseils et astuces pour faire de bonnes photos sur les réseaux sociaux
Si vous avez envie de vous lancer seul, voici quelques astuces :
- Avoir un bon téléphone ou un bon appareil photo. Que vous choisissiez la version la moins onéreuse ou l’autre, dans les deux cas, optez pour un bon matériel, cela vous aidera au début.
- Se former un minimum. En effet, comme nous le disions précédemment, le matériel ne fait pas tout. Alors, formez-vous sur Youtube ou via des formations, pour apprendre à prendre des photos, à travailler la lumière, à retoucher les photos etc.
- Retoucher les photos. La luminosité d’une photos qu’elle soit sous-exposée (trop sombre) ou sur-exposé (trop lumineuse), ne sera pas agréable à regarder. Même si les retouches restent minimes, il est toujours utile d’apporter une petite retouche qui rendra la photo plus belle.
- Faire des photos lifestyle. En effet, les photos lifestyle sont les plus authentiques et celles qui fonctionnent le mieux.
« Quand on décide de tout gérer soi-même, il est important d’avoir un regard extérieur sur les photos que l’on souhaite partager. Une belle photo, c’est subjectif, alors il est préférable d’avoir un contre regard. » – Marine
❌ Les erreurs à ne pas commettre :
- Travailler seul et ne pas demander un avis extérieur.
- Croire que le matériel fait tout. Avoir du matériel de qualité ça aide, mais ça ne fait pas tout.
- Penser qu’en utilisant le même appareil/filtre qu’un photographe, on fera d’aussi belles photos que lui. Un photographe est un professionnel qui s’est formé pour apprendre son métier et la technique joue également un rôle important dans la création de photo.
Pour conclure ce sujet
Les maîtres mots pour faire de belles photos pour les réseaux sociaux :
- Storytelling, car il est important de créer une histoire autour de sa marque.
- Brand content (ou création de contenu), c’est la clé de sa communication sur les réseaux sociaux.
- Lifestyle, car les photos sur les réseaux sociaux doivent permettre de se projeter.
Enfin, voici un mémo fort utile pour vous aider à vous lancer à réaliser de belles photos sur les réseaux sociaux 😉
Cette infographie vous plait ? Vous pouvez la partager sur votre site à l’aide de l’embed code au format html ci-dessous (celui-ci inclus naturellement la source en légende) :
<img src="https://www.keepitsimple.fr/wp-content/uploads/2021/04/3-etapes-prendre-photos-reseaux-sociaux.png" alt="Infographie - Les étapes clés pour prendre de belles photos sur les réseaux sociaux - © Agence Ouest Digital" /> Source: <a href="https://www.keepitsimple.fr/photos-exploitables-reseaux-sociaux-marine-fromont-974900">Keep it Simple - Prendre des photos exploitables pour les réseaux sociaux, avec Marine Fromont (Le pOD, épisode #16)</a>
S’abonner au podcast « Le pOD »
A chaque sortie d’un épisode, nous ajouterons dans la rubrique Podcast de Keep it Simple un article intégrant le lecteur pour écouter le podcast, ainsi que les notes et les ressources citées dans l’épisode.
Vous pouvez aussi vous abonner sur votre plateforme d’écoute préférée pour ne rater aucun épisode :
Si vous souhaitez nous suggérer des idées de sujets à traiter ou encore si vous êtes intéressés pour être notre future invité(e), n’hésitez pas à commenter cet article ou à nous contacter : podcast@ouest.digital.
Transcription de l’épisode
[Gwen] Bonjour et bienvenue sur Le Pod, le podcast qui décortique les problématiques des médias sociaux avec une dose de stratégie proposée par l’agence experte des réseaux sociaux Ouest Digital. Durant une vingtaine de minutes, nous échangeons ensemble sur les métiers liés à la communication digitale. Savoir-faire, conseils, bonnes ou même mauvaises pratiques du métier, on se dit tout et on partage nos approches, nos trucs et astuces pour être le plus efficace au quotidien.Dans l’épisode d’aujourd’hui, je suis accompagnée de Bryan et de Marine et nous allons vous parler de photos. En quoi est-ce que c’est important pour les réseaux sociaux et comment s’y prendre pour faire de belles photos ? Un dernier mot, si ce podcast vous plaît, pensez à vous abonner sur votre plateforme d’écoute préférée pour être sûr de ne rater aucun épisode.
Allez, je vous laisse, c’est parti ! Bonjour et bienvenue dans ce 16e épisode du Pod. Aujourd’hui, nous allons parler de photos et plus précisément de celles que nous utilisons pour alimenter nos comptes sur les réseaux sociaux.
Pour aborder ce sujet, je suis avec Bryan. Bonjour Bryan.
[Bryan] Bonjour Gwen. [Gwen] Mais également avec notre invitée du jour, Marine, qui connaît bien ce sujet car elle a une double expertise, celle de community manager et de photographe. Je vais donc te laisser te présenter Marine, c’est à toi. [Marine] Bonjour, je m’appelle Marine, j’ai 30 ans, j’habite à Nantes depuis maintenant 13 ans et je suis community manager et photographe depuis 3 ans et j’ai commencé en tant que blogueuse principalement, ce qui m’a dirigée vers ces métiers aujourd’hui. [Gwen] Très bien, merci à toi. Alors, pourquoi est-ce qu’on a choisi d’aborder ce sujet aujourd’hui ? Pour nous, c’est un sujet qui est très important dans notre métier.La question de la qualité des photos que l’on partage sur les réseaux sociaux fait partie de notre quotidien et combien de fois est-ce qu’on a pu se dire sur une semaine quand on recevait des photos par nos clients destinées aux réseaux sociaux, c’est vraiment pas l’idéal cette photo. Beaucoup de personnes ne voient pas la différence entre une belle photo que l’on pourra réutiliser sur les réseaux sociaux et une qui n’est pas du tout adaptée. Et beaucoup également ne comprennent pas l’impact que cela aura sur leur image de marque.
Alors aujourd’hui, on est là pour comprendre ensemble en quoi cela est-ce vraiment important et comment s’y prendre pour faire de belles photos. Comme d’habitude, on vous explique tout en toute simplicité avec des conseils et des astuces. Du coup, dans l’introduction, je parlais de faire des belles photos.
Mais en vrai, c’est un peu subjectif faire des belles photos. Alors Marine, est-ce que tu pourrais nous dire un petit peu quels sont les critères selon toi qui caractérisent une bonne photo ?
[Marine] Une bonne photo, comme tu l’expliques, c’est assez subjectif. Il y a la bonne photo, la belle photo dans le sens artistique qui va être une photo qu’on va prendre plaisir à regarder, à afficher dans son salon par exemple. Et il va y avoir la bonne photo en tant que marque.Et cette photo-là, pour les réseaux sociaux, tout du moins, il faut qu’elle soit à la fois belle et à la fois qu’elle montre bien le produit. Et c’est là toute la difficulté du contenu de marque et de la prise de photo pour les marques. C’est qu’il faut qu’une photo soit belle, mais aussi qu’elle représente au mieux le produit.
Parce que le but, c’est quand même de vendre au bout du compte, même si l’image sur les réseaux sociaux est très importante. Le but infini, c’est forcément de vendre et de promouvoir sa marque, son entreprise. Donc une belle photo, pour moi, en tant que marque, c’est une photo qui va mettre en avant le produit dans un cadre, soit le côté lifestyle, c’est-à-dire où on va mettre en avant la photo dans une scène de vie, un petit peu comme on voit beaucoup sur Instagram, pour beaucoup de marques.
Par exemple, si on a une marque de bougie, admettons, je prends un exemple assez simple, on va mettre la bougie sur une belle cheminée, avec un beau tableau derrière. Et ça, c’est une photo lifestyle. On va la prendre dans son milieu naturel pour la mettre en valeur et faire imaginer le produit chez soi.
Il veut aussi y avoir la photo, ce qu’on appelle packshot. La photo packshot, c’est la photo produit type sur fond blanc, fond très neutre, qui va là vraiment bien montrer le produit. Aujourd’hui, avec Instagram, on a la photo packshot qui a un petit regard d’intérêt, mais dans le sens où on va faire un mix lifestyle-packshot.
On va essayer de faire un beau packshot, mais avec, par exemple, une jolie fleur en fond, une belle ombre, une belle lumière. Tout ça rentre en compte aujourd’hui quand on crée du contenu et qu’on veut représenter sa marque sur les réseaux sociaux. Une belle photo, c’est très varié, c’est très subjectif, mais il y a quand même des petits critères, pour avoir une bonne photo.
Et c’est avant tout, est-ce qu’elle montre le produit correctement ? Pour moi, c’est le critère principal.
[Bryan] Ce que tu veux dire par là, c’est que prendre une photo juste du produit posée sur une table pour dire on a tel produit dans notre magasin, ça ne fonctionne pas. [Marine] Oui, ce n’est pas idéal. Après, tout dépend du métier. Quand on a, par exemple, une boutique ou un restaurant à mettre en valeur, il y a des moments où on va avoir des photos qui vont devoir être assez simples, qui vont montrer l’intérieur du restaurant.Ce n’est pas forcément une photo hyper belle, hyper qualitative, mais il y a un moment où il faut montrer certaines choses aussi. Et la difficulté, c’est que la création de contenu pour les réseaux sociaux, il faut qu’elle s’articule autour de plusieurs axes. Il faut un mix de tout.
Il faut un mix de photos où on voit très bien le produit, un mix de photos mises en valeur dans le quotidien, pour que les gens puissent s’imaginer avec votre produit. Et il y a un mix d’entre deux où il faut essayer de faire du beau, mais aussi de réussir à parler du quotidien de l’entreprise et de la marque. Des fois, ça passe aussi par des photos qui sont un peu moins esthétiques, mais qui sont importantes quand même.
[Bryan] Et quand on a, je vais parler des restaurants, mais on peut imaginer des salles de conférences, est-ce qu’il faut absolument que sur la photo, il y ait des personnes, de la vie ? Est-ce qu’on peut se permettre de prendre une salle vide ? [Marine] Aujourd’hui, le lifestyle, ça marche mieux. Il y a des personnes, il y a des bras sur les photos, il y a des bouts de tête, ça peut être très varié. On n’a pas besoin de voir une personne face à nous sur la photo.Mais c’est vrai que c’est mieux, surtout quand on parle d’un lieu de vie comme un restaurant, une salle de conférences, c’est mieux quand il y a des personnes, parce que ça représente au mieux l’endroit. On se rend compte de ce qu’on peut y faire. Une salle de conférences vide, on va se dire, mais combien de personnes peuvent tenir là-dedans ?
On ne se rend pas compte du tout. Et une salle où on voit une centaine de personnes dedans, et on peut se rendre compte qu’il y a une centaine de personnes dedans, on va tout de suite se dire, oui, ça c’est bon, moi je peux organiser ma conférence ici. On se rend compte de la vie qu’il peut y avoir à l’intérieur.
[Gwen] On se projette. [Marine] C’est vraiment ça, la photo de création de contenu pour les réseaux sociaux, c’est vraiment réussir à se projeter. Que ça soit la bougie sur la cheminée dans le salon, ou une salle de conférences, pour le coup, il faut qu’on arrive à se faire dire au client que ce produit ou cet endroit, il est pour lui, parce qu’il s’y imagine très bien dans cette situation-là. [Gwen] Et du coup, c’est quoi l’utilité pour une entreprise, de faire attention à toutes ces petites choses ? [Marine] Aujourd’hui, on est sur des réseaux sociaux d’images, principalement. Facebook a un peu perdu le pli, le côté très informationnel où on met beaucoup de liens, ce genre de choses. Aujourd’hui, Instagram a pris le dessus avec les photos.On voit TikTok, Youtube, avec les vidéos, ça fonctionne très bien et c’est des formats qui fonctionnent énormément, la vidéo. Donc aujourd’hui, c’est important d’avoir du contenu intéressant et pas juste des choses à dire. Souvent, les marques ont beaucoup de choses à dire pour vendre leur marque, leur entreprise, mais elles ne savent pas comment les dire parce qu’elles n’ont pas de support.
C’est là où l’image rentre en compte et permet de représenter au mieux cette image de marque avec des images, tout simplement, parce que juste un texte, une philosophie, un état d’esprit ne suffit pas aujourd’hui. Quand on est une marque, il faut une image impactante et il y a beaucoup de marques qui ont joué là-dessus, clairement, qui n’ont pas forcément des choses à dire, même parfois derrière, mais qui ont des belles images qui parlent pour elles. Je ne sais pas si je peux mentionner des marques, mais je pense à des marques comme Cezanne, qui ont des lookbooks et des shootings photos qui sont particulièrement réussis, où on voit parfois même pas la vraie couleur du vêtement, mais qui cartonnent et ils ont réussi vraiment à construire cette image de marque autour de ses visuels, jusqu’au point où moi, quand je fais un shooting mode, la plupart des photos d’inspiration, c’est des photos Cezanne. Et voilà, on fait forcément en fonction de ça, parce que c’est des choses qui marchent, des choses qui sont belles et qui représentent en plus une belle image de marque et ça, ça marche très bien.
[Bryan] Du coup, ce qu’on retient là-dedans, c’est que finalement, faire des belles photos, ce n’est pas uniquement le produit, c’est aussi beaucoup lié à ce que veut raconter la marque sur les réseaux et finalement, l’image, elle agit aussi comme une preuve. C’est-à-dire que si demain, on travaille pour une entreprise qui valorise le Made in France, en fait, par l’image, on va essayer de valoriser cet aspect Made in France par exemple en prenant des photos dans des lieux bien connus, avec des références symboliques et culturelles, etc. Tout ça, c’est extrêmement important dans la construction. [Marine] Exactement, ça a vraiment valorisé l’image de la marque. Par exemple, je reprends l’exemple de Cezanne, mais ils vont prendre des photos dans un appartement type Haussmannien, tout de suite, on se projette à Paris et c’est ça aussi qui a fait qu’ils ont réussi à s’exporter. C’est que Cezanne, maintenant, c’est l’image de la parisienne, en partie grâce à leurs photos. [Bryan] Donc tout le contexte autour de la photo va compter aussi dans l’image de la marque. Alors moi, j’ai quand même envie de rebondir sur un aspect, tu parles beaucoup d’Instagram, c’est vrai, aujourd’hui, c’est quand même principalement Instagram qui a fait prendre conscience aux marques de l’importance de l’image, mais finalement, est-ce que les images qu’on va utiliser pour Instagram, on peut les réutiliser d’une autre manière sur d’autres réseaux ? [Marine] Est-ce que ça n’a pas un lien ? Oui, pour le coup, c’est vrai que Facebook, même si ça a été laissé beaucoup de côté, aujourd’hui, on en vient à avoir un petit regard d’intérêt quand même, parce que on a du contenu qui est créé pour Instagram, donc pourquoi ne pas l’utiliser sur autre chose ? Et du coup, ce contenu-là sert aussi pour Facebook, ça permet de faire des albums un peu plus sympas, de continuer à communiquer sur Facebook sans pour autant avoir besoin de créer du contenu exprès pour Facebook.En général, au final, on me demande principalement des photos pensées pour Instagram, mais qui vont aussi aller sur les sites Internet et Facebook, parce que les sites Internet aujourd’hui jouent aussi beaucoup sur l’image, on a aujourd’hui des pages d’accueil avec une photo en plein écran, on voit juste le petit logo de la marque en haut, on n’a même plus forcément beaucoup de textes, et aujourd’hui, oui, c’est principalement pensé dans cet axe-là, mais on a la problématique qu’aujourd’hui, quand je prends des photos pour une marque, il faut qu’on pense absolument au site Internet derrière, et ce n’est plus la priorité.
Aujourd’hui, on est passé vraiment où la plupart des photos sont prises en format portrait, par exemple, chose qu’on ne faisait pas forcément avant, on prenait beaucoup de photos en paysage. Youtube, c’était en format paysage, quand on prenait des photos, on avait l’habitude de nos appareils photos, nos petits appareils photos numériques compacts, où on prenait toujours en format paysage, on prenait très peu de portraits, et aujourd’hui, Instagram a changé ça, c’est-à-dire que le format vertical est beaucoup plus impactant, format portrait, et maintenant, on est obligé de penser à se forcer à prendre des photos en format paysage pour penser aux bannières sur les sites Internet, pour penser aux présentations sur les sites Internet, parce que le vertical, ce n’est pas vraiment pensé et optimisé pour les sites Internet, mais il faut en faire.
Les jours de shooting, en général, on se dit cette photo-là, je la veux pour mon site Internet, donc on y pense au format paysage, et voilà, c’est des choses auxquelles il faut penser en amont quand on prépare un shooting pour une marque. En général, on a un brief en amont et on se dit, voilà, cette photo-là, moi, j’imagine focaliser soit sur le produit, ou bien un peu large, parce que justement, on veut une image plus type ambiance, on n’a pas besoin d’un gros plan du produit, ou au contraire, on a besoin d’une bannière absolument pour le site Internet, donc il me faut ce format-là.
[Bryan] Il faut penser dès le début au contexte d’utilisation, au contexte d’usage, la façon dont la photo sera utilisée. Ce qui est intéressant, dans ce que tu dis, c’est qu’avant, on prenait des photos pour le site Web, et puis, si jamais elles étaient bien, on les mettait sur les réseaux sociaux. Aujourd’hui, on prend d’abord des photos pour les réseaux sociaux, et si elles sont exploitables, on va les utiliser sur le site Web.Ça a renversé un petit peu la dynamique, c’est ça qui est intéressant.
[Marine] Oui, c’est vraiment plus le même type de métier aujourd’hui. Moi, je suis devenue photographe avec l’essor des réseaux sociaux, je n’étais pas photographe avant la création de contenus, donc je n’ai pas forcément vu l’évolution, mais j’ai vu que mon métier, pour le coup, n’existait pas vraiment avant ce métier de photographe lifestyle. C’est vraiment devenu un métier à part entière.Avant, on était soit photographe, soit on était photographe pour des marques en mode shooting mode, ou ce genre de choses-là. Mais il n’y avait pas tant de photographes pour raconter une histoire autour d’une marque. C’était vraiment des shootings très précis.
Aujourd’hui, les shootings sont plus larges, ils servent à plus de choses.
[Bryan] On le voit avec d’autres clients qui travaillent avec des photographes, que ce soit péjoratif mais plus traditionnel. Parfois, les photos sont très jolies, mais nous, on a du mal à les exploiter pour les réseaux sociaux, parce qu’elles ne sont pas pensées pour les réseaux sociaux. Par contre, la photo, elle s’intégrerait bien dans un magazine, dans quelque chose qui est imprimé, dans un catalogue, mais pour les réseaux, ça ne passe pas.Et souvent, on a l’armoire, on dit que c’est dommage de travailler avec un photographe ou une photographe. La photo est super, mais pour les réseaux sociaux, ça ne colle pas, ça ne rentre pas dans le sheet, ce n’est pas ce qu’on veut raconter, etc. C’est vrai qu’il y a finalement deux approches de la photo aujourd’hui.
[Marine] Le métier a beaucoup évolué. C’est super intéressant aujourd’hui de se dire que je ne pensais pas devenir photographe un jour. Mon métier, à la base, c’était la com.Petit à petit, mon métier a évolué. De community manager, je suis passée à de la création de contenu, aussi grâce au blog, qui fait que j’ai dû mettre en avant des marques à un moment. Ce métier de community manager a évolué aujourd’hui.
Ceux qui ont évolué vers ce côté création de contenu sont des photographes à part entière. Maintenant, c’est mon activité principale. Aujourd’hui, mon statut, c’est photographe et créatrice de contenu et community manager derrière.
Ça s’est un peu inversé. Au final, j’ai pris le côté créatif de la com, mais j’adore encore la com de base, avec les chiffres, les pubs Facebook et tout ça. Je gère encore ça.
Mais j’avoue, je prends plus de plaisir sur la création de contenu aujourd’hui. En effet, tout ce milieu a totalement évolué, que ce soit la photo ou la com. Il y a encore 10 ans, quand j’ai commencé mes études, dans notre école, il s’est posé la question d’ouvrir une filière web.
Elle a failli ne pas ouvrir. Je me dis que c’était il y a seulement 12 ans, en fait. On a failli ne pas ouvrir cette filière web parce qu’on n’était pas assez à vouloir le faire.
Aujourd’hui, c’est la base de la com. Tout ça évolue super vite.
[Gwen] Moi, je voulais poser une question parce que tout à l’heure, tu prenais l’exemple des bougies, de Cézanne. Est-ce que le côté de faire attention à avoir de belles photos, ça vaut pour tous les secteurs d’activité ? Même les moins sexy, comme je ne sais pas…J’ai aucun problème avec ces secteurs d’activité. On attend l’exemple. Je vais dire la banque ou l’assurance.
[Bryan] Oui, comme une image peut-être un peu plus austère, qui ne sont pas forcément vraies. [Marine] Oui et non. Je pense qu’il y a des milieux où ça reste encore un peu tendu, genre la banque. C’est quand même compliqué de montrer des gens qui sont en train de rigoler ou des gens en train de…C’est ce qui est fait aujourd’hui. On voit des gens en train de voyager, on voit des gens contents de faire leurs études et de faire un prêt pour leurs études. Je trouve que ça reste encore compliqué.
On reste plus, je trouve, dans de la photo un peu banque d’image encore. Je pense que ça va aussi avec le cœur de métier, comme les assurances ou ce genre de choses qui ont du mal à créer une histoire autour de leur métier. C’est normal, c’est super compliqué.
Surtout aujourd’hui les banques, les gens n’arrivent pas à faire des prêts donc ils ne sont pas très contents des banques en général. C’est compliqué. Je pense que c’est plus simple quand on a un secteur d’activité qui est apprécié pour le coup et qui peut raconter une histoire facilement.
Mais pour le coup, il y a des domaines où on ne s’y atteint pas forcément mais où la création de contenu est importante. Je vois mon mari est artisan peintre et pour le coup, leur vraie valeur ajoutée, c’est comme ça qu’ils ont construit leur image de qualité de service. C’est que sur leurs réseaux sociaux, ils font attention à la qualité de leurs photos.
Moi, je les aide parfois mais mon mari a un peu pris le pli là-dessus. Il sait comment faire maintenant pour mettre en avant mieux son entreprise et c’est super important parce qu’il y a beaucoup de clients qui les repèrent sur les réseaux sociaux maintenant grâce à ça. Et il y en a qui leur disent, vos photos sont super qualies et je trouve qu’on voit bien votre travail.
On voit que c’est de la qualité et du coup, ça donne envie. Plutôt que de voir un peintre, je ne veux pas dénigrer les peintres qui font ça mais qui ont peut-être leur blanc de travail un peu tâché sur les photos ou ce genre de choses. Toujours penser en amont à la tenue qu’ils vont avoir, peut-être changer de blanc de travail pour en prendre un propre pour les photos, le truc tout bête.
Mais c’est des choses qui vont contribuer à l’image de qualité et surtout quand on veut travailler dans un secteur un peu qualitatif. Maintenant, ils sont un peu tournés vers le haut de gamme, le conseil et du coup, ça a joué. Leur image de marque a joué et les clients les ont contactés et ont fabriqué en partie l’image de marque pour eux.
C’est un peu un cercle vertueux. Tout dépend dans quel secteur on évolue mais pour le coup, je pense que c’est vertueux pour n’importe quel métier de faire attention à son image. Je pense que tout le monde peut prendre en compte ce petit critère pour améliorer son image.
[Bryan] Pour en venir à l’artisanat, même dans le bâtiment en général, les artisans sont les premiers à prendre des photos de leur réalisation et ils ont raison parce qu’il y en a qui travaillent vraiment super bien. Par contre, les photos qu’ils prennent, c’est bon, j’ai un téléphone, je sors, je prends la photo, il y a la lumière en face, c’est mal cadré, on voit encore Michel qui avait ses tâches un peu partout. C’est dommage parce que la réalisation est de qualité mais la photo n’apporte pas cette preuve.C’est quelque chose qui peut poser problème. Pour revenir juste à la question des banques et des assurances, aujourd’hui, on voit quand même émerger des problématiques sur la marque employer où ces secteurs-là ont besoin d’attirer des talents, où la photo devient importante parce qu’ils ont compris que les banques d’images n’humanisaient pas du tout l’entreprise. Comment on fait dans ces cas-là quand on est face à des entreprises qui ont besoin de contenus qui vont raconter la vie des collaborateurs ?
Est-ce qu’on peut quand même arriver à faire ce qu’on veut ?
[Marine] Pour le coup, je pense que mettre en avant son côté business to business, par contre, est possible pour des secteurs comme celui-ci. Je pense que en B2C, je pense que c’est plus compliqué pour le coup, parce qu’un secteur comme la banque, en B2C, il va falloir parler à son client et je trouve que c’est compliqué de faire du storytelling autour. Par contre, on peut mettre en avant le côté un peu plus B2B et son côté un peu business.Je pense qu’on peut valoriser en effet son image avec un côté un peu plus corporate, justement, en mettant en avant un peu plus ses collaborateurs, la qualité de vie, et c’est ce que beaucoup d’entreprises font d’ailleurs, quand elles n’ont pas grand-chose à dire sur leurs produits, sur les réseaux sociaux. En général, elles parlent de leur entreprise, de leur politique RSE, par exemple, environnementale, et pour le coup, ça, c’est possible de mettre en avant via des banques d’images. En effet, c’est de plus en plus mal vu, même s’il y en a de plus en plus qualitatifs quand même.
On n’est plus sur la banque d’images de base, avec des choses qui viennent des mêmes. Mais pour le coup, on peut organiser de la création de contenu autour de cet esprit-là, en prenant en photo les collaborateurs, des jolis portraits, aller à la rencontre aussi de leurs partenaires, pourquoi pas. Je pense même par exemple à des agriculteurs qui ont des vergers de pommes.
On ne va pas montrer des pommes éternellement en photo sur leur compte, mais par contre, on peut aller dans les vergers, prendre en photo au printemps quand c’est fleuri, l’été quand il y a les fruits. Prendre l’agriculteur avec une pomme dans la main, ça va tout de suite humaniser un peu la chose. Et oui, pour le coup, c’est possible de ne pas parler que de son produit, mais de parler de sa marque et de sa façon de fonctionner au quotidien.
[Gwen] Maintenant qu’on a compris tout l’intérêt, pour une entreprise qui a envie de passer à ça, à avoir de belles photos, à pouvoir créer de belles photos pour ses réseaux sociaux, c’est quoi un peu le process à suivre, le bon déroulé par où je commence ? [Marine] Tout dépend du budget, évidemment. On va partir de là, parce que la création de contenu, ça peut coûter cher, mais ça peut aussi être fait plus simplement suivant les moyens. Il y a plusieurs possibilités.Il y a la solution la moins chère, on va dire. Quelqu’un de l’entreprise a un bon téléphone, on va dire le dernier iPhone, ça prend aussi bien des portraits, il y a une belle lumière. Moi, je sais que j’ai changé de téléphone parce que le mien commençait à trop dater et je n’arrivais plus à faire de stories sur mon compte Instagram sans me dire la qualité est horrible.
Je pense que c’est important déjà d’avoir un bon téléphone quand on ne pense pas investir dans un appareil photo dédié. On prend le dernier téléphone, il n’y a pas besoin de tous en avoir un au sein de l’entreprise, mais au moins un. Ensuite, on télécharge potentiellement la bonne application pour retoucher ses photos.
L’outil interne des téléphones n’est pas forcément fait pour avoir de la photo Instagram. Donc, on télécharge une bonne application type VSCO qui va permettre d’avoir des petits filtres intégrés un peu sympas. Il y a plein d’applications du genre.
Pour le coup, c’est assez facile à trouver. Mais VSCO, je trouve que c’est la plus qualitative et celle qui a aidé beaucoup de blogueurs, notamment à se lancer dans de la photo un peu qualitative parce qu’elle apprend aussi à retoucher les photos, à mettre en valeur, à travailler la luminosité d’une photo, le contraste, la bonne colorimétrie. Je trouve que c’est une application qui est très bien faite et que je recommande souvent à mes clients.
[Gwen] Elle est gratuite ? [Marine] Elle est payante à partir du moment où on passe à la retouche de vidéos, parce qu’on peut aussi retoucher des vidéos avec. Et c’est à ce moment là où elle devient payante. Mais pour le coup, la version gratuite suffit amplement pour la plupart des cas.Et après, vous pouvez acheter des filtres supplémentaires aussi. L’avantage, c’est que quand vous vous abonnez, vous avez tous les filtres, toutes les méthodes de retouche. C’est plus pratique.
Après, il faut apprendre à prendre des photos. Ça, c’est pas forcément inné. Il y a des formations aussi qui existent si besoin.
Moi, je me suis beaucoup formée à la photo sur Youtube. Pour le coup, Youtube, on tape ce qu’on veut faire. Par exemple, comment améliorer la luminosité d’une photo.
Youtube va forcément nous sortir une vidéo qui convient pour ça. Ça sera peut-être pas forcément la première vidéo qui sera la bonne, mais voilà. Moi, je trouve ça très formateur, Youtube.
On n’a vraiment pas besoin de dépenser tout de suite de l’argent pour se former. Il y a des bonnes bases. Les conseils, c’est de bien travailler la luminosité de sa photo, qu’elle ne soit pas sous-exposée, donc trop sombre.
Pas surexposée non plus, parce que c’est pas très beau à regarder sur les réseaux sociaux une photo surexposée. Ça, ça va être la base. Un bon téléphone, une bonne application de retouche et quelques bases, genre savoir bien cadrer une bonne luminosité.
On peut aussi acheter potentiellement une petite lampe LED qui va permettre d’ajuster la température ambiante. On appelle ça la température, ça va être la chaleur ou au contraire la froideur de la photo. Par exemple, une photo prise un jour comme aujourd’hui où il fait beau, elle va être assez chaleureuse en général, parce que la lumière est assez diffuse, constante.
Il n’y a pas de lumière très vive ou des nuages trop gris, donc la lumière n’est pas bleue. Cette petite lumière d’appoint va vous permettre, quand vous n’avez pas une luminosité optimale, d’ajuster un peu la luminosité de l’objet que vous allez prendre en photo. Donc il ne faut pas coller la lampe au produit.
En général, c’est une lampe qu’on met un petit peu en retrait par rapport à sa photo et qui va venir éclairer un peu la zone où on va prendre la photo. Donc ça, c’est la solution la plus abordable. Voilà, téléphone, bonne application et petite lampe d’appoint.
Ensuite, on va avoir la solution où on a quelqu’un en interne qui sait faire ça ou une agence avec laquelle on travaille, quelqu’un qui fait de la création de contenu. Là, pour le coup, c’est la solution la plus simple parce que vous vous sous-traitez pour le coup. Donc quelqu’un va le faire pour vous.
Et il y a la solution où vous pouvez investir vous-même dans du vrai matériel de création de contenu. Donc là, on parle des grosses entreprises qui peuvent se permettre de le faire. Donc là, on achète un bon appareil photo.
Encore une fois, l’appareil photo ne fait pas la photo. L’appareil photo va être un bon outil. Évidemment, un appareil photo récent va être plus simple à utiliser, plus de technologies, on va pouvoir prendre des photos beaucoup plus pixelisées, mais plus grandes.
Elles ont plus de pixels, donc on va pouvoir les afficher en grand par exemple. Donc voilà, ces appareils photo là, ça a un coût. Donc en effet, ça demande de l’investissement.
Il faut une personne qui sache s’en servir. A voir si en interne, vous avez quelqu’un qui soit sait déjà le faire, ce qui est parfois le cas parce qu’il y en a de plus en plus de gens qui font de la photo en amateur. Soit on peut former la personne qui va du coup un petit peu, pas changer de métier, mais qui au sein de l’entreprise va s’occuper de cette tâche là.
Et à ce moment là, c’est quand même un coût d’investissement, de formation, mais pour le coup, ça peut être utile. Mais je pense que la sous-traitance est plus simple à gérer quand même parce qu’on a des personnes qui ne font que ça toute la journée. Pour le coup, c’est mon métier quand on me demande, quand on me donne un brief avec en mode voilà, tu as ce produit là à prendre en photo de telle telle telle telle façon, on a besoin de ça.
Soit il y a plusieurs façons de travailler avec un quelqu’un qui fait ça pour vous. Il va y avoir la façon un peu libre. Pour le coup, on donne par exemple je reprends l’exemple des bougies parce que ça marche très bien.
Une bougie monoeil, une bougie je ne sais pas, menthe et une bougie chocolat. Voilà, on me dit on te donne ces trois bougies, tu as tel budget accessoire, tel budget global, on te laisse le champ libre, on a besoin de dix photos minimum ou de cinquante photos. Du coup là, la personne donne son tarif en fonction de ça et on a le cas où on a un brief très précis.
Moi pour le coup, ça m’arrive de recevoir des des besoins photos où il y a un brief très précis, par exemple j’ai besoin de cette bougie là, prise en photo dans ce cadre là, avec une personne dessus, une autre personne qui éteint la bougie, une personne qui la tient par exemple, ou une personne qui offre la bougie à quelqu’un d’autre. Donc voilà, on a différentes façons de travailler, ça sert à un coût en effet en fonction de la façon de travailler. Mais voilà.
Donc c’est à peu près toutes les options, mais on peut faire de la création de contenu qualitatif peu importe son budget, il suffit de bien faire les choses, de se renseigner et de ne pas le faire à l’arrache. C’est surtout ça.
[Bryan] En fait c’est de savoir ce qu’on veut prendre en photo. C’est comme les journalistes qui vont sur le terrain pour faire des vidéos, ils savent avant ce qu’ils doivent aller capturer. Ils ont préparé en amont le même principe que les briefs dont tu parlais.Il ne s’agit pas d’aller sur le terrain en disant il faut que je prenne des photos, je verrais bien. Il faut vraiment préparer ça en amont et se dire j’ai besoin de shooter telle ou telle chose. Ça vaut aussi pour les événements.
[Gwen] Justement, j’avais une question par rapport aux briefs. Parce que c’est vrai que quand on n’est pas dans le métier, faire un brief, ce n’est pas toujours simple. Alors du coup, c’est quoi un bon brief ? [Marine] Un bon brief, quand on n’a pas forcément de connaissances dans le milieu, ça va être déjà, quel produit je vais mettre en avant ? Quel restaurant ? Par exemple, si j’ai plusieurs restaurants, je veux prendre ce coin de restaurant.Je veux que dans l’idée pour le cas du restaurant, je veux qu’on ressente un peu l’authenticité du restaurant, le côté qualitatif. Il va y avoir plusieurs points. Il va y avoir quel produit ou quel environnement, quel cadre, quel contexte, quelle image je veux pour mon entreprise.
Par exemple, une image soit par exemple moi j’ai une marque de sac à dos, je veux que l’ambiance soit baroudeur. Et il y en a, ça va être mes sacs à main, non, c’est ambiance luxe, donc il faut que ça soit comme ça et pas en mode baroudeur avec mon sac à main de luxe. Il faut qu’il y ait aussi une idée précise de ce que la marque représente.
Je ne vais pas prendre des photos pour une marque luxe que pour une marque de sac à dos de voyage par exemple. Il faut que moi en tant que photographe, je puisse cerner la marque facilement, savoir ce qu’elle veut prendre en photo et si elle a des besoins précis ou pas. Encore une fois, besoin précis, soit je veux que la photo soit avec la bougie prise de ce côté-là, avec telle lumière, ou alors au contraire, soit vous n’avez aucune idée de ce que vous voulez et vous dites juste je veux que le produit soit mis en valeur à peu près comme ça, mais on te laisse le champ libre parce que c’est toi qui a les idées.
Dans ces cas-là, par contre, dans les briefs, il y a des limites, c’est-à-dire qu’on ne va pas demander à quelqu’un qui a eu la liberté sur une photo de reprendre trois photos derrière parce qu’au final, ça ne nous convient pas en termes d’ambiance. Ça, c’est parfois le problème. Moi, dans ces cas-là, je mets dans mes contrats des limites de reshoot.
Moi, par exemple, pour un contrat de dix photos, ça va être 20% de reshoot. Donc, on va avoir le droit de reshooter deux photos si jamais ça ne correspond pas du tout au brief. Pour le coup, moi, je fais toujours un retour sur mes idées avant de prendre en photo.
Je leur dis, voilà, ce produit-là, il va être mis en valeur comme ça, la photo, elle va être prise à peu près comme ça. Est-ce que ça vous va ou non ? Si on me valide, c’est ça.
Parce que ça m’est déjà arrivé avec des clients, on va avoir un retour en mode, ah non, mais ce n’est pas du tout ce que j’avais imaginé en fait. Oui, mais du coup, tu ne m’avais pas dit ce que tu imaginais. Donc, je ne peux pas être dans ta tête.
Donc, le brief sert à ça. Ça va être à qu’est-ce que le client attend pour qu’aucun des deux ne perde de temps en fait. Parce que la photo, mine de rien, ça prend énormément de temps.
Et parfois, on va organiser une après-midi de shooting et ça va faire perdre énormément de temps de devoir re-shooter une photo, parce que ça veut dire qu’il faut tout ressortir, tout réorganiser, tout reprendre pour une seule photo, alors que la veille, on a tout sorti, mais pour 10 photos. Donc, un re-shoot, ça prend du temps aussi bien des deux côtés, parce que ça fait faire des retours qui sont inutiles parfois côté client. Et moi, des fois, ça va être mon travail en tant que photographe aussi, de dire mais non, moi, je pense que cette photo, elle correspond et qu’elle correspond à votre marque.
Et c’est pas le côté malhonnête j’ai pas envie de re-shooter ou quoi. Ça va être le côté où j’ai pris cette photo-là comme ça parce que j’estime qu’elle est bonne pour votre marque.
[Gwen] Et c’est le conseil aussi. [Marine] C’est ça. Il y a un côté conseil et ça, c’est le côté création de contenu, je pense. On retrouve aussi ça dans le photographe type de mode, en mode, voilà, j’imagine telle position pour mettre en valeur le pantalon par exemple, ou ce genre de choses-là.Et voilà, ça va être aussi mon travail de recommander de cette façon-là et de faire en sorte que le client n’ait pas trop de retours à faire et pas à galérer, à faire à me faire imaginer son image de marque.
[Bryan] En fait, il faut que tu comprennes bien l’ADN de la marque, ce qu’elle représente. Et donc, il faut que la marque ait fait ce travail-là en amont de qui je suis, quelles sont mes valeurs, quelles sont les valeurs à ajouter de mon produit, etc. Sans ça, toi, tu ne pourras pas forcément travailler ou il risque d’y avoir des problèmes dans l’exécution.Et puis, il faut aussi que la marque réfléchisse à comment ces photos-là vont être faites, utilisées. Toi, de savoir que ce sont des photos qui vont aller sur Instagram ou juste sur un site web, ce n’est pas du tout la même approche. Effectivement, il faut bien aussi comprendre l’usage qui en sera fait derrière.
Donc, ça se prépare. Mais par contre, effectivement, on le vit aussi quand on fait même des strats social-média, d’avoir un bon brief, ça fait gagner du temps à tout le monde. Alors oui, par contre, au démarrage, il faut réfléchir.
C’est un petit peu de cerveau, mais ça fera gagner dans la durée du temps à toute l’équipe.
[Gwen] Je pense qu’il y a autre chose aussi qui est importante. Je viens de penser à ça. Mais ça peut aussi être le choix du prestataire.Parce que chaque photographe, même s’il s’adapte, a un peu sa façon de travailler, sa patte. Et ça, je pense que c’est important aussi, en amont, le choix du photographe.
[Marine] Exactement. Pour le coup, je le précise en amont que j’ai une façon de retoucher les photos et que je peux m’adapter à certaines marques quand il y a besoin, mais que je n’irai pas faire un travail qui ne me correspond pas. C’est aussi ça le travail de photographe création de contenu.Aujourd’hui, je suis artisan photographe et je considère que j’essaye aussi de mettre ma patte dans ce que je fais. Et c’est pas juste faire de la com, il y a aussi un côté un peu artistique derrière, sans me vanter ou quoi que ce soit. C’est juste qu’en effet, quand on fait appel à moi, je pense que c’est aussi parce qu’on aime mon travail et qu’on veut quelque chose qui ressemble aux photos que j’ai l’habitude de prendre.
A côté de ça, je prends aussi des photos pour particulier, pour des mariages et tout ça. Et quand les gens me contactent, c’est qu’on a aimé ce côté naturel dans tes photos et on veut ça pour notre mariage. On ne veut pas juste des photos de groupe, par exemple.
Et je pense que pour les photos de marques, c’est un peu pareil. Il va y avoir ce côté où moi j’aime bien la façon dont tu parles des marques, la façon dont tu mets en avant leurs produits, et c’est ça que je veux. Et je pense que c’est comme ça qu’on peut choisir son créateur de contenu pour sa marque.
C’est aussi important que le photographe corresponde à l’image de marque, parce que contacter quelqu’un qui ne représente pas… qui ne prend pas des photos qui représentent votre marque, je pense que ça ne sert à rien de le contacter. Ce n’est pas parce qu’il prend des photos qu’il va pouvoir prendre des bonnes photos de votre marque.
Mais je pense que le taf se fait aussi du côté du photographe. À ce moment-là, moi, il m’est arrivé de refuser des contrats parce que ça ne me correspondait pas. Et je pense que tous les créateurs de contenu font ça, pour le coup.
Ça marche.
[Gwen] Il y a une question aussi que je voulais aborder, parce que ça, c’est toujours un peu compliqué, on ne sait jamais trop. C’est la question des droits d’auteur, des droits d’image. Quand on travaille avec un photographe, ou même d’ailleurs quand on achète des photos sur banque payante, du coup sur Internet, est-ce que tu aurais des petites infos à nous donner sur ça, justement ? [Marine] Oui. Alors moi, du coup, en tant que artisan photographe, j’ai des droits à l’image sur mes photos, enfin des droits d’auteur, plutôt, vu que c’est considéré comme de la photo d’art. Ce n’est pas la même chose que quand on est photographe.Il y a deux types de photographes, je ne sais plus trop, en termes de société. Moi, j’ai choisi le côté artisan. Du coup, ça me protège, en fait, si mes photos sont utilisées sur un endroit où je n’ai pas donné mon accord.
Mais moi, par exemple, quand je prends des photos pour des marques, je donne les droits web. Donc, droits web, ça va être réseaux sociaux, site Internet, tout ce genre de choses-là. Et en fait, les droits de reproduction, donc d’impression, pour les montrer en boutique, pour créer des catalogues, ça, c’est un forfait en plus.
C’est quelque chose qui a deux visées. Ça m’arrive de les mettre gratuitement. C’est juste, il faut qu’il y ait une mise en accord là-dessus, en fait, en amont.
C’est pas juste, on a les photos, on les utilise comme on le souhaite. Il faut savoir en amont comment on va les utiliser pour parler au photographe de quels droits j’ai sur ces photos-là. Moi, je donne les droits web, donc les photos peuvent être utilisées sans même qu’il y ait mon nom dessus.
Mais à partir du moment où on sort de ce contexte-là, par contre, il faut me demander en amont comment ça va être utilisé. Et il y a beaucoup de marques, même, qui me citent sur les photos alors qu’ils n’ont pas forcément besoin de le faire, mais juste parce qu’ils apprécient de le faire. Des fois, ils citent toute l’équipe, genre la maquilleuse, la styliste et tout ça.
Donc voilà, ça, c’est quelque chose à savoir, c’est renseigner-vous bien sur les droits. Une photo sur les réseaux sociaux, c’est pas parce qu’elle est sur les réseaux sociaux qu’elle peut être utilisée comme on le souhaite. Il y a beaucoup de personnes, maintenant, on voit passer des marques qui utilisent des photos et mettent source Pinterest.
Moi, ça, ça me rend dingue parce que Pinterest, ce n’est pas une source, c’est un endroit où tu as trouvé la photo, mais la photo de base ne vient pas de Pinterest. C’est ça, carrément. Et la source, c’est la personne qui a pris la photo.
Et ça, on commence de plus en plus à le perdre. Ce côté source de base. Et sur Instagram, on voit de plus en plus aussi des gens qui reprennent des belles photos qu’ils ont vues et qui les postent sans même dire que c’est pas la leur.
Et ça, c’est vraiment très limite niveau légalité. Quelqu’un peut vous attaquer. Donc, c’est bon à savoir pour le coup.
Ça ne coûte rien de demander au photographe si vous pouvez utiliser sa photo. Moi, ça m’est déjà arrivé. Quelqu’un m’a contacté en mode, bonjour, j’aimais bien la photo de la fleur que vous avez prise là.
Elle irait bien dans mon compte Instagram à tel moment parce que je parle de bougies à la lavande. Vous avez pris une photo de lavande. J’aimerais bien la poster à ce moment-là.
Et là, soit on se met d’accord pour ce qu’ils utilisent en me mentionnant en me rémunérant ou pas. Tout ça, il faut en parler. C’est mieux que de voler une photo et de se retrouver derrière avec un avocat.
Donc, voilà, il vaut mieux en parler.
[Bryan] Il y a beaucoup de personnes qui pensent que parce que la photo est sur Internet, on a le droit de l’exploiter. Non, pas du tout. [Marine] Ça s’est beaucoup dit. En plus, tout ce que tu mets sur Facebook et sur Instagram est public. Mais non, c’est pas aussi simple que ça.C’est public à la consultation, mais pas à l’utilisation. C’est ça qui est important.
[Gwen] Il y a autre chose aussi, c’est le côté, il y a beaucoup de personnes qui s’autorisent à prendre des photos et qui se disent, je n’ai pas besoin de demander l’autorisation tant que je crédite la personne. Et moi, je trouve ça assez borderline. À l’agence, on ne travaille pas comme ça.Nous, on a toujours pour habitude de demander avant d’utiliser les photos d’une autre personne. Et pourtant, souvent, les personnes me répondent « Ah bah merci, c’est super sympa de me demander !
[Marine] » Tellement pas l’habitude ! [Gwen] Et à chaque fois, je dis, c’est juste une obligation légale, c’est pas possible de faire autrement. Et à chaque fois, ça me fait sourire quand je vois des gens qui me répondent ça. [Bryan] Et c’est toujours par écrit. Même si on échange à l’oral, il y a toujours une trace écrite. Si jamais, à un moment donné, il y a un désaccord ou autre, au moins, il y a une trace.Et ça protège tout le monde.
[Marine] Exactement. Il y a des marques d’ailleurs qui font ça. Là, je trouve ça un peu limite même.Parfois, il arrive que sous mes photos Instagram, j’ai des marques qui viennent me demander « Est-ce qu’on peut utiliser votre photo ? » Souvent, c’est des très grosses marques, genre Disney, des marques genre Made.com Ou en fait, elles ont un hashtag qu’on utilise en réponse aux commentaires. Par exemple, pour l’exemple de Made, c’était « J’adore la photo du meuble que vous avez pris.
Est-ce qu’on peut l’utiliser sur notre compte ? Si oui, répondez-nous avec le hashtag sous notre commentaire YesMade », un truc comme ça. Et en fait, on se rend compte que derrière ce hashtag qu’on utilise en réponse aux commentaires, il y a une session de droit de la photo.
Et c’est super flou derrière. Je donne l’exemple de Made, mais je ne sais plus qui c’était. Mais c’est super flou.
En fait, si on ne regarde pas les conditions, votre photo, elle peut se retrouver demain en vitrine d’une boutique techniquement avec votre accord. Mais si vous ne lisez pas les petites lignes, c’est un peu limite. Moi, en général, je refuse ce genre de choses-là parce que je sais qu’il y a des conditions parfois bizarres derrière.
Après, quand c’est une marque que j’aime bien et où ça peut me faire plaisir par exemple de me dire « Oui, ma photo va être utilisée. » Aujourd’hui, en tant que photographe, j’avoue que je trouve ça plus limite parce qu’on est censé être rémunéré pour ça. Il y a des marques pour lesquelles j’accepte, mais en général, avec ce procédé-là, je refuse pour le coup.
C’est un peu limite-limite.
[Bryan] En fait, il faut vraiment un accord écrit, explicite. [Marine] Toutes les conditions sous les yeux et pas aller voir le lien si vous voulez voir dans quel cadre on va l’utiliser. [Gwen] Ça marche. Alors du coup, tu nous as quand même déjà donné pas mal de conseils et astuces simples et du coup un peu plus aboutis pour faire de belles photos. Est-ce qu’à l’inverse, tu aurais des erreurs à ne pas commettre, à ne pas être à nous partager ? [Marine] Par exemple, quand on est une entreprise, on bosse seul dessus et on est le seul à décider de ce qu’on va poster. En fait, je trouve ça bien d’avoir un avis extérieur quand on est une petite entreprise et qu’on veut se lancer sur les réseaux sociaux, à moins de bien savoir le faire. Je trouve ça important de s’entourer et pas forcément que de professionnel, mais au moins avoir un regard extérieur sur le compte qu’on va créer pour son entreprise avec un avis.Parce que comme on disait, la photo, c’est très subjectif et des fois, une photo qui va nous paraître belle, au final, ne le sera pas pour une autre personne ou même ne représentera rien pour une autre personne et ne représentera pas votre marque si elle ne plaît pas. Donc ça peut être bien déjà de savoir s’entourer. Ensuite, de croire que le matériel fait la bonne photo.
Acheter un appareil photo à 3000 euros ne vous fera pas faire de bonne photo. Ça aide, mais ce n’est pas le cas. J’ai beaucoup de personnes, ça m’est arrivé, c’est moins fréquent maintenant, mais j’avais des personnes qui me disaient, bonjour, quel appareil photo utilises-tu et quel filtre utilises-tu pour tes photos ?
En gros, pour refaire la même chose derrière. Là, il y a de la pédagogie parce que chez les marques, ça arrive aussi en mode, on aimerait bien faire le même genre de photo et tout ça. On ne peut pas te donner toutes nos photos à faire, donc on aimerait bien faire moitié-moitié pour la création de contenu.
Des fois, je leur donne des pistes, mais c’est une formation photo qu’il faut. Ce n’est pas juste simplement un filtre et un appareil photo donné. Ça, c’est aussi quelque chose qu’on voit souvent.
J’ai un bon appareil photo et j’ai un bon filtre et ça va tout faire.
[Gwen] Ça marche. Est-ce que tu aurais une anecdote professionnelle à nous raconter en lien avec le sujet du jour qui t’a fait prendre conscience de l’importance de tout ça ? J’imagine que oui, puisque tu t’es dirigée vers ce métier. [Marine] Oui, j’en ai plusieurs. Pour le coup, j’ai déjà une marque qui m’a contactée où elle n’avait ni le nom de sa marque ni l’image de sa marque en tête et qui m’a contactée pour des photos. En mode, j’ai ce produit-là, je ne sais pas trop encore dans quel cadre je vais le vendre, mais je veux des photos du produit.Là, c’est un flou, mais total. En tant que photographe, je donne des conseils, mais là, c’est au-delà. Il faut une stratégie de marque autour.m
Il faut une image de marque. C’est quelque chose que je peux faire, mais en tant que photographe, c’est plus du tout le même métier. Cette personne était étonnée au téléphone d’apprendre qu’il fallait travailler l’image de marque, son logo aussi.
En fait, elle n’avait rien. Je suis la première personne qu’elle a contactée pour travailler sur sa marque. Ça me faisait plaisir à la fois parce qu’elle avait envie de travailler avec moi, parce qu’elle aimait bien les photos et elle voulait mettre en avant ses produits avec mes photos, mais elle n’avait rien d’autre autour.
Du coup, je lui ai donné des conseils de professionnels à aller voir pour travailler et son identité visuelle parce qu’elle n’avait pas d’identité visuelle. Elle n’avait pas de nom de marque. Je lui ai dit de réfléchir à ça, ça, ça et ça.
Dans trois mois, on se recontacte pour les photos de produits. J’avais un peu halluciné au téléphone. Je suis la première personne qu’elle contacte, alors que je suis la dernière personne sur la liste normalement.
Ça fait à la fois plaisir et en même temps, les gens ne savent pas s’entourer pour leur stratégie. C’est vrai qu’avec le community management que j’ai l’habitude de faire, j’ai au moins ce côté où je peux recommander des choses. Après, le conseil, ce n’est pas gratuit non plus et c’est ça que les gens ont parfois du mal à comprendre.
Je peux au moins leur donner des pistes pour que quand ils reviennent me voir, ils aient toutes les clés en main pour le coup. Il y a quelques petites situations des fois où on se dit c’est ok.
[Bryan] Pour te rassurer, on a déjà eu les mêmes types de demandes pour les réseaux sociaux. Si je veux être sur les réseaux sociaux, j’ai un produit mais je n’ai pas encore d’entreprise créée, ni de nom, ni de logo. Dites-moi comment il faut que je fasse. [Gwen] C’est marrant parce que depuis, on a plus l’habitude des clients qui arrivent et qui disent je voudrais commencer la semaine prochaine. [Marine] J’ai déjà trouvé le mensage de commencer. [Gwen] Plutôt que l’inverse. [Bryan] Ça arrive encore un petit peu moins maintenant mais ça arrive encore. [Gwen] Il y en a qui se posent la question en amont. [Marine] Parce qu’ils ont compris l’importance mais peut-être trop du coup. [Gwen] Ça marche. Je crois que c’est le moment de la conclusion. Est-ce que tu pourrais conclure ce sujet Marine en trois mots ou en trois phrases comme tu préfères ? [Marine] Trois mots… Parce qu’après sinon je vais trop digresser tout ça. Trois mots, on va dire storytelling parce que c’est important de créer une histoire autour de sa marque et ça la photo le fait très bien.Brand content, donc création de contenu qui est aujourd’hui le mot qu’on utilise pour tout ce qui est images autour des réseaux sociaux. Et un troisième, on va dire lifestyle. Parce qu’aujourd’hui je pense que la photo sur les réseaux sociaux il faut représenter un style de vie.
Il faut que les gens puissent s’imaginer exactement dans quelles conditions ils vont utiliser votre produit, à quel moment ils vont venir dans votre restaurant. Et voilà. Ces trois mots là je pense que c’est le plus important.
Ça résume bien aujourd’hui l’utilisation des réseaux sociaux et l’importance de la création de contenu.
[Gwen] Super. Merci beaucoup à toi. Merci.Merci d’être venue au micro du Pod.
[Bryan] Merci à vous. Super échange. [Gwen] Et puis je vous dis à bientôt du coup pour un prochain épisode du Pod. [Bryan] Merci, bonne journée. Merci, au revoir. [Gwen] Quelques mots avant de se quitter. Tout d’abord vous pouvez retrouver cet épisode sur le blog de l’agence www.keepitsimple.fr rubrique podcast ou sur nos réseaux sociaux. Ensuite, n’hésitez pas à nous faire vos retours sur le Pod en nous écrivant à l’adresse podcast www.podcast.com Nous serions ravis de savoir ce que vous aimez, ce que nous pourrions améliorer, les thématiques qui vous intéressent ou les invités que vous voudriez entendre. Merci beaucoup pour cet échange. Je vous dis à très bientôt pour un nouvel épisode du Pod.