😎 Utiliser les emojis dans sa communication sur les réseaux sociaux

Notes de l’épisode 8 du pOD : pour ce huitième épisode, nous échangeons ensemble sur les emojis et leur intérêt pour votre communication sur les réseaux sociaux. Retrouvez ci-dessous les principaux éléments abordés durant cet épisode (pour rappel, ce sont des notes ?), ainsi que différents liens et ressources utiles pour approfondir votre réflexion.

Ecouter l’épisode

Avant propos

Pourquoi est-ce que l’on a choisi d’aborder ce sujet ?

Dans quelques jours (le 17 juillet) aura lieu l’emoji day 2020. C’est l’occasion d’aborder l’utilisation des emojis dans la communication. A l’agence, nous sommes de fervents utilisateurs des emojis et c’est une question qui revient souvent avec nos clients :

On vous dit tout dans cet épisode. 

Les intervenants sur cet épisode de podcast sont :

• Gwen, chef de projet social media Ouest Digital
• Bryan, fondateur Ouest Digital

Axe 1 – Les emojis : fondamentaux à connaître

Les emojis existent déjà depuis près d’une vingtaine d’années. Ils se sont imposés dans notre quotidien au fil du temps.

« Un emoji, c’est une petite image que l’on va associer à nos sms ou à nos publications sur les réseaux sociaux. » – Bryan

Les emojis servent principalement à faire passer une émotion, à décrire des situations, parler d’objets ou d’animaux… On les utilise, la plupart du temps, dans nos conversations écrites, soit pour remplacer un mot, soit pour exprimer une émotion.

Connaissez-vous la différence entre un emoji et un émoticône ?

« Il y a une petite différence entre un emoji et un émoticône. Un émoticône est une contraction de caractères typographiques, alors qu’un emoji est une image. » – Bryan

 

Exemples d’émoticônes :   : – )   ; – )   <3

Exemples d’emojis : 🙂  😉 ❤️ 

 

Les emojis ont pris une place tellement importante dans le XXIè siècle, qu’ils ont leur propre « Journée Internationale ». Et oui ! Cela s’appelle « l’emoji day ».

L’emoji day a été créé par Jérémy Burge (fondateur de Emojipedia) en 2014. Tout est parti d’un tweet, où il a déclaré « L’emoji day c’est le 17 juillet 2014. Qu’allez-vous faire pour fêter ça ? ».

Suite à ce message, les marques ont commencé à communiquer en l’honneur de l’emoji day. Depuis, chaque 17 juillet, on fête les emojis ?

« Pourquoi le 17 juillet ? Tout simplement car c’est le jour indiqué sur l’emoji calendrier de iOS ! » – Gwen 

Axe 2 – L’utilisation des emojis dans la communication

Les emojis s’utilisent de différentes manières pour communiquer. Cela peut-être :

« Les usages sont infinis. C’est ce que je trouve le plus intéressant avec les emojis » – Bryan 

Les emojis sont pertinents à utiliser dans la communication pour différentes raisons :

« Faites le test ! Rédigez une publication qui n’est pas formatée, sans emojis et une autre publication, qui dit exactement la même chose, avec quelques emojis. Vous allez naturellement vous arrêter sur celle avec les emojis. » – Bryan

A présent, on les retrouve un peu partout (dans nos téléphones, sur Facebook, LinkedIn…). Il est devenu naturel de réagir ou de répondre à un message, par un simple emoji.

 

« Depuis 2016, on peut réagir de différentes manières sur Facebook, avec cinq formes de réaction. » – Bryan 

Axe 3 – Quelques conseils et astuces

Il est très important de faire attention au contexte lorsque l’on utilise les emojis dans sa communication.

« Est-ce que c’est adapté d’utiliser un emoji qui sourit, dans un contexte un peu morose ? » – Bryan 

Il faut également rester mesuré et ne pas en abuser. Égayez vos publications avec des emojis, mais n’en utilisez pas 15 par publication.

Attention, l’utilisation des emojis au milieu d’une phrase peut casser la lecture. Nous vous conseillons de les utiliser en début et fin de phrase, pour ne pas perturber l’oeil.

« Si c’est pour vous permettre de gagner de la place, vous pouvez utiliser les emojis au milieu d’une phrase. Sinon, évitez ! » – Bryan

Pour terminer, nous vous recommandons de vous créer ce que l’on a appelé « une emojithèque » (ce mot n’existe pas et est le fruit de nos cerveaux créatifs, pour « bibliothèque d’emojis » ?), où vous allez répertorier tous les emojis liés à votre communication. Pour ceux qui ont peur de se lancer, cela peut aider à savoir lesquels utiliser et dans quel contexte ?

Pour conclure ce sujet

3 conseils pour utiliser efficacement les emojis : 

1. Si vous avez un doute, abstenez-vous. Il peut y avoir différents sens avec les emojis. Il serait dommage de faire passer un mauvais message par inadvertance.
2. Créez-vous une émojithèque. Cela permet d’avoir une liste validée en interne, sur les emojis à utiliser pour la communication.
3. Utilisez les raccourcis claviers (ou des text expander). Cela vous permettra d’être plus efficace pour les utiliser. 

 

Pour aller plus loin sur le sujet, n’hésitez pas à lire notre article complet sur les emojis : https://www.keepitsimple.fr/usages-emojis-communication-2138

 

Enfin, voici un mémo fort utile à garder sous le coude pour utiliser efficacement les emojis dans sa com’ sur les réseaux sociaux ?

Cette infographie vous plait ? Vous pouvez la partager sur votre site à l’aide de l’embed code au format html ci-dessous (celui-ci inclus naturellement la source en légende) :

<img src="https://www.keepitsimple.fr/wp-content/uploads/2020/07/infographie-utiliser-emojis-reseaux-sociaux-683x1024.png" alt="Infographie - Utiliser efficacement les emojis dans sa communication - © Agence Ouest Digital" />
Source: <a href="https://www.keepitsimple.fr/utiliser-emojis-reseaux-sociaux-974628">Keep it Simple - ? Utiliser les emojis dans sa com’ sur les réseaux sociaux (Le pOD, épisode 8)</a>

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Si vous souhaitez nous suggérer des idées de sujets à traiter ou encore si vous êtes intéressés pour être notre future invité(e), n’hésitez pas à commenter cet article ou à nous contacter : podcast@ouest.digital ?

Transcription de l’épisode

[Gwen] Bonjour et bienvenue sur LePod, le podcast qui décortique les problématiques des médias sociaux avec une dose de stratégie proposée par l’agence social media Ouest Digital. Durant une vingtaine de minutes, nous échangeons ensemble sur les métiers liés à la communication digitale, savoir-faire, conseils, bonnes ou même mauvaises pratiques du métier, on se dit tout et on partage nos approches, nos trucs et astuces pour être le plus efficace au quotidien. Dans l’épisode d’aujourd’hui, je suis accompagnée de Bryan et nous allons vous parler emojis ou comment bien les utiliser dans votre communication.

C’est parti ! Bonjour et bienvenue dans ce huitième épisode du Pod. Aujourd’hui, nous allons parler emojis, ces petits émoticônes que beaucoup utilisent dans des SMS ou encore dans les publications sur les réseaux sociaux.

Nous avons choisi ce sujet car dans quelques jours, le 17 juillet exactement, aura lieu l’Emoji Day de cette année. Nous en profiterons donc pour parler ensuite l’utilisation des emojis dans la communication car à l’agence, nous sommes de fervents utilisateurs des emojis. Je suis accompagnée de Bryan pour ce sujet.

Bonjour Bryan.

[Bryan] Bonjour Gwen. [Gwen] J’espère que tu vas bien. [Bryan] Ça va très bien. Content de revenir au bureau un petit peu. [Gwen] C’est vrai, ça fait du bien. Alors, commençons à découvrir le sujet du jour ensemble. Pour poser les bases tout d’abord, est-ce que tu peux nous dire qu’est-ce que c’est qu’un emoji ? [Bryan] Un emoji, c’est ce qu’on utilise beaucoup sur nos téléphones. C’est les petites images qu’on va souvent associer à nos SMS ou à nos publications sur les réseaux sociaux. Cette petite image, soit généralement elle transmet une émotion, parce qu’on a des petits visages, soit même des situations, des objets, des animaux comme des petits chats.

On va pouvoir les utiliser pour ajouter une petite image directement dans le corps de texte. C’était quelque chose qu’on avait déjà beaucoup dans les années 2000, pas sous les formats qu’on connaît aujourd’hui, mais on les avait déjà dans MSN. Je me souviens encore d’MSN, parce que j’utilisais beaucoup cet outil-là quand j’étais un peu plus jeune.

C’est quelque chose qui existe depuis presque une vingtaine d’années. Ces dernières années, ça s’est vraiment imposé dans la culture digitale. C’est vraiment cette petite image qui est bien pratique et on verra pourquoi.

[Gwen] Tu parlais de MSN. A l’époque d’MSN, c’était déjà des emojis, parce qu’il y a différents termes qui existent. On a emoji, emoticon.

Est-ce qu’on parle de la même chose ?

[Bryan] Les puristes vous diront qu’un emoji n’est pas un emoticon. Ce n’est pas la même chose, ce qui est d’ailleurs vrai. Souvent, les gens vont utiliser ces deux termes-là de façon synonyme, mais il y a une petite différence entre un emoji et un emoticon.

Un emoticon, c’est une contraction de caractères typographiques. Par exemple, je vais utiliser le point-virgule et la parenthèse pour faire un petit clin d’œil. Je vais utiliser les caractères typographiques de mon clavier pour simuler un visage.

Alors qu’un emoji, c’est vraiment une image en tant que telle. C’est vraiment une image dessinée, où on va pouvoir par exemple utiliser l’image d’un visage humain, l’image d’un fruit, l’image d’un animal, d’un bâtiment, un petit cœur, etc. La différence fondamentale entre les deux, c’est que l’un est une contraction de caractères typographiques et l’autre est une image.

Les emojis, c’est bien des petites images.

[Gwen] D’accord, ça marche. Juste pour parler deux secondes de l’Emojiday, avant de passer à l’utilisation des emojis dans notre communication. Je me suis renseignée un petit peu sur le sujet pour en savoir un peu plus.

Je ne sais pas si tu sais, mais l’Emojiday a été créé par Jérémy Burge, qui est en fait le fondateur de Emojipédia.

[Bryan] C’est la bible des emojis, c’est le Wikipédia des emojis. [Gwen] Voilà, tout à fait. En fait, l’Emojiday a été créé vraiment par hasard, puisque tout est parti d’une blague de ce fameux Jérémy. En juillet 2014, il a tweeté que dans quelques jours, le 17 juillet 2014, ce serait l’Emojiday.

Il a posé une question ouverte à toutes les personnes qui le suivaient sur Twitter en disant alors, comment est-ce que vous allez célébrer l’Emojiday ? En fait, c’est parti de ça. Les marques ont commencé à communiquer sur cet événement qui n’existait pas jusque-là.

En fait, c’est resté. Du coup, c’est de là que tout est parti. Le 17 juillet 2014, on a commencé à célébrer l’Emojiday.

Petite anecdote, pourquoi le 17 juillet ? Eh bien, tout simplement parce que sur l’emoji calendrier de iOS, je ne sais pas si tu as fait attention, mais c’est le 17 juillet qui est indiqué. À la base, pourquoi est-ce qu’ils ont choisi le 17 juillet sur l’emoji, ça, je ne sais pas.

Mais en tout cas, c’est pour ça qu’ils ont choisi le 17 juillet pour dire que c’était l’Emojiday. Voilà, je trouvais ça assez rigolo.

[Bryan] C’est parfait. Donc le 17, nous allons célébrer les emojis. J’ai déjà beaucoup d’idées pour ça. [Gwen] Nous ne manquerons pas de célébrer l’Emojiday encore cette année. Bref, passons maintenant à l’utilisation des emojis dans la communication. Comme je le disais tout à l’heure, nous, à l’agence, on est des fervents utilisateurs d’emojis sur les réseaux sociaux.

Pour tous ceux qui ne trouvent pas ça forcément adapté ou qui n’aiment pas trop les utiliser, comment tu pourrais conseiller de les utiliser dans sa communication ?

[Bryan] Je pense qu’il faut distinguer deux fonctions principales des emojis. Il y en a peut-être d’autres, mais c’est comme ça que je les présente souvent. D’abord, il y a une fonction pratique aux emojis.

La fonction pratique, c’est celle qui va nous aider à mettre en forme un texte. En fait, les emojis ont un premier intérêt, c’est pour nous aider à mettre en forme un texte, notamment sur Internet, qui pourrait être un peu long et donc difficile à lire. Ça va nous permettre de fluidifier un petit peu la lecture et de le rendre un peu plus agréable.

Il y a une deuxième fonction, qui est une fonction un peu plus tactique, qui consiste à utiliser les emojis pour attirer le regard dans les files d’actualité puisque ça reste une image qui est très colorée, qui est vraiment attirante pour l’œil humain. Au-delà d’attirer le regard, ça permet aussi de préciser un peu le sens du message et son contexte et de donner un petit peu du nom verbal à un message, de faire passer de l’émotion, de préciser si notre message est un peu ironique, etc. Donc, il y a ces deux fonctions principales, la fonction pratique et la fonction tactique.

Quelques exemples, parce qu’en fait, on peut les utiliser dans beaucoup de choses. C’est vrai que nous, on les utilise beaucoup dans les publications qu’on va faire sur les réseaux sociaux, par exemple. Pour un post qui est très long sur Facebook, parce qu’on a envie de raconter une petite histoire, c’est vrai qu’au lieu d’avoir un pavé de texte de 10 lignes, on va plutôt essayer de le mettre en forme avec des emojis pour le rendre un peu plus lisible.

Mais en fait, on peut les utiliser pour plein d’autres cas. Moi, j’aime bien les utiliser, par exemple, sur LinkedIn, dans un résumé sur un profil. Le résumé, c’est le petit à-propos qu’on voit sous le titre d’un profil LinkedIn.

C’est vrai que souvent, on a envie de mettre en avant ses compétences, donc les emojis vont nous permettre aussi de mettre en forme cette partie de texte. Donc, on peut l’utiliser aussi dans ce cas-là. On l’utilise aussi beaucoup, par exemple, sur Twitter, pour de la mise en forme, mais parfois aussi pour gagner de la place.

Par exemple, au lieu d’écrire le mot France, on va utiliser le drapeau français. C’est tout bête, mais comme on est limité en nombre de caractères, ça nous permet quand même d’économiser un petit peu. On peut l’utiliser dans des publicités, en social ads.

Donc, mettons une publicité sur Facebook, on va pouvoir utiliser, par exemple, des emojis pour attirer le regard sur un call to action. Avec le fameux petit doigt qui pointe vers une portion de texte, ça va permettre indirectement d’orienter le lecteur sur l’action qu’on souhaite lui faire réaliser, et donc d’améliorer un petit peu les performances de la publicité. On peut l’utiliser aussi dans des objets d’email.

Là aussi, avec parcimonie, parce que sinon, on va se retrouver avec quelque chose qui ne veut plus rien dire, mais on peut très bien, dans un objet d’email, mettre un petit emoji pour essayer de ressortir finalement dans la boîte de réception du dessinateur. Bref, on voit même aujourd’hui apparaître des marques dont nous, on l’utilise beaucoup pour nos clients, sur nos créas visuels. On va utiliser des emojis sur nos créas visuels.

Par exemple, au lieu de faire une liste à puces sur une image ou une infographie, on va utiliser le petit check vert pour mettre une liste à puces. En fait, on peut l’utiliser aussi bien dans le texte brut de l’accroche ou d’une publicité, mais aussi même sur des créas. Donc en fait, les usages sont infinis.

C’est ça que je trouve intéressant.

[Gwen] Très bien. Donc, un côté pratique pour les accroches, la mise en forme, très important, c’est vrai. Comme quand on fait du traitement de texte, avoir un bloc de texte brut, c’est horrible à lire et quand on fait de la mise en forme, c’est beaucoup plus fluide à la lecture et sur les visuels pour le côté design. [Bryan] Oui, et puis souvent, on néglige la mise en forme, mais un petit travail de reformulation et de mise en forme, ça peut changer l’attractivité d’un message et sa compréhension aussi. Et pour ça, les emojis sont quand même hyper pratiques. [Gwen] Je pense à un truc là tout de suite. Il y a quelques semaines, j’ai vu une publication de Réseau TAN à Nantes où ils faisaient un petit rébut avec des emojis et ils disaient est-ce que vous allez reconnaître le nom de tel arrêt avec l’emoji ? Je trouvais ça hyper drôle.

Les gens commentaient énormément les publications, ils étaient tout de suite super accrochés, ça les faisait trop marrer.

[Bryan] Il y a cet exemple de la TAN qui est effectivement intéressante parce que ce côté rébut, ça met en avant le fait que finalement, les emojis, c’est un peu universel, c’est-à-dire qu’on n’a pas besoin de parler la même langue pour comprendre le sens du message. La TAN a fait ça et on a vu notamment pendant le confinement apparaître un petit jeu aussi sur les réseaux sociaux. Je ne sais pas si tu l’as vu passer, mais ça a fait vraiment sourire mon entourage.

C’était un jeu où il y avait 50 films à trouver et le titre des films, c’était un rébut aussi en emoji. Ça fait appel à la créativité des community managers d’un certain côté parce que finalement, arriver à faire un rébut avec des emojis, c’est quand même assez créatif. Mais en plus, ça permet d’impliquer la communauté, de lui proposer des petits moments ludiques.

Je trouve que c’est pour ça que je dis que les emojis, c’est un peu un usage infini. C’est qu’à partir du moment où on est créatif, on peut imaginer beaucoup de déclinaisons d’usages. Donc, c’est pour ça que moi, les emojis, je considère que c’est vraiment à part entière dans le social media.

C’est vraiment quelque chose qu’il faut être capable d’appréhender et voire de même de maîtriser parce que pour la personne qui les maîtrise, ça peut être hyper redoutable aussi pour générer de l’engagement.

[Gwen] Du coup, en conclusion un petit peu pour cette partie, pour les personnes qui hésitent encore, quels sont vraiment les éléments clés de la pertinence à utiliser les emojis dans sa communication ? [Bryan] On ne va pas revenir sur la question de la mise en forme. Je pense que c’est important et tout le monde le comprend assez bien. Il y a un point qui me semble important vraiment, c’est que ça permet de donner du sens à l’écrit.

C’est-à-dire que j’aime bien cette phrase-là, qui ne vient pas de moi, qui vient de Cyril de Franck, que j’ai citée dans un article que j’avais écrit sur le sujet. L’emoji, c’est un peu comme à l’oral, quand on va faire une vanne et qu’on va sourire après. On va préciser finalement à la personne qu’on a en face de soi qu’on est en train de se moquer de lui, qu’on manie l’ironie.

En fait, l’emoji, ça va permettre de faire la même chose. Ça va permettre de donner un petit peu de sens à ce qu’on est en train d’écrire. Parce que parfois, on ne sait pas toujours comment on doit prendre le message.

[Gwen] Et puis surtout à l’écrit, on peut toujours avoir l’impression, quand une phrase se termine par un point, que la personne est hyper froide dans ses mots, alors que pas forcément. C’est vrai que l’emoji, ça illustre quand même pas mal les propos. [Bryan] C’est ça. Comme on ne se voit pas, ça permet de savoir finalement dans quel état d’esprit on est. Et puis du coup, ça permet de transmettre une certaine forme d’émotion.

Parce qu’un message, une phrase, peut être écrite de la même manière, avec les mêmes termes. Mais l’emoji va vraiment donner une coloration au message. Est-ce qu’on est plutôt triste ?

Est-ce qu’on est plutôt heureux ? Est-ce qu’on est plutôt satisfait ? Il y a cette question de donner du sens et de transmettre de l’émotion.

Après, il y a beaucoup d’études qui mettent en avant le fait qu’un message qui a des emojis, aussi permet, à priori, je ne vais pas le certifier, mais je pense que c’est quand même assez vrai, ça permet de mieux mémoriser un message. Parce qu’en fait, déjà, on a plus envie de le lire. Mais ça va vraiment nous permettre de marquer un petit peu visuellement le message avec les emojis qui seront utilisés derrière.

[Gwen] Et ça l’attire l’œil. [Bryan] Et puis, il y a la question, effectivement, je trouve que l’emoji, ça permet d’avoir une forme de proximité très forte. Toi, tu disais juste avant, quand on écrit un message et qu’on le termine par point, et qu’on ne met pas d’emoji, beaucoup de gens font ça, et je n’ai aucun problème par rapport à ça. Mais des fois, le dessinateur peut se dire « Ah mince, est-ce que je ne l’ai pas affrossé ?

Est-ce qu’il n’est pas en colère ? » Et en fait, juste le fait de rajouter un emoji, ça va permettre de paraître un peu moins froid, d’être un peu plus abordable, ça humanise un petit peu. Donc, ça va permettre tout de suite de créer cette forme de relation.

Et donc, pour une marque, c’est hyper intéressant. Je veux dire, quand une marque nous envoie un brief et qu’elle nous dit « Moi, je veux aller sur les réseaux sociaux pour, un, développer ma notoriété, et deux, me rapprocher de mes consommateurs, ce qui est souvent un des objectifs réseaux sociaux, clairement, l’usage des emojis va nous permettre de renforcer cette relation avec ces consommateurs. Donc, c’est vraiment quelque chose qui est hyper intéressant.

Et pour illustrer tout ça, moi, je regarde aussi beaucoup la place que donnent les outils aux emojis. Typiquement, en 2016, je ne sais pas si vous vous souvenez, mais avant, sur Facebook, on ne pouvait juste que liker un post. Depuis 2016, on peut réagir de différentes manières, avec cinq formes de réaction.

On l’a depuis pas très longtemps sur LinkedIn, et ça va arriver sur Twitter. Pareil, sur Twitter, on l’a dans les messages privés. Si vous utilisez Slack, les emojis, il y a une place très importante.

Et en fait, tout ça, ça montre qu’au-delà de l’usage qui en est fait par les internautes, pour les raisons qu’on a vues précédemment, les plateformes aussi s’emparent de ça, parce que ça permet vraiment de rendre les conversations un peu plus faciles à appréhender, faciles à comprendre, plus légères. Ça permet de transmettre quelque chose de supplémentaire. Donc, je trouve que la place qui est donnée aussi dans les outils aux emojis, elle démontre que c’est aujourd’hui quelque chose qui est essentiel.

Au début, quand je commençais à l’utiliser, on me disait « tu utilises les emojis comme les jeunes sur Snapchat ». En fait, oui, effectivement, les jeunes sont hyper à l’aise avec les emojis, mais j’ai envie de dire que ce n’est pas trop une question générationnelle. Moi, mon oncle, il les utilise très bien, et pourtant, on n’est pas de la même génération.

Donc, ce n’est pas trop une question de génération. Je trouve que c’est juste qu’ils ont pris une place de plus en plus importante, on les trouve plus facilement sur les smartphones, on peut les utiliser plus facilement sur les réseaux sociaux, et c’est qu’il y a une raison à ça. Ça revient sur ce qu’on a vu précédemment, sur le fait de donner du sens, de créer une meilleure forme de proximité, et puis ça permet aussi, pour une marque, de capter tout de suite l’attention dans le fil d’actualité.

Faites le test. Entre une publication qui n’est pas formatée, sans emojis, et une autre publication qui dit exactement la même chose, avec quelques emojis utilisés avec parcimonie, vous verrez que vous allez plus facilement vous arrêter sur celle qui a des emojis.

[Gwen] Ce sera plus plaisant à regarder, à lire. [Bryan] Oui, c’est clair. C’est comme dans la rédaction web. On a toujours son brouillon, sa V1, rédigé un peu à la volée, avec des gros blocs de texte, puis après la V2, on va retravailler la mise en forme, on va créer des petits status, on va réduire les phrases.

En fait, c’est la même chose finalement. L’usage des emojis, c’est pareil. On va d’abord avoir un premier format de texte, puis après on va essayer de voir comment on peut le rendre un peu plus attractif, un peu plus lisible grâce aux emojis.

Donc en fait, c’est fondamental de maîtriser ça. Et ce n’est pas simple.

[Gwen] Alors justement, quelles sont tes bonnes pratiques pour bien les utiliser ? Parce qu’autant, on dit, utiliser les emojis dans votre communication, en mettre un tout seul perdu, ce n’est peut-être pas trop ce qu’il faut faire, mais en même temps, en abuser et en mettre 15, ce n’est peut-être pas non plus ce qu’il faut faire. [Bryan] Oui, en fait, je pense que s’il faut retenir des bonnes pratiques déjà, il y a un point qui est important, c’est de bien prendre en compte le contexte dans lequel on produit le message. Et donc, est-ce que l’emoji qu’on s’apprête à utiliser, il est adapté par rapport au contexte ? Ça, ce n’est pas facile, parce que parfois, un emoji peut être sujet à de mauvaises interprétations.

Donc la première chose, c’est vraiment de prendre en compte le contexte dans lequel on va utiliser l’emoji. Est-ce que c’est vraiment adapté d’utiliser un emoji qui sourit dans un contexte un peu morose ? Ça, c’est un point qui est essentiel.

Ensuite, il y a la deuxième bonne pratique, je pense que c’est de rester mesuré. Ce n’est pas parce que les emojis sont pratiques, utiles, etc. ou tactiques, qu’on va les utiliser à tout bout de champ.

Il faut essayer de rester mesuré et de ne pas trop en abuser. C’est vrai que souvent, on voit des marques qui vont utiliser 5, 10, 15 emojis dans un message. Ça vient vite un arc-en-ciel.

Il faut essayer de rester à peu près mesuré dans leur usage. Troisième bonne pratique. Ça, c’est plus un point de vue qu’on a à l’agence.

Je dirais que ça peut se discuter. Mais moi, je pense qu’un emoji, il ne doit pas se retrouver au milieu d’une phrase. Parce que sinon, ça la rend difficile à lire.

Pour moi, l’emoji se met soit au début d’une phrase pour thématiser le message, ce qui s’apprête à être écrit juste après. Ou alors, à la fin, pour donner une forme de sens supplémentaire, de conclusion particulière. Bien sûr, ça se discute sur Twitter.

On va utiliser le drapeau France à la place du mot France en tant que tel. Sur Twitter, c’est un peu différent.

[Gwen] C’est vraiment pour gagner de la place dans ce cas-là. [Bryan] C’est ça. Si c’est pour gagner de la place, pourquoi pas le mettre au milieu de la phrase, à condition que ça reste quand même lisible. Parce que c’est pareil.

Un emoji, ça a tendance aussi à casser la lecture. Il faut aussi se poser la question de, est-ce que ça rend bien lisible mon message ? Donc ça, je dirais que c’est la troisième bonne pratique.

C’est généralement pas au milieu d’une phrase, plutôt au début ou à la fin. Et il y a une quatrième bonne pratique, que d’ailleurs on recommande maintenant à tous nos clients, c’est de réfléchir à ce que nous on a appelé une Emojitech, qui est en fait une petite bibliothèque d’emojis. C’est ni plus ni moins que juste une liste d’emojis qu’on va privilégier dans la communication de la marque et pour lesquels la marque est à l’aise.

Parce qu’en fait, vous avez des personnes qui ne sont pas toujours à l’aise pour utiliser tel ou tel type d’emoji. Donc on va finalement définir avec le client quels emojis on va utiliser plus particulièrement pour ses réseaux sociaux et surtout lesquels on ne veut pas trop utiliser parce qu’ils pourraient être sujet à mauvaise interprétation. Donc on va essayer de lister comme ça ceux qu’on va privilégier et préférer.

Je pense que ces quatre bonnes pratiques, ça permet de rester bien à l’aise avec leur usage, le contexte, la mesure, la position et puis après l’Emojitech.

[Gwen] Très bien, parfait. Est-ce que tu aurais une anecdote, une expérience passée ? J’aime bien poser cette question à la fin qui t’a fait prendre conscience de l’importance de ce sujet justement. [Bryan] Alors moi, je n’ai pas une anecdote spécifique mais j’ai une période en tête quand j’ai réfléchi au sujet. En fait, je me souviens qu’avant, à peu près 2014-2015, quand on faisait un post sur les réseaux sociaux, c’était très facile de générer de l’engagement avec juste une phrase. On faisait des accroches avec une phrase, quelque chose de très court.

C’était hyper facile. Enfin, il faut modérer un peu, mais c’était beaucoup plus facile qu’aujourd’hui. On pouvait vraiment générer de l’engagement avec des accroches très courtes.

Et en fait, depuis 2015-2016, la portée et l’engagement sont de plus en plus difficiles à générer et on voit apparaître de plus en plus des posts un peu plus longs avec du storytelling, avec du copywriting et donc où les textes des accroches, ce qui accompagne le message, sont de plus en plus longs. Et c’est à ce moment-là que je me suis rendu compte que certes, on pouvait faire des accroches plus longues. En soi, ce n’était pas problématique.

Mais ce qui devenait problématique, c’était qu’on ait des accroches qui soient des pavés de texte. Et c’est là où j’ai commencé à me dire comment on peut briser ce côté pavé de texte pour donner envie au lecteur de lire le message et de l’aider à comprendre le sens du message. Et c’est là où j’ai pris confiance que l’emoji avait cette fonction très pratique sur la mise en forme.

Donc je dirais qu’il y a 4-5 ans, où j’ai vraiment pris conscience que c’était hyper important. Et quand j’ai commencé à en parler de plus en plus aux clients, je me suis rendu compte aussi que dans leur tête, c’était un truc de jeune et en tant que marque, c’était difficile de l’utiliser. Et donc c’est là où je me suis dit qu’il fallait vraiment se poser la question de comment l’utiliser justement dans sa communication et quelles étaient les bonnes pratiques.

C’est vraiment à cette période-là où il y a eu un peu ce tournant.

[Gwen] Donc en 2014-2015 ? [Bryan] Ouais, voilà. C’est à partir de ce moment-là où, effectivement, on a vu des accroches un peu plus longues, qui nécessitaient plus de mise en forme. C’est là où j’ai pris conscience que c’était un enjeu fort.

Alors qu’avant, j’utilisais les emojis très peu, même dans mes SMS, je n’étais pas un fervent utilisateur des emojis.

[Gwen] Oui. Très bien. Donc, on arrive au moment de la conclusion.

Est-ce que tu pourrais conclure ce sujet en trois mots ou en trois phrases, comme d’habitude ? Comment tu conclurais ce sujet ?

[Bryan] Je dirais que pour moi, il y a trois points, trois conseils qu’il faut retenir pour bien utiliser les emojis, au-delà des bonnes pratiques. D’abord, si vous avez un doute sur l’usage des emojis, abstenez-vous. En fait, ça ne sert à rien de les utiliser parce qu’on vous a dit que c’était intéressant ou pertinent, ou que c’était utile, pratique.

Si vous avez un doute, vous n’êtes pas sûr de ce que vous allez faire, ne le faites pas. Ça, c’est la première chose. Parce que ça peut avoir plusieurs interprétations possibles.

On a déjà vu des cas comme ça, il y en a plein dans l’actualité. Donc, on s’abstient si on a un doute. Deuxième conseil, créez-vous une petite bibliothèque d’emojis avec lesquelles vous vous mettez d’accord avec votre dirigeant, avec votre client, ou avec votre équipe, sur quels sont les emojis qu’on utilise, avec lesquels on est à l’aise.

Pas besoin d’en avoir 50, mais on se fait une petite liste d’emojis avec lesquels on va l’utiliser régulièrement. En plus, ça permet de marquer son empreinte. Deuxième conseil, l’emoji-tech.

Et le troisième, utilisez les raccourcis clavier. Parce qu’en fait, c’est vrai qu’on n’y pense pas, parce que nous on l’utilise tous les jours, mais quand je fais des formations, on parle souvent des emojis, et la question qui revient tout le temps, c’est comment on peut les trouver sur un clavier d’ordinateur. Certes, sur le téléphone, c’est facile, mais sur l’ordinateur, c’est plus compliqué.

Si vous êtes sur Mac, il y a un raccourci clavier qu’on mettra dans les notes de podcast qui vous permet de les afficher directement. Si vous êtes sur Windows, vous n’avez pas de chance. Bon, blague à part, depuis Windows 10, vous pouvez activer le clavier Emoji.

Avant, c’était plus compliqué, mais vous pouvez l’utiliser. Donc essayez d’utiliser les raccourcis clavier. Et moi, il y a quelque chose même que j’utilise de plus en plus maintenant, c’est que j’ai des emojis que j’utilise très souvent, le petit doigt qui pointe, le 1, 2, 3 en liste à puces.

J’utilise des outils qui s’appellent les Text Expander, qui permettent d’enregistrer un raccourci clavier sur son ordinateur. Par exemple, j’ai configuré que quand je tape 2.v, ça me fait le petit check en vert. Et ça, c’est hyper intéressant quand vous vous rendez compte que vous en utilisez toujours les mêmes, ça vous permet de gagner du temps.

Essayez de réfléchir à comment être plus productif dans leur usage et donc d’essayer d’utiliser des raccourcis clavier. Et si vous êtes sur Windows et que vous n’avez pas de chance, allez sur Emojipédia et vous les retrouverez tous. Vous avez un moteur de recherche et vous pouvez les copier-coller dans vos textes.

[Gwen] Comment être toujours plus productif. [Bryan] Voilà, exactement. On pourra faire un épisode sur la productivité puisque c’est quelque chose qui est un enjeu, surtout quand on produit beaucoup de contenu, il y a toujours ces enjeux là derrière. [Gwen] Un sujet que tu maîtrises bien. [Bryan] Voilà, exactement. [Gwen] Merci beaucoup pour tout cet échange sur l’Emojiday, enfin qui est partie de l’Emojiday mais sur les emojis plutôt. [Bryan] Avec plaisir. [Gwen] Et du coup, on vous souhaite à tous une très bonne journée et on se retrouve très bientôt pour un prochain épisode du Pod. [Bryan] Merci Gwen, à bientôt. [Gwen] Quelques mots avant de se quitter. Tout d’abord, vous pouvez retrouver cet épisode sur le blog de l’agence www.keepitsimple.fr rubrique podcast ou sur nos réseaux sociaux. Ensuite, n’hésitez pas à nous faire part de vos conseils, vos impressions, nous poser vos questions ou faire une suggestion.

Qui sait, vos retours pourraient nous donner plein de belles idées pour la suite. Je vous dis merci pour cet échange et à très bientôt pour un prochain épisode du Pod.