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♻️ Rentabiliser ses contenus en les recyclant sur les réseaux sociaux

Notes de l’épisode 7 du pOD : pour ce septième épisode, nous échangeons ensemble sur la question du recyclage de contenu. Retrouvez ci-dessous les principaux éléments abordés durant cet épisode (pour rappel, ce sont des notes ?), ainsi que différents liens et ressources utiles pour approfondir votre réflexion.

Vignette de l'épisode 7 du pOD, le podcast qui décortique les problématiques des médias sociaux avec une dose de stratégie, proposé par l’agence Ouest Digital

Écouter l’épisode

Vous ressentez le besoin de vous faire accompagner dans la gestion de vos réseaux sociaux ? Notre agence est experte dans le Social Media Marketing. On a hâte d’en échanger avec vous !

Avant propos

Pourquoi est-ce que l’on a choisi d’aborder ce sujet ? Nous avons choisi ce sujet puisque c’est une question qui revient souvent : 

  • Que faire de ses contenus longs une fois qu’ils sont publiés ? Que ce soit un article de blog, une conférence, un épisode de podcast par exemple… Ils vont pouvoir avoir plusieurs vies grâce au recyclage de contenu.
  • Comment faire pour les relayer plusieurs fois sur ses réseaux sociaux sans que cela ne soit répétitif ? On vous dit tout dans cet épisode.

Les intervenants sur cet épisode de podcast sont :

  • Gwen, chef de projet social media Ouest Digital
  • Bryan, fondateur Ouest Digital

Axe 1 – Les intérêts du recyclage de contenus

Recycler un contenu, c’est réutiliser un contenu déjà existant pour le diffuser sous une nouvelle forme.

Par exemple, vous pouvez réutiliser :

  • un article de blog pour en faire une infographie ;
  • un magazine papier pour en faire plusieurs posts sur les réseaux sociaux ;
  • un extrait de podcast pour en faire un audiogramme sur les réseaux sociaux ;
  • une conférence vidéo pour en faire des capsules vidéos (max 2 min) sur les réseaux sociaux.

Avant d’aller plus loin, il important de bien différencier un « contenu long » et un « contenu court » :

  • Un contenu court est court et rapide à consommer (posts sur les réseaux sociaux). On parle aussi de « snack content » ;
  • Un contenu long est plus long à consommer (vidéo, conférence, webinar, article de blog, livre blanc, podcast, rapports annuels…). On parle aussi de « slow content ».

 

Le recyclage de contenus répond à 3 enjeux :

1- La rentabilité 

Produire des contenus longs, c’est un investissement en termes de temps et de budget. C’est pourquoi il est important de donner plusieurs vies à un contenu, pour le rentabiliser. C’est d’ailleurs souvent l’une des raisons qui motive une marque à s’intéresser à la question du recyclage de contenus.

« Il y a plusieurs arguments en faveur du recyclage de contenus, mais celui qui fait mouche en général, c’est la question du budget et de la rentabilité. »

2- La diversité

Un des critères pour réussir une présence réseaux sociaux est d’avoir des contenus différents. Cela permet de garder un lien durable avec son audience, sans la lasser (trop de répétitions). Cela permet aussi d’alimenter les algorithmes des plateformes qui aiment la diversité des formats.

« Le fait d’avoir des contenus que l’on va recycler sous différents formats va également nous permettre d’avoir une diversité de contenu pour animer les réseaux sociaux et ainsi nourrir les algorithmes des plateformes »

3- La sobriété

Dans l’idéal, il est pertinent de limiter la production de contenus et réutiliser ce qui existe déjà. À condition que le contenu à recycler soit « persistant ». On parle aussi de contenu « evergreen », ou de « contenu froid », c’est-à-dire qui ne se périme pas dans le temps.

« On part du principe qu’il vaut mieux réutiliser des contenus qui existent déjà, pour leur donner plusieurs vies. Cela évite de produire sans cesse de nouveaux contenus. »

 

Recycler ses contenus répond ainsi à deux objectifs : 

  • Rentabiliser sa production ;
  • Avoir du contenu même « quand nous n’avons rien à dire ».

Axe 2 – Processus et organisation

L’idéal, c’est lorsqu’une marque a déjà produit des contenus longs. A partir d’un contenu long, il est possible de faire 5 à 10 posts différents sur les réseaux sociaux.

« Il est essentiel de commencer par faire un audit des contenus déjà existants. »

Par la suite, il est idéal, avant de produire un contenu il faut penser tout de suite à la façon dont il sera diffusé après. Cette réflexion doit s’intégrer dans le brief initial. On peut par exemple se constituer une trame type pour chaque contenu long, qui précise comment il sera ré-exploité en contenus courts. C’est à dire savoir précisément quels contenus courts est-ce que l’on va produire à partir de chaque contenu long.

Exemple de contenus recyclés sur les réseaux sociaux : 

  • Chaque semaine depuis juillet 2016, nous envoyons à nos abonnés une « newsletter de veille digitale » comportant une vingtaine d’articles pour se tenir à jour des évolutions du web et des réseaux sociaux ;
  • Nous choisissons ensuite 3 contenus issus de cette veille, qui nous servent à produire une vidéo de synthèse que l’on publie chaque lundi sur les réseaux sociaux de l’agence ;
  • Nous choisissons également 7 à 10 autres articles pour les valoriser sur le fil Twitter de l’agence dans la semaine qui suit.
Exemple de recyclage d'une newsletter sur les réseaux sociaux (contenus non evergreen)

Exemple de recyclage d’une newsletter sur les réseaux sociaux (contenus non evergreen) – (slides formation stratégie de contenus © Agence Ouest Digital)

Il est très important de souligner que le format initial (écrit, vidéo, audio…) ne doit pas nous brider dans la création des contenus courts. Tout peut se faire tant que l’on a de l’imagination et que l’on est créatif.

« Ce n’est pas parce que le contenu long est print, que le contenu court sera print. Il est tout à fait possible de transformer un contenu long print en contenu court web. »

Exemple : Le podcast est un format sonore. Mais il est tout à fait possible de le recycler en vidéo avec des audiogrammes, en infographie, en article de blogs, etc.

Exemple de recyclage d'un podcast sur les réseaux sociaux (contenus evergreen)

Exemple de recyclage d’un podcast sur les réseaux sociaux (contenus evergreen) – (slides formation stratégie de contenus © Agence Ouest Digital)

Enfin, il est important de souligner que lorsqu’on parle du recyclage des contenus, on pense d’abord à la ré-exploitation de contenus longs en courts contenus. Mais il est aussi possible de recycler des contenus courts en contenus.

Exemple : à partir d’une série de tweets de conseils / astuces, construire une infographie de synthèse et/ou une vidéo sociale.

Axe 3 – Quelques conseils et astuces

« L’idée c’est de se poser les bonnes questions dès le début : comment est-ce que l’on va diffuser son contenu sur les réseaux sociaux dès qu’il sera publié ? »

Premièrement, quand on produit (ou quand on fait produire) un podcast ou un article de blog, on doit réfléchir avant même de commencer la production, à la manière dont il sera diffusé sur les réseaux sociaux.

« Si on veut être bon, si on veut optimiser et rentabiliser le contenu, il faut y penser dès le début et bien briefer la personne qui va produire le contenu. »

Deuxièmement, il est important d’avoir des formats types de contenus courts pour chacun de ses contenus longs. Ainsi, à chaque production d’un contenu long, on sait exactement ce que l’on a à produire comme contenu court derrière. L’autre avantage est qu’avoir des formats types assure une homogénéité dans vos prises de paroles.

Exemple : pour chaque recette publiée sur votre blog, vous savez précisément la forme de vos différents posts sur les réseaux sociaux pour la relayer.

La dernière bonne pratique, est de conserver ses publications dans une « bibliothèque », afin d’avoir des contenus prêts à l’avance à publier à tout moment. C’est idéal pour piocher dedans lorsqu’on ne saura pas quoi raconter sur les réseaux sociaux.

Exemple de bibliothèque de contenus froids sur les réseaux sociaux (contenus evergreen)

Exemple de bibliothèque de contenus froids sur les réseaux sociaux (contenus evergreen) – (slides formation stratégie de contenus © Agence Ouest Digital)

Pour conclure ce sujet

Les 3 maîtres mots pour recycler efficacement ses contenus sont : 

  • Rentabilité : recycler ses contenus pour faire en sorte de les rentabiliser c’est le nerf de la guerre ; 
  • Persistance : les contenus qui ont une durée de vie illimitée dans le temps sont les plus rentables ; 
  • Créativité : les formes de recyclage de contenus sont infinies. Laissez parler votre créativité ?

Voici un mémo fort utile à garder sous le coude pour commencer à rentabiliser vos contenus sur les réseaux sociaux ?

Infographie - Checklist pour rentabiliser ses contenus sur les réseaux sociaux en les recyclant - © Agence Ouest Digital

Infographie – Checklist pour rentabiliser ses contenus sur les réseaux sociaux en les recyclant – © Agence Ouest Digital

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<img src="https://www.keepitsimple.fr/wp-content/uploads/2020/06/checklist-rentabilisez-contenus-recyclage-reseaux-sociaux.png" alt="Infographie - Checklist pour rentabiliser ses contenus sur les réseaux sociaux en les recyclant - © Agence Ouest Digital" />
Source: <a href="https://www.keepitsimple.fr/rentabilisez-contenus-recyclage-reseaux-sociaux-974585">Keep it Simple - ♻️ Rentabilisez vos contenus en les recyclant sur les réseaux sociaux (Le pOD, épisode 7)</a>

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A chaque sortie d’un épisode, nous ajouterons dans la rubrique Podcast de Keep it Simple un article intégrant le lecteur pour écouter le podcast, ainsi que les notes et les ressources citées dans l’épisode.

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Si vous souhaitez nous suggérer des idées de sujets à traiter ou encore si vous êtes intéressés pour être notre future invité(e), n’hésitez pas à commenter cet article ou à nous contacter : podcast@ouest.digital ?

Transcription de l’épisode

[Gwen] Bonjour et bienvenue sur LePod, le podcast qui décortique les problématiques des médias sociaux avec une dose de stratégie proposée par l’agence Ouest Digital. Durant une vingtaine de minutes, nous échangeons ensemble sur les métiers liés à la communication digitale. Savoir-faire, conseils, bonnes ou même mauvaises pratiques du métier, on se dit tout et on partage nos approches, nos trucs et astuces pour être le plus efficace au quotidien.

Si ce podcast vous plaît, pensez à vous abonner sur votre plateforme d’écoute préférée pour être sûr de ne rater aucun épisode. C’est parti ! Bonjour et bienvenue dans ce septième épisode du Pod.

Alors aujourd’hui, nous allons parler recyclage de contenus sur les médias sociaux. Nous avons choisi ce sujet car c’est une question qui revient assez souvent. Que faire de ces contenus longs une fois qu’ils sont publiés ?

Un article de blog, une conférence, un épisode de podcast par exemple ? Vous pouvez avoir plusieurs vies grâce au recyclage de contenus. Comment faire pour les relayer plusieurs fois sur ces réseaux sociaux sans que cela passe pour des répétitions ?

Nous allons tout vous expliquer dans un instant. Aujourd’hui, je suis accompagnée de Bryan. Bonjour Bryan.

[Bryan] Bonjour Gwen.

[Gwen] J’espère que tu vas bien. Nous nous retrouvons aujourd’hui après une longue période sans s’être vu avec toutes les précautions nécessaires. Vous allez peut-être l’entendre dans le son.

Nous avons dû nous éloigner un petit peu plus que d’habitude. Nous mettre l’un à côté de l’autre au lieu de l’un en face de l’autre. Enfin bref.

Vous entendrez aussi peut-être les oiseaux du parc puisque la fenêtre est ouverte. Bref. Commençons le sujet du jour.

Alors pour commencer, comme d’habitude, des petites questions, définitions, explications du sujet. De quoi parle-t-on Bryan quand on parle de recyclage de contenu ?

[Bryan] Recycler un contenu, c’est comme le recyclage traditionnel. C’est réutiliser un contenu qui existe déjà pour le diffuser sur les réseaux sociaux mais sous une nouvelle forme. Deux exemples qui permettent d’illustrer ce que je viens de dire.

Par exemple, réutiliser un article de blog qu’on a déjà diffusé sur les réseaux sociaux pour en faire une infographie pour les réseaux sociaux. On part vraiment d’un contenu qui existe déjà et on va lui donner une nouvelle forme. Et puis ça peut être aussi un peu différent.

C’est-à-dire qu’on peut aussi réutiliser un magazine de papier. On peut réutiliser du print pour en faire des posts sur les réseaux sociaux. Donc l’idée c’est vraiment de se dire j’ai déjà produit du contenu.

Comment est-ce que je peux le réutiliser sous une nouvelle forme pour lui donner une deuxième vie ? Pour bien comprendre la suite, on va aussi beaucoup parler de la différence entre contenu long et contenu courant. Je pense que c’est important de préciser les choses.

Quand on parle de contenu long, c’est plutôt des contenus qui sont plus longs et plus qualitatifs à consommer. Par exemple une vidéo longue, une conférence, un webinaire, un article de blog, un podcast par exemple ou même un rapport annuel. L’idée c’est d’avoir quelque chose qui fidélise l’audience.

Et quand on parle de contenu court, c’est court dans le sens rapide à consommer. Ce n’est pas forcément court avec une ligne. C’est vraiment en termes de temps de consommation.

Les contenus courts chez nous, on considère que ce sont des posts sur les réseaux sociaux. D’ailleurs dans le jargon, on parle beaucoup de snack content pour ceux qui sont à l’aise avec l’anglais. Ces contenus courts sont très utilisés pour attirer et capter une nouvelle audience.

Il y a vraiment ces deux aspects-là. On va voir comment on peut recycler des contenus longs en contenu court pour leur donner plusieurs vies.

[Gwen] Très bien. Deuxième question, pourquoi est-ce que c’est important de recycler un contenu long ?

[Bryan] Il y a plusieurs enjeux. Celui qui fait mouche en général quand on aborde cette question-là, c’est la question budgétaire. Ça paraît assez évident.

Quand on produit un contenu long par exemple, c’est beaucoup de temps si vous le faites en interne ou du budget si vous le faites en externe. Exemple, vous sous-traitez la production de vos articles de blog. Ça peut être un budget qui n’est pas négligeable.

Un bon article de blog, documenté, fouillé, c’est au moins entre un et deux jours de travail s’il y a l’intégration derrière. Donc c’est un investissement qui n’est pas négligeable. L’enjeu, c’est de se dire que j’ai produit un article de blog ou j’ai produit un podcast par exemple.

Comment je peux lui donner plusieurs vies pour faire en sorte qu’il soit rentable ? C’est bien beau, j’ai produit un article de blog, il est visible dans les moteurs de recherche, mais j’aimerais aussi pouvoir l’exploiter et lui donner plusieurs vies derrière pour rentabiliser mon investissement. Il y a vraiment la question budgétaire.

Il y en a un deuxième qui est plus lié à notre métier, c’est la diversité. C’est comment on peut animer nos réseaux sociaux pour garder un lien avec notre audience sans que ça apparaisse pour de la répétition. L’exemple que je prends assez souvent, c’est par exemple par rapport à l’article de blog dont on parlait précédemment.

Comment est-ce que je peux le partager plusieurs fois sur les réseaux sociaux sans que ça apparaisse comme une répétition, c’est-à-dire sans forcément refaire toujours le même post, la même accroche et le même partage de liens. L’objectif, c’est vraiment d’essayer de faire en sorte de ne pas lasser l’audience, mais de lui proposer régulièrement le contenu sous des formes différentes. C’est d’avoir une vraie diversité de formats.

D’ailleurs, là-dessus, on s’appuie beaucoup pour expliquer l’importance d’avoir une diversité de formats sur le fait que plus vous utilisez de formats différents, plus ça va nourrir aussi les algorithmes des réseaux sociaux qui vont déterminer quels posts seront plus mis en avant par rapport à d’autres dans le fil d’actualité des utilisateurs. Le fait d’avoir des contenus qu’on va recycler sous différents formats, ça va nous permettre d’avoir une diversité pour nourrir les algorithmes et garder un lien durable avec son audience.

[Gwen] Donc un enjeu budgétaire et offrir plusieurs modes de consommation à un message.

[Bryan] Tout à fait. En fait, je dirais qu’il y en a un troisième aussi, dont on parle assez peu. C’est la question de la sobriété en termes de nombre de contenus que vous allez produire.

On part du principe qu’autant réutiliser des contenus qui existent déjà pour leur donner plusieurs vies parce que ça évite de produire à chaque fois de nouvelles choses. Dans une optique un peu écologique, ça permet aussi d’essayer de ne pas être dans la surenchère de la production des contenus. Pour ça, j’aime bien l’anecdote du jardinage.

C’est un peu la même chose. Dans un jardin, vous avez des éléments que vous allez recycler. Vous tondez votre pelouse, vous allez recycler la tombe de pelouse pour en faire du compost.

C’est un peu le même principe. On a quelque chose à disposition, comment on peut le réutiliser d’une manière différente ? Ça permet d’introduire une deuxième notion qu’on a beaucoup quand on parle de recyclage de contenus.

C’est aussi le recyclage de contenus qu’on appelle persistants. Dans le jargon, on appelle les contenus evergreen. C’est la même chose.

Pour faire toujours le lien avec le jardinage, on va essayer de recycler principalement des contenus qui sont persistants, c’est-à-dire qui ne se périment pas dans le temps. Les contenus que vous avez produits en 2018, 2019 ou 2020 sont toujours plus ou moins d’actualité. Pour faire le parallèle avec le jardinage, dans votre jardin, vous avez des fleurs qui sont persistantes, comme des fougères, des campanules, des arbres, les cypresses.

Vous avez des choses qui restent toujours d’actualité. Dans nos métiers, c’est pareil. On va essayer de recycler des contenus, leur donner plusieurs vies pour rester dans une forme de sobriété.

On va aussi parfois se focaliser sur des contenus qui sont persistants, parce que c’est ceux-là qui sont encore plus intéressants à recycler.

[Gwen] Pour conclure, quel est l’objectif derrière cette démarche ?

[Bryan] L’objectif, c’est vraiment de pouvoir avoir des contenus, des choses sous la main pour animer ces réseaux sociaux et surtout de faire en sorte de rentabiliser la production des contenus longs. On a souvent des clients qui nous disent « Moi, je veux bien aller sur les réseaux sociaux, mais je n’ai rien à dire. » Souvent, quand on creuse, on se rend compte qu’ils produisent déjà beaucoup de contenus longs.

Ils produisent des magazines de papier, des articles de blog, parfois même des podcasts. Ils pensent que, parce que c’est du contenu long, c’est difficile à valoriser sur les réseaux sociaux, alors que pour nous, c’est une vraie mine d’or. L’idée, c’est vraiment aussi de se dire comment on peut utiliser l’existant pour avoir une prise de parole régulière sur les réseaux sociaux.

[Gwen] Merci pour toutes ces premières explications. Maintenant, pour rentrer un peu plus dans les questions processus, comment est-ce qu’on va s’y prendre pour recycler un contenu long de façon efficace ?

[Bryan] Avant même de faire la production, on va toujours se poser la question de faire un audit des contenus qui sont déjà existants, ce qui est déjà à disposition. Pour chaque type de contenu, par exemple pour chaque article de blog qui existe, est-ce qu’on peut imaginer des formats types ? Par exemple, quand j’écris un article de blog, est-ce que derrière, je peux en extraire des contenus pour faire une infographie ?

Est-ce que je peux en extraire des contenus pour faire des visuels avec des verbatims, des citations ? Est-ce que je peux extraire des contenus pour faire des portraits, etc. ?

Pour chaque typologie de contenu, on va essayer de réfléchir à des formats types. C’est d’ailleurs un peu ce qu’on fait pour le podcast. Pour le podcast, c’est de cette façon-là dont on travaille.

On a, pour chaque épisode, une présentation d’un invité si on a un invité, des posts avec des verbatims, une infographie, des audiogrammes, qui sont du découpage de l’épisode en micro-contenus. Pour vraiment bien s’y prendre, c’est quels sont les contenus longs dont j’ai à disposition et qu’est-ce que je peux produire derrière en termes de format type. Il faut vraiment se poser cette question-là pour derrière être le plus efficace possible.

[Gwen] Est-ce que tu peux nous donner des exemples de contenus longs à recycler et comment les recycler ? Tu as pris l’exemple du podcast, est-ce que tu en as d’autres ?

[Bryan] Il y en a un qu’on utilise beaucoup à l’agence. Le premier exemple, si vous nous suivez, c’est la lettre de veille. La lettre de veille de l’agence, la lettre de veille digitale, qu’on envoie tous les vendredis ou tous les lundis.

Cela dépend de la configuration des personnes. On envoie une newsletter de veille avec des articles qui nous semblent intéressants par rapport à l’actualité sociale, média et web de la semaine passée. C’est un contenu mail.

On va le recycler sous deux formats pour animer nos réseaux sociaux. D’abord, on va extraire de cette newsletter trois informations les plus importantes pour faire une vidéo sociale le lundi. Si vous nous suivez sur nos réseaux sociaux, vous voyez le lundi, vous avez un récap en vidéo.

Cette issue de la lettre de veille de l’agence, c’est une forme de recyclage de la contenue d’agence. Et puis, on va aussi extraire de cette newsletter les articles qui sont les plus performants, ceux qui ont été les plus consultés dans la newsletter pour en faire des tweets sur Twitter, pour animer notre compte Twitter. C’est un premier exemple de recyclage.

Il y en a un autre qu’on fait beaucoup pour certains clients qui ont des magazines. Je le vois d’ailleurs sur la table. On a un client qui fait un super magazine avec des recettes.

C’est un magazine hyper qualitatif, imprimé, distribué en librairie, etc. On va prendre ce magazine-là et on va en faire des posts sur les réseaux sociaux. D’une part, avec un joli visuel qui valorise la recette terminée.

Et dans l’accroche, on va le renvoyer vers la recette longue qu’on va mettre à disposition sur le blog du client. Ce qui fait que ce contenu print initial, on va lui donner deux vies. Un post sur les réseaux sociaux, un article de blog pour avoir une recette interactive.

Et les cas sont multiples. On peut faire énormément de choses.

[Gwen] Est-ce qu’à chaque fois qu’on produit un contenu long, on découle tout le temps des mêmes contenus courts ? Est-ce que ça s’adapte au sujet ?

[Bryan] Si je comprends bien la question, par exemple, si on fait un contenu long type un podcast, un format audio, est-ce que le contenu court est forcément de l’audio ?

[Gwen] Oui, voilà. Est-ce que toutes les publications qu’on va pouvoir créer derrière, notamment le podcast, c’est un très bon exemple. Puisque l’audiogramme, c’est un contenu court qui ne se prête qu’à l’audio.

[Bryan] Oui, tout à fait.

[Gwen] Donc ça veut dire que ça va s’adapter à chaque fois en fonction du contenu long initial.

[Bryan] Oui et non. Si on reprend l’exemple du podcast, effectivement, c’est un contenu audio, un fichier son. On va pouvoir le recycler en vidéo avec des audiogrammes comme on fait sur les réseaux sociaux.

Mais on n’est pas forcément limité à rester sur le même format. Le podcast, de la même manière, on va pouvoir en créer une infographie, qui est une image, donc qui n’est pas forcément un fichier audio. Et on va aussi en produire un article de blog.

En fait, il ne faut pas forcément se dire, parce que j’ai de la vidéo, parce que j’ai de l’image, parce que j’ai du contenu texte, le contenu court doit forcément être sur le même format. L’inverse est aussi vrai. On peut très bien imaginer avoir un article de blog initialement et puis recycler cet article de blog en faisant une petite vidéo sociale qui met en avant cinq atouts qu’on aborde dans l’article.

Donc, on n’est pas forcément limité au format initial. Il ne faut pas forcément se brider. Et puis, il y a un deuxième aspect.

Depuis le début, on dit beaucoup, l’idéal, c’est de recycler des contenus longs en contenu court. Mais en fait, si on pousse le bousson un peu plus loin, on peut même imaginer recycler des contenus courts en contenu court. L’exemple typique, c’est j’ai une infographie qui, par exemple, valorise cinq aspects, cinq conseils.

Par exemple, cinq conseils pour diffuser son podcast sur les réseaux sociaux. C’est une infographie, un contenu unique, un contenu court. Je pourrais presque le découper en cinq autres contenus courts, en cinq posts sur les réseaux sociaux.

Ou par exemple, je ferais un focus sur un conseil à la fois avec un seul visuel qui valorise un seul conseil à la fois. Donc, on peut même imaginer recycler des contenus courts en contenu court. En fait, la démarche est infinie.

Je dirais qu’il faut être assez créatif. Il faut se dire, j’ai ça qui existe. Comment je peux l’exploiter de manière différente pour faire en sorte de lui donner plusieurs vies ?

[Gwen] Très bien. Ma prochaine question est un peu liée à ce que tu nous dis. Pour avoir toutes ces idées, quelles sont tes bonnes pratiques pour s’organiser dans cette création et gagner en efficacité ?

[Bryan] Je dis bien dans l’idéal parce que ce n’est pas toujours facile. Mais dans l’idéal, si vous travaillez des clients qui font en interne eux-mêmes leur contenu long ou alors qu’ils sous-traitent à une autre personne que vous. Par exemple, vous avez un client qui sous-traite ses articles de blog à une autre personne que vous.

Ce qui est très important, c’est d’être dans les discussions initiales. C’est-à-dire de travailler le brief avec votre client parce que l’objectif, c’est d’anticiper tout de suite le coup d’après. Le coup d’après, c’est quand je vais avoir cet article de blog, tout de suite imaginer comment il va être diffusé sur les réseaux sociaux et sous quel format.

L’idée, c’est de se dire, je vais produire cet article-là ou je vais produire ce podcast-là. Comment je vais le diffuser derrière ? Sous quel format ?

Le fait de réfléchir à la façon dont il sera diffusé après sa publication, ça aidera aussi la personne qui va produire le contenu à avoir à l’esprit tout de suite la manière dont il sera valorisé sur les réseaux sociaux. Je dirais que la première bonne pratique, c’est d’essayer d’être à l’étape de brief pour anticiper au mieux la façon dont le contenu sera diffusé. Dit autrement, on a souvent des clients qui nous disent, j’ai par exemple fait cette super vidéo, maintenant qu’est-ce que je peux en faire sur les réseaux sociaux ?

C’est un peu trop tard. On arrivera toujours à trouver des manières de faire mais si on veut vraiment être bon, si on veut vraiment optimiser et rentabiliser le contenu, il faut être là dès le début, dès la phase de discussion, parce que notre rôle, c’est d’optimiser la diffusion derrière et donc de bien briefer aussi la personne qui va produire le contenu. La première bonne pratique, c’est d’être là au moment du brief.

Deuxième bonne pratique, on en a un peu parlé tout à l’heure, c’est aussi d’avoir des formats type. De se dire, mes articles de blog, quand je fais des articles de blog orientés tutoriels, je sais que derrière, je vais faire 5 posts sur les réseaux sociaux avec une infographie, la valorisation des 5 étapes par exemple avec un format top, etc. Donc de réfléchir vraiment au format type des contenus qu’on va diffuser derrière.

Et une troisième bonne pratique, c’est quand vous allez produire des différents formats, c’est d’essayer de les garder, de les ranger dans une bibliothèque. On appelle ça une bibliothèque de contenu froid. C’est de se dire, j’ai publié mon article, j’ai fait 5 formats autour de ça.

Bien sûr que les 5 posts autour de l’article, vous n’allez pas les faire dans le mois prochain. Dans l’idéal, les 5 posts, vous allez les espacer. Et donc en fait, votre article de blog, peut-être qu’il va vous faire un an de publication.

Donc on va essayer de les ranger dans une bibliothèque de contenu froid dans laquelle on pourra piocher. Et ça, c’est très pratique parce qu’on pourra piocher dedans quand on n’aura par exemple rien à dire sur une période un peu creuse. Ce qui arrive très souvent.

[Gwen] Ce qui nous est arrivé récemment d’ailleurs. Puisque nous n’avons pas pu enregistrer de podcast depuis 2 ou 3 mois.

[Bryan] Donc on a recyclé d’anciens épisodes, on valorise d’autres extraits. Et ça fonctionne aussi très bien pour les périodes de vacances. L’idée, une fois encore, c’est d’avoir une prise de parole régulière sur les réseaux sociaux et d’avoir de la matière lorsqu’on n’a rien à dire théoriquement.

[Gwen] Est-ce que tu aurais une anecdote, une expérience passée qui t’a fait prendre conscience de l’importance de ce sujet ?

[Bryan] J’en ai deux. C’était un peu au tout début de mon expérience. On ne parlait pas trop du recyclage de contenu à l’époque.

C’était en 2015 à peu près. Il y a 5 ans. Maintenant, ça prend quand même pas mal d’ampleur.

Au début, j’avais un client qui achetait des articles de fonds en freelance. Les articles étaient hyper fouillés, hyper denses, extrêmement bien rédigés. Et du coup, c’était à peu près 2 jours de travail.

Ça représentait quand même un budget de presque 1 000 euros par article. Ce sont les prix. Il n’y a pas de discussion possible par rapport à ça, surtout vu la qualité du contenu.

Sauf que comme c’était un budget, mon client me disait qu’il voulait le publier régulièrement sur les réseaux sociaux pour que ça génère du trafic sur mon blog. C’est tout à fait logique d’ailleurs. Le problème, c’est que ce qu’il faisait avant de travailler avec nous, il publiait à peu près toutes les semaines, toutes les deux semaines, l’article toujours sur le même format.

Il partageait le lien et mettait toujours la même accroche. Des fois, il mettait un peu une variante, mais c’était toujours un partage de liens sur le même format. Et en fait, il se rendait compte que ça ne marchait pas.

Les performances à terme commençaient à se dégrader. Il y avait de moins en moins de personnes qui suivaient sa page, il y avait moins d’interactions, il y avait moins de trafic sur son site. Et du coup, c’est là où j’ai commencé à lui dire que publier toujours sur le même format avec la même accroche, ça peut lasser les gens.

Puis après, il y a la question de l’algorithme. C’est important peut-être d’apporter un peu de diversité. De dire, ton article, est-ce qu’on ne pourrait pas le présenter d’une autre manière ?

Est-ce qu’on ne pourrait pas faire une infographie ? Est-ce qu’on ne pourrait pas faire un visuel avec un extrait pour faire un verbatim ? Et donc, de fil en aiguille, on a réussi à travailler cet aspect-là et à lui faire comprendre que ce n’était pas forcément une bonne idée de publier toujours sur le même format et qu’il fallait essayer d’apporter un peu de diversité.

Mais sa logique était parfaitement cohérente. Il investissait sur des contenus et il voulait d’ailleurs que ça puisse lui profiter pour animer sa plateforme sur les réseaux sociaux. Et il y a une deuxième anecdote qui était quasiment au même moment d’ailleurs.

J’ai une cliente qui me dit voilà, on fait un magazine papier trimestriel un super magazine d’ailleurs c’était une collectivité qui a envoyé ça à tous les livreurs et c’était un très bon contenu et qui me dit on a ça, comment on pourrait le valoriser sur les réseaux sociaux ? Qu’est-ce qu’on pourrait en faire ? Comment est-ce que je peux l’exploiter ?

Et en fait ça m’a fait prendre conscience dans notre aspect c’est que ce n’est pas parce qu’on a un contenu print qu’on ne peut pas le réexploiter sous un format web en le découpant en faisant un focus sur des passages en faisant aussi une infographie enfin bref, finalement cette réflexion-là, ce n’est pas juste du contenu web long qu’on va faire en contenu web court c’est aussi du contenu print long qu’on va faire en contenu court web.

En fait, ce qu’il faut avoir à l’esprit c’est que c’est limité un peu comme approche et ce qu’il faut, c’est être créatif. Il y a des cas comme ça, on en a tous les jours on a beaucoup de clients qui font de la télé, de la radio, qui ont des contenus print et qui nous disent à chaque fois comment est-ce que je peux exploiter ça sur les réseaux sociaux ? Comment ma plaquette je peux la réexploiter sur les réseaux sociaux ?

Alors bien sûr, on ne va pas partager la plaquette, on va partager des morceaux. Comment le reportage qui passait à la télé que j’ai co-financé, je peux l’exploiter sur les réseaux ? On va découper le reportage en mini-capsules pour envoyer vers la version longue sur YouTube.

Bref, ça, en fait, c’est un peu le lot de notre quotidien. On a toujours des clients qui ont cette problématique-là. Ils ne l’expriment jamais comme ça, ils ne disent jamais je veux recycler mes contenus sur les réseaux sociaux, mais la lame de fond, elle est toujours là, c’est toujours ça dont il est question.

[Gwen] C’est vrai, c’est vrai. Très bien. Je crois que nous allons pouvoir passer à la conclusion, comme d’habitude.

Comment est-ce que tu conclurais ce sujet, en trois mots ou en trois phrases ?

[Bryan] Alors en trois mots, si je résume un peu ce qu’on s’est dit, pour moi, ce sujet-là, il y a trois termes qui sont les plus importants à retenir. D’abord, c’est le côté rentabilité. Le fait de recycler ses contenus, ça permet de les rentabiliser sur le long terme, et c’est vraiment le nerf de la guerre.

Si vous voulez convaincre votre manager d’investir sur le recyclage de contenus, c’est ça le nerf de la guerre, c’est-à-dire comment je vais rentabiliser ma production. Le deuxième mot, c’est la persistance. Moi, je suis convaincu que les contenus qui sont persistants, qui sont evergreen, qui ne se périment pas dans le temps, sont les plus rentables.

Donc si je vous fais faire des choix de production de contenus longs, essayez de vous dire, est-ce que je ne peux pas produire un contenu qui aura une durée de vie très longue. Si je le produis en 2020, est-ce qu’en 2022, il sera encore toujours plus ou moins d’actualité. Donc le deuxième terme, c’est la persistance.

Et le troisième terme, c’est la créativité. En fait, le recyclage de contenus, ça nécessite de la créativité. Là, on a donné pas mal d’idées de choses qu’on fait, mais en fait, les cas sont infinis.

Il faut tester des choses et il faut essayer d’être le plus créatif possible.

[Gwen] Très bien. Merci beaucoup pour tout cet échange et pour cette conclusion. Je crois que nous allons pouvoir nous quitter pour aujourd’hui.

Donc je te dis à bientôt.

[Bryan] À bientôt, Gwen.

[Gwen] À bientôt, j’espère. On pourra se revoir très bientôt pour enregistrer un nouvel épisode. En physique ou à distance.

Je vous dis à tous, à bientôt également pour un prochain épisode du POD. Quelques mots avant de se quitter. Tout d’abord, vous pouvez retrouver cet épisode sur le blog de l’agence www.keepitsimple.fr rubrique podcast ou sur nos réseaux sociaux Facebook, LinkedIn, Twitter et Instagram. Ensuite, n’hésitez pas à nous laisser une note sur votre plateforme d’écoute préférée et profitez-en également pour nous faire part de vos conseils, vos impressions, nous poser vos questions ou faire une suggestion. Qui sait, vos retours pourraient peut-être nous donner des idées pour nos prochains épisodes. Merci beaucoup pour cet échange.

Je vous dis à très bientôt pour un nouvel épisode du POD.

À propos Gwendoline Moreau

Je conseille et accompagne les clients de l’agence Ouest Digital (entreprises, collectivités et associations) dans le développement de leur présence sur les médias sociaux. Je contribue également à la stratégie de communication social media de l'agence et à la création de nouveaux projets internes.

Un commentaire

  1. L’article est complet. Merci pour tous les conseils et astuces.

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