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🙋‍♀️ Rencontre avec Kahyna, une Social Media Manager « passionnée »

Aujourd’hui, nous vous proposons la cinquième interview du pOD : une rencontre avec Kahyna Pelhate. Retrouvez ci-dessous les principaux éléments abordés durant cet épisode de notre podcast dédié au social media, ainsi que différents liens et ressources utiles pour découvrir notre invitée et son métier.

Écouter l’épisode

Qui est Kahyna Pelhate ?

Pour ce nouvel échange, nous vous proposons de rencontrer Kahyna Pelhate. Elle est venue boire un café à l’agence, pour nous parler : d’elle, de son parcours, de son quotidien et de sa relation avec le Social Media Management.

Bonjour à toutes et à tous et bienvenue sur le pOD ! Nous sommes ravis de vous retrouver avec un nouvel épisode interview, où nous vous proposons de rencontrer un invité avec nous.

Et pour cet échange, c’est Kahyna Pelhate qui est venue boire un café à l’agence. Elle nous a parlé d’elle, de son parcours, de son quotidien et de sa relation avec les réseaux sociaux.

Kahyna a commencé le community management (sans le savoir) à l’adolescence via son tout premier skyblog. Mais ce sont ses études en communication qui lui ont permis de découvrir le social media. Sa passion pour la photographie lui a également apporté un œil créatif nécessaire à ce métier.

Aujourd’hui, elle occupe le poste de Social Media Manager pour Nantes Université depuis un an, et elle :

  • Ă©tablit les stratĂ©gies et lignes Ă©ditoriales des rĂ©seaux sociaux
  • anime les rĂ©seaux sociaux
  • conseille et appuie les services, composantes et Ă©tablissements rattachĂ©s Ă  Nantes UniversitĂ©
  • assure le suivi des statistiques
  • intervient sur le volet rĂ©seaux sociaux lors de l’organisation d’évĂ©nements

Les intervenants sur cet Ă©pisode de podcast sont :

Au programme de cet Ă©pisode

Vous êtes Community Manager ou Social Media Manager, et vous avez envie de découvrir les parcours professionnels de vos confrères et consœurs ?

Dans cet Ă©pisode, voici ce que nous partageons avec vous :

  • Le parcours de Kahyna et comment elle en est arrivĂ©e Ă  exercer ce mĂ©tier
  • Son quotidien en tant que Social Media Manager
  • Ses missions & son organisation
  • Ses relations avec ses collègues, prestataires et partenaires
  • Ce qu’elle aime le plus dans son mĂ©tier

Ressources utiles en complément de cet épisode

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Retranscription de l’épisode

Rencontre avec Kahyna, une Social Media Manager « Passionnée »

[Gwen] Bonjour à toutes et à tous, et bienvenue sur le Pod. Nous sommes ravis de vous retrouver avec un nouvel épisode interview où nous vous proposons de rencontrer un invité avec nous. Et pour cet échange, c’est Kahyna Pelhate qui est venue boire un café à l’agence.

Elle nous a parlé d’elle, de son parcours, de son quotidien et de sa relation avec les réseaux sociaux. Kahyna a commencé le Community Management, sans le savoir, à l’adolescence, via son tout premier Skyblog. Mais ce sont ses études en communication qui lui ont permis de découvrir le social media.

Sa passion pour la photographie lui a apporté un oeil créatif nécessaire à ce métier. Aujourd’hui, elle occupe le poste de Social Media Manager pour Nantes Université depuis un an. Dans ses fonctions, Kahyna établit les stratégies et lignes éditoriales des réseaux sociaux, anime les réseaux sociaux, conseille et appuie les services, composantes et établissements rattachés à Nantes Université, assure le suivi des statistiques et intervient sur le volet réseaux sociaux lors de l’organisation d’événements.

Allez, je vous laisse avec l’épisode pour découvrir plus. Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode du Pod. Donc aujourd’hui, je suis avec Bryan.

Bonjour Bryan.

[Bryan] Bonjour Gwen. [Gwen] Tu vas bien ? [Bryan] Oui, très bien et toi ? [Gwen] Super. Et aujourd’hui, nous ne sommes pas seuls. Nous enregistrons avec une invitée.

Oui, donc nous sommes avec Kahyna. Bonjour Kahyna. Bonjour Gwen.

Tu vas bien ? Ça va et toi ? Très bien, toujours.

Donc, écoute, je ne vais pas faire ta présentation. Je vais te laisser te présenter toi-même. Donc, est-ce que tu peux nous donner ton nom, l’entreprise dans laquelle tu travailles et depuis combien de temps et ton poste et rapidement en quoi ça consiste ton poste ?

Alors moi, c’est Kahyna Pelhate. Je travaille à Nantes Université depuis maintenant deux ans et demi, presque trois ans. Et donc, je suis Social Media Manager à la direction de la communication.

Donc, mes missions principales, ça va être d’élaborer les stratégies sur les réseaux sociaux et être garante de l’image de Nantes Université sur les réseaux sociaux. Voilà. Globalement, mais on rentrera plus dans le détail après.

Ta raison, ne dévoile pas tout maintenant. Eh bien, écoute, merci beaucoup d’être venu parce qu’on est très heureux de t’accueillir au micro du POD. Également, plaisir partagé.

Donc maintenant, on va pouvoir commencer à s’intéresser un peu plus à ton parcours. Avant ton poste d’aujourd’hui, qu’est-ce qui t’a amené à faire ce métier aujourd’hui ? Qu’est-ce que tu peux nous dire un petit peu d’où est-ce que tu viens ?

Et si, enfant, déjà, il y avait des signaux qui te faisaient penser que tu ferais ce métier un jour ? Alors, oui, je pense que oui. Enfin, peut-être pas enfant, mais en tout cas plus jeune, oui.

J’ai le souvenir d’être beaucoup sur les réseaux sociaux ado et d’avoir des discussions aussi avec mon frère, par exemple, qui me demandait pourquoi je partageais autant de choses sur les réseaux et qui s’intéressait à ça, qui, lui, est totalement à l’inverse de moi, et lui répondre que c’était quelque chose que j’aimais parce que je partageais, je créais du lien avec des gens et j’avais des discussions qui découlaient de ce que je postais et des discussions qui pouvaient s’avérer super intéressantes qu’on n’aurait pas eues ailleurs ou qu’on n’aurait pas eues sans poster ces choses-là.

Donc, créer du lien, créer du partage, partager des choses. Et donc, oui, déjà, des ados, c’était quelque chose qui ressortait, donc ça pouvait être prévisible quelque part. OK.

Et du coup, c’était quoi tes réseaux de prédilection avant ? C’était plutôt Instagram et Snapchat. Du coup, c’était il y a quelques années.

C’est toujours très à la mode Snapchat, il ne faut pas croire.

[Bryan] Tu l’utilises encore, Gwen ? [Gwen] Tout à fait. [Bryan] Comme ça, tout le monde est à l’aise. [Gwen] Absolument. Très bien. Du coup, vers quoi tu t’es orientée après, du coup, au lycée ou aux études supérieures ?

Je ne sais pas si tu as fait quelque chose au lycée qui était en lien avec ce que tu fais aujourd’hui ou pas. Alors au lycée, non, pas du tout. Je cherchais un petit peu un projet professionnel, quelque chose dans lequel je pouvais aller après le bac.

Et c’est là où je me suis intéressée à la communication, à me dire que finalement, ce truc que je fais pour mes amis ou pour moi, ça pouvait peut-être en faire autre chose pour mon métier, pour devenir ma carrière. Et du coup, j’ai cherché un petit peu, je me suis renseignée et je me suis orientée dans un DUT en formation communication. Et par la suite, un bachelor responsable de communication que j’ai fait en alternance.

OK. Et du coup, après ton bachelor, tu as commencé à bosser direct ? Oui, directement.

Donc, ce n’est pas si vieux. J’ai bossé directement à Nantes Université, en fait. J’ai trouvé très rapidement après la sortie du bachelor et j’ai commencé par un poste de chargée de com dans un service de Nantes Université.

Et depuis la rentrée de septembre dernier, je suis du coup social media manager à la direction de la communication.

[Bryan] C’est intéressant ce que tu dis, parce que du coup, tu avais un profil assez généraliste, polyvalent. [Gwen] Oui. [Bryan] Chargée de com, avec plusieurs supports de com à gérer. [Gwen] Exactement. [Bryan] Et là, tu t’es spécialisée sur un format, un support. Pourquoi ce choix de se spécialiser sur un support, notamment celui des réseaux sociaux ? [Gwen] Parce que finalement, je pense que c’était un des supports avec lesquels j’étais le plus à l’aise et avec lesquels j’avais le plus d’accroche dès le départ. Et ça s’est confirmé après, très rapidement, quand je ne me suis consacrée qu’à ça. Et oui, c’était juste un support de prédilection, déjà. [Bryan] Oui, comme tu l’avais déjà quand tu étais un peu plus jeune et au final, tu t’es rendue compte. C’est ça. [Gwen] Et même quand j’étais chargée de com plus généraliste, c’était déjà un des supports avec lesquels je travaillais le plus, parce que je m’y sentais plus à l’aise. Et parce que la cible aussi, une des cibles que j’ai, s’y prêtait bien. Donc, voilà.

Ok, ça paraît logique.

[Bryan] Alors moi, j’ai regardé un petit peu qui tu étais. J’ai vu que tu aimais beaucoup la photo. Oui.

D’ailleurs, tu as un feed Insta par rangée de trois, qu’on appelle. Trois photos à chaque fois sur le même thème. C’est très créatif d’avoir cette approche-là.

On aime bien, nous, les feeds Instagram, harmonieux et travaillé. Ça te vient d’où, cette passion de la photo ?

[Gwen] C’est vrai que j’avais cette passion depuis très jeune aussi. J’aimais beaucoup, dès que j’ai pu, avoir un appareil photo et faire des photos. Ça n’a jamais été plus que du loisir et de la passion, en tout cas à l’heure d’aujourd’hui.

Donc oui, j’ai très vite créé un compte Instagram dédié à ces photos, qui ne soit pas du coup un compte personnel, mais plus pour montrer ce que j’aime faire et partager encore les photos, les clichés que je peux prendre, les voyages que je peux faire. Je ne sais pas vraiment d’où ça vient, je n’ai pas de raison d’où ça vient particulièrement.

[Bryan] C’est arrivé au fur et à mesure. [Gwen] Tu n’as personne dans ta famille qui t’a transmis cette passion ? Non, c’est vraiment arrivé comme ça. J’adorais prendre des photos, j’adore créer des souvenirs et garder ces souvenirs.

C’est quelque chose qui est super important pour moi et je pense que c’était une façon d’immortaliser tout ça et après de partager encore autour de moi. Après, si tu avais déjà un amour pour Instagram étant ado, peut-être que ça a aidé aussi. Je pense que les utilisateurs d’Instagram aiment les belles photos.

Après, avoir un talent pour en faire, c’est encore autre chose, mais c’est vrai. Après, ça se trouve, il y a des vidéos pour apprendre. Oui, bien sûr.

Du coup, tu as appris toute seule ? Oui, j’ai regardé beaucoup de vidéos, j’apprends encore. Je ne suis pas du tout à un niveau professionnel en photographie.

J’apprends beaucoup, je regarde, j’aime bien, ça me prend du temps, mais c’est un temps que j’aime bien passer à voir les réglages, à me dire « Ok, si on fait ça comme ça, ça fait ça et ça rend super bien. Du coup, j’essaierai la prochaine fois que je vais quelque part. » Donc, j’apprends toute seule, je regarde beaucoup de tutos, de choses comme ça.

[Bryan] En quoi cet intérêt pour la photo, ça t’est utile dans ton métier actuel ? [Gwen] Ça m’est utile quand je poste sur les réseaux sociaux, il y a des posts qui sont plutôt pratico-pratiques et des posts qui vont être plus pour, je ne sais pas, pas faire joli, mais illustrer joliment des choses plutôt quotidiennes. Des fois, ça m’arrive de prendre un appareil photo et de pouvoir faire des photos à destination des réseaux sociaux de notre université. [Bryan] Tu te déplaces des fois sur des événements pour faire des photos aussi ? [Gwen] Parfois. Souvent, on a un photographe qui travaille avec nous, des photographes, des vidéastes. C’est avec eux que je travaille et c’est avec leurs photos aussi que je travaille par la suite.

Parfois, sur certains sujets, je me déplace sur des événements, je vais faire des photos. Surtout aussi en story, couverture d’événements. Du coup, avec moins de travail sur les photos derrière si c’est en story.

Après, tu ne peux pas tout gérer non plus, il faut que tu sois accompagnée sur les événements. Même si tu sais très bien faire des photos, il y a un moment donné, tu es là aussi pour faire ton taf. En plus de gérer toute la couverture photo, plus les vidéos, c’est beaucoup trop pour une seule personne.

Non, sur les événements, on a souvent des photographes, des vidéastes qui travaillent avec nous.

[Bryan] Qu’est-ce qui te plaît le plus dans ce métier-là, au-delà de créer du lien et générer des discussions ? [Gwen] C’est le fait de se renouveler sans cesse. On a un quotidien, on a une routine, mais cette routine peut changer du jour au lendemain. Peut-être que demain, on va se réveiller et que finalement, la plateforme va avoir changé.

Il va falloir qu’on s’adapte, qu’on soit réactif. Qu’on soit réactif aussi aux utilisateurs, à notre cible, à leur réaction. À pouvoir nous réagir en face de façon appropriée.

C’est vraiment de s’adapter tout le temps. Le changement, la diversité des sujets, des cibles, des réseaux, des algorithmes. Ce n’est pas du tout un travail qui est lassant, c’est super stimulant.

[Bryan] C’est intéressant parce que tu as deux types de personnes. Tu as des personnes qui cherchent ça dans le métier et tu as des personnes qui ne font pas ce métier-là et qui ne l’apprécient pas. Parce que justement, il n’y a pas ce côté…

Je ne parlerai pas de routine, même si je comprends ce que tu dis. Mais il y a des personnes, ça ne leur donne pas du tout envie de s’investir sur les réseaux parce que ça change constamment.

[Gwen] Oui, il y a des personnes qui aiment bien refaire tout le temps la même chose parce qu’ils sont en confiance dans ce qu’ils font. [Bryan] Et en maîtrise. [Gwen] Et ils maîtrisent totalement. [Bryan] D’ailleurs, la plupart des personnes qu’on a rencontrées sur le podcast qui font des métiers comme les nôtres, à un moment donné, nous ont toujours parlé de cet attrait de pas de routine, de changement perpétuel, etc. Mais pour faire ce métier-là, il faut chercher ça, il faut aimer ça. Si déjà de base, tu es un peu déstabilisé dès qu’il y a des changements et que tu as besoin d’avoir cette zone de confort et de maîtriser, peut-être que ça peut être difficile pour exercer le métier derrière. [Gwen] C’est vrai qu’on peut se réveiller un matin et en fait, toute la ligne éditoriale qu’on a faite, il faut la refaire. Parce que finalement, il y a juste trois lignes dans l’algorithme qu’on changeait, mais ça change tout. Donc c’est sûr qu’il faut pouvoir réagir assez vite et être à l’aise avec ça.

Et aimer ça, prendre ça comme un challenge et se dire OK, au final, c’est trop cool parce que OK, je recommence tout, mais je vais refaire différemment et je vais voir d’autres choses, je vais faire d’autres choses. Il faut y mettre dans l’action, dans le test.

[Bryan] Le test, oui, tout à fait. Vous faites des tests parfois sur des formats, sur des réseaux à l’université ? [Gwen] Oui, on teste des formats, on essaye des choses. Quand on se dit ça, ça pourrait être sympa, on essaye de le mettre en place. Et puis après, on voit au niveau des résultats, des fois, c’est un flop.

On se dit bon, ça n’a rien de continuer, ce n’est pas grave, on a essayé. Des fois, c’est une réussite et là, c’est super cool, c’est comme ça. On a juste à continuer pour le moment et à voir après comment on peut faire évoluer ce nouveau format qu’on a mis en place.

[Bryan] Et comment ils ont vécu les flops chez vous ? [Gwen] Je parle pour moi en tout cas, ça peut parfois être un peu décevant parce qu’on a passé du temps dessus. On a travaillé, on a réfléchi, on y a mis des moyens et on y a mis aussi un peu de notre personne, du cœur. On y croyait quand même un petit peu pour tester, sinon, à mon sens, ça ne sert à rien de tester si on n’y croit pas.

Mais en même temps, il faut se dire que c’est comme ça qu’on évolue, qu’on apprend et surtout qu’on va réussir à développer la visibilité derrière. Est-ce qu’on va réussir à trouver ces petits trucs qui marchent ? Et sans tester, on ne peut pas le faire en fait.

Donc, c’est juste un indicateur qui nous dit ça non, mais peut-être que le prochain truc oui.

[Bryan] Pour accepter les flops, c’est un des trucs aussi qui n’est pas toujours simple dans notre métier. C’est d’avoir l’humilité de reconnaître que ça n’a pas marché et au-delà de l’humilité de ne pas prendre trop à cœur les choses. Quand ça floppe, ce n’est pas que quelqu’un t’en veut personnellement, c’est juste que ça ne m’intéresse pas forcément ta cible.

Et c’est pour ça que je posais la question parce qu’il y a des boîtes qui vivent très mal les flops sur les réseaux sociaux. Alors qu’on va se mettre d’accord, ça nous arrive à toutes et tous. Nous, on se prend des fours sur des trucs où on est persuadé que ça va cartonner, ça ne marche pas.

Et des fois des trucs où tu te dis non, ça je n’y crois pas et finalement ça marche.

[Gwen] Et puis il ne faut pas persévérer non plus, se dire ah si si moi j’adore ça, je continue même si ça ne marche pas. Il faut trouver une autre façon de le dire, une autre façon de l’amener, un autre endroit où le dire. Vous trouvez le petit truc qui a fait que ça floppe. [Bryan] Parfois ça ne floppe pas à cause du sujet, ça floppe à cause du format et parfois c’est l’inverse. C’est le sujet qui ne plaît pas, mais le format plaît. Cette phase de test, c’est ça qui est intéressant parce que du coup c’est un peu grisant.

Tu essaies de comprendre pourquoi ça marche, pourquoi ça ne marche pas, tu testes d’autres choses. C’est plutôt cool cette partie-là effectivement.

[Gwen] Est-ce qu’à l’inverse il y a des choses qui te plaisent moins ? Parce qu’on a tous des choses qu’on aime moins faire dans notre métier, même si on l’aime principalement. Je pense que ça va être la partie statistique, mais à double tranchant.

Parce que faire les bilans, faire les calculs etc. On ne va pas se cacher, c’est long et c’est un peu barbant des fois. Mais par contre les regarder, les consulter, comprendre, avoir la visibilité sur « c’est pour ça que ça n’a pas marché » ou « ça a super bien marché et ça va être pour ça, donc on va pouvoir reproduire », c’est super intéressant.

Je pense que c’est surtout la partie les faire compter, faire les calculs, les chiffres. Je pense que c’est la partie que j’aime moins sur notre travail.

[Bryan] Comme beaucoup, comme énormément de personnes. Honnêtement, c’est pareil. Toutes les personnes qu’on a eues, je connais très peu qui disent « moi j’adore faire des calculs ». [Gwen] Nous on est bien équipés à l’agence parce qu’on a Bryan et lui c’est l’un de ses trucs préférés. [Bryan] J’aime bien les interpréter aussi. J’adore les chiffres, j’adore les tableaux, j’adore créer des indicateurs. Mais effectivement, je rencontre très peu de social media managers qui aiment bien compiler les chiffres. [Gwen] C’est ça, les analyser. C’est super intéressant, mais les créer, c’est long. [Bryan] C’est long et puis d’un réseau à l’autre, tu n’as pas forcément les mêmes chiffres. Après tu dois essayer de les comparer, tu dois parfois extrapoluer certains chiffres. Ce n’est pas toujours facile la mesure de la performance entre Facebook et Instagram, alors que c’est la même maison, ce n’est pas toujours la même chose.

Alors entre LinkedIn et Instagram, autant ne pas en parler parce que ça n’a rien à voir. Et puis après sur TikTok, c’est encore autre chose. Donc c’est assez difficile de se dire « ok, quels chiffres je vais aller chercher, comment je vais créer mes indicateurs, et puis après comment je vais les interpréter pour les comparer ».

Enfin ça c’est vrai que c’est des points qui sont cruciaux. Et ce qui est difficile, c’est qu’on est quand même jugé aussi beaucoup sur les chiffres.

[Gwen] C’est ça. Et puis il faut réussir à les mettre en contexte parce que donner un chiffre brut comme ça à son responsable ou à l’annonceur pour vous, c’est bien. Mais si on ne le met pas en contexte, ça ne va pas servir à grand-chose.

C’est ça.

[Bryan] On a fait 6% sur une page LinkedIn. [Gwen] Et donc ? Ça marche. Moi j’ai une dernière question avant qu’on parle un peu plus de ton quotidien à l’université.

Comment tu expliques ce que tu fais dans la vie à ton entourage ? C’est toujours une question compliquée je pense pour les social media managers, mais je pense en règle générale pour tous les communicants, qu’importe la spécialité. C’est vrai que je pense que c’est des métiers qui ne peuvent pas être toujours compris par nos proches.

Beaucoup m’ont toujours dit « mais en fait, tu ne fais rien. Tu es sur ton téléphone ou tu es sur ton ordi, tu regardes des réseaux et c’est bien, tu fais la même chose ». Ben non.

C’est plus compliqué, sinon ça se saurait. Comment je l’explique ? J’explique que je crée toute une stratégie derrière pour développer la visibilité de l’établissement, de notre université, des actions qu’on propose, des valeurs qu’on défend au grand public, aux étudiants, aux enseignants, à nos personnels, aux différentes cibles selon les réseaux sociaux.

J’en crée plusieurs et pas qu’une seule et que j’essaie vraiment de développer, que j’apprends de mes erreurs, que j’analyse après. Donc tu es plus de la team, tu rentres dans les explications pour leur faire comprendre du coup ? Oui, je suis plus de la team.

J’accepte pas qu’on ne comprenne pas trop. J’essaie au moins de défendre un petit peu mon métier et le rendre un peu plus crédible à leurs yeux, si je peux dire. Je comprends, je comprends.

[Bryan] Nous on s’arrête à juste… Nous on est sur Instagram toute la journée. [Gwen] Moi en vrai pour les gens qui ne comprennent pas, j’ai vraiment développé le truc, je fais de la publicité sur Internet. Et puis des fois quand tu sens que les gens sont un peu ouverts à comprendre ce que tu fais, là je rentre dans les explications mais sinon je m’en tiens à ça. Ce qui n’est pas tout à fait faux.

Oui, c’est sûr. Donc du coup, tu nous disais que tu es Social Media Manager. Est-ce que tu peux nous parler un petit peu des différentes missions que tu as dans ton quotidien ?

Alors du coup, en tant que Social Media Manager à notre université, j’ai plusieurs missions qui vont être de la gestion des réseaux sociaux courantes, donc répondre aux DM, répondre aux commentaires, de la modération, poster des contenus sur plusieurs sujets en lien avec nos lignes éditoriales sur les différents réseaux sociaux, actuellement sur Instagram, Facebook, LinkedIn. Nous n’en avons plus X maintenant. Donc poster du contenu, interagir avec mes collègues de la direction de la communication pour créer mon planning, l’alimenter sur les semaines à venir, et aussi interagir avec mes autres collègues au sens large de notre université, que ce soit dans les facultés, les labos, sur du conseil, sur de l’accompagnement un petit peu sur certains réseaux sociaux, ou certaines créations de contenus parfois.

Et puis aussi faire beaucoup de veilles au quotidien sur ce qui ressort de notre université, sur aussi des idées de contenus pour les prochaines fois. Et j’ai aussi toute une partie d’encadrement d’une équipe de contrats étudiants qui vient aussi poster sur Instagram du contenu à destination des autres étudiants. Une parole de père à père.

Entre pères.

[Bryan] Tu disais que tu as des correspondants, des référents dans certaines composantes, dans certaines écoles. Comment ça fonctionne ? Est-ce que c’est toi qui leur dis quoi faire, ou est-ce que tu es là surtout en support et en accompagnement ? [Gwen] Je suis là en tant que… Je vais être un peu garante de l’image de notre université sur les réseaux. Donc il y a parfois des moments où je peux dire non, pas ça.

Mais en général, je vais être plus là comme accompagnement, conseil. Je ne vais pas leur dire quoi faire ou quoi dire. Au final, c’est eux qui savent ce qui se passe dans leurs composantes ou dans leurs labos.

Mais plutôt la façon de le dire, de les vraiment accompagner, conseiller, et puis diffuser la charte graphique des réseaux sociaux, les informer sur les bonnes pratiques, ce qu’il ne faut pas faire, les formales.

[Bryan] Chaque composante est autonome, mais sait qu’elle peut se tourner vers toi quand il y a une question de problématique. [Gwen] En tout cas, celles qui ont des réseaux sociaux, ce qui n’est pas le cas de tous, ce qui n’est pas le cas de tous les labos. Nantes Université, c’est super grand et c’est multifacette. Il y a bien sûr les facs que tout le monde connaît, c’est la facette que tout le monde voit quand on parle de Nantes Université.

Mais il y a aussi des grandes écoles comme l’école d’architecture, Beaux-Arts, Centrale, il y a aussi le CHU, il y a une multitude de labos, il y a l’IRT Jules Verne. Donc on a tous des problématiques, des cibles différentes. Ils sont tous rattachés à l’université ?

C’est tous Nantes Université. Nantes Université, c’est un établissement avec plusieurs établissements membres.

[Bryan] C’est intéressant parce que c’est récent, ça date du début 2022. Du coup, ça veut dire qu’une école comme Centrale ou les Beaux-Arts avait déjà avant sa propre stratégie de communication, sa propre image, sa propre organisation. Tu n’étais peut-être pas encore arrivée à ce moment-là à ton poste. [Gwen] Non, pas sur ce poste-là. [Bryan] Mais du coup, il y avait quand même des équipes en place, des habitudes de travail. Est-ce que ça, aujourd’hui, ça a un impact sur la manière dont tu travailles avec eux ? [Gwen] Il y a toujours des équipes en place et toujours des personnes qui travaillent à la communication dans ces établissements. Et en fait, ils travaillent en lien avec nous. Donc, ils ont toujours la même chose qu’avant.

Mais en plus de ça, ils sont aussi rattachés à Nantes Université. Sur certains sujets, on va aborder une communication commune.

[Bryan] Oui, d’accord. C’est un gros changement de passé comme ça. Parce qu’en plus, ce n’est même pas une fusion, c’est un rapprochement.

Il y a un nom commun, une marque commune qu’il faut faire connaître. Mais finalement, il y a des habitudes de travail qui vont rester les mêmes dans les différents établissements. Et ça arrive à coordonner l’ensemble.

Ça ne va pas forcément être super simple. Est-ce que tu les vois ? Est-ce que vous vous voyez ?

Vous avez des points réguliers, des réunions trimestrielles tous ensemble ? Comment ça s’organise, tout ça ?

[Gwen] Il y a des rencontres qui sont prévues. C’est les premières rencontres qui vont avoir lieu entre tous les acteurs de la com à l’échelle de Nantes Université. Ça aura lieu en juin.

C’est la première fois qu’on va être en présentiel tous ensemble. C’est comme une matinée de séminaires, de rencontres. Là-dessus, oui.

Après, régulièrement, on a des réunions, ce qu’on appelle des réseaux com, avec plutôt les facultés, les pôles, les composantes, les services de Nantes Université qui assistent, auxquels on fait passer des messages, auxquels on fait passer des kits de com, des dernières actualités qui vont avoir lieu bientôt. On vient échanger tous ensemble sur les problématiques qui peuvent nous faire remonter, les sujets qu’ils vont avoir, les questions ou les revendications parfois. Tout ça, c’est des réunions qui ont lieu assez régulièrement.

Mais on n’y participe pas tous et pas systématiquement. On y participe si on a quelque chose à apporter, à dire, à faire passer. Sinon, on a un compte rendu.

[Bryan] Par contre, ça veut dire que chaque établissement connaît le plan de com des mois à venir de l’université pour se l’approprier ? [Gwen] Pour l’instant, c’était plus à l’échelle des facultés, des composantes, des pôles. Au niveau des autres établissements, la première fois qu’on va se rencontrer réellement comme ça, ça va être en juin. Bien sûr, chaque personne, quand on a des sujets, des événements communs, va travailler avec les autres établissements.

Mais pour l’instant, on n’a jamais fait de grosses réunions tous ensemble.

[Bryan] Il n’y a pas encore cette dynamique collective où tout le monde se connaît, où chacun échange des bonnes pratiques. En même temps, c’est logique. [Gwen] C’est super récent encore. Une marque comme ça, ça va mettre plusieurs années à s’installer dans les habitudes, dans les têtes de chacun. Ça prendra le temps que ça prendra.

Quand vous avez des événements communs, c’est toi qui gères les éléments de langage, la création des visuels, et tu leur envoies après pour qu’ils puissent diffuser ? Ou chacun fait un peu comme il veut ? Non, ça dépend d’où part l’événement.

En fait, ça dépend de beaucoup de choses. D’où part l’événement, de qui, de où il va se dérouler. Parfois, si ça part de la direction de la communication d’une université, sur les réseaux sociaux, je vais être le pilote, l’interlocuteur pour les autres personnes référentes de com.

Pour la création de visuels, ça peut être l’équipe CREA qui est dans la direction de la communication. Ça dépend, c’est vraiment hyper variable. Ça marche.

[Bryan] Je reviens sur quelque chose que tu as dit, parce que c’est vraiment d’actualité, on en voit de plus en plus. Vous n’êtes plus sur X. Est-ce que tu peux nous dire un peu pourquoi ?

Parce qu’on le voit de plus en plus, il y a de plus en plus de marques et même d’élus, de personnalités, d’influences qui disent « X, pour moi c’est terminé ». Je pense que beaucoup de personnes qui nous écoutent savent peut-être plus ou moins pourquoi, mais c’est bien peut-être que tu nous en parles un peu si tu as de la matière à nous donner. Pourquoi abandonner X ?

[Gwen] Ça a été une réflexion assez longue de notre part. Peser les pour et les contre, il y avait beaucoup de raisons dans les deux cases. La plus grosse motivation pour quitter X, ça a été le fait que ce n’est plus du tout en accord avec les valeurs qu’on défend.

C’est compliqué au final de rester sur un réseau social aussi influent qui n’est pas du tout en accord avec nos valeurs et avec ce qu’on a envie de dire, ce qu’on a envie de créer et de défendre. Ça, c’était la plus grosse raison de pourquoi partir. Après, on s’est posé la question de si tout le monde part, qui défend ses valeurs sur ce réseau social, que devient ce réseau social ?

Après de multiples discussions, on a quand même décidé de quitter et de suspendre notre compte.

[Bryan] Les contenus que vous mettiez avant sur X, est-ce qu’ils se retrouvent ailleurs aujourd’hui ? Est-ce qu’ils ont complètement disparu de votre éditorial ? [Gwen] Ça a été la deuxième phase de notre réflexion. Certains contenus trouvent leur place sur LinkedIn. On avait vraiment une ligne éditoriale qui était institutionnelle et à destination des chercheurs.

Beaucoup, recherche, innovation, institution, institutionnel sur X. Certains contenus ont trouvé leur place sur LinkedIn, notamment à destination de professionnels, de chercheurs, un petit peu recherche. Institutionnel était déjà sur LinkedIn, mais pas tout.

Pour l’instant, le reste n’a plus de place sur les réseaux sociaux. Parce qu’évidemment, Instagram et Facebook, on a vraiment une destination étudiante, ce qui ne va pas du tout coller avec ce qu’on était sur X. On ne va pas déplacer ces contenus bêtement sur d’autres réseaux.

On a dĂ» faire des choix.

[Bryan] On le voit beaucoup, les contenus qui migrent sur LinkedIn. Après, tout ne peut pas aller sur LinkedIn, malheureusement. C’est vrai que c’est une grosse problématique.

J’entends parfois des marques qui disent qu’on va partir de X. Mais en fait, ils sous-estiment le fait que s’ils produisaient des contenus sur X, soit ils vont arrêter de les produire et donc arrêter de raconter certaines choses ou arrêter de toucher certaines personnes. Soit il va falloir aussi imaginer que les contenus mis sur X doivent aller ailleurs.

Parce qu’un contenu X, ce n’est pas un contenu LinkedIn. Le sujet peut être le même, mais le format est totalement différent.

[Gwen] Exactement. La cible n’est pas entièrement la même. Il y a une partie de notre cible qu’on avait sur X qu’on ne retrouvera probablement pour l’instant jamais.

On le savait, on en avait conscience. Ça a été vraiment une très longue réflexion pour en finir à cette décision. Pendant qu’on parle des réseaux sur lesquels vous êtes présent, vous n’investissez pas TikTok ?

J’aimerais bien. Là, ça va plus être une question de temps et de travail justement, parce qu’ouvrir un compte TikTok, ça peut prendre deux minutes trente, mais l’alimenter et l’alimenter de façon réfléchie, avec une ligne éditoriale derrière et puis avec une régularité, c’est plus de temps tout de suite que deux minutes trente. J’aimerais bien.

C’est aussi en réflexion de notre côté. C’est quelque chose que j’ai dans ma tête, en tout cas moi, et à voir sur la suite. Tu as déjà une idée de ce que vous pourriez faire ?

Oui, j’ai déjà une idée assez précise. C’est plus au niveau des moyens pour l’instant, mais ça se discute.

[Bryan] Tu utilises à titre personnel TikTok ? [Gwen] Oui, je l’utilisais plus il y a un moment. Je sais que depuis quelques mois, je suis moins dessus. Je ne sais pas si c’est juste moi ou si c’est une tendance mondiale ou en tout cas nationale.

Mais c’est vrai que je l’utilisais pas mal avant, surtout au niveau du confinement.

[Bryan] Je pose cette question parce que souvent, on rencontre des marques qui ne vendent pas sur TikTok parce qu’elles ne l’utilisent pas à titre personnel et donc elles ont du mal à saisir le fonctionnement. Et toi, si tu l’as déjà utilisé, c’est beaucoup plus facile de te projeter aussi dans l’animation quotidienne. [Gwen] Je pense que c’est un réseau social, encore plus que Facebook, Instagram, LinkedIn ou les autres qu’on connaît. Si on ne l’utilise pas, pour moi, c’est très compliqué de créer du contenu dessus et d’être pertinent en tout cas dessus. [Bryan] Il y a un langage qui est différent, des termes qui sont différents, des approches, des façons de produire du contenu, de tourner, de le présenter. Ça casse un peu les codes. [Gwen] Ce n’est pas la vidéo la mieux montée, avec la plus professionnelle et l’appareil vidéo le plus qualitatif qui va remporter le plus de vues. C’est hyper complexe comme algorithme. Parfois, on ne comprend pas pourquoi cette vidéo qu’on a faite à l’arrache a fait un million de vues et on ne comprend pas.

Mais oui, c’est pour ça que pour moi, on a besoin d’avoir cette approche utilisateur avant de pouvoir se lancer sur TikTok.

[Bryan] On suivra ça, parce qu’on regarde beaucoup les marques sur TikTok. C’est vrai que dans l’enseignement supérieur, ce qu’on observe, ce n’est pas une étude, un benchmark précis, il n’y a pas des chiffres qui sortent d’OS Digital, mais on observe beaucoup d’écoles privées sur TikTok et les universités sont encore un peu frileuses. Je pense qu’elles ont encore besoin de se tester, de réfléchir comment elles y vont.

Il y a un petit écart qui est en train de se creuser, mais ça ne veut pas dire que c’est perdu. Mais oui, les écoles privées ont très rapidement investi la plateforme, avec parfois des contenus qui marchent très bien, d’autres, c’est discutable.

[Gwen] Il y a certaines universités aussi qui ont déjà investi à TikTok et qui marchent plutôt bien. Donc, ça commence. Une parole d’un établissement public, c’est toujours plus compliqué de se lancer, ou en tout cas, il faut plus de réflexion, peut-être, qu’une école privée.

Je ne sais pas si c’est la vraie raison.

[Bryan] Disons que la décision est parfois plus longue à prendre. Après, c’est aussi une force. Quand la décision est prise, tout le monde la suit.

Alors que des fois, comme on dit, dans le privé, il y a une personne qui va décider pour tout le monde, il n’y a pas forcément de dynamique collective. Donc, ce n’est pas forcément bien aussi d’avoir des décisions qui sont prises rapidement. Parce que parfois, c’est au détriment de la réflexion, de la stratégie, etc.

[Gwen] Au final, quand c’est lancé, c’est plus construit. [Bryan] Oui, exactement. Une université, c’est quand même une organisation un peu atypique. Parce qu’en fait, vous avez un objectif de faire en sorte que des étudiants aient envie de venir à l’université, mais vous ne pouvez pas avoir une communication commerciale.

Et vous avez la concurrence des autres universités, même s’il y en a quand même très peu sur un même territoire. En tout cas, nous, dans l’Ouest, on est un peu mieux lotis que sur Paris. Comment on s’organise pour être sur les réseaux sociaux ?

Qu’est-ce qu’on cherche à faire en tant qu’université sur les réseaux sociaux ? C’est quoi les objectifs concrets ?

[Gwen] Je dirais que l’objectif que tu as cité, c’est qu’un seul objectif parmi beaucoup d’autres, c’est que l’objectif qui touche la cible étudiante. Mais on a aussi d’autres objectifs au niveau recherche, au niveau innovation, etc. Mais si on parle juste de l’objectif d’attirer des étudiants et puis avoir une image et surtout rassurer, faire casser aussi tout ce qui était préjugé sur l’université.

Je ne dirais pas qu’on est en concurrence avec d’autres universités. Il y a déjà aussi l’objectif principal de faire comprendre ce qu’est une université et de casser un peu ce qu’est l’université dans les mentalités de beaucoup. Parce que l’université a beaucoup évolué au cours des dernières années et ce n’est plus du tout l’université de nos parents ou de nos grands-parents.

C’est tout à fait autre chose. Donc cette frontière entre université et école privée est totalement différente et c’est essayer de faire comprendre ça. Essayer de faire comprendre ces changements, rassurer sur le fait que non, on n’est pas tout seul dans un amphi de 3000 personnes perdues et que personne ne va t’aider et que tu vas crever à la fin de l’année.

[Kahyna] On a encore beaucoup cette idée reçue là. [Gwen] On a beaucoup cette idée reçue mais au final ce n’est pas le cas. Il y a énormément de services, de dispositifs, d’aides qui sont mis en place. C’est faire comprendre tout ça aussi à travers les réseaux sociaux en montrant ce qui est mis en place, en montrant les actions qui sont faites, en montrant les valeurs qu’on défend et qui ne sont pas du tout « reste tout seul dans ton coin ».

Ce n’est pas le cas. Donc c’est tout ça. Ça passe par tout ça.

Pour réussir à faire venir les étudiants, c’est casser, je pense déjà, tous les préjugés qu’il y a autour de l’université et faire comprendre ce qu’est l’université réellement et ce qu’elle peut offrir, ce qu’elle donne comme chance et comme ouverture après sur le monde professionnel.

[Bryan] Justement, on parle d’ouverture sur le monde professionnel, est-ce que vous valorisez aussi les parcours de diplômés, ces personnes qui aujourd’hui ont un poste à responsabilité ? Est-ce que vous valorisez l’après-université ? [Gwen] Du coup, le réseau alumni est parfois plus compliqué à mettre en place et à mobiliser au niveau des universités puisque ça représente des milliers et des milliers d’étudiants. Mais oui, on essaye au maximum de pouvoir valoriser ces parcours quand on a l’occasion de rencontrer ces personnes et d’avoir connaissance des parcours au maximum. Pour aussi montrer qu’après une licence, un master, il y a une ouverture sur le monde professionnel, il n’y a pas juste passer 5 ans dans un amphi et puis après, on ne sait plus quoi faire comme beaucoup pensent.

Non, il y a vraiment un accompagnement aussi qui peut être proposé et puis une arrivée sur le monde professionnel qui se fait très très bien.

[Bryan] Oui, et puis moi je viens de l’université, donc personne ne me dira que l’université, c’est laissé pour compte. L’université, ça développe quand même des je ne pourrais pas dire des compétences mais des comportements qui sont un peu différents. C’est-à-dire que ça développe énormément l’autonomie, ça ne veut pas dire qu’on est laissé pour compte mais on est responsabilisé dès le début.

Et ça, je ne dis pas que ce n’est pas le cas dans les écoles privées parce que c’est aussi le cas dans les écoles privées mais pour le coup, c’est quand même une vraie force d’être responsabilisé dès le début, dès la première année sur la manière dont on va gérer son parcours universitaire. Et ça, c’est une force méconnue dans les entreprises. Moi, je me place maintenant du côté d’entreprise, il y a beaucoup d’entreprises qui pensent que quelqu’un qui est en université, c’est quelqu’un qui a rien fait pendant 5 ans et qui était à la cool, alors que au contraire, il y a quand même une formation qui est assez longue, assez comment dire, j’ai perdu le terme exigeante et qui t’incite aussi à te responsabiliser, à t’organiser toi-même, mais tu as quand même des dispositifs à côté qui font que si à un moment donné, il y a des étudiants, étudiantes qui commencent à décrocher, on va pouvoir aller les rechercher, les remotiver, les accompagner et effectivement, ça, ça n’existait pas à l’université de nos parents et qui beaucoup, depuis maintenant 20 ans, je suis sorti de l’université il y a 20 ans, j’avais déjà ça.

Et je sais que depuis 20 ans, ça s’est encore renforcé. Donc effectivement, il y a une image vraiment très forte à casser sur l’université et je suis allé regarder ce que vous faisiez sur les réseaux sociaux et on sent bien que vous êtes là pour démontrer que non, l’université, ce n’est pas juste 3 000 étudiants avec l’extrapontin dans l’amphi.

[Gwen] Pas du tout. Puis au-delà de ça, c’est aussi bénéficier de l’expertise de beaucoup d’enseignants-chercheurs, de personnes qui sont encore dans la recherche, qui sont en train de mener de leur enquête, je dirais pas leur… [Bryan] Leurs travaux de recherche. [Gwen] Leurs travaux de recherche et donc ils peuvent aussi enseigner les dernières choses qu’ils ont appris et pas ce qu’ils ont appris il y a 40 ans. Pas ce sur quoi ils sont restés. Eux-mêmes se renouvelent, eux-mêmes recherchent.

Donc c’est aussi bénéficier de cette expertise-là en tant qu’étudiant et d’être formé par… Enfin d’apprendre avec des personnes qui sont un peu à la pointe de certains… de leurs sujets.

[Bryan] Oui, c’est ce que je voulais dire. Dans les universités, il y a quand même beaucoup de pointures. Et alors il y a aussi un changement qui était hyper intéressant et qu’on sent aussi dans la communication des universités, c’est l’ouverture au monde de l’entreprise avec de plus en plus d’intervenants extérieurs aussi qui vont venir renforcer les équipes pédagogiques.

Ce qu’on n’avait pas il y a dans les années 80-90 où c’était principalement des enseignants-chercheurs qui donnaient les cours. Ça, ça change aussi beaucoup de choses.

[Gwen] On parlait tout à l’heure de… Vous en parliez aussi à l’instant là, des contenus partagés du coup sur les comptes. Est-ce que c’est toi qui as mis en place la stratégie actuelle ou est-ce que tu as repris la stratégie qui était déjà mise en place avec les formats de contenus dédiés à cette stratégie ?

Alors du coup, ça dépend sur quel réseau, ça dépend sur quel contenu. Je ne vais pas changer ce qui fonctionne. Donc non, il y a beaucoup de choses qui ont été mises en place par la personne qui était avant moi et qui marche très bien, qui fonctionne très bien et pour lesquelles je continue dans cette lancée là.

Et il y a aussi des réseaux qui ont un peu changé d’algorithme. Là, il a fallu que je m’adapte, que je modifie des choses. Des contenus qui avaient été mis en place qui ne fonctionnaient peut-être plus assez bien ou plus de cette manière.

Donc il y a un peu des deux. Il y a vraiment un mélange au final sur tous les réseaux sociaux. Il y a vraiment un mélange de choses qui étaient mises en place et qui continuent de très bien marcher et qui continuent de tourner comme ça et de choses qu’on met en place au fur et à mesure.

Finalement, les contenus que vous publiez sur les réseaux sociaux, c’est un peu en évolution permanente dans le sens où ce qui fonctionne, vous continuez de le faire et puis après vous pouvez lancer des choses et si ça fonctionne, vous continuez, si ça ne fonctionne pas, vous arrêtez, vous réfléchissez à des nouvelles choses, etc. Exactement. Je pense pour n’importe quelle personne, que ce soit annonceur, agence.

Oui, après, c’est peut-être une fausse idée, tu vois, mais je me dis que vu que tu travailles pour une école publique, des fois peut-être que on peut te contraindre à parler de certains sujets ou d’une certaine façon et que du coup tu continues de le faire malgré que ça ne fonctionne pas hyper bien parce que c’est attendu par certaines personnes, alors que peut-être pas du tout. Je pense dans n’importe quel établissement, quel qu’il soit, public, privé, on a forcément des sujets qu’on est un peu contraints à aborder et je trouve ça plutôt normal. Après, on n’est pas forcément contraints de la manière dont on l’aborde et donc le but, c’est de trouver la façon la plus appropriée d’en parler parce que de toute façon, s’il faut en parler, on va en parler, donc autant en parler de la bonne façon, en tout cas celle qui va marcher un peu, celle qui va marcher le mieux.

Oui, c’était assez libre sur ça. Oui. J’ai assez la possibilité de m’exprimer sur si on me demande un contenu en particulier, si on me demande d’aborder un sujet en particulier et de leur dire je ne pense pas que ça se soit bien ou je pense que du coup, on pourrait peut-être le faire comme ça ou sur tel réseau et de telle façon en apportant des arguments, bien sûr, parce que sinon c’est pas très productif mais là-dessus, oui, je suis assez libre de modifier les choses qu’on me demande selon les critères des algorithmes, des réseaux sociaux et ce que j’ai appris. Ça marche. Est-ce que tu as une semaine type ou est-ce que tu fonctionnes plutôt en journée type ou en mois type ?

Je ne sais pas. J’y réfléchis. Je pense que je fais plutôt à la semaine et que oui, au début de semaine, je vais me poser je vais pouvoir voir tout ce qui va se passer dans la semaine je vais d’abord aussi pouvoir le remplir un peu aussi en amont mais me reprendre ce que j’avais rempli sur l’Instagenda c’est un format par story qu’on fait sur Instagram à destination des étudiants pour leur montrer tout ce qui va se passer cette semaine c’est pas du tout exhaustif parce que sinon, ça ferait une story de très très longtemps mais en tout cas, je prends 5, 6, 7 événements qui vont se passer dans la semaine de nature différente dans des lieux différents et donc tout ça, ça fait une story donc en général, c’est la première chose que je fais le lundi j’arrive à me poser, à voir un peu faire cet Instagenda et après je regarde un peu ce que j’ai comme réunion dans la semaine je reprogramme mes contenus donc soit je poste si j’ai vraiment pas le temps de programmer, je vais poster sur l’instant mais au moins je vois ce que j’ai à faire dans la semaine et voir ce qui va devoir être programmé, ce qui va devoir être posté s’il me manque un trou, s’il me manque quelque chose je vais chercher un sujet du coup à poster et puis après ça se déroule assez vite une semaine dans tout ça

[Bryan] c’est toi qui gère aussi la modération des commentaires, des messages courbés ? tu fais ça quand en général, à quelle fréquence ? [Gwen] alors je fais ça en général, je regarde tous les jours et je fais ça plutôt en fin de journée au milieu de journée, fin de matinée par exemple où je vais me connecter je vais regarder les réponses j’ai des fichiers de réponses type sur les sujets les plus courants et puis après j’adapte si jamais vraiment on me demande autre chose il faut savoir que des fois je suis un peu le bureau des objets perdus ou des gens perdus on m’a déjà dit que, j’ai déjà reçu un DM en me disant qu’ils avaient perdu leur ami et que est-ce que je pouvais faire une annonce en story parce qu’il répondait plus alors non des fois je suis un peu dépassée par ça mais j’y réponds tous les jours quand même ça marche donc du coup, tu as des réunions toutes les semaines, tu disais donc j’imagine, parce que tu dois réchanger avec beaucoup de monde du coup tu organises tes temps de production de contenu autour de ça et tu t’organises comment ça par rapport à la production des contenus, tu gères une semaine pour la semaine suivante ou tu essayes toujours pour tes contenus que tu peux anticiper d’avoir un mois d’avance c’est quoi un peu ton orga sur ça ?

alors du coup un mois d’avance je n’y arrive pas mais alors la production de contenu tout dépend de ce que tu entends par la production de contenu, pour créer tes posts il y a certains posts en tout cas les visuels donc il y a certains, pour beaucoup c’est des photos donc ça c’est des photos que je vais chercher avant et en fait j’ai en tête j’ai dans ma tête ce que je dois poster, je sais à peu près ce que je veux comme photo, je sais à peu près où je vais aller la chercher et en général du coup je vais la chercher au moment où je programme le post où je le poste pour les autres visuels les visuels un peu plus créa, enfin qui nécessitent de la créa, on a donc l’équipe créa dans la direction de la communication qui va décliner les visuels d’événements par exemple en version réseau sociaux, en format réseau sociaux selon les formats que je leur donne donc là dessus c’est pas moi qui les prépare sur les stories par contre je passe plus de temps mais je le fais sur l’instant T et quand vraiment je dois préparer un post créer un post au delà d’une photo ou du visuel créé, si je dois créer le visuel j’essaye de m’y prendre en avance si j’ai le temps peut-être une semaine avant

[Bryan] ça reste quand même en flux tendu tout le temps, d’une semaine à l’autre [Gwen] en fait c’est qu’on peut essayer d’anticiper j’essaie d’anticiper au maximum mais c’est beaucoup de sujets qui arrivent comme ça, c’est pour aujourd’hui ou c’est pour demain alors oui mais [Kahyna] on va faire ça [Gwen] t’as des temps forts connus d’avance mais du coup t’as beaucoup de sujets qui arrivent au dernier moment c’est ça j’ai des sujets qu’on appelle des sujets froids qui vont pouvoir se placer entre deux comme ça, je le vois sur lesquels j’ai de la visibilité et que je peux planifier mais j’ai aussi beaucoup de sujets chauds qui arrivent comme ça alors quand c’est pour dans une semaine, on est content sinon c’est pour aujourd’hui ou pour demain et du coup il faut faire avec il faut s’adapter, c’est du coup plus compliqué de planifier et d’anticiper surtout sur des grosses périodes on connait les grosses périodes on en a conscience on sait aussi planifier au maximum ce qui peut être planifié sur ces périodes là pour se libérer du temps pour les urgences mais c’est beaucoup en flux tendu [Bryan] et tu dirais qu’il y a à peu près, c’est quoi la proportion sujet froid, sujet chaud [Gwen] ça dépend des périodes [Bryan] c’est vrai, c’est très saisonnier [Gwen] ça dépend des périodes sur une période très dense par exemple janvier, février mars on va avoir beaucoup de sujets chauds beaucoup de sujets où c’est maintenant qu’il faut les poster c’est pas dans deux mois ou dans deux semaines et sur des périodes plus calmes, comme là en ce moment mai, juin où c’est une période d’examen et de fin d’études pour les étudiants là on a plus le temps on a beaucoup plus de sujets froids et très peu de sujets chauds au final ça dépend vraiment des périodes ça marche et du coup, il y a une question qui me vient comment tu fais quand tu pars en congé je programme pas le choix et qui prend le relais sur les sujets chauds en général on prend nos congés sur les vacances scolaires donc sujets chauds qui concernent les étudiants, il y en a moins quand eux-mêmes sont en vacances donc ça va après, qui prend le relais certains collègues de la direction de la communication peuvent si besoin, si grosse crise prendre le relais mais ça reste très exceptionnel, sinon je programme tout je prévois, en avance en général je sais que je vais partir en congé donc je prévois, je programme pour pas qu’il y ait de pauses de trous et ça passe bien l’été tu prends plutôt tes vacances en juillet parce que j’imagine qu’en août il y a des choses à faire pour préparer la rentrée l’été il y a la fermeture de l’université où tout le monde est en vacances donc c’est à cheval juillet août en général parce que début juillet on prépare quand même on finit l’année, on prépare un peu la rentrée et puis en août de toute façon ça commence ça marche et du coup tu l’as évoqué un petit peu mais tu collabores avec qui en tant que collègue on t’a parlé de la direcom t’as parlé d’une équipe créa alors au centre de la direcom on est une vingtaine de personnes donc du coup il y a à l’intérieur de ces 20 personnes une équipe qui va être plus créa donc avec des graphistes qui vont pouvoir créer les visuels des événements des flyers qui vont s’occuper vraiment d’être garants de la charte graphique et donc ils partent aussi en conseil chacun et en conseil avec les autres référents com au centre de notre université donc du coup il y a cette équipe là, il y a des chargées de com thématiques par exemple une chargée de com vie étudiante il va y avoir des chargées de com internes, donc chaque chargée de com avec des thèmes, des spécificités et son son cercle d’action son périmètre d’action c’était le mot que je cherchais donc voilà puis après on a une directrice et une directrice adjointe au sein de la directrice c’est vraiment des chargées de com thématiques chargées d’événementiel aussi donc on est une équipe de 20 personnes et à nous tous on est garant de l’image entière de notre université et on est au relais avec les autres référents com au sein de notre université en lien avec eux ok [Bryan] et quand tu produis des contenus est-ce que tes contenus sont validés par quelqu’un ou est-ce que t’es totalement autonome et responsable sur les contenus qui sortent ? [Gwen] ça dépend lesquels en fait, ça dépend sur quel sujet sur quelle ampleur peut-être aussi et si c’est un événement qui est porté par plusieurs vice-présidents ou par d’autres services si c’est un assez gros événement etc forcément ce qui sort va être aussi je dirais pas vérifier mais mais regarder pour voir s’il n’y a pas une petite coquille ou quelque chose comme ça mais sur les trois quarts des contenus que je poste, je les poste sans validation je suis vraiment à la tête de cette ligne éditoriale et de cette stratégie de communication digitale en tout cas, sur les réseaux personne ne relit tes postes ? ne serait-ce que pour l’orthographe ? [Bryan] non ça ne te fait pas trop stresser ? [Gwen] je les relis moi-même une dizaine une quinzaine de fois avant de les envoyer forcément l’erreur est humaine des fois il y a une petite coquille et puis j’ai envie de dire que ce n’est pas si grave parce que oui, c’est pas un robot derrière, c’est moi en général et donc ça arrive d’oublier un S, ça arrive de faire une erreur comme ça et ce n’est pas grave personne ne va mourir donc oui, on fait attention il y a beaucoup d’images à tenir, il faut faire attention, il ne faut pas faire des erreurs bêtement enfin oui il faut faire attention mais l’erreur est humaine c’est pas grave [Bryan] sur les fautes, c’est ce qu’on dit souvent à nos clients ça arrive, tout le monde fait au moins une ou deux fautes de temps en temps ce qu’il faut regarder c’est la proportion de fautes au nombre de mots produits parce qu’en réalité, nous on a des clients ils ne voient que nos fautes parce que nous on en fait aussi on s’auto-relie et on se fait relire par quelqu’un d’autre et on a un outil de correcteur d’autographe mais ça arrive, une coquille c’est souvent des coquilles tu n’as pas vu une coquille, quand tu produis 150 postes par semaine [Gwen] bon [Bryan] c’est pas grave, ça arrive effectivement, quand tu fais deux fautes par poste là c’est embêtant [Gwen] oui totalement [Bryan] c’est pour ça que je te posais la question est-ce que c’était pas trop stressé parce que nous on a des homologues qui ne publient rien sans que ça soit relu par leur chef parce que sinon leur chef leur tombe dessus oui, après [Gwen] c’est forcément relu une fois que c’est posté je sais que d’autres personnes de mon équipe vont pouvoir tomber dessus parce que forcément les réseaux sociaux s’est suivi et oui, il m’est arrivé de voir ma responsable arriver en me disant, t’as oublié un livre en une lettre c’est bienveillant oui, j’ai la chance d’être dans une équipe très bienveillante donc là dessus y’a pas de soucis [Bryan] c’est important et [Gwen] pour préparer tes postes, comment tu collectes un peu la matière, donc les infos les photos est-ce que ça vient à toi parce qu’on te demande de produire des postes comme tu disais tout à l’heure pour les contenus show ou est-ce que des fois t’es un peu obligée de courir après certaines personnes pour avoir des infos je fais les deux je fais les deux je vais ça va venir à moi beaucoup y’a beaucoup de sujets qu’on va m’apporter où on va me dire, tiens il va se passer ça dans deux semaines d’ailleurs y’a telle initiative y’a ça, je pense que ça pourrait être intéressant ou tel sujet ça t’intéresse pour les réseaux et donc à ça je vais répondre oui, non et je vais prendre les infos qu’on me donne et y’a parfois aussi des moments où oui il faut que je puisse rechercher et que je me dise bon là qu’est-ce qui serait intéressant de dire qu’est-ce qu’ils veulent entendre qu’est-ce qui s’est passé en recherche récemment du coup je vais m’appuyer sur déjà je pense en premier lieu mes collègues de la direcom est-ce que vous, vous avez des choses est-ce que vous avez des sujets dont vous ne m’avez pas parlé des choses comme ça qui passent par la tête qui pourraient être intéressantes potentiellement sur les réseaux sociaux ou alors j’aimerais bien faire plus aller sur le terrain plus des déplacements peut-être au coeur de l’université au coeur des étudiants, en l’occurrence sur la partie étudiante et puis peut-être même au coeur des labos sur la partie recherche pour aller chercher ces sujets et aller créer ces contenus mais encore une fois il faut du temps est-ce que t’es basée où toi pour travailler je suis donc à la présidence de Nantes université qui se situe au centre de Nantes à côté du CHU oui donc t’es pas sur le campus [Bryan] ah bah non, puis en plus il y a plusieurs [Gwen] campus on est à côté d’un d’entre eux on est vraiment sur le campus centre-loire au final, où il y a médecine pharma campus santé et STAPS aussi juste à côté ? [Bryan] non STAPS c’est plus loin STAPS c’est au petit port non ? je confonds avec le pharma qui sont arrivés juste à côté de la présidence autant pour moi [Gwen] donc on est sur un campus mais en fait on peut pas être sur tous les campus dans tous les cas et c’est se dégager du temps pour y aller c’est super intéressant mais il y a certaines périodes où on peut le faire et d’autres non ouais c’est clair alors tiens, on parle du temps qu’est-ce qui te prend le plus de temps dans ton travail ? j’ai jamais fait un peu, j’ai jamais réfléchi à ça parce que tu vois par exemple, nous en tant qu’agence il y a d’autres agences qui vendent pas par exemple de gestion de projet avec des clients ils vont vendre du contenu produit mais ils vont pas vendre de temps de gestion de projet ou à l’inverse, il y a des clients qui comprennent pas qu’on vende ça alors que tu vois moi, hier j’ai été rencontrer des clients à moi parce qu’on fait un comité éditorial tous les deux mois, le temps d’y aller d’être là-bas sur place et de revenir ça m’a pris trois heures dans mon après-midi [Bryan] il faut le préparer le sujet en cours [Gwen] tu fais ton compte rendu après que tu envoies ou tu vois même que t’as besoin de faire un point avec ton client tu l’appelles ça dure trois quarts d’heure après il faut que tu mettes de l’ordre dans toutes les notes de ce que vous avez dit pendant trois quarts d’heure que tu lui fasses un petit récap qu’aucune info ne soit perdue d’un côté ou de l’autre [Bryan] il faut que tu le relances quand t’as pas les infos [Gwen] c’est quelque chose qui prend du temps alors que souvent on pense pas à ça c’est ce à quoi moi j’ai pensé je dirais pas que c’est ce qui me prend le plus de temps dans mon travail c’est quelque chose qui prend du temps alors que pourtant on aurait l’impression que ça compte pas donc je pense que ce qui me prend le plus de temps c’est de recevoir toutes ces demandes de diffusion tous ces sujets qui arrivent à moi où on me dit ça, ça, ça ça pour demain, ça pour après-demain et c’est de tout trier, de prendre le temps de regarder et de me dire ok, alors, pourquoi pas mais sous quelle forme à quel endroit, quand pour qui et en fait c’est de prendre cette demande une demande qui arrive, de la regarder de la comprendre de faire des recherches un peu si jamais j’ai pas assez d’explications et de me dire ok ça peut rentrer là ou ça peut aller là, ou ça va nulle part de répondre de prendre la suivante au final c’est un peu élaborer le planning je pense que ça revient à l’élaboration du planning mais il y a vraiment ce tri des sujets qu’on m’apporte [Bryan] et toi, c’est intéressant ce que tu dis parce que ça rejoint la notion de suivi de projet enfin, typiquement suivi de projet, nous on considère que ça recevoir les demandes, les traiter, ce qu’on a aussi des demandes de clients les traiter, réfléchir, etc c’est pas de la production pure on est pas en train de faire un visuel, on est pas en train de rédiger un texte mais par contre ça, c’est un temps qui est très important donner ton avis composer quelque chose [Gwen] faire des échanges après [Bryan] et c’est vrai que ça c’est pareil, c’est un peu la partie immergée de l’iceberg souvent on se rend compte du post une fois qu’il est terminé on se dit, oh il y a eu 3 paragraphes et 4 photos c’était pas bien rapide oui c’est vrai, des fois ça prend que 30 minutes à faire de faire un truc bien, nickel, compréhensible mais en fait il faut avoir toute la phase amont de traitement, d’info de réflexion sur le format la cible c’est du temps qui n’est pas forcément toujours perçu par la personne qui fait la demande [Gwen] exactement, très peu souvent perçu on peut parler de ton sujet préféré Bryan ? [Bryan] ah oui mais on va parler des stats, je suis désolé [Gwen] oui parce qu’on en a un peu parlé tout à l’heure des reportings, de l’analyse on va plus parler de la partie analyse du coup, qu’est-ce que tu regardes toi qu’est-ce que tu analyses dans les chiffres pour savoir si tes postes fonctionnent bien ou pas alors je vais regarder le taux d’engagement mais garder le contexte quand même avec le taux d’engagement parce que le taux d’engagement c’est un chiffre qui parfois peut faire peur parce qu’il peut être très peu élevé ça n’a pas marché mais en fait si mais le taux d’engagement les impressions et par combien de personnes ça a été vu est-ce qu’il y a eu plus de vues, moins de vues, pourquoi pas tant le nombre de likes parce que le nombre de likes tout seul ça ne veut pas dire grand chose au final donc ce serait vraiment le taux d’engagement les impressions des fois je regarde aussi je compare aussi sur certains réseaux quand ils nous en donnent la possibilité les impressions et la couverture ce qui peut donner un chiffre assez intéressant, en tout cas une idée assez intéressante en se disant qu’au final des fois l’impression c’est un peu [Bryan] surévaluée [Gwen] donc j’aime bien quand je peux voir la couverture et voir vraiment combien de personnes l’ont vue donc voilà [Bryan] et est-ce que tu as besoin d’éditer un reporting régulièrement pour ta direction ou pour d’autres personnes [Gwen] alors sur des campagnes événementielles on va me les demander sur une campagne en particulier où il y a eu du coup de la sponso où il y a eu toute une stratégie mise en place juste pour cet événement là on va me demander pour eux le bilan mes collègues vont avoir besoin de faire leur bilan donc forcément je leur donne aussi des chiffres qui peuvent les aiguiller dans leur bilan en tout cas sur la partie réseaux sociaux sur ma partie à moi on peut me demander parfois certains chiffres je ne rends pas du bilan comme ça brut mais je le fais pour moi je le fais pour moi mensuellement les bilans sur chaque plateforme l’évolution est-ce qu’elle est positive, négative [Bryan] toi c’est pour ton pilotage à toi [Gwen] pour adapter ma ligne éditoriale et ma stratégie que je m’aide de ça et au final quand on me demande au moins un chiffre sur un poste ou sur un sujet c’est plus rapide à sortir que si je devais tout faire [Bryan] c’est clair c’est quoi tes 3 outils préférés du quotidien [Gwen] pour les stats [Bryan] pas forcément pour les stats sans transition [Gwen] tes outils fétiches pour travailler [Bryan] pour exercer tes missions [Gwen] sur la partie veille notamment sur ce qui se dit sur l’université j’aime bien utiliser outsheet je trouve qu’ils ont un tableau où les infos ressortent très facilement voilà sur une partie un peu plus stats j’aime bien utiliser iconosquare jusqu’à maintenant c’est ce que j’utilise mais je trouve je le trouve assez bien fait je me suis aussi j’ai aussi réfléchi à utiliser swello mais pour l’instant je compare [Bryan] oui il faut [Gwen] donc voilà [Bryan] tu programmes aussi avec outsheet ? [Gwen] non je programme directement dans Meta je programme directement dans Meta et directement dans Linkedin en fait c’est vrai qu’on peut avant j’utilisais un outil extérieur mais maintenant je fais directement là-dedans et j’ai remarqué qu’il y avait peut-être moins de des petites erreurs ou de postes qui ne se programmaient pas ou qui se programmaient un peu bizarrement donc je trouve ça plus fiable pour le moment et tu as des outils créa ou pas du tout vu que tu as des équipes créa ?

si j’ai quand même Canva que j’utilise après je sais très bien utiliser la suite Adobe vu qu’avant j’étais plus chargée comme généraliste donc là-dessus il n’y a pas de soucis mais pour faire une story pour faire… j’ai pas besoin donc je vais vraiment plus utiliser Canva où ça va être plus rapide évidemment après il y a deux teams

[Bryan] ah oui j’imagine que tes collègues à la créa doivent tomber dans les pommes en sachant que tu utilises Canva [Gwen] ils se sont habitués je pense [Bryan] de toute façon c’est rentrer dans les habitudes oui ça ne remplacera pas mais ça complète surtout quand on est dans le rush on doit sortir quelque chose rapidement mine de rien c’est un bon complément sur une grosse campagne événementielle c’est peut-être trop limité mais dans le quotidien c’est quand même un vrai plus [Gwen] et tu parlais de veille comment tu te tiens à jour des évolutions social-médias je lis beaucoup notamment sur par exemple le blog du modérateur je regarde aussi beaucoup de créateurs de contenu un peu sur Linkedin qui parfois partagent les évolutions je sais que vous vous le faites j’ai déjà remarqué quelques fois ce qu’il passait mais donc oui en fait c’est vraiment ça sur la lecture de blog enfin de blog, de site internet qui met à jour un peu les nouveautés et puis sur les réseaux sociaux eux-mêmes où certaines personnes postent les nouveautés d’algorithmes [Bryan] tu as parlé un petit peu de campagne publicitaire tout à l’heure vous faites des social ads sur les réseaux sociaux vous en faites sur quelle plateforme en général Meta [Gwen] soit Facebook ou Instagram mais pas sur Linkedin [Bryan] ok et c’est que pour des campagnes événementielles ou est-ce que des fois il y a des de la sponsorisation de postes [Gwen] alors jusqu’à maintenant donc jusqu’à ce que j’arrive on va dire je crois que c’était fait principalement sur des campagnes événementielles ou sur des campagnes un peu par exemple pour les inscriptions mon master parcours sub etc moi j’ai envie de développer un peu plus cette partie et le faire aussi sur des postes plus impactants qui ne soient pas vraiment événementiels ou en lien avec une date limite donc je suis en train de développer un peu plus cette partie là [Bryan] pour donner de la visibilité à des publications organiques qui méritent d’être plus vues, davantage vues parce que il y a un enjeu d’image ou même parce que c’est un événement important [Gwen] ou juste parce qu’elle est intéressante et qu’elle permet de donner plus de visibilité et qu’elle pourrait être accrocheuse du coup ouais et c’est toi qui gère les sponso jusqu’à maintenant ? oui après des fois sur depuis que je suis là oui c’est moi qui gère tout ce qui est sponso avant parfois c’était aussi des agences extérieures avec lesquelles on fonctionnait qui pouvaient sur certaines campagnes événementielles le faire parce qu’on n’avait pas de carte [Kahyna] classique [Gwen] mais depuis on a une carte et j’ai repris la main du coup là dessus très bien [Bryan] c’est un peu dommage de prendre une agence juste parce qu’on n’a pas de moyens de paiement [Gwen] après bon c’était aussi un package avec d’autres choses [Bryan] mais nous on en a des fois qui viennent nous voir parce qu’ils n’ont pas de moyens de paiement et je leur dis non essayez plutôt de trouver une solution pour avoir votre moyen de paiement parce que si c’est juste pour ça il n’y a pas de valeur ajoutée si par contre tu prends une agence parce que tu as besoin d’avoir une campagne plus complexe avec plein de créas, des audiences assez poussées là ok ça a du sens mais si l’argument c’est juste le moyen de paiement vraiment je trouve que c’est dommage parce que la valeur ajoutée est quand même très… [Gwen] c’était jamais que le moyen de paiement quand même c’était un package un peu plus global on rentrait dedans du coup ouais ça marche, d’autres questions sur les social ads ? [Bryan] j’ai une question est-ce que tu rencontres des difficultés sur les social ads ? [Gwen] non pas particulièrement je sais qu’on a fait aussi, je ne l’ai pas abordé mais on n’a pas de compte tiktok mais on fait des campagnes tiktok [Bryan] sur certains événements [Gwen] qui marchent très bien et donc là dessus j’ai peut-être rencontré plus de difficultés à prendre en main la plateforme du coup tiktok ads qui pour moi n’était pas du tout simple en premier abord j’y ai passé des heures et des heures elle ne fonctionne pas du tout comme les autres j’y ai vraiment passé pour la première campagne très longtemps j’ai même contacté le service d’assistance en disant ça ne marche pas, je ne comprends pas [Bryan] et puis les termes utilisés ne sont pas du tout les mêmes que sur les autres plateformes mais par contre c’est bien, c’est intéressant ce que tu dis parce qu’il y a beaucoup de marques qui ne savent pas qu’on peut faire de la pub sur tiktok sans avoir de compte c’est hyper intéressant parce qu’il y a beaucoup de marques qui pensent qu’il faut avoir un compte avec des vidéos régulièrement et pouvoir faire de la pub derrière alors qu’en fait pas forcément on peut juste faire de la pub ou faire des partenariats avec des influenceurs ça marche aussi très très bien, il n’y a pas besoin d’animer un compte tiktok pour faire de la pub [Gwen] on passe à notre petite question pour finaliser du coup pour finir est-ce que tu pourrais nous citer une ou plusieurs ne te frustre pas à n’en dire qu’une personnes que tu aimerais bien entendre dans notre podcast à ta place t’as déjà pu évoquer d’autres personnes de ton métier que tu pouvais suivre donc ça peut être ces personnes là je sais pas si vous la connaissez elle s’appelle Valentine Soda je la suis pas mal aussi depuis quelques temps j’étais à l’école avec une personne qui a fait son alternance je crois avec elle c’est comme ça que je l’ai découverte et je trouve qu’elle fait des contenus super impactants et très décomplexants j’aime bien ce qu’elle fait [Bryan] c’est pas la première fois qu’on l’a recommandé ? [Gwen] je me demande si Kassandra l’avait pas recommandé parce que Kassandra nous avait recommandé sa collègue mais bon c’est vrai que c’est un peu dommage de prendre des invités à chaque fois à la même boîte et elle avait je crois cité Valentine Soda que Bryan fréquente à l’occasion lors des apéros CN [Bryan] du coup Valentine si tu nous écoutes la prochaine fois qu’on va se voir tu vas y avoir droit [Gwen] donc si t’as envie de la rencontrer in real life comme on dit tu peux te joindre aux apéros CN [Bryan] je te donnerai la date du prochain [Gwen] ça marche écoute merci beaucoup merci à vous de m’avoir reçu ici, j’espère que l’exercice t’a plu effectivement c’était la première fois c’est une expérience super intéressante tant mieux du coup encore merci à toi, bon retour à l’université, merci [Bryan] merci pour ton temps et pour tes réponses [Gwen] c’était très intéressant ça a changé beaucoup des autres invités qu’on a pu avoir, c’est ce qu’on essaye de faire à chaque fois aussi on fait le même métier mais c’est quand même très différent à chaque fois donc c’est très intéressant merci, c’était super intéressant d’échanger aussi et de découvrir un peu comment on peut aborder les choses différemment super merci beaucoup et puis bonne fin de journée [Bryan] et bonne vacances [Gwen] bonne journée et bonne vacances enfin, pensez à vous abonner sur votre plateforme d’écoute préférée pour être sûr de ne rater aucun épisode du pod allez, je vous laisse et vous dis à très bientôt pour un nouvel épisode du pod
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