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📣 9 tendances et actus Social Media qui ont marqué 2021

Notes de l’épisode 24 du pOD : pour ce vingt-quatrième épisode, nous échangeons ensemble sur les tendances et actualités Social Media qui ont marqué 2021. Retrouvez ci-dessous les principaux éléments abordés durant cet épisode (pour rappel, ce sont des notes 😉), ainsi que différents liens et ressources utiles pour approfondir votre réflexion.


Ecouter l’épisode

Avant-propos

Pour commencer l’année 2022, nous avons fait les choses un peu différemment. Nous souhaitions revenir sur les tendances et actualités Social Media qui ont marqué l’année 2021.

Nous ne sommes pas sur un format conseils et astuces, comme à notre habitude, mais sur un échange informel entre collègues. Pour chaque tendance, nous vous expliquons pourquoi nous les avons retenues (et on rigole beaucoup 😉). 

Les intervenants sur cet épisode de podcast sont donc :

Nos réflexions et analyses sont issues de notre veille réseaux sociaux. Celle-ci nous permet de rester à jour des évolutions rapides des réseaux sociaux et d’adapter nos actions. Chaque semaine, recevez notre veille dans votre boite mail (2 à 5 minutes de lecture).

👎 Les réactions aux publications remises en questions sur les réseaux sociaux

Différentes annonces ont été faites cette année sur ce sujet : 

  • Youtube supprime les dislikes
  • Twitter envisage d’intégrer des réactions sur les tweets 
  • Instagram propose de masquer les likes sous les publications (au choix de l’utilisateur) 

Nous voyons donc que les réseaux sociaux se questionnent sur les types de réactions à intégrer sur leur plateforme.

Et nous aussi, ça nous pose question :

  • Qu’en est-il de la preuve sociale ? Comment une marque va-t-elle pouvoir savoir si une publication plaît à ses followers s’ils n’ont plus la possibilité d’interagir avec ? Est-ce que cela va modifier les habitudes des marques en se concentrant sur des statistiques plus pertinentes, visibles uniquement par l’éditeur (enregistrements, clics, etc.).
  • Et, à l’inverse, cela permettrait-il de mettre fin au harcèlement sur les réseaux sociaux ? Même s’il n’a jamais été question de retirer d’autres formes de réactions, comme les commentaires, cela permettra probablement d’apporter un côté moins anxiogène aux réseaux sociaux. 

Le like est un signal important pour les algorithmes : le contenu plait-il ou non ? Mais c’est aussi un modificateur de comportement, puisqu’on a tendance à :

  1. liker les contenus qui ont beaucoup de réactions (preuve sociale) 
  2. se dévaloriser devant une publication qui reçoit peu de likes, voire des commentaires négatifs.

C’est pourquoi les réseaux arrivent à un tournant sur la question et cherchent de plus en plus un équilibre.  

🎧 La montée en puissance de l’audio sur les réseaux sociaux

Cela fait déjà plusieurs années que le podcast fait sa place. Et les réseaux sociaux accordent de plus en plus de place à ce format sur leur plateforme. Après le podcast, le Social Audio a fait son arrivée cette année. 

Le Social Audio prend ainsi deux formes : 

  1. en synchrone, via les lives (Clubhouse, Spaces)
  2. en asynchrone (consommation à la demande), via les podcasts, les livres audio, etc.

Ce qui est plaisant selon nous, c’est ce retour en force d’un format clé du début des années 2000. La vidéo est star depuis des années et il est temps de la détrôner.

Avec l’audio, on propose une nouvelle expérience avec un format immersif qui n’est plus à prouver. Le contenu est différent, plus accessible, imagé, et surtout l’émotion passe facilement. 

Nous avons la sensation d’être “à côté” des personnes qui parlent. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle Clubhouse a lancé un son « spatialisé » qui donne l’impression d’être autour d’une table avec les personnes qui parlent.

De notre point de vue, ce n’est que le début de ce format, pour deux raisons :

  1. avec le télétravail et les visios, on constate que l’audio est moins énergivore que la vidéo pour les personnes qui suivent une réunion ;
  2. l’audio est un bon moyen de se couper et de limiter notre exposition aux écrans.

🛒 Le « Social Commerce » s’affirme

Initialement, on avait d’un côté : 

  • les sites internet “e-commerce” qui vendaient des produits
  • les réseaux sociaux qui faisaient la promotion des produits vendus sur les sites internet.

Depuis quelques années, les réseaux sociaux se sont mis à intégrer des boutiques directement sur leurs plateformes (Facebook et Instagram). L’objectif était d’améliorer l’expérience d’achat, en proposant aux utilisateurs de faire leurs achats en direct sur les plateformes. 

Avec l’évolution des fonctionnalités, les réseaux sociaux tendent à devenir de vraies plateformes e-commerce.

Plusieurs exemples illustrent cette tendance : 

📽 L’essor des vidéos courtes

Les vidéos courtes sont déjà présentes sur les réseaux sociaux depuis plusieurs années avec les publications sur le feed et les stories. Il a fait un bond en 2020 avec la montée en puissance des vidéos “à la TikTok”. Et ça ne s’est pas arrêté en 2021 puisqu’on a pu noter une forte volonté d’innovation de la part des plateformes sur ce sujet.

Les fonctionnalités liées à ce format n’ont pas cessé d’évoluer. Les vidéos courtes et humoristiques ont inondé les réseaux sociaux (Snapchat et Instagram) mais pas que. 

De son côté, Instagram a augmenté la durée de ses Reels à 60 secondes après l’augmentation de la durée maximale des vidéos TikTok à 3 minutes. Facebook a permis dans la foulée de poster les Reels Instagram sur sa plateforme. 

Instagram a également fait évoluer ses formats vidéos avec plusieurs nouveautés :

  • l’arrivée des brouillons pour les stories,
  • le fait de pouvoir récupérer des photos/stories supprimées,
  • les sous-titrage automatique dans les stories,
  • les Stories de 60 seconde
  • et le partage des liens en story pour tous les comptes.

Pinterest s’est également lancé sur le sujet de la vidéo avec un format nommé « Pinterest Premiere ». Les marques bénéficient d’emplacements vidéo exclusifs, qui leur sont réservés sur la page d’accueil. L’objectif est de permettre aux marques d’atteindre plus efficacement leur cible (les vidéos attirent plus facilement l’œil surtout sur Pinterest où la grande majorité des contenus sont des photos). 

TikTok continue de faire sa place notamment sur le sujet du recrutement. Les marques lancent des campagnes de recrutement sur la plateforme pour toucher une cible jeune et les jeunes s’en servent pour produire leur CV. De plus, TikTok lance « Promouvoir », un outil publicitaire à destination des créateurs et des marques, similaire au « Boost » de Facebook. 

Et à l’inverse des autres plateformes, LinkedIn a annoncé la fin des Stories… qui seront remplacées par un nouveau format de vidéos (sans que l’on en sache plus pour le moment). 

✨ Le carrousel, nouveau format star sur les réseaux sociaux ?

Le carrousel est le format tendance sur LinkedIn depuis quelques mois. Ce format prend aussi une place de plus en plus importante sur les autres réseaux sociaux :

Exemple de carrousel organique sur Twitter :

Pourquoi le carrousel devient un format star pour les plateformes ? Car c’est une expérience de lecture dite “native”, c’est-à-dire sur les réseaux sociaux directement. Et c’est ce qu’ils cherchent : nous faire rester chez eux le plus longtemps possible et créer de l’engagement (faire défiler un carrousel correspond à un clic). 

On voit de plus en plus de contenus longs sur les réseaux sociaux sous la forme de carrousel. Comme des articles de blog recyclés en carrousel par exemple.

Pour aller plus loin sur le sujet du recyclage, nous vous recommandons d’écouter : « Rentabiliser ses contenus en les recyclant sur les réseaux sociaux« 

Au-delà du côté natif, on a aussi la logique multiplateforme : pour un contenu identique, il peut être diffusé sur un blog, sur Instagram, sur Linkedin, ou sur un autre réseau social. À condition de le formater et de l’adapter à chaque support.

Les possibilités pour exploiter ce format sont très larges, c’est ce qui le rend très puissant. 

🤯 Le Groupe Facebook devient Meta

Vous n’avez pas pu passer à côté de cette annonce : Facebook a changé de nom pour devenir Meta.

À l’intérieur du Groupe Facebook on retrouvait plusieurs produits : Facebook, Instagram, Messenger etc. Le changement de nom est donc arrivé pour uniformiser le tout et affirmer le positionnement stratégique du groupe : créer un univers 100% virtuel dans lequel on pourrait vivre une nouvelle vie virtuelle à la « Second life ». 

🎉 Les liens sortants sont arrivés sur tous les profils Instagram

Cette actu a aussi fait du bruit lorsqu’elle est sortie. La plateforme permet désormais d’insérer un lien cliquable en story.

Cette fonctionnalité ouverte à tous les comptes vient remplacer le Swipe up, qui n’était disponible qu’aux comptes ayant plus de 10 000 abonnés.

🐦 Twitter lance les comptes professionnels

Twitter a sorti beaucoup de fonctionnalités cette année, notamment pour les professionnels avec l’arrivée des comptes pros.

La plateforme s’est également lancée dans :

  • l’audio avec Spaces
  • et le shopping avec Social Shopping.

🍪 Vers la fin des cookies tiers, une bonne nouvelle pour les CM ?

Cette année, deux annonces vont profondément modifier la manière dont nous faisons de la publicité sur internet :

Ces 2 annonces rendent donc plus difficile le suivi des performances des publicités sur les réseaux sociaux : Combien de visiteurs sont issus d’une publicité ? Combien de conversion une campagne a-t-elle générée ? 

Cela rend également difficile de créer et cibler des audiences similaires de personnes ayant visitées un site.

Nous pensons que cela est une bonne nouvelle pour les spécialistes des réseaux sociaux, pour deux raisons :

  1. pour les marques à notoriété “positive”, avec lesquelles nous avons une affinité, voire une proximité, nous serons plus enclin à accepter ce tracking. Ce qui renforce la nécessité d’une bonne présence sur les réseaux sociaux ;
  2. dans la majorité des campagnes, les publicités seront réfléchies pour être “on plateform”, c’est-à-dire consommées nativement sur les réseaux sociaux : vidéos, carrousel, images, formulaire, achats sur les réseaux sociaux, etc.

📌 Pour aller plus loin sur le sujet : 

S’abonner au podcast « Le pOD »

A chaque sortie d’un épisode, nous ajouterons dans la rubrique Podcast de Keep it Simple un article intégrant le lecteur pour écouter le podcast, ainsi que les notes et les ressources citées dans l’épisode.

Vous pouvez aussi vous abonner sur votre plateforme d’écoute préférée pour ne rater aucun épisode :

Si vous souhaitez nous suggérer des idées de sujets à traiter ou encore si vous êtes intéressés pour être notre future invité(e), n’hésitez pas à commenter cet article ou à nous contacter : podcast@ouest.digital.

Transcription de l’épisode

[Gwen] Bonjour et bienvenue sur Le Pod, le podcast qui décortique les problématiques des médias sociaux avec une dose de stratégie proposée par l’agence de social media management Ouest Digital. Pendant une demi-heure, parfois plus, nous échangeons ensemble sur les métiers liés à la communication digitale, savoir-faire, conseils, bonnes ou même mauvaises pratiques du métier, on se dit tout, et on partage nos approches, nos trucs et astuces pour être le plus efficace au quotidien. Dans l’épisode d’aujourd’hui, je suis accompagnée de Bryan et de Marlène, et nous allons vous parler des tendances et des actus qui nous ont marquées en 2021, entre collègues, et en toute simplicité.

Je ne vous en dis pas plus, c’est parti ! Bonjour et bienvenue dans ce 24e épisode du Pod, et bonne année 2022 ! Aujourd’hui, nous allons faire les choses un peu différemment, puisque nous allons parler des actualités sociales médias qui ont marqué l’année 2021.

Et pour aborder ce sujet, je suis avec Bryan, comme d’habitude. Bonjour Bryan !

[Bryan] Bonjour Gwen, bonne année à toutes et tous ! [Gwen] Mais également avec Marlène, qui est chef de projet digital à l’agence Avec Nous. Vous avez déjà eu l’occasion de l’entendre dans notre tout premier épisode du Pod. Salut Marlène !

Salut Gwen ! Et bonne année ! Et bonne année !

Alors, l’objectif aujourd’hui, c’est vraiment de papoter tous les trois, sur les tendances, les actus, qui ont marqué le social media en 2021, histoire de terminer cette année 2021 et de commencer cette nouvelle année, tous les trois, avec ce qui nous a le plus marqué. Alors, qui c’est qui veut commencer ?

[Bryan] Allez Marlène, ça fait longtemps que tu n’es pas venue ! [Gwen] Ouais super, je visite à chaque semaine ! [Marlène] Alors du coup, c’est vrai que moi, c’est une année où j’ai eu un peu moins le temps de faire de veille que d’habitude, néanmoins, il y a une info qui m’a marquée, c’est le fait qu’on voit que les réseaux sociaux, en fait, cherchent une forme de maturité sur les réactions aux publications. Ce que j’ai retenu, notamment, c’est le fait que YouTube supprime les dislikes, que Twitter envisage d’intégrer des réactions sur les tweets, et aussi le fait qu’Instagram offre la possibilité de cacher les likes sur les photos, donc au choix de l’utilisateur. Donc on voit bien qu’il y a une tendance, au niveau des réseaux sociaux, à se questionner sur quel type de réaction ils permettent sur les différentes publications.

Et en fait, ça m’a pas mal interpellée, parce que ça pose la question à la fois de la preuve sociale, donc de la quantité, notamment, de réactions qu’on a sur une publication, et de l’impact que ça peut avoir. Donc, à la fois un impact positif, enfin, positif même s’il est biaisé, dans le sens où, voilà, une photo qui a plein de likes sur Instagram, on sait qu’elle va avoir tendance à remonter dans les files, à être likée, parce que les gens voient qu’un nombre de likes est important, et donc, voilà, phénomène de preuve sociale, entre guillemets, positif, vu qu’il est là pour valoriser le contenu de la personne qui l’a produite, mais aussi sous forme négative, notamment avec la question des dislikes sur les vidéos YouTube, où il y avait clairement des Youtubers qui étaient victimes de harcèlement, ou de dislikes, en fait.

[Bryan] Mais même sur Instagram, d’ailleurs. Sur Instagram, il y a beaucoup de personnes qui se sentaient, alors c’est pas du harcèlement, mais dévalorisées, parce que leur contenu fonctionnait moins que leurs camarades, par exemple, et du coup, ça créait une forme d’anxiété, à publier des choses, ou même à enjoliveilver parfois la réalité. [Marlène] Oui, tout à fait. [Bryan] C’est quand même intéressant. [Marlène] Le sentiment de se dire que le contenu est moins qualitatif, et que c’est pour ça qu’il reçoit moins de likes, alors que pas forcément. Parce qu’on sait effectivement que derrière, il y a la question des algorithmes, et que chaque interaction est là pour servir l’algorithme, mais il y a plein d’autres paramètres, en fait. Il n’y a pas que les réactions. [Bryan] Et puis on sait que liker un post, ça ne veut pas dire le consommer. Tu peux très bien liker un post sur Facebook, sans jamais avoir été lié à lire le contenu de l’article, ou regarder la vidéo. Du coup, ça permet un peu de prendre de la distance par rapport à ses metrics, mais pourtant ce qui est intéressant, c’est que Twitter, eux, ils veulent avoir plus de variété dans la réaction. [Marlène] Oui, c’est vrai que les réactions, comme on les trouve sur Facebook ou sur LinkedIn, où il y a vraiment différents types de réactions, donc les likes, les j’adore, les c’est intéressant, etc., ça ajoute quand même plus de nuances que simplement j’aime, voire le j’aime pas de YouTube, qui était quand même hyper-sanctionnant. Et en fait, c’est vrai que les réactions, c’est aussi une façon pour les algorithmes des réseaux sociaux de qualifier un contenu, de savoir non seulement le volume de personnes intéressées par ce contenu-là, mais aussi les typologies de réaction. Et justement, Twitter, dans l’annonce qu’ils ont faite autour des réactions, c’est que ça permettrait, parce que c’est encore au stade aux rumeurs, mais ça leur permettrait notamment de pouvoir détecter plus facilement aussi les contenus qui ont un impact négatif sur les émotions des humains, et donc potentiellement aussi derrière les fake news ou les messages qui développent l’anxiété chez les personnes qui voient le message. Donc, on voit que la question n’est pas si simple. [Bryan] À tel point qu’il y a même des comportements différents d’une plateforme à une autre par rapport aux algorithmes, parce qu’on voit, notamment sur LinkedIn, qu’une réaction a très peu d’impact sur la visibilité d’un post, alors qu’un commentaire aura beaucoup plus d’impact. Donc, on voit aussi que toutes les formes d’engagement ne se valent pas sur une publication, et qu’effectivement, c’est intéressant pour le réseau de savoir ce qui semble plaire via les réactions, mais que finalement, pour mesurer l’intérêt, la réaction seule ne suffit pas. Il y a le commentaire, il y a le partage, il y a le fait d’enregistrer un post qu’on aime bien sur Instagram. [Marlène] Le temps passé aussi sur un post, ça c’est important pour l’algo d’Instagram. [Bryan] Oui, et c’est important sur LinkedIn aussi, d’ailleurs. Alors qu’a priori, ça l’est moins sur Facebook. Donc, on voit que les réactions, effectivement, les plateformes se questionnent un peu, genre qu’est-ce qu’on en fait, comment on les qualifie, quelle place, quel rôle on leur donne aux yeux de l’algorithme.

C’est vrai que ça, c’est quand même assez marquant.

[Marlène] Et est-ce qu’on les affiche ou pas ? Parce que ça, c’est la question qu’a posée Instagram, en offrant la possibilité finalement à l’utilisateur de choisir. De ne pas voir les réactions sur les publications et c’est redonner une forme de contrôle aussi à l’utilisateur.

Maintenant, on n’a pas forcément de chiffres là-dessus. Est-ce qu’il y a beaucoup d’utilisateurs qui ont fait le choix d’activer l’option ? Voilà, ça reste à voir.

[Bryan] Oui, l’avenir nous le dira. 2022 nous le dira sûrement. [Gwen] 2022 nous le dira, oui. Je ne l’ai pas beaucoup vu, moi, perso. En fait, il y a un moment donné où je me suis même dit, mais on ne devait pas retirer les likes sur Instagram. [Bryan] Mais c’est au choix de l’éditeur. Oui, c’est à toi. Mais tu vois, les marques qu’on accompagne, si on leur proposait de retirer le compteur de likes, je suis quasiment certaine que toutes nous diraient non, non, non, on veut le garder parce que c’est une forme de preuve sociale.

Alors que ce n’est pas forcément ça qui reflète de la pertinence d’un contenu. Je pense qu’il y a encore beaucoup de monde qui est attaché.

[Marlène] Oui, c’est vrai. C’est un retour direct, en fait. [Bryan] Oui, direct et gratifiant. Alors que dans les faits, ce n’est pas parce que tu as 1000 likes sur un post que tu vas faire plus de ventes. [Marlène] Oui. Ou pas gratifiant du tout non plus parce que tu passes du temps à créer un post et puis derrière, tu l’envoies et effectivement… [Bryan] D’ailleurs, on voit bien, on a des fois des posts qui génèrent très peu de réactions, mais des dizaines et des dizaines et des dizaines de clics qui, à nos yeux, sont des posts qui ont très bien marché, mais aux yeux de nos clients, qui ont moins bien marché juste parce qu’il y a eu beaucoup moins de likes que d’habitude. [Marlène] Oui, c’est vrai. [Bryan] Donc, il y a aussi cette question de donner du sens aussi à l’engagement. [Marlène] Oui. Et puis, c’est la même question sur la taille des communautés, entre guillemets, selon les personnes qui sont vraiment abonnées aux pages. On a pas mal de clients, quand même, qui se focalisent encore sur « est-ce que mon nombre d’abonnés augmente ?

Est-ce que j’ai beaucoup d’abonnés ? » Et c’est vrai, c’est vrai que c’est important parce que c’est une preuve sociale dans le sens où dès qu’on va avoir une page, je ne sais pas, une page Facebook, tout de suite, dès qu’elle va avoir plus de 1 000 abonnés, ça va être un palier. Plus de 10 000 abonnés, plus de 100 000 abonnés, ça va être des paliers qui font qu’on radère.

Mais en même temps, ça ne conditionne pas ou pas exclusivement, en tout cas, la portée et la visibilité des messages. Oui, c’est clair. Donc, voilà, en tout cas.

[Gwen] C’était ta grosse action de l’année. [Marlène] Oui, c’est ce qui m’a questionné cette année, en tout cas. [Gwen] Ça marche. Bryan ? [Bryan] Moi, j’en ai plein, mais j’ai dû faire un choix. Forcément. [Marlène] Chacun son compte. [Bryan] Voilà, choisir, c’est renoncer. Alors moi, il y a un sujet qui m’a vraiment marqué, c’est la montée en puissance de l’audio sur les réseaux sociaux, ce qu’on appelle le social audio, d’ailleurs. C’est le terme qui est utilisé par les spécialistes, dont nous, enfin, j’espère.

Alors, ce qui est important, je pense, quand même, c’est de voir que dans le social audio, il y a deux formes de social audio. Il y a le social audio que je pourrais qualifier de synchrone, c’est-à-dire via les live audio, comme Clubhouse, Spaces, etc., où là, on est vraiment en discussion directe avec la personne, comme quand tu appelles quelqu’un au téléphone. Du social audio en synchrone, comme les podcasts qu’on fait aujourd’hui, les livres qu’on peut écouter, tout ce qui va recouvrir de la consommation à la demande.

Et en fait, on voit qu’on a ce double phénomène, le synchrone et l’insynchrone. La synchrone, ça fait plusieurs années, les podcasts, ça revient depuis plusieurs années. Et en fait, on voit que ça a accéléré d’autant plus avec l’impact justement du live et donc du synchrone.

Ce qui est intéressant, c’est que c’est un retour en force d’un format qui était quand même à la cote au début des années 2000. Moi, j’ai un peu connu ça. Les podcasts, l’audio, c’était assez connu.

[Gwen] Moi, j’ai toujours raté le début des années 2000. Moi, perso, j’étais en primaire. [Bryan] Tout le contenu audio à la demande, avec les iPods, etc., j’ai vécu un peu là-dedans, donc c’était bien. Et surtout, ce qui est intéressant, c’est que depuis plusieurs années, on dit sur les réseaux sociaux, il faut faire de la vidéo, c’est le contenu star, c’est ce qui marche le mieux, etc. Alors, c’est encore assez vrai, même si c’est discutable sur certains formats.

Mais là, finalement, on est en train de voir qu’il y a un autre format qui est en train de le détrôner un petit peu. Et puis, ça permet de montrer aussi que le format audio est quand même vachement immersif, beaucoup plus qu’une vidéo. Moi, j’écoute beaucoup de podcasts et clairement, on a vraiment la sensation d’être à côté des personnes.

Et l’émotion passe même beaucoup plus. Il y a un podcast que j’écoute, quand les invités sont émus, ça s’entend tout de suite, juste au timbre de voix. Et du coup, l’émotion n’est pas du tout la même quand tu écoutes un podcast que quand tu regardes une vidéo ou tu lis un article.

[Marlène] Parce que tu te concentres aussi sur un seul de tes sens, en fait. [Bryan] Oui, tout à fait. [Marlène] Les vidéos, pour qu’elles soient vraiment très immersives, sur des formats longs, sur des formats interviews, des choses qui jouent sur l’émotion, etc. Il faut vraiment que la qualité soit… [Bryan] Oui, tout à fait. [Marlène] Elle soit dingue, en fait. Alors qu’en termes de podcast, la réalisation est quand même plus simple. Et effectivement, le fait que ça joue sur un seul sens, tu te concentres vraiment que là-dessus. [Bryan] Oui, c’est clair. Et il y a un autre truc que j’aime bien avec la montée du social audio, c’est que ça permet d’une certaine manière de limiter notre exposition aux écrans. On parle beaucoup de l’exposition aux écrans pour les enfants, mais pour les adultes, c’est aussi vrai, surtout quand on travaille dans le numérique.

Et du coup, ça permet d’une certaine manière de faire sa veille sans être exposé à un écran. Et je trouve que c’est assez agréable de ne pas être tout le temps les yeux rivés sur son smartphone ou son ordinateur. Et d’autant plus qu’on a bien vu aussi qu’avec l’impact du télétravail, l’écran, les visuaux, la vidéo, tout ça, c’est hyper énergivore pour nous aussi.

Et ça permet aussi d’une certaine manière de prendre un peu plus de recul par rapport aux écrans et de dire un peu quelque chose de nouveau. Et puis du coup, cette sensation d’être à proximité des personnes, je trouve que ça, c’est hyper intéressant. Et je comprends aussi pourquoi il y a beaucoup de marques qui se mettent à faire des podcasts.

Tous les jours, je découvre des nouveaux podcasts. C’est incroyable. Et ça, je pense que c’est parti pour durer.

[Marlène] Oui. Après, est-ce qu’on va pas arriver à un point de saturation aussi ? [Bryan] Oui. Surtout que, honnêtement, des podcasts, il y en a qui sont assez qualis, avec une idée assez firmée. D’autres, ça part un peu dans tous les sens.

Et où même la réalisation sonore, le son, n’est pas toujours au rendez-vous. Parce qu’en fait, mine de rien, comme tu disais, tu te concentres sur un seul sens. Donc, t’entends tout, même les moindres petits défauts.

Là, tout à l’heure, je bouge, je pense que ça va faire un peu de bruit.

[Marlène] T’as ta chaise qui grince. [Bryan] Bon, je vais me reculer. [Marlène] C’est vrai qu’on a des chaises qui grincent un petit peu aujourd’hui. [Bryan] Tout est décuplé, en fait. Donc, oui, c’est une actu qui a marqué quand même 2021, même 2020. 2021, c’est plus pour les lives, mais ça a renforcé du coup le son. [Marlène] Et puis, des fonctionnalités natives sur les réseaux sociaux aussi. [Bryan] Spaces, sur Twitter, c’était quand même le truc qui est arrivé quelques temps après Clubhouse. Donc, on voit bien quand même que même les plateformes, elles se cherchent à aller là-dessus. Même sur LinkedIn, on peut maintenant envoyer des vocaux.

On peut héberger son podcast sur Facebook. Il y a beaucoup de choses qui montrent que il y a une tendance quand même à lui donner beaucoup plus de place.

[Gwen] Je trouve ça bien que les réseaux sociaux laissent de la place justement pour les podcasts sur leurs plateformes parce qu’il y avait effectivement les fonctionnalités, comme tu disais, du son asynchrone. [Bryan] Non, mais ça c’est… L’asynchrone, c’est tout ce qu’il y a à demander. C’est toi qui le consommes quand tu en as envie. [Gwen] Mais jusqu’à il n’y a pas très longtemps encore, si tu voulais écouter un podcast, il fallait aller sur une application de podcast. Donc ça, je trouve ça bien aussi. [Bryan] C’est plus accessible. C’est vrai que j’utilisais une application de podcast pour écouter des podcasts et ça peut paraître un peu élitiste. C’est vraiment les aficionados du podcast qui vont écouter des podcasts. [Gwen] Et c’est pour ça que d’ailleurs, il y a beaucoup de personnes qui mettaient leur podcast sur YouTube parce que ça permettait à un plus grand nombre de personnes d’y avoir accès. Moi, ça m’est arrivé plein de fois qu’il y ait des gens qui me disent « Oh oui, moi je n’écoute pas de podcast, c’est trop chiant, il faut télécharger une application exprès, ou tu en avais déjà installé sur ton smartphone. » Mais bon, c’était une application qui ne servait qu’à ça. [Bryan] Il y a YouTube qui l’a fait, il y a Facebook avec l’hébergement des podcasts qui est en train d’arriver a priori. On a testé, mais on ne comprend pas trop comment ça marche encore. Mais même on le voit.

D’ailleurs, il y a Spotify et Deezer, tu peux écouter des podcasts aussi. Ça rend le son, l’audio plus accessible, effectivement. En tout cas, moi, ça m’a vraiment marqué en 2021.

Et toi Gwen, est-ce qu’il y a un truc qui t’a marquée ?

[Gwen] Moi, c’est pareil. J’avais noté deux sujets principaux, le premier qui est une tendance qui n’est pas née en 2021 mais qui s’est quand même pas mal développée cette année. C’était le sujet du social commerce.

Initialement, quelques années en arrière, on avait vraiment les sites e-commerce, les réseaux sociaux de l’autre côté qui, eux, faisaient la promotion des produits qu’on trouvait sur les sites e-commerce. Et depuis quelques années, les réseaux sociaux, ce n’est pas forcément nouveau, ils se mettaient à intégrer des boutiques directement sur les plateformes comme Facebook ou Instagram dans le but de proposer aux utilisateurs de faire leurs achats en direct sur les plateformes. Mais cette année, on a quand même vu une belle évolution au niveau des fonctionnalités.

Il y a même des nouveaux réseaux sociaux qui se sont mis à ça, qui, pour le coup, n’étaient pas spécialement sur le sujet avant. Notamment, moi, j’avais noté par exemple TikTok qui s’est associé cette année à Shopify. Shopify.

En fonction de comment vous dites. Pour lancer TikTok Shopping. Ça, a priori, c’est comme Facebook, la boutique Facebook ou la boutique Instagram.

On a également Twitter aussi, qui s’est pas mal mis sur le sujet avec ShopModule. Avec ShopModule.

[Marlène] Les gens autour de cette thème ont encore un carnet. Je lèche l’info. [Gwen] J’ai entendu le schlack. Et enfin, d’année, d’ailleurs, il y a un mois et demi, deux mois, on a entendu parler de live shopping. [Bryan] Sur Twitter, toujours. [Gwen] Ça, c’est une option qui permet aux utilisateurs de se connecter à une diffusion en direct avec des options d’achat affichées sous la vidéo. Et du coup, l’interface permet aux utilisateurs d’interagir via la discussion en direct qui concerne l’événement ou de consulter directement l’onglet boutique. [Bryan] C’est un peu le télé-shopping. [Gwen] Ça m’a vraiment fait penser à ça. Je me suis dit, ah, donc on revient à ça. Appelez le 06.

Ne perdez pas de temps. Ça part très vite. On s’égare.

[Bryan] Ce qui est intéressant, en fait, je trouve, c’est qu’il y a plusieurs années, les réseaux sociaux permettaient d’avoir un espace boutique où tu pouvais mettre en avant tes produits. Après, si tu voulais les acheter, tu allais aller sur le site du commerçant. Là, en 2021, il y a vraiment une tendance à faire en sorte que les réseaux souhaitent que tu achètes le produit directement chez eux.

Depuis Facebook, depuis Instagram, depuis Twitter, etc.

[Marlène] Parce qu’ils cherchent toujours à éviter que les utilisateurs sortent des plateformes. Ils cherchent à garder les utilisateurs captifs directement sur le réseau. [Bryan] C’est intéressant comme phénomène. Tu te rends compte qu’avant, les réseaux servaient beaucoup à générer du traf sur les sites. On voit que ça baisse d’année en année, c’est clair.

Mais là, il y a vraiment cette volonté de faire en sorte que demain, tu puisses faire tes courses depuis les réseaux sociaux.

[Marlène] Ça nous amène un peu sur le métaverse. [Bryan] C’est un peu effrayant en soi, mais c’est un gros phénomène. [Marlène] Oui, et ça généralise parce qu’on n’attendait pas spécialement Twitter sur ce sujet autant. Avant, c’était vraiment sur les réseaux qu’on peut considérer comme étant principalement B2C ou en gros, principalement des marques qui vendent directement des produits aux utilisateurs finaux. Donc Facebook et Instagram.

Mais là, effectivement, on a des fonctionnalités natives qui arrivent sur Twitter.

[Bryan] Et même si on tire le fil sur LinkedIn qui a mis en place les marketplaces pour que les freelances puissent valoriser leurs prestats, etc. Aujourd’hui, c’est juste une plateforme de mise en relation, mais on pourrait presque imaginer que demain, tu puisses même acheter une prestat ou une consulte sur LinkedIn. Si on tire le fil sur la partie B2B, ça pourrait avoir totalement du sens. [Gwen] Et il y a Pinterest aussi qui a pas mal pour compléter. Là, on est du coup sur le B2C comme tu disais plus. Mais Pinterest a sorti plusieurs fonctionnalités cette année au niveau du shopping.

Je me les suis notées parce que je n’avais pas forcément tout en tête. Et on a maintenant une section acheté directement dans les résultats de recherche pour faciliter vraiment l’achat de produits auprès de divers commerçants. On a une section achat qui a fait son apparition dans les tableaux que l’on crée sur son compte.

Là, en gros, l’objectif, c’est de pouvoir acheter des produits similaires aux produits qu’on ajoute dans le tableau.

[Bryan] Tu as un tableau idée décoration de Noël et dedans, tu peux avoir des produits similaires à des décorations de Noël. [Gwen] Tout à fait. [Bryan] Quand on sait comment fonctionne Pinterest, on est vraiment sur les gens qui cherchent des idées. Il y a vraiment une démarche active. Alors que sur les autres réseaux, on est plutôt passif souvent par rapport à la publicité.

Là, on est vraiment dans une démarche active.

[Marlène] Oui, c’est ça. Et Pinterest, vraiment, c’est un outil qui est hyper précieux pour les commerçants depuis très longtemps. C’est vraiment de nouvelles opportunités business directes. [Gwen] Et pour aller encore plus loin, il y a Shopping Spotlight. Là, c’est des experts Pinterest qui regroupent des contenus populaires et qui font des sélections. Et une chose que j’ai découverte, parce que moi qui suis une grande utilisatrice de Pinterest, il y a les Shopping Lists aussi maintenant qui permettent d’enregistrer automatiquement des épingles dans un même endroit.

Et en gros, c’est pour faire une liste de tous les achats que tu prévois de faire. Donc ça, trop bien.

[Bryan] C’est un truc de ouf. Ceux qui nous écoutent, je vous mets ma main à couper que demain sur LinkedIn, on pourra acheter des prestas. Je mets ma main à couper.

Dans 3 ans…

[Marlène] Rendez-vous dans le PAN 2023. Tu nous diras si c’est arrivé. [Bryan] Voilà. [Marlène] Donc on coupera la main de Bryan Andrews. [Gwen] Je mets ma place en jeu. [Marlène] Je mets ma main à couper. Et ta deuxième actu, c’était quoi ? [Gwen] Ma deuxième actu, ça regroupe beaucoup de choses, mais c’est vraiment l’essor du format vidéo court, qui était déjà présent sur les réseaux sociaux depuis plusieurs années, dans les publications sur le feed ou même en story. Ce sujet, d’ailleurs, il avait fait un bond incroyable en 2020 avec la montée en puissance des vidéos de TikTok. Et justement, ça ne s’est pas arrêté en 2021 puisqu’on a pu noter une forte volonté d’innovation de la part des autres plateformes aussi.

Et du coup, il y a eu plein de fonctionnalités liées à ce format qui ont arrêté de naître tout au long de l’année. Alors déjà, on s’est mis à retrouver les vidéos de TikTok un peu partout dans les réseaux sociaux, je trouve, parce que moi j’ai quand même mis du temps avant de télécharger l’application et d’aller voir ce qui s’y passait. N’empêche que je voyais des vidéos de TikTok passer partout sur Snapchat, oui j’ai encore Snapchat, et Instagram.

[Bryan] Mais même dans les articles de blog, des fois pour régistrer des choses. [Gwen] Ouais, carrément, c’est vrai. Et donc du coup, moi je trouve que cette année-là, en faisant ma veille toutes les semaines, même plusieurs fois par semaine, j’avais l’impression que toutes les semaines, il y avait une nouvelle fonctionnalité qui naissait quelque part liée au format vidéo. C’était incroyable.

On en entendait parler absolument partout.

[Bryan] Mais surtout sur des vidéos courtes en fait. Ah bah oui. Parce que finalement, dans les vidéos, il y a plein de formats différents.

Il y a les vidéos longues, les vidéos shorting, là on est vraiment sur des vidéos très courtes, genre 15-30 secondes. Surtout là-dessus, où il y a eu beaucoup d’innovations.

[Gwen] Jusqu’à 3 minutes pour les vidéos TikTok qui, elles, ont continué à faire du bruit cette année, notamment sur le sujet du recrutement. On en a pas mal entendu parler. Les marques se lançaient à faire leur campagne de recrutement sur la plateforme pour toucher une cible un peu plus jeune.

Mais aussi les jeunes s’en servaient pour leur candidature. Rappelle-toi. Oui, bien sûr.

[Bryan] On a eu des candidatures où il y a des personnes qui ont fait des vidéos TikTok et ça nous a surpris parce que moi je n’utilisais pas la plateforme. Par contre, pour une candidature, je trouvais ça très très bien. [Gwen] Oui, franchement, en termes de différenciation. Parce qu’il n’y en a pas eu 50. [Bryan] J’ai adoré d’ailleurs, sans spoiler, cette personne est chez nous aujourd’hui. [Marlène] Peut-être. Elle n’est pas autour de cette table. [Bryan] Non. Je trouve qu’effectivement, pour se différencier, c’est un format qui est un peu différent. Tu peux être assez créatif quand même avec ces formats de vidéos. [Marlène] Ce qui me marque pas mal, c’est justement qu’on est retournés vers des vidéos beaucoup plus informationnelles finalement, avec les sortes de formats courts. Notamment… Moi, du coup, je suis pas du tout utilisatrice de TikTok.

Je ne sais pas exactement ce qui s’y passe. Mais quand le format est arrivé sur Instagram avec les Reels, on a vu des influenceurs qui ont explosé rien qu’en créant ces formats-là. Alors qu’en fait, il y avait des dinosaures de la plateforme qui aujourd’hui ont moins d’abonnés parce qu’ils n’ont pas saisi le train quand ils sont arrivés en gare.

Et on voit apparaître beaucoup de contenus informationnels. Des comptes de vulgarisation scientifique.

[Bryan] Des recettes. Des onologues. [Marlène] Des recettes de l’information autour de la parentalité. Vraiment, il y a plein plein de choses. [Gwen] Il n’y a pas que les petites danses. [Marlène] Oui, non, il n’y a pas que les petites danses. Forcément, il y a un format danse au début mais qui, parce que au final, les gens ne se prennent pas tellement au sérieux ou ne se mettent pas de gros enjeux de production en se lançant dans ces formats-là, arrivent à faire passer des informations. Ça a permis d’ôter un frein à se dire que la vidéo, c’est… [Bryan] Le côté humoristique, ça te permet d’avoir plus de liberté. Il y a un peu d’autodérision, même si c’est de l’autodérision contrôlée, mais ça te laisse plus de liberté et ça te permet de parler de sujets qui sont en apparence pas forcément toujours sexy, mais qui permettent de raconter des choses. Je ne sais pas si vous avez vu, il y a des zéboueurs, je ne sais pas dans quelle ville, qui sont devenus des stars sur TikTok parce qu’ils expliquent leur métier.

De base, je n’ai rien contre les zéboueurs, c’est un métier qui est important, mais tu rencontres quelqu’un qui te parle de son métier, tu n’es pas forcément passionné par ce qu’il va raconter. Et avec la vidéo TikTok, justement, ça va amener quelque chose d’un peu différent. Tout de suite, tu vas regarder le contenu et même pour eux, je pense que ça permet d’avoir une approche plus légère des choses.

[Marlène] C’est plutôt simple. Quand on ramène un peu d’informations, on peut te la rajouter aussi dans les contenus. [Bryan] C’est vrai qu’aujourd’hui, ces vidéos-là, TikTok, les Reels, tout ça, on a toujours en tête l’image des pas de danse, mais c’est quand même de moins en moins de la danse et pourrait être de plus en plus du contenu un peu décalé avec de l’information derrière. [Gwen] Justement, vous parliez des Reels, Instagram, pour suivre un peu la tendance de TikTok, eux, ils ont augmenté la durée de leurs Reels, il n’y a pas très longtemps d’ailleurs, à 60 secondes. Heureusement. [Marlène] Parce qu’on a une vidéo de 58 secondes publiée. [Bryan] Mais non, Marlène, elle est sur le compte de l’agence déjà. [Gwen] Oui, elle est sortie l’autre jour. Effectivement. On aurait été obligés de la faire sur TikTok.

Peut-être qu’on y viendra un jour. Et il y a aussi Facebook, en fin d’année d’ailleurs, qui s’est rendu accessible les Reels sur la plateforme. Comme quoi, maintenant, ces mini-vidéos divertissantes, on les retrouve un peu partout.

Après, le sujet de la vidéo, il est aussi arrivé sur Pinterest l’année dernière. Que ce soit en vidéo sponsorisée ou en vidéo pas sponsorisée sur la plateforme. Les épingles vidéo.

Oui. Pinterest aussi s’est lancée là-dessus, alors qu’avant, on n’était vraiment que sur de la photo. Et dans le sujet vidéo, j’avais aussi noté un petit peu tout ce qui est arrivé cette année lié au format Story.

Parce que le format Story, c’est pareil, c’est quelque chose qui est ancré, qu’on a sur de plus en plus de plateformes. Il y a quelqu’un qui s’est détaché des Stories cette année. De ?

De ? Oui, Twitter et LinkedIn. J’avais noté que LinkedIn.

[Bryan] Twitter, ça s’appelait Netflix, alors forcément, on peut oublier ce que c’était vraiment. [Marlène] Mais ils tentent à chaque fois Twitter, tu vois, comme là, avec les spacesites. Si jamais ça ne marche pas comme ça, ils pourront faire un marche-arrière. [Gwen] Voilà, il y en a qui font marche-arrière et puis à côté, il y a Instagram notamment, qui a mis en place plein de nouveautés, comme le fait de pouvoir faire des brouillons de Stories maintenant. C’est tellement pratique que j’ai l’impression que maintenant, ça fait des années que c’est en place, mais en fait, pas tant que ça, non. Le fait de pouvoir récupérer aussi des photos ou des Stories qui ont été supprimées.

Le sous-titrage automatique aussi dans les Stories. Alors ça, franchement, les influenceurs, ils ont adoré cette fonctionnalité.

[Bryan] Voilà, pour faire en sorte qu’il y ait plus de monde qui fasse des Stories, c’est clair. [Gwen] Et puis pour faire en sorte qu’il y ait plus de monde qui regarde aussi les Stories en entier. Moi, je suis la première à regarder tout le temps les Stories sans le son. Tu sais que moi, je passe ma journée sur Instagram.

Non, sur Snapchat.

[Marlène] On a bien retenu. [Gwen] Qu’est-ce qu’il y a eu d’autre comme nouveauté dans le format Story ? Les liens sortants. Les liens sortants dans les Stories.

Et pour tous les comptes. Surtout, c’est ça le plus important. Enfin moi, je trouve.

Maintenant, je peux mettre des liens dans les Stories de l’agence. Parce qu’on n’est pas encore arrivés à 10 000 abonnés. Ça ne serait tardé.

[Bryan] 2022. [Gwen] 2022. The année. Voilà, c’était ma deuxième actu.

Franchement, c’était un peu…

[Bryan] Tout ce qui touche aux vidéos courtes. [Gwen] Ah ouais, carrément. Il n’y avait que ça tout le temps. [Marlène] Après, c’est vrai que sur les Stories, tu as souvent un point avec justement le fait qu’elles aient disparu de LinkedIn. Mais du coup, aussi de Twitter, on voit quand même que c’est un format qui fonctionne quand même beaucoup plus sur les réseaux B2B. On fait vraiment marche arrière.

Les pros n’ont pas forcément réussi à s’en saisir. LinkedIn a annoncé de travailler sur un nouveau format de vidéo multimédia facile à créer, mais on ne sait pas trop ce que ça va donner. Peut-être qu’ils vont nous sortir un TikTok like.

Ce n’est pas impossible. J’ai un peu l’impression que les vidéos TikTok, Reel et compagnie, vont un peu détrôner le format Story qui était finalement très… Je ne sais pas.

[Bryan] La Story, l’avantage, c’est que c’est quand même par définition, normalement, éphémère. [Marlène] Oui, c’est vrai. [Bryan] Même si maintenant, tu peux faire de la Story à la une, c’est quand même assez éphémère. Alors que les vidéos TikTok ou les Reel, ça a vocation à rester dans la durée. [Gwen] Oui. Après, c’est peut-être hyper perso comme jugement, mais moi, je suis la première quand j’ouvre mon application Instagram, je peux passer des heures à regarder les Stories et même pas aller regarder les publications que les gens font. Oui, les publications qui…

Oui. Et souvent d’ailleurs, j’ai remarqué que c’est un truc que tu… En en discutant avec des gens dans mon entourage, c’est un truc que les gens font à part en fait.

Quand tu veux aller voir le compte de quelqu’un, tu vas sur son compte directement et là, tu regardes un peu toutes les dernières publications.

[Bryan] Oui. [Gwen] Moi, je ne l’utilise pas comme ça, mais… Non, non, non. C’est pour ça que je disais que c’est hyper personnel comme jugement, mais…

J’avais échangé avec d’autres personnes qui me disaient faire ça aussi. Oui.

[Marlène] Mais tu vois, les Stories, moi je trouve que justement, ça a vachement contribué à en partie appauvrir le contenu qu’on trouve sur les réseaux sociaux. Parce que quelque part, c’est très captivant parce que tu as le côté court, tu as le côté éphémère, etc. Et puis, on n’apprend pas grand chose.

C’est beaucoup de la contemplation. Finalement, on regarde quelqu’un qui nous raconte un truc ou qui nous partage un unboxing ou quoi, et c’est pas… La valeur ajoutée, elle n’est pas toujours là.

[Gwen] Ça dépend des gens que tu suis. [Marlène] Justement, le côté super court et super éphémère, ça a justement permis de remettre un peu d’authenticité sur les réseaux sociaux. Mais en même temps, il se trouve que ça a aussi contribué à un appauvrissement de la qualité de contenu proposée. Là, j’ai l’impression qu’avec les Reels, on y retourne, pas sur le côté réalisation, mais plus sur le côté qualité informationnelle. [Gwen] Comme ce qu’on peut faire à l’agence. [Marlène] Non, mais… [Bryan] C’est une question d’équilibre, en fait. Ça fait que des Reels, forcément, à un moment donné, tu vas appauvrir aussi, d’un point de vue général, tout ce que tu vas dire sur ton compte. Il y a une notion d’équilibre entre un petit peu de contenu décalé, un peu de contenu plus travaillé. [Marlène] Il y a encore un effet nouveau autour des Reels où finalement, tout le monde ne s’est pas encore 100% lancé dedans et où on arriverait peut-être aussi à un point de saturation, à un moment où on va vouloir produire ce type de contenu parce qu’il marche bien et où au final, on ne le fait pas forcément très bien. [Bryan] Oui, c’est clair. [Marlène] Après, ça dépend dans quel but tu les utilises. [Gwen] Nous, on est plus sur le côté fun, on est plus pour les tutos. [Marlène] Sur le côté informationnel, il y a moyen de faire plein de trucs. [Gwen] Oui, carrément. Alors Bryan, tu nous as fait du teasing tout à l’heure avec toutes tes actus. [Bryan] Non, en vrai, j’ai fait une sélection. Il y a un deuxième truc, ce n’est pas vraiment une actu, c’est quelque chose qu’on a vu vraiment exploser en 2021 à tel point que maintenant, on emmène à toutes nos strates, c’est le format carousel. Le format carousel, c’est quand même… [Marlène] On dit carousel parce qu’il n’y a qu’un S. [Bryan] Moi, j’ai dit carousel, c’est plus français, mais on va dire carousel pour te faire plaisir. En fait, je trouve que ça a quand même commencé sur Instagram. Depuis quelques années, on peut faire des carousels.

Et puis, sur LinkedIn, depuis… Je ne sais plus précisément, ça doit être il y a deux ans, mais au début, on ne s’en servait pas trop comme ça. On peut faire des carousels en publiant des documents en PDF qui s’assimilent à un carousel.

[Marlène] Il faut peut-être qu’on explique ce que c’est un carousel pour ceux qui ne savent pas. Je ne sais pas. [Bryan] Un carousel… [Marlène] C’est ce qu’il me dira mille fois. [Bryan] J’espère que tout le monde sait ce que c’est. C’est un truc qu’on ne peut pas louper. Typiquement, quand on va sur Instagram ou LinkedIn, on ne peut pas le louper aujourd’hui.

C’est ni plus ni moins qu’un assemblage de plusieurs contenus visuels dans une seule et même publication.

[Marlène] Et qu’on fait défiler de manière horizontale, ce qui va à l’inverse de notre défilement en scroll habituel. [Bryan] C’est presque un scroll mais au horizontal. Et qui sont ordonnés d’ailleurs. C’est assemblé mais aussi ordonné.

Il y a bien un sens de lecture. Et ça, c’est arrivé sur Instagram, c’est arrivé aussi sur LinkedIn via le format document qui a été détourné pour faire des carousels. Aujourd’hui, quand on va sur LinkedIn, des carousels, on ne peut pas louper.

Il y en a vraiment partout. Moi, ça me fait dire que c’est vraiment le contenu star de 2021. Alors, on peut en faire sur Instagram, LinkedIn.

On peut en faire en publicité sur Facebook et Twitter. Et avec des petits moyens détournés, avec quelques astuces, on peut le faire aussi en organique. Si ça vous intéresse d’avoir des tips, vous nous le dites.

Puis on pourra vous faire un article dessus. Mais toujours est-il qu’aujourd’hui, des carousels, on peut en faire sur toutes les plateformes. Même sur Pinterest.

Alors, j’ai essayé de me poser la question de pourquoi ça marche autant. Et ça rejoint ce qu’on disait tout à l’heure sur le social commerce. C’est qu’en fait, quand on est sur du social commerce, on veut faire acheter les gens directement sur la plateforme.

Là, c’est la même chose. Les gens vont lire le contenu, le consommer de A à Z, directement sur la plateforme. On voit bien que depuis plusieurs années, les plateformes n’aiment pas trop qu’on sorte de chez elles parce qu’une fois qu’on est sorti, on n’est pas sûr de re-rentrer.

Je trouve que ça, ça explique peut-être aussi l’essor des carousels où on va pouvoir consommer le contenu directement sur le réseau sans jamais sortir. Et puis, derrière, il va y avoir aussi un engagement qui est plus fort parce que un carousel, quand on veut le consulter, on va défiler, et donc on va soit cliquer, soit IP d’une certaine manière. Et ça, ce sont des signaux positifs pour les algorithmes pour montrer que ça intéresse les utilisateurs.

Du coup, je pense que c’est pour ces deux raisons-là, l’expérience de lecture native et le taux d’engagement qui est plus élevé aussi, qui fait que ça a vraiment explosé. Et du coup, on se retrouve avec parfois des carousels qui vont recycler des contenus longs sous la forme de carousels. Il y a vraiment beaucoup de manières de les créer.

On peut faire des carousels pour faire des sélections d’articles à relire, des sélections des idées qui ressortent d’un article. Tu écris un article, il y a 5 idées ou 5 conseils. Tu peux en faire un carousel.

Tu peux faire un top. Des clients, des fois, ils ont…

[Marlène] Des compilations d’offres d’emploi. [Bryan] Voilà, ils ont 5 offres d’emploi et ils nous disent qu’on ne va pas faire 5 poses dans la semaine. Non, c’est clair. Merci.

Le portable de Marlène vient de vibrer. On peut aussi, quand on a des choix éditoriaux à faire, plutôt que de publier 5 fois dans la semaine une offre d’emploi, on va se dire je vais faire une seule publication dédiée à mes offres d’emploi et en faire un carousel. Il y a vraiment des possibilités qui sont très larges.

Je trouve que ça rend le format hyper puissant et vraiment, moi, je pense qu’en 2022, on va continuer d’en voir à foison.

[Marlène] Effectivement, sur 2021, ce qui a été marquant, c’est surtout qu’il y a eu beaucoup plus de créativité. Tu parlais du format qui existe sur Instagram et il existe depuis longtemps, mais en fait, c’était juste des photos qu’on faisait défiler au type dans un album. Ce qui est vraiment nouveau sur les carousels, c’est vraiment le côté créer une continuité entre les visuels.

On le voit même avec certains influenceurs voyage ou autres qui ont vraiment des contenus photo hyper quali. Avant, ils pouvaient juste faire un album photo à dérouler. Maintenant, ils cherchent à faire une continuité visuelle.

Ils coupent une photo en deux, ils mettent un cadre, etc. qui incitent à dérouler les photos.

[Bryan] C’est clair, c’est des expériences et des manières de consommer le contenu que tu n’auras jamais sur un site web. En tout cas, pour l’instant, ce n’est pas comme ça que tu le fais. C’est totalement nouveau dans la façon de le consommer.

Je trouve ça hyper intéressant. Le carousel, c’est vraiment mon petit kiff de fin d’année.

[Marlène] C’est un format qui présente d’excellentes performances. Pour qu’on puisse le tester en natif, quel que soit le réseau social ou même dans les social ads sur Facebook, on le voit dans le cadre de nos campagnes pub. C’est vraiment… [Bryan] Tu peux faire une sélection de produits pour Noël. C’est vraiment… Les possibilités sont infinices. [Marlène] C’est un top format. [Bryan] Tu peux dire beaucoup de choses dans un seul poste. [Marlène] Oui. Et c’est relativement facile à produire. Là où, même pour faire un reel, il faut un minimum de matériel juste pour faire une captation vidéo, là, en création visuelle, Canva est devenu hyper accessible et offre plein de possibilités.

C’est vraiment à la portée de tout le monde.

[Bryan] C’est clair. C’est le truc qui m’a vraiment marqué aussi en 2021. Donc voilà, je ne vais pas en dire plus parce que sinon je vais empiter sur votre temps de parole.

C’est comme à la télé, ici on est contrôlés.

[Gwen] On me dit dans l’oreillette qu’on a dépassé en temps. Est-ce que vous aviez d’autres actus ? [Marlène] Moi, il y a un truc qui m’a quand même vachement questionné. C’est la fameuse arrivée de Meta, le groupe Facebook qui a changé de nom pour devenir Meta et qui, derrière, a déroulé le fil de ce qu’ils ont appelé le Metaverse. En fait, en gros, je comprends assez facilement le fait que Facebook ait voulu changer de nom parce qu’effectivement, à l’intérieur de Facebook, il y avait plusieurs produits.

Il y avait notamment WhatsApp, Instagram qui sont également des produits phares au même niveau que Facebook finalement. Le nom du groupe ne reflétait plus la réalité de leur business. Autant, j’avoue, j’ai un peu du mal avec la vision qui est véhiculée derrière de cette espèce d’univers 100% virtuel dans lequel on pourrait vivre une seconde vie, une autre vie virtuelle.

[Bryan] C’est comme Second Life. [Marlène] Quand ils ont annoncé ça, c’est exactement ce que je me suis dit. Je me suis dit qu’ils allaient nous remettre Second Life sur le devant de la scène. Alors, on a certainement une meilleure maturité au niveau de la réalité augmentée, de la réalité virtuelle, etc., qu’à l’époque où on a parlé de Second Life. Je ne sais pas. Moi, j’ai un peu du mal avec cette vision de me dire que… [Bryan] Enfin… [Marlène] Ça me pose question. [Bryan] Honnêtement, ça m’a fait très bizarre parce qu’il y a beaucoup d’auteurs de science-fiction qui en parlaient déjà. Dans beaucoup de romans de SF, tu as des personnages qui font tout pour fuir la réalité. Ça revient…

C’est un thème qui est fréquent. J’ai un peu l’impression, des fois, que… C’est comme si les choix qui ont été faits, c’était pour rejoindre la science-fiction.

Des fois, je me demande si… qu’il n’est pas juste très fan de science-fiction et qu’il a envie d’aller sur cette partie-là. J’ai un peu du mal à me dire que demain, on sera capable de se créer une deuxième vie dans un monde virtuel.

Moi, personnellement, ça m’échappe un peu. Et puis, est-ce que c’est souhaitable ?

[Marlène] Le concept même de Facebook à sa création et des autres produits du groupe Facebook, c’était finalement de recréer une forme de lien social. Certes numérique, mais de recréer une forme de lien social. Si demain, on s’enferme dans des mondes virtuels et qu’on n’en sort plus, bon…

On perd un peu la vocation première des outils.

[Bryan] C’est vrai que c’est… [Marlène] J’ai trouvé qu’ils poussaient très loin à la réflexion finalement. Ça montre vers quoi ils veulent aller. Je pense que c’était aussi pour faire un peu de buzz, montrer qu’ils avaient une vision. [Bryan] Oui, c’est clair. C’était assez marquant quand même. [Marlène] En tout cas, ça fait beaucoup parler. Les réactions n’ont pas tardé à se faire ressentir sur Twitter, notamment. On a eu des très beaux détournements de logo.

Je dis ça, je dis rien. Hashtag métaverse. Tu veux parler d’autre chose ?

Non, après, c’est vrai qu’on a déjà évoqué la question des liens sortants sur tous les profils Instagram. Finalement, on attendait… Ce qu’on attendait tous, entre guillemets, c’était d’avoir un swipe up généralisé.

Au final, Instagram a généralisé la fonctionnalité en proposant un stickers grâce lien au lieu du swipe up. À mon sens, c’est une action moins intuitive à faire sur un mobile. Glisser le doigt pour naviguer, on le fait tout le temps.

Alors que cliquer sur un stickers à l’intérieur d’une story, c’est…

[Bryan] Ce n’est pas évident que ce soit cliquable. Ta créa, il faut qu’elle indique que tu puisses cliquer dessus. [Marlène] D’ailleurs, ça a beaucoup fait jaser les influenceurs qui avaient déjà la fonctionnalité swipe up de se dire, super, merci. Maintenant, on n’a plus l’exclusivité. Déjà, on n’a plus l’exclusivité, mais en plus, vous nous avez viré la fonctionnalité cool pour nous mettre un post-sticker.

C’était un peu ça le débat. Ma question, c’est l’envers à tous, mais est-ce que finalement, on ne va pas avoir des taux de clics qui sont aussi nettement inférieurs parce que ce n’est pas forcément très intuitif comme fonctionnalité. C’est pareil, j’ai envie de dire qu’il faut attendre 2022 pour…

Enfin, la fin de 2022 pour peut-être voir des études et avoir un retour là-dessus, parce que… Ça marche. Du coup, tu nous en parles l’année prochaine ?

Oui, en recoupant la main de Bryan. Je vais te noter une autre petite actu. C’est notamment du côté de Twitter où je trouve qu’il y a eu pas mal de changements sur cette année.

On a déjà parlé un petit peu des fonctionnalités shopping intégrées à Twitter, mais il y a aussi l’arrivée des comptes pro, ils ont lancé des spaces au niveau audio. Twitter, c’est un réseau social qui est quand même assez longtemps resté sur ses acquis. Nous, en gros, c’est un truc de puriste.

On est là pour envoyer des messages, faire des réactions, pas possibilité d’éditer les messages. Vraiment, un côté très très presque artisanal de la vision social et média par rapport à d’autres réseaux. Et là, on voit que finalement, ils commencent à se risquer un peu à tester ce qui fonctionne ailleurs, quitte à faire marche arrière avec les clips qui ont complètement disparu.

Mais voilà, ils tentent d’intégrer des fonctionnalités facebookisées, comme on pourrait dire. Donc voilà, ils changent un peu, je trouve, de paradigme.

[Bryan] Twitter, c’est quand même à surveiller, parce que ça rebouge bien depuis début 2021. [Gwen] Et toi, Bryan ? [Bryan] J’ai quand même une dernière actu, mais là, ça va aller très vite, qui est quand même assez marquante en y repensant. C’est tout ce qui touche aux difficultés qu’on va avoir, qu’on a maintenant d’ailleurs, à faire du tracking, notamment dans les campagnes publicitaires. [Marlène] T’es dans le prospectif 2022, là. [Bryan] Non, non, en 2022, il y a quand même des trucs qui vont marquer l’actu sur ce point de vue-là. Déjà, il y a la nouvelle règle des cookies tiers qui a pris effet début avril, où la CNIL, maintenant, est vigilante sur ce point. Quand tu visites un site, quand on te propose d’accepter ou de refuser les cookies, ça doit être un consentement explicite.

Avant, il y avait un peu cette idée reçue que si l’utilisateur continuait sans accepter, ça veut dire qu’il acceptait implicitement. Là, c’est vraiment explicite. Ça veut dire que si tu ne cliques pas sur accepter les cookies, tu ne peux plus être traqué.

[Marlène] Donc, si on ferme, si on clique en dehors du mando… [Bryan] Voilà. Si on continue sans accepter, il n’y a plus de cookies tiers, donc il n’y a plus de tracking. Il y a eu aussi, dans la même année, la mise en place de iOS 14 qui a aussi rendu difficile le tracking puisque quand tu es sur un téléphone iOS, que tu vas aller sur une app ou sur un navigateur, il faut que tu acceptes aussi d’être traqué quand tu utilises iOS.

Ce qui fait que, franchement, ça a eu des impacts énormes en termes de compagnie, parce que tu peux faire moindre ciblage, parce que tu ne sais pas qui est venu sur ton site. Tu peux faire moins d’audience similaire, parce que forcément, tu as moins de monde qui est identifié, donc c’est difficile de faire des audiences similaires. Tu mesures moins tes conversions.

Tout ça, c’est quand même panique-jable. Sur le coup, il y a beaucoup de gens qui disaient que ça va être difficile pour nous dans le social media, c’est compliqué et tout. Après y avoir réfléchi, je me dis que c’est quand même plutôt une bonne nouvelle, parce que ça veut dire qu’on va davantage réfléchir à des contenus on-platform.

C’est un peu comme le social commerce, on y revient encore. C’est qu’on va davantage réfléchir à quels contenus je peux produire sur ma plateforme qui vont me permettre d’ailleurs de faire du reciblage ou de donner au collègue. Aujourd’hui, par exemple, on peut recibler les personnes qui vont regarder une vidéo Facebook.

Ça veut dire que demain, potentiellement, si je tire le fil, on va, dans nos compagnies publicitaires, faire plus le choix de vidéos sur Facebook que de faire venir les gens sur un site web, pour faire du reciblage, ou même des audiences similaires. Et ça, je pense que ça va prendre une place assez forte, tout comme demain, effectivement, peut-être qu’il y a des marchands qui diront, moi je préfère maintenant que les gens achètent sur Facebook ou Instagram parce qu’on pourra mesurer la conversion. Ce qu’on ne peut plus faire aujourd’hui si les cookies ne sont pas déposés sur le terminal de l’utilisateur.

Donc, à mon avis, ça va continuer de renforcer la place des réseaux sociaux et du contenu natif. Au final, je pense que ça va être difficile, mais c’est quand même plutôt une bonne nouvelle pour les personnes qui travaillent dans le social media. Je préfère voir le verre à moitié plein.

[Marlène] Oui, et puis pour les utilisateurs aussi, quelque part. Parce qu’ils ont une meilleure protection quand même de leur vie privée. Parce que les cookies, ça a toujours été un sujet un peu obscur, en fait.

On était tous un peu du genre à cliquer sur accepter sans savoir exactement ce qu’il y avait derrière.

[Bryan] Et puis, ça concerne peut-être que moi, mais une marque avec laquelle j’ai de l’affection, que je connais bien, que j’apprécie, ses valeurs et tout, quand j’arrive sur son site et qu’elle me dit est-ce que tu acceptes les cookies, je les accepte beaucoup plus facilement. Et je ne sais pas si je suis le seul, mais en tout cas, je me dis, pour des marques qui ont une notoriété positive, ça peut aussi leur donner un avantage. Mais ça, c’est mon point de vue individuel.

Je ne sais pas si c’est un comportement qu’on va voir de façon générale.

[Marlène] Moi, je clique toujours sur accepter parce que je perds du principe que de toute façon, je vais être exposée à la pub tant qu’elle me plaise. [Bryan] Oui, mais pourquoi pas. C’est une bonne injection. Au moins, je vois de la pub qui m’intéresse. [Gwen] C’est exactement ma réflexion. Quand tu le sais. [Marlène] Après, c’est parce que nous, on est peut-être dedans. Et même, il y a une partie, je pense, qu’on ne maîtrise pas sur ce que notamment Facebook peut faire. Les outils qui ont vraiment de très bonnes cartographies de notre navigation.

Facebook et Google principalement, on ne va pas se mentir. Qu’est-ce qu’ils font réellement des données aussi derrière. De la cartographie de la personne que l’on est.

[Bryan] Tu peux savoir d’ailleurs maintenant. Ils sont de plus en plus transparents sur consulter comment ils te perçoivent et tout ça. [Marlène] Oui, mais des fois, il y a des trucs qui t’étonnent vachement. Moi, j’ai eu un intérêt voiture de sport juste parce qu’à un moment, j’ai besoin de racheter une voiture, mais pas du tout. Ok. [Bryan] Marie Ferreri. [Marlène] Marie Ferreri, oui. C’est tout à fait dans mon futur. [Bryan] C’est ton style. [Marlène] Oui, puis c’est mon style. Avec le siège à toi à l’arrière et tout. [Gwen] Génial. Bon, du coup, on a fait le tour de toutes vos actus. [Bryan] Oui. [Gwen] Tu as un petit mot de la fin ? Tu me prends au dépourvu, j’avais pas prévu. On se donne rendez-vous l’année prochaine.

On se refait la même.

[Bryan] Rendez-vous en 2023. [Gwen] Très bien, ça me va aussi. Très bien. Merci à tous les deux. [Bryan] Merci Gwen. [Gwen] Merci Marlène d’être revenue au micro du Pod après 24 épisodes. Ça faisait beaucoup trop longtemps. Mais vous m’invitez pas aussi.

C’est vrai.

[Bryan] Je devrais laisser ma place, je le sens. [Gwen] Je crois que c’est un message. Merci à tous les deux. A bientôt.

Et encore bonne année à tous. Quelques mots avant de se quitter. Tout d’abord, vous pouvez retrouver cet épisode sur le blog de l’agence www.keepitsimple.fr rubrique podcast ou sur nos réseaux sociaux. Ensuite, n’hésitez pas à nous faire vos retours sur le Pod en nous écrivant à l’adresse podcast.digital. Nous serions ravis de savoir ce que vous aimez, ce que nous pourrions améliorer, les thématiques qui vous intéressent ou les invités que vous voudriez entendre. Merci beaucoup pour cet échange. Je vous dis à très bientôt pour un nouvel épisode du Pod.

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