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đŸ™‹â€â™‚ïž Rencontre avec Julien Boujot, Consultant Social Media IndĂ©pendant

Aujourd’hui, nous vous proposons la troisiĂšme interview du pOD : une rencontre avec Julien Boujot. Retrouvez ci-dessous les principaux Ă©lĂ©ments abordĂ©s durant cet Ă©pisode de notre podcast dĂ©diĂ© au social media, ainsi que diffĂ©rents liens et ressources utiles pour dĂ©couvrir notre invitĂ© et son mĂ©tier.

Miniature de l'Ă©pisode 36 du podcast Social media le pOD : interview de Julien Boujot

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Qui est Julien Boujot ?

Pour ce troisiĂšme Ă©change, nous vous proposons de rencontrer Julien Boujot. Il est venu boire un cafĂ© Ă  l’agence, pour nous parler : de lui, de son parcours, de son quotidien et de sa relation avec le Social Media Management.

Un dĂ©but de carriĂšre Ă  la tĂ©lĂ©, il est rapidement devenu Community Manager pour des chaĂźnes de tĂ©lĂ©vision parce qu’il Ă©tait le plus jeune de l’équipe. Un choix facile que l’on voit souvent se rĂ©pĂ©ter mais qui a ici fait naĂźtre une vocation. Il poursuit son parcours chez d’autres annonceurs puis en agence pendant plusieurs annĂ©es avant de se lancer en freelance en 2019.

Aujourd’hui, il :

  • accompagne des entreprises pour les aider Ă  raconter leur histoire, leur entreprise, leur activitĂ© en s’emparant des techniques du Storytelling,
  • forme des Ă©tudiants et professionnels dans les thĂ©matiques du community management, social media management, storytelling, IA, etc.
  • anime des workshops, masterclass et table ronde

Les intervenants sur cet Ă©pisode de podcast sont :

  • Gwen, chef de projet social media chez Ouest Digital. En plus d’ĂȘtre la Voix du pOD elle est pilote la stratĂ©gie social media & social ads de nombreux clients de l’agence
  • Bryan, co-fondateur de l’agence et directeur de clientĂšle.
  • Julien, Social Media Manager chez Follow Me

Au programme de cet Ă©pisode

Vous ĂȘtes Community Manager ou Social Media Manager, et vous avez envie de dĂ©couvrir les parcours professionnels de vos confrĂšres et consƓurs ?

Dans cet Ă©pisode, voici ce que nous partageons avec vous :

  • Le parcours de Julien et comment il en est arrivĂ© Ă  exercer ce mĂ©tier
  • Son quotidien en tant que freelance
  • Ses missions & son organisation
  • Ses relations avec ses clients
  • Ce qu’il aime le plus dans son mĂ©tier

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Transcription de l’Ă©pisode

[Gwen] Bonjour Ă  toutes et Ă  tous, et bienvenue sur LePod. Nous sommes ravis de vous retrouver avec un troisiĂšme Ă©pisode Interview, dĂ©jĂ , oĂč nous vous proposons de venir rencontrer un invitĂ© avec nous. Et pour ce troisiĂšme Ă©change, c’est Julien Bougeot qui est venu boire un cafĂ© Ă  l’agence pour qu’il nous parle de lui, de son parcours, de son quotidien et de sa relation avec le social media.

Un dĂ©but de carriĂšre Ă  la tĂ©lĂ©, il est rapidement devenu CM pour des chaĂźnes de tĂ©lĂ©vision parce qu’il Ă©tait le plus jeune de l’Ă©quipe, un choix facile que l’on voit souvent se rĂ©pĂ©ter. AprĂšs quelques annĂ©es d’expĂ©rience, il poursuit en agence avant de se lancer en freelance. Aujourd’hui, il accompagne des entreprises pour raconter leur histoire, leurs entreprises, leurs activitĂ©s, en s’emparant des techniques du storytelling.

Mais il ne fait pas que ça. Bon, je vous laisse avec l’Ă©pisode pour en dĂ©couvrir un peu plus. Bonjour Ă  tous.

Aujourd’hui, je suis avec Bryan. Bonjour Bryan.

[Bryan] Bonjour Gwen, bonjour Ă  toutes et tous.

[Gwen] Tu vas bien ?

[Bryan] Ça va, impeccable.

[Gwen] Super. Eh bien, aujourd’hui, nous ne sommes pas seuls, comme tu le sais. Nous sommes avec Julien.

Bonjour Julien.

[Julien] Bonjour, bonjour Gwen, bonjour Bryan et bonjour tout le monde.

[Gwen] Bonjour Julien. Tu vas bien ?

[Julien] Parfait et trĂšs heureux d’ĂȘtre avec vous.

[Gwen] Tu as fait bon voyage pour arriver jusqu’ici ?

[Julien] C’Ă©tait tout bien indiquĂ© avec les flĂšches qu’il faut. Parfait.

[Gwen] Parfait. Eh bien, Ă©coute, on est trĂšs heureux de t’accueillir au micro du Pod pour Ă©changer avec toi sur ton parcours professionnel. Et donc, pour commencer, je vais te demander de te prĂ©senter Ă  nos auditeurs.

Donc, est-ce que tu peux nous donner ton nom, ton prĂ©nom, l’entreprise dans laquelle tu travailles, ton poste, depuis combien de temps tu l’occupes et nous parler rapidement de tes missions. On y reviendra aprĂšs, mais voilĂ .

[Julien] Ça marche. Je m’appelle Julien Bougeot. Je suis social media manager et je suis indĂ©pendant.

Je suis indĂ©pendant depuis juillet 2019. Ça fait un petit peu plus de 4 ans. J’ai formalisĂ© ça dans une petite entreprise depuis un petit peu plus d’un an qui s’appelle Follow Me Conseil.

J’interviens dans toute une typologie de missions qui vont du social media vraiment stratĂ©gie. Je fais aussi du community management plus opĂ©rationnel, de l’accompagnement et ça, on va dire, auprĂšs de diffĂ©rents, de toute une typologie de clients assez large.

[Gwen] Super. Eh bien, Ă©coute, merci beaucoup pour cette prĂ©sentation rapide. Maintenant, on va s’intĂ©resser un peu plus Ă  ton parcours, si tu veux bien.

Donc, moi, j’aimerais bien que tu nous racontes un peu ce qui t’a amenĂ© vers ce mĂ©tier. Est-ce que tu peux nous dire un petit peu d’oĂč est-ce que tu viens ? Et si, quand tu Ă©tais enfant, il y avait des signaux avant-coureurs qui faisaient penser que tu ferais ce mĂ©tier un jour ?

[Julien] Alors, des signaux avant-coureurs. Les premiers signaux, tu n’es pas forcĂ©ment dans le digital. Moi, j’ai toujours Ă©tĂ© attirĂ© par les histoires.

On va dire, si on remonte, si on prend un peu la DolorĂ©ane et qu’on remonte dans le temps. Moi, j’ai toujours Ă©tĂ© attirĂ© par les histoires. Je suis un gros consommateur de tĂ©lĂ© Ă  l’origine.

Donc, j’ai eu la chance, aprĂšs, de travailler dans ce monde de la tĂ©lĂ© oĂč je faisais de la crĂ©ation de concepts d’Ă©missions de tĂ©lĂ©. Donc, vraiment, je travaillais dans l’Ă©ditorial, Ă©crire des Ă©missions de tĂ©lĂ©. Comme j’ai eu un parcours scolaire dans plein de domaines, on va dire que ça, c’est un peu un fil rouge de ma carriĂšre jusqu’Ă  prĂ©sent.

J’ai notamment fait des Ă©tudes dans le digital. Et puis, travaillant dans le monde de la tĂ©lĂ©, on va dire au tournant des annĂ©es 2010, on commençait Ă  avoir un petit peu ces notions de rĂ©seaux sociaux qui commençaient Ă  arriver. Et puis, Ă  un moment donnĂ©, il y a un mot qui a Ă©clos.

C’Ă©tait le mot de social tĂ©lĂ©. Et comme je travaillais dans ce domaine, que j’avais un background un petit peu dans le digital, on s’est dit, tiens, allez, Julien, fais-nous des rĂ©seaux sociaux pour les Ă©missions de tĂ©lĂ©. Donc, je me suis lancĂ© lĂ -dedans.

J’ai commencĂ©, en fait, Ă  faire de l’accompagnement d’Ă©missions sur les plateformes. Donc, Ă  l’Ă©poque, on Ă©tait sur du Facebook, sur du Twitter. Et puis, j’ai pris du plaisir.

Donc, j’ai fait ça pour plusieurs Ă©missions de tĂ©lĂ©. Et aprĂšs, voilĂ , le chemin faisant. Donc, j’ai travaillĂ© pour diffĂ©rentes entreprises, en agence, etc.

Et donc, j’ai perpĂ©tuĂ© ce principe de raconter des histoires, de dĂ©velopper des concepts. Moi, je suis trĂšs ancrĂ© sur le principe de concept Ă©ditoriaux. C’est-Ă -dire que ce n’est pas aller sur les plateformes sociales juste pour ĂȘtre prĂ©sent.

C’est y aller pour raconter quelque chose. Et voilĂ , on raconte quelque chose parce qu’on a rĂ©flĂ©chi, parce qu’on a une progression, on a une narration, etc. Et je pense d’ailleurs que la narration est un bel outil de captation des publics.

Je pense que pour arriver Ă  crĂ©er une communautĂ©, Ă  fĂ©dĂ©rer une communautĂ©, il faut qu’on lui raconte une histoire. On ne va pas le dire Ă©pisode 1, Ă©pisode 2, Ă©pisode 3, mais qu’elle sente qu’on l’entraĂźne dans quelque chose, qu’elle est partie prenante. Donc, c’est un petit peu comme ça que ça s’est dessinĂ©.

VoilĂ , cet amour des histoires, le cĂŽtĂ© tĂ©lĂ©, le cĂŽtĂ© concept qui m’a amenĂ© dans le digital, qui m’amĂšne sur le social media. Et maintenant, on a plein de terrains d’expression avec toute une diversitĂ© de formats qui permet de continuer d’assouvir tout ça.

[Bryan] Oui, c’est intĂ©ressant parce que du coup, finalement, tu as toujours fabriquĂ© des histoires. Tu les as toujours conçues en amont, rĂ©digĂ©es, diffusĂ©es. Et du coup, ce qu’on ressent maintenant aujourd’hui, trĂšs fortement sur les rĂ©seaux sociaux, qui est de dire qu’il n’y a pas d’informations spontanĂ©es en rĂ©alitĂ©, tout est produit, fabriquĂ©.

Finalement, tu le faisais dĂ©jĂ  Ă  la tĂ©lĂ© et tu as continuĂ© de le faire aprĂšs sur les rĂ©seaux. C’est juste le mĂ©dia qui a changĂ©.

[Julien] C’est ça. C’est en fait le mythe des rĂ©seaux sociaux instantanĂ©s oĂč on claque des doigts et on se dit Facebook, on va le faire sur sa pause dĂ©j parce que c’est suffisant, etc. En fait, non, je ne me suis jamais inscrit lĂ -dedans.

En fait, on teste. Par contre, les rĂ©seaux, c’est quelque chose oĂč on teste tout le temps, mais on ne teste jamais de maniĂšre non prĂ©parĂ©e. Il faut que ça soit prĂ©parĂ©.

Il faut qu’on sache ce qu’on va raconter, etc. Quelle expĂ©rience on va pouvoir produire pour le public. Et donc, ça passe effectivement par de l’Ă©criture.

C’est bĂȘte, mais un papier, un crayon, ce n’est peut-ĂȘtre pas trĂšs digital, en tout cas au sens numĂ©rique du terme. Mais par contre, c’est essentiel pour prĂ©parer les rĂ©seaux. On est obligĂ© d’Ă©tablir une stratĂ©gie, d’avoir des points, d’avoir des points d’avancement, etc.

Savoir comment est-ce qu’on va raconter ces choses, comment est-ce qu’on va s’organiser. Parce que vraiment, le cĂŽtĂ© improvisation, Ă  mon sens, n’est pas compatible sur les rĂ©seaux. On a une impression d’improvisation quand on consulte les mĂ©dias sociaux.

On se dit, quelqu’un a pris son smartphone, il l’a allumĂ©, c’est filmĂ©, c’est sympa et tout. Mais derriĂšre, en fait, quand on connaĂźt un petit peu les coulisses de production, on sait trĂšs bien que ça ne se passe jamais comme ça. Et je pense que ça, c’est ma culture tĂ©lĂ© qui m’a aussi tout de suite mis au fait de ça.

Parce que je sais qu’allumer une camĂ©ra, s’exprimer ou allumer un micro, d’ailleurs comme on le fait aujourd’hui, on n’est pas arrivĂ© ce matin, on n’a pas allumĂ© les micros et puis c’est parti. Ça demande du travail pour avoir un produit, une narration de qualitĂ©.

[Bryan] Il n’y a pas de postes spontanĂ©s, il n’y a que des postes qui ont Ă©tĂ© fabriquĂ©s en amont. Ça, c’est vraiment un mythe qu’il faut aussi arriver Ă  combattre. Parce qu’en fait, il y a beaucoup de marques qui pensent qu’il suffit juste d’avoir une idĂ©e, de la pousser et puis aprĂšs, c’est terminĂ©.

Il y a vraiment une réflexion en amont.

[Julien] Et au contraire, je dirais mĂȘme que plus on prĂ©pare, plus ça nous offre de l’agilitĂ© Ă  l’instant T. C’est-Ă -dire que quand on a un planning qui est prĂ©parĂ© un mois Ă  l’avance, ça nous permet des fois sur de la derniĂšre minute, c’est-Ă -dire il y a une information d’importance qui tombe le jour J, au contraire de pouvoir ouvrir son planning, de pouvoir dĂ©caler des choses pour se prendre cet instant, c’est-Ă -dire ces quelques minutes ou peut-ĂȘtre une heure dont on a besoin pour rĂ©diger cette communication de l’instant parce qu’on a l’attitude de se dire, on a dĂ©jĂ  prĂ©parĂ© en amont, donc on peut dĂ©caler les choses. Donc au contraire, je pense que c’est une vraie force et c’est ce qui permet d’avoir ce cĂŽtĂ© instantanĂ©itĂ© sur certains points prĂ©cis.

[Bryan] Oui, tu es beaucoup plus Ă  l’aise quand tu sais que tu as dĂ©jĂ  de l’avance et tu sais que de toute façon, ce que tu as prĂ©vu, ça peut ĂȘtre dĂ©calĂ© et c’est plus confortable au quotidien. Tu parlais beaucoup de l’Ă©criture avant. Est-ce que tu dirais que l’Ă©criture, c’est un point qui est clĂ© pour faire ce mĂ©tier ?

[Julien] À mon sens, c’est indispensable. Je pense que si on ne sait pas Ă©crire, on a du mal Ă  s’exprimer et on a du mal Ă  se faire comprendre. Quand on parle d’Ă©criture, on n’est pas en train de rĂ©diger une lettre, quelque chose d’extrĂȘmement dĂ©veloppĂ©, mais c’est savoir comment est-ce qu’on peut faire que son message soit adaptĂ© aux mĂ©dias.

On voit bien qu’on soit sur Twitter X, si on l’appelle X, qu’on soit sur du LinkedIn, qu’on soit sur de l’Instagram, on ne va pas s’exprimer de la mĂȘme maniĂšre. Le Ctrl-C, Ctrl-V fonctionnent trĂšs peu entre plateformes, on ne s’exprime pas de la mĂȘme maniĂšre. Par contre, souvent, on a la mĂȘme idĂ©e Ă  pousser, mais il va falloir qu’on trouve la maniĂšre de la porter.

Et on sait aussi que le temps de rĂ©tention sur les rĂ©seaux sociaux est extrĂȘmement faible. Si on commence Ă  partir dans une littĂ©rature dĂ©veloppĂ©e, on sait trĂšs bien qu’on va perdre le public, mĂȘme si derriĂšre, on a la meilleure idĂ©e, on a la meilleure intention du monde. Mais derriĂšre, il faut qu’on trouve…

L’Ă©criture nous permet notamment de travailler nos accroches, c’est-Ă -dire qu’est-ce qui va faire qu’en une seconde, les gens qui vont voir vont se dire « Tiens, ce contenu-lĂ , j’ai envie de le consommer ». Contenu photo, c’est-Ă -dire la composition de la photo avec une composition graphique attrayante. Une vidĂ©o avec une amorce qui fonctionne bien, c’est-Ă -dire que commencer par un jingle ou commencer par telle institution prĂ©sente, on sait que c’est banni.

Et dans le texte aussi, d’avoir cette accroche. Le meilleur rĂ©seau pour les accroches, on voit que tout le monde se tire un peu la bourre lĂ -dessus, c’est LinkedIn. LinkedIn, c’est quand mĂȘme le temple de l’accroche.

De la premiĂšre phrase. ComplĂštement. Cliquez sur le « voir plus » s’il vous plaĂźt.

[Gwen] Exactement.

[Julien] C’est ça, c’est tout le challenge est lĂ .

[Gwen] Moi, je voudrais juste revenir deux minutes sur ton parcours. Du coup, tu disais que tu avais fait le choix de te diriger vers des Ă©tudes dans le digital et qu’aprĂšs, tu avais travaillĂ© Ă  la tĂ©lĂ©. Finalement, tu es arrivĂ© un peu dans le social media par hasard.

[Julien] C’est ça. C’est vraiment le hasard qui m’a amenĂ© lĂ -dessus. Parce qu’en fait, ça arrivait dans l’Ăšre du temps.

Dans l’Ăšre du temps, ces rĂ©seaux sociaux, on commençait de plus en plus d’en parler. Quand je suis arrivĂ© dans le monde de la tĂ©lĂ©, j’avais entre 20 et 25 ans, Ă  peine 25 ans. Je commençais Ă  les utiliser, en tout cas, Ă  les dĂ©couvrir.

Effectivement, c’est vraiment la convergence de tout ça. En tout cas, dans le monde de la tĂ©lĂ©, on fait beaucoup de veille pour ce qui se passe un peu Ă  l’international, etc. Bien Ă©videmment, on regarde trĂšs souvent ce qui se passe aux États-Unis.

Aux États-Unis, on commençait Ă  voir. On commençait Ă  voir ces hashtags qui apparaissaient dans les Ă©missions. On commençait Ă  avoir le principe de ce live tweet et de cette social tĂ©lĂ© qui apparaissait.

Naturellement, j’ai Ă©tĂ© mis lĂ -dessus parce que je faisais partie des plus jeunes de l’Ă©quipe. Et donc, tournant des annĂ©es 2010, quand on est jeune, on est les rĂ©seaux sociaux. Donc, on parle lĂ -dessus.

Puis moi, ça m’a permis de dĂ©couvrir. Puis c’est ce que je dis, ça ne m’a pas du tout bridĂ© dans ce cĂŽtĂ© rĂ©dactionnel et histoire. Je n’ai pas Ă©tĂ© mis sur du social media uniquement pour de la technique.

J’ai Ă©tĂ© mis lĂ  pour raconter, fĂ©dĂ©rer. Et Ă  l’Ă©poque, on fĂ©dĂ©rait facilement des Ă©normes communautĂ©s. Moi, j’ai le souvenir d’avoir fĂ©dĂ©rĂ© des trucs.

AprÚs, on était sur des émissions de télé. Donc, on avait aussi une puissance avec une marque qui était largement diffusée. Malgré tout, on fédérait des audiences qui étaient énormes.

[Bryan] Et alors du coup, tu parles de la social TV dĂ©but des annĂ©es 2010. Tu te lances en indĂ©pendant en 2019. Qu’est-ce qui se passe entre les deux ?

[Julien] Entre les deux, il se passe quelques annĂ©es en boĂźte de prod tĂ©lĂ©. Ensuite, il se passe le charter bien connu Paris-Nantes. Je l’ai pris aussi.

J’ai dĂ» m’installer en rĂ©gion Nantes pour raisons personnelles. AprĂšs, j’ai travaillĂ© dans le social media au sein du groupe Vorwerk. Vorwerk, si on le prononce en allemand.

TrĂšs peu connu comme ça. Par contre, son produit star est plutĂŽt connu. C’est le fameux Thermomix.

J’ai travaillĂ© pendant quelques mois sur les rĂ©seaux sociaux français du Thermomix. Ça m’a fait dĂ©couvrir une communautĂ© de dingue. Des aficionados complets de leur appareil.

A l’Ă©poque, il y avait de mĂ©moire Ă  peu prĂšs 250 000 personnes sur la page Facebook de Thermomix avec un engagement incroyable. DĂ©jĂ , le Thermomix, c’est un membre de la famille. Mais ce n’est pas juste une expression.

Il l’emmenait au camping, etc. J’ai travaillĂ© plusieurs mois sur ce sujet-lĂ  qui a Ă©tĂ© extrĂȘmement formateur. Et notamment par la dimension internationale parce que Thermomix est prĂ©sent dans quasiment tous les pays du monde.

On avait beaucoup de contacts avec les autres entitĂ©s internationales. C’Ă©tait extrĂȘmement intĂ©ressant, notamment en termes de veille. En termes de e-rĂ©putation, on a connu des sujets Ă  ce niveau-lĂ .

C’Ă©tait assez formateur. AprĂšs, je suis parti en agence pendant deux ans et demi. Je me suis formĂ© aux ads, publicitĂ© sur les rĂ©seaux, de la formation aussi, de l’accompagnement de personnes dans diffĂ©rentes structures pour les faire monter en compĂ©tence sur les rĂ©seaux, sur de la prise de parole, sur du calendrier Ă©ditorial, sur de la conception de contenu.

J’ai le souvenir d’avoir notamment accompagnĂ© pour la crĂ©ation de live. Comment est-ce qu’on Ă©crit un live ? Parce qu’un live, ça s’Ă©crit aussi.

Il est fabriquĂ© aussi un live. Ça paraĂźt dingue, mais effectivement, quand on a un live, normalement, on sait ce qu’on montre. Tout du long.

J’ai fait ça pendant deux ans et demi. Et lĂ , aprĂšs, depuis, indĂ©pendant, pour diverses circonstances, au bout d’un moment, je me suis dit qu’on va se mettre indĂ©pendant. Et puis avec plaisir, trĂšs intense, extrĂȘmement diversifiĂ©.

Ça, c’est une grande chance. J’ai eu vraiment l’opportunitĂ© d’ĂȘtre sur des sujets extrĂȘmement diversifiĂ©s, larges. Je peux m’emparer de plein de thĂ©matiques.

Et ça, c’est plutĂŽt chouette. J’ai une nature curieuse. Ça me permet de dĂ©couvrir plein de choses.

[Bryan] Et lĂ , on arrive au moment oĂč tu te lances. Tout Ă  l’heure, tu parlais que tu avais crĂ©Ă© une petite entreprise avec un nom. Pourquoi tu as choisi de communiquer au travers d’un nom de marque et pas au travers de ton personal branding ?

[Julien] Alors, en fait, ça, c’est un peu bĂątard de mon cĂŽtĂ©. J’ai un peu les deux. C’est-Ă -dire que mon nom, effectivement, j’essaie de le faire diffuser, etc.

Mais en fait, j’ai crĂ©Ă© une structure parce que, notamment en termes de statut, c’est-Ă -dire qu’avant, j’Ă©tais auto-entrepreneur. Bon, voilĂ , pour se lancer, c’est bien. Puis quand on voit que ça prend un peu plus, on essaye de structurer autour de tout ça.

Je ne voulais pas forcĂ©ment avoir un nom d’entreprise auprĂšs de mon nom. Et le nom Follow Me, en fait, je ne vais pas forcĂ©ment rĂ©vĂ©ler. Je laisserai les auditeurs chercher.

Mais en fait, il y a une vraie référence par rapport à ma pratique de jeu vidéo il y a de nombreuses années. Je ne vais pas le dévoiler là. Il ne faut pas dévoiler tous les mystÚres.

Mais il y a une petite rĂ©fĂ©rence par rapport Ă  un jeu que j’aimais beaucoup quand j’Ă©tais plus jeune.

[Bryan] Ok, trĂšs bien.

[Julien] Il y a un jeu concours. Je ne sais pas ce qu’il y a Ă  gagner.

[Bryan] On va réfléchir aprÚs. On en parlera.

[Gwen] Ça marche. Et alors, du coup, on en arrive Ă  ce que tu fais aujourd’hui. Et du coup, j’aimerais bien que tu nous en parles un petit peu plus.

Tu as de nombreuses casquettes comme tu nous en parlais tout Ă  l’heure. Est-ce que tu pourrais nous parler un petit peu plus de ces diffĂ©rentes casquettes et de la part de temps que chacune occupe sur ta semaine ou sur ton mois, en fonction de comment tu t’organises ?

[Julien] C’est bien. Vous me posez des questions auxquelles je ne me suis jamais forcĂ©ment posĂ©. C’est une sĂ©ance de psychothĂ©rapie.

Exactement. On va sortir de lĂ  avec une organisation dingue. Dans les diffĂ©rentes casquettes que j’ai, il y a une casquette dont je me suis emparĂ© dĂšs que j’ai Ă©tĂ© indĂ©pendant.

C’est celle d’intervenant dans des Ă©coles. J’interviens dans des Ă©coles de l’Ă©cosystĂšme numĂ©rique nantais. Depuis 2016 Ă  peu prĂšs, j’interviens dans un certain nombre d’Ă©coles.

DĂ©jĂ , c’est une vraie envie personnelle. C’est-Ă -dire que dans la to-do list de ma vie, j’avais ça. Je voulais donner des cours.

Je voulais me lancer lĂ -dedans. Je m’y suis lancĂ©. J’y prends Ă©normĂ©ment de plaisir avec des sujets diversifiĂ©s qui ont du marketing digital au community management, Ă  de la crĂ©ation de contenu, etc.

Il y a diffĂ©rents domaines dans lesquels j’interviens. J’y tiens beaucoup Ă  cette partie-lĂ  qui reprĂ©sente Ă  peu prĂšs un tiers de mon temps, si je le mets vraiment Ă  la louche. Parce que ça, ça nourrit Ă©normĂ©ment mes autres activitĂ©s.

C’est-Ă -dire que lĂ , je suis au contact d’une gĂ©nĂ©ration qui n’est plus tout Ă  fait la mienne. J’espĂšre rester jeune dans ma tĂȘte. La carte d’identitĂ© me trahit Ă  ce niveau-lĂ .

Mais je suis au contact d’une personne qui a une vingtaine d’annĂ©es et qui a une pratique mĂ©dia, qui est diffĂ©rente de la mienne. C’est extrĂȘmement enrichissant. Je leur apporte des rĂ©fĂ©rences ou une structuration par rapport Ă  mon mĂ©tier.

Eux m’apportent leurs pratiques mĂ©dias, ce qu’ils font culturellement. C’est une rencontre entre les deux. On se nourrit mutuellement.

Leurs pratiques mĂ©dias me nourrissent Ă©normĂ©ment dans la rĂ©flexion et dans les actions que je peux faire auprĂšs d’autres clients. C’est pour ça que je prends un Ă©norme plaisir lĂ -dedans. Des fois, en plus, je suis au contact de profils d’Ă©tudiants que je trouve vraiment remarquables.

Il y a plusieurs profils d’Ă©tudiants que j’ai dĂ©jĂ  recommandĂ©s dans des structures, parce que je voyais que c’Ă©tait des gens qui avaient ce truc en plus. Je trouve ça super. Je participe Ă  des jurys sur des projets.

Je les emmĂšne sur des projets. Ça peut ĂȘtre par exemple les emmener sur des projets de streaming. On y va, on crĂ©e ensemble, on Ă©change ensemble.

C’est une partie Ă  laquelle je tiens Ă©normĂ©ment et qui est la partie originelle de mon travail. La deuxiĂšme partie, c’est vraiment plus du community management. Avec une partie strat, bien Ă©videmment, parce qu’on ne part pas sur les rĂ©seaux sans strat, c’est essentiel.

LĂ , c’est plus auprĂšs de diffĂ©rentes typologies de clients, faire de la planification, de la rĂ©daction de planning, crĂ©ation de contenu lĂ©ger, parce que je ne suis pas un crĂ©ateur de contenu Ă  proprement parler. En tout cas, je ne me dĂ©finis pas comme tel. Et puis aprĂšs, publier, animer les conversations pour ensuite faire du reporting, etc.

Et aprĂšs, j’ai une partie qui est plus dans du social mĂ©dia consultant. En ce moment, je suis en contact avec France TĂ©lĂ©visions. En tout cas, je travaille auprĂšs de France TĂ©lĂ©visions et notamment auprĂšs de France Info et de l’offre jeunesse qui s’appelle Lumni, ainsi que d’autres structures dans le groupe.

LĂ , j’interviens en tant que consultant social mĂ©dia auprĂšs de toutes les Ă©quipes social mĂ©dias de France Info. Il y a Ă  peu prĂšs une dizaine de personnes. LĂ , on travaille ensemble Ă  la fois Ă  crĂ©er des nouveaux contenus avec toutes ces narrations.

On travaille notamment sur des projets Ă  destination du jeune public, lĂ  oĂč mes cours sont intĂ©ressants. LĂ , on va essayer d’amĂ©liorer les prises de parole, travailler sur des nouveaux rythmes, des nouvelles narrations. On travaille aussi beaucoup sur des projets Twitch parce qu’il y a une vraie volontĂ© de monter lĂ -dessus et de faire changer aussi la tonalitĂ©.

Notamment quand on est Ă  France TĂ©lĂ©visions, on a une tonalitĂ© qui est trĂšs solennelle, on est trĂšs service public et on est trĂšs tĂ©lĂ©. LĂ , on est en train vraiment de travailler ce cĂŽtĂ© oĂč c’est plus incarnĂ©, c’est plus direct. On a une autre narration.

On travaille aussi beaucoup sur des chiffres parce que, mine de rien, par rapport Ă  la quantitĂ© de rĂ©seau et par rapport Ă  la puissance des rĂ©seaux, on a un vrai aspect aussi stratĂ©gie. Remonter de data, les analyser, en tirer les enseignements. LĂ , on a juste des plateformes et quand on a juste des plateformes du cĂŽtĂ© de France TĂ©lĂ©visions, c’est des plateformes Ă  plusieurs millions d’utilisateurs.

Donc, c’est vrai que… J’ai vraiment ces trois parties-lĂ . Le cours, les interventions, le cĂŽtĂ© humain-Ă©change, le cĂŽtĂ© CM et d’ailleurs que je veux vraiment garder parce que, pareil, je n’ai pas envie d’ĂȘtre dĂ©connectĂ© de ce terrain-lĂ .

C’est-Ă -dire qu’aussi, avoir les mains dans le cambouis, pour moi, c’est essentiel. C’est-Ă -dire que si derriĂšre, dans les cours ou dans la partie consultant, je n’ai pas cette partie, les mains dans le cambouis, je vais ĂȘtre moins lĂ©gitime lĂ -dessus. Donc, je le garde.

[Bryan] Ça, c’est… Alors, on te rejoint absolument lĂ -dessus. On considĂšre chez nous, en tout cas, que les meilleurs consultants et consultantes, c’est d’abord des excellents techniciens et techniciennes.

[Julien] Il faut parce que, voilĂ , il y a plein d’outils qui changent. LĂ , quand on va… La suite business de Facebook a complĂštement Ă©voluĂ©.

Si on ne l’utilise jamais, on est incapable de rĂ©pondre aux questions ou en tout cas d’avoir les bons rĂ©flexes. Si on ne sait pas qu’on peut programmer sur LinkedIn, maintenant, on peut programmer. Je veux dire, si je ne faisais jamais de post de LinkedIn, si je n’activais rien sur LinkedIn, je ne saurais pas, etc.

Et d’ailleurs, peut-ĂȘtre sur une question, mais aussi Ă  titre perso, je fais aussi beaucoup de veille. Parce que pareil, Ă  mon sens, la veille est essentielle dans ce mĂ©tier, notamment dans le domaine de consultant. On est obligĂ© de faire de la veille trĂšs rĂ©guliĂšrement.

Et moi, j’ai toujours cette espĂšce de chiffre clĂ© qui n’appartient peut-ĂȘtre qu’Ă  moi. J’ai toujours cette sensation de me dire que si je ne fais pas de veille, par exemple, pendant une pĂ©riode de 3 mois, je considĂšre que je suis complĂštement hors-circuit dans ce domaine-lĂ . Et souvent, je me fais la rĂ©flexion, je me dis, tiens, il y a 3 mois, qu’est-ce qui s’est passĂ© dans les rĂ©seaux ?

Et c’est vrai que si je n’avais pas regardĂ© ce qui s’Ă©tait passĂ© il y a 3 mois, il y a des formats qui n’existent plus, qui n’existent pas. Il y a des plateformes qui ont changĂ© de nom. Enfin, moi, c’est dingue.

[Bryan] On est faits pour s’entendre. Tout Ă  l’heure, tu as dit quelque chose qui Ă©tait hyper intĂ©ressant sur quand tu donnes des cours. Toi, tu vas apporter aux Ă©tudiants et Ă©tudiantes un cadre, une structure, etc.

Et eux, ils vont t’apporter leurs pratiques. Quand tu leur fais part de ton expĂ©rience, qu’est-ce qui les surprend le plus dans ton mĂ©tier ?

[Julien] En fait, toute la partie immergĂ©e de l’iceberg, c’est-Ă -dire que c’est vraiment… Pour eux, les rĂ©seaux, mais ça, ce n’est pas propre Ă  la jeune gĂ©nĂ©ration, c’est propre un peu Ă  tout le monde. C’est-Ă -dire que c’est quelque chose qui se dĂ©gaine facilement.

Et en fait, ils n’ont jamais cette dimension prĂ©paration. C’est-Ă -dire qu’un planning, pour eux, il n’y a pas besoin de planning. Pourquoi est-ce qu’on fait un planning ?

Parce qu’on a un rythme Ă  adopter, parce qu’on a un algo Ă  nourrir. Pour ceux qui ont la rĂ©fĂ©rence, c’est comme un Tamagotchi. Il ne faut pas le laisser mourir, il faut le nourrir rĂ©guliĂšrement.

Et toute cette partie-lĂ  de prĂ©paration, finalement, ils ne l’ont pas du tout. Pour eux, on dĂ©gaine, on y va assez facilement, et c’est parti. Et c’est souvent ça.

Pareil, faire une photo, ce n’est pas juste que je prends mon smartphone et puis je fais une photo. Ou quelque chose de tout bĂȘte. Par exemple, quand on travaille sur des vidĂ©os, moi, j’ai un vrai truc oĂč j’insiste Ă©normĂ©ment sur, par exemple, les sous-titres.

Pour eux, les sous-titres, c’est quelque chose qui peut gĂ©nĂ©rer automatiquement sur certaines plateformes. C’est gĂ©nial. Mais je leur dis au contraire, les sous-titres, ça demande un vrai travail.

Et mĂȘme en termes de positionnement, je leur explique que mĂȘme positionner des sous-titres, c’est fondamental. Donc, quand on positionne un sous-titre, on travaille sur le cadre, on retravaille le cadre, etc. Il y a plein de choses.

Et pour eux, ça ne le soupçonne pas du tout. En gros, le diable se cache dans les dĂ©tails, c’est vrai, et notamment dans le social media, je trouve.

[Bryan] Eux, ils vont voir le produit fini, le post terminĂ©, qui, pour eux, comme d’autres, on parle des Ă©tudiants et Ă©tudiantes, mais tu as raison, je pense que nos familles ont la mĂȘme vision. On voit le contenu terminĂ©, publiĂ©. Parfois, on va avoir un contenu avec une image et un texte de trois paragraphes.

Trois paragraphes, ça n’a pas dĂ» prendre beaucoup de temps. Mais sauf qu’avant, en amont, il a fallu rĂ©flĂ©chir Ă  l’histoire que tu voulais raconter, comment tu allais l’amener, comment ton texte est complĂ©mentaire avec ton image, etc. Il y a toute une partie de conception qui est panique jable.

Et on en revient à la notion de un contenu, il est forcément fabriqué.

[Julien] Il est forcĂ©ment fabriquĂ©, il est pensĂ©, il est Ă©crit. Des fois, c’est frustrant parce que ça peut ĂȘtre un contenu Ă©phĂ©mĂšre et des fois, c’est hyper frustrant. Des fois, les algorithmes le passent sous silence.

C’est vrai que ça, c’est un peu la magie ou magie noire, ça dĂ©pend comment on veut la caractĂ©riser, de tout ça. C’est que des fois, des contenus auxquels on pense beaucoup, on travaille beaucoup sur leur conception, sur leur rĂ©alisation, auxquels on croit beaucoup, des fois, ne sont pas forcĂ©ment les contenus qui travaillent le mieux. Et des fois, des contenus qui sont beaucoup plus simples sont ceux qui vont nous apporter une performance de dingue.

Et ça, il faut l’accepter. Ça, c’est un vrai truc aussi. Dans ce mĂ©tier-lĂ , il faut ĂȘtre assez modeste, assez humble par rapport Ă  ce qu’on peut produire.

C’est que des fois, la production est extrĂȘmement simple. On peut produire des rĂ©sultats qui sont insoupçonnĂ©s et puis Ă  l’inverse.

[Bryan] On ne peut pas promettre des rĂ©sultats Ă  une marque, c’est clair.

[Julien] Aucun.

[Bryan] Alors du coup, on a parlé un peu des proches vite fait, mais quand tu es en repas de famille, comment tu expliques ton métier à tes proches ?

[Julien] Ça aussi, c’est une question. C’est Ă  peu prĂšs aussi long qu’un Ă©pisode du pod, je dirais, de l’expliquer. Non, c’est hyper compliquĂ©.

Parce qu’en fait, comme j’ai plein de casquettes, je dis que je fais des cours et puis aprĂšs, je travaille sur les rĂ©seaux. Mais franchement, je ne rentre pas forcĂ©ment dans le dĂ©tail parce que je vais m’y perdre et puis je vais surtout perdre les gens Ă  qui je tente d’expliquer ça. VoilĂ .

En fait, je vais plutĂŽt rĂ©pondre aux gens qui vont avoir la curiositĂ© d’essayer d’approfondir le sujet. Mais je ne vais pas aller de moi-mĂȘme et dire mon mĂ©tier, c’est tatatata, parce que je les perds complĂštement. Mais si certains me disent des trucs comme ça, comme ça, lĂ , je veux bien expliquer.

Mais de base, je travaille sur les rĂ©seaux, je donne des cours et puis je travaille avec plein de clients Ă  droite, Ă  gauche, etc. Ils savent que j’ai un emploi du temps qui est trĂšs chargĂ©. Au moins, ils savent que je travaille.

[Bryan] Il fait des trucs sur les réseaux sociaux, mais on ne sait pas trop quoi.

[Julien] C’est ça, voilĂ . Je n’ai pas forcĂ©ment un public familial qui est extrĂȘmement consommateur de tout ça de base. Il va sur Facebook tous les jours.

C’est ça, c’est Ă  peu prĂšs ça.

[Bryan] TrÚs bien. Je te rassure, on vit ça aussi.

[Julien] C’est toujours frustrant, ce mĂ©tier-lĂ .

[Bryan] On a toujours tendance Ă  vouloir te ranger dans une case. Un comptable, c’est un comptable. Un aide-soignant, c’est un aide-soignant.

Tout le monde se reprĂ©sente assez facilement ce qu’on fait. Alors que nous, c’est vrai que… En plus, les rĂ©seaux sociaux, c’est dans ton quotidien.

On a l’impression qu’un contenu, c’est hyper rapide Ă  faire. Ce n’est pas vraiment un mĂ©tier. Il suffit juste de savoir Ă©crire et de cliquer sur un bouton.

il y a un peu, je pense, de difficultĂ©s Ă  percevoir cette face immergĂ©e de l’iceberg dont tu parlais avec les Ă©tudiants et Ă©tudiantes.

[Gwen] Tu dis quoi, toi, Bryan ? Quand on te demande ce que tu fais dans la vie ?

[Bryan] C’est marrant parce que moi, je leur dis un peu ce qu’on dit depuis le dĂ©but. Je produis de l’information qui est diffusĂ©e sur les rĂ©seaux sociaux pour faire renaĂźtre des marques. AprĂšs, produire de l’info, ce n’est pas trĂšs tangible.

[Julien] C’est ça.

[Bryan] Mais aprĂšs, souvent, on va me poser des questions et puis, ça permet d’entrer un peu dans le dĂ©tail. C’est un peu comme toi. Il y a une porte d’entrĂ©e et puis aprĂšs, c’est les gens qui veulent en savoir plus.

Ils vont me poser des questions et on va rentrer un peu plus dans le dĂ©tail. Mais on aide les marques Ă  ĂȘtre connues sur les rĂ©seaux sociaux.

[Gwen] TrĂšs bien.

[Bryan] VoilĂ . Et toi, Gwen ?

[Gwen] Moi, franchement, Ă  part mon entourage trĂšs proche oĂč je vais pouvoir rentrer un peu dans le dĂ©tail pour leur expliquer ce que souvent, quand je dis ce que je fais, ils me disent concrĂštement, tu fais quoi de tes journĂ©es ? Je m’explique un peu mieux mais les gens un peu plus passagers ou que tu connais de plus loin et que je n’ai pas trop envie de rentrer dans le dĂ©tail, je dis que je travaille dans la pub.

[Julien] Dans la pub. CarrĂ©ment. C’est une partie du mĂ©tier.

[Gwen] La pub, c’est hyper large parce que finalement, je fais de la pub sur les rĂ©seaux sociaux mais les gens ne cherchent pas. Ils disent « Ah, ok, d’accord ».

[Julien] C’est compliquĂ© si tu es dans une case. Oui, je suis dans une case. C’est une petite possĂšde oĂč on n’est pas des boulangers en train de faire des baguettes.

Ouais, c’est ça. On fait plein de choses, on fait plein de choses.

[Bryan] VoilĂ . Pour ceux et celles qui nous Ă©coutent, si vous avez des super moyens de vous prĂ©senter, n’hĂ©sitez pas. On est premier pour la mise Ă  jour des bio LinkedIn.

C’est ça.

[Gwen] Du coup, tu nous as pas mal parlĂ© de toutes tes missions, de toutes tes casquettes. Est-ce que tu as une semaine type ou un mois type, pour voir plus large, peut-ĂȘtre ?

[Julien] Beaucoup de questions compliquĂ©es. Non, un mois type, j’en n’ai pas, pas du tout. Je pense que ta question, c’est la dĂ©finition d’un indĂ©pendant.

Un indĂ©pendant n’a pas de semaine type, clairement. Et en fait, je pense que moi, c’est quelque chose qui est limite stimulant pour moi. C’est pour ça que je pense que revenir au salariat, c’est quelque chose qui serait, Ă  l’heure actuelle, dans les projets, c’est quelque chose, je pense, qui ne rĂ©pondrait pas forcĂ©ment Ă  ce dont j’ai envie.

Moi, j’aime bien ces semaines oĂč, finalement, il n’y a pas grand chose qui se ressemble. Oui, j’ai quelques rĂ©unions qui sont calĂ©es, etc. Mais il y a des jours, hier, par exemple, je travaille aussi pour un magazine consacrĂ© au monde de la radio.

Hier, j’ai rĂ©digĂ© deux articles, mais je n’ai peut-ĂȘtre pas en rĂ©digĂ© avant quatre, cinq semaines, par exemple. Et j’ai fait des rĂ©unions que je ne vais pas refaire non plus avec des clients avant plusieurs semaines. Dans quelques jours, je reprends les cours, par exemple.

Donc, mes semaines ne se ressemblent pas parce que je vais intervenir en prĂšs de clients diffĂ©rents, sur des missions diffĂ©rentes. Et pour moi, c’est vraiment stimulant. Donc, jamais de planning Ă  avance.

Un Google Calendar qui est trĂšs rempli, avec plein de trucs qui poppent dans tous les sens. Mais au-delĂ  de ça, pas spĂ©cialement. MĂȘme pour faire ma veille, j’essaye de me trouver des temps, mais je n’aurais jamais un temps dĂ©fini oĂč je me dis tiens, voilĂ , je sais que ma veille, je la sors chaque semaine.

J’arrive Ă  me trouver un temps dans la semaine. Mais est-ce que ça sera plutĂŽt le mercredi, le jeudi, le vendredi ?

[Gwen] Tu n’as pas d’auto-routine, alors ?

[Julien] Aucune. Aucune. Et je ne cherche en fait pas du tout en avoir.

Je pourrais. Je pense que si j’Ă©tais quelqu’un de plus structurĂ© dans ma planification, je pourrais. Mais en fait, je pense que je n’en ai clairement pas envie.

[Gwen] Du coup, si je te demande ce que tu fais le lundi matin Ă  9 heures, la rĂ©ponse de cette semaine n’est pas la mĂȘme que la semaine derniĂšre.

[Julien] Ah non. Et puis alors, je pourrais mĂȘme aller plus loin. Non, cette semaine, ça n’a vraiment pas Ă©tĂ© la mĂȘme que les autres semaines.

Clairement, j’ai emmenĂ© ma voiture au garage.

[Bryan] C’est hyper intĂ©ressant ce que tu dis, parce que c’est vrai que dans ce mĂ©tier lĂ , il y a deux types de profils, deux types de caractĂšres. En fait, ça dĂ©pend beaucoup du caractĂšre. Finalement, tu as des caractĂšres qui vont chercher de la stabilitĂ©, de la routine.

Alors, ça ne veut pas dire que toutes les semaines se ressemblent, mais il y a une base commune. C’est ritualisĂ©, c’est ritualisĂ©. C’est des profils qui ont besoin aussi de voir.

C’est pas une zone de confort, mais juste de savoir ce qui les attend, de visualiser ce qu’ils attendent, de maĂźtriser les choses, de maĂźtriser son temps. Donc, je fais clairement partie. Et d’ailleurs, on a fait un test psycho Ă  l’agence.

On est un peu tous comme ça. C’est marrant, pas totalement Ă  100%, mais on a des traits communs sur cette partie-lĂ . Et il y a effectivement d’autres personnes qui, bah non, c’est pas possible pour elles.

Il y a besoin justement d’avoir cette diversitĂ© et d’avoir des jours qui ne se ressemblent pas. Et ça, je pense que c’est pas forcĂ©ment liĂ© au mĂ©tier, c’est liĂ© au caractĂšre. Et du coup, ça va t’amener peut-ĂȘtre dans des chemins diffĂ©rents.

Parce que tu vois, moi, quand je t’Ă©coute parler, je perçois aussi une chose, c’est que pourquoi tu n’as pas beaucoup de routine, c’est que tu fais quand mĂȘme plus de formation, de consulting, qui va s’intĂ©grer assez facilement dans un planning qui va diffĂ©rer d’une semaine Ă  l’autre. Alors que si tu faisais 80% de production de contenu, eh bien lĂ , en fait, et du coup, peut-ĂȘtre que tu ne serais pas Ă©panoui.

[Julien] Oui, sans doute. Vivre davantage dans la contrainte, c’est quelque chose qui m’attire moins. Mais je te rejoins totalement lĂ -dedans.

Mais pour autant, cette organisation qui peut paraĂźtre un petit peu alĂ©atoire quand j’explique comme ça, malgrĂ© tout, me permet quand mĂȘme d’assurer toutes les missions, c’est-Ă -dire que tous les trucs sont rendus en temps et en heure, etc. Enfin, je n’ai jamais de retard ou d’Ă©cueil lĂ -dessus, c’est-Ă -dire qu’au final, j’arrive toujours Ă  m’organiser au final, malgrĂ© tout, pour traiter les choses dans un ordre oĂč ça va correspondre Ă  tous mes clients. C’est-Ă -dire que je n’ai jamais d’Ă©cueil sur des rendus.

Je fais plein de choses en parallĂšle par contre. C’est vrai que mes journĂ©es sont morcelĂ©es. Je peux travailler une demi-heure sur un truc, switcher sur autre chose.

VoilĂ  des rĂ©unions oĂč je coupe une visio, j’en dĂ©marre une autre 10 secondes aprĂšs, oĂč je suis passĂ© d’un rendez-vous pĂ©dagogique avec une Ă©cole et je passe au rendu d’une strat auprĂšs d’un client. Ça m’arrive trĂšs rĂ©guliĂšrement et dans un sens, c’est grisant. J’avoue qu’enlever cette casquette et en remettre une autre en trois secondes, moi c’est quelque chose, j’y prends vraiment du plaisir et je pense que ça nourrit vraiment ma diversitĂ© et c’est pour ça que j’aime bien les nouveaux projets, j’aime bien me lancer dans des nouveaux trucs.

[Bryan] Je pense qu’effectivement, l’indĂ©pendance va bien Ă  ce type de personnalitĂ©. Parce qu’en tant qu’indĂ©pendant, tu peux faire beaucoup plus facilement ça. Ce qui est effectivement, je te rejoins, plus difficile en agence.

On a quand mĂȘme une souplesse, une libertĂ©, mais en agence, il n’y a rien. Il y a plusieurs personnes qui travaillent avec toi, il y a des clients aussi, il y a des engagements. Du coup, tu es obligĂ© de cadrer des process et c’est vrai que ça, on en parle souvent, ce n’est pas fait pour tout le monde.

Et quand d’autres personnes vont chercher ça, vraiment, on en rencontre beaucoup dans des social media managers comme toi et il y a des gens qui nous disent non, non, non, je ne veux pas de cadre, un peu comme toi et ça ne veut pas dire qu’ils sont bordĂ©liques, c’est juste que non, ce n’est pas fait pour eux. Et d’autres qui cherchent absolument le cadre, la structure, etc. Ça, c’est intĂ©ressant.

[Julien] Il y a vraiment deux typologies. Moi, je suis garant que de moi-mĂȘme. Mais c’est ça.

Et effectivement, avec cette maniĂšre de travailler, si j’Ă©tais garant d’autres personnes, il faudrait nĂ©cessairement que j’adapte mon… Mais ça, j’en ai conscience. Je sais que lĂ , je suis garant que de moi-mĂȘme, c’est-Ă -dire mon employĂ© temps, c’est moi qui le gĂšre.

Si je dois travailler le soir, c’est moi qui l’assume. Si je dois faire, si je dois ĂȘtre un peu dans le jus sur certains trucs, en gros, je ne peux m’en prendre qu’Ă  moi. Donc, les discussions sont faciles, j’ai juste Ă  parler avec moi-mĂȘme.

[Bryan] C’est marrant, j’ai beaucoup connu ça quand j’Ă©tais seul, que je travaillais tout seul aussi. Je ne fais pas de semaine type. Tu m’aurais posĂ© la question, lĂ , il y a sept ans.

J’aurais dit, moi, c’est comme ça vient, je m’organise comme je peux. Et c’est effectivement, quand tu commences Ă  travailler avec quelqu’un… Ah, mais c’est ça.

Quand MarlĂšne est arrivĂ©e et tout, il faut commencer Ă  avoir des rĂ©unions, des points, etc. Et puis aprĂšs, il y a Gouine qui est arrivĂ©e. C’est pareil, en fait, tu ne peux plus te permettre de dire, bon, on verra quand on aura le temps.

La dimension d’Ă©quipe, elle t’impose l’air d’avoir le temps.

[Julien] Elle t’oblige, c’est sĂ»r. LĂ -dessus, j’en ai pleinement conscience. Moi, ce n’est pas du tout une envie que j’ai Ă  l’heure actuelle.

Et voilĂ , je m’Ă©clate dans mon truc, mais j’ai conscience d’avoir ce truc-lĂ  oĂč, semaine type, c’est une Ă©motion qui m’est Ă©loignĂ©e Ă  l’heure actuelle, en tout cas. En tout cas, on sent que tu es Ă©panoui. Ça, c’est le principal.

Oui, ça m’amuse bien.

[Gwen] Alors, du coup, on va parler un petit peu de ton organisation avec tes clients. Comment est-ce que tu collabores avec tes clients ? Comment est-ce que tu Ă©changes avec eux ?

Comment est-ce que tu t’organises avec eux ?

[Julien] Alors, sur l’organisation, en fait, en Ă©tant indĂ©pendant, je considĂšre qu’il faut ĂȘtre un peu camĂ©lĂ©on. C’est-Ă -dire que, notamment sur l’organisation, c’est rarement moi qui vais imposer des choses. Je vais plutĂŽt ĂȘtre aussi Ă  leur Ă©coute, la maniĂšre dont ils veulent qu’on Ă©change, qu’on collabore, avec les outils avec lesquels ils veulent qu’on


Alors ça, j’en ai une collection maintenant d’outils entre les Teams, les Zoom, les Meet, les Planables, les Slack. Tout ce qu’on veut. Vraiment, j’ai Ă  peu prĂšs tout installĂ© sur mon ordinateur, clairement.

Et donc lĂ -dessus, en fait, moi, en tant qu’indĂ©pendant, je n’impose rien, je suis Ă  leur Ă©coute. Et la frĂ©quence et la maniĂšre dont ils veulent qu’on Ă©change, qu’on fasse des comptes rendus, je l’accepte. Moi, je considĂšre que je suis lĂ  pour dĂ©livrer des prestations, des formations, des choses comme ça.

Et aprĂšs, en fait, mĂȘme si je suis indĂ©pendant, d’une certaine maniĂšre, je m’intĂšgre quand mĂȘme dans la culture de l’entreprise. C’est-Ă -dire que je ne vais jamais arriver avec mes gros sabots en imposant quelque chose. On Ă©change sur la nature de la prestation, sur le contenu de la prestation, mais derriĂšre, sur la maniĂšre dont ça doit s’intĂ©grer avec les Ă©quipes.

Moi, je rĂ©ponds Ă  ça et je m’intĂšgre lĂ -dedans. Parce que c’est notre discussion juste avant, c’est-Ă -dire que lĂ , Ă  ce moment-lĂ , je collabore avec des personnes. Je collabore avec des responsables, je collabore avec des crĂ©atifs, je collabore avec d’autres personnes.

Et donc, je me dois de respecter ce principe. C’est-Ă -dire, autant ma semaine peut ĂȘtre un Tetris Ă©norme avec des blogs dans tous les sens, autant quand je collabore avec une entreprise, son process sera le mien.

[Bryan] Et alors, comment tu fais quand une entreprise se tourne vers toi et qu’il n’y a rien qui est organisĂ© ? Parce que je ne peux pas dire que tous nos clients sont comme ça, ce n’est pas vrai. Et puis, s’ils nous Ă©coutent, voilĂ .

Mais on a quand mĂȘme trĂšs souvent des prospects, des contacts qui nous sollicitent. Et quand on leur pose des questions sur la maniĂšre dont ils sont organisĂ©s, pour qu’on voit aussi si on va arriver Ă  travailler avec eux, mais en fait, il n’y a rien qui est calĂ©. Donc, comment tu t’y prends ?

Est-ce que tu leur apportes quelque chose ? Tu leur donnes des pistes ? Tu leur demandes d’abord de s’organiser, de revenir te voir aprĂšs ?

[Julien] Non, en gĂ©nĂ©ral, Ă  ce moment-lĂ , si je ne sens pas qu’il y a une grande organisation Ă  ce niveau-lĂ , je vais quand mĂȘme proposer des choses, poser des points, poser quelques jalons d’organisation. Et puis souvent, on se laisse la porte ouverte. C’est-Ă -dire que, pareil, c’est posĂ©, mais pas imposĂ©, et ce n’est pas gravĂ© dans le marbre.

C’est-Ă -dire qu’on se revoit, on en rediscute. Est-ce que vous avez assez de visibilitĂ© ? Est-ce que vous voulez qu’on change le rythme, le format, etc.

? C’est-Ă -dire que ça peut ĂȘtre avec du prĂ©sentiel, si c’est des gens qui sont plus Ă  l’aise avec du prĂ©sentiel, pourquoi pas. Ça peut ĂȘtre avec du distanciel, ça peut ĂȘtre par mail.

Certains sont plus adeptes Ă  ça, certains sont plus adeptes Ă  des messageries diverses et variĂ©es, etc. AprĂšs, je fais des propositions aussi en fonction de leur agilitĂ©. Mais je dois avouer que, le plus souvent, les structures avec lesquelles j’ai affaire ont souvent leur petite organisation.

Donc, j’ai souvent Ă  mettre un petit peu dans ces principes-lĂ . Mais sinon, on essaie quand mĂȘme de cadrer un petit peu. Et puis souvent, on va davantage avoir des points et en tout cas Ă©changer sur un dĂ©but de collaboration.

Et puis c’est vrai qu’aprĂšs, quand ça fonctionne, c’est fluide, les Ă©changes et le rythme de travail sont trouvĂ©s, peut-ĂȘtre qu’aprĂšs, les Ă©changes sont peut-ĂȘtre aussi moins rĂ©guliers parce qu’il y a la confiance qui s’est instaurĂ©e, il y a une maniĂšre de travailler oĂč on sait un petit peu les dĂ©lais, qu’est-ce qu’on doit activer, etc. On a aussi une meilleure culture de l’entreprise, ça aussi c’est important, on n’en a pas forcĂ©ment parlĂ©. Mais ces rĂ©unions-lĂ  sont aussi essentielles pour acquĂ©rir de la culture d’entreprise.

Parce que lĂ , pour revenir un peu sur les questions de base, sur le CM, si on n’a pas une vraie culture de l’entreprise, ça ne sert Ă  rien non plus.

[Bryan] On devient quand mĂȘme le porte-parole de l’entreprise. Je me souviens, quand j’Ă©tais plus jeune, je voyais des porte-paroles Ă  la tĂ©lĂ© qui allaient porter la parole des boĂźtes, parce qu’elles faisaient des relations presse. Les personnes, elles parlaient, on avait l’impression que c’Ă©tait facile, mais en fait tout Ă©tait prĂ©parĂ© parce que tu es lĂ  pour reprĂ©senter le discours officiel.

Aujourd’hui, c’est ce qu’on fait sur les rĂ©seaux sociaux. On ne peut pas se permettre de ne pas connaĂźtre les valeurs, la culture de l’entreprise, parce que derriĂšre, c’est comme toi qui vas la reprĂ©senter auprĂšs des internautes.

[Julien] De toute façon, quand on travaille dans ce domaine-lĂ , on est un camĂ©lion, clairement. C’est-Ă -dire qu’on adopte les couleurs et la morphologie du client pour qui on s’adresse. On a vraiment un truc de culture d’entreprise.

Moi, je sais que j’ai tendance Ă  dire, en gros, en ce qui me concerne, je suis expert en rien, mais curieux en tout. C’est un peu comme ça que je dĂ©finis le truc, parce qu’il y a des domaines. Je travaille pour des acteurs de l’Ă©nergie, de l’Ă©nergie renouvelable.

Je ne connais rien d’Ă©nergie renouvelable Ă  l’origine, mais Ă  force de lire, Ă  force d’Ă©changer avec les personnes, etc., je ne suis pas du tout devenu un expert de ces domaines-lĂ , mais on apprend lĂ -dessus. J’ai travaillĂ© pour des acteurs de l’agroalimentaire aussi, qui travaillent dans le bio. J’ai une petite culture lĂ -dedans.

On y va, on parle avec les personnes, on lit des docs, des plateformes de marques. On consulte tout ça pour voir un peu ce qu’il en est. Ça permet d’avoir les discours, d’avoir aussi la tonalitĂ©, voir un peu comment est-ce qu’ils s’expriment.

Souvent dans ces rĂ©unions-lĂ , j’ai tendance Ă  faire des questions assez naĂŻves. C’est-Ă -dire que je leur dis que je vais vous poser des questions trĂšs naĂŻves sur votre mĂ©tier. LĂ -dessus, ça fait de la culture d’entreprise.

Souvent, ce qui est hyper intĂ©ressant quand on fait ça, c’est que ça fait Ă©merger des idĂ©es. C’est-Ă -dire que quand on brainstorm sur des idĂ©es, avec mes questions naĂŻves, j’arrive vraiment avec des questions Ă  la base. En fait, eux derriĂšre, ils disent que ça fait penser Ă  ça, Ă  ça.

C’est l’un des trucs que j’adore dans ce mĂ©tier-lĂ . C’est-Ă -dire que moi, en tant qu’extĂ©rieur, j’arrive avec toute ma naĂŻvetĂ© et ma fraĂźcheur. Avec ces questions-lĂ , je fais Ă©merger des choses qui sont tellement ancrĂ©es dans leurs esprits.

Parce qu’au quotidien, ils sont sur les mĂȘmes thĂ©matiques, ils ressassent les mĂȘmes sujets que bourreux. C’est devenu leur quotidien. Donc, ils ne se posent mĂȘme plus la question.

Et quand quelqu’un revient les questionner lĂ -dessus, ils font « oui, ça, et ça, on pourrait en parler ». En fait, quand on a « ça, on pourrait en parler », ça veut dire « ça, on pourrait le mettre sur les rĂ©seaux et ça, ça pourrait plaire Ă  notre communautĂ© ». Il y a vraiment cette espĂšce de partie d’interview avec la base de la base.

Et souvent, ça fait émerger des choses. Et aprÚs, les thÚmes émergent. Et puis aprÚs, on se questionne ensemble sur le format, la maniÚre de faire, etc.

Mais voilĂ , ça, c’est une partie qui est hyper intĂ©ressante.

[Gwen] Ok. Et chez tes clients, du coup, ça ne va peut-ĂȘtre pas ĂȘtre la mĂȘme rĂ©ponse pour tous, mais tu es en contact avec qui ? Quel poste, j’ai envie de dire ?

[Julien] Alors, c’est souvent soit des responsables marketing, soit des responsables com.

[Gwen] Mais c’est des gens qui savent de quoi ils parlent, qui connaissent ton mĂ©tier ?

[Julien] Oui, le plus souvent. Alors souvent, quand j’ai affaire Ă  des gens qui ne connaissent pas mon mĂ©tier, c’est souvent parce que c’est le grand patron ou la grande patronne qui veut se mettre dans la rĂ©union, ce que je peux tout Ă  fait entendre. Et des fois, c’est bien pour les valeurs de l’entreprise, parce que c’est souvent eux qui portent plutĂŽt bien ces discours-lĂ .

Mais par contre, souvent, ils ne comprennent pas grand-chose Ă  ce qu’on peut leur expliquer. Mais aprĂšs, quand j’ai des chargĂ©s de marketing ou des chargĂ©s de communication, on arrive quand mĂȘme plutĂŽt Ă  se faire entendre sur les grandes lignes. AprĂšs, c’est sĂ»r que si on commence Ă  descendre dans de l’opĂ©rationnel en disant « tiens, on va monter un canal Instagram », un quoi ?

On les perd un petit peu. Mais en tout cas, sur les grandes lignes, sur les grandes typologies de public par plateforme, etc., on arrive Ă  se faire entendre. AprĂšs, il y a des sujets aussi des fois qu’il faut bien expliquer sur les rythmes de publication, pourquoi des vidĂ©os, pourquoi une bonne vidĂ©o, etc.

Enfin, tous ces sujets que vous connaissez par cƓur, vous le faites aussi, vous n’en doutez pas. Mais voilĂ , tous ces sujets-lĂ . Mais en gĂ©nĂ©ral, c’est ces deux typologies de personnes-lĂ .

[Gwen] OK. Et du coup, comment tu t’organises avec eux pour collecter la matiĂšre sur le terrain ?

[Julien] Souvent, on a une premiĂšre rĂ©union oĂč ils me prĂ©sentent le projet, etc. Moi, je vais donner des grandes lignes. Et derriĂšre, je leur demande avant qu’on avance dans le projet, qu’ils m’envoient eux de la doc sur vraiment Ă  la fois l’entreprise et puis aussi, moi, dans la premiĂšre rĂ©union, j’ai rĂ©coltĂ© leurs grands objectifs.

Et derriĂšre, aprĂšs, moi, je vais pouvoir aller lĂ -dessus, c’est-Ă -dire par rapport Ă  la typologie de public visĂ©e, par rapport dĂ©jĂ  Ă  ce qu’ils ont en place, c’est-Ă -dire les plateformes, parce que l’idĂ©e, ce n’est pas forcĂ©ment Ă  chaque fois de leur faire ouvrir des nouvelles plateformes, parce qu’on sait que c’est chronophage et puis ça ne paye pas souvent. Leurs moyens de production aussi, les Ă©quipes qui sont dĂ©diĂ©es Ă  ça. Donc voilĂ , souvent, premiĂšre rĂ©union, on prĂ©sente le projet, on donne les grands objectifs.

DerriĂšre, j’accumule de l’info et aprĂšs, on va refaire un autre rendez-vous oĂč lĂ , je vais pouvoir ĂȘtre plus opĂ©rationnel et stratĂ©gique en leur disant voilĂ , moi, j’ai vu que vous aviez ça, vous parlez de ça, vous communiquez lĂ -dessus, vous dĂ©finissez votre ADN, il est sur ça, ça, ça. Donc derriĂšre, on peut envisager de partir lĂ -dessus. Souvent, c’est en deux phases.

[Gwen] Mais lĂ , du coup, c’est pour la partie mise en place. AprĂšs, au quotidien, pour l’opĂ©rationnel, tu fais des points rĂ©guliers avec tes clients ou pas spĂ©cialement ?

[Julien] Ouais, alors souvent, on a une rĂ©union pour les bilans. Parce que les bilans, il faut les prĂ©senter. Puis en fait, un bilan amĂšne Ă  un plan d’action derriĂšre.

En tout cas, des correctifs, si correctifs, voilĂ , des mises en action. Et pour les plannings, souvent, c’est des plannings qui sont remplis sur des outils. Et aprĂšs, sur ces outils-lĂ , on a des Ă©changes par mail.

J’ai rarement ça ici. Des fois, au dĂ©but, on peut avoir un Ă©change tĂ©lĂ©phonique sur le planning pour certaines choses. Mais sinon, aprĂšs, c’est des ajustements dans des messageries, dans des choses comme ça.

[Gwen] Alors du coup, j’ai une question qui me vient. Les clients que tu accompagnes, t’es plus sur de la mission ponctuelle ou t’as des clients que tu accompagnes tout au long de l’annĂ©e ?

[Julien] J’ai des clients que j’accompagne tout au long de l’annĂ©e. LĂ , j’ai un client dans le domaine de l’Ă©nergie que j’accompagne depuis plusieurs annĂ©es. Et aprĂšs, j’ai des clients que j’accompagne quand mĂȘme plutĂŽt au long cours.

J’ai rarement des missions vraiment… Des fois, c’est pour dĂ©marrer. J’en fais quelques-unes.

Mais souvent, c’est des missions d’accompagnement qui sont sur le moyen, voire le long terme. LĂ , j’ai des missions en cours sur plusieurs annĂ©es. Et j’ai eu des missions pendant plusieurs mois, un an facilement pour lancer des choses.

[Gwen] OK. Ça marche.

[Bryan] Est-ce que t’arrives Ă  produire du contenu pour tous les rĂ©seaux sociaux ou est-ce que t’en as de prĂ©dilection ?

[Julien] RĂ©seau pour les rĂ©seaux sociaux, prĂ©dilection pour la production de contenu, je dirais Insta avec des Reels parce que j’en consomme quand mĂȘme pas mal. Et je trouve qu’il y a une narration, en tout cas, que j’arrive plus facilement Ă  adopter. Sur du TikTok, je suis un peu dans l’expectative.

Je regarde, je consomme, je regarde beaucoup. Mais la construction n’est pas toujours trĂšs claire. C’est vrai que je profite de la lettre de Ouest Digital.

La trend. La trend, effectivement. Je suis abonné.

[Bryan] Tu fais partie des abonnés, exactement.

[Julien] C’est vrai. Merci, Julien, d’ailleurs, pour ta fidĂ©litĂ©. Pas de soucis.

Non, mais ça fait partie des outils qui sont inspirants. Tout Ă  l’heure, je parlais de Veille. Effectivement, une lettre comme ça, ça me permet notamment sur une plateforme oĂč je ne suis pas Ă  l’aise.

Je la consomme, mais je ne suis pas Ă  l’aise dans la crĂ©ation. Ça me permet aussi d’acquĂ©rir des choses et donc de diffuser. Effectivement, c’est des choses comme ça.

Sur Twitter, c’est vrai que c’est un rĂ©seau que j’utilise depuis longtemps. Et puis, du Facebook, c’est Ă  l’origine. Et aprĂšs, de par mon historique, les plateformes de vidĂ©o, c’est plutĂŽt quelque chose dans lequel je suis Ă  l’aise.

CrĂ©er du stream, j’aime beaucoup ça. Je trouve qu’il y a un truc, on se jette un peu dans le vide et c’est hyper sympa. On se jette dans le vide dans le sens oĂč on y va, c’est en direct.

On a la communautĂ© qui rĂ©agit Ă  cĂŽtĂ© et ça, c’est extrĂȘmement enthousiasmant. Et sur du YouTube aussi, parce que YouTube, c’est un super rĂ©seau. On peut vraiment s’Ă©clater, on peut crĂ©er des trĂšs belles audiences.

Il y en a vraiment des bons formats. Les shorts, ce sont un format qui est hyper intĂ©ressant Ă  travailler sur YouTube. YouTube, j’aime beaucoup.

Je trouve que c’est un rĂ©seau qui est trĂšs tactique. On peut faire vraiment Ă©normĂ©ment de choses. LĂ , j’ai plusieurs projets sur du YouTube, sur du Twitch.

Mais ce cĂŽtĂ© vidĂ©o, l’Ă©criture vidĂ©o, la diffusion, c’est plutĂŽt chouette. Ça se ressemble beaucoup aux jours de la vidĂ©o.

[Bryan] Et c’est trĂšs liĂ©, d’ailleurs, avec tes expĂ©riences passĂ©es. Avec mon historique. Exactement.

Ça marque.

[Gwen] Tu as la mĂȘme affinitĂ© avec la photo ?

[Julien] Moins. Moins ? LĂ , je ne vais plus ĂȘtre, on va dire, apporter des idĂ©es sur des envies, sur des intentions.

AprĂšs, je ne suis pas un grand photographe. Je n’ai pas forcĂ©ment cette patte-lĂ . J’ai rĂ©ussi Ă  faire deux ou trois trucs exploitables.

Mais j’ai moins cette patte-lĂ . J’apprĂ©cie, mais sans en ĂȘtre… En tout cas, je n’en produis pas souvent de la photo.

Je vais plutĂŽt conseiller Ă  droite Ă  gauche sur des inspirations, mais pas de la production.

[Bryan] C’est amusant parce que quand on Ă©change avec nos homologues, ça revient souvent. Ce n’est pas une opposition, mais celles et ceux qui sont Ă  l’aise en photo sont moins Ă  l’aise en vidĂ©o. Celles et ceux qui sont trĂšs Ă  l’aise en vidĂ©o sont moins Ă  l’aise en photo.

Il y a deux écoles. Je vois de plus en plus des gens qui disent la photo, pas trop, mais la vidéo, oui, et vice-versa.

[Julien] Une photo, c’est hyper compliquĂ© Ă  faire. Produire une belle photo pour les rĂ©seaux, c’est loin d’ĂȘtre Ă©vident. Quand tu veux mettre de l’humain, mais en mĂȘme temps montrer ce qui se passe, avoir une photo qui te raconte quelque chose et qui n’est pas juste quelqu’un qui a les yeux dans les phares et qui est un peu Ă©berluĂ© Ă  l’Ă©cran…

La photo, c’est assez compliquĂ©. Chacun son mĂ©tier. Je suis plus dans la vidĂ©o, mĂȘme si je ne tourne pas de vidĂ©o, mais dans cette conception, dans cette Ă©criture, j’aime beaucoup.

[Gwen] Et sur la partie validation des contenus, est-ce que tu fais valider les contenus que tu produis pour tes clients Ă  tes clients ?

[Julien] Oui. Toujours ? Oui.

Pour le coup, je pense que c’est limite lĂ -dessus. Pas forcĂ©ment la partie oĂč ils sont le plus vigilants, mais ils ont une grande vigilance par rapport Ă  ça. Je pense que c’est un truc dans le social media oĂč ça commence un peu Ă  Ă©merger.

C’est-Ă -dire qu’ils commencent quand mĂȘme Ă  se rendre compte… Il faut toujours les Ă©duquer sur les vidĂ©os, sur les principes des vidĂ©os, mais par contre, ils sont quand mĂȘme assez vigilants sur ce qu’on y raconte, sur la qualitĂ©. LĂ -dessus, ils ont bien compris que c’Ă©tait leur image de marque.

Autant le texte qu’on y associe, il faut que ça raconte le bon discours, mais sur les contenus, je les sens de plus en plus vigilants.

[Gwen] Parce que c’est pareil, il y a un peu deux Ă©coles. Il y en a beaucoup, en agence ou en indĂ©pendant, qui ne font pas valider les contenus par leurs clients. Je ne pense pas du tout que ce soit imposĂ©.

Je pense que le client est OK avec ça. Nous, c’est quelque chose qui nous Ă©tonne quand on l’entend, mais c’est quelque chose qui se fait beaucoup apparemment.

[Julien] En tout cas, majoritairement… Pour ainsi dire, je n’ai pas de client ou je n’ai pas de validation du contenu. Le contenu, ils sont assez vigilants lĂ -dessus.

Et d’ailleurs, c’est toujours un problĂšme. Non, ce n’est pas forcĂ©ment toujours un problĂšme. Mais en tout cas, ça doit ĂȘtre cadrĂ© parce que, vous le savez, faire du contenu, c’est un temps, c’est un coĂ»t.

Le refaire ou en tout cas le modifier, c’est un temps, c’est un coĂ»t. Donc, ça aussi, ça doit ĂȘtre cadrĂ© aussi dans les prestations qu’on fait. Je trouve que d’ailleurs, c’est de plus en plus cadrĂ© dans ce domaine-lĂ  parce qu’on ne facture pas qu’un contenu.

On facture souvent un contenu et un aller-retour, voire deux. Et en tout cas, ça se facture les aller-retours. Parce qu’ils sont souvent pointilleux sur un truc.

La couleur n’est pas tout Ă  fait la bonne. Le logo… On les connaĂźt tous aussi.

Mais tout ça, aprĂšs, il faut reprendre les contenus, il faut les rĂ©gĂ©nĂ©rer. Donc maintenant, au contraire, je trouve qu’ils sont vigilants lĂ -dessus. En tout cas, moi, j’ai une validation totale, une validation continuelle des vidĂ©os utilisĂ©es.

[Bryan] Moi, je trouve ça rassurant quand mĂȘme que les clients, mĂȘme si on est chez l’annonceur, que notre manager valide les contenus parce qu’il y a quand mĂȘme une notion de responsabilitĂ©. À un moment donnĂ©, toi, tu es lĂ  pour produire le contenu, mais il y a quand mĂȘme un ou une directrice de publication, donc quelqu’un qui est responsable de ce qui sort. À un moment donnĂ©, moi, ça me semblerait difficile de sortir des contenus sans qu’un client valide.

Ou alors, dans ce cas-lĂ , s’il y a un problĂšme, il assume. Mais ce n’est pas notre responsabilitĂ©. Je pense que c’est un point qui est dĂ©terminant dans ce mĂ©tier.

[Julien] Et de toute façon, on voit bien sur les rĂ©seaux, on travaille du texte, on en a parlĂ© tout Ă  l’heure, on rĂ©dige, mais on sait trĂšs bien que ce n’est pas le texte qui va ĂȘtre majoritairement consommĂ©. De toute façon, les rĂ©seaux sociaux, c’est du picture marketing. Donc, de toute maniĂšre, c’est le contenu qui va primer.

On le voit tous quand on scrolle sur nos tĂ©lĂ©phones, on est en train de regarder le dĂ©but de la vidĂ©o, on n’est pas forcĂ©ment en train de lire Ă  la lettre le texte. Donc, de toute maniĂšre, le premier canal, la premiĂšre diffusion de la marque, c’est le contenu. Donc, si le contenu n’est pas validĂ©, s’il ne correspond pas aux attentes et qu’il n’a pas un soin particulier, c’est un vrai danger.

C’est un parti pris qui me paraĂźt risquĂ© pour un certain nombre d’acteurs qui se prĂȘtent Ă  ça. Ce n’est pas tant le texte. Le texte, c’est important, mais ce n’est pas primordial.

Ce n’est pas le premier truc qu’on va voir, c’est le contenu. Si le contenu ne renvoie pas les bonnes ondes, ça ne marche pas.

[Gwen] Et tu t’organises comment pour optimiser la partie validation ?

[Julien] Alors, l’optimiser, je n’ai pas forcĂ©ment un truc d’optimisation. En tout cas, j’essaye de le faire souvent en avance. C’est ce que je disais tout Ă  l’heure par rapport au planning, d’essayer d’anticiper un maximum lĂ -dessus.

Des fois, ce qui peut se passer avec certains clients, c’est que moi, je vais faire des recommandations iconographiques sur vraiment la base. Et aprĂšs, ça va ĂȘtre repris par un graphiste qui va pouvoir apporter une patte, une surcouche sur l’identitĂ© de marque, sur peut-ĂȘtre de la colorimĂ©trie, sur du recadrage, etc. Souvent, ça peut se faire aussi en deux temps.

C’est pour ça que la planification est importante parce qu’on va planifier pour le texte, le corps de texte, la proposition iconographique. Et derriĂšre, une fois que ça, c’est validĂ©, on part en crĂ©a et aprĂšs, on fait valider la crĂ©a. Donc, c’est vrai qu’en termes de planification, il vaut mieux le faire un peu en avance histoire de ne pas faire du last minute.

On y arrive, mais bon. C’est contraignant pour tout le monde, on le sait. C’est fatigant.

[Gwen] Ça marche. Du coup, parmi toutes ces missions que tu peux faire, parmi toutes tes diffĂ©rentes casquettes, qu’est-ce qui te prend le plus de temps dans ton mĂ©tier ?

[Julien] Qu’est-ce qui me prend le plus de temps ? Au tout dĂ©but, j’aurais dit les cours. Mais cette chance que j’ai dans les cours, c’est quand on les donne depuis plusieurs annĂ©es, sans refaire les mĂȘmes cours, on a une base qui est exploitable, qui est adaptable.

Donc, on gagne beaucoup de temps lĂ -dessus. MĂȘme si aprĂšs, il y a toutes les corrections. Et ça, c’est pas nĂ©gligeable.

AprĂšs, je pense qu’effectivement, le CM opĂ©rationnel, ça prend du temps parce que malgrĂ© tout, c’est un travail que chaque mois, tu remets un peu l’ouvrage en place. Donc, il faut rĂ©Ă©crire, il faut retravailler lĂ -dessus. Et je pense que le volet d’accompagnement de consultant prend beaucoup de temps parce qu’il est extrĂȘmement en lien avec l’Ăšre du temps.

Je pense que le truc de consultant, pour le coup, n’est pas quelque chose qu’on peut facilement dupliquer. Je pense qu’il doit vraiment s’adapter. Quand je fais des missions de consulting, quand je suis consultant pour des entreprises, il y a quand mĂȘme une vraie partie d’immersion.

Et ça prend quand mĂȘme beaucoup de temps pour avoir quelque chose de qualitĂ©. Je considĂšre que consultant, on n’arrive pas avec ses slides en donnant des grands trucs. Moi, je sais que lĂ  oĂč j’ai des meilleurs rĂ©sultats ou en tout cas oĂč j’ai des retours qui sont vraiment les plus intĂ©ressants, c’est quand on me dit « LĂ , tu as fait une intervention, on a vu que tu t’es creusĂ© et tu as Ă©tĂ© approfondi en sujet.

» LĂ , pas plus tard que l’autre jour, j’ai fait un truc, encore pour France TV, mais cette fois-ci pour tous les Outre-mer. Il y a quand mĂȘme neuf stations territoriales Ă  travers le monde. J’ai fait un truc oĂč je me suis vraiment plongĂ© concrĂšte dans tous les univers de chaque truc.

LĂ , c’Ă©tait vraiment une mission de consulting. Ça m’a pris beaucoup de temps, mais derriĂšre, le retour que j’ai eu Ă©tait gĂ©nial. Parce qu’ils m’ont dit « LĂ , tu as Ă©tĂ© au fond du truc.

» Pour moi, c’est vraiment le consulting. À la fois, il y a une partie strat, mais il y a vraiment une partie immersion. Je pense que le consulting sans une immersion totale dans le truc, ça me paraĂźt plus gĂȘnant.

Je pense que c’est ça qui me prend le plus de temps.

[Gwen] Ça paraĂźt logique puisque c’est une mission que tu ne fais qu’une fois.

[Julien] C’est ça. On ne ressort pas les mĂȘmes briques. Souvent, les demandes sur le consulting sont diffĂ©rentes.

Il y a des trucs stratĂ©giques. Par contre, c’est passionnant. Quand on se plonge vraiment dans un sujet comme ça, on en a une connaissance prĂ©cise, mais en tout cas, assez profonde.

[Bryan] Quand on t’Ă©coute, on a l’impression que c’est facile, mais c’est quoi ta plus grande difficultĂ© au quotidien ?

[Julien] Ma plus grande difficultĂ©, c’est de rester disponible malgrĂ© tout. Les clients ont quand mĂȘme besoin d’Ă©changer de temps en temps. Tout n’est pas cadrĂ©, c’est-Ă -dire que des fois, ils ont besoin aussi d’Ă©changer de maniĂšre un peu plus impromptue.

Il faut quand mĂȘme savoir se rendre disponible. On parlait tout Ă  l’heure des urgences de derniĂšre minute. Il faut quand mĂȘme pouvoir y rĂ©pondre.

Je pense qu’il y a cette… ĂȘtre disponible. Et puis aussi, tout simplement s’assurer que les choses soient dĂ©livrĂ©es en temps et en heure et en qualitĂ©.

C’est-Ă -dire qu’aprĂšs, toute la partie organisation, toute la cuisine interne, c’est ma cuisine, c’est moi qui m’en occupe. Si j’Ă©prouve des difficultĂ©s, c’est Ă  moi de m’arranger avec moi-mĂȘme et avec mes proches. Ce qui m’importe, moi, c’est dĂ©livrer en temps et en heure les choses et rester disponible pour mes clients.

Parce que je considĂšre aussi que les clients avec qui je suis engagĂ©, si en gros, quand ils m’appellent, ça sonne toujours occupĂ© ou par exemple, qu’ils m’envoient un mail et que le mail, je mets trois plombes Ă  rĂ©pondre, pour moi, je dĂ©tĂ©riore le service. Donc, il y a quand mĂȘme une notion de disponibilitĂ©. Je ne suis pas une hotline H24, mais je sais que la gestion des mails, pour moi, c’est un temps non nĂ©gligeable.

Au-delĂ  de l’administratif qui reste un passe-temps. Non, je rigole. C’est pas du tout un passe-temps.

Mais au-delĂ  de ça, la disponibilitĂ© pour les clients, je considĂšre que ce n’est pas quelque chose qu’on facture, c’est quelque chose qu’on doit aux clients.

[Gwen] Et tu arrives Ă  couper vie pro, vie perso ?

[Julien] Oui, quand je n’ai plus de batterie. En fait, pourquoi est-ce que je me suis aussi mis indĂ©pendant ? C’est parce que j’avais aussi une volontĂ© de profiter de mes enfants, en bas Ăąge.

Et c’est vrai que quand je travaillais dans des structures, le soir, je rentrais tard. Le matin, on part assez tĂŽt. Donc le soir, limite, ils pouvaient dormir.

Le matin, ils Ă©taient Ă  peine rĂ©veillĂ©s. Et je ne voulais pas qu’un jour, Ă  15 ans, je me dise « Ouais, j’ai du temps pour eux ». Puis Ă  15 ans, on ne peut rien insĂ©rer.

Donc je me suis aussi mis indĂ©pendant pour ça. Donc ça me permet de me dĂ©gager du temps pour mes enfants le matin et le soir. C’est-Ă -dire que mes journĂ©es, j’ai tendance Ă  les finir relativement tĂŽt.

Parce que je vais le plus souvent les chercher Ă  l’Ă©cole pour passer du temps avec eux. Donc c’est vrai qu’aprĂšs, je travaille rĂ©guliĂšrement le soir. C’est vrai que je complĂšte souvent en soirĂ©e avec des choses, etc.

Et sur les week-ends, lĂ , j’ai changĂ© un petit peu la mire il y a un peu plus d’un an et demi. Parce que c’est vrai que j’avais tendance Ă  travailler beaucoup, mĂȘme le week-end. Et donc lĂ , maintenant, voilĂ , j’arrĂȘte de travailler le week-end.

Je me prends juste un temps en gĂ©nĂ©ral. C’est le dimanche soir. Ce que j’aime bien juste, que mon lundi matin ne soit pas trop non plus hyper chargĂ©.

Donc souvent, le dimanche soir, j’essaie de dĂ©gonfler un peu le ballon. C’est-Ă -dire que les mails reçus, je dĂ©blaye dĂ©jĂ  un peu de mails, etc. Pour que juste le lundi matin, je puisse ĂȘtre dans l’opĂ©rationnel et bien dans l’Ă©mission.

Et pas juste dans la gestion de la fameuse boĂźte mail du lundi matin, oĂč c’est un peu galĂšre. Donc il y a juste le dimanche soir oĂč je me prends ce petit truc. Donc j’essaie quand mĂȘme de couper.

Et notamment, le rĂŽle d’indĂ©pendant, je l’ai pris aussi pour me libĂ©rer du temps pour ma vie perso.

[Gwen] Tu en as parlĂ© un petit peu tout Ă  l’heure. Tu y as fait allusion, mais on n’est pas trop rentrĂ© dans le sujet. Qu’est-ce que tu fais pour voir si ce que tu mets en place pour tes clients fonctionne ou ne fonctionne pas ?

Ah, la partie analytique donc.

[Bryan] Par exemple.

[Julien] C’est ça, allons-y. On sort du dashboard, on sort du bilan. Sur les analytics, c’est comme les outils tout Ă  l’heure.

Avec plein de clients, tout le monde a son petit outil analytics. Certains n’en ont pas, donc on va aller chercher en organique sur les plateformes. Je peux travailler avec de l’Agora Pulse, je peux travailler pas mal avec Amplify, avec plein d’outils comme ça.

Sur ça, c’est assez compliquĂ© parce que tout dĂ©pend du niveau de culture social mĂ©dia qu’ils vont avoir. C’est-Ă -dire que de l’apporter, de l’impression, bien leur expliquer ce que c’est, Ă  quoi ça correspond. Le taux d’engagement, trĂšs honnĂȘtement, je ne m’y risque mĂȘme plus.

Des fois, certains me le demandent. Je le donne, mais je l’explique en minimisant clairement son importance. TrĂšs honnĂȘtement, je n’y crois plus trop au taux d’engagement.

AprĂšs, on fait les bilans. Sur les bilans, les grandes tendances. Ils aiment bien avoir la progression de leur nombre d’abonnĂ©s.

C’est quelque chose d’assez tangible pour eux. Le nombre de personnes touchĂ©es, Ă  mon sens, si je dois faire un choix entre le taux d’engagement et le nombre de personnes touchĂ©es, je vais clairement aller sur le nombre de personnes touchĂ©es. Pour moi, c’est ce qui est essentiel.

Je considĂšre qu’un taux d’engagement, c’est bien pour se galĂ©rer vis-Ă -vis du petit camarade. Mais le nombre de personnes touchĂ©es, c’est essentiel. On fait ça pour se dire « j’ai touchĂ© tant de personnes » et en plus, on est sur les rĂ©seaux, donc on a mĂȘme Ă  savoir d’oĂč ils viennent.

Il y a ça. AprĂšs, c’est sur les publications qui ont le mieux fonctionnĂ©. C’est-Ă -dire, est-ce que ces vidĂ©os-lĂ  ont bien fonctionnĂ© ?

Oui, pourquoi ? Non, pourquoi ? Comment est-ce qu’on aurait pu les faire autrement ?

C’est vraiment cette partie-lĂ  qui me paraĂźt la plus intĂ©ressante, c’est-Ă -dire ce fameux « top flop post » si on le caricature un petit peu. En tout cas, ça permet de s’interroger sur les comportements de la communautĂ©, qu’est-ce qu’ils consomment. Et surtout, moi, je prends soin quand il y a quelque chose qui marche, de l’expliquer.

Mais quand il y a quelque chose qui ne marche pas, de ne pas juste prendre l’idĂ©e et se dire « tiens, cette idĂ©e-lĂ , on la jette Ă  la poubelle ». Non, ce n’est pas ça. Moi, ce que je veux bien leur faire comprendre, c’est qu’on a parlĂ© de ce sujet, ça n’a pas fonctionnĂ© Ă  cet instant-lĂ , dans ce format-lĂ , de cette maniĂšre-lĂ .

Mais par contre, le sujet en tant que tel, il est prĂ©cieux. Si on parle des valeurs d’une entreprise, on peut se dire « ah, le poste sur les valeurs de l’entreprise, il n’a pas fonctionnĂ© ». Pour autant, il ne faut plus jamais parler des valeurs de l’entreprise.

Bien Ă©videmment que non. Mais par contre, on va aller s’emparer d’un autre sujet. Peut-ĂȘtre qu’on va en faire un audiogramme, on va faire parler le DG qui va nous expliquer le truc.

Peut-ĂȘtre qu’on va en faire autre chose. On a fait un carrousel, ça n’a pas trop fonctionnĂ©. Peut-ĂȘtre qu’il faut qu’on le rĂ©interprĂšte autrement.

C’est ça, en fait. Pour moi, c’est la partie essentielle du bilan et je pense que c’est ce qui est le plus tangible pour eux aussi. Tous les chiffres, un peu, voilĂ .

Il y a plein de chiffres qui leur passent clairement au-dessus de la tĂȘte. Mais en tout cas, ce cĂŽtĂ©-lĂ , c’est assez intĂ©ressant. Et puis, quand on a un volet ads, lĂ , on est obligĂ© d’y mettre un peu plus parce que les ads, c’est eux qui ont mis de la monnaie sur la plateforme, donc ils ont envie de savoir.

Donc lĂ , on y va aussi sur du CPC, sur du CPM, etc., sur de la conversion. Donc, voilĂ . On essaye d’aller lĂ -dessus.

Mais c’est vrai que j’essaye d’avoir un cĂŽtĂ© trĂšs concret et ça rejoint un peu le cĂŽtĂ© histoire. C’est-Ă -dire que moi, j’aime leur faire raconter des histoires. J’aime faire en sorte que quand on a des sujets qui marchent moins, pourquoi est-ce que cette histoire-lĂ  n’a pas fonctionnĂ© ?

[Bryan] Parfois, c’est juste l’emballage. Ah mais oui ! C’est comme dans la grande distribution.

Tu peux avoir un super produit et juste l’emballage ne convient pas.

[Julien] C’est ça. L’accroche n’Ă©tait pas la bonne, il y a un truc peut-ĂȘtre trop institutionnel, ça manque de visage. Des fois, ça peut ĂȘtre sur tout un tas de trucs.

Mais le fond du sujet est hyper intĂ©ressant. Je prends soin d’avoir ça parce que sinon, je pressens trop le truc de se dire que le sujet n’a pas marchĂ©. C’est bon, celui-ci, on le met de cĂŽtĂ©, on ne le traitera plus jamais.

Non. De toute façon, vous n’avez pas non plus 12 000 sujets. Storytelling a parfois ses limites.

[Bryan] Tu disais tout Ă  l’heure que tu ne crois pas au temps d’engagement. Dans ce contexte, comment tu fais pour mesurer la pertinence des contenus ?

[Julien] Pour moi, Ă  la fois, ça peut ĂȘtre du quantitatif, c’est-Ă -dire sur un nombre d’interactions, par exemple, sur des publications. LĂ , on va se comparer entre nous. En nombre d’interactions, qu’est-ce qui a le mieux fonctionnĂ© ?

Pour moi, c’est vraiment le nombre de personnes touchĂ©es. Je considĂšre qu’on peut Ă©tablir des seuils, Ă  partir de tels seuils, on considĂšre que ça a vraiment bien fonctionnĂ©. Mais le taux d’engagement, je n’y crois pas trop parce que avec les changements algorithmiques, c’est assez compliquĂ© d’arriver Ă  maintenir quelque chose.

Ce taux d’engagement, des fois, on voit des papiers qui sortent, taux d’engagement moyen dans le domaine de l’industrie, de l’agroalimentaire, sur telle plateforme, c’est ça. Oui, mais c’est compliquĂ©. On sait trĂšs bien qu’un taux d’engagement est liĂ© Ă  la taille de sa communautĂ©.

On sait trĂšs bien que si on est Ă  10 personnes sur une page Facebook, on va faire un taux d’engagement dingue. Puis si on en est Ă  100 000, mĂ©caniquement, ça sera plus Ă©levĂ©. Alors que la publication peut ĂȘtre sans doute beaucoup plus intĂ©ressante ou avoir touchĂ© beaucoup plus de personnes.

Moi, j’ai eu beaucoup de mal avec ce taux d’engagement et plus les mois passent, plus les annĂ©es passent, moins j’y crois. Oui, on peut faire ça pour faire un joli graph, mais ce qu’on veut, c’est s’adresser Ă  des personnes. Ce qui compte, c’est combien de personnes on a touchĂ©es.

Si on voit que la courbe descend de mois en mois, lĂ , on va se poser des questions. Un taux d’engagement peut trĂšs bien fluctuer, mais pour autant, est-ce que ça veut dire qu’on s’est nĂ©cessairement adressĂ© Ă  plus de personnes ? Ce n’est pas aussi limpide que ça.

Je trouve que le nombre de personnes touchĂ©es, c’est limpide. On sait ce qu’il en est. Le reach, c’est hyper important.

On voit bien que le reach sur certaines plateformes, on peut avoir des communautĂ©s qui sont extrĂȘmement importantes et avoir un reach qui correspond peut-ĂȘtre seulement Ă  10% de sa communautĂ©. Ça, c’est assez frustrant. Je trouve que c’est un beau challenge aussi.

Souvent, je le fais Ă©merger aussi auprĂšs de clients quand on fait des bilans. C’est-Ă -dire que vous avez une communautĂ© de 200 000 personnes et on voit que votre reach maximal peut ĂȘtre 20 000. On se pose des questions quand mĂȘme.

Comment est-ce qu’on la rĂ©alimente, cette communautĂ© dormante ? Ce n’est pas possible d’avoir 180 000 personnes qui dorment sur une page Facebook, par exemple. Oui, c’est clair.

[Bryan] On l’observe trĂšs souvent d’ailleurs. C’est pour ça que le nombre d’abonnĂ©s, pour le coup, il y a bien une maĂźtrise auquel on ne croit pas du tout, c’est le nombre d’abonnĂ©s. Mais bon, aprĂšs, tout le monde le demande.

[Julien] Tout le monde le demande, mais effectivement, il faudrait avoir un pourcentage des dormants. Il faudrait faire un ratio avec les dormants et les actifs. Tu donnes une idée.

Un pourcentage de dormants. Oui, je vais faire ça. C’est pas mal.

En plus, c’est assez impactant quand tu le prĂ©sentes comme ça, pourcentage de dormants.

[Gwen] Tout au long de notre discussion, tu as pas mal parlĂ© d’outils que tu aimais bien, mais tu n’en as pas trop citĂ©. Du coup, j’aimerais bien que tu me donnes ton top 3 ou 4, ne te bride pas si bruyant, d’outils prĂ©fĂ©rĂ©s.

[Julien] Oui. Outils prĂ©fĂ©rĂ©s, j’avoue que pour la planification, je trouve Plainable pas mal. J’aime bien Plainable.

Plainable a un gros avantage. AprĂšs, je n’utilise pas tous les outils de la Terre, mais je trouve que Plainable est assez intĂ©ressant parce qu’on peut vraiment crĂ©er 100% de la publication. Et aprĂšs, il y a un systĂšme de validation par le client, il y a un systĂšme de programmation tout inclus.

Je trouve que c’est pas mal. J’utilise en ce moment. Je le trouve plutĂŽt efficace.

Il y a un autre outil que je n’utilise pas forcĂ©ment de maniĂšre opĂ©rationnelle, mais que j’ai tendance Ă  utiliser, c’est Nonly. Je ne sais pas si vous le connaissez. Outil de programmation et surtout outil de veille.

Ça permet de voir le cycle de vie d’une publication et de voir dans le temps comment ça oscille. C’est assez intĂ©ressant. Ça permet aussi de programmer assez facilement.

AprĂšs, j’ai utilisĂ© du hauts de suite forcĂ©ment. Vu que je ne suis pas un grand graphiste de base, et loin s’en faut, bien Ă©videmment le Canva indispensable. Qui n’utilise pas Canva ?

Avec un petit compte payant pour profiter de tout. Mais il faut quand mĂȘme reconnaĂźtre que Canva, c’est… C’est une rĂ©volution.

Pour ce qu’on fait, ça change tout. C’est une rĂ©volution, donc c’est plutĂŽt intĂ©ressant. Et puis, de plus en plus, alors lĂ  ça fait partie de la veille, moi je veille de plus en plus sur les petits outils d’intelligence artificielle, puisque ça arrive et ça va devenir extrĂȘmement intĂ©ressant.

Ça va sans doute challenger pas mal nos mĂ©tiers, mais je pense qu’il y a des opportunitĂ©s, malgrĂ© tout, avec de la synthĂšse vocale, notamment. Moi je suis un grand adepte du son. Je trouve que le son n’est pas assez utilisĂ© sur les rĂ©seaux.

Donc, je n’ai plus forcĂ©ment l’outil. J’avais un outil en tĂȘte sur de la synthĂšse vocale. Bon, bref, il y en a un certain nombre qui existent.

Donc, voilĂ , sur ces outils-lĂ . Et aprĂšs, du Agorapulse aussi, j’en parlais briĂšvement tout Ă  l’heure, sur d’autres outils. Et aprĂšs, les outils natifs.

La Business Suite, quand elle veut bien fonctionner, c’est assez capricieux comme outil. Et puis, dĂ©jĂ , ça fait quelques outils. Mais aprĂšs, il y a des outils de communication.

C’est ce que je disais tout Ă  l’heure, des Slacks, des Teams, des Zoom. Il y en a partout.

[Gwen] Ça marche.

[Bryan] Tu parles beaucoup de Veil dans ton mĂ©tier. Ceux qui me connaissent savent que ça me plaĂźt d’entendre ça. Et du coup, je voudrais te poser une question en lien avec ça.

Comment tu te tiens Ă  jour de toutes les Ă©volutions ? Est-ce que tu as un process, des outils, une mĂ©thodologie ? Comment tu t’organises sur la partie Veil ?

[Julien] Twitter est un bon allié. X est un bon allié pour ça. On y voit beaucoup de Veil.

C’est vrai que je suis inscrit Ă  un certain nombre de hashtags qui me permettent d’avoir de la remontĂ©e de sources. Et puis aprĂšs, on a tous… C’est un peu comme les coins champignons.

On a tous les bons coins, les bonnes personnes aussi qui diffusent de l’info. AprĂšs, on en a aussi des grands patrons qui ne sont pas avares d’infos. Tout Ă  l’heure, on parlait des canaux Instagram.

On a Zuckerberg qui en a ouvert un qui balance rĂ©guliĂšrement ses nouveautĂ©s. On a Adam Mossery qui est adepte de ça. J’ai plusieurs rĂ©fĂ©rences lĂ -dessus.

J’essaie quand mĂȘme aussi de lire des trucs en anglais parce que mine de rien, ça sort souvent en anglais avant de sortir en français. AprĂšs, il faut faire aussi le distinguo. Je sais que dans la Veil que je produis chaque semaine, j’essaie vraiment de mettre un distinguo entre les fonctionnalitĂ©s dĂ©ployĂ©es et les tests.

Parce que souvent, dans ce truc de Veil, au dĂ©part, j’avais tendance Ă  lister un peu des trucs, Ă  prĂ©senter des trucs, mais sans spĂ©cifier ça. Au bout d’un moment, on se rend compte que des fois, on annonce des trucs ou on parle de sujets, mais c’est des tests qui n’aboutiront jamais. C’est vrai que je fais vraiment le distinguo entre ça parce que si on ne fait pas ce distinguo, on a l’impression que chaque semaine, les plateformes sont rĂ©volutionnĂ©es alors que des fonctionnalitĂ©s dĂ©ployĂ©es de maniĂšre opĂ©rationnelle, elle n’a pas tant que ça au quotidien.

Par contre, des tests, il y en a énormément sur tout un tas de trucs. Ils testent en permanence et les ingénieurs qui vont gratter dans le code sont une source assez intéressante.

[Gwen] Ça marche. Tu as d’autres questions, monsieur Veil ?

[Bryan] Ce n’est pas intĂ©ressant. En plus, c’est marrant ce que tu dis sur fonctionnalitĂ©s dĂ©ployĂ©es ou tests parce qu’on a eu un sujet en interne lĂ -dessus oĂč, effectivement, il faut davantage faire ressortir ce qui est de l’ordre de la R&D et ce qui est de l’ordre du changement d’utilisation pour nous.

[Julien] C’est intĂ©ressant. Des fois, tu as des choses qui sont seulement dĂ©ployĂ©es dans certains pays et ça, il faut bien en avoir conscience. Des fois, tu peux annoncer des choses et tu te dis qu’en France, je ne l’ai pas annoncĂ©, c’est testĂ© en Inde et au BrĂ©sil.

[Bryan] AprĂšs, les tests, c’est quand mĂȘme intĂ©ressant parce que ça t’envoie des signaux faibles sur la logique dans laquelle la plateforme souhaite se dĂ©velopper, elle veut Ă©voluer, dans la concurrence que les plateformes se font aussi entre elles et du coup, je trouve que les tests, c’est quand mĂȘme des excellents signaux. Par exemple, quand tu entends que TikTok aujourd’hui fait des tests pour Ă  la fois dĂ©velopper une messagerie privĂ©e et Ă  la fois faire du contenu hors vidĂ©o, texte. Oui, c’est des tests.

Par contre, ça en dit quand mĂȘme beaucoup sur la guerre qui va arriver, trĂšs frontale, beaucoup plus frontale avec Instagram et avec des plateformes comme Twitter ou LinkedIn. C’est ça, sur le micro-blogging, etc.

[Julien] Clairement. Et puis c’est ça aussi, moi je trouve que quand on fait de la veille, quand on voit les fonctionnalitĂ©s dĂ©ployĂ©es, j’ai souvent tendance, quand j’ai mes Ă©tudiants, on en parlait tout Ă  l’heure, le vieillissement progressif des plateformes, c’est-Ă -dire qu’aussi en fonction des fonctionnalitĂ©s, on voit un petit peu le vieillissement de ces plateformes-lĂ , on voit comment est-ce que ça Ă©volue, comment est-ce qu’un nouveau public peut s’emparer de ça, etc. Je trouve que ça joue beaucoup. Et on voit, TikTok n’est plus la plateforme pour les ultra-jeunes, que les choses soient dites, c’est vrai.

C’est pas pour les anciens, mais c’est pour un public qui est un petit peu plus mature. Et je ne sais plus, j’avais vu il n’y a pas longtemps, je crois, sur Snapchat, toujours puissant en France, bizarrement, l’Ăąge moyen de l’utilisateur en France, si je ne me trompe pas, vous me direz dans les commentaires si ma source est fausse, je crois qu’en France c’est 29 ans l’Ăąge moyen d’un utilisateur moyen. Ça ne m’Ă©tonne pas.

Ce qui n’est pas… 29 ans, sur Snapchat, on s’attend quand mĂȘme Ă  un public beaucoup plus jeune. Et non, l’Ăąge moyen, c’est-Ă -dire qu’on est largement au-dessus, on est bien Ă©videmment en dessous, mais 29 ans, c’est pas…

VoilĂ .

[Gwen] Et ça ne m’Ă©tonne pas, parce qu’en fait, je ne sais pas exactement quand est-ce que ça a Ă©tĂ© lancĂ©, Snapchat, en quelle annĂ©e, mais moi je crois que… VoilĂ , c’est ce que j’allais dire. Je crois que j’avais une vingtaine d’annĂ©es, moi.

[Julien] La premiĂšre campagne, si je m’en souviens, dans le mĂ©tro, on voyait juste le fantĂŽme sur un fond jaune, c’Ă©tait 2014, c’Ă©tait dans le mĂ©tro parisien. Ils ne mettaient mĂȘme pas le nom de Snapchat.

[Gwen] Et du coup, ma gĂ©nĂ©ration, on a commencĂ© Ă  l’utiliser tout de suite, et en fait, on continue, on ne l’utilise plus de la mĂȘme façon qu’au dĂ©but, mais on continue Ă  s’en servir. Ah, t’envoies des Snaps.

[Bryan] Je découvre quelque chose chez toi.

[Gwen] Ouais, ou mĂȘme…

[Bryan] La messagerie.

[Gwen] Ouais, mais la messagerie. J’ai des personnes dans mon entourage avec qui je ne communique que via Snapchat. Il n’y a aucune raison, c’est juste une habitude.

[Julien] Moi, c’est un comportement que je vois Ă©normĂ©ment quand je parle de Snapchat. Les gens ne me disent jamais qu’ils envoient des Snaps, par contre, ils me disent qu’ils sont Ă  fond dans la messagerie. En France, il y a un usage de la messagerie Snapchat, c’est un truc de dingue.

J’ai dĂ©jĂ  eu de multiples maniĂšres diffĂ©rentes, j’ai plein de personnes qui me parlent de ça.

[Gwen] On a tous des personnes dans notre entourage avec qui on a discutĂ© sur une plateforme plutĂŽt qu’une autre. Il y a des personnes avec qui on va envoyer des textos. Il y a des gens qui font encore ça, je vous assure.

Il y a des gens avec qui on va Ă©changer sur WhatsApp, Signal, etc. C’est sur Snapchat.

[Bryan] Attendez qu’il y ait la messagerie privĂ©e sur TikTok, vous allez voir que ça change aussi beaucoup de choses. Je pense, ouais, clairement. WhatsApp va prendre un petit coup, je pense.

[Gwen] Est-ce qu’on pourrait parler un petit peu des social ads avant de conclure ? Du coup, je pense qu’on a la rĂ©ponse Ă  la premiĂšre question. Est-ce que tu fais des social ads ?

[Julien] Oui. T’as remarquĂ© que c’est ma rĂ©ponse la plus courte sur le podcast.

[Gwen] Est-ce que tu pourrais nous en dire un petit peu plus ? Sur quelles plateformes ? Est-ce que tu as des plateformes de prédilection aussi pour ça ?

[Julien] Sur les plateformes de prĂ©dilection, de maniĂšre gĂ©nĂ©rale, Meta. Parce qu’il ne faut quand mĂȘme pas se leurrer. C’est quand mĂȘme eux qui ont les donnĂ©es publicitaires les plus puissantes.

Je pense qu’ils se challengent avec Google en termes de donnĂ©es perso de ciblage. Effectivement, il y a les deux strates. Il y a soit la sponso de poste, des postes organiques auxquels on donne un boost.

On n’utilise pas la fonction boost, mais en tout cas on donne une audience supplĂ©mentaire. Non, on n’utilise pas le boost.

[Bryan] Ne faites pas ça.

[Julien] C’est un warning. Et l’autre, c’est les dark posts, des postes de campagne envoyĂ©s directement auprĂšs du ciblage. Essentiellement, sur les outils Meta, Facebook, Insta.

Un peu sur Twitter. Par contre, je dois bien avouer que j’ai une lacune, c’est sur les ads sur TikTok. Je n’en ai jamais fait.

Je sais que Bryan…

[Bryan] Tu passes Ă  cĂŽtĂ© d’un truc.

[Julien] Je sais bien qu’en disant ça, j’allais provoquer ça chez toi. Je m’en doutais bien. C’est une plateforme oĂč je n’ai jamais fait d’ads sur TikTok.

C’est un champ de dĂ©couverte dont je dois m’emparer. Et aprĂšs, sur des campagnes, ça peut ĂȘtre du campagne de recrutement sur Facebook, notamment pour lancer une page Facebook. Une campagne de recrutement avec un peu de notos, c’est toujours bien.

Et aprĂšs, sur de l’Insta, ça peut ĂȘtre aussi avec de la conversion, avec des boutons pour envoyer des sites, des formulaires, etc. Et puis, avec des campagnes de stories, c’est plutĂŽt intĂ©ressant. Et puis, des reels aussi.

Des fois, tout Ă  l’heure, on parlait de contenus auxquels on croit beaucoup et qui ne performent pas des masses. C’est vrai que des fois, avoir ce complĂ©ment avec de l’ads bien ciblĂ©s, avec les bons personas qu’on rentre dedans, ça peut ĂȘtre assez intĂ©ressant. VoilĂ  en gĂ©nĂ©ral oĂč je fais de la pub, principalement.

Un petit peu sur Twitter, mais Twitter devenant un peu instable, c’est un peu compliquĂ©. Des fois, ça pouvait ĂȘtre utile sur certains Ă©lĂ©ments.

[Gwen] Et du coup, tu parlais de TikTok ads oĂč tu aimerais bien aller dessus. Est-ce que tu as d’autres difficultĂ©s en dehors de celles-ci ?

[Julien] Sur des plateformes ? En fait, les difficultĂ©s, c’est des plateformes que je consomme moins naturellement. C’est-Ă -dire qu’effectivement, tout Ă  l’heure, je l’avais dit, je ne suis pas naturellement un consommateur.

C’est vrai que je n’ai pas forcĂ©ment cette culture-lĂ . Quand je travaille sur TikTok, j’ai besoin de davantage aller dessus pour acquĂ©rir les codes, en tout cas en voir les Ă©lĂ©ments Ă  mettre en avant. Sur Snapchat, je dirais la mĂȘme chose parce que je ne suis pas non plus un utilisateur.

Je peux travailler sur des projets qui sont liĂ©s Ă  Snapchat. Je le fais d’ailleurs. Je n’ai pas de problĂšme lĂ -dessus.

Mais c’est vrai que c’est plus culturellement oĂč je vais moins aller lĂ -dessus. C’est vrai que si on est Ă  fond sur toutes les plateformes, ça devient compliquĂ©. Donc, c’est plus par rapport Ă  cette culture-lĂ .

AprĂšs, d’autres difficultĂ©s…

[Gwen] Au niveau des ads, je voulais dire… Pardon, excuse-moi. J’ai mal posĂ© ma question.

D’accord.

[Julien] Au niveau des ads, oui, alors des fois, ça peut ĂȘtre un petit peu sur le paramĂ©trage de campagne. C’est-Ă -dire que moi, j’ai… On sait que les options, elles Ă©voluent aussi assez rĂ©guliĂšrement sur ce qui est permis, ce qui n’est pas permis, la profondeur des paramĂ©trages.

Donc, des fois, je pense que j’aurais nĂ©cessitĂ© de me remettre un peu Ă  jour sur, sans doute, ces paramĂ©trages-lĂ . On parle de veille. De veille, c’est de la formation.

C’est un peu le mĂȘme esprit. Je pense que lĂ -dessus, effectivement, j’ai une culture. Je sais en mettre en place.

J’ai quand mĂȘme un niveau d’approfondissement qui est, je pense, correct. Mais j’aurais besoin de mise Ă  jour sur les derniers Ă©lĂ©ments tactiques. Parce qu’on sait que ça progresse Ă©normĂ©ment et des fois, il y a des choses qui permettent aussi de gagner des performances.

Oui, je n’ai pas dit, aussi du LinkedIn Ads. Je veux aussi avoir de la pub sur LinkedIn. Je n’avais pas prĂ©cisĂ©.

[Gwen] Si tu fais de la pub sur LinkedIn, tu n’auras pas de problĂšme sur TikTok.

[Bryan] Oui, c’est ce que je voulais dire tout Ă  l’heure.

[Julien] En fait, c’est que je n’ai jamais eu de clients qui m’ont demandĂ© de la pub sur TikTok.

[Bryan] Si tu es Ă  l’aise sur le BM Meta, typiquement, tu seras plutĂŽt Ă  l’aise sur le BM TikTok parce qu’il est construit Ă  peu prĂšs de la mĂȘme maniĂšre. Je crois, je ne suis pas sĂ»r de l’info, mais a priori, les ingĂ©nieurs qui ont dĂ©veloppĂ© le BM TikTok, c’est ceux qui ont, Ă  l’Ă©poque, dĂ©veloppĂ© le BM Facebook. Ce qui explique aussi pourquoi il y a beaucoup de similitudes.

Pas en termes d’ergonomie, mais on va retrouver les trois niveaux et puis, ce que tu fais au premier niveau, sur la configuration de la campagne et de l’audience, c’est ce que tu fais aussi sur Facebook. Ils ont tous le mĂȘme principe quand on est ensemble pub et puis pub. Donc, tu ne seras pas trop perdu, je pense, sur TikTok.

C’est d’ailleurs pour ça que nous, on s’est vite fait.

[Julien] C’est vraiment l’opportunitĂ© qui a fait que je ne suis jamais rentrĂ© dedans. Mais Ă  l’occasion, je pense que j’en ferai, je testerai.

[Bryan] Je pense que c’est plus difficile de passer de Meta Ă  LinkedIn que de passer de Meta Ă  Facebook Ă  TikTok. LinkedIn, lĂ , ça Ă©volue, mais on a des logiques de campagne qui sont un peu diffĂ©rentes.

[Julien] On peut rajouter une ligne sur le CV. Ouais, c’est ça. Tranquille.

[Gwen] C’est ce qu’on dit. On dit qu’on sait faire et puis aprĂšs, on s’arrange pour apprendre.

[Julien] Le syndrome de l’imposteur. On n’en a pas parlĂ© et pourtant, il existe.

[Gwen] Ça marche. Je pense qu’on a fait un bon tour. Du coup, pour finir, j’ai une question que j’aime bien poser Ă  chaque fois.

C’est est-ce que tu aurais une anecdote Ă  nous raconter qui t’est arrivĂ© rĂ©cemment ou pas dans ton mĂ©tier, dans ton quotidien pro, que tu aimerais partager avec d’autres social media managers?

[Julien] Ouais, alors une anecdote, c’est un peu le charme et la magie de ce mĂ©tier-lĂ . Des fois, c’est les reprises un peu extravagantes qui peuvent ĂȘtre faites de ce qu’on produit. J’ai souvenir, j’avais rĂ©alisĂ© un tweet.

C’Ă©tait pour un acteur de l’Ă©nergie renouvelable. On s’Ă©tait amusĂ©. C’est pour de l’Ă©olien en mer.

Il y a toujours ce sujet par rapport aux Ă©oliennes en mer. On va dire qu’il y a certaines personnes qui ne sont pas trĂšs contentes de les voir en mer. Elles trouvent que ça dĂ©figure le paysage.

Je ne me mets pas dans ce dĂ©bat-lĂ . On avait rĂ©cupĂ©rĂ© une planche d’Asterix qui est je ne sais plus quel album d’Asterix et oĂč, en gros, Asterix et ObĂ©lix parlaient en disant que c’est des constructions contemporaines qui dĂ©figurent le paysage. On avait fait un peu d’ironie lĂ -dessus.

On avait fait un peu d’humeur, on est sur les rĂ©seaux. Et lĂ , aux surprises, ce tweet avait Ă©tĂ© rĂ©cupĂ©rĂ© dans un article du Point, le journal Le Point, et avait donnĂ© lieu Ă  une tribune d’un Ă©crivain ou journaliste, je n’ai plus tout Ă  fait la rĂ©fĂ©rence belge, qui s’Ă©tait emparĂ© de ça et qui avait fait tout un article, toute une chronique, vraiment une prise de position lĂ -dessus sur la base d’un tweet qui se voulait humoristique, vraiment d’humeur. Et derriĂšre, elle Ă©tait partie sur tout un truc, sur les parcs Ă©oliens en mer, bla bla bla, etc.

Et lĂ , assez fou, quoi. Sur un truc, mais complĂštement inattendu, quoi. Et ça, c’Ă©tait assez remarquable de se dire qu’il y a quand mĂȘme quelqu’un qui a vu ce tweet qui a quand mĂȘme rĂ©digĂ© un article consĂ©quent, plusieurs milliers de signes, donc une vraie tribune.

LĂ , on se dit, des fois, c’est la magie des rĂ©seaux.

[Bryan] Alors lĂ , je crois que c’est un objectif de vie de tous les comĂ©diens.

[Julien] C’Ă©tait osĂ©, quand mĂȘme. Ouais, ouais, ouais. Il avait bien fonctionnĂ©, le tweet de base, mais lĂ , ça reprise dans un article publiĂ© sur un site, c’est remarquable.

Celui-ci, ouais, c’est au PanthĂ©on.

[Gwen] Eh bien, pas mal, pas mal. Et donc, pour terminer, est-ce que tu pourrais nous citer une ou plusieurs personnes que tu aimerais bien entendre dans notre podcast ?

[Julien] Français, internationaux ?

[Gwen] Français.

[Julien] Alors, il y a quelqu’un, je trouve que ce qu’il raconte, c’est… Il fait beaucoup de prises de parole et je trouve qu’il a un avis qui est assez intĂ©ressant, assez tactique sur les rĂ©seaux. C’est…

MĂȘme prĂ©nom, c’est Julien Montiou de l’agence Antigel et qui est maintenant Ă  crĂ©er Super Wax au cours de cet Ă©tĂ©. Je trouve qu’il a un avis qui est assez singulier, assez dĂ©terminĂ© sur pas mal de sujets. Et voilĂ , je trouve que ça serait intĂ©ressant.

Je pense qu’il a pas mal de choses Ă  raconter, il a pas mal d’expĂ©riences Ă  partager aussi.

[Bryan] Ok. TrĂšs bien. C’est notĂ©.

Merci pour le recours. Plaisir. Merci en tout cas.

[Gwen] Eh bien oui, c’est ce que j’allais dire. Merci beaucoup Ă  toi d’ĂȘtre venu. Merci beaucoup Ă  toi d’avoir rĂ©pondu Ă  toutes nos questions et d’avoir partagĂ© tout ça avec nous.

[Julien] J’espĂšre que tu te sens bien quand mĂȘme malgrĂ© toutes nos questions. Pas de problĂšme, on aurait pu continuer. Mais extrĂȘmement sympa comme moment d’Ă©change.

Merci beaucoup Ă  vous deux.

[Gwen] Merci beaucoup à toi. Merci à toi aussi Bryan. Toujours à mes cÎtés.

[Bryan] Avec plaisir.

[Gwen] Et puis Ă  bientĂŽt j’espĂšre. On aura peut-ĂȘtre l’occasion de t’accueillir de nouveau.

[Julien] ComplĂštement. Avec grand plaisir.

[Gwen] Merci beaucoup à toi. Bonne journée.

[Julien] Bonne journée. Au revoir.

[Gwen] Quelques mots avant de se quitter. Tout d’abord, vous pouvez retrouver cet Ă©pisode sur le blog de l’agence www.keepitsimple.fr rubrique podcast ou sur nos rĂ©seaux sociaux. Ensuite, n’hĂ©sitez pas Ă  nous suivre sur les rĂ©seaux sociaux LinkedIn, Twitter, Instagram, etc.

Nous sommes partout sous le nom Agence Ouest Digital. Et enfin, pensez Ă  vous abonner sur votre plateforme d’Ă©coute prĂ©fĂ©rĂ©e pour ĂȘtre sĂ»r de ne rater aucun Ă©pisode du pod. Allez, je vous laisse et vous dis Ă  trĂšs bientĂŽt pour un nouvel Ă©pisode.

À propos Gwendoline Moreau

Je conseille et accompagne les clients de l’agence Ouest Digital (entreprises, collectivitĂ©s et associations) dans le dĂ©veloppement de leur prĂ©sence sur les mĂ©dias sociaux. Je contribue Ă©galement Ă  la stratĂ©gie de communication social media de l'agence et Ă  la crĂ©ation de nouveaux projets internes.

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