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📣 9 tendances et actus Social Media qui ont marquĂ© 2021

Notes de l’épisode 24 du pOD : pour ce vingt-quatriĂšme Ă©pisode, nous Ă©changeons ensemble sur les tendances et actualitĂ©s Social Media qui ont marquĂ© 2021. Retrouvez ci-dessous les principaux Ă©lĂ©ments abordĂ©s durant cet Ă©pisode (pour rappel, ce sont des notes 😉), ainsi que diffĂ©rents liens et ressources utiles pour approfondir votre rĂ©flexion.

Vignette de l'Ă©pisode 24 du pOD, le podcast qui dĂ©cortique les problĂ©matiques des mĂ©dias sociaux avec une dose de stratĂ©gie, proposĂ© par l’agence Ouest Digital


Ecouter l’Ă©pisode

Avant-propos

Pour commencer l’annĂ©e 2022, nous avons fait les choses un peu diffĂ©remment. Nous souhaitions revenir sur les tendances et actualitĂ©s Social Media qui ont marquĂ© l’annĂ©e 2021.

Nous ne sommes pas sur un format conseils et astuces, comme Ă  notre habitude, mais sur un Ă©change informel entre collĂšgues. Pour chaque tendance, nous vous expliquons pourquoi nous les avons retenues (et on rigole beaucoup 😉). 

Les intervenants sur cet Ă©pisode de podcast sont donc :

  • Gwen, chef de projet social media Ouest Digital
  • Bryan, co-fondateur Ouest Digital
  • MarlĂšne, chef de projet digital Ouest Digital
Nos rĂ©flexions et analyses sont issues de notre veille rĂ©seaux sociaux. Celle-ci nous permet de rester Ă  jour des Ă©volutions rapides des rĂ©seaux sociaux et d’adapter nos actions. Chaque semaine, recevez notre veille dans votre boite mail (2 Ă  5 minutes de lecture).

👎 Les rĂ©actions aux publications remises en questions sur les rĂ©seaux sociaux

Différentes annonces ont été faites cette année sur ce sujet : 

  • Youtube supprime les dislikes
  • Twitter envisage d’intĂ©grer des rĂ©actions sur les tweets 
  • Instagram propose de masquer les likes sous les publications (au choix de l’utilisateur) 

Nous voyons donc que les réseaux sociaux se questionnent sur les types de réactions à intégrer sur leur plateforme.

Et nous aussi, ça nous pose question :

  • Qu’en est-il de la preuve sociale ? Comment une marque va-t-elle pouvoir savoir si une publication plaĂźt Ă  ses followers s’ils n’ont plus la possibilitĂ© d’interagir avec ? Est-ce que cela va modifier les habitudes des marques en se concentrant sur des statistiques plus pertinentes, visibles uniquement par l’éditeur (enregistrements, clics, etc.).
  • Et, Ă  l’inverse, cela permettrait-il de mettre fin au harcĂšlement sur les rĂ©seaux sociaux ? MĂȘme s’il n’a jamais Ă©tĂ© question de retirer d’autres formes de rĂ©actions, comme les commentaires, cela permettra probablement d’apporter un cĂŽtĂ© moins anxiogĂšne aux rĂ©seaux sociaux. 

Le like est un signal important pour les algorithmes : le contenu plait-il ou non ? Mais c’est aussi un modificateur de comportement, puisqu’on a tendance à :

  1. liker les contenus qui ont beaucoup de réactions (preuve sociale) 
  2. se dévaloriser devant une publication qui reçoit peu de likes, voire des commentaires négatifs.

C’est pourquoi les rĂ©seaux arrivent Ă  un tournant sur la question et cherchent de plus en plus un Ă©quilibre.  

🎧 La montĂ©e en puissance de l’audio sur les rĂ©seaux sociaux

Cela fait déjà plusieurs années que le podcast fait sa place. Et les réseaux sociaux accordent de plus en plus de place à ce format sur leur plateforme. AprÚs le podcast, le Social Audio a fait son arrivée cette année. 

Le Social Audio prend ainsi deux formes : 

  1. en synchrone, via les lives (Clubhouse, Spaces)
  2. en asynchrone (consommation Ă  la demande), via les podcasts, les livres audio, etc.

Ce qui est plaisant selon nous, c’est ce retour en force d’un format clĂ© du dĂ©but des annĂ©es 2000. La vidĂ©o est star depuis des annĂ©es et il est temps de la dĂ©trĂŽner.

Avec l’audio, on propose une nouvelle expĂ©rience avec un format immersif qui n’est plus Ă  prouver. Le contenu est diffĂ©rent, plus accessible, imagĂ©, et surtout l’Ă©motion passe facilement. 

Nous avons la sensation d’ĂȘtre “à cĂŽtĂ©â€ des personnes qui parlent. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle Clubhouse a lancĂ© un son « spatialisĂ© » qui donne l’impression d’ĂȘtre autour d’une table avec les personnes qui parlent.

De notre point de vue, ce n’est que le dĂ©but de ce format, pour deux raisons :

  1. avec le tĂ©lĂ©travail et les visios, on constate que l’audio est moins Ă©nergivore que la vidĂ©o pour les personnes qui suivent une rĂ©union ;
  2. l’audio est un bon moyen de se couper et de limiter notre exposition aux Ă©crans.

🛒 Le « Social Commerce » s’affirme

Initialement, on avait d’un cĂŽtĂ© : 

  • les sites internet “e-commerce” qui vendaient des produits
  • les rĂ©seaux sociaux qui faisaient la promotion des produits vendus sur les sites internet.

Depuis quelques annĂ©es, les rĂ©seaux sociaux se sont mis Ă  intĂ©grer des boutiques directement sur leurs plateformes (Facebook et Instagram). L’objectif Ă©tait d’amĂ©liorer l’expĂ©rience d’achat, en proposant aux utilisateurs de faire leurs achats en direct sur les plateformes. 

Avec l’évolution des fonctionnalitĂ©s, les rĂ©seaux sociaux tendent Ă  devenir de vraies plateformes e-commerce.

Plusieurs exemples illustrent cette tendance : 

  • TikTok s’associe Ă  Shopify pour lancer TikTok shopping. Ce n’est ni plus ni moins qu’une boutique Ă  l’image de celles que nous connaissons sur Facebook et Instagram.
  • Twitter teste Shop Module, une fonctionnalitĂ© qui offre la possibilitĂ© d’explorer un catalogue de produits et de faire ses achats, directement au sein de Twitter. L’objectif est de faciliter les achats sur sa plateforme. 
  • Twitter lance Ă©galement le live shopping. Cette nouvelle option permet aux utilisateurs de se connecter Ă  une diffusion en direct, avec des options d’achat affichĂ©es sous la vidĂ©o. L’interface permet aux utilisateurs d’interagir via la discussion en direct qui concerne l’évĂ©nement, ou de consulter un onglet « boutique » prĂ©sentant tous les produits mis en avant durant la session de live shopping.
  • De nouvelles fonctionnalitĂ©s shopping sur Pinterest, parmi lesquelles :
    • une section « Acheter » directement dans les rĂ©sultats de recherche. Elle facilite l’achat de produits en stock auprĂšs de divers commerçants.
    • une section « Achats » a fait son apparition dans les tableaux. L’objectif est de pouvoir acheter des produits inspirĂ©s des Ă©pingles qui composent les tableaux.
    • une section « Shopping Spotlights » qui regroupe les contenus populaires choisis par des experts et mis en avant par Pinterest.
    • et la « Shopping List » qui permet d’enregistrer automatiquement toutes les Ă©pingles de l’utilisateur au mĂȘme endroit. Ainsi, tous les produits qu’il envisage d’acheter y sont regroupĂ©s, avec des informations complĂ©mentaires comme les avis, la livraison ou encore le prix. 

đŸ“œ L’essor des vidĂ©os courtes

Les vidĂ©os courtes sont dĂ©jĂ  prĂ©sentes sur les rĂ©seaux sociaux depuis plusieurs annĂ©es avec les publications sur le feed et les stories. Il a fait un bond en 2020 avec la montĂ©e en puissance des vidĂ©os “à la TikTok”. Et ça ne s’est pas arrĂȘtĂ© en 2021 puisqu’on a pu noter une forte volontĂ© d’innovation de la part des plateformes sur ce sujet.

Les fonctionnalitĂ©s liĂ©es Ă  ce format n’ont pas cessĂ© d’évoluer. Les vidĂ©os courtes et humoristiques ont inondĂ© les rĂ©seaux sociaux (Snapchat et Instagram) mais pas que. 

De son cĂŽtĂ©, Instagram a augmentĂ© la durĂ©e de ses Reels Ă  60 secondes aprĂšs l’augmentation de la durĂ©e maximale des vidĂ©os TikTok Ă  3 minutes. Facebook a permis dans la foulĂ©e de poster les Reels Instagram sur sa plateforme. 

Instagram a également fait évoluer ses formats vidéos avec plusieurs nouveautés :

  • l’arrivĂ©e des brouillons pour les stories,
  • le fait de pouvoir rĂ©cupĂ©rer des photos/stories supprimĂ©es,
  • les sous-titrage automatique dans les stories,
  • les Stories de 60 seconde
  • et le partage des liens en story pour tous les comptes.

Pinterest s’est Ă©galement lancĂ© sur le sujet de la vidĂ©o avec un format nommĂ© « Pinterest Premiere ». Les marques bĂ©nĂ©ficient d’emplacements vidĂ©o exclusifs, qui leur sont rĂ©servĂ©s sur la page d’accueil. L’objectif est de permettre aux marques d’atteindre plus efficacement leur cible (les vidĂ©os attirent plus facilement l’Ɠil surtout sur Pinterest oĂč la grande majoritĂ© des contenus sont des photos). 

TikTok continue de faire sa place notamment sur le sujet du recrutement. Les marques lancent des campagnes de recrutement sur la plateforme pour toucher une cible jeune et les jeunes s’en servent pour produire leur CV. De plus, TikTok lance « Promouvoir », un outil publicitaire Ă  destination des crĂ©ateurs et des marques, similaire au « Boost » de Facebook. 

Et Ă  l’inverse des autres plateformes, LinkedIn a annoncĂ© la fin des Stories
 qui seront remplacĂ©es par un nouveau format de vidĂ©os (sans que l’on en sache plus pour le moment). 

✹ Le carrousel, nouveau format star sur les rĂ©seaux sociaux ?

Le carrousel est le format tendance sur LinkedIn depuis quelques mois. Ce format prend aussi une place de plus en plus importante sur les autres réseaux sociaux :

  • Instagram oĂč il est nĂ©
  • Pinterest qui les a rendu possibles il y a quelques mois
  • Twitter et Facebook oĂč de base c’est un format de publicitĂ©, que l’on peut dĂ©tourner pour des posts organiques :
    • en le programmant avec un outil tiers (Publer) sur Facebook. 
    • via une astuce du gestionnaire de campagne Twitter

Exemple de carrousel organique sur Twitter :

Pourquoi le carrousel devient un format star pour les plateformes ? Car c’est une expĂ©rience de lecture dite “native”, c’est-Ă -dire sur les rĂ©seaux sociaux directement. Et c’est ce qu’ils cherchent : nous faire rester chez eux le plus longtemps possible et crĂ©er de l’engagement (faire dĂ©filer un carrousel correspond Ă  un clic). 

On voit de plus en plus de contenus longs sur les réseaux sociaux sous la forme de carrousel. Comme des articles de blog recyclés en carrousel par exemple.

Pour aller plus loin sur le sujet du recyclage, nous vous recommandons d’Ă©couter : « Rentabiliser ses contenus en les recyclant sur les rĂ©seaux sociaux« 

Au-delĂ  du cĂŽtĂ© natif, on a aussi la logique multiplateforme : pour un contenu identique, il peut ĂȘtre diffusĂ© sur un blog, sur Instagram, sur Linkedin, ou sur un autre rĂ©seau social. À condition de le formater et de l’adapter Ă  chaque support.

Les possibilitĂ©s pour exploiter ce format sont trĂšs larges, c’est ce qui le rend trĂšs puissant. 

đŸ€Ż Le Groupe Facebook devient Meta

Vous n’avez pas pu passer Ă  cĂŽtĂ© de cette annonce : Facebook a changĂ© de nom pour devenir Meta.

À l’intĂ©rieur du Groupe Facebook on retrouvait plusieurs produits : Facebook, Instagram, Messenger etc. Le changement de nom est donc arrivĂ© pour uniformiser le tout et affirmer le positionnement stratĂ©gique du groupe : crĂ©er un univers 100% virtuel dans lequel on pourrait vivre une nouvelle vie virtuelle Ă  la « Second life ». 

🎉 Les liens sortants sont arrivĂ©s sur tous les profils Instagram

Cette actu a aussi fait du bruit lorsqu’elle est sortie. La plateforme permet dĂ©sormais d’insĂ©rer un lien cliquable en story.

Cette fonctionnalitĂ© ouverte Ă  tous les comptes vient remplacer le Swipe up, qui n’était disponible qu’aux comptes ayant plus de 10 000 abonnĂ©s.

🐩 Twitter lance les comptes professionnels

Twitter a sorti beaucoup de fonctionnalitĂ©s cette annĂ©e, notamment pour les professionnels avec l’arrivĂ©e des comptes pros.

La plateforme s’est Ă©galement lancĂ©e dans :

  • l’audio avec Spaces
  • et le shopping avec Social Shopping.

đŸȘ Vers la fin des cookies tiers, une bonne nouvelle pour les CM ?

Cette année, deux annonces vont profondément modifier la maniÚre dont nous faisons de la publicité sur internet :

  • La nouvelle rĂšgle sur les cookies tiers qui impose d’informer clairement les utilisateurs, mais surtout d’avoir un consentement explicite oĂč l’on doit Refuser ou Accepter les cookies. L’acceptation implicite n’est plus autorisĂ©e. Cela dĂ©coule directement de la mise en place du RGPD qui date de 
 2018.
  • La mise Ă  jour d’iOS 14.5. Cette mise Ă  jour impose aux Ă©diteurs d’afficher deux Ă©crans :
    • Un Ă©cran d’information sur les donnĂ©es collectĂ©es par l’application iOS ;
    • Un Ă©cran de demande d’autorisation pour le tracking publicitaire multi-sites (vous sortez de Facebook : on vous demande si vous ĂȘtes OK pour ĂȘtre trackĂ©s en dehors de la plateforme).

Ces 2 annonces rendent donc plus difficile le suivi des performances des publicitĂ©s sur les rĂ©seaux sociaux : Combien de visiteurs sont issus d’une publicitĂ© ? Combien de conversion une campagne a-t-elle gĂ©nĂ©rĂ©e ? 

Cela rend également difficile de créer et cibler des audiences similaires de personnes ayant visitées un site.

Nous pensons que cela est une bonne nouvelle pour les spécialistes des réseaux sociaux, pour deux raisons :

  1. pour les marques Ă  notoriĂ©tĂ© “positive”, avec lesquelles nous avons une affinitĂ©, voire une proximitĂ©, nous serons plus enclin Ă  accepter ce tracking. Ce qui renforce la nĂ©cessitĂ© d’une bonne prĂ©sence sur les rĂ©seaux sociaux ;
  2. dans la majoritĂ© des campagnes, les publicitĂ©s seront rĂ©flĂ©chies pour ĂȘtre “on plateform”, c’est-Ă -dire consommĂ©es nativement sur les rĂ©seaux sociaux : vidĂ©os, carrousel, images, formulaire, achats sur les rĂ©seaux sociaux, etc.

📌 Pour aller plus loin sur le sujet : 

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Transcription de l’Ă©pisode

[Gwen] Bonjour et bienvenue sur Le Pod, le podcast qui dĂ©cortique les problĂ©matiques des mĂ©dias sociaux avec une dose de stratĂ©gie proposĂ©e par l’agence de social media management Ouest Digital. Pendant une demi-heure, parfois plus, nous Ă©changeons ensemble sur les mĂ©tiers liĂ©s Ă  la communication digitale, savoir-faire, conseils, bonnes ou mĂȘme mauvaises pratiques du mĂ©tier, on se dit tout, et on partage nos approches, nos trucs et astuces pour ĂȘtre le plus efficace au quotidien. Dans l’Ă©pisode d’aujourd’hui, je suis accompagnĂ©e de Bryan et de MarlĂšne, et nous allons vous parler des tendances et des actus qui nous ont marquĂ©es en 2021, entre collĂšgues, et en toute simplicitĂ©.

Je ne vous en dis pas plus, c’est parti ! Bonjour et bienvenue dans ce 24e Ă©pisode du Pod, et bonne annĂ©e 2022 ! Aujourd’hui, nous allons faire les choses un peu diffĂ©remment, puisque nous allons parler des actualitĂ©s sociales mĂ©dias qui ont marquĂ© l’annĂ©e 2021.

Et pour aborder ce sujet, je suis avec Bryan, comme d’habitude. Bonjour Bryan !

[Bryan] Bonjour Gwen, bonne année à toutes et tous !

[Gwen] Mais Ă©galement avec MarlĂšne, qui est chef de projet digital Ă  l’agence Avec Nous. Vous avez dĂ©jĂ  eu l’occasion de l’entendre dans notre tout premier Ă©pisode du Pod. Salut MarlĂšne !

Salut Gwen ! Et bonne année ! Et bonne année !

Alors, l’objectif aujourd’hui, c’est vraiment de papoter tous les trois, sur les tendances, les actus, qui ont marquĂ© le social media en 2021, histoire de terminer cette annĂ©e 2021 et de commencer cette nouvelle annĂ©e, tous les trois, avec ce qui nous a le plus marquĂ©. Alors, qui c’est qui veut commencer ?

[Bryan] Allez MarlĂšne, ça fait longtemps que tu n’es pas venue !

[Gwen] Ouais super, je visite Ă  chaque semaine !

[MarlĂšne] Alors du coup, c’est vrai que moi, c’est une annĂ©e oĂč j’ai eu un peu moins le temps de faire de veille que d’habitude, nĂ©anmoins, il y a une info qui m’a marquĂ©e, c’est le fait qu’on voit que les rĂ©seaux sociaux, en fait, cherchent une forme de maturitĂ© sur les rĂ©actions aux publications. Ce que j’ai retenu, notamment, c’est le fait que YouTube supprime les dislikes, que Twitter envisage d’intĂ©grer des rĂ©actions sur les tweets, et aussi le fait qu’Instagram offre la possibilitĂ© de cacher les likes sur les photos, donc au choix de l’utilisateur. Donc on voit bien qu’il y a une tendance, au niveau des rĂ©seaux sociaux, Ă  se questionner sur quel type de rĂ©action ils permettent sur les diffĂ©rentes publications.

Et en fait, ça m’a pas mal interpellĂ©e, parce que ça pose la question Ă  la fois de la preuve sociale, donc de la quantitĂ©, notamment, de rĂ©actions qu’on a sur une publication, et de l’impact que ça peut avoir. Donc, Ă  la fois un impact positif, enfin, positif mĂȘme s’il est biaisĂ©, dans le sens oĂč, voilĂ , une photo qui a plein de likes sur Instagram, on sait qu’elle va avoir tendance Ă  remonter dans les files, Ă  ĂȘtre likĂ©e, parce que les gens voient qu’un nombre de likes est important, et donc, voilĂ , phĂ©nomĂšne de preuve sociale, entre guillemets, positif, vu qu’il est lĂ  pour valoriser le contenu de la personne qui l’a produite, mais aussi sous forme nĂ©gative, notamment avec la question des dislikes sur les vidĂ©os YouTube, oĂč il y avait clairement des Youtubers qui Ă©taient victimes de harcĂšlement, ou de dislikes, en fait.

[Bryan] Mais mĂȘme sur Instagram, d’ailleurs. Sur Instagram, il y a beaucoup de personnes qui se sentaient, alors c’est pas du harcĂšlement, mais dĂ©valorisĂ©es, parce que leur contenu fonctionnait moins que leurs camarades, par exemple, et du coup, ça crĂ©ait une forme d’anxiĂ©tĂ©, Ă  publier des choses, ou mĂȘme Ă  enjoliveilver parfois la rĂ©alitĂ©.

[MarlĂšne] Oui, tout Ă  fait.

[Bryan] C’est quand mĂȘme intĂ©ressant.

[MarlĂšne] Le sentiment de se dire que le contenu est moins qualitatif, et que c’est pour ça qu’il reçoit moins de likes, alors que pas forcĂ©ment. Parce qu’on sait effectivement que derriĂšre, il y a la question des algorithmes, et que chaque interaction est lĂ  pour servir l’algorithme, mais il y a plein d’autres paramĂštres, en fait. Il n’y a pas que les rĂ©actions.

[Bryan] Et puis on sait que liker un post, ça ne veut pas dire le consommer. Tu peux trĂšs bien liker un post sur Facebook, sans jamais avoir Ă©tĂ© liĂ© Ă  lire le contenu de l’article, ou regarder la vidĂ©o. Du coup, ça permet un peu de prendre de la distance par rapport Ă  ses metrics, mais pourtant ce qui est intĂ©ressant, c’est que Twitter, eux, ils veulent avoir plus de variĂ©tĂ© dans la rĂ©action.

[MarlĂšne] Oui, c’est vrai que les rĂ©actions, comme on les trouve sur Facebook ou sur LinkedIn, oĂč il y a vraiment diffĂ©rents types de rĂ©actions, donc les likes, les j’adore, les c’est intĂ©ressant, etc., ça ajoute quand mĂȘme plus de nuances que simplement j’aime, voire le j’aime pas de YouTube, qui Ă©tait quand mĂȘme hyper-sanctionnant. Et en fait, c’est vrai que les rĂ©actions, c’est aussi une façon pour les algorithmes des rĂ©seaux sociaux de qualifier un contenu, de savoir non seulement le volume de personnes intĂ©ressĂ©es par ce contenu-lĂ , mais aussi les typologies de rĂ©action. Et justement, Twitter, dans l’annonce qu’ils ont faite autour des rĂ©actions, c’est que ça permettrait, parce que c’est encore au stade aux rumeurs, mais ça leur permettrait notamment de pouvoir dĂ©tecter plus facilement aussi les contenus qui ont un impact nĂ©gatif sur les Ă©motions des humains, et donc potentiellement aussi derriĂšre les fake news ou les messages qui dĂ©veloppent l’anxiĂ©tĂ© chez les personnes qui voient le message. Donc, on voit que la question n’est pas si simple.

[Bryan] À tel point qu’il y a mĂȘme des comportements diffĂ©rents d’une plateforme Ă  une autre par rapport aux algorithmes, parce qu’on voit, notamment sur LinkedIn, qu’une rĂ©action a trĂšs peu d’impact sur la visibilitĂ© d’un post, alors qu’un commentaire aura beaucoup plus d’impact. Donc, on voit aussi que toutes les formes d’engagement ne se valent pas sur une publication, et qu’effectivement, c’est intĂ©ressant pour le rĂ©seau de savoir ce qui semble plaire via les rĂ©actions, mais que finalement, pour mesurer l’intĂ©rĂȘt, la rĂ©action seule ne suffit pas. Il y a le commentaire, il y a le partage, il y a le fait d’enregistrer un post qu’on aime bien sur Instagram.

[MarlĂšne] Le temps passĂ© aussi sur un post, ça c’est important pour l’algo d’Instagram.

[Bryan] Oui, et c’est important sur LinkedIn aussi, d’ailleurs. Alors qu’a priori, ça l’est moins sur Facebook. Donc, on voit que les rĂ©actions, effectivement, les plateformes se questionnent un peu, genre qu’est-ce qu’on en fait, comment on les qualifie, quelle place, quel rĂŽle on leur donne aux yeux de l’algorithme.

C’est vrai que ça, c’est quand mĂȘme assez marquant.

[MarlĂšne] Et est-ce qu’on les affiche ou pas ? Parce que ça, c’est la question qu’a posĂ©e Instagram, en offrant la possibilitĂ© finalement Ă  l’utilisateur de choisir. De ne pas voir les rĂ©actions sur les publications et c’est redonner une forme de contrĂŽle aussi Ă  l’utilisateur.

Maintenant, on n’a pas forcĂ©ment de chiffres lĂ -dessus. Est-ce qu’il y a beaucoup d’utilisateurs qui ont fait le choix d’activer l’option ? VoilĂ , ça reste Ă  voir.

[Bryan] Oui, l’avenir nous le dira. 2022 nous le dira sĂ»rement.

[Gwen] 2022 nous le dira, oui. Je ne l’ai pas beaucoup vu, moi, perso. En fait, il y a un moment donnĂ© oĂč je me suis mĂȘme dit, mais on ne devait pas retirer les likes sur Instagram.

[Bryan] Mais c’est au choix de l’Ă©diteur. Oui, c’est Ă  toi. Mais tu vois, les marques qu’on accompagne, si on leur proposait de retirer le compteur de likes, je suis quasiment certaine que toutes nous diraient non, non, non, on veut le garder parce que c’est une forme de preuve sociale.

Alors que ce n’est pas forcĂ©ment ça qui reflĂšte de la pertinence d’un contenu. Je pense qu’il y a encore beaucoup de monde qui est attachĂ©.

[MarlĂšne] Oui, c’est vrai. C’est un retour direct, en fait.

[Bryan] Oui, direct et gratifiant. Alors que dans les faits, ce n’est pas parce que tu as 1000 likes sur un post que tu vas faire plus de ventes.

[MarlĂšne] Oui. Ou pas gratifiant du tout non plus parce que tu passes du temps Ă  crĂ©er un post et puis derriĂšre, tu l’envoies et effectivement…

[Bryan] D’ailleurs, on voit bien, on a des fois des posts qui gĂ©nĂšrent trĂšs peu de rĂ©actions, mais des dizaines et des dizaines et des dizaines de clics qui, Ă  nos yeux, sont des posts qui ont trĂšs bien marchĂ©, mais aux yeux de nos clients, qui ont moins bien marchĂ© juste parce qu’il y a eu beaucoup moins de likes que d’habitude.

[MarlĂšne] Oui, c’est vrai.

[Bryan] Donc, il y a aussi cette question de donner du sens aussi Ă  l’engagement.

[MarlĂšne] Oui. Et puis, c’est la mĂȘme question sur la taille des communautĂ©s, entre guillemets, selon les personnes qui sont vraiment abonnĂ©es aux pages. On a pas mal de clients, quand mĂȘme, qui se focalisent encore sur « est-ce que mon nombre d’abonnĂ©s augmente ?

Est-ce que j’ai beaucoup d’abonnĂ©s ? » Et c’est vrai, c’est vrai que c’est important parce que c’est une preuve sociale dans le sens oĂč dĂšs qu’on va avoir une page, je ne sais pas, une page Facebook, tout de suite, dĂšs qu’elle va avoir plus de 1 000 abonnĂ©s, ça va ĂȘtre un palier. Plus de 10 000 abonnĂ©s, plus de 100 000 abonnĂ©s, ça va ĂȘtre des paliers qui font qu’on radĂšre.

Mais en mĂȘme temps, ça ne conditionne pas ou pas exclusivement, en tout cas, la portĂ©e et la visibilitĂ© des messages. Oui, c’est clair. Donc, voilĂ , en tout cas.

[Gwen] C’Ă©tait ta grosse action de l’annĂ©e.

[MarlĂšne] Oui, c’est ce qui m’a questionnĂ© cette annĂ©e, en tout cas.

[Gwen] Ça marche. Bryan ?

[Bryan] Moi, j’en ai plein, mais j’ai dĂ» faire un choix. ForcĂ©ment.

[MarlĂšne] Chacun son compte.

[Bryan] VoilĂ , choisir, c’est renoncer. Alors moi, il y a un sujet qui m’a vraiment marquĂ©, c’est la montĂ©e en puissance de l’audio sur les rĂ©seaux sociaux, ce qu’on appelle le social audio, d’ailleurs. C’est le terme qui est utilisĂ© par les spĂ©cialistes, dont nous, enfin, j’espĂšre.

Alors, ce qui est important, je pense, quand mĂȘme, c’est de voir que dans le social audio, il y a deux formes de social audio. Il y a le social audio que je pourrais qualifier de synchrone, c’est-Ă -dire via les live audio, comme Clubhouse, Spaces, etc., oĂč lĂ , on est vraiment en discussion directe avec la personne, comme quand tu appelles quelqu’un au tĂ©lĂ©phone. Du social audio en synchrone, comme les podcasts qu’on fait aujourd’hui, les livres qu’on peut Ă©couter, tout ce qui va recouvrir de la consommation Ă  la demande.

Et en fait, on voit qu’on a ce double phĂ©nomĂšne, le synchrone et l’insynchrone. La synchrone, ça fait plusieurs annĂ©es, les podcasts, ça revient depuis plusieurs annĂ©es. Et en fait, on voit que ça a accĂ©lĂ©rĂ© d’autant plus avec l’impact justement du live et donc du synchrone.

Ce qui est intĂ©ressant, c’est que c’est un retour en force d’un format qui Ă©tait quand mĂȘme Ă  la cote au dĂ©but des annĂ©es 2000. Moi, j’ai un peu connu ça. Les podcasts, l’audio, c’Ă©tait assez connu.

[Gwen] Moi, j’ai toujours ratĂ© le dĂ©but des annĂ©es 2000. Moi, perso, j’Ă©tais en primaire.

[Bryan] Tout le contenu audio Ă  la demande, avec les iPods, etc., j’ai vĂ©cu un peu lĂ -dedans, donc c’Ă©tait bien. Et surtout, ce qui est intĂ©ressant, c’est que depuis plusieurs annĂ©es, on dit sur les rĂ©seaux sociaux, il faut faire de la vidĂ©o, c’est le contenu star, c’est ce qui marche le mieux, etc. Alors, c’est encore assez vrai, mĂȘme si c’est discutable sur certains formats.

Mais lĂ , finalement, on est en train de voir qu’il y a un autre format qui est en train de le dĂ©trĂŽner un petit peu. Et puis, ça permet de montrer aussi que le format audio est quand mĂȘme vachement immersif, beaucoup plus qu’une vidĂ©o. Moi, j’Ă©coute beaucoup de podcasts et clairement, on a vraiment la sensation d’ĂȘtre Ă  cĂŽtĂ© des personnes.

Et l’Ă©motion passe mĂȘme beaucoup plus. Il y a un podcast que j’Ă©coute, quand les invitĂ©s sont Ă©mus, ça s’entend tout de suite, juste au timbre de voix. Et du coup, l’Ă©motion n’est pas du tout la mĂȘme quand tu Ă©coutes un podcast que quand tu regardes une vidĂ©o ou tu lis un article.

[MarlĂšne] Parce que tu te concentres aussi sur un seul de tes sens, en fait.

[Bryan] Oui, tout Ă  fait.

[MarlĂšne] Les vidĂ©os, pour qu’elles soient vraiment trĂšs immersives, sur des formats longs, sur des formats interviews, des choses qui jouent sur l’Ă©motion, etc. Il faut vraiment que la qualitĂ© soit…

[Bryan] Oui, tout Ă  fait.

[MarlĂšne] Elle soit dingue, en fait. Alors qu’en termes de podcast, la rĂ©alisation est quand mĂȘme plus simple. Et effectivement, le fait que ça joue sur un seul sens, tu te concentres vraiment que lĂ -dessus.

[Bryan] Oui, c’est clair. Et il y a un autre truc que j’aime bien avec la montĂ©e du social audio, c’est que ça permet d’une certaine maniĂšre de limiter notre exposition aux Ă©crans. On parle beaucoup de l’exposition aux Ă©crans pour les enfants, mais pour les adultes, c’est aussi vrai, surtout quand on travaille dans le numĂ©rique.

Et du coup, ça permet d’une certaine maniĂšre de faire sa veille sans ĂȘtre exposĂ© Ă  un Ă©cran. Et je trouve que c’est assez agrĂ©able de ne pas ĂȘtre tout le temps les yeux rivĂ©s sur son smartphone ou son ordinateur. Et d’autant plus qu’on a bien vu aussi qu’avec l’impact du tĂ©lĂ©travail, l’Ă©cran, les visuaux, la vidĂ©o, tout ça, c’est hyper Ă©nergivore pour nous aussi.

Et ça permet aussi d’une certaine maniĂšre de prendre un peu plus de recul par rapport aux Ă©crans et de dire un peu quelque chose de nouveau. Et puis du coup, cette sensation d’ĂȘtre Ă  proximitĂ© des personnes, je trouve que ça, c’est hyper intĂ©ressant. Et je comprends aussi pourquoi il y a beaucoup de marques qui se mettent Ă  faire des podcasts.

Tous les jours, je dĂ©couvre des nouveaux podcasts. C’est incroyable. Et ça, je pense que c’est parti pour durer.

[MarlĂšne] Oui. AprĂšs, est-ce qu’on va pas arriver Ă  un point de saturation aussi ?

[Bryan] Oui. Surtout que, honnĂȘtement, des podcasts, il y en a qui sont assez qualis, avec une idĂ©e assez firmĂ©e. D’autres, ça part un peu dans tous les sens.

Et oĂč mĂȘme la rĂ©alisation sonore, le son, n’est pas toujours au rendez-vous. Parce qu’en fait, mine de rien, comme tu disais, tu te concentres sur un seul sens. Donc, t’entends tout, mĂȘme les moindres petits dĂ©fauts.

LĂ , tout Ă  l’heure, je bouge, je pense que ça va faire un peu de bruit.

[MarlĂšne] T’as ta chaise qui grince.

[Bryan] Bon, je vais me reculer.

[MarlĂšne] C’est vrai qu’on a des chaises qui grincent un petit peu aujourd’hui.

[Bryan] Tout est dĂ©cuplĂ©, en fait. Donc, oui, c’est une actu qui a marquĂ© quand mĂȘme 2021, mĂȘme 2020. 2021, c’est plus pour les lives, mais ça a renforcĂ© du coup le son.

[MarlÚne] Et puis, des fonctionnalités natives sur les réseaux sociaux aussi.

[Bryan] Spaces, sur Twitter, c’Ă©tait quand mĂȘme le truc qui est arrivĂ© quelques temps aprĂšs Clubhouse. Donc, on voit bien quand mĂȘme que mĂȘme les plateformes, elles se cherchent Ă  aller lĂ -dessus. MĂȘme sur LinkedIn, on peut maintenant envoyer des vocaux.

On peut hĂ©berger son podcast sur Facebook. Il y a beaucoup de choses qui montrent que il y a une tendance quand mĂȘme Ă  lui donner beaucoup plus de place.

[Gwen] Je trouve ça bien que les rĂ©seaux sociaux laissent de la place justement pour les podcasts sur leurs plateformes parce qu’il y avait effectivement les fonctionnalitĂ©s, comme tu disais, du son asynchrone.

[Bryan] Non, mais ça c’est… L’asynchrone, c’est tout ce qu’il y a Ă  demander. C’est toi qui le consommes quand tu en as envie.

[Gwen] Mais jusqu’Ă  il n’y a pas trĂšs longtemps encore, si tu voulais Ă©couter un podcast, il fallait aller sur une application de podcast. Donc ça, je trouve ça bien aussi.

[Bryan] C’est plus accessible. C’est vrai que j’utilisais une application de podcast pour Ă©couter des podcasts et ça peut paraĂźtre un peu Ă©litiste. C’est vraiment les aficionados du podcast qui vont Ă©couter des podcasts.

[Gwen] Et c’est pour ça que d’ailleurs, il y a beaucoup de personnes qui mettaient leur podcast sur YouTube parce que ça permettait Ă  un plus grand nombre de personnes d’y avoir accĂšs. Moi, ça m’est arrivĂ© plein de fois qu’il y ait des gens qui me disent « Oh oui, moi je n’Ă©coute pas de podcast, c’est trop chiant, il faut tĂ©lĂ©charger une application exprĂšs, ou tu en avais dĂ©jĂ  installĂ© sur ton smartphone. » Mais bon, c’Ă©tait une application qui ne servait qu’Ă  ça.

[Bryan] Il y a YouTube qui l’a fait, il y a Facebook avec l’hĂ©bergement des podcasts qui est en train d’arriver a priori. On a testĂ©, mais on ne comprend pas trop comment ça marche encore. Mais mĂȘme on le voit.

D’ailleurs, il y a Spotify et Deezer, tu peux Ă©couter des podcasts aussi. Ça rend le son, l’audio plus accessible, effectivement. En tout cas, moi, ça m’a vraiment marquĂ© en 2021.

Et toi Gwen, est-ce qu’il y a un truc qui t’a marquĂ©e ?

[Gwen] Moi, c’est pareil. J’avais notĂ© deux sujets principaux, le premier qui est une tendance qui n’est pas nĂ©e en 2021 mais qui s’est quand mĂȘme pas mal dĂ©veloppĂ©e cette annĂ©e. C’Ă©tait le sujet du social commerce.

Initialement, quelques annĂ©es en arriĂšre, on avait vraiment les sites e-commerce, les rĂ©seaux sociaux de l’autre cĂŽtĂ© qui, eux, faisaient la promotion des produits qu’on trouvait sur les sites e-commerce. Et depuis quelques annĂ©es, les rĂ©seaux sociaux, ce n’est pas forcĂ©ment nouveau, ils se mettaient Ă  intĂ©grer des boutiques directement sur les plateformes comme Facebook ou Instagram dans le but de proposer aux utilisateurs de faire leurs achats en direct sur les plateformes. Mais cette annĂ©e, on a quand mĂȘme vu une belle Ă©volution au niveau des fonctionnalitĂ©s.

Il y a mĂȘme des nouveaux rĂ©seaux sociaux qui se sont mis Ă  ça, qui, pour le coup, n’Ă©taient pas spĂ©cialement sur le sujet avant. Notamment, moi, j’avais notĂ© par exemple TikTok qui s’est associĂ© cette annĂ©e Ă  Shopify. Shopify.

En fonction de comment vous dites. Pour lancer TikTok Shopping. Ça, a priori, c’est comme Facebook, la boutique Facebook ou la boutique Instagram.

On a Ă©galement Twitter aussi, qui s’est pas mal mis sur le sujet avec ShopModule. Avec ShopModule.

[MarlĂšne] Les gens autour de cette thĂšme ont encore un carnet. Je lĂšche l’info.

[Gwen] J’ai entendu le schlack. Et enfin, d’annĂ©e, d’ailleurs, il y a un mois et demi, deux mois, on a entendu parler de live shopping.

[Bryan] Sur Twitter, toujours.

[Gwen] Ça, c’est une option qui permet aux utilisateurs de se connecter Ă  une diffusion en direct avec des options d’achat affichĂ©es sous la vidĂ©o. Et du coup, l’interface permet aux utilisateurs d’interagir via la discussion en direct qui concerne l’Ă©vĂ©nement ou de consulter directement l’onglet boutique.

[Bryan] C’est un peu le tĂ©lĂ©-shopping.

[Gwen] Ça m’a vraiment fait penser Ă  ça. Je me suis dit, ah, donc on revient Ă  ça. Appelez le 06.

Ne perdez pas de temps. Ça part trĂšs vite. On s’Ă©gare.

[Bryan] Ce qui est intĂ©ressant, en fait, je trouve, c’est qu’il y a plusieurs annĂ©es, les rĂ©seaux sociaux permettaient d’avoir un espace boutique oĂč tu pouvais mettre en avant tes produits. AprĂšs, si tu voulais les acheter, tu allais aller sur le site du commerçant. LĂ , en 2021, il y a vraiment une tendance Ă  faire en sorte que les rĂ©seaux souhaitent que tu achĂštes le produit directement chez eux.

Depuis Facebook, depuis Instagram, depuis Twitter, etc.

[MarlĂšne] Parce qu’ils cherchent toujours Ă  Ă©viter que les utilisateurs sortent des plateformes. Ils cherchent Ă  garder les utilisateurs captifs directement sur le rĂ©seau.

[Bryan] C’est intĂ©ressant comme phĂ©nomĂšne. Tu te rends compte qu’avant, les rĂ©seaux servaient beaucoup Ă  gĂ©nĂ©rer du traf sur les sites. On voit que ça baisse d’annĂ©e en annĂ©e, c’est clair.

Mais là, il y a vraiment cette volonté de faire en sorte que demain, tu puisses faire tes courses depuis les réseaux sociaux.

[MarlĂšne] Ça nous amĂšne un peu sur le mĂ©taverse.

[Bryan] C’est un peu effrayant en soi, mais c’est un gros phĂ©nomĂšne.

[MarlĂšne] Oui, et ça gĂ©nĂ©ralise parce qu’on n’attendait pas spĂ©cialement Twitter sur ce sujet autant. Avant, c’Ă©tait vraiment sur les rĂ©seaux qu’on peut considĂ©rer comme Ă©tant principalement B2C ou en gros, principalement des marques qui vendent directement des produits aux utilisateurs finaux. Donc Facebook et Instagram.

Mais là, effectivement, on a des fonctionnalités natives qui arrivent sur Twitter.

[Bryan] Et mĂȘme si on tire le fil sur LinkedIn qui a mis en place les marketplaces pour que les freelances puissent valoriser leurs prestats, etc. Aujourd’hui, c’est juste une plateforme de mise en relation, mais on pourrait presque imaginer que demain, tu puisses mĂȘme acheter une prestat ou une consulte sur LinkedIn. Si on tire le fil sur la partie B2B, ça pourrait avoir totalement du sens.

[Gwen] Et il y a Pinterest aussi qui a pas mal pour compléter. Là, on est du coup sur le B2C comme tu disais plus. Mais Pinterest a sorti plusieurs fonctionnalités cette année au niveau du shopping.

Je me les suis notĂ©es parce que je n’avais pas forcĂ©ment tout en tĂȘte. Et on a maintenant une section achetĂ© directement dans les rĂ©sultats de recherche pour faciliter vraiment l’achat de produits auprĂšs de divers commerçants. On a une section achat qui a fait son apparition dans les tableaux que l’on crĂ©e sur son compte.

LĂ , en gros, l’objectif, c’est de pouvoir acheter des produits similaires aux produits qu’on ajoute dans le tableau.

[Bryan] Tu as un tableau idée décoration de Noël et dedans, tu peux avoir des produits similaires à des décorations de Noël.

[Gwen] Tout Ă  fait.

[Bryan] Quand on sait comment fonctionne Pinterest, on est vraiment sur les gens qui cherchent des idées. Il y a vraiment une démarche active. Alors que sur les autres réseaux, on est plutÎt passif souvent par rapport à la publicité.

Là, on est vraiment dans une démarche active.

[MarlĂšne] Oui, c’est ça. Et Pinterest, vraiment, c’est un outil qui est hyper prĂ©cieux pour les commerçants depuis trĂšs longtemps. C’est vraiment de nouvelles opportunitĂ©s business directes.

[Gwen] Et pour aller encore plus loin, il y a Shopping Spotlight. LĂ , c’est des experts Pinterest qui regroupent des contenus populaires et qui font des sĂ©lections. Et une chose que j’ai dĂ©couverte, parce que moi qui suis une grande utilisatrice de Pinterest, il y a les Shopping Lists aussi maintenant qui permettent d’enregistrer automatiquement des Ă©pingles dans un mĂȘme endroit.

Et en gros, c’est pour faire une liste de tous les achats que tu prĂ©vois de faire. Donc ça, trop bien.

[Bryan] C’est un truc de ouf. Ceux qui nous Ă©coutent, je vous mets ma main Ă  couper que demain sur LinkedIn, on pourra acheter des prestas. Je mets ma main Ă  couper.

Dans 3 ans…

[MarlĂšne] Rendez-vous dans le PAN 2023. Tu nous diras si c’est arrivĂ©.

[Bryan] VoilĂ .

[MarlĂšne] Donc on coupera la main de Bryan Andrews.

[Gwen] Je mets ma place en jeu.

[MarlĂšne] Je mets ma main Ă  couper. Et ta deuxiĂšme actu, c’Ă©tait quoi ?

[Gwen] Ma deuxiĂšme actu, ça regroupe beaucoup de choses, mais c’est vraiment l’essor du format vidĂ©o court, qui Ă©tait dĂ©jĂ  prĂ©sent sur les rĂ©seaux sociaux depuis plusieurs annĂ©es, dans les publications sur le feed ou mĂȘme en story. Ce sujet, d’ailleurs, il avait fait un bond incroyable en 2020 avec la montĂ©e en puissance des vidĂ©os de TikTok. Et justement, ça ne s’est pas arrĂȘtĂ© en 2021 puisqu’on a pu noter une forte volontĂ© d’innovation de la part des autres plateformes aussi.

Et du coup, il y a eu plein de fonctionnalitĂ©s liĂ©es Ă  ce format qui ont arrĂȘtĂ© de naĂźtre tout au long de l’annĂ©e. Alors dĂ©jĂ , on s’est mis Ă  retrouver les vidĂ©os de TikTok un peu partout dans les rĂ©seaux sociaux, je trouve, parce que moi j’ai quand mĂȘme mis du temps avant de tĂ©lĂ©charger l’application et d’aller voir ce qui s’y passait. N’empĂȘche que je voyais des vidĂ©os de TikTok passer partout sur Snapchat, oui j’ai encore Snapchat, et Instagram.

[Bryan] Mais mĂȘme dans les articles de blog, des fois pour rĂ©gistrer des choses.

[Gwen] Ouais, carrĂ©ment, c’est vrai. Et donc du coup, moi je trouve que cette annĂ©e-lĂ , en faisant ma veille toutes les semaines, mĂȘme plusieurs fois par semaine, j’avais l’impression que toutes les semaines, il y avait une nouvelle fonctionnalitĂ© qui naissait quelque part liĂ©e au format vidĂ©o. C’Ă©tait incroyable.

On en entendait parler absolument partout.

[Bryan] Mais surtout sur des vidéos courtes en fait. Ah bah oui. Parce que finalement, dans les vidéos, il y a plein de formats différents.

Il y a les vidĂ©os longues, les vidĂ©os shorting, lĂ  on est vraiment sur des vidĂ©os trĂšs courtes, genre 15-30 secondes. Surtout lĂ -dessus, oĂč il y a eu beaucoup d’innovations.

[Gwen] Jusqu’Ă  3 minutes pour les vidĂ©os TikTok qui, elles, ont continuĂ© Ă  faire du bruit cette annĂ©e, notamment sur le sujet du recrutement. On en a pas mal entendu parler. Les marques se lançaient Ă  faire leur campagne de recrutement sur la plateforme pour toucher une cible un peu plus jeune.

Mais aussi les jeunes s’en servaient pour leur candidature. Rappelle-toi. Oui, bien sĂ»r.

[Bryan] On a eu des candidatures oĂč il y a des personnes qui ont fait des vidĂ©os TikTok et ça nous a surpris parce que moi je n’utilisais pas la plateforme. Par contre, pour une candidature, je trouvais ça trĂšs trĂšs bien.

[Gwen] Oui, franchement, en termes de diffĂ©renciation. Parce qu’il n’y en a pas eu 50.

[Bryan] J’ai adorĂ© d’ailleurs, sans spoiler, cette personne est chez nous aujourd’hui.

[MarlĂšne] Peut-ĂȘtre. Elle n’est pas autour de cette table.

[Bryan] Non. Je trouve qu’effectivement, pour se diffĂ©rencier, c’est un format qui est un peu diffĂ©rent. Tu peux ĂȘtre assez crĂ©atif quand mĂȘme avec ces formats de vidĂ©os.

[MarlĂšne] Ce qui me marque pas mal, c’est justement qu’on est retournĂ©s vers des vidĂ©os beaucoup plus informationnelles finalement, avec les sortes de formats courts. Notamment… Moi, du coup, je suis pas du tout utilisatrice de TikTok.

Je ne sais pas exactement ce qui s’y passe. Mais quand le format est arrivĂ© sur Instagram avec les Reels, on a vu des influenceurs qui ont explosĂ© rien qu’en crĂ©ant ces formats-lĂ . Alors qu’en fait, il y avait des dinosaures de la plateforme qui aujourd’hui ont moins d’abonnĂ©s parce qu’ils n’ont pas saisi le train quand ils sont arrivĂ©s en gare.

Et on voit apparaĂźtre beaucoup de contenus informationnels. Des comptes de vulgarisation scientifique.

[Bryan] Des recettes. Des onologues.

[MarlĂšne] Des recettes de l’information autour de la parentalitĂ©. Vraiment, il y a plein plein de choses.

[Gwen] Il n’y a pas que les petites danses.

[MarlĂšne] Oui, non, il n’y a pas que les petites danses. ForcĂ©ment, il y a un format danse au dĂ©but mais qui, parce que au final, les gens ne se prennent pas tellement au sĂ©rieux ou ne se mettent pas de gros enjeux de production en se lançant dans ces formats-lĂ , arrivent Ă  faire passer des informations. Ça a permis d’ĂŽter un frein Ă  se dire que la vidĂ©o, c’est…

[Bryan] Le cĂŽtĂ© humoristique, ça te permet d’avoir plus de libertĂ©. Il y a un peu d’autodĂ©rision, mĂȘme si c’est de l’autodĂ©rision contrĂŽlĂ©e, mais ça te laisse plus de libertĂ© et ça te permet de parler de sujets qui sont en apparence pas forcĂ©ment toujours sexy, mais qui permettent de raconter des choses. Je ne sais pas si vous avez vu, il y a des zĂ©boueurs, je ne sais pas dans quelle ville, qui sont devenus des stars sur TikTok parce qu’ils expliquent leur mĂ©tier.

De base, je n’ai rien contre les zĂ©boueurs, c’est un mĂ©tier qui est important, mais tu rencontres quelqu’un qui te parle de son mĂ©tier, tu n’es pas forcĂ©ment passionnĂ© par ce qu’il va raconter. Et avec la vidĂ©o TikTok, justement, ça va amener quelque chose d’un peu diffĂ©rent. Tout de suite, tu vas regarder le contenu et mĂȘme pour eux, je pense que ça permet d’avoir une approche plus lĂ©gĂšre des choses.

[MarlĂšne] C’est plutĂŽt simple. Quand on ramĂšne un peu d’informations, on peut te la rajouter aussi dans les contenus.

[Bryan] C’est vrai qu’aujourd’hui, ces vidĂ©os-lĂ , TikTok, les Reels, tout ça, on a toujours en tĂȘte l’image des pas de danse, mais c’est quand mĂȘme de moins en moins de la danse et pourrait ĂȘtre de plus en plus du contenu un peu dĂ©calĂ© avec de l’information derriĂšre.

[Gwen] Justement, vous parliez des Reels, Instagram, pour suivre un peu la tendance de TikTok, eux, ils ont augmentĂ© la durĂ©e de leurs Reels, il n’y a pas trĂšs longtemps d’ailleurs, Ă  60 secondes. Heureusement.

[MarlĂšne] Parce qu’on a une vidĂ©o de 58 secondes publiĂ©e.

[Bryan] Mais non, MarlĂšne, elle est sur le compte de l’agence dĂ©jĂ .

[Gwen] Oui, elle est sortie l’autre jour. Effectivement. On aurait Ă©tĂ© obligĂ©s de la faire sur TikTok.

Peut-ĂȘtre qu’on y viendra un jour. Et il y a aussi Facebook, en fin d’annĂ©e d’ailleurs, qui s’est rendu accessible les Reels sur la plateforme. Comme quoi, maintenant, ces mini-vidĂ©os divertissantes, on les retrouve un peu partout.

AprĂšs, le sujet de la vidĂ©o, il est aussi arrivĂ© sur Pinterest l’annĂ©e derniĂšre. Que ce soit en vidĂ©o sponsorisĂ©e ou en vidĂ©o pas sponsorisĂ©e sur la plateforme. Les Ă©pingles vidĂ©o.

Oui. Pinterest aussi s’est lancĂ©e lĂ -dessus, alors qu’avant, on n’Ă©tait vraiment que sur de la photo. Et dans le sujet vidĂ©o, j’avais aussi notĂ© un petit peu tout ce qui est arrivĂ© cette annĂ©e liĂ© au format Story.

Parce que le format Story, c’est pareil, c’est quelque chose qui est ancrĂ©, qu’on a sur de plus en plus de plateformes. Il y a quelqu’un qui s’est dĂ©tachĂ© des Stories cette annĂ©e. De ?

De ? Oui, Twitter et LinkedIn. J’avais notĂ© que LinkedIn.

[Bryan] Twitter, ça s’appelait Netflix, alors forcĂ©ment, on peut oublier ce que c’Ă©tait vraiment.

[MarlÚne] Mais ils tentent à chaque fois Twitter, tu vois, comme là, avec les spacesites. Si jamais ça ne marche pas comme ça, ils pourront faire un marche-arriÚre.

[Gwen] VoilĂ , il y en a qui font marche-arriĂšre et puis Ă  cĂŽtĂ©, il y a Instagram notamment, qui a mis en place plein de nouveautĂ©s, comme le fait de pouvoir faire des brouillons de Stories maintenant. C’est tellement pratique que j’ai l’impression que maintenant, ça fait des annĂ©es que c’est en place, mais en fait, pas tant que ça, non. Le fait de pouvoir rĂ©cupĂ©rer aussi des photos ou des Stories qui ont Ă©tĂ© supprimĂ©es.

Le sous-titrage automatique aussi dans les Stories. Alors ça, franchement, les influenceurs, ils ont adoré cette fonctionnalité.

[Bryan] VoilĂ , pour faire en sorte qu’il y ait plus de monde qui fasse des Stories, c’est clair.

[Gwen] Et puis pour faire en sorte qu’il y ait plus de monde qui regarde aussi les Stories en entier. Moi, je suis la premiĂšre Ă  regarder tout le temps les Stories sans le son. Tu sais que moi, je passe ma journĂ©e sur Instagram.

Non, sur Snapchat.

[MarlĂšne] On a bien retenu.

[Gwen] Qu’est-ce qu’il y a eu d’autre comme nouveautĂ© dans le format Story ? Les liens sortants. Les liens sortants dans les Stories.

Et pour tous les comptes. Surtout, c’est ça le plus important. Enfin moi, je trouve.

Maintenant, je peux mettre des liens dans les Stories de l’agence. Parce qu’on n’est pas encore arrivĂ©s Ă  10 000 abonnĂ©s. Ça ne serait tardĂ©.

[Bryan] 2022.

[Gwen] 2022. The annĂ©e. VoilĂ , c’Ă©tait ma deuxiĂšme actu.

Franchement, c’Ă©tait un peu…

[Bryan] Tout ce qui touche aux vidéos courtes.

[Gwen] Ah ouais, carrĂ©ment. Il n’y avait que ça tout le temps.

[MarlĂšne] AprĂšs, c’est vrai que sur les Stories, tu as souvent un point avec justement le fait qu’elles aient disparu de LinkedIn. Mais du coup, aussi de Twitter, on voit quand mĂȘme que c’est un format qui fonctionne quand mĂȘme beaucoup plus sur les rĂ©seaux B2B. On fait vraiment marche arriĂšre.

Les pros n’ont pas forcĂ©ment rĂ©ussi Ă  s’en saisir. LinkedIn a annoncĂ© de travailler sur un nouveau format de vidĂ©o multimĂ©dia facile Ă  crĂ©er, mais on ne sait pas trop ce que ça va donner. Peut-ĂȘtre qu’ils vont nous sortir un TikTok like.

Ce n’est pas impossible. J’ai un peu l’impression que les vidĂ©os TikTok, Reel et compagnie, vont un peu dĂ©trĂŽner le format Story qui Ă©tait finalement trĂšs… Je ne sais pas.

[Bryan] La Story, l’avantage, c’est que c’est quand mĂȘme par dĂ©finition, normalement, Ă©phĂ©mĂšre.

[MarlĂšne] Oui, c’est vrai.

[Bryan] MĂȘme si maintenant, tu peux faire de la Story Ă  la une, c’est quand mĂȘme assez Ă©phĂ©mĂšre. Alors que les vidĂ©os TikTok ou les Reel, ça a vocation Ă  rester dans la durĂ©e.

[Gwen] Oui. AprĂšs, c’est peut-ĂȘtre hyper perso comme jugement, mais moi, je suis la premiĂšre quand j’ouvre mon application Instagram, je peux passer des heures Ă  regarder les Stories et mĂȘme pas aller regarder les publications que les gens font. Oui, les publications qui…

Oui. Et souvent d’ailleurs, j’ai remarquĂ© que c’est un truc que tu… En en discutant avec des gens dans mon entourage, c’est un truc que les gens font Ă  part en fait.

Quand tu veux aller voir le compte de quelqu’un, tu vas sur son compte directement et lĂ , tu regardes un peu toutes les derniĂšres publications.

[Bryan] Oui.

[Gwen] Moi, je ne l’utilise pas comme ça, mais… Non, non, non. C’est pour ça que je disais que c’est hyper personnel comme jugement, mais…

J’avais Ă©changĂ© avec d’autres personnes qui me disaient faire ça aussi. Oui.

[MarlĂšne] Mais tu vois, les Stories, moi je trouve que justement, ça a vachement contribuĂ© Ă  en partie appauvrir le contenu qu’on trouve sur les rĂ©seaux sociaux. Parce que quelque part, c’est trĂšs captivant parce que tu as le cĂŽtĂ© court, tu as le cĂŽtĂ© Ă©phĂ©mĂšre, etc. Et puis, on n’apprend pas grand chose.

C’est beaucoup de la contemplation. Finalement, on regarde quelqu’un qui nous raconte un truc ou qui nous partage un unboxing ou quoi, et c’est pas… La valeur ajoutĂ©e, elle n’est pas toujours lĂ .

[Gwen] Ça dĂ©pend des gens que tu suis.

[MarlĂšne] Justement, le cĂŽtĂ© super court et super Ă©phĂ©mĂšre, ça a justement permis de remettre un peu d’authenticitĂ© sur les rĂ©seaux sociaux. Mais en mĂȘme temps, il se trouve que ça a aussi contribuĂ© Ă  un appauvrissement de la qualitĂ© de contenu proposĂ©e. LĂ , j’ai l’impression qu’avec les Reels, on y retourne, pas sur le cĂŽtĂ© rĂ©alisation, mais plus sur le cĂŽtĂ© qualitĂ© informationnelle.

[Gwen] Comme ce qu’on peut faire Ă  l’agence.

[MarlĂšne] Non, mais…

[Bryan] C’est une question d’Ă©quilibre, en fait. Ça fait que des Reels, forcĂ©ment, Ă  un moment donnĂ©, tu vas appauvrir aussi, d’un point de vue gĂ©nĂ©ral, tout ce que tu vas dire sur ton compte. Il y a une notion d’Ă©quilibre entre un petit peu de contenu dĂ©calĂ©, un peu de contenu plus travaillĂ©.

[MarlĂšne] Il y a encore un effet nouveau autour des Reels oĂč finalement, tout le monde ne s’est pas encore 100% lancĂ© dedans et oĂč on arriverait peut-ĂȘtre aussi Ă  un point de saturation, Ă  un moment oĂč on va vouloir produire ce type de contenu parce qu’il marche bien et oĂč au final, on ne le fait pas forcĂ©ment trĂšs bien.

[Bryan] Oui, c’est clair.

[MarlÚne] AprÚs, ça dépend dans quel but tu les utilises.

[Gwen] Nous, on est plus sur le cÎté fun, on est plus pour les tutos.

[MarlÚne] Sur le cÎté informationnel, il y a moyen de faire plein de trucs.

[Gwen] Oui, carrĂ©ment. Alors Bryan, tu nous as fait du teasing tout Ă  l’heure avec toutes tes actus.

[Bryan] Non, en vrai, j’ai fait une sĂ©lection. Il y a un deuxiĂšme truc, ce n’est pas vraiment une actu, c’est quelque chose qu’on a vu vraiment exploser en 2021 Ă  tel point que maintenant, on emmĂšne Ă  toutes nos strates, c’est le format carousel. Le format carousel, c’est quand mĂȘme…

[MarlĂšne] On dit carousel parce qu’il n’y a qu’un S.

[Bryan] Moi, j’ai dit carousel, c’est plus français, mais on va dire carousel pour te faire plaisir. En fait, je trouve que ça a quand mĂȘme commencĂ© sur Instagram. Depuis quelques annĂ©es, on peut faire des carousels.

Et puis, sur LinkedIn, depuis… Je ne sais plus prĂ©cisĂ©ment, ça doit ĂȘtre il y a deux ans, mais au dĂ©but, on ne s’en servait pas trop comme ça. On peut faire des carousels en publiant des documents en PDF qui s’assimilent Ă  un carousel.

[MarlĂšne] Il faut peut-ĂȘtre qu’on explique ce que c’est un carousel pour ceux qui ne savent pas. Je ne sais pas.

[Bryan] Un carousel…

[MarlĂšne] C’est ce qu’il me dira mille fois.

[Bryan] J’espĂšre que tout le monde sait ce que c’est. C’est un truc qu’on ne peut pas louper. Typiquement, quand on va sur Instagram ou LinkedIn, on ne peut pas le louper aujourd’hui.

C’est ni plus ni moins qu’un assemblage de plusieurs contenus visuels dans une seule et mĂȘme publication.

[MarlĂšne] Et qu’on fait dĂ©filer de maniĂšre horizontale, ce qui va Ă  l’inverse de notre dĂ©filement en scroll habituel.

[Bryan] C’est presque un scroll mais au horizontal. Et qui sont ordonnĂ©s d’ailleurs. C’est assemblĂ© mais aussi ordonnĂ©.

Il y a bien un sens de lecture. Et ça, c’est arrivĂ© sur Instagram, c’est arrivĂ© aussi sur LinkedIn via le format document qui a Ă©tĂ© dĂ©tournĂ© pour faire des carousels. Aujourd’hui, quand on va sur LinkedIn, des carousels, on ne peut pas louper.

Il y en a vraiment partout. Moi, ça me fait dire que c’est vraiment le contenu star de 2021. Alors, on peut en faire sur Instagram, LinkedIn.

On peut en faire en publicitĂ© sur Facebook et Twitter. Et avec des petits moyens dĂ©tournĂ©s, avec quelques astuces, on peut le faire aussi en organique. Si ça vous intĂ©resse d’avoir des tips, vous nous le dites.

Puis on pourra vous faire un article dessus. Mais toujours est-il qu’aujourd’hui, des carousels, on peut en faire sur toutes les plateformes. MĂȘme sur Pinterest.

Alors, j’ai essayĂ© de me poser la question de pourquoi ça marche autant. Et ça rejoint ce qu’on disait tout Ă  l’heure sur le social commerce. C’est qu’en fait, quand on est sur du social commerce, on veut faire acheter les gens directement sur la plateforme.

LĂ , c’est la mĂȘme chose. Les gens vont lire le contenu, le consommer de A Ă  Z, directement sur la plateforme. On voit bien que depuis plusieurs annĂ©es, les plateformes n’aiment pas trop qu’on sorte de chez elles parce qu’une fois qu’on est sorti, on n’est pas sĂ»r de re-rentrer.

Je trouve que ça, ça explique peut-ĂȘtre aussi l’essor des carousels oĂč on va pouvoir consommer le contenu directement sur le rĂ©seau sans jamais sortir. Et puis, derriĂšre, il va y avoir aussi un engagement qui est plus fort parce que un carousel, quand on veut le consulter, on va dĂ©filer, et donc on va soit cliquer, soit IP d’une certaine maniĂšre. Et ça, ce sont des signaux positifs pour les algorithmes pour montrer que ça intĂ©resse les utilisateurs.

Du coup, je pense que c’est pour ces deux raisons-lĂ , l’expĂ©rience de lecture native et le taux d’engagement qui est plus Ă©levĂ© aussi, qui fait que ça a vraiment explosĂ©. Et du coup, on se retrouve avec parfois des carousels qui vont recycler des contenus longs sous la forme de carousels. Il y a vraiment beaucoup de maniĂšres de les crĂ©er.

On peut faire des carousels pour faire des sĂ©lections d’articles Ă  relire, des sĂ©lections des idĂ©es qui ressortent d’un article. Tu Ă©cris un article, il y a 5 idĂ©es ou 5 conseils. Tu peux en faire un carousel.

Tu peux faire un top. Des clients, des fois, ils ont…

[MarlĂšne] Des compilations d’offres d’emploi.

[Bryan] VoilĂ , ils ont 5 offres d’emploi et ils nous disent qu’on ne va pas faire 5 poses dans la semaine. Non, c’est clair. Merci.

Le portable de MarlĂšne vient de vibrer. On peut aussi, quand on a des choix Ă©ditoriaux Ă  faire, plutĂŽt que de publier 5 fois dans la semaine une offre d’emploi, on va se dire je vais faire une seule publication dĂ©diĂ©e Ă  mes offres d’emploi et en faire un carousel. Il y a vraiment des possibilitĂ©s qui sont trĂšs larges.

Je trouve que ça rend le format hyper puissant et vraiment, moi, je pense qu’en 2022, on va continuer d’en voir Ă  foison.

[MarlĂšne] Effectivement, sur 2021, ce qui a Ă©tĂ© marquant, c’est surtout qu’il y a eu beaucoup plus de crĂ©ativitĂ©. Tu parlais du format qui existe sur Instagram et il existe depuis longtemps, mais en fait, c’Ă©tait juste des photos qu’on faisait dĂ©filer au type dans un album. Ce qui est vraiment nouveau sur les carousels, c’est vraiment le cĂŽtĂ© crĂ©er une continuitĂ© entre les visuels.

On le voit mĂȘme avec certains influenceurs voyage ou autres qui ont vraiment des contenus photo hyper quali. Avant, ils pouvaient juste faire un album photo Ă  dĂ©rouler. Maintenant, ils cherchent Ă  faire une continuitĂ© visuelle.

Ils coupent une photo en deux, ils mettent un cadre, etc. qui incitent à dérouler les photos.

[Bryan] C’est clair, c’est des expĂ©riences et des maniĂšres de consommer le contenu que tu n’auras jamais sur un site web. En tout cas, pour l’instant, ce n’est pas comme ça que tu le fais. C’est totalement nouveau dans la façon de le consommer.

Je trouve ça hyper intĂ©ressant. Le carousel, c’est vraiment mon petit kiff de fin d’annĂ©e.

[MarlĂšne] C’est un format qui prĂ©sente d’excellentes performances. Pour qu’on puisse le tester en natif, quel que soit le rĂ©seau social ou mĂȘme dans les social ads sur Facebook, on le voit dans le cadre de nos campagnes pub. C’est vraiment…

[Bryan] Tu peux faire une sĂ©lection de produits pour NoĂ«l. C’est vraiment… Les possibilitĂ©s sont infinices.

[MarlĂšne] C’est un top format.

[Bryan] Tu peux dire beaucoup de choses dans un seul poste.

[MarlĂšne] Oui. Et c’est relativement facile Ă  produire. LĂ  oĂč, mĂȘme pour faire un reel, il faut un minimum de matĂ©riel juste pour faire une captation vidĂ©o, lĂ , en crĂ©ation visuelle, Canva est devenu hyper accessible et offre plein de possibilitĂ©s.

C’est vraiment Ă  la portĂ©e de tout le monde.

[Bryan] C’est clair. C’est le truc qui m’a vraiment marquĂ© aussi en 2021. Donc voilĂ , je ne vais pas en dire plus parce que sinon je vais empiter sur votre temps de parole.

C’est comme Ă  la tĂ©lĂ©, ici on est contrĂŽlĂ©s.

[Gwen] On me dit dans l’oreillette qu’on a dĂ©passĂ© en temps. Est-ce que vous aviez d’autres actus ?

[MarlĂšne] Moi, il y a un truc qui m’a quand mĂȘme vachement questionnĂ©. C’est la fameuse arrivĂ©e de Meta, le groupe Facebook qui a changĂ© de nom pour devenir Meta et qui, derriĂšre, a dĂ©roulĂ© le fil de ce qu’ils ont appelĂ© le Metaverse. En fait, en gros, je comprends assez facilement le fait que Facebook ait voulu changer de nom parce qu’effectivement, Ă  l’intĂ©rieur de Facebook, il y avait plusieurs produits.

Il y avait notamment WhatsApp, Instagram qui sont Ă©galement des produits phares au mĂȘme niveau que Facebook finalement. Le nom du groupe ne reflĂ©tait plus la rĂ©alitĂ© de leur business. Autant, j’avoue, j’ai un peu du mal avec la vision qui est vĂ©hiculĂ©e derriĂšre de cette espĂšce d’univers 100% virtuel dans lequel on pourrait vivre une seconde vie, une autre vie virtuelle.

[Bryan] C’est comme Second Life.

[MarlĂšne] Quand ils ont annoncĂ© ça, c’est exactement ce que je me suis dit. Je me suis dit qu’ils allaient nous remettre Second Life sur le devant de la scĂšne. Alors, on a certainement une meilleure maturitĂ© au niveau de la rĂ©alitĂ© augmentĂ©e, de la rĂ©alitĂ© virtuelle, etc., qu’Ă  l’Ă©poque oĂč on a parlĂ© de Second Life. Je ne sais pas. Moi, j’ai un peu du mal avec cette vision de me dire que…

[Bryan] Enfin…

[Marlùne] Ça me pose question.

[Bryan] HonnĂȘtement, ça m’a fait trĂšs bizarre parce qu’il y a beaucoup d’auteurs de science-fiction qui en parlaient dĂ©jĂ . Dans beaucoup de romans de SF, tu as des personnages qui font tout pour fuir la rĂ©alitĂ©. Ça revient…

C’est un thĂšme qui est frĂ©quent. J’ai un peu l’impression, des fois, que… C’est comme si les choix qui ont Ă©tĂ© faits, c’Ă©tait pour rejoindre la science-fiction.

Des fois, je me demande si… qu’il n’est pas juste trĂšs fan de science-fiction et qu’il a envie d’aller sur cette partie-lĂ . J’ai un peu du mal Ă  me dire que demain, on sera capable de se crĂ©er une deuxiĂšme vie dans un monde virtuel.

Moi, personnellement, ça m’Ă©chappe un peu. Et puis, est-ce que c’est souhaitable ?

[MarlĂšne] Le concept mĂȘme de Facebook Ă  sa crĂ©ation et des autres produits du groupe Facebook, c’Ă©tait finalement de recrĂ©er une forme de lien social. Certes numĂ©rique, mais de recrĂ©er une forme de lien social. Si demain, on s’enferme dans des mondes virtuels et qu’on n’en sort plus, bon…

On perd un peu la vocation premiĂšre des outils.

[Bryan] C’est vrai que c’est…

[MarlĂšne] J’ai trouvĂ© qu’ils poussaient trĂšs loin Ă  la rĂ©flexion finalement. Ça montre vers quoi ils veulent aller. Je pense que c’Ă©tait aussi pour faire un peu de buzz, montrer qu’ils avaient une vision.

[Bryan] Oui, c’est clair. C’Ă©tait assez marquant quand mĂȘme.

[MarlĂšne] En tout cas, ça fait beaucoup parler. Les rĂ©actions n’ont pas tardĂ© Ă  se faire ressentir sur Twitter, notamment. On a eu des trĂšs beaux dĂ©tournements de logo.

Je dis ça, je dis rien. Hashtag mĂ©taverse. Tu veux parler d’autre chose ?

Non, aprĂšs, c’est vrai qu’on a dĂ©jĂ  Ă©voquĂ© la question des liens sortants sur tous les profils Instagram. Finalement, on attendait… Ce qu’on attendait tous, entre guillemets, c’Ă©tait d’avoir un swipe up gĂ©nĂ©ralisĂ©.

Au final, Instagram a gĂ©nĂ©ralisĂ© la fonctionnalitĂ© en proposant un stickers grĂące lien au lieu du swipe up. À mon sens, c’est une action moins intuitive Ă  faire sur un mobile. Glisser le doigt pour naviguer, on le fait tout le temps.

Alors que cliquer sur un stickers Ă  l’intĂ©rieur d’une story, c’est…

[Bryan] Ce n’est pas Ă©vident que ce soit cliquable. Ta crĂ©a, il faut qu’elle indique que tu puisses cliquer dessus.

[MarlĂšne] D’ailleurs, ça a beaucoup fait jaser les influenceurs qui avaient dĂ©jĂ  la fonctionnalitĂ© swipe up de se dire, super, merci. Maintenant, on n’a plus l’exclusivitĂ©. DĂ©jĂ , on n’a plus l’exclusivitĂ©, mais en plus, vous nous avez virĂ© la fonctionnalitĂ© cool pour nous mettre un post-sticker.

C’Ă©tait un peu ça le dĂ©bat. Ma question, c’est l’envers Ă  tous, mais est-ce que finalement, on ne va pas avoir des taux de clics qui sont aussi nettement infĂ©rieurs parce que ce n’est pas forcĂ©ment trĂšs intuitif comme fonctionnalitĂ©. C’est pareil, j’ai envie de dire qu’il faut attendre 2022 pour…

Enfin, la fin de 2022 pour peut-ĂȘtre voir des Ă©tudes et avoir un retour lĂ -dessus, parce que… Ça marche. Du coup, tu nous en parles l’annĂ©e prochaine ?

Oui, en recoupant la main de Bryan. Je vais te noter une autre petite actu. C’est notamment du cĂŽtĂ© de Twitter oĂč je trouve qu’il y a eu pas mal de changements sur cette annĂ©e.

On a dĂ©jĂ  parlĂ© un petit peu des fonctionnalitĂ©s shopping intĂ©grĂ©es Ă  Twitter, mais il y a aussi l’arrivĂ©e des comptes pro, ils ont lancĂ© des spaces au niveau audio. Twitter, c’est un rĂ©seau social qui est quand mĂȘme assez longtemps restĂ© sur ses acquis. Nous, en gros, c’est un truc de puriste.

On est lĂ  pour envoyer des messages, faire des rĂ©actions, pas possibilitĂ© d’Ă©diter les messages. Vraiment, un cĂŽtĂ© trĂšs trĂšs presque artisanal de la vision social et mĂ©dia par rapport Ă  d’autres rĂ©seaux. Et lĂ , on voit que finalement, ils commencent Ă  se risquer un peu Ă  tester ce qui fonctionne ailleurs, quitte Ă  faire marche arriĂšre avec les clips qui ont complĂštement disparu.

Mais voilĂ , ils tentent d’intĂ©grer des fonctionnalitĂ©s facebookisĂ©es, comme on pourrait dire. Donc voilĂ , ils changent un peu, je trouve, de paradigme.

[Bryan] Twitter, c’est quand mĂȘme Ă  surveiller, parce que ça rebouge bien depuis dĂ©but 2021.

[Gwen] Et toi, Bryan ?

[Bryan] J’ai quand mĂȘme une derniĂšre actu, mais lĂ , ça va aller trĂšs vite, qui est quand mĂȘme assez marquante en y repensant. C’est tout ce qui touche aux difficultĂ©s qu’on va avoir, qu’on a maintenant d’ailleurs, Ă  faire du tracking, notamment dans les campagnes publicitaires.

[MarlĂšne] T’es dans le prospectif 2022, lĂ .

[Bryan] Non, non, en 2022, il y a quand mĂȘme des trucs qui vont marquer l’actu sur ce point de vue-lĂ . DĂ©jĂ , il y a la nouvelle rĂšgle des cookies tiers qui a pris effet dĂ©but avril, oĂč la CNIL, maintenant, est vigilante sur ce point. Quand tu visites un site, quand on te propose d’accepter ou de refuser les cookies, ça doit ĂȘtre un consentement explicite.

Avant, il y avait un peu cette idĂ©e reçue que si l’utilisateur continuait sans accepter, ça veut dire qu’il acceptait implicitement. LĂ , c’est vraiment explicite. Ça veut dire que si tu ne cliques pas sur accepter les cookies, tu ne peux plus ĂȘtre traquĂ©.

[MarlĂšne] Donc, si on ferme, si on clique en dehors du mando…

[Bryan] VoilĂ . Si on continue sans accepter, il n’y a plus de cookies tiers, donc il n’y a plus de tracking. Il y a eu aussi, dans la mĂȘme annĂ©e, la mise en place de iOS 14 qui a aussi rendu difficile le tracking puisque quand tu es sur un tĂ©lĂ©phone iOS, que tu vas aller sur une app ou sur un navigateur, il faut que tu acceptes aussi d’ĂȘtre traquĂ© quand tu utilises iOS.

Ce qui fait que, franchement, ça a eu des impacts Ă©normes en termes de compagnie, parce que tu peux faire moindre ciblage, parce que tu ne sais pas qui est venu sur ton site. Tu peux faire moins d’audience similaire, parce que forcĂ©ment, tu as moins de monde qui est identifiĂ©, donc c’est difficile de faire des audiences similaires. Tu mesures moins tes conversions.

Tout ça, c’est quand mĂȘme panique-jable. Sur le coup, il y a beaucoup de gens qui disaient que ça va ĂȘtre difficile pour nous dans le social media, c’est compliquĂ© et tout. AprĂšs y avoir rĂ©flĂ©chi, je me dis que c’est quand mĂȘme plutĂŽt une bonne nouvelle, parce que ça veut dire qu’on va davantage rĂ©flĂ©chir Ă  des contenus on-platform.

C’est un peu comme le social commerce, on y revient encore. C’est qu’on va davantage rĂ©flĂ©chir Ă  quels contenus je peux produire sur ma plateforme qui vont me permettre d’ailleurs de faire du reciblage ou de donner au collĂšgue. Aujourd’hui, par exemple, on peut recibler les personnes qui vont regarder une vidĂ©o Facebook.

Ça veut dire que demain, potentiellement, si je tire le fil, on va, dans nos compagnies publicitaires, faire plus le choix de vidĂ©os sur Facebook que de faire venir les gens sur un site web, pour faire du reciblage, ou mĂȘme des audiences similaires. Et ça, je pense que ça va prendre une place assez forte, tout comme demain, effectivement, peut-ĂȘtre qu’il y a des marchands qui diront, moi je prĂ©fĂšre maintenant que les gens achĂštent sur Facebook ou Instagram parce qu’on pourra mesurer la conversion. Ce qu’on ne peut plus faire aujourd’hui si les cookies ne sont pas dĂ©posĂ©s sur le terminal de l’utilisateur.

Donc, Ă  mon avis, ça va continuer de renforcer la place des rĂ©seaux sociaux et du contenu natif. Au final, je pense que ça va ĂȘtre difficile, mais c’est quand mĂȘme plutĂŽt une bonne nouvelle pour les personnes qui travaillent dans le social media. Je prĂ©fĂšre voir le verre Ă  moitiĂ© plein.

[MarlĂšne] Oui, et puis pour les utilisateurs aussi, quelque part. Parce qu’ils ont une meilleure protection quand mĂȘme de leur vie privĂ©e. Parce que les cookies, ça a toujours Ă©tĂ© un sujet un peu obscur, en fait.

On Ă©tait tous un peu du genre Ă  cliquer sur accepter sans savoir exactement ce qu’il y avait derriĂšre.

[Bryan] Et puis, ça concerne peut-ĂȘtre que moi, mais une marque avec laquelle j’ai de l’affection, que je connais bien, que j’apprĂ©cie, ses valeurs et tout, quand j’arrive sur son site et qu’elle me dit est-ce que tu acceptes les cookies, je les accepte beaucoup plus facilement. Et je ne sais pas si je suis le seul, mais en tout cas, je me dis, pour des marques qui ont une notoriĂ©tĂ© positive, ça peut aussi leur donner un avantage. Mais ça, c’est mon point de vue individuel.

Je ne sais pas si c’est un comportement qu’on va voir de façon gĂ©nĂ©rale.

[MarlĂšne] Moi, je clique toujours sur accepter parce que je perds du principe que de toute façon, je vais ĂȘtre exposĂ©e Ă  la pub tant qu’elle me plaise.

[Bryan] Oui, mais pourquoi pas. C’est une bonne injection. Au moins, je vois de la pub qui m’intĂ©resse.

[Gwen] C’est exactement ma rĂ©flexion. Quand tu le sais.

[MarlĂšne] AprĂšs, c’est parce que nous, on est peut-ĂȘtre dedans. Et mĂȘme, il y a une partie, je pense, qu’on ne maĂźtrise pas sur ce que notamment Facebook peut faire. Les outils qui ont vraiment de trĂšs bonnes cartographies de notre navigation.

Facebook et Google principalement, on ne va pas se mentir. Qu’est-ce qu’ils font rĂ©ellement des donnĂ©es aussi derriĂšre. De la cartographie de la personne que l’on est.

[Bryan] Tu peux savoir d’ailleurs maintenant. Ils sont de plus en plus transparents sur consulter comment ils te perçoivent et tout ça.

[MarlĂšne] Oui, mais des fois, il y a des trucs qui t’Ă©tonnent vachement. Moi, j’ai eu un intĂ©rĂȘt voiture de sport juste parce qu’Ă  un moment, j’ai besoin de racheter une voiture, mais pas du tout. Ok.

[Bryan] Marie Ferreri.

[MarlĂšne] Marie Ferreri, oui. C’est tout Ă  fait dans mon futur.

[Bryan] C’est ton style.

[MarlĂšne] Oui, puis c’est mon style. Avec le siĂšge Ă  toi Ă  l’arriĂšre et tout.

[Gwen] GĂ©nial. Bon, du coup, on a fait le tour de toutes vos actus.

[Bryan] Oui.

[Gwen] Tu as un petit mot de la fin ? Tu me prends au dĂ©pourvu, j’avais pas prĂ©vu. On se donne rendez-vous l’annĂ©e prochaine.

On se refait la mĂȘme.

[Bryan] Rendez-vous en 2023.

[Gwen] TrÚs bien, ça me va aussi. TrÚs bien. Merci à tous les deux.

[Bryan] Merci Gwen.

[Gwen] Merci MarlĂšne d’ĂȘtre revenue au micro du Pod aprĂšs 24 Ă©pisodes. Ça faisait beaucoup trop longtemps. Mais vous m’invitez pas aussi.

C’est vrai.

[Bryan] Je devrais laisser ma place, je le sens.

[Gwen] Je crois que c’est un message. Merci Ă  tous les deux. A bientĂŽt.

Et encore bonne annĂ©e Ă  tous. Quelques mots avant de se quitter. Tout d’abord, vous pouvez retrouver cet Ă©pisode sur le blog de l’agence www.keepitsimple.fr rubrique podcast ou sur nos rĂ©seaux sociaux. Ensuite, n’hĂ©sitez pas Ă  nous faire vos retours sur le Pod en nous Ă©crivant Ă  l’adresse podcast.digital. Nous serions ravis de savoir ce que vous aimez, ce que nous pourrions amĂ©liorer, les thĂ©matiques qui vous intĂ©ressent ou les invitĂ©s que vous voudriez entendre. Merci beaucoup pour cet Ă©change. Je vous dis Ă  trĂšs bientĂŽt pour un nouvel Ă©pisode du Pod.

À propos Gwendoline Moreau

Je conseille et accompagne les clients de l’agence Ouest Digital (entreprises, collectivitĂ©s et associations) dans le dĂ©veloppement de leur prĂ©sence sur les mĂ©dias sociaux. Je contribue Ă©galement Ă  la stratĂ©gie de communication social media de l'agence et Ă  la crĂ©ation de nouveaux projets internes.

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