Notes de lâĂ©pisode 20 du pOD : pour cet Ă©pisode de rentrĂ©e, nous Ă©changeons ensemble sur la question des marronniers et des temps forts sur les rĂ©seaux sociaux. Retrouvez ci-dessous les principaux Ă©lĂ©ments abordĂ©s durant cet Ă©pisode (pour rappel, ce sont des notes đ), ainsi que diffĂ©rents liens et ressources utiles pour approfondir votre rĂ©flexion.
Sommaire
- 1 Ecouter l’Ă©pisode
- 2 Avant-propos
- 3 Axe 1 – Les marronniers et les temps forts : les fondamentaux
- 4 Axe 2 – Communiquer sur les marronniers et ses temps forts sur les rĂ©seaux sociaux : les Ă©tapes clĂ©s
- 5 Axe 3 – Conseils et astuces
- 6 Pour conclure ce sujet
- 7 Sâabonner au podcast « Le pOD »
- 8 Transcription de l’Ă©pisode
Ecouter l’Ă©pisode
Avant-propos
Pourquoi est-ce que lâon a choisi dâaborder ce sujet ? En ce mois de septembre, cela nous semblait ĂȘtre le bon moment pour aborder ce sujet. Halloween et NoĂ«l arrivent Ă grands pas. Vous vous dites peut-ĂȘtre que vous avez le temps dây penser ou que cela ne vous concerne pas. Câest justement pour cette raison que nous voulions aborder ce sujet.
Passer Ă cĂŽtĂ© des marronniers ou des temps forts dans votre communication peut-ĂȘtre une erreur. Et la question du timing est Ă©galement trĂšs importante. Vous vous demandez peut-ĂȘtre pourquoi et quel est lâintĂ©rĂȘt ? On vous explique tout ça.
Les intervenants sur cet Ă©pisode de podcast sont donc :
Axe 1 – Les marronniers et les temps forts : les fondamentaux
« Les marronniers et les temps forts sont des Ă©vĂ©nements, des dates clĂ©s qui reviennent chaque annĂ©e. Mais on diffĂ©rencie le marronnier du temps fort. » – Bryan
Le marronnier est un terme qui vient du journalisme. Il s’agit d’informations gĂ©nĂ©ralement plutĂŽt banales, pour meubler une pĂ©riode creuse oĂč on en sait pas trop quoi raconter. Câest un Ă©vĂ©nement que l’on peut prĂ©voir et qui revient rĂ©guliĂšrement.
đ Exemples : dĂ©parts en vacances, rentrĂ©e scolaire, NoĂ«l, voeux de bonne annĂ©e, poisson d’avril, journĂ©es mondiales (droits des femmes, du cĂąlin, des pĂątes, de la cuisine italienne, de la biĂšre…), fĂȘte des mĂšres, des pĂšres, etc.
« On voit beaucoup de marques fonder leur stratĂ©gie social media sur les marronniers. » – Bryan
Le temps fort dĂ©pend plus de la marque elle-mĂȘme. Il sâagit de dates et dâĂ©vĂ©nements (liĂ©s Ă son secteur ou son territoire) qui la concernent directement.
đ Exemples : des dates clĂ©s (anniversaire, sĂ©minaire annuel, saison des promos, etc.), les Ă©vĂ©nements liĂ©s Ă son secteur dâactivitĂ© (taxe apprentissage en fĂ©vrier pour les Ă©coles dâenseignement supĂ©rieur) ou liĂ©s Ă son territoire (Ă Nantes, on aura le Web2Day en juin ou la Nantes Digital Week en septembre).
Pour conclure, selon nous :
- un marronnier est extérieur à la marque ;
- un temps fort est propre Ă la marque.
« Dans les deux cas, ce sont des moments importants dans la communication dâune marque. Mais ce nâest pas une raison pour sauter sur lâoccasion sans rĂ©flĂ©chir ! » – Bryan
Les intĂ©rĂȘts de communiquer sur les marronniers et les temps forts pour sa marque :
1ïžâŁ Lâanticipation. Ăa s’anticipe facilement, on peut les planifier longtemps Ă lâavance et faire la production bien en amont.
2ïžâŁ Lâattention. L’attention du public est tournĂ©e vers le sujet du marronnier au moment oĂč l’on va en parler. Il serait donc dommage de ne pas le faire.Â
Par exemple, en dĂ©cembre tout le monde est dans lâesprit de NoĂ«l, câest donc le moment dâen parler puisque tout le monde sera rĂ©ceptif.
3ïžâŁ La surprise. Cela permet d’Ă©largir les sujets traitĂ©s en temps normal et de sortir de sa ligne Ă©ditoriale. Vous pouvez donc tenter des choses et surprendre votre audience.
« Câest lâoccasion de tenter des choses. Pour les voeux par exemple, sortez de votre zone de confort et osez ! » – BryanÂ
La communication sur les marronniers et les temps forts concerne toutes les entreprises, peu importe le secteur dâactivitĂ©.
Il faut juste bien rĂ©flĂ©chir et se demander « pourquoi ? » est ce que lâon va prendre la parole sur tel marronnier ou tel temps fort. Il faut que cela ait du sens et avoir le bon angle pour en parler đÂ
« Ce qui est difficile, c’est lorsque la prise de parole est vide de sens. » – BryanÂ
La question du timing est Ă©galement importante car il faut anticiper et s’organiser. On ne le rĂ©pĂštera pas assez mais il ne faut pas attendre le jour-J pour se demander ce quâon pourrait dire Ă telle ou telle occasion.
De plus, on nâa pas dâexcuse pour sây prendre Ă la derniĂšre minute car câest prĂ©vu et ça revient chaque annĂ©e.
« Si on nâanticipe pas, le risque câest de faire un post qui est creux et qui fera un flop. » – BryanÂ
Axe 2 – Communiquer sur les marronniers et ses temps forts sur les rĂ©seaux sociaux : les Ă©tapes clĂ©s
Les étapes clés pour bien communiquer sur les marronniers et les temps forts :
1ïžâŁ Recenser les marronniers adaptĂ©s pour sa marque et ses temps forts. Pour les marronniers, vous pouvez vous aider des calendriers crĂ©Ă©s chaque annĂ©e par Swello et le Blog du ModĂ©rateur ou encore Social Media For You.
2ïžâŁ Ajouter Ă votre planning Ă©ditorial rĂ©seaux sociaux ceux sur lesquels vous souhaitez communiquer. Vous allez regrouper tous les marronniers et temps forts qui vous intĂ©ressent et qui sont pertinents vis-Ă -vis de votre marque.Â
Cela vous permettra dâanticiper vos publications afin dâĂ©viter de faire quelque chose le jour-j parce que tout le monde le fait et qu’on a oubliĂ© d’en parler.
3ïžâŁ RĂ©flĂ©chir aux contenus Ă crĂ©er. Une fois que lâon a listĂ© tous les marronniers et les temps forts sur lesquels on souhaite communiquer, on va dĂ©terminer un message, un ton et un angle pour chacun.Â
« Ce travail en 3 temps est important pour ne pas ĂȘtre incohĂ©rent dans le message que lâon va vĂ©hiculer. » – Bryan
Axe 3 – Conseils et astuces
Nos conseils pour bien communiquer sur les marronniers et les temps forts :
â Apprenez quelque chose Ă votre audience. Quand vous partagez une information Ă vos cibles, il faut que cela ait un intĂ©rĂȘt. Focalisez-vous sur ce que va apprendre lâaudience et non sur lâinformation en elle-mĂȘme. Câest le mĂȘme principe que communiquer sur le bĂ©nĂ©fice dâun produit, avant ses fonctionnalitĂ©s. Exemple : axez votre prise de parole Ă propos dâun poisson dâavril sur la dĂ©monstration de votre ambiance de travail, et non pas sur le fait de dire que les Ă©quipes se font des poissons dâavril (qui est en soi peu intĂ©ressant).
â Ătre cohĂ©rent avec lâADN de marque. Il faut que l’on comprenne le lien entre le marronnier et votre marque et que cela serve le discours global de la marque. Tout en Ă©vitant que cela soit perçu par opportunisme de prise de parole le jour-j.
â Ătre crĂ©atif et audacieux. Ce nâest pas toujours simple mais sur une pĂ©riode de marronniers et de temps forts, beaucoup de marques communiquent. Il faut donc tenter des choses pour se dĂ©marquer.Â
« Un marronnier ça doit ĂȘtre une occasion de montrer ce que vous faites le reste de lâannĂ©e et non pas un prĂ©texte pour communiquer. » – Bryan
Ă lâinverse, voici les erreurs Ă ne pas commettre :
â Recourir aux marronniers par facilitĂ©. On lâa dĂ©jĂ dit mais il ne faut pas fonder sa stratĂ©gie Ă©ditoriale sur les marronniers et les temps forts. Ils ne doivent pas ĂȘtre un prĂ©texte pour remplir votre calendrier Ă©ditorial. Ils doivent rĂ©pondre Ă vos objectifs stratĂ©giques et aux attentes de votre audience.Â
â Ăviter les contenus creux, sans fond et vide de sens. N’oubliez pas que vos abonnĂ©s cherchent Ă se divertir, s’informer, apprendre quelque chose et s’inspirer.
â Ne cherchez pas Ă vendre Ă tout prix. Il faut essayer de valoriser votre marque en racontant une histoire (valeurs, engagementsâŠ).
Pour conclure ce sujet
Les clĂ©s du succĂšs pour communiquer sur les marronniers et les temps forts sont :Â
- Lâanticipation : ce que vous allez dire pour ne pas partager quelque chose de vide de sens, par prĂ©cipitation
- La cohĂ©rence : rester en accord avec votre ADN de marque et vos messages clĂ©s.Â
- Le fond : apporter quelque chose Ă votre audience, sinon ça nâa pas dâintĂ©rĂȘt.
Voici un rĂ©cap’ des diffĂ©rents Ă avoir Ă l’esprit pour bien utiliser les marronniers sur les rĂ©seaux sociaux :
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<img src="https://www.keepitsimple.fr/wp-content/uploads/2021/08/conseils-utiliser-marronniers-reseaux-sociaux.png" alt="Infographie - conseils pour utiliser les marronniers sur les réseaux sociaux - © Agence Ouest Digital" /> Source: <a href="https://www.keepitsimple.fr/temps-forts-marronniers-reseaux-sociaux-974998">Keep it Simple - Communiquer à l'occasion de temps forts ou de marronniers sur les réseaux sociaux (Le pOD, épisode #20)</a>
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Transcription de l’Ă©pisode
[Gwen] Bonjour et bienvenue sur LePod, le podcast qui dĂ©cortique les problĂ©matiques des mĂ©dias sociaux avec une dose de stratĂ©gie proposĂ©e par l’agence social media Ouest Digital. Durant une vingtaine de minutes, nous Ă©changeons ensemble sur les mĂ©tiers liĂ©s Ă la communication digitale, savoir-faire, conseils, bonnes ou mĂȘmes mauvaises pratiques du mĂ©tier, on se dit tout, et on partage nos approches, nos trucs et astuces pour ĂȘtre le plus efficace au quotidien. Dans l’Ă©pisode d’aujourd’hui, je suis accompagnĂ©e de Bryan et nous allons vous parler de marronnier et de temps fort.Doit-on forcĂ©ment communiquer sur les marronniers et les temps forts ? Pourquoi ? Et comment s’organiser ?
Un dernier mot, si ce podcast vous plaĂźt, pensez Ă vous abonner sur votre plateforme d’Ă©coute prĂ©fĂ©rĂ©e pour ĂȘtre sĂ»r de ne rater aucun Ă©pisode. Allez, je vous laisse, c’est parti ! Bonjour et bienvenue dans ce 20Ăšme Ă©pisode du Pod.
Alors aujourd’hui, nous allons parler des temps forts pour une marque et des marronniers. Pour aborder ce sujet, je suis avec Bryan. Bonjour Bryan.
[Bryan] Bonjour Gwen. [Gwen] Alors, pourquoi est-ce qu’on a choisi d’aborder ce sujet ? Eh bien, tout simplement parce qu’en ce mois de rentrĂ©e, en ce mois de septembre, cela nous semblait ĂȘtre un peu le moment opportun pour aborder ce sujet. Halloween et NoĂ«l arrivent Ă grands pas. [Bryan] DĂ©jĂ . DĂ©jĂ . [Gwen] Je vous entends dĂ©jĂ vous dire que vous avez le temps d’y penser, ou pire, que cela ne vous concerne pas et que vous n’allez rien faire, tout simplement, pour ces occasions. Et c’est justement pour cette raison que nous voulons aborder ce sujet. Passer Ă cĂŽtĂ© des marronniers ou des temps forts en communication, ça peut ĂȘtre une erreur.Et d’ailleurs, on va parler de ça. Et quand on parle de marronnier, la question du timing est trĂšs importante. Vous vous demandez peut-ĂȘtre pourquoi ou quel est l’intĂ©rĂȘt.
Donc, on vous explique tout ça. Et comment vous organisez, bien entendu, comme d’habitude, dans l’Ă©pisode du jour. C’est parti ?
[Bryan] C’est parti. [Gwen] DĂ©jĂ , Bryan, est-ce que tu pourrais nous dire qu’est-ce qu’on entend par marronnier et temps fort ? Et s’il y a une diffĂ©rence ? [Bryan] Alors, un marronnier et un temps fort, effectivement, il y a une diffĂ©rence. En tout cas, dans les deux cas, ce sont des choses qui se rĂ©pĂštent sans cesse, tous les ans, au mĂȘme moment. Il y a une histoire vraiment de rĂ©gularitĂ©, de frĂ©quence.Alors, on va commencer par le terme de marronnier. C’est vrai que souvent, on l’emploie sans trop savoir ce que ça recouvre. Le marronnier, ça vient dĂ©jĂ du journalisme.
C’est quelque chose qu’utilisent beaucoup les journalistes. De base, c’est toujours pour meubler un petit peu sur des petites creuses oĂč on ne sait pas trop quoi raconter. Et c’est des informations un peu banales.
Je ne dis pas sans intĂ©rĂȘt, mais presque. L’exemple qu’on a souvent, c’est en juillet, l’aprĂšs-midi de juillet, on allume la tĂ©lĂ© et comme par hasard, on a un sujet sur le dĂ©part en vacances. Ou on a un sujet sur la canicule ou le verglas l’hiver.
Ce sont des choses qui reviennent tout le temps et qui sont quand mĂȘme des informations, quand on y rĂ©flĂ©chit bien, qui sont relativement creuses. Dans le social media, on a des exemples aussi. Les informations creuses, ce n’est pas forcĂ©ment pĂ©joratif, mais elles n’apportent pas grand-chose finalement.
Et dans le social media, on peut penser aux fameuses journĂ©es mondiales, dont beaucoup raffolent, Ă la fĂȘte des mers, Ă la fĂȘte des PĂšres, au Black Friday, aux voeux de bonne annĂ©e. Le marronnier, c’est vraiment quelque chose qui revient systĂ©matiquement et qu’on peut presque anticiper parce qu’on sait mĂȘme la pĂ©riode Ă laquelle ça va arriver. A cĂŽtĂ© de ça, on a le temps fort.
Le temps fort, je dirais que ça dĂ©pend plus de la marque elle-mĂȘme. Le marronnier, c’est trĂšs sociĂ©tal, c’est macro, ça concerne tout le monde. Alors que le temps fort, c’est plus la marque elle-mĂȘme.
Notamment, quand on va parler de temps fort, on va parler de ses dates clĂ©s. Par exemple, son anniversaire ou bien aussi une saison qui reprĂ©sente beaucoup d’activitĂ©s pour elle. Par exemple, on travaille avec un vĂ©tĂ©rinaire, on a une saison oĂč on va avoir beaucoup d’adoption d’animaux.
LĂ , ça va ĂȘtre un temps fort pour lui. A cĂŽtĂ© du cale, il ne peut absolument pas passer en termes de communication. Dans les temps forts, on a aussi les temps forts qui concernent le secteur d’activitĂ© d’une marque.
C’est vrai qu’on pense toujours Ă la marque elle-mĂȘme, mais il y a aussi des temps forts qui sont liĂ©s Ă un secteur. Si je prends l’exemple des Ă©coles d’enseignement supĂ©rieur, on a un temps fort qui est clĂ©. A cĂŽtĂ© du cale, elles ne peuvent pas passer.
C’est la collecte de la taxe d’apprentissage en fĂ©vrier. C’est un moment Ă cĂŽtĂ© du cale oĂč elles ne peuvent pas passer et sur lequel elles doivent absolument communiquer, parce qu’il faut faire savoir que c’est le moment de la collecte. Et on a un troisiĂšme type de temps fort, si je puis dire.
J’aime bien classer les choses pour avoir des idĂ©es assez claires. On a les temps forts qu’on va plutĂŽt associer Ă des territoires. A Nantes, par exemple, on ne peut pas passer Ă cĂŽtĂ© du mois de juin et du Web Today, alors mĂȘme si ça fait dĂ©jĂ deux ans oĂč le Web Today n’est pas organisĂ© au mois de juin, mais pour d’autres raisons.
Mais on a aussi Ă Nantes la Nantes Digital Week en septembre. Bref, il y a aussi des temps forts qui vont ĂȘtre liĂ©s Ă des territoires. On a vraiment le marronnier qui concerne un peu tout le monde et le temps fort qui va plutĂŽt concerner la marque et ce qu’elle fait.
Mais dans les deux cas, effectivement, ce sont des moments importants dans leur communication. Alors on va y revenir, mais c’est parce que ce sont des moments qui sont importants en termes de communication qu’il faut absolument plonger dedans. Il y a quand mĂȘme des rĂ©flexions Ă avoir.
Je ne suis ni pro-marronnier, ni anti-marronnier. Je pense qu’il y a une question de juste mesure et de rĂ©flexion. Le marronnier, on va en reparler, mais c’est facile, c’est sexy, il y a beaucoup d’avantages.
Mais on tombe vite dans le travers des marronniers si on ne prend pas le temps de bien réfléchir.
[Gwen] Alors, justement, est-ce que tu pourrais nous dire pourquoi une marque doit ou devrait communiquer sur certains marronniers bien choisis ou sur ses temps forts ? [Bryan] Alors, en fait, je dirais que l’intĂ©rĂȘt est celui qui vient systĂ©matiquement pour toutes les marques et qui aussi peut ĂȘtre un problĂšme. C’est que le marronnier, le temps fort, il est facile Ă planifier. Parce qu’on l’anticipe assez facilement.On sait Ă quel moment on va avoir besoin de communiquer dessus. Donc, c’est ça, je dirais, l’intĂ©rĂȘt. Pas premier, mais un des intĂ©rĂȘts majeurs des marronniers, c’est vraiment ce cĂŽtĂ© anticipation.
Donc, c’est facile Ă produire mĂȘme en amont. On peut tout de suite imaginer ce qu’on va faire au mois de fĂ©vrier de l’annĂ©e prochaine. On peut en tout cas dĂ©jĂ commencer Ă y rĂ©flĂ©chir.
Donc, ça, c’est le premier point. Le deuxiĂšme intĂ©rĂȘt aussi pour une marque, c’est ce qui explique souvent pourquoi elles ont tendance Ă foncer sur le marronnier ou le temps fort. C’est que l’attention du public, elle est tournĂ©e vers le marronnier au moment oĂč tout le monde commence Ă en parler.
L’exemple, c’est celui qu’on a pris dans l’Ă©pisode 11 du podcast sur la pĂ©riode de NoĂ«l qui approche Ă grands pas pour nous. Oui, si vous ĂȘtes parent ou pas d’ailleurs, Ă partir du mois d’octobre, vous allez recevoir des catalogues pour commander les jouets. C’est ça le deuxiĂšme intĂ©rĂȘt, c’est qu’on rentre un peu dans l’esprit du marronnier qui approche et notamment l’esprit de NoĂ«l.
Tout le monde va en parler. Donc, l’attention va ĂȘtre tournĂ©e sur le sujet. Ăa va rythmer notre quotidien.
C’est ça aussi qui pousse des marques, logiquement, Ă aller sur le sujet des marronniers. Et puis, je dirais qu’il y a un autre intĂ©rĂȘt, c’est que ça permet aussi pour une marque d’Ă©largir un petit peu sa ligne Ă©ditoriale, de traiter des sujets qu’elle n’a pas forcĂ©ment l’occasion de traiter ou bien de profiter d’un moment de communication pour dĂ©montrer quelque chose. Par exemple, une agence un peu crĂ©a, elle ne peut pas passer Ă cĂŽtĂ© des vĆux parce que c’est l’occasion pour elle de dĂ©montrer ce qu’elle sait le mieux faire, c’est-Ă -dire proposer des approches crĂ©atives Ă leurs clients.
Donc, il y a gĂ©nĂ©ralement tous ces intĂ©rĂȘts-lĂ qui poussent une marque Ă concevoir et Ă intĂ©grer des marronniers dans leur prise de parole.
[Gwen] TrĂšs bien. Et ça concerne toutes les marques de tout secteur d’activitĂ© confondue ? [Bryan] Oui, je considĂšre que qu’on soit en B2B ou en B2C, peu importe le type de marque, on peut rĂ©flĂ©chir Ă cet enfort, tout comme on peut rĂ©flĂ©chir aux marronniers sociĂ©taux, se poser la question de ce qui a du sens de prendre la parole dessus. En fait, je dirais que le point clĂ©, c’est de se demander pourquoi on veut prendre la parole sur une pĂ©riode ou sur une date bien prĂ©cise. Pourquoi et surtout quel message on veut vĂ©hiculer ?En quoi ça a un lien avec son ADN de marque ? Quel sens ça a aussi de prendre la parole, notamment quand on est une marque sur la JournĂ©e mondiale des pattes ou la JournĂ©e mondiale de l’environnement ? Donc, je dirais que peu importe le type d’entreprise, ça peut concerner tout le monde et j’invite toutes les entreprises Ă le faire.
Maintenant, pas n’importe comment.
[Gwen] TrĂšs bien. On y reviendra tout Ă l’heure sur cette question-lĂ . On parlait un peu plus tĂŽt de la question du timing.Pourquoi c’est une question importante ?
[Bryan] Je vais reprendre ce qu’on disait l’Ă©pisode sur NoĂ«l. En fait, souvent, notamment sur NoĂ«l, mais ça vaut pour d’autres sujets, on se dit qu’il faut absolument faire quelque chose au moment oĂč d’autres acteurs ont commencĂ© Ă en parler. Et en fait, c’est dĂ©jĂ trop tard parce que le temps de concevoir quelque chose, une opĂ©ration spĂ©cifique, on est un peu pris de court et on fait un peu tout dans la prĂ©cipitation.Et du coup, gĂ©nĂ©ralement, ça fait un flop. Donc, c’est important de pouvoir anticiper pour rĂ©flĂ©chir vraiment au message clĂ© qu’on veut vĂ©hiculer, Ă l’image qu’on veut renvoyer, de produire un contenu de qualitĂ©. Et tout ça, ça nĂ©cessite de l’anticipation.
On ne peut pas se dire le jour de la fĂȘte des PĂšres, tiens, si on faisait un post sur la fĂȘte des PĂšres. Non, c’est beaucoup trop tard. Et le risque, d’ailleurs, de faire ça, c’est de faire un post pour faire un post et donc de faire quelque chose qui est creux, qui n’a pas de sens.
Ou mĂȘme presque, oĂč l’audience va se demander, mais quel est le rapport entre la marque et la fĂȘte des PĂšres ? Donc, il faut vraiment se poser la question de sur quelle marronnĂ©e je vais prendre la parole dĂ©jĂ et puis de commencer Ă y rĂ©flĂ©chir bien en amont. Un ou deux jours plus tĂŽt, c’est trop tard dĂ©jĂ .
Nous, on les prĂ©pare presque un mois, deux mois avant. On commence Ă en parler un peu Ă nos clients, on rĂ©flĂ©chit Ă ce que c’est opportun, quel type de message on pourrait vĂ©hiculer. On rĂ©flĂ©chit un peu au format.
En plus, souvent, ça nĂ©cessite quand mĂȘme des validations.
[Gwen] Oui, tout dĂ©pend de ce que tu mets en place, effectivement. [Bryan] On a des clients, beaucoup, qui souhaitent, certains Ă tort, d’autres Ă raison, prendre la parole sur la journĂ©e internationale des droits des femmes. Pourquoi pas ? Et au contraire, s’ils ont des choses Ă dire, oui, il faut le faire.Mais sur des sujets comme ça, parfois, on va avoir des validations aussi plus longues parce que c’est des sujets, je ne veux pas dire clivants, mais des sujets sur lesquels on ne peut pas se tromper, sur le choix des mots, sur le choix mĂȘme de l’iconographie, des visuels qu’on va utiliser. L’anticipation, elle est importante parce qu’il y a des contenus, il y a des prises de parole qui nĂ©cessitent plus d’organisation, plus de validation. On ne peut pas attendre le jour J pour se demander si on faisait quelque chose aujourd’hui pour parler des droits des femmes.
[Gwen] C’est vrai que l’annĂ©e derniĂšre, quand on avait sorti notre podcast sur le sujet de NoĂ«l, on l’avait sorti en novembre. Et en enregistrant, on s’Ă©tait dit que c’Ă©tait mĂȘme presque trop tard pour y penser. Parce que mĂȘme nous, d’ailleurs, on parle de ce qu’on va faire pour NoĂ«l pour l’agence en septembre, octobre grand max. [Bryan] Tu sais ce qui t’attend pour la prochaine rĂ©union d’Ă©quipe ? Non, mais c’est vrai, c’est vrai. Et ça vaut pour NoĂ«l, mais ça vaut pour n’importe quel type de sujet.AprĂšs, il y a des sujets plus lĂ©gers que d’autres.
[Gwen] Oui, mais voilĂ , c’est ça, c’est que NoĂ«l, c’est important, c’est imposant. NoĂ«l, en plus, souvent, ça s’imbrique un peu avec les vĆux. [Bryan] Tout Ă fait. Mais pareil, si on prend la parole sur le Black Friday, ça se rĂ©flĂ©chit avant. Si on prend la parole sur la fĂȘte des mĂšres, des pĂšres, des grands-parents, etc.Pareil, ça s’organise parce que souvent, on aura des marques qui vont organiser des soupers promotionnels, mĂȘme si c’est discutable. Il y a toujours besoin de rĂ©flĂ©chir, mĂȘme sur un poisson d’avril. J’irais presque encore plus pour un poisson d’avril.
[Gwen] Ăa nĂ©cessite de la rĂ©flexion. [Bryan] De la rĂ©flexion, de la crĂ©ativitĂ©, il faut surprendre, il faut que ça paraisse crĂ©dible. Tout ça, on ne peut pas le faire trois jours avant. Sinon, vous allez faire un truc qui n’est pas du tout intĂ©ressant. [Gwen] Justement, maintenant qu’on a parlĂ© du timing, de son importance, pour une marque qui se dit qu’il faudrait communiquer sur les marronniers et les temps forts, comment je m’organise ? C’est quoi les Ă©tapes Ă suivre ? [Bryan] Je dirais qu’il y a une premiĂšre Ă©tape, c’est de recenser les marronniers clĂ©s. En plus, c’est assez facile parce qu’aujourd’hui, vous avez plein d’acteurs qui vont faire des plannings de marronniers Ă cĂŽtĂ© desquels ne pas passer. Le plus connu aujourd’hui, c’est celui qui est Ă©ditĂ© par Swellow en partenariat avec le blog du modĂ©rateur.Vous en avez d’autres. Il y a un blog qui s’appelle Social Media For You qui en Ă©dite un. A l’Ă©poque, je crois que c’est en 2020, on avait fait un super.
On a Ă un moment donnĂ© une multitude de calendriers qui vont spĂ©cifier quels sont les marronniers sur lesquels les marques peuvent prendre la parole. C’est dĂ©jĂ de les recenser. D’abord les marronniers, puis aussi les temps forts de la marque.
Les temps forts par rapport Ă ses dates clĂ©s, son secteur et son territoire. Une fois qu’on a recensĂ© tout ça, on va sĂ©lectionner ceux qui sont les plus Ă mĂȘme, qui sont les plus adaptĂ©s pour prendre la parole. On va se poser la question de si on veut prendre la parole sur Black Friday, en quoi on est lĂ©gitime, en quoi c’est logique qu’on prenne la parole sur ce sujet-lĂ .
Je dirais que c’est la deuxiĂšme Ă©tape, c’est vraiment de les sĂ©lectionner et que ça soit vraiment cohĂ©rent avec son univers de marque. Et aprĂšs, la troisiĂšme Ă©tape, une fois qu’on les a sĂ©lectionnĂ©s, c’est de rĂ©flĂ©chir au contenu. Le contenu, ça peut ĂȘtre soit une opĂ©ration en long cours avec plusieurs publications, quelque chose qui va s’Ă©taler sur plusieurs semaines, et dĂ©terminer aprĂšs le message, le ton, l’angle de la prise de parole.
Mais ça, ça vient tout Ă la fin. C’est une fois qu’on a dĂ©jĂ dĂ©cidĂ© ce sur quoi on allait prendre la parole. Je dirais que c’est Ă peu prĂšs les trois grandes Ă©tapes.
En rĂ©alitĂ©, ça va assez vite. Quand on a l’habitude, c’est assez rapide. Mais il faut quand mĂȘme prendre le temps de faire ce travail de sĂ©lection, d’identification, de se poser la question de pourquoi se marronner lĂ et pas un autre.
Et surtout, quel est l’objectif et le message clĂ© qu’on veut ressortir derriĂšre ?
[Gwen] Pourquoi dis-tu ça ? [Bryan] Parce qu’on voit… Nous, on fait beaucoup de veilles sur les concurrents de nos clients ou mĂȘme nos propres concurrents. Je vois des choses.Des fois, je me dis que ces marques-lĂ , elles fondent tous sur les marronniers. C’est-Ă -dire qu’en dehors des marronniers, elles n’ont pas grand-chose Ă raconter. Et d’ailleurs, mĂȘme le marronnier en tant que tel, on n’apprend pas grand-chose.
Il ne faut pas tomber dans le travers. On parlera peut-ĂȘtre tout Ă l’heure des erreurs. Mais il y a un travers que je vois beaucoup, c’est qu’on va recourir aux marronniers parce que c’est facile et parce que ça remplit le planning Ă©dito.
Alors ça, c’est des erreurs Ă ne surtout pas commettre.
[Gwen] Trop de marronnier, tu le marrons. [Bryan] Je vois des fois des choses. Je me dis qu’on n’apprend pas grand-chose de cette marque-lĂ . Alors oui, c’est fun.Oui, on rigole. Oui, ça s’intĂšgre bien dans le moment de communication.
[Gwen] Mais est-ce que c’Ă©tait utile ? [Bryan] Mais est-ce que c’Ă©tait utile ? Tout Ă fait. Ăa, c’est une autre question.C’est un autre dĂ©bat. J’ai tendance Ă recommander la qualitĂ© avant la quantitĂ©. C’est pour ça qu’il faut quand mĂȘme bien prendre le temps de se poser sur quel marronnier, quel temps fort et quels sont ceux qui sont les plus lĂ©gitimes pour nous.
[Gwen] Ăa marche. Est-ce que tu aurais des conseils ou des astuces Ă nous partager pour bien gĂ©rer tout ça ? [Bryan] Je dirais que d’abord, il y a un conseil qui n’est pas facile. C’est un conseil que j’essaie de donner Ă toutes les personnes avec qui on travaille. C’est quand vous allez choisir le message que vous voulez vĂ©hiculer durant le marronnier, de se concentrer sur le fait que vous devez apprendre quelque chose aux personnes qui vous suivent.C’est-Ă -dire que se concentrer non pas sur l’information, mais se concentrer sur ce que cela permet d’apprendre. C’est un peu le mĂȘme principe que quand on fait de la com’ plus commerciale, oĂč on va dire de valoriser le bĂ©nĂ©fice avant les fonctionnalitĂ©s. C’est un peu la mĂȘme chose.
Je vais prendre un exemple pour que ce soit assez clair, parce que ce n’est pas trĂšs simple Ă comprendre. Vous allez voir qu’en rĂ©alitĂ©, c’est assez simple quand on l’a bien intĂ©grĂ©. Quand vous avez accĂšs sur ce que cela permet d’apprendre et pas sur l’information en tant que telle, vous avez un exemple que j’aime bien apprendre.
Imaginons que vous fassiez un poisson d’avril au sein de votre entreprise. Tout le monde rigole et vous en parlez sur les rĂ©seaux sociaux. Je dirais que l’axe qu’il faut privilĂ©gier, ce n’est pas de dire que vous avez fait des poissons d’avril Ă vos collĂšgues et que c’Ă©tait drĂŽle, mais plutĂŽt d’axer sur le fait que cela dĂ©montre un certain Ă©tat d’esprit dans l’entreprise, une ambiance de travail.
De plutĂŽt valoriser ce cĂŽtĂ© bĂ©nĂ©fice. Le poisson d’avril est un prĂ©texte pour dire que chez nous, il fait bon travailler. Et pas dire qu’aujourd’hui, c’Ă©tait le jour des poissons d’avril et tout le monde a fait une blague Ă son voisin.
Cela en tant que telle, c’est assez creux. Par contre, de dire que cela rĂ©vĂšle une ambiance dans l’entreprise, un Ă©tat d’esprit, je trouve que c’est beaucoup plus intĂ©ressant. Mais ce n’est pas facile Ă faire.
Cela vient beaucoup avec l’expĂ©rience et ça rejoint ce qu’on dit beaucoup quand on fait de la com’ plus commerciale, oĂč on va recommander de valoriser d’abord le bĂ©nĂ©fice avant la fonctionnalitĂ©. Cela permet d’aller un peu plus loin sur le contenu. Ensuite, je dirais qu’il y a un autre conseil.
Il faut que cela s’inscrive dans son ADN de marque, dans ses valeurs, dans ses principes. Il faut qu’on comprenne tout de suite le lien entre le marronnier et la prise de parole. Si on ne comprend pas le lien, cela risque d’ĂȘtre plus compliquĂ©.
C’est comme une marque qui vend des voitures et qui prend la parole Ă la journĂ©e mondiale des crĂȘpes. Pourquoi pas, mais le lien n’est pas trĂšs Ă©vident. C’est presque Ă©vident de dire cela, mais il y a encore des personnes qui tombent dans ce piĂšge-lĂ .
Je pense que c’est important d’en faire un conseil. Je dirais aussi que le marronnier ou mĂȘme le temps fort doit servir le discours global de la marque. Imaginons que demain, vous souhaitiez prendre la parole Ă juste titre sur la journĂ©e internationale des droits des femmes.
Je pense que c’est bien pour une marque de dire qu’elle soutient cette journĂ©e. Pourquoi pas, mais je pense que cela ne va pas assez loin. Je pense qu’une marque doit pouvoir dire qu’il n’y a pas besoin d’une journĂ©e mondiale pour qu’elle s’engage en faveur des droits des femmes.
Ce n’est pas uniquement le 8 mars. Le 8 mars peut ĂȘtre l’occasion de faire un focus sur toutes les actions que vous rĂ©alisez tout au long de l’annĂ©e en faveur de la paritĂ©, de la mixitĂ©, etc.
[Gwen] Il faut une preuve. [Bryan] Il faut une preuve. Et surtout, je pense que le marronnier, c’est l’occasion de, mais ça ne doit pas ĂȘtre juste Ă ce moment-lĂ oĂč on va finalement dĂ©montrer que c’est un sujet important pour nous. Ăa doit ĂȘtre tout au long de l’annĂ©e.Je dirais que ça, c’est le troisiĂšme conseil. C’est que ça s’inscrit dans un discours global et surtout qu’on ressente bien que ce n’est pas quelque chose que vous faites juste par opportunisme le jour J. AprĂšs, il y a un conseil dont on a parlĂ© pour NoĂ«l, mais je le maintiens aussi.
Il faut ĂȘtre crĂ©atif. Il faut ĂȘtre audacieux. Il faut tenter des choses.
On va essayer de sortir un petit peu des sentiers battus et surtout de ses habitudes. Donc, ça paraĂźt un peu abstrait de dire ça, mais on va essayer de se dĂ©marquer. Il ne faut pas oublier une chose, c’est que sur une pĂ©riode de marronnier ou de temps fort, beaucoup de marques vont prendre la parole.
Et du coup, ça va ĂȘtre trĂšs difficile de se dĂ©marquer. Donc, justement, le fait d’ĂȘtre crĂ©atif et crĂ©atif, ça nous permettra aussi de nous dĂ©marquer.
[Gwen] On avait donnĂ© plein d’exemples de publications Ă faire autour de NoĂ«l, dans le podcast sur NoĂ«l. Et tu avais rĂ©pondu Ă la question de comment faire quand j’ai l’impression que je ne peux pas communiquer sur NoĂ«l avec ma marque. [Bryan] Normalement, si tout va bien, je ne dois pas m’ĂȘtre contredit entre l’Ă©pisode 11 sur NoĂ«l et celui-ci. AprĂšs, il n’y a que les imbĂ©ciles qui ne changent pas d’avis, mais Ă priori, j’ai quand mĂȘme encore le mĂȘme point de vue. [Gwen] Est-ce que tu aurais des erreurs Ă ne pas commettre Ă nous partager ? [Bryan] La plus grosse erreur Ă ne pas commettre, c’est celle dont je parlais tout Ă l’heure, sur le fait de recourir aux marronniers par pure facilitĂ©. C’est bien facile, les marronniers, on peut les anticiper et du coup, on va les utiliser Ă tort et Ă travers. [Gwen] Je l’ai fait tous. [Bryan] Je l’ai fait tous et puis on verra bien. J’aurai toujours quelque chose Ă dire. Je arriverai toujours Ă tirer le fil entre ma marque et le marronnier.Donc ça, c’est vraiment l’erreur clĂ©. Et la deuxiĂšme erreur, c’est que ça ne doit pas ĂȘtre un prĂ©texte pour remplir ses rĂ©seaux sociaux, son planning Ă©dito. Parce que sinon, ça va devenir un peu creux.
Puis Ă un moment donnĂ©, on va un peu tourner en rond et je pense que ça ne servira pas le message principal de la marque. Donc voilĂ , ça c’est les deux erreurs qu’on constate assez souvent. Et je dirais aussi que la troisiĂšme erreur, c’est sur des temps forts et des marronniers, de chercher Ă vendre Ă tout prix.
Justement, je dirais qu’au contraire, il faut plutĂŽt essayer de valoriser l’histoire de sa marque ou ses valeurs ou ce en quoi elle s’engage. Je pense que c’est plutĂŽt l’occasion de montrer ce qu’elle fait tout au long de l’annĂ©e, plutĂŽt que d’essayer de s’insĂ©rer dans un temps fort de communication pour vendre quelque chose ou faire une OP promotionnelle. Mais aprĂšs ça, c’est une vraie question de point de vue, c’est un parti pris.
Je sais que beaucoup de personnes ne sont pas d’accord avec ça, mais moi j’ai tendance Ă penser que sur un marronnier ou un temps fort, on n’essaie pas de vendre, on essaie plutĂŽt de raconter quelque chose.
[Gwen] Et tu ne penses pas que ça pourrait ĂȘtre une erreur aussi pour une marque de complĂštement passer Ă cĂŽtĂ© de tous les marronniers, de tous les temps forts et de ne pas du tout s’en occuper ? [Bryan] Oui, ça pourrait ĂȘtre une erreur parce que la marque, on pourrait penser qu’elle est un peu hors sol ou qu’elle ne sait pas trop ce qui se passe dans la sociĂ©tĂ©, qu’elle pense Ă elle avant, qu’elle est autocentrĂ©e. Donc oui, je pense que tu as raison, ça peut ĂȘtre une erreur aussi de complĂštement faire abstraction de ce qui se passe en dehors de l’entreprise. [Gwen] Tu vois par exemple, je dis n’importe quoi, mais tu partages un visuel pour ta marque avec les gens dessus et on est en plein mois de dĂ©cembre et les gens sont en petites bretelles ou en short, en photos de fond. LĂ du coup, on ne suit pas du tout les temps forts de l’annĂ©e qui sont les saisons et ça paraĂźt complĂštement incohĂ©rent. [Bryan] Oui, c’est vrai. Maintenant que tu le dis, on le voit nous. [Gwen] Oui, c’est pour ça que j’ai pensĂ© Ă cet exemple-lĂ . [Bryan] Oui, tu as raison et je pense que c’est important aussi, mĂȘme si la marque dĂ©cide par exemple de ne pas prendre la parole sur les temps forts ou sur les marronniers, elle doit les prendre en considĂ©ration. C’est-Ă -dire que vous avez le droit en tant que marque de dire je ne prends pas la parole au Black Friday par conviction par exemple, mais vous devez en tenir compte justement dans votre communication. J’irais plus loin, je dirais que si vous ne voulez pas intĂ©grer une prise de parole dans le Black Friday, eh bien dans ces cas-lĂ , le jour du Black Friday, vous ne postez rien.Mais voilĂ , il faut en tenir compte dans ces choix Ă©ditoriaux. Je pense qu’effectivement ce serait une erreur qu’on ait le sentiment que la marque est hermĂ©tique Ă l’extĂ©rieur.
[Gwen] Est-ce que tu aurais une anecdote professionnelle Ă nous raconter en lien avec le sujet du jour ? [Bryan] Oui, gĂ©nĂ©ralement on rentre sur le sujet des marronniers par les poissons d’avril. En tout cas, c’est comme ça que je suis un peu rentrĂ© dans le sujet, parce que c’est un marronnier clairement pour beaucoup de marques qui est assez facile, d’ailleurs on y pense tous. Je me souviens il y a plusieurs annĂ©es, on travaillait plus longtemps avec un escape game, et il y a quelque chose qui m’a marquĂ©, c’est qu’en fait le 1er avril pour un escape game, c’Ă©tait un marronnier Ă cĂŽtĂ© duquel on ne pouvait absolument pas passer.En plus c’Ă©tait un escape game qui Ă©tait trĂšs basĂ© sur l’humour, la bienveillance, les petites blagues, etc. Et je sais que le 1er avril c’Ă©tait presque une opĂ© Ă part entiĂšre, c’est-Ă -dire vraiment de rĂ©flĂ©chir Ă ce qui allait faire presque vrai, ce qui allait faire rĂ©agir, ce qui allait surprendre. On avait fait deux, une annĂ©e sur l’autre, un premier qui visait Ă faire rĂ©agir mais presque pour outrer les gens.
On avait annoncĂ© que finalement l’escape game, c’Ă©tait plus une heure mais 50 minutes, parce qu’on se rendait compte que c’Ă©tait trop facile et donc on avait rĂ©duit le temps, sans prĂ©ciser qu’effectivement le prix Ă©tait moins cher et donc tout le monde s’Ă©tait insurgĂ©. Personne n’avait fait le lien avec le fait que c’Ă©tait le 1er avril et que c’Ă©tait un peu gros comme tissel. Et l’annĂ©e d’aprĂšs on allait sur une information un peu plus surprenante, oĂč on annonçait justement qu’on Ă©tait le premier escape game Ă lancer un escape game en apesanteur, mais je dirais, ça paraĂźt assez gros, mais il y a beaucoup de personnes qui sont tombĂ©es dans le piĂšge, parce que le visuel faisait vraiment visuel annonce de nouvelles rooms, et le ton employĂ© c’Ă©tait vraiment le ton qu’on avait d’ordinaire pour annoncer des choses trĂšs rĂ©elles. Et ça c’est des publications, quand elles sortent, tout le monde disait, vous n’ĂȘtes pas allĂ© chercher trĂšs loin mais c’Ă©tait bien trouvĂ©. Et en rĂ©alitĂ© c’est des publications qui nous prenaient presque le plus de temps parmi toutes les autres, parce que justement il faut prendre le temps de les concevoir, d’imaginer tout de suite, est-ce que ça va prendre par rapport au type de communautĂ© qu’on a, par rapport au ton qu’on adopte gĂ©nĂ©ralement.
Le choix des mots, le choix des visuels Ă©tait vraiment assez consĂ©quent. Et ça c’est une anecdote qui m’a fait prendre conscience que, oui, les Moroniers c’est intĂ©ressant, Ă condition que ça s’intĂšgre bien dans l’ADN de la marque, et surtout Ă condition qu’ils soient bien prĂ©parĂ©s. Parce qu’aprĂšs c’est pareil, il fallait quand mĂȘme se mettre d’accord avec le client, est-ce qu’il Ă©tait Ă l’aise avec le fait d’annoncer ça.
Parce qu’on a quand mĂȘme, je me souviens, mĂȘme pour l’anecdote, des personnes qui avaient cru rĂ©ellement que l’EsquibĂ©en Ă©tait passĂ© Ă 50 minutes sur la premiĂšre annĂ©e oĂč on l’avait fait. Et donc il faut que le client soit prĂȘt Ă expliquer que non, en fait c’Ă©tait une blague. Et c’est vrai que lĂ , vraiment je me suis dit, c’est pas aussi simple que ça.
Il faut l’organiser. Et l’annĂ©e suivante d’ailleurs, le Poisson d’Avril, on avait commencĂ© Ă en parler dĂšs dĂ©but fĂ©vrier. Pour quelque chose qui a lieu le 1er avril.
[Gwen] Super. Eh bien Ă©coute, c’est le moment de la conclusion. Est-ce que tu pourrais conclure ce sujet en trois mots ou en trois phrases ? [Bryan] Alors, trois mots. Je vais commencer par un mot qui rejoint l’anecdote. L’anticipation.Il faut anticiper. On ne peut pas une prise de parole sur un temps fort, un marronnier, le jour J, en se disant tiens en fait, aujourd’hui c’est la journĂ©e mondiale des pattes et si on faisait un post dessus ? Non, c’est beaucoup trop tard.
Donc on anticipe. Le deuxiĂšme mot, c’est la cohĂ©rence. Il faut que ça reste cohĂ©rent avec son univers de marque.
Il faut qu’on comprenne le lien. Et mĂȘme s’il n’y a pas de lien direct avec ce que l’on vend par exemple, il faut qu’on comprenne le lien par exemple avec vos valeurs. Si vous prenez la parole, je reviens encore sur cet exemple lĂ , mais sur la journĂ©e des droits des femmes, vous avez le droit, mĂȘme si votre cible n’est pas une cible fĂ©minine, vous avez le droit de prendre la parole, mais il faut qu’on comprenne tout de suite le lien.
Parce que peut-ĂȘtre que c’est quelque chose que vous dĂ©fendez en interne, ou votre politique RH est trĂšs orientĂ©e sur l’Ă©quitĂ© et le paritĂ©risme. Donc voilĂ , on doit vraiment comprendre le lien et la cohĂ©rence est vraiment importante. Et le troisiĂšme mot, je dirais que c’est le fond.
C’est le fond du message. Il faut Ă©viter les messages un peu creux sur les marronniers. Il faut vraiment que ça raconte quelque chose et qu’on en retienne quelque chose, qu’on apprenne quelque chose.
Je reviens sur mon exemple du petit poisson d’avril qu’on peut faire entre collĂšgues. Je dirais que le fond du message, ce n’est pas tant ce que vous avez fait, c’est ce que l’on retient de cette action. Et ce que l’on retient ici d’un poisson d’avril oĂč les collĂšgues se font des blagues, c’est qu’il y a une vraie cohĂ©sion d’Ă©quipe.
C’est pour ça que pour moi, le fond, il est trĂšs important sur une prise de parole durant un marronnier ou des temps forts.
[Gwen] TrĂšs bien. Merci beaucoup pour cette conclusion. [Bryan] Je t’en prie Gwen. [Gwen] Merci Ă toi du coup pour cet Ă©pisode. Maintenant, on n’a plus qu’Ă aller prĂ©parer notre comme de NoĂ«l. [Bryan] VoilĂ , c’est ça. Je ne vous mets pas du tout la pression. On est dĂ©but septembre.Les enfants rentrent Ă l’Ă©cole et il faut dĂ©jĂ penser Ă NoĂ«l. Je vous laisse maintenant avec votre charge mentale.
[Gwen] C’est ça. TrĂšs bien. Merci Ă toi et puis Ă bientĂŽt pour un prochain Ă©pisode. [Bryan] Ă bientĂŽt Gwen. [Gwen] Ă bientĂŽt. Quelques mots avant de se quitter. Tout d’abord, vous pouvez retrouver cet Ă©pisode sur le blog de l’agence www.keepitsimple.fr rubrique podcast ou sur nos rĂ©seaux sociaux. Ensuite, n’hĂ©sitez pas Ă nous faire vos retours sur le pod en nous Ă©crivant Ă l’adresse podcast. Nous serions ravis de savoir ce que vous aimez, ce que nous pourrions amĂ©liorer, les thĂ©matiques qui vous intĂ©ressent ou les invitĂ©s que vous voudriez entendre. Merci beaucoup pour cet Ă©change.Je vous dis Ă trĂšs bientĂŽt pour un nouvel Ă©pisode du pod.
Bonjour,
J’espĂšre dĂ©marre une mission de community management pour une entreprise Suisse.
Je ne trouve pas de marronnier pour la Suisse. Bien que j’ai cru comprendre qu’ils l’appellent Calendrier Marketing.
Sauriez vous oĂč je pourrais en trouver un ?
Merci
A bientĂŽt